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L’occidentalisme contre l’Europe par Tomislav SUNIC
Le terme « occidentalisme » n’existe qu’en langue française et il a une signification bien particulière. Souvent les mots « Occident » et « occidentalisme » reçoivent leurs sens particulier en fonction de son utilisateur et de son état des lieux. Le terme « occidentalisme » ne s’utilise guère en langue allemande ou en langue anglaise. Même le vocable français « Occident » possédant une signification largement géographique est traduit en allemand comme « l’Ouest », à savoir der Westen. Il en va de même pour l’anglais où le terme français « Occident » est traduit en anglais par « the West », le sujet auquel on a consacré pas mal de livres et de traductions. À ce propos, Patrick Buchanan, ancien conseiller de Ronald Reagan et écrivain conservateur à gros tirage a publié y il a une dizaine d’années le best-seller Death of the West (La Mort de l’Occident) où il se lamente sur le sort de l’Ouest envahi par des millions d’immigrés non chrétiens. Dans sa prose, l’Amérique et l’Europe sont mises dans le même sac.
Or nous savons fort bien que l’Amérique et l’Europe ne sont pas synonymes – ni par leur notion des grands espaces, ni par leurs volontés hégémoniques – quoique ces deux continents soient pour l’heure toujours peuplés d’une majorité d’Européens de souche. Fort souvent dans notre histoire récente, ces deux grands espaces, malgré leurs populations quasi identiques, se sont livré des guerres atroces.
Dans les langues slaves, le substantif « Occident » et l’adjectif « occidental » n’existent pas non plus. À la place d’« Occident », les Croates, les Tchèques ou les Russes utilisent le substantif « zapad » qui signifie « l’Ouest ».
Le substantif français « occidentalisme », indique une notion de processus, une motion, à savoir une idéologie, et non l’idée d’une entité stable dans le temps et dans l’espace comme c’est le cas avec le substantif « Occident ». Je vous rappelle que le titre français du livre d’Oswald Spengler, Der Untergang des Abandlandes, ou en français Le déclin de l’Occident, ne reflète pas exactement le sens du titre allemand. Le mot allemand « der Untergang » signifie, en effet, la fin des fins, une sorte de débâcle finale, et il est plus fort que le terme français « déclin » qui sous-entend une gradation, donc une « déclinaison du mal », et qui laisse envisager pourtant une possibilité de demi-tour, une fin qu’on peut renverser au dernier moment. Tel n’est pas le cas en allemand où le substantif « Untergang » porte un signifié final à sens unique, irréversible et tragique. La même chose vaut pour le substantif allemand « das Abendland », qui traduit en français, signifie « le pays du soleil couchant » et qui porte en langue allemande une signification largement métaphysique.
Je dois vous rappeler ces nuances lexicales afin que nous puissions bien conceptualiser notre sujet, en l’occurrence l’occidentalisme. Il faut être bien conscient que les termes, l’« Occident » et l’« Ouest », dans les différentes langues européennes, portent souvent des significations différentes lesquelles engendrent souvent des malentendus.
Nul doute que les termes « Occident » et « occidentalisme » ont subi un glissement sémantique. Au cours de ces quarante ans, ils ont pris en français une connotation associée au mondialisme, à l’américanisme vulgaire, au libéralisme sauvage et au « monothéisme du marché », très bien décrit par Roger Garaudy. On est loin des années soixante et soixante-dix, quand le journal Défense de l’Occident sortait en France contenant des plumes bien connues dans nos milieux. La même chose vaut pour le mouvement politico–culturel français Occident qui portait dans les années soixante une certaine promesse tant pour les nationalistes français que pour toute la jeunesse nationaliste européenne.
Or les deux termes – « Occident » et « occidentalisme » – qui sont aujourd’hui fustigés par les cercles identitaires et nationalistes français sont toujours objet d’éloges chez les identitaires et les nationalistes est-européens qui souffrent d’un complexe d’infériorité quant à leur nouvelle identité postcommuniste et européenne. En Pologne, en Hongrie ou en Croatie par exemple, se dire de l’« Ouest » est souvent une manière de mettre en lumière sa grande culture ou bien de se targuer de son style d’homme du monde.
Je vous rappelle qu’à l’époque communiste, les Européens de l’Est se sentaient non seulement vexés par les brimades et les oukases communistes, mais également par leur statut d’Européens de deuxième classe lorsque les Occidentaux, à savoir les Francophones et les Anglais utilisaient le terme l’« Est » pour désigner leur coin d’Europe, à savoir l’Europe de l’Est, c’est-à-dire, « Eastern Europe ». D’ailleurs, en français, on utilise parallèlement l’adjectif « orientale » – à savoir « l’Europe orientale » – pour désigner l’Europe de l’Est, un adjectif dont l’homonymie rend les Européens de l’Est franchement furieux. L’adjectif « oriental » rappelle aux Européens de l’Est l’Orient, la Turquie, l’Arabie, l’islam, des notions avec lesquelles ils ne veulent absolument pas être rangés. Même les Européens de l’Est qui maîtrisent parfaitement la langue française et connaissent la culture française préfèrent, faute de mieux, que les francophones, au lieu d’« Europe orientale », désignent leur coin d’Europe, comme l’« Europe de l’Est ».
Balkanisation et globalisation
L’histoire des mots et les glissements sémantiques ne s’arrêtent pas là. Tous les Européens de l’Est, qu’ils soient de gauche ou de droite, les globalistes ou les anti-globalistes, et même la classe politique au pouvoir en Europe de l’Est aiment bien se désigner comme membres de la « Mitteleuropa » et non comme citoyens de l’Europe de l’Est. Le terme allemand « Mitteleuropa » veut dire « l’Europe du centre », terme qui renvoie aux beaux temps nostalgiques de l’Empire habsbourgeois, au Biedermeier, à la douceur de vie assurée autrefois par la Maison d’Autriche et à laquelle les Slovaques, les Polonais, les Croates, les Hongrois, et mêmes les Roumains et les Ukrainiens appartenaient il n’y a pas si longtemps.
La notion d’appartenance à l’Europe, surtout dans ce coin de l’Est européen s’aggrave davantage par les vocables utilisés par mégarde. Ainsi le terme « Balkans » et l’adjectif « balkanique », utilisés dans un sens neutre en France pour désigner l’Europe du Sud-Est, ont une connotation injurieuse dans la culture croate même si cette désignation ne véhicule aucune signification péjorative. La perception que les Croates se font d’eux-mêmes va souvent à l’encontre de celle qui provient de l’Autre, à savoir de leurs voisins serbes ou bosniaques. Aux yeux des Croates, les termes « Balkans » et « balkanisation » signifient non seulement une dislocation géopolitique de l’Europe; le vocable « Balkans », qui peut porter un signifiant tout à fait neutre en français ou en anglais, et qui est souvent utilisé dans des études géopolitiques, provoque souvent chez les nationalistes et identitaires croates des sentiments associés au comportement barbare, des complexes d’infériorité politique, et l’image de dégénérescence raciale de leur identité blanche. De plus le terme « balkanique » en croate induit souvent un sentiment négatif où se mélangent et se confondent diverses identités raciales et culturelles venues de l’Asie et non de l’Europe. On entend souvent les Croates de n’importe quel bord, se lancer mutuellement pour leurs prétendu mauvais comportement, la boutade : « Ah t’es un vrai Balkanique ! ». Ce qui veut dire, dans le langage populaire croate, avoir un comportement non civilisé, ou être un « plouc » tout simplement. En Serbie, ce n’est pas le cas, l’identité serbe étant bien réelle et bien ancrée dans le temps et dans l’espace des Balkans et ne portant aucune signification péjorative.
Les Allemands, qui connaissent le mieux la psychologie des peuples de l’Europe centrale et des Balkans, sont très au courant de ces identités conflictuelles chez les peuples de l’Europe de l’Est et des Balkans. D’ailleurs, le terme « der Balkanezer » possède une signification fortement injurieuse dans le lexique allemand.
Quelle Europe ?
Passons à l’Europe. À la fameuse Union européenne, bien sûr. Alors, qu’est que cela veut dire être un bon Européen aujourd’hui ? Soyons honnêtes. Compte tenu de l’afflux massif d’immigrés non-européens, surtout du Moyen-Orient, tous les Européens – que ce soient les Français de souche, ou les Anglais de souche et les « souchiens » de toute l’Europe, sont en train de devenir de bons « balkanesques Balkaniques ». En effet, qu’est-ce que cela veut dire aujourd’hui, être Allemand, Français, ou bien Américain, vu le fait que plus de dix à quinze pour cent d’Allemands et de Français et plus de trente pour cent des citoyens américains sont d’origine non–européenne, donc non-blanche ? En passant par Marseille on a l’impression de visiter la ville algérienne; l’aéroport de Francfort ressemble à celui de Hong Kong. Les alentours de Neukölln à Berlin charrient les parfums de la casbah libanaise. La glèbe, le terroir, la terre et le sang, si chères à Maurice Barrès, si chers à nous tous, qu’est-ce que cela veut dire aujourd’hui ? Strictement rien.
On a beau prendre maintenant les allogènes comme coupables. Force est de constater que ce sont nous, les Européens, qui sommes les premiers responsables de l’occidentalisation et donc de la perte de notre identité. Ce faisant on a beau vilipender la prétendue inculture des Américains, au moins ils ne sont pas tiraillés par le petit tribalisme intra-européen. Les Américains de souche européenne peuvent demain, à la rigueur, devenir le fer de lance de la renaissance d’une nouvelle identité euro-blanche. Force et de constater que les sentiments d’identité raciale chez les nationalistes blancs américains sont plus forts que chez les nationalistes européens.
Or en Europe de demain, dans le meilleur des mondes européens, même sans aucun allogène, il est douteux que le climat sera d’emblée propice à des grandes embrassades fraternelles entre les Irlandais et les Anglais, entre les Basques et les Castillans, entre les Serbes et les Croates, entre les Corses et les Français. Soyons francs. Toute l’histoire de l’Europe, toute l’histoire des Européens, au cours de ces deux millénaires s’est soldée par des guerres fratricides interminables. Cela vaut toujours pour l’Europe orientale, à savoir l’« Europe de l’Est » qui continue toujours d’être en proie à la haine interethnique. Le dernier conflit en date fut la guerre récente entre deux peuples similaires, les Serbes et les Croates. Qui peut nous garantir le contraire demain, même si l’afflux des Asiatiques et les Africains devait prendre subitement fin ?
Se dire « être un bon Européen » aujourd’hui, ne veut rien dire. Se proclamer un « bon Occidental » non plus. Être enraciné dans son terroir dans un monde globaliste n’a strictement aucun sens aujourd’hui, vu que nos quartiers sont peuplés d’allogènes qui avec nous sont soumis à la même culture marchande. Il y a au moins quelque chose de paradoxal avec l’arrivée des non-Européens : les interminables guerres et les disputes entre les grands discours des nationalistes européens, entre les Polonais et les Allemands, entre les Serbes et les Croates, entre les Irlandais et les Anglais – semblent devenus dérisoires. L’afflux constant de non-Européens dans nos contrées européennes fait de la désignation « L’Europe européenne » une absurdité lexicale.
Ce qu’il nous reste à nous tous à faire, c’est le devoir de nous définir tout d’abord comme héritiers de la mémoire européenne, même si nous vivons hors d’Europe, même en Australie, au Chili, ou en Amérique et même sur une autre planète. Force est de constater que nous tous « les bons Européens » au sens nietzschéen, nous pouvons changer notre religion, nos habitudes, nos opinions politiques, notre terroir, notre nationalité, voir même nos passeports, mais nous ne pouvons jamais échapper à notre hérédité européenne.
Non les allogènes, mais les capitalistes, les banksters, les « antifas » et les architectes des meilleurs des mondes, sont désormais nos principaux ennemis. Pour leur résister, il nous incombe de ressusciter notre conscience raciale et notre héritage culturel. Tous les deux vont de pair. La réalité de notre race et culture blanche ne peut pas être niée. Nous tous, nous pouvons tout changer et même aller sur une autre planète. Mais notre hérédité, à savoir notre fond génétique, on ne peut jamais changer.
La race, comme Julius Evola ou Ludwig Clauss nous l’enseignent, n’est pas seulement la donnée biologique – notre race est aussi notre responsabilité spirituelle qui seule peut assurer notre survie européenne.
Tomislav Sunic http://www.europemaxima.com/?p=3252
• Conférence prononcée le 25 mai 2013 à Lyon à l’invitation du G.U.D. – Lyon et d’Europe Identité et mis en ligne sur Europe Identité, le 27 mai 2013.
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Pierre Hillard, spécialiste du mondialisme... origines, découvertes et terrifiantes perspectives
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Lumineux Moyen-Âge
Le Figaro Magazine - 01/11/2013
L'an mille n'avait rien d'une époque barbare.
L'an 1000, avec ses trois chiffres ronds, fascinait les historiens romantiques, à commencer par Michelet, qui prétendait, dans son Histoire de France, que « c'était une croyance universelle, au Moyen-Âge, que le monde devait finir avec l'an mille de l'Incarnation ». Le mythe a perduré, entretenu par la presse à sensation, si bien que beaucoup pensent encore que nos ancêtres de l'an 1000 s'attendaient à ce que, au passage d'un millénaire à l'autre, le ciel leur tombe sur la tête. Cette conviction leur permet notamment de se gausser de l'obscurantisme médiéval. On pourrait leur rappeler que le couturier Paco Rabanne, en 1999, avait prédit la fin du monde pour l'an 2000, et s'étonner, dès lors, qu'ils ne taxent pas les années 1990 d'obscurantisme. Mais ce serait passer à côté de la vraie réponse. La vérité, c'est que les hommes de l'an mille ne savaient pas qu'ils étaient en l'an mille, et que les chercheurs ne trouvent pas la moindre trace de terreur collective à cette époque, comme le rappelle Pierre Riché, sources à l'appui, dans un petit livre qui est un bonheur pour l'intelligence de l'histoire.
Professeur émérite à l'université Paris X-Nanterre, l'auteur est un de nos meilleurs spécialistes du haut Moyen-Âge. Dans cet ouvrage, qui est en fait un recueil d'articles savants, il s'attache à démontrer combien notre regard collectif sur ces temps anciens a précisément été déformé par Michelet et ses épigones. Et ce qu'il dévoile, contrairement à la légende noire d'un Moyen-Âge barbare, c'est la lumière de l'an mille, période de renaissance intellectuelle et artistique.
L'an mille, c'est l'époque où l'Europe de l'Est est évangélisée et où la Hongrie et la Pologne prennent place dans la chrétienté. L'an mille, c'est le moment où Gerbert d'Aurillac, le premier savant de son temps, nourri de science et de philosophie antique, est pape sous le nom de Sylvestre II. L'an mille, c'est encore le temps de Fulbert de Chartres, évêque enseignant et bâtisseur, ou d'Abbon, abbé réformateur de Fleury, un des plus profonds théologiens de la Renaissance ottonienne.
Pierre Riché sait tout sur ce haut Moyen Age chrétien, qu'il fait revivre sans pédanterie. Vivement l'an mille !
Jean Sévillia http://www.jeansevillia.com/index.php?page=fiche_article&id=300
Les Lumières de l'an mille, de Pierre Riché, CNRS Editions, 232 p., 22 €. -
Fenêtre ouverte sur "Diffusion de la pensée française - Editions de Chiré"
La majorité de nos lecteurs connaissent certainement ce nom qui fut pendant plusieurs décennies LA référence en matière de diffusion de livres catholiques et français et/ou d'essence contrerévolutionnaire. Puis à partir de la fin des années 80 se mirent à ouvrir d'autres maisons d'édition, bien souvent grâce aux graines de contre-(in)culture semées par Chiré.
Chiré, ce sont aussi deux revues mensuelles:
Physiquement, DPF, c'est :- d'abord le camp de base, à Chiré en Montreuil près de Poitiers;
- mais aussi une librairie, déjà ancienne, à Paris, avec des dédicaces régulières,
- et, nouvelle acquisition, la reprise d'une librairie à Nantes depuis le 2 novembre.
Pour ceux qui découvriraient cette "institution" avec cette brève, vous en saurez davantage ici.À bon lecteur, salut ! -
Trop de banques ont survécu à la crise financière, estime le président de l’Autorité Bancaire Européenne !
“Trop peu de banques européennes ont été démantelées et ont disparu du marché”. Ces paroles n’ont pas été prononcées par un révolutionnaire voulant mettre à bas le capitalisme, mais par Andrea Enria qui n’est autre que le président de l’Autorité Bancaire Européenne (European Banking Authority), lors d’un entretien au Frankfurter Allgemeine Zeitung.
Il poursuit en donnant des chiffres éclairants : “seules 40 banques européennes ont disparu depuis la crise financière de 2008, contre près de 500 aux Etats-Unis. Les gouvernements ont voulu maintenir en vie leurs banques, et cela a freiné le processus de convalescence”.
L’Autorité Bancaire Européenne n’a pas toujours fait preuve de clairvoyance, on l’a même accusé, à juste titre, de négligence et de déni de la réalité lorsqu’elle a réalisé des stress-tests en 2011 pour en conclure que seulement 9 banques européennes avaient besoin de renforcer leurs fonds propres, et ce pour un montant total de 2,5 milliards d’euros. Un chiffre ridicule, qu’elle dément donc aujourd’hui sans le reconnaître. Mieux vaut tard que jamais.
Cette déclaration signifie que trop de banques-zombies existent encore en Europe, que trop de créances douteuses n’ont pas été purgées, que la crise rode encore dans les bilans bancaires. Elle dit aussi que les Etats soutiennent des banques contre toute raison économique, c’est-à-dire uniquement pour des raisons politiques.
Et le président de l’Autorité Bancaire Européenne veut mettre fin à cette complaisance coupable en expliquant que l’Europe, dans le cadre de l’union bancaire, doit mettre en place des mécanismes de restructuration et démantèlement des banques, mais qu’à ce jour les dirigeants européens n’ont pas réussi à s’entendre sur la forme que prendra cette “résolution”, à qui sera confié le pouvoir de décision et qui en assurera le financement. Voilà qui promet de sacrées batailles en perspectives.
Alors il faut s’attendre à des faillites bancaires. Enfin, plus exactement à des “restructurations”, dont on sait comment elles se passent désormais : par la ponction des comptes des déposants, comme cela a été pratiqué une première fois à Chypre. Et comme cela est en train d’être formalisé par une directive européenne. Les Etats et les banques s’entendront pour faire porter la facture sur les épargnants, et tant pis pour eux. Les Etats sont trop endettés, les banques prennent trop de risques, mais c’est encore eux qui ont le pouvoir et il ne faut pas s’attendre à ce qu’ils payent le prix de leurs erreurs.
Au moins nous voilà prévenus. Car cette déclaration est aussi un avertissement. Après Chypre, après la “suggestion” du FMI (de ponctionner 10% des comptes bancaires pour réduire la dette des Etats), voici l’autorité de contrôle des banques en Europe qui nous dit que de nombreuses banques sont en situation de faillite virtuelle. On ne pourra pas dire qu’on ne savait pas.
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"MERIDIEN ZERO ACCUEILLE ADRIANO SCIANCA" fevrier 2013
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LGBT : les champions de la tolérance ont encore frappé
23 novembre 2013
"En Allemagne, les militants LGBT ont attaqué le chef du Comité de la Douma pour la famille, les femmes et les enfants Elena Mizoulina qui est venue à Leipzig pour participer à la conférence «L'avenir des relations familiales ». En outre, plusieurs représentants de la délégation russe, dont la célèbre historienne et diplomate russe, Natalia Narotchnitskaïa, ont été aussi blessés.
Agression anti-famille des LGBT à Leipzig, suite !
Hier nous relayions l'agression perpétrée par les LGBT contre les participants à une conférence pour la famille dans la ville de Leipzig.Aujourd'hui nous sommes en mesure de vous livrer quelques détails.
- les députés russes présidente et co-présidente de la commission des affaires familiales de la Douma, à l'origine des récentes lois de protection de la famille et de l'enfance;
- la présidente et le directeur des études de l'IDC.
Ce dernier, John Laughland, a livré la nuit dernière, et en avant-première au Salon Beige, son témoignage sur les violences de ce samedi.
"Oui je suis à Leipzig et tout cela a été fort désagréable ce matin. Nous avons tous subi des affrontements physiques et Natalia comme Mme Mizoulina a reçu un coup de pied. C'est bien de voir comment les défenseurs des droits de l'homme se comportent avec des dames ! Béatrice Bourges était avec moi au moment des affrontements physiques. Elle a été bousculée comme moi, violemment. Mais personne de notre équipe n'a subi aucune blessure grave (une participante est tombée par terre et elle a perdu connaissance momentanément).
Je pense d'ailleurs, très sincèrement, qu'il faut prier pour nos agresseurs qui sont littéralement victimes de leurs propres fantasmes et les otages de la haine qui les inspire. Il était impressionnant de voir comment ils nous taxaient de tous les maux - antisémitisme, révisionnisme, tout ce que vous voudrez, sans aucun rapport avec le thème du colloque. C'est leur choix, bien sûr, de se comporter comme cela mais la réalité, c'est que c'est le démon qui les possède." -
Le « Dictionnaire Nietzsche » par Pierre LE VIGAN
Voilà un ouvrage qui sera bien utile : un dictionnaire des mots de Nietzsche. « Chaque mot est un préjugé », disait l’homme de Sils Maria. Il faut donc se soucier du sens qu’on leur donne. Nietzsche a voulu ne pas trébucher sur « des mots pétrifiés ». « Le langage est bavard, […] il lui arrive de bégayer, plus qu’il ne le pense » soulignent les auteurs. Nietzsche a voulu avoir « un langage à moi pour toutes ces choses à moi ». Il espérait ainsi éviter les contresens et empêcher que « les porcs et les dilettantes » ne fassent irruption dans le jardin de ses pensées.
Il n’y est évidemment pas totalement parvenu. D’autant que pour Nietzsche, les mots ne sont pas des choses mais désignent avant tout des processus et des perspectives. Isolés, les mots ne signifient rien, ils doivent être compris en tenant compte, notamment, de leur origine pulsionnelle. Chaque notion est expliquée dans les différents contextes dans lesquels Nietzsche la fait se mouvoir. Le dictionnaire comporte une cinquantaine de mots, il va de l’apparence (« la véritable et l’unique réalité des choses ») au corps (« prendre pour point de départ et fil conducteur le corps, voilà l’essentiel »), en passant par la volonté de puissance (« forme primitive de l’affect »). Un livre à garder à portée de main.
Pierre Le Vigan http://www.europemaxima.com/
Céline Denat et Patrick Wotling, Dictionnaire Nietzsche, Ellipses, 308 p., 18 €.
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L’intervention en RCA : la France a trop attendu Communiqué de Bernard Lugan (22/11/13)
Depuis le mois de décembre 2012, la RCA, l’ancien Oubangui-Chari colonial, est un foyer de déstabilisation qui menace toute l’Afrique centrale et la région sahélo-tchadienne au moment où la contagion sahélienne a touché la zone tchado-nigériane et la Libye saharienne.
Alors que la France va intervenir en République Centrafricaine, ce qu’elle aurait du faire depuis le mois de décembre 2012, je ne vais pas redire ici ce que j’ai déjà expliqué à travers mes analyses et communiqués des 26 décembre 2012, 1er janvier, 24 mars, et 7 septembre 2013 ainsi que dans le numéro de février 2013 de l’Afrique réelle et dans celui du mois de novembre 2013 à travers l’article intitulé « RCA : les coupeurs de route au pouvoir ».
Néanmoins, pour résumer la situation, il importe de ne pas perdre de vue que :
1) Ceux qui font régner la terreur à Bangui sont les héritiers des bandes islamistes mahdistes et de celles de Snoussou qui razziaient les peuples de la forêt et du fleuve avant la colonisation.
2) Comme quasiment partout en Afrique, le problème est d’abord ethnique et il est à l’origine de l’instabilité récurrente que connaît cet artificiel pays, quadrilatère de 623 000 km2, non-Etat présentant de grandes différences géographiques, donc humaines, entre des régions sahéliennes, des espaces soudanais, des savanes centrales, une forêt méridionale et des régions bordières du fleuve. [...]La suite sur Afrique Réelle
http://www.actionfrancaise.net/craf/?L-intervention-en-RCA-la-France-a