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  • Quelques vérités sur la colonisation (arch 2007)

    Les Français semblent en avoir assez des apôtres de la haine de soi qui ne cessent de les inviter à la “repentance”. C’est en tout cas ce qu’a décelé M. Sarkozy dans son désir de ratisser large par tous les moyens même hypocrites... Mais comment faire confiance au candidat dit de droite quand il dénonce l’esprit de culpabilisation alors qu’on ne l’a pas entendu élever la voix quand les gouvernements auxquels il participait ces dernières années ont souillé l’image de la France et se sont aplatis devant, par exemple, les négateurs de tout aspect positif dans l’oeuvre coloniale de la France.
    Aux Français perplexes et même à M. Sarkozy lui-même s’il devait entrer à l’Élysée et souhaitait éventuellement mettre ses actes en accord avec ses discours de tribune..., il faut faire lire sans tarder le petit ouvrage sans prétention et pourtant aussi stimulant qu’instructif que vient de publier Arnaud Raffard de Brienne : La désinformation autour de la colonisation (1) avec une précieuse bibliographie sur le sujet.
    L’Algérie doit tout à la France
    L’auteur, refusant toute vision manichéenne de notre histoire, ne nie point les ombres qui tiennent à toute entreprise humaine, mais ne veut pas se laisser dicter son jugement par « un solide camp du dénigrement et du renoncement, bien enraciné et jamais  en retard d’une auto-flagellation compulsive ou d’une repentance par procuration ». Point dupe, Arnaud Raffard de Brienne refuse ce « chantage affectif et moral qui nous est imposé afin de nous extorquer aides, subventions et remises de dettes à répétition. En attendant les milliards qu’il nous faudra sans doute verser, en réparation des crimes vrais ou supposés de la colonisation ».
    D’où l’urgence de remettre les idées en ordre. D’abord rappeler cette vérité : ce sont des hommes de gauche, notamment Jules Ferry, qui au nom de l’idéologie des Lumières et de ce qu’ils appelaient la « supériorité » d’une « race » qui connaît les “Droits de l’Homme”, ont conduit l’entreprise du second empire colonial français.
    Autre rappel, concernant plus particulièrement l’Algérie : la véritable raison de l’expédition d’Alger menée en 1830 par l’armée de Charles X fut, bien au-delà du coup de chasse-mouche reçu par le consul de France de la part du dey d’Alger, la volonté de mettre fin aux agissements criminels des Barbaresques qui rendaient la Méditerranée infréquentable. Qui peut se plaindre que la France ait mis fin à ce cycle de massacres, d’enlèvements, de demandes de rançon... ? Mais en 1830, la France n’a en rien colonisé une Algérie ... qui n’existait pas, et l’auteur peut écrire que sans la France « les habitants d’Alger et de la région n’auraient jamais constitué la moindre nation organisée, ni jamais connu de véritable indépendance, ayant toujours été sous une domination étrangère ou une autre [vandale, byzantine ou turque...] » Arnaud Raffard de Brienne aurait pu citer l’indépendantiste Ferrat Abbas lui-même qui disait avoir cherché vainement dans l’Histoire les traces d’une nation algérienne. Voilà qui devrait tout de même rabaisser le caquet de M. Bouteflika...
    Sur les bienfaits de la colonisation en Algérie, une comparaison suffit entre le pays actuel qui vit de mendicité et celui d’avant 1962, auto-suffisant sur le plan alimentaire et exportateur de blés et légumes. Plus éloquents encore les citations de chefs arabes, tel ce ministre syrien : « Si la France était restée vingt ans de plus, elle aurait fait de l’Algérie l’équivalent d’un pays européen ».
    Naufrage africain
    Car, évidemment, le bilan de la décolonisation doit être révélé au grand jour : il est catastrophique. L’idéologie tiers-mondiste et doloriste n’a engendré que des malheurs. S’il est vrai que trop d’hommes d’Église ont prêté la main à cette mauvaise action (on se souvient des “porteurs de valises”), il nous semble qu’Arnaud Raffard de Brienne assimile un peu vite à ces comportements indignes la politique pontificale qui, du moins jusqu’à Pie XII, envisageait une simple « évolution vers l’autonomie » dont l’abandon de ces pays par la France et les autres pays occidentaux n’a été qu’une crapuleuse caricature.
    D’où le « naufrage » de l’Afrique, que les tiers-mondistes entendent éviter en demandant une aide occidentale toujours plus forte, laquelle part presque toujours au fond d’un gouffre. Alors que l’Afrique pourrait être selon certains économistes le grenier du monde, voilà qu’incapable de gérer ses terres, elle oscille entre famine et pénurie. À quoi s’ajoutent l’accroissement de la dette extérieure, l’incurie, la corruption, l’imprévoyance, l’immaturité, la démographie mal maîtrisée, la ruine des écosystèmes, l’ethnisme congénital de nombre de peuplades, la ruine des hôpitaux mal entretenus depuis le départ des occidentaux, ... toutes conséquences d’une décolonisation hâtive, que bon nombre d’Africains déplorent : « Aujourd’hui des intellectuels africains portent sur leurs aïeux et contemporains un regard impitoyable et, loin d’accabler les anciennes puissances coloniales, ils ont la sagesse de balayer devant leur porte. »
    Racisme ?
    Culpabilisées, les anciennes puissances coloniales croient devoir flatter les gouvernements de ces pays... Cela risque de ne durer qu’un temps, car l’accusation de racisme lancée par le politiquement correct contre ceux qui osent dire la vérité risque fort de se retourner et d’être envoyée, cette fois à bon escient, à la figure de ceux qui entretiennent ces peuples dans une situation humiliante d’assistanat au lieu de les pousser à se prendre en mains.
    Outre quelques justes réflexions sur la mauvaise foi de ceux qui condamnent la torture à sens unique et sur le fait que la colonisation a causé plus de pertes que de profits aux pays colonisateurs, Arnaud Raffard de Brienne conclut sur la véritable fonction des accusations portées contre notre Histoire : « Il s’agit d’inhiber, de tétaniser, de paralyser et même de dissoudre notre peuple pour lui faire docilement accepter l’accélération des transferts de richesses en direction des pays du Sud comme le prévoit explicitement le projet mondialiste. »
    L’insistance que mettent les “belles âmes” à faire rougir les Français de ce qu’ils sont est bel et bien une participation à un plan de guerre contre les nations traditionnelles occidentales. Raison de plus pour nous d’affirmer à temps et à contre-temps, quoi qu’il en coûte, notre fierté d’être Français.
    Michel Fromentoux L’Action Française 2000 du 3 au 16 mai 2007
    * Arnaud Raffard de Brienne : La désinformation autour de la colonisation. Coll. L’Étoile du berger. Atelier Fol-Fer, 140 pages, 18 euro.

  • La Chine et l’or

    La Chine parle désormais ouvertement d’un remplacement du dollar en tant que devise de référence internationale.

     

     

    Xinhua, l’agence de presse officielle Chinoise, publiait récemment une lettre ouverte qui commence comme suit :

     

    “Alors que les politiciens Américains des deux partis font encore des aller-et-retours entre la Maison Blanche et le Capitole sans pour autant parvenir à un accord viable qui permettra au retour à la normalité politique dont ils nous parlent tant, il est peut-être temps pour le reste d’entre nous de construire un monde dés-américanisé”.

     

    Et la Chine sait déjà comment y parvenir. Elle encourage la création d’un marché international en yuans auprès des centres de Hong Kong et de Londres en laissant New York de côté, et fait la promotion d’un commerce hors-dollar en Asie au travers de la Shanghai Cooperation Organisation (SCO). Elle continue également d’accumuler ouvertement de l’or tout en encourageant ses citoyens à en faire de même.

     

    Il n’y a plus l’ombre d’un doute. La Chine se prépare à la chute du dollar, si ce n’est qu’en tant que devise de référence mondiale. Et elle espère se protéger ainsi que ses citoyens grâce à l’or.

    La Chine a énormément investi sur sa production minière domestique et produit actuellement plus de 440 tonnes d’or chaque année. Elle cherche aussi à acheter des mines à l’étranger. L’or que produisent ses mines n’intègre jamais le marché, il est donc justifié de croire que le gouvernement Chinois accumule silencieusement sa production domestique.

    La demande en or du secteur privé Chinois a gonflé au point de dépasser aujourd’hui la production du reste du monde. Le Shanghai Gold Exchange a le monopole de la livraison d’or vers la Chine, et Hong Kong agit en tant que centre d’échanges. Au cours des huit premiers mois de 2013, ils ont à eux seuls livré 1730 tonnes d’or vers des investisseurs privés, un chiffre qui une fois annualisé s’élève à 2600 tonnes de métal.

     

    Le reste du monde produit environ 2260 tonnes d’or par an, ce qui laisse présager une pénurie de métal non seulement pour le Sud-Est de l’Asie et l’Inde, mais aussi pour le reste du monde. Voilà qui laisse penser que l’or monétaire des banques Occidentales est utilisé pour en maintenir le prix à un niveau très bas, notamment parce que les ventes des ETF et l’or de recyclage d’origine non-Asiatique ne suffisent clairement pas à satisfaire cette hausse de la demande.

     

    Pourquoi le gouvernement Chinois aime-t-il tant l’or ? La réponse à cette question est sans aucun doute géopolitique.

     

    Il est nécessaire de noter ici qu’au travers de la SCO, la Chine et la Russie, grâce au support d’autres pays, construisent un bloc économique au dénominateur commun : l’or.

     

    Alors que le système financier Occidental démonise l’or, tous les membres de la SCO continuent d’en accumuler. L’Asie est alimentée par une veine d’or, et l’Occident s’y expose dangereusement.

     

    La vente de ses réserves d’or par l’occident est le plus gros pari stratégique de l’histoire financière. Nous nous soumettons entièrement aux devises fiduciaires, que nos banques centrales ont aujourd’hui à émettre en de toujours plus grandes quantités. Nous avons offert à la Chine et à la Russie le pouvoir économique ultime.

     

    24hgold.com

    http://fortune.fdesouche.com/322756-la-chine-et-lor#more-322756

  • L'Occident place des espoirs dans Assad

    L'opinion que la victoire du président syrien Bachar al-Assad serait la meilleure issue prend le dessus à Washington. Cela promet au moins des espoirs quelconques dans un avenir meilleur, tandis que sa défaite signifie qu'il n'y en a plus.
    La thèse du « moindre mal » a été énoncée par l'ex-directeur de la CIA Michael Hayden. Selon lui, les événements en Syrie peuvent évoluer d'après trois scénarios. « Un des scénarios est la victoire d'al-Assad. Pour l'heure, si épouvantable que cela puisse paraître, c'est la meilleure solution ». Michael Hayden estime que les autres scénarios sont l'escalade des affrontemements entre les groupes radicaux chiites et sunnites et (ce qui est encore plus probable) la désintégration du pays. « Ce qui déclenchera le processus de désintégration des Etats artificiels parus au lendemain de la Première guerre mondiale », affirme l'ex-directeur de la CIA.
    Une défaite prochaine a été présagée à al-Assad depuis le début du conflit. De l'avis général, la ruine totale attendait l'armée et les services secrets. Il y a eu, en effet, des cas de défection, mais ce phénomène n'a pas pris un caractère massif. Le temps passait et les observateurs devaient constater que Damas s'appuyait non seulement sur la force armée, mais aussi sur une certaine partie de la population. Bref, al-Assad était plus fort qu'on ne l'avait pensé.
    La guerre civile en Syrie a ceci de particulier que même la population neutre se voit obligée, pour survivre, de rallier un des groupes opposés. A présent al-Assad est soutenu non seulement pas ses coreligionnaires, mais aussi par les Syriens qui se sont convaincus des avantages de la stabilité par rapport au chaos révolutionnaire.
    Tabler sur al-Assad n'est pas une question des convictions politiques, mais celle du pragmatisme. Il s'agit de ce pragmatisme dont les Américains ont toutes les raisons d'êtres fiers et lequel, dans le dossier syrien, a été provisoirement éclipsé par leur concentration excessive sur le doctrinarisme. Heureusement le pragmatisme en tant que trait national a repris le dessus dans les hauts lieux américains, fait remarquer l'expert militaire du Liban Amin Hoteit : 
    « Le but des Américains était le renversement du régime d'al-Assad. Ils étaient même ptêts à une ingérence militaire directe après près de trois ans d'activités subversives en Syrie. Cependant l'ingérence n'a pas eu lieu car ils comprenaient que l'échec était imminent et que leurs buts n'auraient pas été atteints. Leur pragmatisme ne leur permettait pas d'utiliser le mot « échec ». D'où un changement de rhétorique : les Américains se sont mis à privilégier l'aspect international soulignant que la destitution d'al-Assad ne répondait plus aux intérêts de la Maison Blanche. Comme quoi, mieux vaut Assad que la dégradation de la situation avec des conséquences imprévisibles ».
    La révolution en Syrie a commencé comme un mouvement laïque en faveur de la démocratie pour dégénérer en carnage religieux. Des fondamentalistes appartenant à des groupes islamistes ont remplacé les citadins pro-occidentaux. La lutte pour la progression de la Syrie vers un avenir libéral radieux est devenue le combat pour le retour dans un passé archaïque sombre.
    C'est ce qui effrayait l'Occident. La faillite de Bachar al-Assad était lourde de désintégration du pays, de sa « libanisation », voire de sa « somalisation ». C'est cette perspective qui oblige les Etats-Unis à passer en revue leur position sur la Syrie, estime le rédacteur en chef de la revue « La Russie dans la politique globale » Fiodor Loukianov :
    « En effet, tous les spécialistes américains raisonnables disent que tout scénario de la victoire de l'opposition est pire que le reste. Avec Assad, quel qu'il soit, la Syrie était assez stable et, peut-être, elle le sera encore. Si on le laisse gagner, le problème sera ajourné, du moins provisoirement. Il est impossible de le déclarer au niveau politique. D'abord parce que comment expliquer alors les efforts déployés pendant ces dernières années. Ensuite, les alliés des Etats-Unis sont trop deçus par le refus d'Obama de faire la guerre. Pourtant depuis septembre l'indésir des Etats-Unis de s'empêtrer dans quoi que ce soit au Proche-Orient croît de manière géométrique. La déclaration de Hayden démontre qu'il ne s'agit plus d'un point de vue marginal ».
    Ce serait une erreur de penser que l'Occident déborde d'enthousiasme à propos d'al-Assad. Tout de même Zbigniew Brzezinski qui était tout récemment encore un des principaux idéologues de la politique étrangère des Etats-Unis, a déclaré que la victoire d'al-Assad n'était pas aussi redoutable que celle de ses adversaires, beaucoup plus hostiles à l'égard des Etats-Unis.
    En l'occurrence, le problème de Genève 2 mérite une attention particulière. L'opinion est répandue que les Américains voudraient renvoyer sa convocation au plus tard possible, voire y renoncer complètement. Pourtant sa convocation est dans l'intérêt des Américains dans un contexte où des groupes terroristes jouissent d' une plus grande influence en Syrie et l'imprévisibilité ne cesse de croître.
    Il est douteux que la victoire hypothétique de Bachar al-Assad rétablisse aussitôt la paix. La Syrie est aujourd'hui un pays ruiné avec l'infrastructure détruite, la famine et d'autres problèmes humanitaires. Tout cela sera un lourd fardeau pour les Syriens et les opposants d'al-Assad trouveront de nouveaux arguments pour tenter de déséquilibrer la situation. Mais sa victoire fait naître l'espoir dans une issue favorable. Les autres hypothèses n'en laissent même pas une lueur.

    Source

    http://www.oragesdacier.info/2013/12/loccident-place-des-espoirs-dans-assad.html

  • Yannick Jaffré du Collectif Racine à L’Action Française : " La tectonique patriote atteint l’école "

    Professeur agrégé de philosophie, Yannick Jaffré a rejoint le Rassemblement Bleu Marine après avoir milité dans la mouvance chevènementiste. Président du Collectif Racine, il conteste l’hégémonie de la ”gauche moralo-sociétale" sur l’Education Nationale. Il a bien voulu présenter sa démarche aux lecteurs de L’Action Française.

    L’ACTION FRANÇAISE : Pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ?

    YANNICK JAFFRÉ - Je suis un enfant de 68, ayant grandi dans son esprit libertaire, alternatif, contestataire, mais aussi dans la famille éclatée, le relativisme axiologique, le tiers-mondisme et la francophobie française. Mes années de formation, 1980 et 1990, étaient plus précisément dominées par la gauche morale, immigrationniste, antiraciste et repentante. Nulle part la France n’était valorisée, partout je la voyais ramenée à des crimes passés et à des tares présentes. Et pourtant, j’étais porté vers cette immense personnalité française. Elle avait passé les obstacles de l’époque par ma mère bretonne, dans le silence des gestes et des valeurs, par certains professeurs aussi, et par ce qui, dans la mémoire nationale, transcendait l’immédiat, Harlem Désir et Bernard-Henri Lévy. Je me suis donc frayé un chemin vers la France contre mon milieu estudiantin puis professoral. Au plan politique, Chevènement, maintenant le fil rouge d’une gauche patriote, m’a permis d’articuler ma sensibilité républicaine, populaire et sociale à cet amour de la France qui l’avait emporté en moi. Jeune professeur de philosophie en zone sensible dans l’agglomération de Dunkerque, je rejoins le MDC à l’automne 2000. J’y milite jusqu’en 2003, m’en éloigne, reviens en 2005 vers le MRC de Lyon pour mener la campagne référendaire, observe avec attention l’inflexion émariniste » du Front National, recontacte Bertrand Dutheil de la Rochère, ancien directeur de cabinet de Chevènement, après qu’il a rejoint le Rassemblement Bleu Marine. Il me présente alors Florian Philippot, puis Marine Le Pen. Je monte actuellement avec Bertrand Patrie et Citoyenneté, mouvement de gauche patriote, au sein du Rassemblement Bleu Marine.

    Qu’est-ce que le collectif Racine ? Quel est son histoire, son rôle, sa fonction, pour ses membres et pour le RBM ?

    Avec mon ami Alain Avello, également professeur de philosophie à Nantes, je me suis rapproché au printemps dernier de Valérie Laupies, conseiller de Marine Le Pen pour l’éducation, de Bertrand Dutheil de la Rochère et de Florian Philippot pour leur proposer l’idée d’un collectif professionnel associé au RBM. Ils l’ont soutenue, Marine Le Pen l’a validée avec enthousiasme, et nous voici en marche ! Nous construisons dans l’été le site internet, nouons les premiers contacts, organisons notre conférence de lancement. Elle a lieu avec Marine le 12 octobre dernier à Paris. C’est alors un formidable appel d’air qui nous permet, après moins de six mois d’existence, de revendiquer plus de 400 adhérents.

    Sur le fond, le Collectif est né d’une double volonté : rassembler les enseignants patriotes, construire une pensée pour l’école. Nous prouvons par notre existence même que la tectonique des plaques patriote atteint l’éducation nationale, bastion de la gauche moralo-sociétale, où gisent encore des réserves de républicanisme véritable, c’est-à-dire national. Quant à notre pensée, elle veut être cohérente, informée, précise, thème par thème, de la maternelle à l’université. Parce que nous sommes associés à un grand mouvement, le RBM, nous ne sommes ni un syndicat, trop catégoriel, ni un club de réflexion, exclusivement intellectuel. Nous voulons donner par l’action politique force à nos idées.

    Dans la crise de l’école, il est devenu assez courant d’incriminer le "pédagogisme"... Que recouvre ce mot à vos yeux ?

    L’ensemble des réformes qui, à partir des années 1970, et sous l’influence de l’« esprit 68 », ont dégradé de manière profonde mais, nous le croyons, réversible, l’école de la république. L’idéologie les inspirant est un assemblage de théories qui, pour certaines, remontent à l’Émile de Rousseau. Ainsi Hegel dénonçait-il dès 1817 les pédagogies par le jeu, l’empirie, l’induction qui annulent le maître. Au XXe siècle, Freinet, Montessori, entre autres pédagogues « libres » et « ouverts », s’appuyant sur des théories psychologiques mal établies, dont la Gestalt theorie, ont promu un enseignement global, ludique et spontanéiste. Augmentées par le grand courant anti-institutionnel et égalitariste des années 1970, toutes ces sources se sont reversées dans l’école française, la funeste loi d’orientation de 1989 déclenchant la grande déferlante. Plaçant « l’élève au centre du système », elle a livré l’acte d’enseigner à la psychologie de l’individu et à la sociologie des groupes. Au rebours de sa vocation universelle et émancipatrice. Enseigner au sens noble, en effet, ce n’est pas prendre l’élève tel qu’il est supposé être, c’est l’élever vers ce qu’il peut devenir. A travers des méthodes plus ou moins ludiques, inductives, globales, il s’est créé un climat de confusion expérimentale sous lequel les « règles pour la direction de l’esprit » cartésiennes ont été dramatiquement brouillées. Ces conceptions, que le principe de réalité fait refluer dans tous les esprits de bon sens, sont encore soutenues par le ministère et ses « spécialistes ». Nous sommes là pour leur porter le coup de grâce !

    Ne faudrait-il pas aussi prendre en considération le problème de structure qui a consisté à homogénéiser à outrance le parcours scolaire et à produire un enseignement général pour tous mais au rabais et un enseignement professionnel totalement déconsidéré ?

    C’est pour nous la mère de toutes les batailles, le point névralgique, la pierre de touche. Nous mettrons fin au Collège unique par le haut. C’est-à-dire en revalorisant les filières professionnelles, mais vraiment, pas verbalement. De là, on redressera, en les désengorgeant, le niveau des séries générales et des licences universitaires. Nous avons sur le sujet des pistes très ambitieuses.

    Quelles sont vos campagnes actuelles ? Comment les menez-vous et en direction de qui ?

    Nous menons le combat sur trois fronts : l’implantation, la communication, la conception. Constitués en association, nous sommes en train de monter nos sections départementales. Avec un site régulièrement alimenté, nous intervenons sur le vif dans le débat scolaire, et provoquons les acteurs du système : notre lutte actuelle concerne la défense des statuts de 1950 et des classes préparatoires. Parallèlement à ces deux tâches, enfin, nous formons des commissions par thème, matière, niveaux, structures, pour mener un travail foncier, de longue haleine, avec 2017 pour horizon. Tous les professeurs patriotes qui voudraient contribuer à l’aventure sont les bienvenus !

    Propos recueillis par Stéphane Blanchonnet - L’AF 2876

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Entretien-Yannick-Jaffre-du

  • « …avant tout un peuple de race blanche, de culture gréco-latine et de religion chrétienne » ?

    Oui, l’immigration invasion est un traumatisme pour les Français qui la subisse, oui il y a un lien entre immigration et insécurité, et le Front National n’est plus le seul à oser le dire. Selon une étude l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP) rendue publique lundi, la part d’étrangers mis en cause par la police pour des vols a augmenté en 2012 (27% plus dix points en quatre ans). Les raisons avancées sont les implications croissantes des Roumains, Tunisiens ou Géorgiens dans ceux-ci. D’un côté donc,  la montée en puissance des activités des réseaux mafieux  de l’Est, de l’autre l’arrivée des enfants du printemps arabe, le tout sur fond d’absence de frontières et d’idéologie immigrationniste…merci qui ? Merci l’UMPS !

     L’ONDRP a publié jeudi  une autre étude qui pointe crûment les conséquences psychologiques des razzias et autres violences dont se rendent coupables  des prédateurs immigrés : en 2013, plus de 17% des personnes interrogées disent avoir ressenti « à domicile »  ou « dans leur quartier » un sentiment d’insécurité contre 16,3% en 2012 et mois de 13,3% en 2008.

     Cette enquête précise encore que la proportion de personnes citant la délinquance « parmi les trois problèmes les plus préoccupants dans la société française» est à son « niveau le plus élevé depuis 2007 » (53%).

     Cette augmentation très sensible  de ce  sentiment d’insécurité  comme disent les pontes socialistes, en l’occurrence une réalité bien concrète dont il mesure peu les effets dans les palais de la République, est à mettre en relation, indique l’ONDRP  « avec l’augmentation des Français lui ayant déclaré avoir été victimes de vols ou de tentatives de vols ou « en avoir entendu parler dans leur environnement .»

     Ce sont ainsi 4,2 millions de vols et tentatives qui ont eu lieu en France en 2012 selon cette enquête de victimation,  soit deux à trois fois plus que les chiffres officiels. Seulement 39% des victimes ont déposé plainte pour un vol et 20% pour tentative de vol. Cela explique la distorsion entre la réalité et les chiffres officiels des forces de l’ordre dont Manuel Valls, comme Claude Guéant avant lui,  fait ses choux gras avec un cynisme assez écœurant.

     C’ est dans ce contexte que Laurent de Boissieu, mercredi sur le site du quotidien La Croix, s’interrogeait de manière bien alambiquée sur la compatibilité entre le programme du FN et la vision gaullienne de l’Etat français. Le journaliste esquissait bien quelques points communs évidents  (refus des abandons de souverainetés à l’Europe bruxelloise, sortie du commandement  intégré de l’Otan), mais ajoutait pour le moins curieusement que « rien ne permet (…) de dire que Charles De Gaulle aurait approuvé les spécificités les plus controversées du projet (du FN), en particulier la préférence nationale et l’abrogation du droit du sol. »

     Or, s’il y une chose qui est bien certaine, et Guillaume Faye le rappelait cette semaine sur son blog,  c’est que « Charles De Gaulle (il suffit de lire ses textes qu’on évite évidemment d’enseigner dans les écoles de la République) avait  une vision profondément ethnique et enracinée de la France, diamétralement opposée à l’idéologie officielle diffusée par l’oligarchie actuelle. »

     «  L’idée d’un melting pot à la française le révulsait. Comme l’expliquait (Alain)Peyrefitte,  le choix de la décolonisation et du largage de l’Algérie était motivé par le refus d’un modèle français impérial et multiracial au profit d’un modèle national eurocentré (Jean-Marie Le Pen a coutume de dire par antiphrase que le refus de l’Algérie française a débouché sur la France algérienne) ». « Malheureusement, poursuit M. Faye, les successeurs de Charles De Gaulle, pseudo gaullistes, ont laissé faire l’immigration de peuplement (colonisation à l’envers) qui métamorphose et donc abolit la France. »  

     L’ex député FN Yvan Blot le soulignait  aussi sur le site Polemia il y a quelques temps, « l’identité française (…) est définie par la terre et la lignée, une histoire de France, de son droit et de sa morale sociale, une langue et une culture, une religion historique. De Gaulle a dit à Peyrefitte cette phrase devenue célèbre : « Le peuple français est tout de même avant tout un peuple de race blanche, de culture gréco-latine et de religion chrétienne. »

     Bref une vision antithétique à celle de l’UMPS constate Bruno Gollnisch et encore dernièrement à l’opposé du délirant rapport commandé par  Jean-Marc Ayrault au conseiller d’Etat Thierry Thuot. Intitulé « La refondation des politiques d’intégration. La grande nation : pour une société inclusive», celui-ci porte sur les politiques d’intégration des immigrés menées en France depuis trente ans. Là où le FN prône une assimilation vigoureuse en lieu et place de la tendancieuse intégration, M. Thuot invite à la régularisation de la  grande masse des clandestins, à l’enseignement dans les écoles de la (pseudo) identité arabo orientale de la France, au développement assumé du communautarisme.

     Membre du Haut Conseil à l’Intégration  (HCI), mais très hostile à l’immigration-invasion, Malika Sorel a jugé  que ce rapport « veut bouleverser la société française et part du principe que la France est coupable et raciste et qu’il faut tout remettre en cause. Il prône une société multiculturelle alors que c’est un modèle conflictuel, où il n’y a pas de normes. »

     Elle dénonce plus particulièrement la « volonté de remettre en cause la suprématie de la langue française en voulant reconnaître la place essentielle de la langue parlée en famille ». Elle s’insurge aussi  contre le souhait de ce rapport  de «  modifier le contenu des programmes d’histoire en voulant intensifier la transmission de l’histoire colonialiste et esclavagiste. Or, ce sont des thèmes qu’il faut replacer dans leur contexte. Ce rapport veut élever les enfants issus de l’immigration contre la France. » « Enfin, la proposition de supprimer la loi sur le voile est une provocation pure et simple. C’est très grave. Cette loi pacifie justement les écoles et fait qu’un enfant est considéré comme un élève, pas comme un religieux. »

     Si Mme Sorel prêche pour sa paroisse en affirmant que «la  loi sur le voile pacifie les écoles » -la preuve n’en a pas du tout été apportée dans les établissements babélisés des quartiers pluriels – son constat est de bon sens affirme Bruno Gollnisch.

     Un bons sens qui rend d’autant plus incompréhensible les propos peu aimables de Malika Sorel à l’endroit du FN , mais cela est une autre histoire…

    http://www.gollnisch.com/2013/12/20/avant-tout-un-peup-de-race-blanche-de-culture-greco-latine-et-de-religion-chretienne/

  • JO de Sotchi : Poutine, un président, un vrai !

    Seule différence entre la Russie et la France ? D’un côté, un président. Et de l’autre pas.

     
     

    Il s’agit là d’une vaste question. Peut-on faire de la bonne politique avec de bons sentiments ? À l’évidence, non. La preuve par les Jeux olympiques d’hiver de Sotchi, évoqués il y a peu en ces colonnes. François Hollande et Jean-Marc Ayrault ne s’y rendront pas. Certes, il ne s’agit pas là d’une « tradition républicaine », sachant que rien dans notre Constitution n’oblige Président ou Premier ministre à se rendre à ces olympiades, surtout lorsque d’hiver, au contraire de leurs homologues d’été, autrement plus symboliques.

    Karl Marx exagérait sûrement en assurant que « tout » est politique. Néanmoins, il n’avait pas fondamentalement tort, sachant qu’en l’occurrence, le pas de deux de nos dirigeants demeure politique. De son côté, Vladimir Poutine l’a bien compris. La preuve en est qu’il vient de gracier Mikhaïl Khodorkovski, un de ces oligarques s’étant goinfré jusqu’à plus soif sur le dos de la Sainte Russie. Vu d’ici, Mikhaïl Khodorkovski est un « démocrate ». Mais ce que les médias « d’ici » ne vous disent pas, c’est que le « démocrate » en question n’est jamais rien d’autre qu’un voyou ; soit un de ces mafieux devenus milliardaires à moins de trente ans, grâce à Boris Eltsine en premier, et un peu au bonheur des conseils de ce FMI qu’il convient de consulter quand on n’a surtout rien à lui demander. Et oublient surtout de vous rappeler que ce « démocrate » s’est fait envoyer en Sibérie parce qu’en loucedé, il était en train de faire passer le pétrole russe sous contrôle américain…

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