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  • Rapport sur la (dés)intégration : made in USA ?

    Le Salon Beige a déjà évoqué ce sommet de la subversion socialo-maçonnique ici. Si Eric Zemmour incrimine avec juste raison les malfaiteurs de Terra nova, d'autres pistes peuvent être explorées. Ainsi Alexandre Latsa attire notre attention sur les menées de nozamizaméricains(TM),dans un article en ligne sur la voix de la Russie. Extraits.

    "Cette offensive sur l’histoire de France n’est pas une nouveauté. En 2010, l’ambassadeur américain en Europe Charles Rivkin avait mis en place une stratégie de soutien aux minorités ethniques et religieuses en France et conseillé, pour favoriser leur intégration future et leur meilleure représentation à l’avenir, d’intensifier le travail « avec les musées français et les enseignants pour réformer les programmes d’histoire enseignés dans les écoles françaises, de telle sorte qu’ils prennent en compte le rôle et le point de vue des minorités dans l’histoire de France ». Une bien étrange similitude, non ?"

    "Qui aurait pu imaginer que la pensée de gauche moderne puisse un jour devenir le promoteur du modèle américain en France ? Est-ce que les élites politiques francaises, même de gauche, sont à ce point sous l'emprise structurelle des réseaux américains comme semblait l’affirmer cet article ? Cette question avait déjà été soulevée pendant le précédent quinquennat de droite où l’atlantisme de l’UMP et de ses leaders n’était pas un mystère. Est-ce que « l'intelligentsia globaliste » qui a le pouvoir depuis 1968 dévoile enfin ses intentions ? Y a-t-il un projet d'affaiblissement de la France comme acteur souverain des relations internationales ? Et de destruction de la nation par l’intérieur ?"

    Nous vous invitons tout particulièrement à suivre les liens insérés dans cet article, qui dévoilent le niveau d'entrisme et de modelage (ils parlent de "shaping") dont la France fait l'objet de la part des Etats-Unis.

    Paula Corbulon

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2013/12/rapport-sur-la-d%C3%A9sint%C3%A9gration-made-in-usa-.html

    voir ici

    http://www.defrancisation.com/?s=rapport+rivkin

    http://www.fichier-pdf.fr/2012/12/16/faf-2/preview/page/1/

  • Procès politique de 3 militants du 11 novembre

    "L’audience des trois embastillés du 11 Novembre est renvoyée au 5 Février pour cause de manque de matériel de projection.

    L’AF souligne la pauvreté de la Justice Française et sa triste incompétence. Le caractère politique des faits reprochés ne suffit pas pour fonder en droit la poursuite.

    Il semble que le Ministère public cherche à gagner du temps dans ce procès politique qui ne dit pas son nom. Le Juge avec humour a souligné que l’audience n’aurait pas lieu le 6 Février ; date emblématique pour les Patriotes s’il en est."

    L’Action Française

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Communique-Proces-politique-de-3

  • Des cars pour la Marche pour la vie du 19 janvier

    • Alsace : départ de Sélestat - contact : francis-kruch@gmail.com
    • Indre-et-Loire : départ de Tours - contact : chefdechapitre@chapitresaintgatien.fr
    • Maine et Loire - contact : chefdechapitre@chapitresaintgatien.fr
    • Doubs : départ de Besançon - contact : phmfmeyer@orange.fr
    • Moselle - contact : jean.pirnay@orange.fr
    • Loire-Atlantique  : départ de Nantes - contact : samuel@famille-potier.com
    • Puy de Dome - contact : b.gouriten@gmail.com
    • Saône et Loire : départ de Charolles, Epinac, Le Creusot, Paray, Chalon - contact : lionel.prevot@transport.alstom.com
    • Vendée : départ de La Roche sur Yon - contact : marchepourlavie85@gmail.com
    • Indre : départ de Châteauroux
    • Ardèche : départ de Aubenas - contact : père.bernard@fmnd.org
    • Loire : départ de Saint Etienne
    • Ain : départ de Bourg en Bresse

    Vous pouvez organiser d'autres cars en vous inscrivant ici.

    Jean-Marie Le Méné, président de la Fondation Lejeune, a apporté son soutien à la Marche pour la Vie.

    Nous pouvons vous annoncer également la présence d'une délégation hongroise le 19 janvier.

    http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • LA RÉPUBLIQUE DÉSINTÈGRE LA FRANCE

    Désintégrer la société et la nation françaises, tel est donc le dessein que s’est assigné Hollande et dont il accélère la réalisation. Car ce sont, en deux semaines, trois annonces qui déclinent, chacune dans son ordre, social, national, anthropologique, ce même objectif : détruire toujours plus.

    Tout d’abord la famille, par l’individualisation de l’imposition sur le revenu, sous prétexte de favoriser le travail des femmes ; ensuite la nation en favorisant le communautarisme ; enfin le respect dû à toute vie humaine en légalisant le « suicide médicalement assisté » et l’ « exception d’euthanasie », celle-ci permettant de tuer les malades dont on ne pourrait pas recueillir directement le consentement au suicide : l’œuvre de mort jusque dans son moindre détail. Comme l’écrit Michel Janva le 16 décembre sur Le Salon Beige, « les assassins sont sur le pied de guerre » : cette « conférence de citoyens » — une vingtaine d’idiots utiles choisis on ne sait comment et censés représenter 60 millions de Français ! —, à l’origine de ces préconisations, ouvre la voie à l’euthanasie, « comme d’habitude, avec des restrictions qui ne seront pas respectées, comme pour la loi Veil, comme pour la recherche destructrice d’embryons humains, restrictions qui seront ensuite levées afin d’élargir ce qui deviendra un “droit” pour tous ». Car une fois légalisé l’assassinat des malades adultes, les plus progressistes trouveront la France encore en retard, et comme en Belgique, exigeront que les enfants eux aussi puissent « bénéficier » de cette « avancée » ! L’instinct de mort est une dynamique abyssale que rien ne saurait arrêter. Comme l’a déclaré Tugdual Derville, délégué général d’Alliance VITA, promouvoir l’euthanasie ou le suicide « ce serait laisser croire qu’il y a des “sous-vies” indignes d’être respectées ». Mais n’est-ce pas ce que fait déjà une république qui promeut l’eugénisme et élimine 96 % de ses enfants trisomiques ?

    De la même idéologie délétère participe la volonté de Belkacem de déconjugaliser l’impôt sur le revenu — ce qui permettrait à terme de fusionner l’IR et la CSG —, en vue de pénaliser les couples où un seul travaille — l’homme le plus souvent. Ou comment, sous prétexte de féminisme, attenter à la vie privée des couples, instaurer le travail forcé des femmes et, bien évidemment, augmenter considérablement les impôts — 60% des foyers fiscaux verraient leur imposition s’envoler — dans un pays où seul le truquage des chiffres permet de faire diminuer le chômage. Surtout, une telle proposition nie le caractère propre de la famille : dans le mariage, l’homme et la femme ne font plus qu’un et c’est à cette nouvelle unité, cette solidarité fondamentale, que l’Etat a affaire en matière fiscale. Mais comment nos socialistes hyperindividualistes pourraient-ils l’imaginer, eux qui ont pris auparavant la précaution d’attenter à la nature même du mariage et à sa reconnaissance comme lieu de perpétuation de l’être social ?

    Enfin, cinq rapports, commandés par Ayrault à des idéologues proches du parti socialiste, prévoient ni plus ni moins d’organiser la dissolution méthodique de la nation dans un conglomérat communautariste. Il s’agirait d’en finir avec la volonté stigmatisante d’« intégration » des immigrés, pour désormais « faire société commune dans une société diverse » ou encore « faire France en reconnaissant la richesse des identités multiples » et en valorisant « la diversité sociale et culturelle pour construire de l’en commun ».

    Que se cache-t-il derrière ce charabia indigeste ? La négation de la France comme être, c’est-à-dire comme héritage vivant à transmettre et à valoriser, auquel l’immigré aurait à s’intégrer, voire à s’assimiler. Pour nos éradicateurs de l’être français, la France est à « faire » et refaire indéfiniment en fonction des flux de migrants qu’un mondialisme généreux nous envoie par vagues successives. Dans leur obsession racialiste, c’est devenu une évidence : « la société française est éminemment pluri-culturelle et métisse » : C’est pourquoi « la reconnaissance passe par la “non désignation” puisque “désigner c’est assigner et c’est stigmatiser” », comme s’il suffisait de ne plus nommer les maux pour les faire cesser. C’est donc la France elle-même, réduite à un « fantasme » — le mot y est ! — qu’il s’agit d’éradiquer. Par quels moyens ? L’imagination de nos modernes Attila est sans borne : transformer les enseignants en hussards noirs de la désintégration nationale, notamment en mettant fin, en histoire, à ce « récit national pendant longtemps normatif », et dont le retour serait une « régression » ; créer une identité artificielle en nommant, par exemple, « de nouvelles rues et places de villes et villages en écho avec l’histoire des migrations » ; recourir au chantage économique puisqu’il conviendra de « conditionner l’accès aux marchés publics aux entreprises respectueuses du droit antidiscriminatoire » ; « inscrire une politique de peuplement dans la politique de l’habitat » — vous avez dit Grand remplacement ? — ; « revisiter tous les registres lexicaux utilisés au sein et par les institutions d’action publique tout comme par les médias » — la novlangue, il n’y a que ça de vrai —, créer le délit orwellien de « harcèlement racial » à l’encontre des récalcitrants et « favoriser des réseaux locaux de vigilance » — lire : de délation — « face aux discriminations » ; aggraver bien sûr la repentance ; ou encore dénier sa place à la langue française et favoriser l’acquisition par tous dès le collège des langues arabe et africaines, devenues « langues de la France » ! J’en passe et des meilleurs !

    Certes, Hollande, du Brésil, a tancé Ayrault, mais uniquement pour sa mauvaise communication : alors que dix ministères sont compromis dans l’affaire, il serait naïf de croire que ces rapports ne reflètent pas la volonté de Hollande et de la majorité d’en finir avec la France.

    Nous ne nous laisserons abuser ni par Hollande ni par Copé qui, d’un commun accord, se querellent autour de ce chiffon rouge qu’est le voile islamique à l’école pour mieux y réduire un débat qui engage l’être même du pays. Qui déclarait en ouverture du fameux débat sur l’identité nationale, le 31 mars 2009, que « notre Nation est métissée. L’immigration constitue une source d’enrichissement permanent de notre identité nationale. [...] La France dont nous défendons les couleurs est une France ouverte sur les autres, sur le monde, sur l’avenir. C’est une France qui évolue avec son temps. C’est une France à laquelle chaque nouvel arrivant, chaque nouveau Français apporte son histoire, les richesses de son origine, sa contribution » ? Sarkozy qui, lui aussi, veut « faire France ».

    La construction d’une société artificielle hors sol est totalitaire dans son essence. Or c’est ce à quoi la république s’est employée depuis plus de deux siècles en déracinant les Français et en les transformant de force en vertueux Troglodytes, messies universels des droits de l’homme. La république a fait de la France un fantasme. Après cela, comment s’étonner que, la nature ayant horreur du vide, cette même république n’ait aucune défense immunitaire à opposer à des communautarismes que l’oligarchie cosmopolite qui la dirige a fait venir chez nous ? Loin d’être une agression contre la république, ces rapports ne sont que l’expression de sa liquéfaction avancée. Mais l’être français existe bien : il le prouvera en résistant.

    Joyeux Noël à tous !

    François Marcilhac - L’AF 2876

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?EDITORIAL-LA-REPUBLIQUE-DESINTEGRE

  • Gangs de Roms et pillages de métaux : que fait donc Manuel Valls ?

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    Cette ravissante statue se trouvait sur le monument aux Morts de Bucquoy près d’Arras. Elle pesait 200 kg. Elle a été volée l’an dernier. Pas de chance ! En revanche, celle de Feuchin toute aussi belle et pesant 400 kg a été retrouvée à la fin de l’an dernier. Un gang de 12 Roms avait tenté de négocier des tonnes d’objets en bronze volés. Les cimetières de Lille-Sud, Marcq-en-Barœul et Mons-en-Barœul (Nord) notamment ont été littéralement écumés par les voleurs. « Toutes les croix et les madones en métal ont été retirées, découpées, c’est du pillage » ont déclaré les enquêteurs. Pourquoi le Nord ? Parce que les ferrailleurs belges ne sont guère regardants sur la provenance des objets volés qui ensuite seront refondus. L’un d’entre eux sans doute a eu quelques remords et a prévenu la police ; en effet le lot qui lui était proposé comprenait deux candélabres de 1m50 provenant du chœur de la cathédrale d’Arras – leur valeur était de 500.000 euros - ; mais aussi 450 kg de crucifix et de Vierges en bronze.

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  • Allocution de François Hollande à propos de l'immigration et de l'islamisme.

  • De quoi Mandela est-il le nom ?

    « L’évocation de la mémoire de Mandela donne à l’oligarchie une nouvelle occasion de nous culpabiliser, et nous seuls ».
    Le monde occidental cède une nouvelle fois à la mandelamania, où Mandela est célébré comme un héros de la « liberté ». On le voit encore plus grand mort que vivant, partout : à la radio, à la télévision ou en première page de nos journaux. On fait même des minutes de silence pour saluer sa mémoire… en France.Mais  le mot liberté, comme beaucoup d’autres, ne veut plus rien dire de nos jours. Que signifie donc vraiment pour nous, Européens, la victoire de Mandela ?Tout simplement la fin de la présence européenne en Afrique, qu’elle soit au nord ou au sud du Sahara. Cela ne constitue pas, hélas, une victoire de la « liberté »,  mais une catastrophe pour l’Europe.
    La fin de l’Afrique
    Mandela symbolise non pas tant la fin de l’Apartheid que la fin de l’Afrique régulée et valorisée par les Européens, comme R. Mugabe symbolise celle de la Rhodésie européenne. La fin d’une Afrique où l’on taillait les arbres et tondait les pelouses, où l’on faisait pousser de la vigne, où l’eau et l’électricité ne manquaient pas, où l’on ramassait les détritus, où l’on soignait les malades, où l’on réussissait la première greffe cardiaque, où l’on construisait des routes et des écoles, où il y avait des États. Mais on ne nous parle aujourd’hui que de l’Apartheid et des chiens policiers des Blancs pour nous le faire oublier.
    L’Afrique aux  Africains
    On veut nous faire oublier que depuis Carthage des Européens se sont sacrifiés pour empêcher l’Afrique, cet énorme continent à leurs portes, de déborder. Ils ont lutté contre la piraterie mauresque, contre les guerres tribales incessantes, et ils ont essayé d’apporter l’ordre et le développement au sein d’un chaos d’ethnies. Mais ils ont été chassés progressivement. Mais on les a finalement forcés à abandonner la lutte. Aujourd’hui, de Tripoli au Cap, l’Afrique se retrouve elle-même. Saluons la victoire de Mandela et de ses émules ! Partout elle offre désormais un même spectacle, même s’il y a encore quelques variantes locales : instabilité politique, insécurité, génocides, violences ethniques ou religieuses, coups d’Etat incessants, inégalités criantes, urbanisation anarchique, pillage des ressources, infrastructures dégradées, endémies, natalité non maîtrisée, enfants sous-alimentés, etc.
    La faute aux seuls Européens
    Les idéologues expliquent évidemment tout cela encore par notre faute – nous autres Européens. Pour eux la morale de ce drame se résume à une simple formule, éternellement répétée : nous sommes coupables d’y être allés ; nous sommes coupables d’en être partis. Et si dans la « nation arc-en-ciel » on tire encore à balles sur les mineurs grévistes, c’est bien sûr la faute à… l’Apartheid qui a laissé des traces sinistres. Pas, bien sûr, au prophète  Mandela ni à ses  saints disciples de l’ANC. L’évocation de la mémoire de Mandela donne à l’oligarchie une nouvelle occasion de nous culpabiliser, et nous seuls.
    Le débordement de l’Afrique
    « Si vous ne faites pas l’Algérie française vous aurez la France algérienne », disait un jeune député dans les années 1950, qui s’appelait Jean-Marie Le Pen.  Mais son avertissement prophétique se situait, hélas, très en dessous de la vérité. C’est parce que l’Afrique n’est plus européenne que l’Europe devient chaque jour plus africaine. Tel Chronos dévorant ses enfants, l’Afrique ne réussit à exporter qu’une seule ressource inépuisable : sa propre population, qu’elle n’arrive ni à instruire, ni à faire travailler, ni à soigner, ni à nourrir. Manifestement la « liberté » si chère à notre oligarchie mandelaphile ne suffit pas. Nos enfants n’ont pas fini de payer les conséquences de ce naufrage. En France on ne fête pas Azincourt, ni Waterloo ni Sedan. Mais on force nos contemporains lobotomisés, enchaînés à leurs portables et à leurs tablettes, à  célébrer à travers Mandela le désastre africain, c’est-à-dire la destruction programmée de l’Europe. Triste spectacle.
    Michel Geoffroy 13/12/2013
    http://www.polemia.com/de-quoi-mandela-est-il-le-nom/

  • Pour un retour à l’Europe des frontières ?

    Bon nombre de nos contemporains s’interrogent sur les réels bénéfices que nous tirons de la consolidation de cette Europe aux frontières effacées. Pour l’opinion publique, le tournant décisif de « l’Acte unique » et ses quatre grands principes de circulation (circulation des marchandises, des personnes, des services et des capitaux) n’auront servi en dernière instance que les seuls intérêts des multinationales et du grand capital.
    Pour une part sans cesse croissante de citoyens, l’Europe institutionnelle devient synonyme de génocide social. Seule une petite élite cosmopolite peut considérer comme source d’agrément le fait d’être mobile et de pouvoir s’installer au gré du vent dans une Europe aux frontières abolies. Pour le commun des mortels, quitter sa patrie est souvent une source de déchirement. Il n’y a que dans l’esprit de Jacques Attali, parangon de l’européisme, que « les nations sont à l’image des hôtels ». Son nomadisme viscéral l’empêche de considérer que si un individu fuit son pays c’est avant tout parce qu’il ne peut plus y mener une existence décente…
    Un fait s’impose, de référendums détournés en traités ratifiés sans consultations populaires, la construction européenne prend des allures d’édifice funèbre pour les classes populaires. Mais personne ne semble vouloir y consacrer un livre noir…
    La frontière : le rempart des faibles contre les forts

    Les frontières ont leurs vertus, l’écrivain-philosophe Regis Debray en fait les éloges dans un de ses ouvrages :
    Là est d’ailleurs le bouclier des humbles, contre l’ultra-rapide, l’insaisissable et l’omniprésent. Ce sont les dépossédés qui ont intérêt à la démarcation franche et nette.
    Leur seul actif est leur territoire, et la frontière, leur principale source de revenus (plus pauvre un pays, plus dépendant est-il de ses taxes douanières). La frontière rend égales des puissances inégales. Les riches vont où ils veulent, à tire d’aile ; les pauvres vont où ils peuvent, en ramant. Ceux qui ont la maîtrise des stocks (des têtes nucléaires, d’or et de devises, de savoirs et de brevets) peuvent jouer avec les flux, en devenant encore plus riches. Ceux qui n’ont rien en stock sont les jouets des flux. Le fort est fluide. Le faible n’a pour lui que son bercail, une religion imprenable, un dédale inoccupable… »
    Réduire les frontières à néant pour mieux exploiter les peuples, tel est le parti pris de cette Europe institutionnelle littéralement antisociale. Une position qui se mesure à l’aune d’un dumping vertigineux : Le salaire d’un travailleur français est en moyenne dix fois plus élevé que celui d’un travailleur bulgare, le plus précarisé de la zone euro suivi de près par le travailleur roumain (source : Eurostat). Un écart qui prouve à lui seul que nos élites illégitimes privilégient l’Europe de la compétitivité et de l’esclavagisme à l’Europe de la solidarité… Un déséquilibre qui profite aux capitalistes entrepreneuriaux qui n’hésitent pas, par exemple, à délocaliser des chauffeurs « rentables » en « engageant » des camionneurs de l’ancien bloc de l’Est afin d’assurer les transports intérieurs en Allemagne, en France, en Belgique ou au Pays-bas…
    Au lieu de prôner et de légiférer pour une juste harmonisation des salaires, pour endiguer la traite des êtres humains, la commission européenne préfère s’employer à démolir irrémédiablement toute forme de souveraineté en voulant mettre sous contrôle les budgets nationaux sous la tutelle de Bruxelles…
    Pour couper court à toute velléité de nationalisme, Guy Verhofstadt, ex-premier ministre belge et actuel chef du groupe libéral et démocrate au Parlement Européen, comme bien d’autres à sa suite, montent au créneau pour nous faire rentrer cette idée à marche forcée:
    Le repli sur soi mène à une impasse. Seul le niveau européen est approprié pour contrôler les marchés et éviter d’autres crises. La solution dans le monde multipolaire de demain, c’est l’Europe et pas des États qui ne sont pas capables d’influencer le cours des choses.»
    Ce type de discours remâché sans cesse par les Eurocrates est-il encore susceptible de convaincre ?
    Pour les eurocritiques , l’idée de soumettre les budgets des pays membres à l’appréciation d’une instance supranationale, c’est l’étape de trop…
    Le retour aux frontières c’est une solution mais il ne faut pas espérer que le pouvoir en place en fasse la promotion. Les capitalistes apatrides, les multinationales, les exilés fiscaux ou encore les trafiquants de main d’œuvre ne sont pas prêts à faire les éloges de barrières qui s’opposeraient à leur commerce…

    L. Bodenghien http://www.voxnr.com/cc/etranger/EFlZFFlVAkKjFIVrBM.shtml