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  • La Savoie entame l'année sous les couleurs LMPT

    Le drapeau 600 était à Aix, hier :

     

    Aix 3Aix 2 Louise Tudy

  • Economie : l'Angleterre ne veut pas commettre les erreurs de la France

    Lu ici :

    "Le premier ministre britannique David Cameron vante les mérites de l'économie de son pays dans une tribune publiée hier par le Times, aussitôt interprétée par le quotidien de Londres comme une critique à peine voilée contre la France. La Grande-Bretagne va renouer avec la croissance grâce à une politique économique qui tourne le dos aux "grandes erreurs ayant conduit à la grande récession: plus d'emprunts, plus de dépenses et plus de dette", écrit ainsi le premier ministre.

    Bien que David Cameron n'ait pas nommé la France, le Times y voit une critique contre la politique économique menée par Paris et une pique à l'adresse du président français François Hollande. Ses remarques "vont être largement interprétées comme une attaque à l'endroit de François Hollande, sous pression alors que l'économie française continue à se débattre" dans la crise, écrit ainsi le journal. "2014 sera l'année où nous commencerons à faire de la Grande-Bretagne la grande +success story+ post grande récession", écrit encore M. Cameron.

    Mais, "nous ne devons pas ressusciter les dangereuses idées qui nous ont plongés dans la crise au moment où nous commençons à en sortir", avertit toutefois le premier ministre, accusant le Parti travailliste, qui a perdu le pouvoir en 2010, d'être à l'origine de la sévère récession dans laquelle a été plongée la Grande-Bretagne. "Et si vous doutez des effets désastreux que représenterait un retour des politiques économiques inspirées par les Travaillistes, regardez les pays qui sont en train de suivre cette approche", ajoute-t-il. "Ils font face à un chômage croissant, une stagnation industrielle et leurs entreprises sont en chute libre. L'opposé de ce que nous faisons ici", ajoute le premier ministre britannique sans toutefois citer aucun de ces pays."

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2014/01/economie-langleterre-ne-veut-pas-commettre-les-erreurs-de-la-france.html

  • Bonne année 2014 !!!

    L'année écoulée fut particulièrement intense et nous avons eu l'occasion d'aborder une très grande diversité de sujets pour aider à la fondation d'une alternative.

    Elle fut marquée par un événement majeur, la mort rituelle de Dominique Venner, qui ne doit pas être oubliée et qui doit continuer d'alimenter notre réflexion face à la vie, autant que notre réflexion politique. Il est de notre devoir d'entretenir la mémoire, mais surtout de construire, de fonder, de bâtir. Sa mort doit résonner chez nous, assez paradoxalement jugeront certains, comme une pulsion de vie et nous inciter à poursuivre notre œuvre.

    C'est d'ailleurs à la suite du décès de décès de Dominique Venner que commence à augmenter fortement la consultation de notre blog dont les chiffres de fréquentation ne cessent de croître. Vous êtes désormais plusieurs milliers à nous lire chaque mois et nous espérons que chacun de vous contribuera à diffuser encore plus  notre blog et les textes qui le compose.

    Un autre événement a conduit de plus en plus de lecteurs sur ce blog, l'arrestation de Varg Vikernes. En effet nous avons immédiatement dénoncé la manipulation en cours et avons ensuite suivi attentivement le procès. Nous remercions encore Marie Cachet et Varg Vikernes d'avoir répondu à notre entretien. Nous ne les oublions pas et nous serons encore à leur côté cette année qui s'avère déterminante avec le nouveau procès qui interviendra le 3 juin 2014.

    Le Cercle Non Conforme a aussi cette spécificité de ne pas être simplement un blog, mais aussi une communauté en action. De fait nous avons été présents dans la mobilisation contre le mariage pour tous, tout en adoptant une position distancée sur certains mots d'ordre et certains discours. Nous avons aussi organisé deux conférences, l'une sur la situation des Boers en Afrique du sud et la seconde sur l'offensive du capitalisme. Nous avons aussi participé et co-organisé la journée familiale qui s'est déroulée le 28 septembre dans le Nord et qui fut un moment de partage unique.

    En 2014, notre communauté va poursuivre, de façon plus incisive, son œuvre de fondation doctrinale, mais aussi de diffusion d'idées. Nous serons également toujours présents aux côtés de ceux qui luttent.

    Nous avons une pensée pour tous ceux qui ont connu les arrestations arbitraires ou sont encore aujourd'hui derrière les barreaux.

    Pour nous suivre et nous soutenir symboliquement, nous vous invitons dès à présent à "aimer" notre page Facebook.
    Le regard tourné vers l'avenir, l'équipe du Cercle Non Conforme vous souhaite une très bonne année 2014, riche en découvertes, en lectures et en actions!

    A l'abordage, et pas de quartier!

    Le Cercle Non Conforme

    http://cerclenonconforme.hautetfort.com/

  • La fonte des glaces, clé des trésors de l'Arctique par Tatiana Sinitsyna, RIA Novosti

    Les premiers résultats de l'expédition dans la mer de Kara organisée par l'Académie russe des sciences en octobre 2007 ont été dévoilés. Le parcours effectué par le navire de recherche Akademik Mstislav Keldych, rattaché aux programmes scientifiques nationaux, s'inscrivait également dans le cadre de l'Année polaire internationale, appelée à étudier les transformations de l'écosystème et du milieu naturel de l'Arctique liées au réchauffement climatique.
    "Le choix s'est porté sur la mer de Kara en raison de plusieurs éléments, a expliqué le directeur de l'expédition et vice-directeur de l'institut d'océanologie de l'Académie russe des sciences Mikhaïl Flint. D'un côté, ce bassin maritime se trouve sous l'influence des eaux arrivant en Arctique depuis l'océan Atlantique, de l'autre, c'est une mer sibérienne classique dans laquelle se jette de puissants fleuves, l'Ob et l'Ienisseï, et possédant un énorme plateau continental".
    Le plateau continental est un endroit où se concentrent différents phénomènes climatiques déterminant les processus à venir dans la zone Arctique. "L'Arctique change sous l'influence des processus globaux, cependant les processus qui s'y effectuent au sens strict ont eux aussi leur influence sur le climat, a souligné M. Flint. En outre, dans ce système interdépendant agissent certaines causes fondamentales (par exemple, le processus de brassage vertical de l'eau), qui sont capables de provoquer une fonte massive des glaces".
    En tout, depuis 12 ans, la surface de la banquise du bassin arctique a diminué de 25-27%, et la couche de glace est devenue sensiblement moins épaisse. En 2006-2007 a été observée la transformation la plus forte jamais enregistrée en 50 ans d'étude: la surface de la banquise a diminué de 1,5 millions de kilomètres carrés. Cette situation s'explique par les nombreuses conséquences hydrologiques et hydrophysiques du changement de la température globale.
    A côté de l'aspect climatique, l'Arctique intéresse également pour bien d'autres perspectives. C'est d'abord l'exploitation des ressources biologiques océaniques et la présence d'énormes réserves d'hydrocarbures sur le plateau continental. En outre, avec l'avancée du réchauffement, une part importante de ces territoires peut s'ouvrir à la navigation, ce qui permettra à la route maritime du Nord de fonctionner tout au long de l'année. Selon Mikhaïl Flint, "il est même difficile de s'imaginer le niveau d'économies que cela représentera en matière de liaison entre l'Europe et l'Amérique, et de combien tombera le prix du transport de pétrole". Cette prévision est importante sur le plan économique, et pas seulement pour la Russie. Par exemple, le trajet Rotterdam-Yokohama se réduira de 40% par rapport à l'itinéraire actuel passant par le canal de Suez.
    La richesse incroyable du plateau continental arctique en hydrocarbures est un aspect extrêmement important pour l'avenir énergétique de l'humanité. L'Arctique est composé à 30% de mers épicontinentales peu profondes, et 70% de ces territoires appartiennent à la Russie.
    Comme l'affirment les spécialistes, rien que les réserves d'hydrates de gaz et de condensat de gaz présentes sur les plateaux continentaux de l'Est de l'Arctique sont comparables à la totalité de ce qu'on trouve sur la partie terrestre du globe. Il est vrai, leur exploitation reviendra très cher, et impliquera d'énormes investissements, un potentiel technique totalement nouveau, et des méthodes innovantes.
    L'une des découvertes les plus intéressantes de l'expédition, d'après le professeur Flint, est que le système de circulation de l'eau dans la mer de Kara s'organise d'une manière bien différente de ce qu'on pensait jusqu'alors. Il a été établi que lors d'une période significative de l'année (hiver exclu), le courant passe le long de la berge orientale de la Nouvelle Zemble pour sortir du bassin, alors qu'on estimait jusque-là qu'il était orienté vers l'intérieur de la "poche" de Kara. De là une conclusion dont les conséquences peuvent s'avérer déterminantes: si à l'avenir la Russie déploie des installations d'extraction sur le plateau continental, une certaine quantité d'hydrocarbures sera emportée par le courant et se répandra dans l'Arctique.
    Les scientifiques sont très préoccupés par la sécurité écologique de l'activité économique sur le plateau continental. "La vie des écosystèmes arctiques à cette latitude est courte, à savoir entre deux mois et deux mois et demi, et toutes les productions biologiques se forment dans ce petit laps de temps, souligne Mikhaïl Flint. La navigation non réglementée, la construction galopante et l'exploitation irrationnelle des ressources peuvent transformer les écosystèmes arctiques sensibles en un gigantesque dépotoir qu'il sera très difficile de nettoyer. Parfois, rien qu'une légère influence sur eux peut suffire à provoquer des processus destructeurs. Un des exemples les plus parlants de ce genre de danger nous est donné par les traces laissées par les véhicules tous terrains dans la toundra. Elles mettent des dizaines d'années à disparaître, et dans les ornières se forment des échanges de chaleur qui exercent une influence négative sur la merzlota. La même chose pourrait se produire dans la mer".
    Mais peut-on en principe considérer la zone arctique comme une région propice au développement d'une puissante infrastructure destinée à la route maritime du Nord, et à la mise en place d'installations d'extraction d'hydrocarbures? Peut-on parler aujourd'hui d'une tendance prolongée au réchauffement? Qu'est-ce qui garantit que, une fois toutes ces perspectives économiques rendues possibles, le processus de réchauffement ne s'inversera pas? Et qu'une nouvelle stratégie capable d'assurer une exploitation sécurisée et rentable des territoires arctiques ne soit pas nécessaire? Personne ne se risque aujourd'hui à répondre à ce genre de questions.
    En théorie, l'Arctique peut fondre. Les scientifiques spécialisés en paléoclimatologie affirment que ce genre de variations climatiques ont existé par le passé également. Certains se disent même certains que nous nous trouvons aujourd'hui au sommet des fluctuations du réchauffement, que ce processus est global et qu'on ignore combien de temps il se poursuivra. Mais une chose est sûre. Ce qui se passe en Arctique revêt pour tous une énorme importance, et ce, dès aujourd'hui.

    Article original
    http://fr.rian.ru/analysis/20080514/107321604.html

    http://zebrastationpolaire.over-blog.com/pages/La_fonte_des_glaces_cle_des_tresors_de_lArctique_par_Tatiana_Sinitsyna_RIA_Novosti-550643.html

  • Nos 35 heures font éclater de rire les Chinois !

    « Lorsque le gouvernement a promulgué la loi sur les 35 h, j’ai raconté ça aux dirigeants chinois, ils ont ri et ne pouvaient plus s’arrêter.  »

    Quand la Chine s’éveillera, avait prédit Alain Peyrefitte, le monde allait trembler ! Depuis quelques années, ce pays d’Asie de l’Est s’est, en tout cas, ouvert au monde et, à défaut de trembler, celui-ci a bien dû faire contre mauvaises délocalisations, juteux accords commerciaux pour bien des nations… bon cœur. Et pour la France ? Qu’en est-il de nos relations avec cette République populaire de plus d’un milliard trois cents millions de citoyens ?

    Alors que Paris et Pékin célèbrent le cinquantenaire de leurs relations diplomatiques, l’entretien donné par l’ancien ambassadeur de Chine à Paris au journaliste Patrick Saint-Paul pour Le Figaro est éloquent.

    Wu Jianmin a été successivement ambassadeur de la République populaire à La Haye, à Genève et à Paris, avant de présider l’Université chinoise de la diplomatie. Ce n’est donc pas le premier venu.

    À la question : « Comment jugez-vous la difficulté de la France à se réformer ? », la réponse de l’ex-ambassadeur est assez rude : « Les Français sont à l’abri de l’État-providence et se disent : “À quoi bon travailler beaucoup ?” Pour réformer, il faut entamer des avantages acquis. Ce n’est pas facile. »

    Lire la suite....

  • Bilan d’une année épouvantable ! Pendant ces douze mois, nos dirigeants ont tout raté

    Nous devons être quelques dizaines de millions de Français heureux que cette année 2013 se termine enfin. Elle a été épouvantable. La France a continué à s’enfoncer dans ce qu’« ils » appellent « la crise » mais qui n’est rien d’autre que la pire des déliquescences, et les Français ont vu non seulement leurs revenus s’effondrer au-delà du supportable mais leur avenir disparaître.

    Pendant ces douze mois, nos dirigeants ont tout raté. Le chômage, la précarité, les impôts, les déficits, la dette, l’insécurité ont encore augmenté. Aucune des promesses n’a été tenue, ni à propos de la croissance, du redressement productif, ni en ce qui concerne les innombrables grandes réformes qui s’imposent. Hollande et son équipe ont continué à patauger lamentablement, arc-boutés sur leur idéologie d’un autre siècle, déniant toutes les réalités et ignorant, voire méprisant les Français.

    Il faut reconnaître que ceux qui devraient faire fonction d’opposition n’ont pas été plus brillants. Dans leur bulle, à quelques années-lumière des problèmes des Français, Fillonistes et Copéistes ont continué à s’étriper comme des chiffonniers et, au centre, Borloo et Bayrou n’ont même pas réussi leur mariage… pour tous.

    En fait, la seule nouveauté de l’année a été ce qu’on pourrait considérer comme un premier réveil de la base, de la piétaille, des sans-grades. Le début d’un sursaut qui pourrait laisser espérer que la brave bête vit encore. Les Bonnets rouges, les Pigeons, les Tondus, les Etranglés, les Excédés sont descendus dans la rue, spontanément ou du moins sans suivre les mots d’ordre d’aucun syndicat officiel ou d’aucune organisation politique. Et ils ont réussi à faire reculer à plusieurs reprises le gouvernement, il est vrai chancelant au milieu de ses querelles d’égos et dans la Berezina des sondages.

    Par moments, l’atmosphère était prérévolutionnaire. Ces sans-culottes n’avaient pas de programme bien précis, n’étaient ni de droite ni de gauche, mais voulaient simplement tout faire sauter, le pouvoir, le régime, le système, quitte pour certains, les Bonnets rouges, à ne même plus vouloir du drapeau français et à arborer celui de leur province.

    Les reculades de Hollande ont un peu apaisé les choses mais il est évident que le peuple ressortira bientôt de ses chaumières avec ses fourches à la main car ces « braves gens » exigent beaucoup plus que la suspension de l’écotaxe. Ils veulent une autre France, avec une autre politique, et ne supportent plus les marionnettes au pouvoir. Ils veulent ce que Hollande leur avait promis : le changement, ce qui maintenant, vu la situation du pays, signifie faire table rase et… « tout foutre en l’air ».

    Le président de la République s’imagine, bien naïvement, qu’en sortant de son chapeau des chiffons rouges il fera oublier aux Français qu’il est incapable de faire face à la catastrophe. Reprenant les vieux « trucs » éculés de Mitterrand avec l’opération « Touche pas à mon pote » ou l’affaire de Carpentras, il fait mine de s’affoler devant la montée de l’extrême-droite qui menacerait la démocratie et fait d’un comique de banlieue un danger pour les valeurs de la République.

    Les Français ne sont plus dupes, après l’avoir été si longtemps. Le danger fasciste, la pieuvre raciste, l’hydre antisémite, l’hyène xénophobe ne font plus recette. Et d’ailleurs cette gauche, toujours adepte de la lutte des classes et du communautarisme, est sans doute la plus mal placée pour prétendre défendre les vraies valeurs de la République.

    Bref, nous sommes contents d’en avoir fini avec 2013 mais nous n’en avons pas fini avec « eux » et il n’y a aucune chance que les claques que les Français vont leur donner lors des deux élections de 2014 changent grand-chose.

    Thierry Desjardins

    http://francelibre.tumblr.com/post/71896801531/bilan-dune-annee-epouvantable-pendant-ces-douze#.UsVHy_aXVXY

  • Travail du dimanche : les socialistes lâchent tout

    Nouvelle agression du gouvernement contre les familles :

    Les enseignes de bricolage autorisées à ouvrir le dimanche

    Le gouvernement a annoncé par décret la mise en place d’une dérogation jusqu’au 1er juillet 2015, en attendant la création d’un cadre juridique stable.

    Le gouvernement sonne la trêve dans la bataille du travail dominical. Suivant les recommandations du rapport que lui a remis l’ancien président de La Poste Jean-Paul Bailly, il vient ce mardi d’autoriser par décret les enseignes de bricolage à ouvrir le dimanche dans toute la France. Plus besoin désormais d’arrêtés municipaux ou préfectoraux, ni d’être placé en périmètre d’usage de consommation exceptionnelle (Puce). Même temporaire, le décret ne doit s’appliquer que jusqu’au 1er juillet 2015, il s’agit d’une petite victoire pour Castorama, Leroy Merlin et surtout Bricorama très remontés contre le système d’autorisations trop complexe mis en place en 2009 par la loi Maillé. L’annonce de la fermeture du magasin de Montigny-Les-Bretonneux, a d’ailleurs été pour Jean-Paul Bourrelier, PDG de cette dernière enseigne, l’occasion de dénoncer la concurrence déloyale créée par un système d’autorisation inéquitable.

    Au cours des 18 prochains mois c’est donc le régime de dérogation permanente jusqu’alors réservé aux magasins d’ameublement, qui s’appliquera à toutes les enseignes de bricolage. Gérald Fillon, porte-parole du collectif des Bricoleurs du dimanche, s’est réjoui de la nouvelle : « C’est un grand soulagement pour les salariés du collectif qui sont mobilisés depuis un an », a-t-il dit à l’agence Reuters. Il a en revanche précisé qu’’il restait vigilant. « C’est une nouvelle étape dans le combat. On ne sera plus dans la rue, par contre on sera peut-être un peu plus dans les couloirs de l’Assemblée pour prendre des rendez-vous ». [...]

    La suite sur Le Figaro

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Travail-du-dimanche-les

     
  • Que sont les révolutions arabes devenues ?

    Ce texte a été publié en anglais : « Three years later : Was it a revolution ? ».
    Il y a trois ans, à la surprise générale, aussi bien de la part des intellectuels arabes enfermés dans leurs tours d’ivoire que des experts occidentaux qui pontifiaient sur la passivité des masses arabes ainsi que sur leur peu d’aspiration au changement et à la démocratie, le peuple égyptien, à la suite du peuple tunisien, descendait dans la rue et mettait à bas en quinze jours une dictature qui paraissait inébranlable. Le caractère pacifique des changements intervenus, certes avec des martyrs mais sans massacres à grande échelle, a étonné le monde.
    Trois ans plus tard, le scepticisme et la déception ont repris le dessus, beaucoup d’intellectuels arabes et nombre de spécialistes européens et américains dissertent sur « l’hiver islamiste », sur l’arriération des masses - en Égypte, par exemple, certains se demandent sérieusement s’il faut accorder le droit de vote aux analphabètes -, sur le « complot occidental » et sur l’impossibilité de changer ce monde arabe. Ils reprennent même le slogan des anciens régimes, « mieux vaut les militaires que les islamistes ».
    Avec le recul, comment analyser ce qui s’est vraiment passé en Tunisie comme en Égypte au début de l’année 2011 ? Était-ce une révolution ? La facilité avec laquelle sont tombés les présidents Ben Ali et Moubarak a créé l’illusion : leur chute n’était qu’une première étape. On pourrait même ajouter que si ces deux présidents sont tombés si aisément c’est parce que… les régimes sont restés en place. Autrement dit, l’essentiel de la classe dirigeante en Égypte et en Tunisie a compris qu’elle pouvait sacrifier les deux raïs sans remettre en cause ses privilèges. Les grandes fortunes et les hommes d’affaire, souvent corrompus, l’« Etat profond », la haute bureaucratie, se sont résignés à accepter le départ de dictateurs devenus gênants, justement pour tenter de garder leurs prébendes, afin d’éviter une révolution de plus grande ampleur.
    Cela nous amène à une réflexion sur la différence entre la situation dans ces deux pays et en Syrie. Là, le président Bachar Al-Assad a réussi à convaincre une partie essentielle des classes au pouvoir que sa chute entrainerait non seulement la perte de leurs privilèges, mais aussi leur liquidation physique. Pourquoi Assad a-t-il réussi là où Ben Ali et Moubarak ont échoué ? De nombreux facteurs ont joué, et d’abord la détermination brutale du pouvoir qui s’est soudé, après quelques hésitations, autour du chef. Mais la militarisation de l’insurrection, l’arrivée de combattants djihadistes étrangers, l’incapacité de l’opposition à « rassurer » les minorités et une partie des élites ont facilité les manœuvres d’Assad et lui ont permis de se draper dans les oripeaux de « la lutte contre les djihadistes ».
    Au pays du Nil, la victoire représentée par le départ du président Moubarak ne marquait pas la disparition de l’État ancien. La réforme en profondeur de celui-ci, en premier lieu du ministère de l’intérieur, la réponse aux aspirations de justice sociale de la population (que l’on se rappelle le rôle des grèves ouvrières aussi bien en Tunisie qu’en Égypte), nécessitait une stratégie à court et moyen terme. Or, non seulement les forces d’opposition ont été incapables de formuler un programme réaliste - au-delà de l’invocation incantatoire du modèle nassérien en Égypte, modèle impossible à imposer dans les conditions actuelles (en tous cas aucune force n’a expliqué comment, dans les conditions actuelles, elle comptait appliquer ce modèle) -, mais elles n’ont pas su définir une stratégie de transformation progressive de l’appareil étatique qui aurait permis d’épurer les principaux responsables de l’ancien régime tout en « amnistiant » les autres. C’était une des forces et une des faiblesses du mouvement de janvier-février 2011 : il n’avait pas de programme défini.
    Si on compare ce qui s’est passé dans le monde arabe aux grandes révolutions de l’histoire qu’a connues le XXe siècle, il faut remarquer qu’il n’existait (et qu’il n’existe toujours pas) dans le monde arabe ni parti politique, ni idéologie capable de mobiliser les masses (comme en Russie en 1917 ou en Iran en 1978-1979) pour briser l’ancien appareil d’État et en édifier un nouveau, pour faire du passé table rase. C’est un constat. Certains le regretteront, d’autres s’en réjouiront, mais c’est une réalité qui ne changera pas dans les années qui viennent. Et les révolutions arabes ressembleront plus à un processus, avec des avancées et des reculs, qu’à un bouleversement majeur avec un « avant » et un « après ».
    Dans ce processus, les Frères musulmans égyptiens, qui ont participé aux mobilisations de janvier-février 2011, se sont comportés, pour l’essentiel, en force conservatrice, cherchant à trouver des compromis avec l’ancien régime, que ce soit la direction de l’armée ou de la police. Il est ironique que ce soit le ministre de l’intérieur nommé par le président déchu Mohammed Morsi qui orchestre la brutale répression contre les Frères. Une fois arrivé au pouvoir, et malgré les promesses faites aux forces révolutionnaires pour obtenir la victoire au second tour de l’élection présidentielle, Morsi a poursuivi dans cette voie, encouragé, il faut le reconnaître, par les hésitations et les atermoiements de l’opposition représentée par le Front de salut national, par le rapprochement entre celle-ci et les forces de l’ancien système. Au final, par leurs erreurs et leur sectarisme, les Frères musulmans ont même réussi à réhabiliter l’ancien régime aux yeux de nombreux Égyptiens, qui ont fini par justifier le coup d’État du 3 juillet.
    Mais, malgré l’appui dont ont bénéficié au départ les militaires, malgré la répression (ou à cause d’elle), il est clair que le nouveau gouvernement, simple façade du pouvoir militaire, aura du mal à établir de solides assises. D’autant que ni dans le domaine économique et social (le pays ne vit désormais que grâce à l’aide saoudienne et celle du Golfe) ni sur le plan des libertés - la loi sur les manifestations qui réduit à néant ce droit chèrement acquis par les Égyptiens en témoigne - le pouvoir ne répond aux demandes de la révolution de janvier-février 2011.
    A partir de ce constat assez sombre, on pourrait être amené à penser que ce qui s’est passé dans le monde arabe n’est pas une révolution, voire même que c’est un « complot occidental » pour déstabiliser la région. En fait, l’année 2011 marque le surgissement des peuples arabes sur la scène politique, une profonde prise de conscience que l’ordre ancien ne peut se maintenir, que les pays arabes ne peuvent rester à l’écart du monde, que les Etats doivent respecter leurs citoyens, lesquels ont des droits inaliénables. Au-delà des avancées et des reculs, c’est une transformation majeure.
    Dans un ouvrage célèbre, Le gauchisme, la maladie infantile du communisme (1920) Vladimir Ilitch Lénine décrivait ainsi une situation révolutionnaire : « C’est seulement lorsque “ceux d’en bas” ne veulent plus et que “ceux d’en haut” ne peuvent plus continuer de vivre à l’ancienne manière, c’est alors seulement que la révolution peut triompher. » Si l’on s’en tient à ces critères, la situation dans le monde arabe reste révolutionnaire.

    Alain Gresh

    http://www.voxnr.com/cc/etranger/EFlZAkZlZpqOsZclWR.shtml