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  • Hollande fait-il le bon choix ?

    Hollande fait-il le bon choix ? Une bonne politique économique doit toujours être à la fois une politique de l’offre ET une politique de la demande.
    François Hollande a donc lancé le 14 janvier dernier les grands travaux du « pacte de responsabilité » qu’il propose au pays. Il ne fait guère de doutes que la situation économique est sérieuse et celle des entreprises particulièrement dégradée. Il paraît cependant peu probable que le pacte proposé permette de sortir de ce marasme. Il s’inscrit en effet dans une logique déflationniste déjà largement à l’œuvre dans le reste de l’Europe. Il risque donc surtout d’accentuer encore le mouvement qui précipite la zone euro, et la France avec elle, vers un scénario de stagnation prolongée à la japonaise.
    Un succès improbable
    Jusqu’ici la France avait moins mal traversé la crise que la plupart des autres pays européens, Allemagne exceptée. En particulier parce que la consommation des ménages avait tenu le choc. Cela avait certes conduit à une nouvelle dégradation des comptes extérieurs de l’Hexagone, mais avait aussi apporté une contribution décisive au fait que l’économie de la zone euro ne s’écroule pas au cours de la phase la plus aiguë de sa crise. La faible demande des autres pays de la zone euro, combinée à la déflation salariale engagée dans les pays en crise, a cependant exercé une forte pression à la baisse sur les prix industriels. Dégradant ainsi la situation des entreprises françaises dont les marges ont fondu. Leur positionnement moins favorable que celui des entreprises allemandes, les a empêchées en effet de compenser en dehors de la zone euro les débouchés perdus en son sein. A cela est venu s’ajouter l’effort budgétaire très important mené par Nicolas Sarkozy en 2012 puis par François Hollande en 2013, pour rétablir l’équilibre des comptes publics. Avec pour effet de freiner fortement l’économie française au moment même où les autres pays commençaient au contraire à sortir (très timidement) de la récession. Faisant ainsi apparaître – de façon assez abusive d’ailleurs – la France comme l’« homme malade » de l’Europe.
    C’est dans ce contexte que s’inscrit le pacte de responsabilité. Il prolonge et accentue le tournant pris avec le crédit d’impôt compétitivité-emploi (Cice) à l’automne 2012 vers une politique de l’offre, désormais clairement assumée. A défaut de pouvoir – ou de vouloir – renverser la table européenne, les marges de manœuvre sont certes étroites. Mais dans un contexte où la demande extérieure – et désormais aussi intérieure – risque fort de continuer à faire défaut du fait de politiques économiques toujours trop restrictives dans la zone euro, il semble improbable qu’une hausse des marges des entreprises suffise à enclencher une reprise significative de l’investissement et des embauches. Tandis que la forte baisse programmée des dépenses publiques risque de soumettre la société française à de vives tensions.
    Une bonne politique économique doit toujours être à la fois une politique de l’offre ET une politique de la demande. C’était le cas en particulier de celle qu’avait habilement menée, dans un contexte certes très différent, Dominique Strauss-Kahn à la fin des années 1990. Un tel équilibre fait manifestement défaut aujourd’hui.

    Guillaume Duval

    http://www.voxnr.com/cc/politique/EFAEFAuulpJgnQXHHO.shtml

    Source: Alternatives économiques : http://www.alternatives-economiques.fr/hollande-fait-il-le-bon-choix-_fr_art_633_66828.html

  • La mobilisation contre la « familiphobie » ne faiblit pas

    Une grande détermination a marqué dimanche les défilés de Paris et Lyon. La majorité des participants à la Manif pour tous a dénoncé la diffusion de la théorie du genre à l’école.

    Pari gagné pour cette première Manif pour tous de la « saison II ».

    « Nous étions plus d’un demi-million à Paris ! », s’est félicité dimanche soir le collectif, évoquant une « vague rose et bleue ». La Préfecture de police, elle, a noté « beaucoup d’espaces entre les manifestants » et compté seulement 80.000 personnes. Un chiffre cependant plus élevé que ses prévisions en fin de semaine.

    Le « genre », principale préoccupation des parents

    « Ce qui se passe à l’école nous échappe totalement, s’inquiète Marie, mère de quatre enfants. Récemment, ma fille de 8 ans m’a raconté avoir vu une pièce de théâtre où un homme tombait amoureux de son oncle ! Pas moyen d’avoir des explications de la maîtresse… C’est déroutant ! » Arrivée sur une place Denfert-Rochereau noire de monde, Agnès, une grand-mère de 17 petits-enfants venue de l’Indre, déploie sa banderole. Sur un vieux drap, elle a dessiné deux sirènes, flanquées des visages de François Hollande et Vincent Peillon, sous le slogan « Nos enfants nous appartiennent ». « Le gouvernement n’est pas capable de faire quoi que ce soit pour l’économie, explique-t-elle. En revanche, il fait des lois pour mieux manipuler la société. Les sirènes sont des êtres qui vous embobinent et qui vous font couler… »

    Moins de figures politiques [...]

    La suite sur Le Figaro

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?La-mobilisation-contre-la

  • Conférence de Michel Drac et Gabriele Adinolfi : "Les stratégies de la tension, hier et aujourd’hui"

    Partie 1 : Introduction de Gabriele Adinolfi et Michel Drac


    Drac/Adinolfi "Les stratégies de la tension... par erlorraine

    Partie 2 : Échange avec le public


    Drac/Adinolfi "Les stratégies de la tension... par erlorraine

    http://www.egaliteetreconciliation.fr/Conference-de-Michel-Drac-et-Gabriele-Adinolfi-Les-strategies-de-la-tension-hier-et-aujourd-hui-23132.html

  • Affreux, sales et méchants

    Tels sont les socialistes et les gauchistes...

    Spectacle encore hallucinant d’indignité et d’infidélité donné par ces crapules idéologiques ces derniers jours.
    Grace à internet ( cf le précédent article ) tout le monde a pu voir le comportement racailleux d’un élu de la nation socialo, Razzy Hammadi qui serait passible des tribunaux pour homophobie et racisme, imaginons les réactions de la merdiacratie si Marion Le Pen à moitié ivre, fringuée comme une pouilleuse avait éructé "Enculé de ta race". Bartolone qui est fier d’être le parrain du 9.3 a déclaré que ceux qui avaient mis cette vidéo étaient des salopards.
    C’est ça les socialos des pouilleux et des racailles !

    Le vaudeville Valoche-Mimolette ensuite, qui comme prévu va prendre fin avec la répudiation comme une vulgaire soubrette de l’intéressée. Au passage ceci n’éveille pas la colère des hystéros féministes qui dénoncent le patriarcat et de Najat qui fait voter des textes de lois censés instaurer la parité partout...Elle a beaucoup moins de sollicitude pour ses compatriotes marocaines....

    Comme nous l’annoncions dans une brève il y aura probablement une compensation au frais des cons-tribuables.
    Il y a une autre aspect intéressant qui montre de manière claire la vacuité de ces prétendues belles âmes de gauche.
    La Valoche va en Inde, officiellement aux frais d’une association de lutte contre la faim, sauf que celle ci est quand même largement subventionnée par toujours les mêmes cons-tribuables.

    Voyage humanitaire donc, je serais Indien à priori je serais vexé, c’est limite condescendant, bref passons... Le clou de la tournée c’est un repas de gala dans un palace ayant pour thème... La malnutrition... Fallait oser, les socialistes osent tout... C’est du cynisme à l’état pur... C’est çà la gauche ! la sodomie à sec et avec bonne conscience....

    Autre évènement qui montre l’inversion des valeurs désormais en place avec les socialos. La libération d’un braqueur multi récidiviste, preneur d’otages, au bout de 38 ans de cabane.

    Il a bénéficié d’une grâce de la part de Mimolette 1er et sa sortie de prison devient un évènement mondain, c’est presque un héros, un exemple à suivre... Voilà où mène l’idéologie de gauche...
    Les équipes qui viennent de créer et greffer un cœur artificiel n’ont pas eu droit à tant d’égards..

    Encore une autre, le président de la région Languedoc-Roussillon vient d’être définitivement condamné à 2 mois de prison avec sursis ( ce qui est très gentil) pour délit de favoritisme dans un marché public, en droit privé c’est de l’abus de bien social. Ben le gars il reste à son poste et le le vertueux Ps ne demande pas son exclusion.
    C’est ça la gauche, voleurs et menteurs...

    Il y en a un qui logiquement devrait suivre, c’est drôle les journaleux y compris Bourdin le faquin sont étrangement muets là dessus, c’est Valls la menace et le marché de l’urbanisme qu’il a fait attribuer alors qu’il était maire d’Evry à son ex épouse...

    Les mauvais esprits dont nous ne sommes pas vont dire c’est un moyen de payer la pension alimentaire, c’est de très mauvais esprit de penser çà.

    Il n’en reste pas moins que tout ceci n’est pas très éthique, moral, réppuuubbbllicaaainnnn.

    C’est juste très socialiste !

    Bonne nouvelle ! Nicolas Bedos est mis en examen pour des propos considérés comme racistes envers les antillais...
    Et oui les gars, vos armes juridiques, elles se retournent contre vous maintenant, C’est le principe du boomerang...

    Bon avec tout ça que devient Michael Schumacher !

    http://www.euro-reconquista.com/site/spip.php?article584

  • Le chômage ? La faute à l’extrême droite certainement

    « Si François Hollande n’a pu infléchir la courbe du chômage, n’est-ce pas à cause de ces ringards de Français pétainistes qui refusent de travailler ? »
    Chaque nouvel échec, chaque nouveau ridicule, chaque nouvelle crise qui marque la lamentable présidence Hollande devient l’occasion de dénoncer les vrais coupables : les dangereux saboteurs d’extrême droite. La gauche voit la main de l’extrême droite partout, ce qui est bien commode. Mais cela traduit aussi un penchant inquiétant pour la démocratie.
    Les noirs desseins de la manif pour tous
    Ainsi l’invocation de l’ombre de l’extrême droite a permis de museler l’ampleur de la manifestation populaire contre les projets Taubira. La médiatisation systématique de quelques « incidents » spectaculaires – peut-être provoqués, d’ailleurs – a permis de mettre en scène les dangereux fachos qui s’en prendraient à nos paisibles forces de l’ordre républicaines, et, bien sûr, à notre si gentille ministre de la Justice.
    Le rose fushia de la manif pour tous masquait de noires intentions factieuses assurément.
    Les bonnets bruns
    Puis quand les Bonnets rouges ont commencé en Bretagne à faire reculer le gouvernement, les médias se sont efforcés de mettre en avant une collusion des mécontents avec une louche revendication identitaire. Identité ? Voilà un mot qui sent le soufre.
    Les Bonnets rouges ne seraient-ils pas, finalement, des Bonnets bruns ? Kolossale finesse, aurait dit le regretté Francis Blanche.
    Maréchal nous voilà
    Même Dieudonné, qui pourtant clame haut et fort son identité franco-camerounaise et son islamophilie, est désormais présenté comme une référence d’extrême droite. Quand les caméras officielles filment les spectateurs du Théâtre de la Main d’Or, on ne voit ainsi que les Français de souche au cheveu court. Pas les spectateurs ni les supporters maghrébins ou d’origine africaine, les plus nombreux.
    Normal : Dieudonné, l’odieux antisémite, ne peut être que d’extrême droite. Le « philosophe » Roger-Pol Droit voyait bien dans l’humoriste « la France rance » de Vichy (article « La république et le rire obscène », Les Echos du 9 janvier 2014)… Dieudonné : Maréchal nous voilà ! Il fallait y penser.
    Salauds de parents
    L’opération Dieudonné a permis aussi de roder le discours qu’on nous ressert maintenant à propos de la théorie du genre.
    Rappelons les faits : un nombre croissant de familles s’inquiètent à juste titre des délires pédagogiques, en particulier en maternelle, autour de la théorie du genre et de la lutte contre les prétendus stéréotypes sexuels. Notamment les familles d’origine immigrée qui ne veulent pas que l’on lobotomise ainsi leurs bambins.
    Alors que fait-on ? On accuse évidemment les parents.
    Comme le titre Le Monde du 30 janvier 2014 : « Des opposants à la théorie du genre perturbent l’école ». Perturbent l’école : vous avez bien lu. L’école marcherait si bien sans cela, c’est sûr.
    Que se passe-t-il donc ? « Une association hétéroclite de militants musulmans et d’extrême droite fait courir de fausses rumeurs sur le contenu des enseignements scolaires », écrit Le Monde, en supporter zélé du ministre de l’Education.
    Bref, la théorie du genre c’est la faute encore à l’immonde extrême droite qui fait courir des rumeurs. Ah les rumeurs ! Cela ne vous rappelle rien ?
    Et ne vous y trompez pas : les islamistes appartiennent bien à l’extrême droite musulmane (c’est Charlie Hebdo qui nous le dit). Bon sang mais c’est bien sûr ! Tout s’éclaire : voilà l’extrême droite encore à l’œuvre derrière la théorie du genre. Et puis la couleur verte et le brun vont bien ensemble, n’est-ce pas ?
    La  colère est d’extrême droite
    Vous voici révolté par l’état de votre pays ? Vous ne vous sentez plus en France chez vous ? Vous faites pipi debout ? Vous ne voyez pas François Hollande en sauveur ? C’est que vous êtes d’extrême droite. On nous l’a bien dit dimanche dernier, sur tous les écrans. On nous le dit aussi lorsqu’on commente gravement les sondages d’opinion et qu’on ne peut plus cacher la coupure croissante entre le pays réel et le pays légal (encore une formule d’extrême droite, d’ailleurs…).
    Alors, mesdames et messieurs les commentateurs médiatiques, pourquoi s’arrêter en si bon chemin ?
    Si François Hollande n’a pu infléchir la courbe du chômage, n’est-ce pas à cause de ces ringards de Français pétainistes qui refusent de travailler ? Si la réforme fiscale s’annonce mal, n’est-ce pas à cause du sabotage des fonctionnaires d’extrême droite ? Si la rupture entre François et Valérie est de notoriété publique, n’est-ce pas la faute aux bloggeurs fachos dont il serait urgent, enfin, de censurer sur Internet le « discours de haine » ?
    Vous auriez ainsi une nouvelle belle occasion de montrer votre… extrême aveuglement et votre… extrême servilité.
    Michel Geoffroy, 30/01/2014
    http://www.polemia.com/le-chomage-la-faute-a-lextreme-droite-certainement-2/

  • Témoignage de Ségolène en garde à vue le 26 janvier

    La manifestation Jour de Colère à laquelle j’ai participé s’est terminée vers les 17h – 17h30. J’étais donc sur la place Vauban quand les affrontements ont commencé. Nous devions être 250 environ sur cette place face à un nombre incroyable et démesuré de CRS. Quelques projectiles de type bouteilles ont été lancés. On nous rabâche les oreilles avec ce CRS qui a été blessé à la mâchoire, mais parle-t-on des policiers en civil que j’ai vu frapper violemment un homme au visage et qui se retrouve sûrement aussi défiguré que ce CRS, mais lui n’avait aucune protection. Je peux témoigner de l’implication des policiers en civil dans tout ce désordre (à l’origine de ce désordre?), que j’ai vu motiver les manifestants à s’attaquer aux CRS pour enfin, au dernier moment, sortir leur brassard et taper sur ceux qui les croyaient avec eux et qu’ils avaient eux-mêmes poussés à agir.
    Des fumigènes et des gaz lacrymogènes ont été lancés en pagaille sur nous et sur toute la surface de la place, alors que 90% des gens, dont je fais partie, sur cette place n’étaient que spectateurs. Gazés et dans un épais nuage, il était difficile de trouver une sortie. Je me suis dirigée vers un bout de la place avec des amis pour pouvoir nous en aller mais très vite nous nous sommes retrouvés encerclés par un cordon de CRS considérable qui nous empêchait toute sortie possible malgré maintes demandes. Il était alors 18h, peut-être 18h15 et nous étions à peine 100. La pagaille se terminait. Nous pensions donc être libérés très rapidement et pouvoir rentrer chez nous sans problème. Cela n’a pas été le cas, les CRS devaient remplir le quota de gardes à vue qui leur était demandé. Ils ont donc pioché au hasard dans la foule et n’ont accepté de donner aucune explication ni aucune information sur ce qui allait nous arriver, « On attend les ordres ». Nous sommes donc restés sous la pluie et dans le froid pendant quatre longues heures, à chanter pacifiquement (type chants scouts) pour tenter d’oublier le froid qui nous saisissait. C’est seulement à 22h que les cars sont arrivés pour nous chercher et que nous avons donc enfin compris que nous ne passerions sûrement pas le reste de la nuit au chaud dans notre lit. Naïfs que nous sommes peut-être, nous avons cru à un simple contrôle d’identité, il nous paraissait absolument improbable de faire de la garde à vue pour avoir chanté sous la pluie. Par petits groupes, nous avons été fouillés ainsi que nos sacs et embarqués dans les cars. La destination nous était encore alors inconnue mais nous nous doutions déjà que nous allions atterrir rue de l’Evangile. Nous sommes donc bien arrivés rue de l’Evangile et par les fenêtres du car, nous avons pu apercevoir tous les autres manifestants qui avaient été embarqués avant nous, parqués dans un dépôt, derrière des barbelés et entourés de CRS, dans le froid encore une fois. Nous avons été descendus deux par deux du car, contrôle d’identité à la sortie et menés chacun par un CRS vers le premier lot de manifestants, ceux qui n’avaient pas encore passé l’interrogatoire. Là, nous avons de nouveau attendu de longues heures avant d’être auditionnés. Nous étions trempés jusqu’aux os, et toutes nos affaires étaient également mouillées. Certains d’entre nous étaient mineurs. Un homme a fait une crise d’hypothermie et les CRS ont mis du temps avant d’enfin l’emmener au chaud. Nous nous sommes allongés sur le sol congelé pour essayer de nous reposer un peu.
    Nous avons crié que nous avions froid, que nous n’en pouvions plus de ne pas savoir, d’attendre encore et encore par ce temps glacial, d’être traités comme des animaux. La seule chose qu’ils aient faîte pour nous a été de nous apporter des gobelets d’eau pour nous désaltérer, et en nombre limité. Nous avons par la suite utilisé ces gobelets pour jouer au chamboule tout, ce qui a réussi à dérider certains de nos gardes. D’autres ont fait des concours de pompes, et autres petits jeux, bref nous avions tout des grands délinquants. Après ces plusieurs heures passées dans le froid, et surveillés comme des grands bandits, j’ai demandé à aller aux toilettes. Un CRS m’a emmenée tout d’abord à la fouille puis m’a conduit jusqu’à des toilettes dehors qui, je ne vous le cache pas, étaient ignobles, et j’ai ensuite été raccompagnée auprès de mes camarades. Enfin est arrivé le moment de l’interrogatoire. Cinq par cinq, nous nous sommes présentés à une porte du commissariat. Nous sommes une nouvelle fois passés par l’étape de la fouille. J’ai depuis longtemps maintenant en permanence dans mon sac un Tazer. En effet, je me suis fait plusieurs fois embêtée si ce n’est plus dans les transports en commun et comme personne ne m’a jamais porté secours, mon père m’a donné ce Tazer en moyen de défense pour une jeune fille. Je ne l’avais donc en aucun cas emmené avec moi juste pour la manifestation mais je me doutais bien que celui-ci allait me causer des problèmes. Avant la fouille de mon sac, j’en ai donc averti un policier en lui expliquant sa présence dans mon sac. Le Policier compréhensif me l’a pris et m’a assurée qu’il allait bien préciser que je le lui avais donné volontairement. Au moment de l’interrogatoire ce même policier a tenu parole auprès de celui qui m’interrogeait. J’ai répondu honnêtement à toutes les questions qui m’ont été posées, et j’ai notifié que je demandais un avocat commis d’office pour mon audition. Je n’ai bien sûr pas signé ce tissu de mensonges qui relatait les faits suivants comme chef d’accusation: Participation à un attroupement armé, violence contre les forces de l’ordre et autres mensonges aberrants. Notre interpellation aurait eu lieu à 19h15, visiblement le mensonge ne leur donne pas mauvaise conscience. Il a bien évidemment été rajouté sur ma fiche de garde à vue la notification suivante: Port d’arme prohibée. Après cet interrogatoire nous avons été remis dehors dans le froid en attendant d’être dispatchés dans les différents commissariats de la région parisienne.
    Nous étions quatre affectés à Créteil, trois filles et un garçon. Nous sommes donc montés dans le camion, avec interdiction de toucher à nos sacs. Dans le camion nous nous sommes mis à rire du caractère on ne peut plus grotesque de la situation, les policiers eux restaient impassibles et froids à notre égard. Arrivés à Créteil, il était dans les 1 h 30 du matin, nous avons été confiés aux policiers de ce commissariat qui nous ont pour commencer menottés à un banc dans une petite cellule. Ils ont alors vérifié notre identité, fouillé nos poches et pris nos sacs.
    Nous sommes ensuite restés une heure environ menottés à notre banc (croyez-moi le temps commençait à se faire long mais nous étions enfin au « chaud »). J’ai été appelée la première. Je me suis rendue dans une petite pièce où une Policière m’a fouillée une nouvelle, m’a demandé de retirer mes chaussures, mon manteau et mon soutien-gorge (cette dernière a constaté avec effroi que j’étais trempée comme une soupe). J’ai ensuite été accompagnée dans un bureau où a été réalisé l’inventaire intégral de mon sac dans les moindres détails puis tous mes bijoux m’ont été retirés ainsi que mon portable. Il ne me restait plus que mon pantalon, mes chaussettes, un petit haut et un gilet, tout cela étant bien évidemment trempé. J’ai alors été un peu questionnée (de manière pas toujours finaude et agréable) puis escortée vers ma cellule. Par chance, ma cellule était assez grande, constituée d’une planche de bois, d’une couverture et de ce qui se veut être un « matelas », éclairée 24h/24 par un néon et placée sous vidéo surveillance. Je pense ne pas avoir besoin de vous dire à quoi ressemble une cellule de garde à vue, de la nourriture sur les murs, fermée à triple tour, etc. Après un petit moment, les deux autres filles sont venues me rejoindre dans la cellule. Là, on nous a demandé si on voulait manger quelque chose, suite à quoi il nous a été servi de quoi nous remplir un peu le ventre après toutes ces heures sans rien avaler. « Dormez ça vous fera oublier », nous nous sommes donc exécutées et avons tenté de nous endormir tant bien que mal sur cette planche de bois que nous nous partagions à trois. Nous avons été appelées chacune à notre tour dans une petite salle pour les relevés d’empreintes et de salive ainsi que les photos de face, de profil et de trois quart; nous avons été prévenues que si nous nous y refusions, cela pouvait nous créer de graves ennuis. J’ai donc accepté d’obéir à la procédure. Nous devions être auditionnées vers 9h le matin. Nous avons été auditionnées à partir de 11h. J’ai d’abord eu un entretien avec l’avocat commis d’office qui s’est révélé fort sympathique et compatissant. Quelques minutes plus tard je passais devant l’OPJ avec mon avocat pour être entendue sur les faits. J’ai raconté honnêtement et clairement tout ce dont j’avais été témoin. Quand est arrivée la question de la présence du Tazer dans mon sac, je me suis défendue comme la première fois et ai indiqué que j’ignorais qu’avoir un Tazer dans son sac était illégal (étant donné que les Tazers sont en vente libre dans les armureries). Mon Tazer m’a cependant été retiré et ne m’a jamais été rendu. Mon avocat a souligné la tardiveté de la notification de mes droits (plus de 7h!!!). Il faut savoir que légalement la notification d’une garde à vue doit se faire une heure maximum après l’interpellation. J’ai pu faire prévenir mon employeur vers 11h30. J’ai relu ma déposition avec mon avocat et l’ai signée. « 250 GAV, beaucoup de paperasse pour rien » dixit l’OPJ qui m’a auditionnée. Retour cellule. Nos voisins de cellule étaient là pour des affaires de trafic de drogue et proxénétisme, et pourtant c’est à eux qu’on demandait « ça va? ». Ils ont eu tout le loisir de nous traiter de, excusez-moi les termes, filles de putes, salopes et autres, il n’y a guère que nous trois que cela dérangeait. On ne pouvait aller aux toilettes que lorsque l’on voulait bien ouvrir nos verrous, et les toilettes aussi charmantes que la cellule, sont communes aux garçons et aux filles et vous n’avez pas l’autorisation de fermer la porte pour être tranquille au moins dans ces moments là. J’avais totalement perdu la notion du temps lorsqu’un Policier s’est approché de ma cellule pour me demander si je voulais « bouffer ». La collation n’est pas un régal mais étant donné l’heure à laquelle nous avions mangé pour la dernière fois et les quantités servies, j’ai pris. L’après-midi s’est écoulée à attendre la décision du Parquet de Paris, à entendre beugler nos voisins de cellule, à chanter quelques chants pêchus pour ne pas perdre espoir… Et puis enfin, une policière ouvre notre cellule et appelle mes deux camarades en leur disant « Vous êtes libres », c’est à ce moment que j’ai compris que je ne m’en tirerais pas aussi facilement. Quand j’ai demandé ce qu’il en était pour moi elle m’a répondu que pour moi ils ne savaient pas encore, que je ne devrais pas tarder à sortir, puis a refermé la cellule en m’y laissant seule. J’ai attendu 2h30 seule dans cette cellule à me demander si j’allais y passer une deuxième nuit, sans que personne ne vienne me tenir au courant de l’avancée de l’affaire, sans que personne ne passe même devant ma cellule. Je pense les 2h30 les plus longues de toute ma garde à vue, j’avais les nerfs à fleur de peau, fatiguée, lessivée, assommée par les proportions lamentables qu’a pris cette histoire, les 24h passées privée de toute liberté et traitée comme un chien, pleurant de rage et d’incompréhension.
    Après ce long temps d’attente, un OPJ est venu me chercher, m’a accompagnée dans un bureau où se trouvait quelques policiers. En guise de dernière humiliation, mes sous-vêtements étaient au milieu de la table à la vue de tous. Ils m’ont demandé de vérifier que mes affaires les plus importantes étaient dans mon sac, oui car monsieur le policier avait la flemme de se refaire le listing de mes affaires, et m’ont demandé de signer le registre comme quoi j’avais bien tout récupéré. Cerise sur le gâteau, j’ai appris alors que j’étais convoquée devant le Substitut du Procureur de la République pour un rappel à la loi pour port d’une arme lors d’un attroupement armé. L’OPJ m’a ensuite dit « Il ne vous reste plus qu’à signer votre fin de garde à vue et vous êtes libre » ; épuisée je n’ai pas hésité, j’ai signé…sans relire! Celui-ci s’est bien gardé de me dire que j’avais le droit de ne pas signer, mais il ne me l’a pas proposé, ni de relire d’ailleurs. Et il se trouve que cette fiche de fin de garde à vue n’était autre que le récapitulatif de celle que j’avais refusé de signer au premier interrogatoire.
    Voilà ce que l’on fait des gens trop bien pensants en France, presque 24 h de garde à vue pour avoir participé à une manifestation criante de vérité puis avoir chanté 4 h durant sous la pluie.
    Enfin, j’atteste sur l’honneur que tout ce dont j’ai été témoin est conforme au récit ci-dessus.
    Si vous avez eu le courage de me lire, merci, il est temps d’ouvrir les yeux aux Français.
    La France sombre dans le gouffre immense de la décadence et c’est notre devoir à nous, Français, de la relever, malgré la frayeur qu’on tente de faire peser sur nous à coup de CRS, de G.A.V…
    Et enfin le plus important: Hollande DÉGAGE!
    source
    http://www.oragesdacier.info/2014/02/temoignage-de-segolene-en-garde-vue-le.html

  • Arrestations arbitraires par la police : délit de faciès ?

     

    CLes douze militants interpellés en début d'après-midi ont été finalement relâchés. Selon l'avocat Frédéric Pichon, ils ont été arrêtés dans un café avant le début de la manifestation. Dénonçant des "arrestations arbitraires", ils entendent porter plainte dès lundi.

     

    Manuel Gaz, une justification ?

    Michel Janva