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  • Un effort de transparence

    Les plus naïfs peuvent s’accrocher au mythe de la séparation des pouvoirs , qui n’a pas plus  été  réellement effective sous la Vème  République qu’avant, mais  personne ne peut  croire  les dénégations maladroites des membres du gouvernement, tétanisés par la peur d’être soumis à l’accusation d’instrumentaliser la justice à des fins politiques.  Jean-Marc Ayrault, Manuel Valls,  Christiane Taubira jurent la main sur le cœur qu’ils ont été mis au courant des écoutes de Nicolas Sarkozy et de son avocat Me Herzog  (depuis près d’un an!),  par les révélations parues dans la presse. Les Français ont l’habitude d’être pris pour des truffes, mais là c’est tout de même le pompon!

    Si la durée desdites écoutes, au terme d’une procédure autorisée sous le gouvernement Fillon, peut apparaître démesurée et attentatoire  à la vie privée, il  appartient à  Thémis de faire la lumière sur le très trouble dossier du financement supposé de la campagne présidentielle de 2007  de M. Sarkozy par la Libye de M.  Kadhafi. Le premier ayant ensuite  beaucoup œuvré à  l’élimination  du second…

    L’ex chef de l’Etat ne sort pas grandi de toutes ses affaires à répétition, qui compromettent (?) son grand retour annoncé, alors qu’une  information judiciaire pour trafic d’influence a été ouverte le 26 février.  Autre information et pas des moindres, qui a filtré dans les médias,  les enquêteurs  et autres « grandes oreilles » auraient découvert que Gilbert Azibert, avocat général à la Cour de cassation, tuyautait  M. Sarkozy sur l’affaire Bettencourt par le biais de Me Herzog.

    Sur le site du Point, la journaliste d’investigation Sophie Coignard (auteure  il y a quelques années avec Alexandre Wickham, de  l’excellent « L’Omerta française« ) tient  à rappeler que Gilbert Azibert, ex  secrétaire général du ministère de la Justice sous Sarkozy, « surnommé  Annulator, quand, président de la chambre de l’instruction à Paris, il réduisait à néant un nombre appréciable de dossiers, parfois sensibles », « est l’un des dignitaires de la Grande Loge nationale française (GLNF).« 

    « Comme tous ses collègues initiés, il a donc prononcé deux serments : l’un dans les prétoires, l’autre en loge. (…) Son exemple met en lumière toutes les difficultés qui résultent de cette double allégeance : est-ce que l’une, professionnelle, prend toujours le pas sur l’autre, discrète ? Une question d’autant plus douloureuse qu’aucun magistrat, en France, n’a jamais eu le courage d’effectuer son coming out« .

    « À tous les étages de la magistrature, et surtout aux plus élevés – c’est à cela que ça sert -, les francs-maçons sont là ». Mais « en France, c’est l’omerta. Résultat : dès qu’une affaire éclate, le soupçon jaillit » et la journaliste souligne  que ce n’est pas  le  cas dans d’autres pays aux Etats-Unis bien sûr  ou les maçons s’affichent en pleine lumière, mais aussi en Grande-Bretagne et en Italie.

    En 2003, auditionné par la Commission Stasi sur la laïcité, Bruno Gollnisch créa l’effroi et la stupeur chez les membres de ladite commission, lorsqu’il souleva justement la question de l’affiliation de responsables de l’Etat,de dépositaires de l’autorité publique, à des syndicats politisés et/ou à  des sociétés secrètes,  à la franc-maçonnerie pour parler clairement .

    Le député FN avait relevé que le Premier ministre britannique de l’époque , le travailliste Tony Blair,  estimait dans l’ordre des choses que les personnages publics occupant  des fonctions dans l’appareil de l’Etat,  les ministres et fonctionnaires  déclarent publiquement leur appartenance aux syndicats, loges,  et autres  » associations » . Est-il impensable, comme le souhaitent certains,   de demander la publication du nom des membres des loges exerçant des fonctions publiques,  à l’instar de ceux des associations d’anciens élèves des grandes écoles qui publient un annuaire consultable par tous?

    « Un gage de transparence indispensable au bon fonctionnement de la démocratie » avait-il noté. « Je suis inquiet de votre conception de la sphère privée  » lui avait  répliqué d’un air pincé  le philosophe laïcard  d’extrême gauche  Henri Pena-Ruiz. Ce dernier, qui milite aujourd’hui au Parti de Gauche  du Grand oriental Mélenchon, n’est certes   nullement gêné par les agissements bien  sectaires des rouges du Syndicat de la Magistrature – souvent pointés par Bruno Gollnisch et le FN-  et bien silencieux (?)  sur   les troubles  connexions  entre le monde des affaires, les sociétés secrètes et la classe politicienne.

     Pour prendre également  l’exemple de l’Italie, il est ainsi  interdit aux magistrats de faire partie de sociétés secrètes  comme la maçonnerie, et le scandale maçonnique retentissant comme celui impliquant la loge P2,  le krach de la banque Ambrosiano en 1982,  reste très vivace dans les esprits.

    Or, nul besoin de fantasmagorie, de  se plonger dans la lecture de bulletins confidentiels ou de sites complotistes , pointés avec horreur   par  les humanistes,  pour avoir connaissance du nombre particulièrement élevé de maçons impliqués  dans des embrouilles  politico-affairistes. Les livres ne manquent pas sur le sujet comme celui  de Ghislaine Ottenheimer et de Renaud Lecadre « Les  Frères Invisibles « .  Quant à la «  grande presse« , elle s’en fait régulièrement l’écho,  les dossiers sur le  pouvoir ou l’influence des francs-maçons, voire les affaires qui en découlent,   sont des  marronniers des magazines français qui exposent le poids des maçons dans la justice,  la police, les partis politiques…

    Si la classe politicienne qui dénonce le populisme, le sentiment du « tous pourris » qui  gagne une majorité de Français,  voulait lever les soupçons de collusions, de corruptions, de règne du  deux poids deux mesures  qui accablent notre système démocratique, cet effort de transparence là serait  une nécessité. Chiche ?

    http://gollnisch.com/2014/03/12/effort-de-transparence/

  • Moscovici ne manque pas d’air !

    Le monsieur, qui pressent que ça pue, prépare déjà sa reconversion...
    Comment expliquer ? C’est, mutatis mutandis, l’histoire d’un prof qui s’y prendrait comme un pied. Chahut généralisé, bac raté, élèves délaissés, cagnotte de la classe envolée. Les parents râlent, l’inspecteur blâme, le directeur de l’école songe à le virer. Le monsieur, qui pressent que ça pue, prépare déjà sa reconversion et songe… au rectorat.
    Il ne s’en cache pas et avance ses pions toute honte bue. Il se verrait bien directeur académique, dans les hautes sphères, dans un univers feutrés de moquettes, de baies vitrées et de grands ficus, loin des chewing-gums collés sous les tables, du contact pénible des élèves, des copies à corriger et des conseils de classe, là où il pourrait faire profiter la plèbe des petits profs de toutes ses (mauvaises) expériences, et distribuer à son tour des satisfecit aux enseignants, ou des avertissements s’ils se révélaient aussi nuls que lui. Et il compte, bien sûr, sur le directeur d’école qui cherche à se débarrasser de lui pour faire sa promo auprès des hautes instances.
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  • Palmarès de la Cérémonie des Bobards d'Or

    B

    Cliquer sur l'image pour l'agrandir. Les détails des bobards sont ici.

    Michel Janva

  • Fabrice Epelboin : "La liberté d'expression n'existe pas en France !"

  • L’économie mondiale accro à une drogue dure, la dette

    100 000 milliards de dollars, c’est le cap symbolique qu’a franchi la dette mondiale mi-2013, selon la BRI, la banque centrale des banques centrales. Une charge colossale qu’il va bien falloir résorber d’une manière ou d’une autre.

    Pendant la crise, la maison continue de faire crédit. Malgré les explosions de la bulle des supprimes et de celle des dettes publiques en Europe, rien n’a changé. L’économie mondiale continue de carburer à l’endettement. +40% depuis 2007 nous dit la BRI. Alors, la dette n’est pas un mal en soi. S’endetter c’est se donner les moyens d’accélérer la croissance. De donner un coup de fouet à l’économie.

    Le problème c’est l’excès de dette. Il offre l’illusion de la prospérité comme la cortisone masque l’état de santé réel du patient, jusqu’au jour où le traitement s’arrête. Et ce que nous dit ce rapport, c’est que nous absorbons toujours des doses massives de dette. Elle représente désormais l’équivalent de 4 fois la richesse cumulée des États-Unis et de la Chine, les deux premières puissances mondiales.

    Une telle inflation a de quoi surprendre, alors que la plupart des États et des entreprises ont adopté ces dernières années des politiques visant justement à se désendetter. C’est en fait avant tout un problème d’endettement public. C’est le prix que les États ont dû payer pour endiguer la crise. D’abord, ils ont dû reprendre à leur compte les engagements des acteurs privés défaillants. C’est ce qui explique l’explosion de la dette publique espagnole par exemple rattrapée par la faillite du système bancaire. Depuis 2006, elle a plus que doublé.

    C’est aussi la conséquence des programmes de soutien de l’économie de la fin des années 2000 pour éviter que l’activité ne s’effondre. On l’a vu en France notamment où la dette publique a pris 20 points de PIB entre 2007 et 2011. Résultat de cette double contrainte, la dette d’État représente aujourd’hui 72% du PIB mondial. Tout le problème va être de sortir de cette spirale infernale du surendettement.

    Pour cela, il n’y a que deux solutions, en fait. Pour le moment, on a choisi la manière douce, si l’on peut dire. Des taux d’intérêt bas pour rendre le fardeau de la dette supportable et des réformes économiques vigoureuses pour retrouver une croissance durable dans le futur. Mais le prix à payer dans l’immédiat est élevé, nous le vivons tous les jours. C’est une croissance anémiée, voire la récession, avec son cortège de tensions sociales.

    Reste la manière forte. Il s’agit en gros de réduire le fardeau en favorisant un retour de l’inflation ou, plus radical encore, en effaçant une partie de la dette. Bref, d’euthanasier les rentiers, plus ou moins brutalement. Un traitement à haut risque, qui paraît pour le moment en tout cas, hors de portée.

    Les Échos

    http://fortune.fdesouche.com/332119-leconomie-mondiale-accro-une-drogue-dure-la-dette#more-332119

  • La culture, ou qu'est ce qu'être cultivé ?

    L'idéal de l'honnête homme du XVIIeme siècle (qui a remplacé celui du guerrier) a perduré au cours des siècles, même si maintenant, la télévision et internet ont considérablement réduit cette exigence en dépit d'un enseignement qui se veut pour tous. Le bourgeois cultivé du XIXeme siècle et du début du XXeme siècle qui citait en latin n'existe plus. L'école ne fait qu'empiler les années sans qu'il y ait une grande transmission des connaissances, à part quelques exceptions. D'ailleurs, de nos jours, à quoi sert-il d'être cultivé dans notre société libérale dite aussi celle du capitalisme financier ? Le seul critère est devenu la réussite financière. La culture, en dehors de son utilité ou non, fait-elle mieux comprendre les autres ? La culture réunit-elle les hommes ou au contraire les divise-t-elle puisqu'elle les différencie ? Il y aurait d'un côté les « cultivés » et les autres (les incultes) ...
    On oppose à la culture générale le savoir spécialisé ou technique qu'impose une société à un individu pour exister, avoir une profession, gagner sa vie. La société veut enfermer les individus dans un savoir spécifique alors que la culture générale est celle qui épanouit. Nietzsche écrivait qu'il faut faire de sa vie une œuvre d'art. La culture générale construit son « moi » et peut faire de l'individu une œuvre d'art en dépit de ce qu'exige la division du travail organisée par le système économique.
    À la culture générale, on oppose aussi l'érudition, c'est-à-dire connaître un nombre incalculable de choses sans que cela fasse de quelqu'un un être cultivé, mais plutôt un singe savant.
    « La culture, c'est ce qui reste lorsqu'on a tout oublié ». Cette formule qui se veut brillante est celle d'Edouard Herriot, agrégé de lettres, ancien Président du Conseil dans les années vingt. Elle est en fin de compte très dépréciative puisqu'elle traduit un non choix.
    Ce qu'il reste vient du savoir de l'école qui n'a jamais été choisi. L'oubli n'est que le résultat d'une paresse intellectuelle et des circonstances de la vie. La culture ne serait que le résidu de deux non-choix.
    Au XVIIeme et XVIIIeme siècles, on avait encore la prétention de pouvoir arriver à tout connaître. Ceci est exclu de nos jours, mais il existe des spécialistes des idées générales. On peut connaître les grandes idées de la Relativité, de la mécanique quantique, de l'économie, de la sociologie, sans être un spécialiste de ces domaines.
    Dans le combat pour survivre et la reconnaissance qu'est la vie, être cultivé peut paraître un luxe. Est-ce pour séduire, plaire, dominer ou toute autre raison non avouable ? De façon plus élevée, la culture nous aide à nous approprier le monde et à le ressentir plus intensément.
    Goethe écrivait : « Bien savoir et bien faire une seule chose procure un plus haut développement que d'en faire à demi une centaine ».
    Être un spécialiste, c'est savoir de plus en plus de choses sur de moins en moins de choses. C'est peut-être desséchant mais la reconnaissance sociale s'obtient ainsi, c'est-à-dire aussi par une perte de son épanouissement personnel.
    L'individu est écartelé entre un désir d'être très performant dans un domaine pour vivre, être reconnu, et une curiosité sur les domaines les plus divers.
    La phrase de Goethe s'oppose frontalement à celle de Pascal : « Il vaut mieux connaître une chose sur tout que tout sur une chose ». Pascal, par cette citation, montre qu'il est plus attaché à l'intériorité de l'homme, son épanouissement qu'à son utilité et reconnaissance sociales.
    La culture est aussi une démarche individualiste et égoïste qui ne se soucie guère de l'opinion des autres. Il y a une posture aristocratique dans le fait d'être cultivé, d'appartenir à un cercle restreint. Platon disait que pour penser, il faut avoir les mains libres et le ventre plein.
    Les tâches les plus ingrates sont confiées à l'esclave. L'homme libre peut donc s'adonner aux activités de l'esprit. On est loin de la dialectique du maître et de l'esclave. Aristote méprisait au plus haut point le travail manuel. Il n'y avait de noble que l'activité intellectuelle.
    Heidegger verra dans la technique une perte d'être.
    La création artistique, comme le soulignera Nietzsche, s'est opérée grâce à de nombreux rentiers qui n'avaient rien d'autre à faire que créer.
    Patrice GROS-SUAUDEAU

  • La gauche devient totalitaire !

    Le hollandisme en détresse devient agressif. Plus l’Etat dévoile ses faiblesses, plus il sort ses gourdins.
    La police de Manuel Valls a montré plusieurs fois sa brutalité, quand il s’est agi de réprimer par la violence les soutiens familiaux à la Manif pour Tous. L’enrôlement d’Anna, jeune russe candidate à la naturalisation, pour espionner ces contestataires, est digne des méthodes du KGB. La gauche affaiblie se poutinise.
    Et la justice de Christiane Taubira est atteinte à son tour, quand des magistrats décident de placer sur écoutes, sur un vague prétexte, Nicolas Sarkozy et son avocat, Me Thierry Herzog, durant près d’un an. Ce scandale est autrement plus grave que le soupçon de violation du secret de l’instruction et de trafic d’influence qui a résulté de ces méthodes utilisées contre le grand banditisme.
    Selon Le Point.fr, Gilbert Azibert, avocat général près la Cour de cassation, a tenté dimanche soir, à Bordeaux, de mettre fin à ses jours car il ne supportait pas de voir son nom sali au détour de ces procédures inquisitoriales.
    Ce lundi, sur Europe 1, Me Pierre-Olivier Sur, bâtonnier de Paris, s’est insurgé contre ces violations du secret professionnel de l’avocat. “Quand les libertés publiques sont atteintes, c’est la démocratie qui s’écroule”, a-t-il estimé, soutenu par de nombreux confrères, droite et gauche confondues.
    Cette radicalisation de la Police et de la Justice s’observe aussi dans les médias dévoués au pouvoir socialiste. La chasse à l’homme, ouverte contre Sarkozy et ses proches, est la partie la plus spectaculaire d’une traque lancée plus généralement contre tous ceux qui prétendent contester les bienfaits du progressisme à l’agonie. Les écrivains mis à l’index, les journalistes indésirables complètent les cibles de la gauche sectaire.
    Dimanche, Anne Hidalgo (PS) a refusé de débattre avec Nathalie Kosciusko-Morizet (UMP). “Jusqu’où ira la violence d’Etat ?”, questionne L’Opinion de ce jour. De fait, l’addition des atteintes aux libertés fondamentales devient préoccupante. Gaspard Koenig, patron du think-tank Génération Libre, en cite quelques-unes ce matin : le droit de propriété avec la loi Duflot, la liberté d’entreprendre avec l’amendement VTC (voitures de tourisme avec chauffeur), la liberté de circulation avec les menaces de déchéance de nationalité pour les exilés fiscaux, les libertés individuelles avec la pénalisation de la prostitution, la liberté d’expression avec l’affaire Dieudonné, etc. Sans oublier la permanente pesanteur de la pensée lisse.
    La gauche, qui s’alarme d’un “retour aux années trente”, ne voit rien de son propre attrait pour des pratiques totalitaires.
    Ivan Rioufol
    http://francelibre.tumblr.com/post/79304948062/la-gauche-devient-totalitaire#.UyAy0l4sRXY

  • Ukraine et mer Noire : les véritables enjeux

    Nous pouvons constater la mise à mort du droit international et l’instauration d’une véritable loi de la jungle dans les relations entre États. La confrontation entre la Russie d’un côté, puissance terrestre, et l’Union européenne et les États-Unis de l’autre, puissances maritimes, dans l’affaire ukrainienne n’est pas nouvelle.

    Cette opposition terre/mer s’est déjà manifestée en 1853 lors de la guerre de Crimée. Le tsar Nicolas Ier voulait profiter de l’affaiblissement de l’Empire ottoman pour contrôler les détroits du Bosphore et des Dardanelles afin de pouvoir rayonner ensuite en Méditerranée. Ces ambitions ont été repoussées avec force par l’Empire britannique qui ne voulait absolument pas voir cette extension russe. En effet, cette dernière aurait menacé la route des Indes. Embarquant la France de Napoléon III dans cette affaire, Londres sut faire plier la Russie après d’âpres luttes en Crimée, entraînant la mort, côté occidental, d’environ 120.000 hommes dont presque 100.000 Français. La France avait malheureusement travaillé, non pour le roi de Prusse, mais pour les intérêts de la reine Victoria.

    Le soutien apporté par l’Occident à la nouvelle direction politique à Kiev a conduit Vladimir Poutine à réagir rapidement. Profitant de la présence de populations russophones à l’est de l’Ukraine et en Crimée, il cherche à récupérer ces territoires – du moins à les contrôler – afin de les soustraire à l’influence de l’Ukraine, susceptible d’être assujettie à l’Union européenne et à l’OTAN. Dans cette affaire, l’enjeu stratégique et énergétique est de taille. En effet, si la Crimée bascule dans le camp russe suite au référendum du 16 mars, cela conduirait à un affaiblissement considérable de deux ordres pour Kiev et ses soutiens euro-américains.

    Premièrement, le retour de la Crimée avec ses bases navales dans le giron russe permettrait à Moscou de disposer librement d’une force de projection en direction de la Méditerranée où se trouve un autre point d’appui : la base navale russe de Tartous en Syrie. La Crimée, largement russophone et offerte à l’Ukraine par Khrouchtchev en 1954, donne à Kiev un droit de regard sur ce territoire tout en faisant payer un bail à la Russie (théoriquement jusqu’en 2042) pour le maintien de ses bases. Un retour complet de cette péninsule à la Russie libérerait Moscou de toutes contraintes financières et politiques.

    Pierre Hilard

    La suite sur Boulevard Voltaire

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Ukraine-et-mer-Noire-les

     
  • Une discussion politique à Mayenne sur la monarchie, la propriété, les libertés...

    Alors que je traversais mardi dernier la ville de Mayenne, dans le département du même nom, je remarquais soudain un jeune homme qui semblait courir derrière ma voiture tandis que je cherchais à me garer pour me reposer un peu d’une route longue et rendue fatigante par des conditions météorologiques peu favorables : en fait, ayant aperçu la décoration éminemment royaliste de la vitre arrière de ma « roycomobile », il voulait juste discuter avec moi quelques instants de politique, ce que j’acceptais bien volontiers.

    Notre courte discussion a d’abord porté sur le « pourquoi » de mon royalisme et de la monarchie : j’ai essayé de résumer ma pensée en quelques mots, soulignant que la monarchie était la condition des libertés publiques et particulièrement régionales, m’appuyant sur tout le bénéfice que, par exemple, la Bretagne pourrait tirer de l’existence d’un Etat royal, sorte de trait d’union (et symbole arbitral d’unité) entre les provinces reconstituées de France et garant de « l’autonomie » de celles-ci. J’aurai pu ajouter que cette conception d’une monarchie « libertale », c’est-à-dire d’une Autorité laissant aux provinces la liberté, le soin de s’organiser et de s’administrer elles-mêmes, avec leurs spécificités et leurs institutions propres, n’est pas un retour en arrière mais la reconnaissance ordonnée d’une demande forte (et bien actuelle !) des populations pour une plus grande proximité des pôles de décision et l’application d’une forme de démocratie locale plus directe sans être, pour autant, une menace pour l’unité de l’ensemble, garantie par l’existence même de l’Etat central royal, central mais pas centraliste !

    Nous avons aussi discuté sur la question de la propriété privée qui ne me semble pas toujours adaptée aux lieux et aux histoires (et aux cultures) locales : en France, la Révolution a supprimé d’autres formes de propriété que l’on pourrait qualifier « d’usage », en particulier dans les campagnes, au profit d’une sorte de privatisation de toutes les terres « communes » jadis laissées à la disposition des paysans, souvent les plus pauvres, pour y amener leurs bêtes à paître, par exemple. Cela s’est souvent traduit, du coup, par la paupérisation définitive de certains ruraux et leur départ forcé vers la ville, formant ce que Marx appellera, sur le même mouvement affectant les ruraux anglais, « l’armée de réserve du capital », c’est-à-dire une main d’œuvre bon marché nécessaire au décollage industriel et facilement exploitable. En Afrique, à Madagascar par exemple, comme au Brésil dans la forêt amazonienne, l’Etat vend ou loue des terres qui ne lui appartiennent pas, chassant les premiers habitants, les tribus originelles des lieux, toujours dans le cadre d’une privatisation des terres, souvent considérées comme disponibles malgré la présence de peuples qui n’avaient guère le sens de la propriété privée, au contraire des nouveaux maîtres « légaux » de ses espaces… Là encore, la propriété privée apparaît bien comme une spoliation des droits naturels et légitimes de communautés à vivre sur un territoire qui est leur depuis parfois des centaines d’années sans être « contractualisé » par un quelconque papier ou titre de propriété. Dans ce sens-là, la formule de Proudhon si célèbre et si souvent mal comprise, « La propriété c’est le vol », n’est pas totalement fausse…

    La suite sur le blog de Jean-Philippe Chauvin

  • Nice : la ville aux mosquées et aux djihadistes

    Philippe Vardon, diplômé en droit et sciences politiques, publie ce mercredi L’Imam Estrosi, un livre-enquête sur l’islamisation de Nice et les rapports que le député-maire (UMP) de Nice entretient avec l’UOIF. Il répond à Minute :

    E"[I]l y a bien aujourd’hui à Nice dix-huit lieux de culte musulmans. J’en donne la liste précise en annexe de mon livre. Il ne s’agit pas forcément de petites mosquées (en opposition à la fameuse Grande Mosquée que les musulmans de Nice réclament depuis des années), puisque certaines peuvent accueillir plusieurs centaines de personnes! En ajoutant à ces dix-huit mosquées, celles, actuellement en travaux, dont l’ouverture est prévue à l’est et l’ouest de la ville, nous arrivons donc à vingt. Tout cela s’inscrit dans une certaine logique, car, après avoir affiché pendant quelque temps son soutien au projet de mosquée centrale et « clairement identifiée », la municipalité estrosiste est désormais favorable à « davantage de lieux de taille raisonnable ».

    En qualifiant Estrosi d’imam, n’allez-vous pas un peu trop loin ?

    L’imam est littéralement « celui qui conduit », et avec Christian Estrosi, on se trouve dans ce schéma. C’est notamment par son entremise que la majorité des mosquées niçoises sont aujourd’hui gérées par l’Union des musulmans des Alpes-Maritimes (Umam), association faisant partie de la fameuse Union des organisations islamiques de France (UOIF), dont la proximité avec les Frères musulmans est de notoriété publique. C’est sur cette association qu’Estrosi s’appuie pour contrôler l’islam à Nice. [...]

    [N]otre ville est tout particulièrement touchée par les départs de jeunes musulmans vers la Syrie. Des réseaux envoyant des apprentis djihadistes s’entraîner en Afghanistan et en Indonésie y ont été démantelés, une enquête a été menée sur une base de soutien logistique aux islamistes tchétchènes. Je rappelle aussi qu’en 2009, à l’issue d’une manifestation protestant contre les bombardements israéliens sur Gaza, plusieurs centaines d’émeutiers avaient affronté les forces de l’ordre dans le centre ville, certains criant « Allah Akbar »! [...]

    Michel Janva