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  • 600 millions d’euros déversés sur les banlieues ethniques

    Quelque 600 millions d’euros du programme d’investissement d’avenir (PIA) seront accordés aux « zones sensibles », a annoncé lundi le ministre de la Ville Najat Vallaud-Belkacem qui souhaite « mettre le paquet sur l’emploi » dans les « quartiers populaires » (c’est-à-dire immigrés).

    Préférence étrangère ? Maintien de la « paix sociale » par l’argent ?
    Il s’agit quoiqu’il en soit de créer encore une quantité d’emplois bidons pour contenter les déracinés venus en France pour des raisons économiques…

    http://www.contre-info.com/600-millions-deuros-deverses-sur-les-banlieues-ethniques

  • Le fossé entre riches et pauvres n’a jamais été aussi grand :

    Jamais le monde n’a produit autant de richesses qu’à l’heure actuelle. Si cette richesse était répartie de manière égale entre tous et partout dans le monde, une famille avec trois enfants disposerait d’un revenu de 2.870 euros par mois et d’un patrimoine (épargne, valeur du logement…) de 125.000 euros.

    Nous parlons bien ici de tous les gens sur la planète : Africains, Asiatiques, Européens, Américains, etc. 2.870 euros par mois et un patrimoine de 125.000 euros, voilà qui est étonnamment élevé. Ce n’est certes pas assez pour vivre dans le luxe, mais bien suffisant pour que tous les êtres humains disposent d’un logement confortable, d’électricité, d’eau potable et de sanitaires, également via des méthodes écologiques.

    Il y a donc assez pour que tout le monde puisse mener une vie plus que décente. Et, pourtant, dans le monde, un être humain sur trois ne dispose pas de dispositif sanitaire de base, et un sur quatre n’a pas accès à l’électricité. Un sur sept vit dans un bidonville, un sur huit a faim et un sur neuf n’a pas accès à l’eau potable.[1] Autre manière d’expliquer les choses : avec une répartition égale de la richesse, tout le monde disposerait de 23 dollars par jour. Et, pourtant, 2,4 milliards de gens doivent vivre avec moins de 2 dollars par jour et 1,2 milliard même avec moins de 1,25 dollar.[2]

    Le problème n’est donc pas qu’il n’y a pas assez de richesse, mais que celle-ci est répartie de manière scandaleusement inégale. Aujourd’hui, 85 personnes possèdent autant que 3,6 milliards de gens ensemble.[3] Le 1% le plus riche possède près de la moitié de toute la richesse du monde alors que 70% les plus pauvres en possèdent 3%. Les très riches possèdent chacun une fortune moyenne d’1,6 million de dollars, soit 700 fois plus que la plus grande partie de la population mondiale.[4]

    Un bon 32.000 milliards de dollars sont à l’abri dans les paradis fiscaux.[5] C’est 130 fois plus que ce qui est annuellement nécessaire pour atteindre les objectifs du millénaire pour le développement (OMD) des Nations unies et éradiquer la pauvreté la plus forte dans le monde. Jamais auparavant le contraste entre ce que l’économie mondiale a à offrir et ce qu’elle donne effectivement pour répondre aux besoins de base n’avait été aussi grand, aussi criant qu’à l’heure actuelle.

    Prospère Belgique

    En Belgique, ou j’habite, le revenu moyen disponible pour une famille avec deux enfants est de 8.000 euros par mois, et le patrimoine moyen d’une telle famille est un petit 800.000 euros.[6] Des chiffres qui paraissent également étonnamment élevés mais, à nouveau, il s’agit de moyennes qui cachent une répartition extrêmement inégale.

    D’un côté, le 1% des Belges les plus riches possèdent 40 fois autant que le Belge moyen. Les dix familles les plus riches de notre pays disposent ensemble d’un patrimoine de 42 milliards d’euros, environ autant que les 2 millions de Belges les plus pauvres. Le patrimoine des familles De Spoelberch, De Mévius et Vandamme correspond exactement au budget total de l’assurance maladie en 2012.[7]

    De l’autre côté, 1 Belge sur 5 court le risque de tomber dans la pauvreté ou dans l’exclusion sociale.[8] Une famille sur 5 avec un bas revenu doit reporter des soins médicaux pour des raisons financières.[9] Et il n’est pas du tout rare que des gens doivent travailler à un rythme inhumain pour à peine 1.300 euros par mois. Au vu de la haute prospérité de la richesse de notre pays, c’est inacceptable.

    Le fossé entre riches et pauvres en Belgique n’a jamais été aussi grand, et il continue de se creuser. Les dernières vingt années, les revenus des 30% les plus pauvres ont baissé de 10% alors que le pourcent le plus riche a vu son revenu augmenter de 30%.[10] Durant cette période, le nombre de pauvres a doublé.[11] C’est la conséquence de deux éléments : d’abord, les allocations et salaires ont été gelés ou augmentent moins vite que la prospérité ; ensuite, le capital bénéficie de toujours plus d’avantages fiscaux. Ces dernières trente années, la part salariale dans le PNB (la richesse nationale) a baissé de 67 à 62%, alors que la part du capital a presque doublé, passant de 6 à 10%.[12]

    Pas la crise pour tout le monde

    C’est la crise qui est ici le grand malfaiteur. Dans le capitalisme, une crise revient à un grand nettoyage brutal et chaotique de l’économie. La facture est invariablement imposée aux travailleurs et aux plus faibles de la société. En d’autres termes, une crise économique est un excellent moyen pour organiser un transfert du travail au capital, des pauvres vers les riches. Les réductions des salaires dans les années 1980 en sont un bon exemple. Si, aujourd’hui, les salaires constituaient une part aussi grande du PIB qu’en 1981, chaque travailleur gagnerait environ 950 euros de plus par mois.[13]

    Le krach financier de 2008 est la répétition du même phénomène. Rien qu’en Europe, 4 millions d’emplois ont disparu à cause de la crise.[14] Dans le monde, 64 millions de gens ont été poussés dans l’extrême pauvreté.[15] Dans presque tous les pays européens, le fossé entre riches et pauvres a augmenté, et même particulièrement fort en Irlande et en Espagne.[16] Actuellement, l’Europe compte 120 millions de pauvres, et 100 à 150 millions de personnes vivent sur le fil du rasoir. Il s’agit donc au total de 43 à 53% de la population ! En outre, avoir un emploi n’est plus suffisant. En Europe, une personne qui travaille sur 10 vit aujourd’hui sous le seuil de pauvreté.[17]

    Surtout dans les pays périphériques, la politique d’économies menée depuis 2008 a causé de véritables ravages. Les revenus moyens n’ont pas non plus été épargnés. En Italie, le pouvoir d’achat a baissé de 12%, en Espagne et en Grande-Bretagne (!), de 22%, et en Grèce, même de 33%.[18] Au Portugal, les salaires ont baissé de 12% ;[19] en Grèce, les salaires des fonctionnaires ont même dégringolé de 35%.[20] Aujourd’hui, 31% des Grecs vivent sous le seuil de pauvreté et 27% risquent d’y tomber.[21] En Espagne, la pauvreté pourra atteindre 40% d’ici 2022.[22]

    En Belgique aussi, la pauvreté continue à augmenter. Aujourd’hui, dans ce pays prospère, 24.000 personnes ont besoin de l’aide alimentaire de la Croix-Rouge.[23] Certes, le rythme de cette augmentation a été moins rapide que dans les pays périphériques, parce que nous sommes restés 541 jours sans gouvernement et que des économies n’ont pu être décidées durant cette période. Deuxièmement, chez nous, les syndicats sont plus forts que dans la plupart des pays voisins.

    Pour les super-riches, la crise a en tout cas été une bénédiction. Jamais auparavant il n’y a eu autant de super-riches (fortune de plus de 22 millions d’euros) dans le monde. En Europe, 4.500 ont rejoint la liste, en Belgique, 60.[24] Les « individus très riches » (high-net-worth individual, avec des moyens d’investissements de plus d’un million de dollars) ont vu leur richesse croître d’au moins 41% depuis 2008.[25] Clairement, ce n’est pas la crise pour tout le monde.

    Une question de civilisation

    Ce fossé est un véritable scandale. Pour l’économiste internationalement renommé Jeffrey Sachs, une redistribution fondamentale de la richesse est une question de « civilisation ».[26] Mais il y a aussi des raisons sociales, économiques et même politiques pour entamer la lutte contre ce fossé. En premier lieu, l’inégalité dans un pays entraîne toute une série d’effets néfastes. Cela raccourcit la vie des gens, les rend plus malheureux, augmente la criminalité, le nombre de grossesses d’adolescentes et d’addictions aux drogues, et cela stimule la consommation excessive.[27]

    Economiquement, une grande inégalité aggrave la crise, puisque des bas revenus signifient moins de pouvoir d’achat, ce qui est néfaste pour la consommation globale et donc aussi pour les investissements.

    Il y existe un important parallèle entre notre époque et la Grande Dépression des années 1930. Entre 1920 et 1928, la part des 5% les plus riches est montée de 24 à 33%. Un an plus tard, c’était l’explosion. En 1983, cette part était de 22% et, en 2008, de 33%, soit précisément le niveau de l’année avant le grand krach.[28] Pour les mêmes raisons, les économies ne sont pas une bonne idée. Elles augmentent le fossé, rallongeant et empirant donc la crise. Mais peut-être est-ce bien le but ?[29]

    Pour finir, un fossé trop grand entre riches et pauvres crée également un danger politique, davantage dissimulé. L’inégalité économique croissante et le recul des revenus bas et moyens suscite le mécontentement et l’agitation dans une large couche de la population. Selon The Economist, dans au moins 65 pays, il existe une possibilité haute à très haute d’agitation et de révolte, comparable avec celles du Printemps arabe.[30] Il n’est donc guère étonnant qu’à Davos, l’élite des riches décideurs, tout comme le président Obama et le chef du FMI, commencent à vraiment s’en inquiéter.[31]

    Ils n’ont pas encore réalisé qu’il ne s’agit pas ici d’un excès ou d’un débordement, mais bien d’une erreur-système ou d’un vice de construction. Il est grand temps pour quelque chose de nouveau.

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  • Gollnisch dans Présent : « l’appel au brassage universel est le véritable dogme religieux de l’Union Européenne »

     

    A moins d’un mois du premier tour des élections européennes,  Bruno Gollnisch a accordé un entretien au quotidien Présent .  Le député frontiste répondait aux questions  d’Yves Chiron sur   laBabel bruxelloise et ses menées contre-nature.  Les appels au sursaut se multiplient, la  Résistance nationale, populaire et sociale s’organise…

    Présent : Un mot, d’abord, de votre présence au Parlement européen. Vous y avez été élu pour la première fois en 1989, puis réélu sans discontinuité en 1994, 1999, 2004, 2009. Vous allez donc, si les électeurs le veulent, obtenir votre 6e mandat.En un quart de siècle de présence au Parlement européen, avez-vous vu une évolution des esprits parmi les députés ?

     Bruno Gollnisch : Oui, hélas, et pas dans le bon sens ! Il règne dans cette institution un étrange état d’esprit, fait de messianisme euro-mondialiste, de bonne conscience, et de satisfaction de soi, qui laisse peu de place à la discussion. C’est d’autant plus choquant qu’en présence d’un échec aussi manifeste, dans toute autre entreprise humaine on serait conduit à se remettre en question. Ici, non ! On accumule d’une part les normes et les charges de toutes sortes pesant sur nos sociétés, cependant qu’on ouvre nos économies à la concurrence de pays qui, eux, n’ont presque aucune contrainte de salaires minimum, de protection sociale, d’hygiène, de sécurité, de représentation syndicale, etc. Et quand le résultat désastreux ne peut plus être nié, on explique que c’est parce qu’il n’y a pas encore assez d’Europe ! Tout se passe comme si on était à bord d’un train fou, qui roule vers le précipice, dans l’allégresse de ses passagers. Il faut d’urgence arrêter ce train.Heureusement, on constate dans plusieurs pays l’émergence de mouvements qui vont dans ce sens, et dont plusieurs s’inspirent de notre exemple.

    Présent : Pour coordonner l’action des députés européens qui partagent le patriotisme du Front National, vous avez créé le groupe Identité, Tradition, Souveraineté (ITS) puis l’Alliance Européenne des Mouvements nationaux (AEMN). Quels sont les valeurs communes et les objectifs communs à ces députés venus de différents pays ?

     Bruno Gollnisch : C’est évidemment la défense des identités et des libertés nationales face aux empiètements incessants de l’Euro-mondialisme, aveuglément soutenu par la majorité de ce Parlement, qu’il s’agisse du groupe  PPE  (Parti Populaire Européen), abusivement dénommés démocrates-chrétiens, dont font partie les députés français UMP,  socialistes et libéraux. Je dois vous dire que Marine Le Pen a souhaité préparer le prochain groupe parlementaire avec les membres de l’Alliance Européenne des Libertés, autre regroupement  souverainiste , et non avec l’Alliance Européenne des Mouvements nationaux (AEMN). Elle est la présidente du Front National, et je m’incline devant ce choix. En tout état de cause, il est certain que l’on a assisté, depuis plusieurs années, à un rejet de l’Euro-mondialisme, de la destruction des libertés et identités nationales, de la négation des véritables valeurs de la Civilisation européenne, etc. Je suis sûr que ce phénomène va s’amplifier considérablement lors des prochaines élections.

    Présent :  Le 10 avril dernier, vous avez pu prendre la parole au cours d’une audition solennelle concernant l’Initiative citoyenne européenne « Un de nous/One of us », qui demande l’introduction dans le droit européen du principe suivant : « Aucun fonds de l’Union européenne ne doit être attribué à des activités qui détruisent des embryons humains ou qui présupposent leur destruction ».La pétition permettant cette Initiative avait recueilli plus de 2 millions de signatures en Europe. Pouvez-nous nous en dire un peu plus sur cette Initiative citoyenne européenne et ses enjeux ?

     Bruno Gollnisch : Cette pétition utilise un dispositif qui introduit, à dose tout-à-fait homéopathique, un peu de démocratie directe dans le fonctionnement de l’Union Européenne. Ne nous faisons aucune illusion quant au résultat final. Mais la pétition a eu le très grand mérite de réveiller quelques consciences, y compris au sein du Parlement, et d’obliger règlementairement les commissions parlementaires compétentes à en débattre publiquement. C’est dans ce cadre que, modestement, je suis intervenu.

    Présent :  Au Parlement européen, vous défendez aussi l’agriculture française contre les trusts multinationaux et l’industrie européenne contre la concurrence déloyale. Mais n’est-ce pas d’abord le fonctionnement des institutions européennes, et d’abord le pouvoir de la Commission européenne, qu’il faut contester ?

     Bruno Gollnisch : C’est naturellement l’ensemble du système, et nous ne nous en privons pas. Mais je voudrais mettre en garde contre une légende, qui voudrait attribuer tous les maux de l’Union Européenne à la seule Commission. Échappatoire bien facile, surtout en période électorale. La Commission est bien sûr co-responsable des dérives de l’institution, mais elle n’est pas la seule !

    L’idée selon laquelle il suffirait de donner plus de pouvoirs au Parlement pour lui permettre de faire entendre à la Commission la voix de la sagesse ne serait vraie que si la majorité des Parlementaires étaient eux-mêmes des sages. Or c’est très loin d’être le cas. Il est très fréquent que cette majorité parlementaire aggrave encore les aspects bureaucratiques, confus, verbeux, des propositions de la Commission…Ce qu’il faut, c’est arrêter net ce délire normatif, et en revenir à des coopérations concrètes, sur des sujets précis, chiffrés, quantifiables. Si c’est encore possible…

    Présent :  Au Parlement européen, certains refusent d’admettre que l’Europe a un héritage chrétien. Benoît XVI soulignait que c’est « un signe d’immaturité, voire de faiblesse » que de s’y opposer ou de l’ignorer. Il mettait en cause « une certaine intransigeance séculière ». Observez-vous une aggravation de cette tendance ?

     Bruno Gollnisch : Oui, malheureusement, du moins de la part du courant actuellement dominant. Il faut bien comprendre que le fait religieux est toléré, mais comme une espèce de  pré-humanisme , appelé seulement à coopérer au triomphe mondial du libéralisme économique et philosophique. Il n’a d’autre légitimité que de se fondre dans l’appel au brassage universel qui résultera de la libre circulation des marchandises, des capitaux et des personnes. C’est là que se trouve en fait le véritable dogme  religieux  de l’actuelle Union Européenne. Il y a bien sûr un habillage idéologique à tout cela : les  droits de l’homme , en réalité ce que le regretté Jean Madiran appelait très justement les  DHSD , c’est-à-dire les  Droits de l’Homme sans Dieu . Et le sacré, c’est  l’indifférenciation  dans tous les domaines. Il est littéralement blasphématoire de faire des distinctions entre les peuples, les cultures, les sexes, etc. Malheur par exemple à qui s’opposera à la promotion méthodique du  LGBTI , c’est-à-dire :  Lesbienne/Gay/Bi/Trans/Inter-sexuel . Ce serait  discriminatoire .

    Comme est cataloguée  discriminatoire  toute tentative de s’opposer à l’immigration massive, ou de protéger nos marchés, etc. Dans ce contexte, il est consternant de lire les communiqués lénifiants de la  Conférence des Evêques d’Europe , qui ne formule aucune objection aux déviances de l’Union Européenne, et ne s’inquiète que du rejet que l’on sent monter chez les peuples ! Heureusement, cela ne suffira pas à étouffer les légitimes réactions.

    http://gollnisch.com/2014/04/28/gollnisch-present-lappel-au-brassage-universel-veritable-dogme-religieux-lunion-europeenne/

     

  • La Centrafrique, entre partition et violence

    Quelques mois après l’intervention française, la situation de la Centrafrique est toujours aussi critique et nous l’avions déjà évoquée récemment dans un article. A défaut de pouvoir protéger toutes les communautés, la mission s’est-elle résignée à diviser le pays en deux ? C’est bien ce qui semble ressortir des derniers événements.

    Quelque 1.300 musulmans qui se terraient en périphérie de Bangui, fréquemment attaqués par des milices à majorité chrétienne, sont partis dimanche dans un imposant convoi, escortés par la force africaine Misca à destination du nord de la Centrafrique. Les déplacés iront vivre à proximité de la frontière tchadienne. Ils étaient beaucoup à se réjouir de quitter enfin Bangui, après avoir souffert d’exactions. Quant aux populations chrétiennes, elles n’ont pas cherché à masquer leur satisfaction de voir partir leurs compatriotes musulmans. Les actions des milices Séléka ou Balaka semblent avoir creusé un fossé profond  entre les deux communautés.  Une ministre a bien dénoncé ce déplacement, décidé sans le gouvernement provisoire centrafricain, qui accentue la partition du pays et met à mal à la réconciliation nationale mais le monde humanitaire a affirmé que c’était la meilleure solution car la vie de ces populations était menacée.

    Pas plus tard qu’aujourd’hui, des hommes armés ont attaqué le centre médical de Médecins sans Frontières (MSF) dans la localité de Nanga Boguila, à environ 450 kms au nord de Bangui. Ces hommes, soupçonnés d’être des membres de l’ex-Seleka, voulaient piller les locaux. Au moment de l’attaque, les membres du personnel de MSF tenaient une réunion avec les autorités locales et les leaders communautaires. Seize d’entre eux ont été tués, ainsi que trois membres du personnel de l’ONG. Selon certains, cela fait plusieurs semaines que les braquages et incidents armés visant les humanitaires se multiplient en Centrafrique. Jeudi, un accrochage violent entre des militaires français et un groupe armé avait fait sept morts.

    La Centrafrique est plus que jamais en proie à une violence, que la Misca et l’armée française ne semblent pas arriver à endiguer.  Pendant ce temps, la partition du pays se met tout doucement en place devant la situation, qui ne laisse plus trop le choix aux populations victimes d’exactions.

    http://medias-presse.info/la-centrafrique-entre-partition-et-violence/9272

  • Pour une France Royale au cœur de l’Europe :

    Jean-Philippe Chauvin est un militant du Groupe d’Action Royaliste depuis sa fondation. Il applique, à l’occasion des élections européennes de mai prochain, la politique constante du Groupe qui est de soutenir toutes les initiatives qui visent à faire connaître et promouvoir les idées royalistes en France, et il sera lui-même tête de liste « Pour une France Royale au cœur de l’Europe » dans l’Ouest (Bretagne ; Pays de la Loire ; Poitou-Charentes), liste présentée par L’Alliance Royale. Voici sa « déclaration d’entrée en campagne » :

    Un royaliste qui se présente à des élections, européennes de surcroît : voilà qui en surprend quelques uns, y compris dans les rangs monarchistes. Pourtant, ce n’est pas la première fois ni la dernière sous la Cinquième République que des royalistes affrontent le suffrage universel,de Bertrand Renouvin à l’élection présidentielle de 1974 à la trentaine de candidats de l’Alliance Royale aux législatives de 2012. Certes, les résultats quantitatifs restent modestes, et Renouvin, il y a quarante ans, n’avait attiré qu’un peu plus de 43.700 électeurs, tandis que les candidats de l’Union Royaliste de Touraine, dans les années 1980, atteignaient parfois les 2 ou 3 % de suffrages exprimés... Cela n’est pas le plus important, en définitive, mais bien plutôt la présence de royalistes sur la scène politique, et ce qu’ils ont dit et ce qu’ils ont à dire.

    Si je me présente aux élections européennes du 25 mai prochain, échéances électorales qui ne semblent pas passionner nos concitoyens en plein « décrochage de l’Europe » depuis 2003 et, surtout, depuis l’après-référendum de 2005, ce n’est pas exactement ou pas seulement pour faire des voix mais bien plutôt pour faire entendre la voix, la parole des royalistes sur les questions européennes et montrer combien elles sont fort dépendantes de la question institutionnelle française : je pars en campagne avec l’intention affirmée de faire entendre cette voix royaliste à un maximum de nos concitoyens de l’Ouest de la France, non pour les abrutir de slogans ou de solutions toutes faites qui ne sont jamais que des promesses intenables dans la plupart des cas, mais pour ouvrir d’autres pistes de réflexion et de pratiques politiques, en étroite relation (ce qui ne veut pas dire forcément compromission ou confrontation, mais plutôt écoute et discussion…) avec ce que l’on pourrait nommer « le pays réel » mais sans, pour autant, négliger la nécessaire prise de hauteur qui doit permettre de voir plus loin que les intérêts du seul présent.

    En fait, j’ai beaucoup à dire sur l’Europe, la construction européenne et l’Union européenne : bien sûr, il y a la question des « limites » territoriales, géopolitiques ou politiques tout court ; celle du sens de la construction européenne et de celui que l’on peut souhaiter ; etc. Mais c’est surtout sur les projets et les débats actuels (et sans méconnaître les précédents évoqués) que j’interviendrai : le traité transatlantique (dénoncé depuis un bon nombre d’années par les royalistes et par Renouvin entre autres) qui risque de livrer l’ensemble européen aux appétits des grandes multinationales étatsuniennes et, plus sûrement encore, aux juges chargés de faire respecter un libre-échangisme inscrit dans les traités européens eux-mêmes, depuis celui de Rome (1957) à celui qui tient lieu de « constitution européenne » ; la pauvreté et l’appauvrissement des populations françaises et européennes, conséquences du processus de mondialisation qui, en Europe, prend désormais les formes agressives d’une crise brutale et de délocalisations non moins socialement injustes, et de l’application d’un libéralisme débridé plus que raisonné ; la question énergétique qui n’est pas dissociable de la question environnementale et qui doit intégrer le souci environnemental lui-même, à l’heure où le dérèglement climatique menace les équilibres naturels des milieux d’Europe (et bien au-delà…) ;l’aménagement des territoires et les risques d’une métropolisation oublieuse des espaces ruraux dits « profonds », et le problème, que l’on ne peut négliger, de la trop intensive et rapide artificialisation des terres qui menace l’équilibre même des paysages et les activités agricoles traditionnelles ; sans oublier, bien sûr, la question sociale qui, d’ailleurs, peut se conjuguer en multiples thèmes, de celui des salaires à celui du chômage, de celui de l’exploitation ouvrière à celui de la pression fiscale trop lourde pour les artisans et entrepreneurs locaux, etc.

    Etre royaliste, ce n’est pas se contenter d’un rôle facile de spectateur vite blasé, mais vouloir réfléchir et agir en politique, pour redonner du sens à la politique face à une économie qui, parfois, redevient de plus en plus sauvage. Etre royaliste, c’est servir quand, aujourd’hui, la classe politique dominante de Paris à Bruxelles, de Washington à Strasbourg, pense d’abord à « se servir »…

    Ce sont ces quelques raisons qui expliquent pourquoi, malgré les embûches et de faibles moyens financiers, mais avec cœur et détermination, je suis fier de porter les couleurs du royalisme politique aux élections européennes du 25 mai sous l’étiquette de l’Alliance Royale et ceci à la tête de la liste « Pour une France royale au cœur de l’Europe » qui se présente dans la circonscription Ouest de notre pays, au cap de l’Europe, sur les bords de l’Atlantique...

    Jean-Philippe Chauvin

    http://www.actionroyaliste.com/nos-activites/nos-activites/1348--pour-une-france-royale-au-cur-de-leurope-

  • Alain de Benoist : Europe-marché ou Europe-puissance

    Mesdames, Messieurs, chers Amis,

    Il y a encore un quart de siècle, l’Europe apparaissait comme la solution à presque tous les problèmes. Aujourd’hui, elle est perçue comme un problème qui s’ajoute aux autres. Sous l’effet de la désillusion, les reproches pleuvent de partout. A la Commission européenne on reproche tout : de multiplier les contraintes, de se mêler de ce qui ne la regarde pas, de vouloir punir tout le monde, de paralyser nos institutions, d’être organisée de manière incompréhensible, d’être dépourvue de légitimité démocratique, d’anéantir la souveraineté des peuples et des nations, de n’être plus qu’une machine à ne pas gouverner. Dans la plupart des pays, les opinions positives sur l’Union européenne sont en chute libre depuis au moins dix ans. La proportion de ceux qui, en France, pensent que « l’appartenance à l’Union est une mauvaise chose » a même bondi de 25 % en 2004 à 41 % en 2013. Plus récemment encore, un sondage Ipsos révélait que 70 % des Français souhaitent « limiter les pouvoirs de l’Europe ».

    C’est un fait que l’Union européenne traverse aujourd’hui une crise de légitimité sans précédent. C’est un fait aussi que le spectacle qu’elle offre n’a rien pour enthousiasmer. Mais comment en est-on arrivé là ?

    La « déconstruction » de l’Europe a commencé au début des années 1990, avec les débats autour de la ratification du traité de Maastricht. C’est dès cette époque que l’avenir de l’Europe est apparu comme éminemment problématique et que nombre d’Européens ont commencé à déchanter. Au moment où la globalisation faisait naître des craintes supplémentaires, les gens ont bien vu que « l’Europe » ne garantissait pas un meilleur pouvoir d’achat, une meilleure régulation des échanges commerciaux dans le monde, une diminution des délocalisations, une régression de la criminalité, une stabilisation des marchés de l’emploi ou un contrôle plus efficace de l’immigration, bien au contraire. La construction européenne est apparue alors, non comme un remède à la globalisation, mais comme une étape de cette même globalisation.

    Dès le départ, la construction de l’Europe s’est en fait déroulée en dépit du bon sens. Quatre erreurs essentielles ont été commises : 1) Etre partis de l’économie et du commerce au lieu de partir de la politique et de la culture en s’imaginant que, par un effet de cliquet, la citoyenneté économique déboucherait mécaniquement sur la citoyenneté politique. 2) Avoir voulu créer l’Europe à partir du haut, au lieu de partir du bas. 3) Avoir préféré un élargissement hâtif à des pays mal préparés pour entrer dans l’Europe à un approfondissement des structures politiques existantes. 4) N’avoir jamais voulu statuer clairement sur les frontières de l’Europe et sur les finalités de la construction européenne.

    Obsédés par l’économie, les « pères fondateurs » des Communautés européennes ont volontairement laissé la culture de côté. Leur projet d’origine visait à fondre les nations dans des espaces d’action d’un genre nouveau dans une optique fonctionnaliste. Pour Jean Monnet et ses amis, il s’agissait de parvenir à une mutuelle intrication des économies nationales d’un niveau tel que l’union politique deviendrait nécessaire, car elle s’avèrerait moins coûteuse que la désunion. N’oublions pas d’ailleurs que le premier nom de « l’Europe » fut celui de « Marché commun ». Cet économisme initial a bien entendu favorisé la dérive libérale des institutions, ainsi que la lecture essentiellement économique des politiques publiques qui sera faite à Bruxelles. Loin de préparer l’avènement d’une Europe politique, l’hypertrophie de l’économie a rapidement entraîné la dépolitisation, la consécration du pouvoir des experts, ainsi que la mise en œuvre de stratégies technocratiques.

    En 1992, avec le traité de Maastricht, on est passé de la Communauté européenne à l’Union européenne. Ce glissement sémantique est lui aussi révélateur, car ce qui unit est évidemment moins fort que ce qui est commun. L’Europe d’aujourd’hui, c’est donc d’abord l’Europe de l’économie et de la logique du marché, le point de vue des élites libérales étant qu’elle ne devrait être rien d’autre qu’un vaste supermarché obéissant exclusivement à la logique du capital.

    La deuxième erreur, comme je l’ai dit, a consisté à vouloir créer l’Europe à partir du haut, c’est-à-dire à partie des institutions de Bruxelles. Comme le souhaitaient les tenants du « fédéralisme intégral », une saine logique aurait au contraire voulu qu’on parte du bas, du quartier et du voisinage vers la commune, de la commune ou de l’agglomération vers la région, de la région vers la nation, de la nation vers l’Europe. C’est ce qu’aurait permis notamment l’application rigoureuse du principe de subsidiarité. La subsidiarité exige que l’autorité supérieure intervienne dans les seuls cas où l’autorité inférieure est incapable de le faire (c’est le principe de compétence suffisante). Dans l’Europe de Bruxelles, où une bureaucratie centralisatrice tend à tout réglementer par le moyen de ses directives, l’autorité supérieure intervient chaque fois qu’elle s’estime capable de le faire, avec comme résultat que la Commission décide de tout parce qu’elle se juge omnicompétente.

     La dénonciation rituelle par les souverainistes de l’Europe de Bruxelles comme une « Europe fédérale » ne doit donc pas faire illusion : par sa tendance à s’attribuer autoritairement toutes les compétences, elle se construit au contraire sur un modèle très largement jacobin. Loin d’être « fédérale », elle est même jacobine à l’extrême, puisqu’elle conjugue autoritarisme punitif, centralisme et opacité.

    La troisième erreur a consisté à élargir inconsidérément l’Europe, alors qu’il aurait fallu en priorité approfondir les structures existantes, tout en menant un vaste débat politique dans l’ensemble de l’Europe pour tenter d’établir un consensus sur les finalités. On l’a vu tout particulièrement lors de l’élargissement aux pays d’Europe centrale et orientale. La plupart de ces pays n’ont en fait demandé à adhérer à l’Union européenne que pour bénéficier de la protection de l’OTAN. Ils parlaient d’Europe, mais ils ne rêvaient que de l’Amérique ! Il en est résulté une dilution et une perte d’efficacité qui ont rapidement convaincu tout le monde qu’une Europe à vingt-cinq ou à trente était tout simplement ingérable, opinion qui s’est encore renforcée des inquiétudes culturelles, religieuses et géopolitiques liées aux perspectives d’adhésion de la Turquie.

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