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  • Le projet d’un monde nouveau : pas de politique sans mystique ?

    « Ce dont il s’agit c’est que l’esprit de l’art –son émotion, son saisissement, son mystère, son énigme, sa vitalité, sa jouissance, sa joie, sa puissance…–soit celui qui imprègne notre vie, notre domaine public, notre Res Publica, notre communauté, notre destin. »

    Nous voici à la croisée des chemins entre deux époques dont l’importance correspond à peu près au passage de l’âge de pierre à l’âge des métaux (Ernst Jünger).

    Voici un texte profond que l’essayiste espagnol Javier Portella a rédigé en français. Il est long. Il peut prêter à controverses. Il est à lire la plume à la main. Au-delà de l’introduction nos lecteurs le trouveront en intégralité en PDF. « Il ne suffit pas de dénoncer les errements de ce monde im-monde qui n’est presque plus un monde. Il ne suffit pas de dire NON. Il faut dire OUI. Mais comment dire OUI lorsque personne ne sait comment remplir le OUI ? ». Autrement dit, il n’y a pas de politique sans mystique.

    Polémia.

    Jamais je n’avais ressenti rien de pareil. Jamais comme ce soir-là, à Rome, je n’avais éprouvé d’aussi près la force vivante de ce que signifie être entouré d’une communauté. Et une communauté, ce n’est pas une simple addition de gens ; ce n’est pas un agrégat, par exemple, d’amis et de connaissances mus par des idées et des inquiétudes partagées. Une

    Le siège de CasaPound à Rome communauté, c’est un destin porté par tout un projet existentiel, historique, politique… Jamais comme ce soir-là – tandis que Sébastien et Adriano égrenaient sous mes yeux étonnés les dix années d’existence de CasaPound – je n’avais ressenti ce que signifie de ne pas être seul au monde.

    Comme nous le sommes tous aujourd’hui.

    Mais comme personne ne l’était lorsque Rome était Rome, lorsque la Grèce était la Grèce, lorsque Florence était Florence : lorsque les hommes étaient des hommes, des individus affirmés dans leur plus haute personnalité, par le fait même d’être et de se sentir partie prenante du grand Tout – polis, romanitas, cità… ; lorsque les hommes, autrement dit, faisaient substantiellement partie de ce Tout au sein duquel la vie était empreinte de sens. Non, ces hommes-là n’avaient rien à voir avec les moutons individualistes d’aujourd’hui, avec ces hommes-masse qui tremblent en craignant d’être engloutis par le Tout sans lequel, pourtant, rien ni personne ne saurait être.…

    Javier Portella, 16/04/2014

    Lire la suite en format PDF en cliquant ICI

    http://www.polemia.com/le-projet-dun-monde-nouveau-pas-de-politique-sans-mystique/

  • La menace Sentinelles

    Pour l'anniversaire de la loi Taubira, les Sentinelles étaient comme à leur habitude place Vendôme pour rappeler que déterminés, ils ne lâcherons jamais rien ! Face à cette pacifique assemblée un ministère tourmenté, à nouveau retranché, barricadé derrière véhicules, policiers et barrières. Un no man's land en plein Paris, une aberration étalée aux yeux de tous les touristes et passants qui prouve encore une fois que la plus oppressante des subversions n'est pas forcément la plus violente ou la plus bruyante.

    S

    Michel Janva

  • Budget : « Les gains de productivité ont des limites », prévient le chef d’état-major des armées

    Ramener le déficit public en-dessous du seuil de 3% du PIB en 2015 afin de respecter les engagements européens de la France et les critères de convergence de la monnaie unique établis par le traité de Maastricht. Tel est l’objectif du Plan de stabilité qui, présenté le 23 avril en Conseil des ministres, par Michel Sapin et Christian Eckert, prévoit 50 milliards d’économies sur la période 2015-2017.
    Selon l’échéancier de ce plan, il faudra trouver 21 milliards d’euros en 2015, 16 milliards en 2016 et 13 milliards en 2017. Mais le ministre des Finances et des Comptes publics a indiqué qu’un effort supplémentaire de 4 milliards d’économies devait être réalisé dès cette année, étant donné que les finances de la France, mises sous surveillance par la Commission européenne, ont dérapé l’an dernier, avec un déficit de 4,3% au lieu des 4,1% attendus. Les détails seront précisés dans le collectif budgétaire de juin prochain.
    Cet « effort net de redressement supplémentaire » devrait être financé par des économies dans la dépense publique. Le gouvernement compte sur la sous-exécution des dépenses de l’assurance-maladie constatée en 2013 (1 milliard) ainsi que sur les effets des décisions prises par les partenaires sociaux au sujet de l’assurence-chômage. Des prestations (retraitres, allocations logement) pourraient être gelées et le recours à la réserve de précaution de 7 milliards, abondée par des gels de crédits, est envisagé.
    Et cette éventualité est susceptible de se traduire par des coupes dans le budget du ministère de la Défense, puisqu’il contribue, comme les autres, à cette réserve de précaution…
    Or, la trajectoire financière de la Loi de programmation militaire 2014-2019 prévoit de maintenir ce dernier à 31,4 milliards d’euros jusqu’en 2016 (c’est à dire qu’il ne prend pas en compte l’inflation) et de l’augmenter légèrement par la suite. Pour cela, les armées doivent supprimer 34.000 postes et compter sur 6,1 milliards de recettes exceptionnelles (REX), aléatoires par définition. En un mot comme en cent, ce montage est fragile et la moindre encoche est susceptible de le faire s’effondrer.
    D’où l’avertissement lancé par le chef d’état-major des armées (CEMA), le général Pierre de Villiers contre tout coup de rabot qui affecterait le budget de la Défense, comme cela s’est vu trop souvent par le passé.
    « Si on supprime des crédits sur les trois prochaines années en-deçà de ce qui est prévu à l’heure actuelle, on supprimera du physique. C’est mécanique », a-t-il en effet affirmé en marge d’un déplacement à Washington. « Les gains de productivité, ça a des limites », a-t-il insisté.
    Avec le Livre blanc sur la défense publié il y a tout juste un an et la LPM qui en découle, l’armée français a une « feuille de route qui est claire », a fait valoir le général de Villiers. « Tout cela est cohérent avec une enveloppe qui est calculée au plus juste et on a eu des difficultés à tailler le costume », a-t-il expliqué.
    Aussi, si jamais les ressources financières espérées par les armées devaient être moindres que prévu, « ce serait un autre projet », a-t-il dit. « Tout est possible, simplement il faudra le dire », a ajouté le CEMA.
    Pour autant, le général de Villiers a aussi précisé qu’il ne disposait pas, « à ce stade », d’éléments sur d’éventuelles coupes budgétaires, « les arbitrages n’(ayant) pas été faits ». Aussi, en la matière, il vaut mieux prendre les devants. Et c’est ce qu’il a fait.

    Source : http://www.opex360.com/2014/04/24/budget-les-gains-de-productivite-ont-des-limites-previent-le-chef-detat-major-des-armees/

    http://www.voxnr.com/cc/politique/EFAlVZuZyyvKQahsrj.shtml

  • « Ce train fou qu’est devenu l’euro-mondialisme… »

    Politique d’austérité, menaces sur les  retraites et les allocations familiales, collusion UMPS, affaire Morelle, politique de santé, réforme des collectivités territoriales, Ukraine, élections…La Gazette de  Dijon a ouvert ses colonnes à Bruno Gollnisch pour un tour d’horizon de l’actualité politique.

     

    Gazette de Dijon :  Manuel Valls a annoncé un plan d’économie de 50 milliards d’euros. Auriez-vous souhaité, comme l’ont dit des députés socialistes, un peu plus de concertation de la part du Premier Ministre ?

     Bruno Gollnisch : Le Plan  annoncé est en fait assez vague. Quand on fait l’addition de ce qu’a annoncé M. Valls dans son discours de présentation à l’Assemblée Nationale, il manque 10 milliards ! Et les modalités sont encore plus nébuleuses. Il s’est contenté de dire  Tant de Milliards à la charge de l’Etat, tant pour les Collectivités territoriales, tant pour la sécurité sociale, etc. Mais où, plus précisément, et dans quel secteur précis ? Mystère…

     

    Gazette de Dijon :   Comment accueillez-vous la décision de geler les salaires des fonctionnaires jusqu’en 2017, en se souvenant qu’ils le sont déjà depuis 4 ans ?

     Bruno Gollnisch: Je crois que les fonctionnaires, qui cependant n’ont pas démérité,  sontvictimes de leur nombre, trop important dans certains secteurs. De ce fait, tout mouvement d’un point d’indice coûte très cher à l’Etat. Et leurs traitements deviennent la variable d’ajustement des politiques d’austérité ! Sarkozy prétendait remédier à cette situation en ne remplaçant pas un départ à la retraite sur deux, ce qui est aussi simpliste que le gel décidé par Valls. En fait, il y a des secteurs pléthoriques, et d’autres en effectif insuffisant. On pourrait affecter à d’autres fonctions beaucoup de fonctionnaires de l’administration des Finances si l’on simplifiait drastiquement la fiscalité. En revanche, le nombre de magistratsn’a guère varié depuis 150 ans, ce qui est notoirement insuffisant. Ce n’est qu’un exemple…

     

    Gazette de Dijon: Le gouvernement a également décidé de geler jusqu’en octobre 2015 les retraites, ainsi que les prestations sociales (hors RSA notamment). Quelle est votre analyse, et craignez-vous que ce gel aille au-delà de cette date ?

     Bruno Gollnisch :  Bien sûr, les prestations sociales, et notamment familiales, mais aussi les retraites sont menacées de façon grave et immédiate. Les gouvernements UMP aussi bien que PS, sous Sarkozy comme sous Hollande, pensent que les retraités ne descendront pas dans la rue. Alors ils en profitent. Pour connaître l’avenir, il suffit de lire le rapport de M. Didier Migaud. M. Migaud est un exemple vivant de la collusion  UMPS  : député socialiste, il a été nommé par Nicolas Sarkozy à la tête de la Cour des Comptes, alors qu’il n’était même pas membre de cette prestigieuse institution, et que rien ne l’y prédisposait ! M. Migaud répond aux commandes de ses mentors : il vient de publier un rapport sur les retraites que vous pouvez vous procurer. Il pourrait s’intituler «Comment spolier les retraités  Jugez-en :

    -Il préconise de mettre fin aux 10% supplémentaires pour avoir élevé 3 enfants à charge, ce qui n’est pourtant qu’une légitime prise en compte des sacrifices consentis par les familles.

    -Il préconise de supprimer l’abattement de 10% d’impôt sur les retraites pour les taxer, contrairement aux autres revenus déclarés par des tiers, dès le premier Euro.

     Que l’on ne vienne pas invoquer ici la situation difficile des finances de la France. Car cette situation est d’autant plus scandaleuse qu’elle est à rapprocher des largesses invraisemblables que les gouvernements français, UMP aussi bien que PS, consentent et continuent de consentir au monde entier. Par exemple :

    Toute personne qui débarque en France, sans même jamais y avoir mis les pieds auparavant, peut prétendre, si elle a 65 ans, à 709 euros de retraite par mois ou même à 1 157 euros si elle vit en couple. 
C’est :

    -plus que la pension moyenne de nos agriculteurs après une carrière complète,

    -plus que la pension de la majorité de nos commerçants et artisans,

    -plus que la pension de nombreux employés et ouvriers.

     Cela signifie tout simplement que nos caisses de retraite paient bien souvent davantage à des personnes qui n’ont jamais cotisé, ni participé à l’économie de notre pays qu’à leurs propres affiliés, qui ont souvent trimé toute leur vie.
 Ce dispositif aberrant est vanté noir sur blanc dans le livret d’accueil Vivre en France diffusé par le ministère de l’Immigration aux nouveaux arrivants. 
S’ ajoute à cela le fait que la CNAV verse des pensions à l’étranger sans aucun contrôle, au point que la Cour des comptes dénonce le versement de pensions à des morts, notamment en Algérie (mais sans proposer le moindre remède). C’est à se taper la tête contre les murs.

     

    Gazette de Dijon :   Est-ce une politique d’austérité ? Va-t-elle augmenter la précarité ?

     Bruno Gollnisch : Oui, bien sûr. Ce dont il faut que les Français soient conscients, c’est queni l’UMP ni le PS n’y pourront rien, changerIls y sont contraints par la politique de Bruxelles, qui est celle de l’ouverture de nos marchés à la concurrence de pays qui n’ont ni salaire minimum, ni protection sociale, ni système de retraites, ni normes d’hygiène ou de sécurité, etc. La Chine communiste est ainsi devenue le paradis du capitalisme le plus cynique !

     Cela conduit inéluctablement à la faillite de nos entreprises, ou bien à leur délocalisation, et, sous le prétexte de compétitivité retrouvée, à la baisse continue en Europe occidentale des salaires, pensions, traitements, prestations, etc. Il fallait évidemment restreindre la libre circulation des marchandises aux pays d’Europe ayant le même degré de protection sociale que nous, et continuer à taxer les produits venant d’ailleurs. L’Union Européenne a trahi les peuples d’Europe en faisant exactement le contrairepour le plus grand profit d’un tout petit nombre, et l’appauvrissement continu de la majorité de la population.

     

    Gazette de Dijon :  Craignez-vous un démantèlement de la politique de santé ?

     Bruno Gollnisch : C’est déjà entamé, il me semble ! Je dirai comme pour les retraites : on ne peut pas soigner gratuitement le monde entier, avec la Couverture Médicale Universelle  (CMU), et assurer le maintien de la couverture santé de nos compatriotes. Il faut choisir.

     

    Gazette de Dijon :  Êtes-vous favorable à une réforme des collectivités territoriales ?

     Bruno Gollnisch : Bien sûr ! Je la réclame depuis des années. Je demande par exemple que les régions cessent de s’occuper de tout. Je vois qu’au moins sur ce point on retourne-enfin !- à plus de bon sens, en supprimant la  compétence générale  qui leur permettait de financer tout et n’importe quoi, y compris des ambassades  à Bruxelles !  Mais le reste du projet est aberrant : Plus on parle de réduire le  millefeuilles  administratif dont nous avons le record mondial, plus on en ajoute une tranche !

     La dernière en date est le projet de  Métropoles  qui empiète sur les compétences des communes, des départements, et des régions !

    Egalement, la suppression des élus des départements, et la réduction des régions de 23 à une dizaine, annoncée par Manuel Valls, me paraît effarante : cela aboutirait à éloigner encore les élus des électeurs. Les citoyens ne pourraient plus peser sur la gestion des départements. On constituerait des Länder   conformes aux traditions allemandes, mais totalement étrangères aux nôtres.

     Cela faciliterait les visées hégémoniques des Eurocrates de Bruxelles. Cela n’économisera pas un centime. L’expérience souvent malheureuse de l’intercommunalité le démontre, hélas ! Si l’on veut diminuer le nombre d’élus –pourquoi pas ?-, commençons par ramener le nombre de députés à 500 grand maximum au lieu de 577, les Sénateurs à 250 au lieu de 348, à élire la moitié des conseillers départementaux à la proportionnelle, et à investir une fraction d’entre eux du soin de gérer une institution régionale très allégée…Je fais ces propositions à titre personnel.

     

    Gazette de Dijon :   L’affaire Morelle est-elle une affaire d’Etat ?

     Bruno Gollnisch : C’est beaucoup dire. Hollande a réagi immédiatement, et il a bien fait. Je crois seulement que cette affaire est révélatrice des mœurs de cette gauche caviar , qui prétend donner des leçons de morale au monde entier, mais qui n’oublie pas de se sucrer au passage…

     

    Gazette de Dijon :  Que pensez-vous de la situation en Ukraine ?

     Bruno Gollnisch : Elle est périlleuse. Nos attitudes sont souvent  anti-Poutine  voire  anti-russes  de façon primaire. Ne refaisons pas l’erreur de Napoléon III, qui, en 1854,  engagea la France dans une guerre contre la Russie… en Crimée, pour le compte essentiellement de l’Angleterre. On y envoya 400.000 hommes, dont 90.000 ne revinrent pas, sans aucun intérêt pour nous.

     J’ai beaucoup de sympathie pour les patriotes Ukrainiens, que je connais, mais je suis obligé de constater qu’il existe un fort sentiment pro-russe dans une partie au moins de la population, spécialement à l’Est du pays. J’aurais souhaité que la France adoptât une position d’arbitre, plutôt que d’être à la remorque des Etats-Unis et de l’Allemagne. En particulier, l’extension indéfinie de l’OTAN à l’Europe de l’Est ne se justifiait pas, et ne pouvait être comprise que comme une provocation par la Russie. Or, nous avons beaucoup de perspectives de coopération future avec cet immense pays.

     

    Gazette de Dijon :  Quelles sont vos perspectives pour les prochaines élections européennes ?

     Bruno Gollnisch : Nos ambitions sont grandes : arriver en tête de toutes les formations politiques françaises. Si l’on en croit les sondages, c’est possible. Encore faut-il que ceux qui partagent nos analyses quant à ce train fou qu’est devenu l’Euro-mondialisme se mobilisent. Il y a des gens qui croient qu’ils contestent le système en restant chez eux le jour du vote. C’est absurde.

     Les tenants du système sont ravis si les mécontents s’abstiennent de voter. Ce qu’ils redoutent, c’est que les mécontents au contraire aillent voter, pour les remplacer. Je suis effaré de voir avec quelle audace aujourd’hui les socialistes comme l’UMP se mettent à critiquer l’Union Européenne, alors que durant toutes ces années, comme tous les observateurs peuvent le vérifier, ils ont co-géré, de concert et sans aucune réserve, le dispositif qu’ils feignent de condamner aujourd’hui, le temps d’une élection ! La vérité commence à se faire jour un peu partout en Europe. Nous aurons beaucoup d’alliés pour bloquer avec nous la machine à broyer les peuples…

    http://gollnisch.com/2014/04/28/ce-train-fou-quest-devenu-leuro-mondialisme/

  • L’UMP, parti du repli, partisan du déclin

    Le  sondage CSA pour BFMTV et Nice-Matin sur les élections européennes,  paru hier, confirmerait que le FN virerait en tête au soir du 25 mai. Les listes frontistes recueilleraient une moyenne de 24 % des voix, et séduiraient même   30% des électeurs de la tranche d’âge des  25-34 ans,  34% des  35-49 ans.   En seconde position, l’UMP  est créditée de 22% devant le tandem PS-radicaux de gauche (20%),  l’UDI (9%), le Front de Gauche (7,5%) et Europe-Ecologie-Les-Verts (7%). Pour autant, il s’agit comme toujours de garder la tête froide et d’appréhender cette nouvelle enquête avec le recul nécessaire. D’abord parce que la marge d’erreur reconnue par les sondeurs eux-mêmes est de plus ou moins trois points, ensuite parce ce que l’abstention, la meilleure arme du Système  en ce  qu’elle lui profite principalement, peut enrayer cette dynamique. Ce  même sondage précise  en effet que seulement   63% des personnes interrogées  se disent sûres de leur choix,  tandis que seuls 35% des  sondés   se disent  certains   d’aller voter. Plus précisément,   41% des sympathisants du PS iraient voter, 40% de ceux de  l’UMP,  38% de ceux du  FN. Chacun l’aura compris, le travail de mobilisation de l’électorat frontiste devra être mené avec force dans les quatre semaines à venir.

     Ce sondage CSA indique aussi que 39% des personnes interrogées affirment qu’elles voteront le 25 mai aux  pour sanctionner la gauche  au pouvoir. Une  fenêtre de tir dont l’UMP espère tirer quelques bénéfices en campant dans le rôle du seul parti crédible, dit de gouvernement,   capable de porter une alternative à la politique menée par le gouvernement et sa majorité. C’est pourquoi, sans surprise, au regard des sondages indiquant que le FN à le vent en poupe, Jean-François Copé a concentré hier ses attaques, lors de sa conférence de presse de lancement  de sa campagne des européennes, contre l’opposition nationale.  

      Le FN est un  «parti populiste», un gros mot dans la bouche de M. Copé,  « europhobe »,  dont les électeurs seraient des crétins puisqu’ils seraient   « moins exigeants »   que les Français qui continuent de voter pour l’UMP, avec un  «projet absurde de sortie de l’UE»,  qui «dit tout et n’importe quoi».  Les seconds couteaux, Hortefeux, Morano, Lavrilleux ont été chargés d’en rajouter  dans la description d’un Mouvement national aux idées délirantes, avec sa volonté « démagogique » de « rétablir les frontières », de  protéger nos compatriotes des ravages de la mondialisation, avec  « son programme dangereux pour l’influence de la France en Europe »

     En l’absence d’un parti souverainiste allié,  jouissant d’une certaine influence électorale,  capable de  prendre des voix au FN et/ou de les rabattre vers l’UMP, Jean-François Copé a ressorti  les formules magiques, censées dissuader l’électeur droitier, patriote de voter FN.

     Le très contesté patron de l’UMP a donc décliné des propositions, souvent peu crédibles, inapplicables, pas à la hauteur des problèmes ou des enjeux  et irréalistes dans le cadre rigide de l’Europe bruxelloise. Propositions surtout,     que la droite précédemment au pouvoir n’a jamais été en capacité de formuler et de tenter d’imposer. Certes, de Chirac à Sarkozy, la droite européiste a toujours fait sienne la célèbre formule énoncée par Charles Pasqua, « les promesses n’engagent que ceux à qui elles sont faites »…

     Au nombre de celles-ci ont été citées  une « Europe à géométrie variable »,  la fin de l’élargissement de l’UE, la réforme  l’accord de Schengen de libre circulation, la  création d’un poste de commissaire européen à l’immigration,  une politique de sanction, voire de suspension ou  d’exclusion d’un Etat qui manquerait à ses obligations concernant sesfrontières, le renforcement des moyens de l’agence Frontex.

     Jean-François Copé s’est aussi saisi de cette occasion pour tacler sévèrement le vice-président de l’UMP, Laurent Wauquiez, auteur d’un  livre fourre-tout  «  Europe : il faut tout changer ». Dans celui-ci, l’homme qui expliquait   qu’il était prêt à voter PS pour faire « barrage » au FN,  se garde bien de s’attaquer  à la religion  de la monnaie unique -« il faut garder l’euro car  il nous protège » (sic) avance-t-il prudemment.  Partant du constat  évident que  la construction bruxelloise « ne marche plus »,  il  propose un «protectionnisme» européen, un retour à une Europe des six (les Etats originels, auxquels il ajoute l’Espagne à la place du Luxembourg…), la sortie de  l’espace Schengen…

     « Laurent Wauquiez a des positionnements individuels parce que populistes », «il n’y aura pas de proposition démagogique à l’UMP» a affirmé M. Copé, qui a dénoncé point par point les  vœux de ce dernier Comprendre, volens, nolens,  au-delà des propos d’estrade  et des aménagements à la marge, que l’UMP n’entend pas   remettre en cause l’effacement de la France,   sa  soumission à l’idéologie bruxelloise. Idéologie supranationale dont la philosophie, le  but ultime, est  la mise en place d’une gouvernance mondiale,   qui est par essence, Bruno Gollnisch l’a souvent évoqué,  contraire au véritable génie de l’Europe, « espace qui inventé  la liberté et  l’égalité des nations.»  

     Dans les faits, Aymeric Chauprade le rappelait hier en compagnie de Marine Le Pen lors de la présentation de sa liste francilienne pour les européennes, l’UMP porte la pleine responsabilité avec le PS du déclin dramatique que nous subissons.  « L’UMPS  porte le bilan d’une Europe qui a détruit les économies des différentes nations européennes, qui a produit plus de chômage, plus d’immigration, plus de fiscalité, plus de délocalisation, plus de travailleurs détachés venant concurrencer nos travailleurs en France ».

     France info le soulignait implicitement, il n’est pas étonnant que cette collusion de fait entre les deux partis européistes apparaissent de manière flagrante, puisque dans le dernier exercice,  élus de l’UMP et du  PS ont voté conjointement 70% des textes présentés dans l’hémicycle du parlement européen.

    http://gollnisch.com/2014/04/25/lump-parti-du-repli-partisan-du-declin/

  • Apporter son aide aux oeuvres qui se réapproprient une identité catholique

    De Jean-Pierre Maugendre à propos du lycée Gerson :

    "Le lycée Gerson, établissement catholique coté du XVIe arrondissement de Paris, est au cœur d’une tempête destinée, me semble-t-il, à se reproduire de nombreuses fois. Suite à l’intervention dans le lycée de représentants de l’Alliance VITA sur des sujets qui traitent de la bioéthique, de la naissance et de la grossesse, des élèves, des parents et des enseignants se sont plaints à la direction diocésaine de l’Enseignement catholique des « dérives intégristes » de l’établissement. Le ministère de l’Éducation nationale a diligenté une enquête. Il n’y a bien sûr aucune dérive « intégriste » du lycée mais uniquement une volonté de la direction de poser un regard catholique sur la Vie et tout ce qui concerne sa transmission en accord avec la loi naturelle et donc l’enseignement de l’Église. Ce processus de réaffirmation identitaire n’est pas un fait isolé. La mobilisation de nombreux catholiques, laïcs, prêtres et évêques contre la dénaturation du mariage fait partie de ce processus plus général.

    Trois difficultés se font cependant jour :

    Une partie non négligeable des enseignants et des parents d’élèves des établissements catholiques ne partagent pas le projet pédagogique de l’établissement : telle œuvre d’éducation cherche à revenir aux intuitions catholiques originelles de sa fondation mais se retrouve avec 25% d’éducateurs musulmans ; tel professeur de Lettres d’une classe de Khâgne d’un lycée catholique de province est un obsédé sexuel notoire, etc. Comment gérer la transition ?

    Les évêques apparaissent divisés entre partisans du consensus et de l’enfouissement, qui est souvent le préalable à l’ensevelissement, (NNSS Pontier, Brunin, Dagens…) – et tenants d’une affirmation catholique décomplexée (NNSS Aillet, Rey, Cattenoz, Barbarin, Centène…). La réélection de Mgr Brunin comme président du conseil Famille et Société de l’épiscopat manifeste que les partisans du consensus sont toujours majoritaires.

    - Les pouvoirs publics ont choisi leur camp. N’oublions pas que Jean-Marc Ayrault est un ancien militant de la J.E.C. Le gouvernement mettra tout son poids et l’appareil d’État dans la balance pour que l’Église catholique en France reste sur l’Aventin et se contente de pieuses considérations sur la « nécessité d’accueillir l’étranger », de « faire famille », de « lutter contre le racisme et l’intolérance », etc.

    Deux actions complémentaires et non antagonistes apparaissent nécessaires : soutenir les œuvres, associations, communautés religieuses… qui n’ont jamais succombé aux charmes délétères de l’enfouissement. Apporter son aide aux établissements, directions, organismes, diocèses… qui essayent de se réapproprier une identité catholique. Cette tâche est sans doute plus ingrate tant il est difficile de verser du vin nouveau dans de vieilles outres. Elle n’en est pas moins nécessaire."

    Michel Janva

  • Les bonus des mastodontes de la City font encore des vagues

    Veto du gouvernement à l’augmentation du plafond des rémunérations variables chez RBS, vives critiques des actionnaires de Barclays : les bonus des mastodontes de la City continuent de faire des vagues au Royaume-Uni.

    “Le gouvernement a été très clair. Notre approche de la rémunération doit être équilibrée alors que nous émergeons de la crise financière“. Tapant du poing sur la table, le ministère britannique des Finances a opposé une fin de non-recevoir à la Royal Bank of Scotland (RBS), dont l’État détient 81% du capital depuis son sauvetage à grand frais en 2008.

    La banque, qui n’a pas encore sorti la tête de l’eau malgré une cure de redressement drastique et a accusé une nouvelle perte massive de près de 9 milliards de livres (environ 10,9 milliards d’euros) l’an dernier, a indiqué vendredi qu’elle aurait souhaité relever le plafond des bonus de ses banquiers.

    La loi européenne sur le plafonnement des bonus stipule que la rémunération variable des banquiers ne peut plus excéder le montant de leur rémunération fixe, mais permet toutefois aux établissements de la porter au maximum au double de la rémunération fixe, à condition que les actionnaires soient d’accord.

    Problème pour RBS, UKFI, l’entité publique gérant les participations de l’Etat dans le secteur bancaire, a informé la banque qu’elle voterait contre toute résolution allant dans ce sens lors de l’assemblée générale du 25 juin, l’obligeant donc à enterrer le projet purement et simplement.

    La banque a eu beau invoquer que tous ses “principaux concurrents au Royaume-Uni et en Europe” allaient le faire et que ce projet était “compris” par les actionnaires institutionnels présents à son capital. En vain.

    “RBS va dans la bonne direction” grâce à la stratégie de son nouveau patron, Ross McEwan, “mais elle n’a pas achevé sa restructuration et reste détenue en majorité par l’Etat. Une augmentation du plafonnement des bonus ne peut donc pas se justifier” et le gouvernement s’assurera que “la rémunération totale et la rémunération moyenne par personne baissera cette année chez RBS”, a insisté un porte-parole du Chancelier de l’Échiquier, George Osborne.

    “Il y a quelques années, les bonus étaient hors de tout contrôle, les banques ont eu besoin d’être sauvées et l’économie se contractait“, a-t-il rappelé.

    George Osborne est pourtant opposé à la loi sur le plafonnement des bonus que le Royaume-Uni a attaqué devant la justice européenne, car il juge que cette mesure aura pour effet pervers d’augmenter la rémunération fixe des banquiers, mais “tant qu’elle existe, nous nous assurerons qu’elle est appliquée“, a fait valoir son porte-parole.

    Le bon élève Lloyds Banking Group, dont l’Etat se désengage alors que son redressement est en très bonne voie, aura lui le droit d’augmenter le plafond de ses bonus, a en revanche fait savoir le gouvernement.

    Chez Barclays, la question des bonus a également fait des vagues jeudi lors de l’assemblée générale du groupe, près d’un quart des actionnaires ayant voté contre les rémunérations versées au titre de l’an dernier. Une représentante de la société d’investissement Standard Life a notamment souligné ne pas être “convaincue que le montant des bonus de 2013 était dans l’intérêt des actionnaires“.

    Barclays avait suscité une intense polémique en février en annonçant une hausse de près de 10% des bonus à 2,378 milliards de livres (2,8 milliards d’euros), alors que son bénéfice avant impôts a chuté de 32% l’an dernier et que sa division banque d’investissement, ancienne vache à lait du groupe, est tombée dans le rouge au quatrième trimestre. Cette hausse des bonus avait d’autant plus choqué l’opinion que la banque avait annoncé parallèlement la suppression de 10.000 à 12.000 emplois supplémentaires cette année.

    Mais la banque assume et justifie ces gratifications exceptionnelles par le besoin de garder ses banquiers les plus talentueux, qui pourraient sinon se faire débaucher dans un “environnement extrêmement compétitif“. Des banquiers qui pourraient toutefois être beaucoup moins nombreux à l’avenir, Barclays s’apprêtant, selon des médias et des analystes, à annoncer dans deux semaines des milliers de suppressions d’emplois dans sa banque d’investissement.

    AFP (via Bilan)

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