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  • La laïcité risque de devenir l’équivalent fonctionnel d’une religion d’Etat

    Henri Hude vient de rédiger un compte-rendu du livre du cardinal Angelo Scola, Archevêque de Milan,  traduit en français sous le titre Oublier Dieu ? Religion, violence et tolérance dans la société mondialisée. Extrait :

    "La doctrine de la liberté religieuse est entendue comme un droit civil dans l’ordonnancement juridique de la société. Elle a un caractère essentiellement juridique et négatif : cette liberté est conçue comme une immunité par rapport à la contrainte externe. Elle ne dérive pas d’une revendication d’indépendance illimitée de la pensée et de l’action, ni d’une exaltation de la créativité arbitraire. Elle dérive de la dignité de la personne humaine, dont le respect des droits fait partie de l’ordre moral objectif dérivant de la structure même de la nature humaine créée par Dieu. L’Auteur rend ainsi clair le fait que la doctrine de la liberté religieuse s’inscrit dans le cadre de la théologie catholique la plus traditionnelle. La seule limite à l’exercice de ce droit est « le respect d’un ordre public juste». Cela montre que ce droit n’est concevable qu’inscrit dans le cadre de la structure objective de la justice et en cohérence avec la vertu du même nom. Ce qui est défini là pose de nombreuses questions et bien sûr est très éloigné de la praxis concrète de la liberté religieuse, ou de la privation de liberté religieuse.

    C’est pourquoi le quatrième chapitre revient à la situation concrète de la liberté religieuse dans le monde. Il montre trois sortes de contraintes exercées à l’encontre de la liberté religieuse. La première, islamiste, est une contrainte de type prémoderne ; une contrainte de type moderne perdure dans les pays qui, comme la Chine populaire, conservent la référence au marxisme ; enfin une contrainte de type postmoderne est en train de s’établir aux Etats-Unis et en Europe. Contrairement à l’enseignement précis de Habermas ou de penseurs de la communication, libéraux tel Appel, ou plus conservateurs tel Taylor, la praxis occidentale dérive dans le sens d’un accaparement de l’espace public par un relativisme qui se transforme en dogmatisme et en principe d’exclusion. Dans le ch.5, l’Auteur montre comment la laïcité risque de devenir peu à peu l’équivalent fonctionnel d’une religion d’Etat plus ou moins persécutante au bénéfice d’une philosophie où le vide et l’amnésie se trouvent absolutisés.

    Ainsi peut-on conclure que la liberté religieuse n’a pas encore été réalisée et demeure une tâche à accomplir – le temps étant venu de l’accomplir. [...]"

    Michel Janva

  • 40 millions d’euros de frais de bureau pour les parlementaires européens

    Chaque année, un parlementaire européen dépense environ 4300 euros de frais de bureau. Certains parlementaires néerlandais se plaignent du manque de contrôle dans ces dépenses qui sont comptabilisées en plus des indemnités et des frais de déplacement. Cela coûterait ainsi environ 40 millions d’euros, une somme qui paraît énorme au regard des restrictions budgétaires que ne cesse d’imposer la commission européenne.

    http://medias-presse.info/40-millions-deuros-de-frais-de-bureau-pour-les-parlementaires-europeens/9495

  • Un syndicat ne peut pas exclure ses membres pour ses idées politiques

    Le tribunal de grande instance de Clermont-Ferrand vient d’annuler la décision de la Confédération nationale des salariés de France-Fédération nationale des chauffeurs routiers (CNSF-FNCR) d’exclure l’un de ses membres, Dominique Morel, cadre du Front national.

    En janvier 2013, Dominique Morel, alors chauffeur routier, se voit retirer sa carte et son mandat de délégué syndical au sein de la FNCR. L’organisation, qui se veut apolitique, reproche à son adhérent de confondre militantisme FN et engagement syndical.

    Or, pour la justice, saisie par Dominique Morel, la CNSF-FNCR ne peut prononcer une quelconque sanction disciplinaire et encore moins de procédure d’exclusion, dans la mesure où ni l’une ni l’autre ne sont prévues dans ses statuts. Le tribunal constate par ailleurs que le délégué syndical a été exclu le jour où la décision lui était notifiée. De fait, il n’avait pas la possibilité de se défendre.

    Michel Janva

  • La prochaine Journée de retrait de l’école aura lieu le 12 mai 2014

     

    La nouvelle Journée de retrait de l’école aura lieu le lundi 12 mai 2014.

    La prochaine Journée de Retrait de l’École sera le moment de montrer que vous voulez préserver vos enfants de la théorie du genre.

    Faites circuler la date partout ! Par courriel, sur Facebook, par texto… !

    Vaincre ou mourir !

    Si vous doutez encore de la véracité et de l’utilité des JRE, voyez cette vidéo ahurissante de collégiens réalisée en janvier 2014.

    On ne se demande plus après pourquoi ils ont de si mauvais résultats en dictée ou en math :

    http://rutube.ru/video/3e6aededfca1a909a9b52de1dc4514e4/

    Pour découvrir et rejoindre l’action des Journées de retrait de l’école de Farida Belghoul : 
    - jre2014.fr 
    - facebook.com/jre2014

     

  • Contes et légendes du communisme français : la légende patriotique (2)

    Certains de ces épisodes les plus légendaires se rapportent à une période que le PCF eut bien du mal à assumer quand, devenu en 1945-1946 premier parti de France par les suffrages, il revendiquait la direction du pays au nom de son patriotisme et de son indépendance à l’égard de Moscou. En effet, héraut de l’antinazisme jusqu’en juillet 1939, le PCF se trouva fort dépourvu quand fut venue l’alliance entre Hitler et Staline, le 23 août 1939. 

         Présenté comme un pacte de non-agression censé défendre la paix en Europe, on apprit en 1948 par les archives allemandes, confirmées et au-delà par les archives soviétiques après la chute de l’URSS, que ce pacte était assorti de clauses secrètes par lesquelles les deux dictateurs totalitaires se promettaient le partage de l’Europe orientale : la Pologne serait divisée par moitié, et les Etats baltes et la Bessarabie reviendraient à l’URSS. 

         C’est de fait ce pacte qui, libérant Hitler de la menace d’un second front à l’Est, l’engagea à attaquer la Pologne dès le 1er septembre 1939 et à donner ainsi le coup d’envoi de la Seconde Guerre mondiale. Le 17 septembre, l’armée rouge envahissait à son tour la Pologne qui était dépecée, et les partages étaient scellés par un second traité germano-soviétique, « d’amitié et de délimitation des frontières », le 28 septembre. 

    Les communistes français absolument stupéfaits face à ce virage à 180 degrés de la politique stalinienne, et si la masse des adhérents quitta sur la pointe des pieds, l’appareil demeura fidèle à Moscou et appliqua la politique imposée par Staline. 

         Désormais, le PCF devait combattre en priorité le gouvernement français, devenu « fauteur de guerre » pour s’être solidarisé avec la Pologne. Interdit par le gouvernement le 26 septembre 1939, le PCF plongea dans la clandestinité et diffusa une propagande pacifiste et prosoviétique – donc pro nazie – allant jusqu’à prôner l’antimilitarisme et le sabotage dans les usines de guerre. Etant donnée l’influence communiste dans les milieux ouvriers, cette attitude pesa sur le climat délétère qui régnait en France durant la « drôle de guerre » et devait aboutir à la défaite de juin 1940. 

    C’est dans ce cadre que le jeune député Maurice Thorez, qui avait été mobilisé et avait rejoint son régiment en septembre 1939, fut littéralement enlevé le soir du 4 octobre à son cantonnement, sur ordre de l’Internationale communiste, par une équipe de confiance qui le fit passer clandestinement, dès le lendemain matin, en Belgique. De là, Thorez et sa femme, sous passeports soviétiques, prirent tranquillement, fin octobre, un avion pour Stockholm d’où ils rejoignirent l’URSS où le couple passa toute la guerre, avant de rentrer en France en novembre 1944. Ce qui n’empêcha pas le PCF de faire croire que, durant toutes ces années, le secrétaire général du parti était « à son poste dans la lutte contre l’occupant nazi ». Encore fallait-il savoir que ce poste était... à Moscou. 

    Stéphane Courtois, Mythes et polémiques de l’histoire 

    http://www.oragesdacier.info/2014/05/contes-et-legendes-du-communisme.html

  • Contes et légendes du communisme français : la légende patriotique (2)

    Certains de ces épisodes les plus légendaires se rapportent à une période que le PCF eut bien du mal à assumer quand, devenu en 1945-1946 premier parti de France par les suffrages, il revendiquait la direction du pays au nom de son patriotisme et de son indépendance à l’égard de Moscou. En effet, héraut de l’antinazisme jusqu’en juillet 1939, le PCF se trouva fort dépourvu quand fut venue l’alliance entre Hitler et Staline, le 23 août 1939. 

         Présenté comme un pacte de non-agression censé défendre la paix en Europe, on apprit en 1948 par les archives allemandes, confirmées et au-delà par les archives soviétiques après la chute de l’URSS, que ce pacte était assorti de clauses secrètes par lesquelles les deux dictateurs totalitaires se promettaient le partage de l’Europe orientale : la Pologne serait divisée par moitié, et les Etats baltes et la Bessarabie reviendraient à l’URSS. 

         C’est de fait ce pacte qui, libérant Hitler de la menace d’un second front à l’Est, l’engagea à attaquer la Pologne dès le 1er septembre 1939 et à donner ainsi le coup d’envoi de la Seconde Guerre mondiale. Le 17 septembre, l’armée rouge envahissait à son tour la Pologne qui était dépecée, et les partages étaient scellés par un second traité germano-soviétique, « d’amitié et de délimitation des frontières », le 28 septembre. 

    Les communistes français absolument stupéfaits face à ce virage à 180 degrés de la politique stalinienne, et si la masse des adhérents quitta sur la pointe des pieds, l’appareil demeura fidèle à Moscou et appliqua la politique imposée par Staline. 

         Désormais, le PCF devait combattre en priorité le gouvernement français, devenu « fauteur de guerre » pour s’être solidarisé avec la Pologne. Interdit par le gouvernement le 26 septembre 1939, le PCF plongea dans la clandestinité et diffusa une propagande pacifiste et prosoviétique – donc pro nazie – allant jusqu’à prôner l’antimilitarisme et le sabotage dans les usines de guerre. Etant donnée l’influence communiste dans les milieux ouvriers, cette attitude pesa sur le climat délétère qui régnait en France durant la « drôle de guerre » et devait aboutir à la défaite de juin 1940. 

    C’est dans ce cadre que le jeune député Maurice Thorez, qui avait été mobilisé et avait rejoint son régiment en septembre 1939, fut littéralement enlevé le soir du 4 octobre à son cantonnement, sur ordre de l’Internationale communiste, par une équipe de confiance qui le fit passer clandestinement, dès le lendemain matin, en Belgique. De là, Thorez et sa femme, sous passeports soviétiques, prirent tranquillement, fin octobre, un avion pour Stockholm d’où ils rejoignirent l’URSS où le couple passa toute la guerre, avant de rentrer en France en novembre 1944. Ce qui n’empêcha pas le PCF de faire croire que, durant toutes ces années, le secrétaire général du parti était « à son poste dans la lutte contre l’occupant nazi ». Encore fallait-il savoir que ce poste était... à Moscou. 

    Stéphane Courtois, Mythes et polémiques de l’histoire 

    http://www.oragesdacier.info/2014/05/contes-et-legendes-du-communisme.html

  • Mais au fait qu’est ce qui marche encore en France ?

    « Nous avons pris l’habitude de nous résigner, de « prendre sur nous » et de ne rien dire.»

    Les incessantes péripéties ridicules de l’UMPS donnent à penser que la classe politique française brille par sa nullité et que nous vivons une crise de régime qui ne dit pas son nom. Comme souvent dans notre pays.

    On accuse évidemment les médias de se livrer à un « bashing » permanent et de ne s’intéresser qu’aux trains qui déraillent en négligeant la France qui réussit. La mise en cause des médias est un grand classique quand on prend le système en défaut.

    Cependant le mal qui touche la classe politique n’exprime-t-il pas quelque chose de plus profond ? Car, à vrai dire, qu’est-ce qui fonctionne vraiment encore correctement en France aujourd’hui, à part les écoutes téléphoniques ?

    Les services publics fonctionnent-ils correctement ? Rendent-ils les services que l’on attend d’eux ? On peut en douter quand on pense aux performances de l’Education nationale, de l’Université, de la Justice, de la Police, du ministère des Finances ou des Hôpitaux, par exemple, c’est-à-dire aux plus gros effectifs publics au sens strict. Bref, l’Etat fonctionne-t-il encore en France ?

    Mais quand on vit en France on se résigne à diminuer ses exigences en permanence : de ce fait l’anormal paraît finalement habituel. Mais cette illusion se dissipe quand on a la chance de voyager à l’étranger – par exemple en Asie : dépaysement salutaire qui nous permet de percevoir par contrecoup l’ampleur de la débandade française.

    Regardons par exemple nos villes : en général elles sont sales, sauf dans certains quartiers privilégiés où réside l’oligarchie, et l’urbanisme contemporain y est médiocre. Les graffitis se multiplient et gagnent tous les grands axes comme un cancer qui s’étend, dans l’indifférence générale : on n’épargne même plus les portiques sur autoroutes.

    Les commerces de proximité ferment, remplacés par des fast-food, des banques et des pharmacies (on est très malade dans le « grand hôpital occidental »). Il y a aussi des vendeurs de fringues et, bien sûr, les « centres commerciaux » tentaculaires. D’ailleurs, les touristes en France viennent maintenant photographier nos marchés, comme sous les tropiques : signe d’une curiosité en voie de disparition, puisque les rues de nos villes n’offrent plus rien d’attrayant, sauf ce qui a été construit avant 1900.

    Par contraste, n’importe quelle ville asiatique grouille de vie, de petites échoppes ou de grands magasins, de temples décorés et de bâtiments publics dignes de ce nom. Mais en France, dans les villes, on ne voit plus que des vieux, des bobos à vélo, des Africains et des policiers.

    Le spectacle de nos gares vaut qu’on s’y arrête également. D’ailleurs on s’y arrête de plus en plus fréquemment puisque la circulation de nos trains connaît des aléas croissants : déchets divers sur le ballast, graffitis partout, vitres cassées, herbes folles le long des voies. Le look du personnel vaut le détour, en outre. Dans la plupart des pays, le personnel roulant veille à sa tenue ; en France on est conduit ou contrôlé par des quidams qui ont des allures de loubards de banlieue. Encore heureux s’ils ne se mettent pas en grève (on dit « mouvement social » ou « difficultés de circulation » à la SNCF) et si votre train part et arrive à l’heure, un luxe de plus en plus rare.

    Les aéroports constituent normalement, comme les ports, des zones de rencontre, d’activité et d’échange entre les hommes.

    Faites donc l’expérience si vous le pouvez : allez visiter Rotterdam, Barcelone ou, mieux encore, un port asiatique et comparez avec Marseille ou Le Havre. Vous reconnaîtrez assez vite là où il y a du vrai trafic, des containeurs pleins, des bateaux que l’on répare et des grues qui fonctionnent et là où il y des dockers CGT…

    Les aéroports permettent aussi de mesurer l’état réel de notre pays qui fut pourtant un pionnier du transport aérien. Dans la plupart des pays on connecte les aéroports avec différents moyens de transport : pas en France, parce qu’il ne faut pas faire ombrage aux camarades syndiqués de la SNCF. A vous de tenter d’attraper une navette (si  le trafic n’est pas « interrompu »), un taxi (s’il accepte de vous conduire où vous voulez aller) ou d’attendre un train pendant deux ou trois heures parce que vous ne voudriez tout de même pas que les horaires correspondent à ceux des avions.

    Nos aéroports sont beaux, assurément. Mais quand même, allez faire un tour du côté de Hong Kong, de Bangkok ou de Singapour, par exemple, et vous verrez les choses différemment.

    Il s’agit d’exemples limites, me direz-vous ?

    Bien sûr, il y a encore dans notre pays des îlots d’excellence, pauvres naufragés perdus dans le grand océan du laisser-aller national et qui ne rêvent souvent que d’une chose : quitter l’Europe vermoulue.

    Mais n’avez-vous pas pris l’habitude de multiplier par deux ou trois les démarches les plus simples, parce que vous n’êtes pas tombé sur le bon interlocuteur, parce que la personne qui devait « vous rappeler » ne l’a pas fait ou encore parce que le service rendu ne correspondait pas à ce que vous attendiez ? N’avez-vous pas pris l’habitude d’assurer vous-même la coordination de services ou de prestataires qui ne savent plus le faire ? d’attendre une journée entière une livraison ? de voir arriver un réparateur sans son matériel ? de patienter trois mois avant de consulter un ophtalmo ? N’êtes-vous pas obligé, de plus en plus, de réaliser par vous-même sur Internet les opérations que les institutions ne veulent plus assurer ? N’avez-vous pas pris l’habitude du service rendu médiocre, des coûts croissants, des interlocuteurs pas aimables ou mal formés et des sous-traitants désinvoltes ?

    Si, justement, là réside bien le plus grave du mal français : nous avons pris l’habitude de nous résigner, de « prendre sur nous » et de ne rien dire. Nous nous sommes habitués à notre décadence et à notre dormition.

    Michel Geoffroy, 23/04/2014

    http://www.polemia.com/mais-au-fait-quest-ce-qui-marche-encore-en-france/

  • Dédicace à Paris

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