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  • Jean Tulard : L'immense apport de l'AF en histoire

    Dans le cadre de l'année du centenaire de la naissance de L'Action Française quotidienne, nous avons rencontré le professeur Jean Tulard, membre de l'Institut, qui nous a accordé chaleureusement cet entretien. Nous en remercions bien vivement le grand historien, directeur d'études à l'École pratique des Hautes Études, professeur à l'université de Paris-Sorbonne et à l'Institut d'Études politiques de Paris, ancien président de la Société de l'histoire de Paris, président d'honneur de l'Institut Napoléon, membre du conseil d'administration de la Cinémathèque française, membre de l'Académie des Sciences morales et politiques, qu'il a présidée en 2005, et auteur d'une multitude d'ouvrages, tous passionnants, notamment sur la Révolution et l'Empire.

    L'ACTION FRANÇAISE 2000 – L'irruption d'un grand journal royaliste dans le débat politique n'est-elle pas extraordinaire à un moment où la République semblait bien établie ?

    JEAN TULARD – La République était beaucoup moins ferme que vous semblez le dire. Le mouvement anarchiste était encore vivace. Et puis 1908, c'est l'année de l'apparition des Pieds Nickelés, une bande dessinée d'un nouveau genre qui, à l'instar de Guignol cent ans plus tôt, apparaissait comme une réaction contre des valeurs trop établies, fussent-elles celles de la république... Se manifestait ainsi le refus d'un conformisme né de la Révolution française...

    Alors L'Action Française, dans la ligne de Joseph de Maistre et de Louis de Bonald, poussait plus loin la contestation, en s'en prenant à l'universalisme et à l'abstraction qu'avait développés l'idéologie des Droits de l'Homme, cette idéologie à laquelle, dès la Révolution, des hommes comme Mirabeau ou Talleyrand étaient bien trop intelligents pour adhérer. Ils avaient soutenu par exemple le principe de la distinction entre citoyens passifs et citoyens actifs qui représente une complète négation de l'universalisme révolutionnaire. De même on tolérait lors l'esclavage... Vous voyez : la Révolution n'avait pas hésité à mettre en doute les principes qu'elle proclamait. Elle s'était même bien gardée d'en appliquer certains. Mais avec le temps, ces principes avaient été pris au sérieux. L'Action Française en 1908 incarnait le premier grand rejet de la Révolution.

    Il faut considérer aussi le mouvement nationaliste, la fièvre patriotique qui se manifestait depuis une dizaine d'années face aux menaces sur la nation. On avait peur cette fois que la république se laisse aller et renonce à reprendre l'Alsace et la Lorraine.Donc, le refus de l'idéologie des Droits de l'Homme allait de pair avec le refus de l'aliénation de la nation. Les deux courants se sont rejoints dans L'Action Française.

    École de bon sens

    L’AF 2000 – Dans quels domaines l'influence de L'Action Française vous semble-t-elle s'être le plus exercée ?

    J.T. – Elle a rayonné principalement par un certain bon sens, son influence a été importante à une époque où la république était encore traversée par des courants patriotiques et où les instituteurs enseignaient l'attachement à la France. En revanche son royalisme a eu moins d'influence, la république tenait bon et ne se sentait pas menacée. Depuis 1848 où le suffrage universel avait été proclamé, le régime tenait par les engouements qu'il provoquait. Le suffrage censitaire aurait garanti une certaine modération et avec lui, sans doute serions-nous revenus à la monarchie, facteur de souplesse et de stabilité. Sans doute l'Action française a-t-elle eu en 1919 des élus députés, notamment Léon Daudet, mais ensuite elle s'est retrouvée isolée.

    Savoir parler clair

    L’AF 2000 – En tant qu'historien, comment jugez-vous l'apport qu'a représenté L'Action Française dans votre domaine ?

    J.T. – Un apport immense. Déjà grâce à Maurras et aux perspectives qu'il ouvre dans Jeanne d'Arc, Louis XIV et Napoléon. Ensuite par le fait que ce sont des historiens d'Action française, notamment Jacques Bainville et Pierre Gaxotte, qui ont animé, à la maison Fayard, la collection Les Grandes Études historiques. Je me suis toujours réclamé des méthodes, du style, de la vision de Bainville. J’ai eu l'honneur de rééditer en 1975 La Révolution française de Gaxotte, lequel était normalien et agrégé d'histoire. Il a été attaqué, je l'ai défendu en montrant, références à l'appui, l'immensité des lectures et des recherches qu'il avait entreprises. Tout à l'opposé de l'histoire idéologique des Lefebvre ou des Soboul, représentants d'une "nouvelle histoire" chez lesquels les pages philosophiques masquent la faiblesse de pensée et de recherches.

    Chez les historiens d'Action française qui mettaient l'accent sur

    notre histoire nationale, l'histoire se définissait par le souci de la clarté. Pensez au Napoléon de Bainville, merveille de limpidité, ou encore à sa Petite Histoire de France, continuée par moi-même chez Valmonde. Tous possédaient une grande culture et une solide formation, ils étaient capables de traiter des sujets difficiles tout en restant clairs. Je reconnais la qualité du journalisme d'Action française à cette limpidité de l'expression et à la rigueur de la langue. Ils vivaient la vérité, ils n'avaient pas besoin de l'enjoliver pour se rendre agréables, alors que les pages hermétiques des historiens modernes sont une preuve de peur devant la vérité. Je rends hommage à Bainville et Gaxotte qui m'ont appris à être clair.

    Mauvais procès

    L’AF 2000 – Cher Maître, je me permets de dédier vos paroles à nos jeunes rédacteurs, que nous habituons à lire et relire Bainville et Maurras. Maintenant pouvez-vous nous dire pourquoi, selon vous, L'Action Française, en dépit de la qualité exceptionnelle des plumes qui l'ont illustrée, est aujourd'hui aussi marginalisée dans le débat politique ?

    J.T. – Il y a eu l'Action française d'avant 40 et celle d'après 40. Déjà condamnée par le pape en 1926, mais réconciliée avec Rome en 1939, elle s'est retrouvée après la guerre accusée de collaboration avec les Allemands. Procès profondément injuste, car elle avait seulement soutenu le maréchal Pétain et, avec lui, des idées aussi naturelles que travail, famille, patrie. Pour Maurras, ce qu'il a appelé la « divine surprise », c'était qu'au moment où tombaient sur la France de grands malheurs, il y ait eu un maréchal républicain, sans aucun lien avec l'Action française, pour remettre à l'honneur ces idées salvatrices. On a alors lancé cette contre-vérité d'une Action française collaborationniste, d'autant plus absurde que ceux qui à Paris symbolisaient la collaboration, tels que Brasillach, et surtout Rebatet dans Les Décombres, s'en sont pris violemment à Maurras.

    Le procès fait à l'Action française en 1944 entre dans le cadre de l'épuration sauvage tendant à anéantir tout ce que l'on appelait en gros la droite. Ses représentants ont été frappés d'inégibilité et une pseudo droite s'est installée : dire qu'elle hérite de l'Action française serait une plaisanterie. On a vu alors apparaître des mouvements populaires attachés à une personne (De Gaulle, qui avait une grande envergure, Poujade, Le Pen), mais auxquels il a toujours manqué le support de la volonté réelle de rétablir la monarchie, seule force de pondération possible dans un pays ballotté dans tous les sens. Il faut, pour avancer vers la "terre promise" un guide sûr, un repère. Nicolas Sarkozy avait compris qu'il fallait donner l'impression d'avoir un programme et la volonté de l'appliquer, mais il n'a peut-être pas assez de "charisme" pour cela. La France a besoin d'un arbitre : vichysme, gaullisme, Front national, sarkozysme, ne sont que des succédanés.

    L'idée de nation

    L’AF 2000 – Quel avenir entrevoyez-vous pour l'Action française, son journal, ses idées ?

    J.T. – Je veux redire que la qualité propre à l'Action française, c'est le bon sens. C'est sans doute ce que réclament les Français, mais l'image trop répandue d'un Maurras vitupérant fait oublier que l'Action française repose sur un équilibre et qu'elle invite à remonter à l'idée de nation. Une chape de plomb tombe aujourd'hui sur nous. Le "politiquement correct" s'impose partout, il y avait plus de liberté d'expression au temps de la IIIe République. L'Action française reste une réaction contre l'universalisme révolutionnaire et pour l'idée de nation. Celle-ci est engloutie aujourd'hui par l'Europe et le mondialisme qui entendent supprimer toute barrière. Il y a de quoi être pessimiste. Mais il y a la Providence !

    Propos recueillis par Michel Fromentoux L’Action Française 2000 du 19 juin au 2 juillet 2008

  • C’était un 2 mai : le véritable début de « mai 68 »

    103_002.jpgCe jour-là, les gauchistes, qui craignent une intervention annoncée par le mouvement nationaliste Occident (à la suite de l’attaque du local du Front uni de soutien au Sud-Vietnam), se barricadent dans Nanterre.
    L’entrée est surmontée d’une banderole : « Fascistes, vous avez survécu à Diên Biên Phu, vous n’échapperez pas à Nanterre. »
    Le doyen Grappin ferme la faculté. Pour cette raison, les trotskystes, les gauchistes et autres maoïstes se réunissent à la Sorbonne. Le mouvement révolutionnaire se répand dans la capitale.

    Source

  • Des membres du Printemps français et de la LMPT candidats aux européennes

    Le blog "Droites extrêmes" s'étonne :

    "C'est une surprise. L'avocat Frédéric Pichon, 43 ans, figure en 7e position sur la liste Front national en Ile-de-France pour les élections européennes, conduite par Aymeric Chauprade, conseiller de Marine Le Pen pour les affaires internationales.

    Me Pichon, ancien président du GUD (groupuscule estudiantin radical), s'est fait connaître récemment avec le Printemps français. A la tête du Collectif des avocats libres, il a suivi Béatrice Bourges dans son opération de radicalisation de la Manif pour tous, l'an passé. [...]

    Ce n'est d'ailleurs pas le seul représentant de la mouvance catholique ultra [sic] sur la liste d'Aymeric Chauprade. Le FN se tourne résolument donc vers ces milieux  qui peuvent mobiliser et faire la différence en Ile-de-France, notamment face à l'UMP.

    Ainsi, Anne-Sophie Désir est 18e de liste. Ironie de l'histoire, Mme Désir avait participé à la liste d'Axel de Boer aux régionales de 2010. Elle était candidate dans les Yvelines. Cette liste catholique anti-IVG avait grappillé les voix nécessaires au FN pour dépasser la barre des 10% des suffrages en Ile-de-France.

    Il faut aussi noter la présence de Pierre Nicolas, ancien de la LMPT, en 23e position. Ce trentenaire avait déjà rallié le FN pour les élections municipales. [...]"

    Michel Janva

  • Londres : des milices musulmanes appliquent la charia dans les rues ! [A DIFFUSER MASSIVEMENT]

  • Google décide de censurer les sites pro-vie

    Lu ici :

    "Certains centres d’assistance “pro-vie” (contre l’IVG) pour les femmes désirant avorter avaient mis en place une véritable stratégie en ligne pour apparaître dans les premiers résultats des recherches Google sur l’avortement. Mais le moteur de recherche s’est engagé à retirer certaines publicités de ces “crisis pregnancy centers” (des “cellules de crise” pour les femmes enceintes) après qu’une enquête de NARAL Pro-Choice America, une organisation américaine qui défend le droit à l’avortement, a démontré que certaines annonces violaient la politique de Google en trompant les utilisatrices. “Nous n’avons rien contre ces cellules de crise qui font leur publicité sur internet, et nous n’avons rien contre leur existence.“, dit Illyse Hogue, présidente de NARAL. “Mais ces centres ne peuvent permettre aux femmes d’avorter, et ne devraient pas leur faire croire le contraire”, poursuit-elle. Dans ses règles de publicité, Google explique en effet que les annonces doivent être “honnêtes, précises et actualisées chaque fois qu’elles sont diffusées auprès des internautes“. [...]"

    C'est une inversion accusatoire : c'est la propagande en faveur de l'avortement qui est, le plus souvent, mensongère, en passant sous silence le meurtre de l'enfant à naître, les aides possibles pour la mère enceinte, et les conséquences de l'avortement sur la femme.

    Michel Janva

  • Europe : la liberté de cultiver entravée par les futurs traités de libre-échange

    Des centaines de tonnes de semences détruites au prétexte qu’elles n’ont pas été brevetées par des multinationales. C’est ce qui arrive aux paysans colombiens, et c’est bien ce qui pourrait se produire aussi en France et en Europe à cause du traité de libre-échange discuté entre l’Union européenne et le Canada. Cet accord commercial « brade les droits des agriculteurs au profit de l’industrie semencière », alertent de nombreuses organisations de la société civile. Alors que ce traité doit être ratifié par le Parlement européen, les candidats se positionneront-ils d’ici les élections ? Décryptage.

    Les traités de libre-échange constituent-ils une menace pour la liberté de ressemer ses semences ? C’est l’alerte lancée par plusieurs organisations associatives et syndicales après avoir analysé une version confidentielle du projet d’accord commercial entre l’Union européenne et le Canada (AECG), datée du 20 décembre 2013 [1].

    « Nous avons notamment eu connaissance du chapitre sur la propriété intellectuelle, raconte Birgit Muller du Réseau semences paysannes. A sa lecture, « il apparaît clairement que ce traité de libre échange, comme les précédents, brade les droits des agriculteurs au profit de l’industrie semencière ».

    L’article 18.3 du traité mentionne ainsi qu’un agriculteur en possession de semences d’une variété contenant un caractère breveté pourrait voir ses « biens saisis » et ses « comptes bancaires gelés » ! « S’il n’est pas en mesure de fournir des preuves formelles de la provenance des semences utilisées, l’agriculteur peut être soupçonné de “recel de contrefaçon” », explique Birgit Muller.

    L’article 16.2 précise également que cette saisie peut se faire sur simple présomption de contrefaçon. En clair, un paysan qui continuerait de faire ce qu’il a toujours fait, garder une partie de sa récolte pour ensemencer ses champs, se verrait donc menacer d’amendes et de poursuites judiciaires.

    Extrait du chapitre sur la propriété intellectuelle de l’AECG :

    Des réglementations européennes et nationales contournées

    Si l’accord entre l’Union européenne et le Canada est ratifié en l’état, « il annulerait les avancées que nous avons obtenues en France dans le cadre de la loi sur les contrefaçons », souligne Roxanne Mitralias de la Confédération paysanne. Pour rappel, ce projet de loi discuté au Sénat en novembre 2013 a suscité de vives réactions en France (nos articles sur ce sujet)). C’est à la suite de menaces de grèves de la faim par des paysans, que les députés ont finalement adopté en février 2014 un amendement stipulant qu’un agriculteur qui multiplie et ressème des graines récoltées à partir de variétés sélectionnées par l’industrie semencière ne peut pas être poursuivi pour contrefaçon.

    Selon Birgit Muller, le projet d’accord commercial contient des dispositions qui ont également été refusées par le Parlement européen en juillet 2012 dans le cadre de l’ACTA, l’Accord commercial anti-contrefaçon. Ce dernier visait à renforcer l’application des droits de propriété intellectuelle et la collaboration des États dans la lutte contre les contrefaçons, en les mettant directement au service des entreprises. La mobilisation citoyenne contre cet accord, au-travers de nombreuses manifestations et d’une pétition ayant recueilli 2,8 millions de signatures, a finalement conduit au rejet massif de l’ACTA par les eurodéputés (478 contre, 39 pour, 165 abstentions).

    La ratification de l’accord commercial entre l’UE et le Canada permettrait donc de contourner la réglementation européenne et française.

    Monsanto et Syngenta s’imposent en Colombie

    Ce type d’accord commercial bilatéral favorise les prérogatives des entreprises et s’impose au droit national. Les paysans colombiens l’ont découvert à leurs dépens : en 2011, 1167 tonnes de semences, principalement de riz, mais aussi de pommes de terre, de maïs, de blé, de plantes fourragères et de haricots rouges, sont retirées de la circulation. L’année suivante, l’Institut agroalimentaire colombien (ICA) confisque ou détruit près de 2800 tonnes de semences.

    Motif : l’accord signé avec les États-Unis contient une clause qui oblige les paysans à cultiver des « semences certifiées », c’est-à-dire produites par les sélectionneurs industriels comme Monsanto ou Syngenta.

    Pour se mettre en conformité avec cet accord, l’ICA publie un texte en 2010 – la résolution 9.70 – qui rend illégale la vente de semences issues de la sélection paysanne, au motif que leurs qualités sanitaires ne sont pas garanties. La mobilisation de dizaines de milliers de Colombiens dans les rues de Bogotá à l’été 2013 conduit le gouvernement à annoncer le 6 septembre la suspension de la résolution pendant deux ans. Toutefois, « l’ICA continue à aller de ferme en ferme pour demander si les semences utilisées sont certifiées » témoigne Victoria Solano, auteure du documentaire «  9.70  ». La pression étatique sur l’autonomie des petits agriculteurs se poursuit.

    Droits des peuples à une alimentation locale

    « Les accords de libre-échange ont des effets importants sur la vie sociale et économique de pays qui devraient vraiment être discutés avec les citoyens », estime Birgit Muller. Outre les enjeux autour des semences se pose aussi la question du droit des municipalités à se fournir auprès d’un producteur local.

    « Ce droit aussi va être limité par l’accord économique entre l’Union européenne et le Canada, illustre t-elle. Au-dessus d’une certaine somme, les municipalités devront ouvrir leurs marchés publics à tous les fournisseurs européens. L’université de Toronto par exemple a un partenariat avec les producteurs locaux et biologiques. Mais si l’accord est adopté, elle devra se fournir auprès de producteurs européens si leurs produits sont moins chers. »

    La position du prochain Parlement Européen sur ces accords de libre-échange sera donc décisive pour l’agriculture paysanne et la souveraineté alimentaire. Dans un appel publié le 29 avril, 23 organisations, dont des producteurs bio, des syndicalistes des douanes, des organisations de commerce équitable [2], alertent sur les conséquences de ce traité qui sera ratifié par les futurs eurodéputés. Ce texte « comprend un important volet sur les droits de propriété intellectuelle et impacte par conséquent le droit des paysans à utiliser leurs propres semences », écrivent les organisations signataires. « Ce modèle d’accord est reproduit de traité en traité, tant qu’aucun frein n’y est mis. Vous avez le pouvoir de le stopper. » Les signataires demandent aux candidats d’annoncer, avant le premier tour des élections européennes le 25 mai, le rejet de l’accord entre l’Union européenne et le Canada. Les critiques des candidats seront-elles aussi vives que celles exprimées contre TAFTA, le projet d’accord commercial entre l’UE et les États-Unis [3] ?

    Notes :

    [1] Le 18 octobre 2013, José Manuel Barroso, président de la Commission européenne, et Stephen Harper, Premier ministre du Canada, ont annoncé la conclusion du traité entre l’Union européenne et le Canada.

    [2] Liste des signataires : FNAB, OGM Dangers, Bio Consom’acteurs, Attac, Chrétiens dans le Monde Rural (CMR), FIAN, Réseau Semences Paysannes, Les Poissons Roses, Confédération Paysanne, Fédération Nature & Progrès, Solidaires Douanes, FNCIVAM, Amis de la Terre, CNDSF, Fédération Nationale Accueil Paysan, Fondation Sciences Citoyennes, AITEC, Artisans du Monde, Syndicat Simples, Demeter France, MIRAMAP, Agir Pour l’Environnement, GIET.

    Avec le soutien de : (en région) Bio Consom’acteurs PACA, Filière Paysanne, Consommateurs pas Cobayes, UDB – Union Démocratique Bretonne, Bio de

    Provence-Alpes-Côte d’Azur et de l’Union Nationale des Fermiers du Canada

    [3] Voir nos articles à ce sujet

    Basta!

    http://fortune.fdesouche.com/337791-europe-la-liberte-de-cultiver-entravee-par-les-futurs-traites-de-libre-echange#more-337791

  • 24 avril 1915 Le génocide arménien

    Le samedi 24 avril 1915, à Constantinople (*), capitale de l'empire ottoman, 600 notables arméniens sont assassinés sur ordre du gouvernement. C'est le début d'ungénocide, le premier du XXe siècle.

    Il va faire environ 1,2 million de victimes dans la population arménienne de l'empire turc. Sur les horreurs de ces massacres, voir la vidéo ci-contre de l'INA (1982).

    André Larané
    La République turque et le génocide
    LaRépublique turque, qui a succédé en 1923 à l'empire ottoman, ne nie pas la réalité des massacres mais en conteste la responsabilité et surtout rejette le qualificatif degénocide.Les Turcs les plus accommodants attribuent la responsabilité des massacres à un régime disparu, le sultanat, ou aux aléas de la guerre. Le gouvernement d'Istamboul, allié de l'Allemagne contre la Russie, la France et l'Angleterre, pouvait craindre une alliance entre les Russes et les Arméniens de l'intérieur, chrétiens comme eux.Ils font aussi valoir que ces massacres n'étaient pas motivés par une idéologie raciale. Ils ne visaient pas à l'extermination systématique du peuple arménien. Ainsi, les Arméniens de Jérusalem et de Syrie, alors possessions ottomanes, n'ont pas été affectés par les massacres. Beaucoup de jeunes filles ont aussi pu sauver leur vie en se convertissant à l'islam et en épousant un Turc, une«chance» dont n'ont pas bénéficié les Juives victimes des nazis... Pour les mêmes raisons, certains historiens occidentaux contestent également le qualificatif de génocide.

    Un empire composite

    Aux premiers siècles de son existence, l'empire ottoman comptait une majorité de chrétiens (Slaves, Grecs, Arméniens, Caucasiens, Assyriens....). Ils jouaient un grand rôle dans le commerce et l'administration, et leur influence s'étendait auSérail, le palais du sultan. Ces«protégés»(dhimmisen arabe coranique) n'en étaient pas moins soumis à de lourds impôts et avaient l'interdiction de porter les armes.

    Les premiers sultans, souvent nés d'une mère chrétienne, témoignaient d'une relative bienveillance à l'égard des Grecs orthodoxes et des Arméniensmonophysites.

    Ces derniers étaient surtout établis dans l'ancien royaume d'Arménie, au pied du Caucase, premier royaume de l'Histoire à s'être rallié au christianisme ! Ils étaient majoritaires aussi en Cilicie, une province du sud de l'Asie mineure que l'on appelait parfois«Petite Arménie». On en retrouvait à Istamboul ainsi que dans les villes libanaises et à Jérusalem.

    L'empire ottoman comptait environ 2 millions d'Arméniens à la fin du XIXe siècle sur une population totale de 36 millions d'habitants.

    Ébauche de génocide

    Après une tentative de modernisation par le haut, dans la période duTanzimat, de 1839 à 1876, l'empire ottoman entre dans une décadence accélérée. Après la déposition du sultan Mourad V le 31 août 1876, son frère Abdul-Hamid II monte à son tour sur le trône. Il attise sans vergogne les haines religieuses pour consolider son pouvoir (les derniers tsars de Russie font de même dans leur empire).

    Entre 1894 et 1896, comme les Arméniens réclament des réformes et une modernisation des institutions, le sultan en fait massacrer 200.000 à 250.000 avec le concours diligent des montagnards kurdes. À Constantinople même, la violence se déchaîne contre les Arméniens du grand bazar, tués à coups de gourdin.

    Un million d'Arméniens sont dépouillés de leurs biens et quelques milliers convertis de force. Des centaines d'églises sont brûlées ou transformées en mosquées... Rien qu'en juin 1896, dans la région de Van, au coeur de l'Arménie historique, pas moins de 350 villages sont rayés de la carte.

    Ces massacres planifiés ont déjà un avant-goût de génocide. L'Américain George Hepworth enquêtant sur les lieux deux ans après les faits, écrit :«Pendant mes déplacements en Arménie, j'ai été de jour en jour plus profondément convaincu que l'avenir des Arméniens est excessivement sombre. Il se peut que la main des Turcs soit retenue dans la crainte de l'Europe mais je suis sûr que leur objectif est l'extermination et qu'ils poursuivront cet objectif jusqu'au bout si l'occasion s'en présente. Ils sont déjà tout près de l'avoir atteint»(*).

    Les Occidentaux se contentent de plates protestations. Il est vrai que le«Sultan rouge» fait le maximum pour dissimuler son forfait et paie  même  la presse européenne pour qu'elle fasse silence sur les massacres.

    Abdul-Hamid II joue par ailleurs la carte de chef spirituel de tous les musulmans en sa qualité de calife. Il fait construire le chemin de fer du Hedjaz pour faciliter les pèlerinages à La Mecque. Il se rapproche aussi de l'Allemagne de Guillaume II.

    Mais ces initiatives débouchent sur l'insurrection des «Jeunes-Turcs». Ces jeunes officiers, à l'origine du sentiment national turc, reprochent au sultan de livrer l'empire aux appétits étrangers et de montrer trop de complaisance pour les Arabes. Par l'intitulé de leur mouvement, ils veulent se démarquer des «Vieux-Turcs» qui, au début du XIXe siècle, s'opposèrent à la modernisation de l'empire.

    Le sultan cède à leurs exigences et rétablit une Constitution le 24 juillet 1908. Mais cela ne suffit pas à ses opposants. Le 27 avril 1909, les Jeunes-Turcs le déposent et installent sur le trône un nouveau sultan, Mohamed V, sous l'étroite surveillance d'un Comité Union et Progrès(CUP, en turcIttihad) dirigé par Enver pacha (27 ans).

    Ils donnent au pays une Constitution ainsi qu'une devise empruntée à la France :«Liberté, Égalité, Fraternité». Ils laissent espérer un sort meilleur aux minorités de l'empire, sur des bases laïques. Mais leur idéologie emprunte au nationalisme le plus étroit.

    Confrontés à un lent démembrement de l'empire multinational et à sa transformation en puissance asiatique (l'empire ne possède plus en Europe que la région de Constantinople), ils se font les champions du«touranisme». Cette idéologie prône l'union de tous les peuples de langue turque ou assimilée, de la mer Égée aux confins de la Chine (Anatolie, Azerbaïdjan, Kazakhstan, etc) (*).

    Soucieux de créer une nation turque racialement homogène, les Jeunes-Turcs multiplient les exactions contre les Arméniens d'Asie mineure dès leur prise de pouvoir. On compte ainsi 20.000 à 30.000 morts à Adana le 1er avril 1909...

    Ils lancent des campagnes de boycott des commerces tenus par des Grecs, des Juifs ou des Arméniens, en s'appuyant sur le ressentiment et la haine des musulmans turcs refoulés des Balkans.

    Ils réécrivent l'Histoire en occultant la période ottomane, trop peu turque à leur goût, et en rattachant la race turque aux Mongols deGengis Khan, aux Huns d'Attila, voire aux Hittites de la haute Antiquité. Ce nationalisme outrancier ne les empêche pas de perdre les deux guerres balkaniques de 1912 et 1913.

    La Turquie dans la guerre de 1914-1918

    Le 8 février 1914, la Russie impose au gouvernement turc une commission internationale destinée à veiller aux bonnes relations entre les populations ottomanes. Les Jeunes-Turcs ravalent leur humiliation mais lorsque laGrande Guerreéclate, en août de la même année, ils poussent le sultan Mahomet V à entrer dans le conflit, aux côtés des Puissances centrales (Allemagne et Autriche), contre la Russie et les Occidentaux.

    Le sultan déclare la guerre le 1er novembre 1914. Les Turcs tentent de soulever en leur faveur les Arméniens de Russie. Mal leur en prend... Bien qu'en nombre supérieur, ils sont défaits par les Russes à Sarikamish le 29 décembre 1914.

    L'empire ottoman est envahi. L'armée turque perd 100.000 hommes. Elle bat en retraite et, exaspérée, multiplie les violences à l'égard des Arméniens dans les territoires qu'elle traverse. Les Russes, à leur tour, retournent en leur faveur les Arméniens de Turquie. Le 7 avril 1915, la ville de Van, à l'est de la Turquie, se soulève et proclame un gouvernement arménien autonome.

    Dans le même temps, à l'initiative du Lord britannique de l'Amirauté, un certainWinston Churchill, les Français et les Britanniques préparent un débarquement dans le détroit des Dardanelles pour se saisir de Constantinople.

    Le génocide

    Les Jeunes-Turcs profitent de l'occasion pour accomplir leur dessein d'éliminer la totalité des Arméniens de l'Asie mineure, une région qu'ils considèrent comme le foyer national exclusif du peuple turc. Ils procèdent avec méthode et brutalité.

    L'un de leurs chefs, le ministre de l'Intérieur Talaat Pacha, ordonne l'assassinat des élites arméniennes de la capitale puis des Arméniens de l'armée, bien que ces derniers aient fait la preuve de leur loyauté (on a ainsi compté moins de désertions chez les soldats arméniens que chez leurs homologues turcs). C'est ensuite le tour des nombreuses populations arméniennes des sept provinces orientales (les Arméniens des provinces arabophones du Liban et de Jérusalem ne seront jamais inquiétés).

    Voici le texte d'un télégramme transmis par le ministre à la direction des Jeunes-Turcs de la préfecture d'Alep :«Le gouvernement a décidé de détruire tous les Arméniens résidant en Turquie. Il faut mettre fin à leur existence, aussi criminelles que soient les mesures à prendre. Il ne faut tenir compte ni de l'âge, ni du sexe. Les scrupules de conscience n'ont pas leur place ici».

    Le gouvernement destitue les fonctionnaires locaux qui font preuve de tiédeur, ainsi que le rapporte l'historien britannique Arnold Toynbee, qui enquêta sur place.

    Dans un premier temps, les agents du gouvernement rassemblent les hommes de moins de 20 ans et de plus de 45 ans et les éloignent de leur région natale pour leur faire accomplir des travaux épuisants. Beaucoup d'hommes sont aussi tués sur place.

    La«Loi provisoire de déportation»du 27 mai 1915 fixe le cadre réglementaire de la déportation des survivants ainsi que de la spoliation des victimes.

    Dans les villages qui ont été quelques semaines plus tôt privés de leurs notables et de leurs jeunes gens, militaires et gendarmes ont toute facilité à réunir les femmes et les enfants. Ces malheureux sont réunis en longs convois et déportés vers le sud, vers Alep, une ville de la Syrie ottomane.

    Les marches se déroulent sous le soleil de l'été, dans des conditions épouvantables, sans vivres et sans eau, sous la menace constante des montagnards kurdes, trop heureux de pouvoir librement exterminer leurs voisins et rivaux. Elles débouchent en général sur une mort rapide.

    Survivent toutefois beaucoup de jeunes femmes ou d'adolescentes (parmi les plus jolies) ; celles-là sont enlevées par les Turcs ou les Kurdes pour être vendues comme esclaves ou converties de force à l'islam et mariées à des familiers (en ce début du XXIe siècle, beaucoup de Turcs sont troublés de découvrir qu'ils descendent ainsi d'une jeune chrétienne d'Arménie arrachée à sa famille et à sa culture).

    En septembre, après les habitants des provinces orientales, vient le tour d'autres Arméniens de l'empire. Ceux-là sont convoyés vers Alep dans des wagons à bestiaux puis transférés dans des camps de concentration en zone désertique où ils ne tardent pas à succomber à leur tour, loin des regards indiscrets.

    Au total disparaissent pendant l'été 1915 les deux tiers de la population arménienne sous souveraineté ottomane.

    Les Européens et le génocide

    En Occident, les informations sur le génocide émeuvent l'opinion mais le sultan se justifie en arguant de la nécessité de déplacer les populations pour des raisons militaires !

     

    Le gouvernement allemand, allié de la Turquie, censure les informations sur le génocide. L'Allemagne entretient en Turquie, pendant le conflit, une mission militaire très importante (jusqu'à 12.000 hommes). Et après la guerre, c'est en Allemagne que se réfugient les responsables du génocide, y compris Talaat Pacha.

    Ce dernier est assassiné à Berlin le 16 mars 1921 par un jeune Arménien, Soghomon Tehlirian. Mais l'assassin sera acquitté par la justice allemande, preuve si besoin est d'une réelle démocratisation de la vie allemande sous le régime républicain issu de Weimar!

    Le traité de Sèvres signé le 10 août 1920 entre les Alliés et le nouveau gouvernement de l'empire ottoman prévoit la mise en jugement des responsables du génocide. Mais le sursaut nationaliste du général Moustafa Kéma lbouscule ces bonnes résolutions. 

    D'abord favorable à ce que soient punis les responsables de la défaite et du génocide, Moustafa Kémal se ravise car il a besoin de ressouder la nation turque face aux Grecs et aux Occidentaux qui menacent sa souveraineté. Il décrète une amnistie générale, le 31 mars 1923.

    La même année, le général parachève la«turcisation»de la Turquie en expulsant les Grecs qui y vivaient depuis la haute Antiquité. Istamboul, ville aux deux-tiers chrétienne en 1914, devient dès lors exclusivement turque et musulmane.

    Les nazis tireront les leçons du premier génocide de l'Histoire et de cette occasion perdue de juger les coupables...«Qui se souvient encore de l'extermination des Arméniens ?»aurait lancé Hitler en 1939, à la veille demassacrer les handicapésde son pays (l'extermination des Juifs viendra deux ans plus tard).

    À la vérité, c'est seulement dans les années 1980 que l'opinion publique occidentale a retrouvé le souvenir de ce génocide, à l'investigation de l'Église arménienne et des jeunes militants de la troisième génération, dont certains n'ont pas hésité à recourir à des attentats contre les intérêts turcs.

    Les historiens multiplient depuis lors les enquêtes et les témoignages sur ce génocide, le premier du siècle. Le cinéaste français d'origine arménienne Henri Verneuil a évoqué dans un film émouvant,Mayrig, en 1991, l'histoire de sa famille qui a vécu ce drame dans sa chair. On trouvera par ailleurs dans Le siècle des génocides(Bernard Bruneteau, Armand Colin, 2004)une très claire et très complète enquête sur ce génocide (et les autres), avec sources et références à l'appui.

    La France et le génocide arménien

    De nombreux Arméniens rescapés des massacres de 1915 ont débarqué à Marseille et se sont établis en France. Leurs descendants sont aujourd'hui 300.000 à 500.000.

    Dans le dessein de gagner leur vote à l'élection présidentielle de 2002, la droite et la gauche parlementaires ont voté à l'unanimité une loi réduite à un article :«La République française reconnaît le génocide arménien». Il en est résulté une crise avec la Turquie, déjà agacée par l'opposition de la France à son entrée dans l'Union européenne

    En 2006, peu avant l'élection présidentielle suivante, le parti socialiste a fait de la surenchère en tentant de pénaliser la «négation» du génocide. Il y a échoué et son texte a été prestement enterré par le nouveau président, soucieux de restaurer de bonnes relations avec la Turquie. 

    Mais à l'avant-veille de l'élection présidentielle de 2012, Nicolas Sarkozy lui-même a relancé le projet  pour retrouver la faveur des électeurs d'origine arménienne. C'est ainsi que le 22 décembre 2011, une députée UMP a déposé une proposition de loi qui punit d’un an d’emprisonnement et de 45.000 euros d’amende la négation, voire la«minimisation», d'un génocide reconnu par la République française. 

    Les Turcs ont immédiatement menacé les entreprises françaises de mesures de rétorsion et l'affaire pourrait coûter très cher à la France, déjà victime d'une récession économique. Elle pourrait être contre-productive en Turquie même, où les citoyens de toutes obédiences se sentent peu ou prou atteints dans leur honneur par cette immixtion étrangère.

    Cette nouvelle loi mémorielle, plus de vingt ans après la loi Gayssot (1990), témoigne des incohérences entourant la liberté d'expression, alors que, par ailleurs, des artistes et des libéraux réclament la liberté de moquer sans limite toutes les religions. Elle illustre aussi la tentation des dirigeants politiques de détourner l'attention des citoyens de leurs échecs économiques, sociaux et diplomatiques.

    http://www.herodote.net/24_avril_1915-evenement-19150424.php

     

  • Tulle sous perfusion

    En décembre 2013, nous publions un post intitulé "Pluie de subventions à Tulle". Pourtant, la lecture des comptes financier de Tulle permet de savoir que la ville ne peut plus investir si on ne paye pas pour elle. Or, un rapport de la Cour des comptes vient d'être publié sur Tulle. On y lit que :

    "L’autofinancement demeure […]  structurellement trop faible.

    L’endettement (29,9 M€), bien que stabilisé en fin de période, demeure particulièrement élevé. Exprimé en euros par habitant, il atteint le double de la moyenne des communes comparables.

    Echéance de remboursement des emprunts : 2039

    La limitation de l’endettement étant un objectif essentiel, la commune est invitée à faire une pause dans ses investissements afin de réduire l’encours de la dette."

    Bernard Combes, le maire PS de Tulle, était venu s’entretenir avec François Hollande à l’Elysée pour parler financements et subventions. Car François Hollande est plus que généreux avec son ancienne mairie de Tulle, en Corrèze. Manuel Valls avait également accordé une subvention de 300 000 euros pour financer la rénovation du quartier de la gare de Tulle. Marisol Touraine a quant à elle accordé une subvention de 3 millions d’euros pour l’installation d’une imagerie par résonance magnétique (IRM) à l’hôpital de Tulle. L’Agence nationale de l’habitat, sous la tutelle de Cécile Duflot et de Pierre Moscovici, a accordé une subvention de 500 000 euros pour résorber les poches d’insalubrité de Tulle. Enfin, l’Etat a versé avant le 31 décembre une aide exceptionnelle de plus de 12 millions d’euros au conseil général de Corrèze, l’un des départements les plus endettés de France… Et Jean-Marc Ayrault a accordé une subvention de 200 000 euros pour l’aménagement du parvis du futur cinéma de la ville de Tulle.

    Au moins vous savez où va notre argent.

    Michel Janva

  • Nouveau fonds européen pour financer les besoins de santé des migrants malades

    Trois milliards d'euros pour soigner des migrants en bonne santé, cherchez l'erreur...   

    La Commission européenne vient de s’assigner une tâche d’envergure : dépister les problèmes de santé des migrants et des réfugiés entrant dans l’Union européenne afin de « protéger la santé de nos propres citoyens », a annoncé, mardi, le commissaire européen Tonio Borg. Nous en sommes fort aises.

    Et pour mener à bien cette opération, un nouveau fonds européen de 3 milliards d’euros a été créé, non seulement dans le but de financer les besoins de santé des migrants malades, mais également, dit le commissaire, pour la construction d’infrastructures, sans plus de précisions sur le sujet.

    Est-il utile de rappeler que, depuis sa création en 2000, l’Aide médicale d’État (AME) ne cesse de croître en France pour atteindre 700 millions d’euros en 2012 et 818 millions pour les trois premiers trimestres de 2013 ? Michèle Delaunay avait annoncé une augmentation de presque 3 % pour 2014 en raison d’un nombre de bénéficiaires en constante augmentation.

    L’État grec – qui, depuis 2010, a baissé de 25 à 40 % le salaire de certaines catégories de ses fonctionnaires (juges, universitaires, policiers et pompiers) – a dépensé, en 2013, 20 millions d’euros à cet effet car les réfugiés doivent être traités comme les ressortissants de l’Union européenne, affirme le ministre de la Santé Adonis Georgiadis.

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