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Edito de L’AF 2885 : Politique royale
Dans ses « Enseignements à son fils », saint Louis recommandait au futur Philippe III le Hardi : « Pour justice et droiture garder, sois raide et loyal envers tes sujets, sans tourner ni à droite ni à gauche, mais toujours droit. »
Est-il plus impitoyable condamnation du régime des partis qui, par définition, tourne sans cesse à droite et à gauche pour mieux tromper un peuple réputé souverain mais qui ne l’est que par dérision ? Et ce premier numéro de L’Action Française 2000 nouvelle formule pouvait-il mieux faire que de se placer sous la protection de ce saint roi ? En décidant d’orienter, au sens propre, la France vers la Terre sainte, d’où notre lys royal tient son origine, peut-être lui acquit-il le mérite de cette autre figure tutélaire, Jeanne d’Arc, sainte elle aussi, qui entreprit de bouter l’ennemi hors du royaume après avoir fait sacrer le gentil Dauphin à Reims.
Huit siècles après, les propos de Louis IX à son fils conservent l’actualité d’une vérité politique éternelle. Nos décideurs, comme ils s’appellent eux-mêmes par antiphrase, puisqu’ils ont remis les clefs du royaume à l’étranger, cherchent, aujourd’hui comme hier, à conserver leur main-mise sur un peuple qu’ils méprisent. Mais ce peuple sait enfin que ces petits rois illégitimes sont nus. Et que leur heure a sonné. Que la double invocation de saint Louis et de sainte Jeanne d’Arc aide le pays réel à bouter hors du pouvoir ces imposteurs avant qu’ils n’aient achevé leur entreprise de mort.
François Marcilhac - L’AF 2885
http://www.actionfrancaise.net/craf/?Edito-de-L-AF-2885-Politique
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TVL - Journal du 1er Mai
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C’est pour les familles, dans les familles que le tissu national trouvera sa solidité
De Me Trémolet de Villers dans Présent :
"Vendredi dernier, 25 avril, la jeune famille royale de France fêtait l’anniversaire de saint Louis. La fête nationale et royale était d’abord familiale. Le roi, le chevalier, le croisé, le saintétaient, dans l’ordre de la nature, le grand-père… enfin l’aïeul, mais qu’est-ce que huit cents ans, à l’échelle de l’histoire ? Songez que Mathusalem compta cent ans de plus en une seule vie.
Nous étions à Dreux, dans le domaine royal que surplombe, au nord, la chapelle où dorment les Orléans, à l’ouest le donjon d’où Robert le Fort, avant même Hugues Capet, gardait l’Ile-de-France des invasions normandes. Ici, plus de dix siècles après, le petit prince Gaston grandit et joue là où l’ancêtre de la lignée des quarante rois qui, en mille ans, firent la France, bâtit sa forteresse.
C’est dans la chapelle royale que fut célébrée par un tout jeune prêtre, qui comme les clercs de son âge porte la soutane, la messe pour les enfants de France, enfants nés et enfants à naître. La duchesse de Vendôme, notre royale hôtesse, rayonnait de sa future maternité. Nous n’étions plus dans la commémoration d’un saint du Moyen Age mais bien dans une fête de la famille et de l’amitié, un nouveau printemps de la France. [...]
Dans la brève allocution qu’il nous donna pour célébrer la naissance de saint Louis, le Prince décrivit les activités du domaine, au premier rang desquels l’accueil des « classes difficiles » aux « âges difficiles » « des quartiers difficiles ».
Le but de ces rencontres est simple : faire des enfants des cités des enfants de la cité, en utilisant ce qui peut animer leur fierté et dépasser leurs particularismes, la prise de conscience que leur cité « est une cité royale ».
D’où l’importance extrême, la nécessité irremplaçable, que ce domaine ne soit pas un musée mais la demeure d’une famille.
Pour reprendre la paraphrase de l’Evangile, je crois que « Le saint royaume de France » est en réalité une fête de famille où, comme dans toutes les vraies fêtes de famille, il faut des amis et d’autres familles. En somme ce qu’est, dans son essence, la nation, une famille de familles.
Le dimanche suivant, le pape François, dans son homélie de canonisation de deux papes, rappelait leur enracinement dans la terre de leurs origines, Bergame pour saint Jean XXIII et Cracovie pour saint Jean-Paul II et, pour ce dernier, il le désignait comme « le pape de la famille ». « Jean-Paul II », ajoutait-il, « souhaitait que son nom reste dans l’histoire comme celui du “pape de la famille” ». Il aurait pu ajouter, mais c’était probablement sous-entendu, « et de la nation », car aucun pape, me semble-t-il, n’a autant parlé de la nation. « Je suis le fils d’une nation… »
Pour nous, à qui incombe de donner sa forme nouvelle et toujours la même à la France qui vient, ces paroles dictent la ligne d’action. C’est pour les familles, dans les familles et autour d’elles que le tissu national trouvera à la fois souplesse et solidité. Sur le plan ecclésial, il faudra que nos évêques se souviennent qu’ils sont les époux de leur diocèse et non des administrateurs de passage, sautant d’un évêché crotté à un archevêché prestigieux… et que leur diocèse est fait de paroisses qui, depuis quinze cents ans, constituent la nature profonde du « saint royaume de France ». Mais pour nous, laïcs, c’est dans les familles, les villages, les quartiers, les communes, les cantons et les pays, que nous incarnons la permanence et enfantons le renouvellement de ce royaume.
En France, chaque père de famille est roi et chaque mère est souveraine. C’est notre sens historique et vrai de la seule égalité, qui exclue toute uniformité car, si les individus sont égaux et remplaçables, les familles sont diverses, typées, irréductibles l’une à l’autre, même et surtout lorsqu’elles sont alliées. C’est la source charnelle de notre vivante fraternité et, bien entendu, c’est l’espace inaliénable de notre passion de la liberté. [...]"
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Emission Politique et Economie N°2
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La Manif Pour Tous lance l’opération Europe For Family
La Manif Pour Tous suit avec attention les élections européennes. Elle rappelle qu'elle est indépendante de tout parti politique et qu’à ce titre elle ne présentera ni ne soutiendra aucune liste.
Pour attirer l’attention des candidats sur l’impact des politiques européennes sur la famille et sur l’enfant, elle lance l’opération Europe For Family.
Son objectif est de promouvoir les "Principes européens pour la famille et pour l'enfant" auprès de tous les candidats. Dans ce cadre elle partira à la rencontre de chacun d’eux pour recueillir leurs positions sur ces principes et les encourager à intégrer un intergroupe au Parlement européen pour les défendre.
Les principes et les positions des candidats seront consultables par les électeurssur le site afin de leur offrir une visibilité sur ces questions fondamentales de société.
Sur certains candidats, le site recense déjà un certain nombre de propos.
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Du mariage homosexuel à la pédophilie
Suite au dépôt de plusieurs plaintes, Daniel Thibaut, 64 ans, originaire de Compiègne, a été mis en examen pour actes de pédophilie et placé en détention provisoire à Liancourt, le jeudi 17 avril. Le parquet de Senlis est chargé de l’affaire. Le sexagénaire avait été le « premier marié gay de l’Oise ». Le mariage avait été célébré par Evelyse Guyot, adjointe au maire, le 6 juillet 2013, à l’hôtel de ville de Compiègne, en présence de nombreux médias. Curieusement, ceux-ci n’ont pas été aussi prompts (hormis la presse locale) à informer de ce nouvel épisode dans la vie du « premier marié gay de l’Oise ». Ben alors, où elles sont nos grandes chaînes de télévision et leurs équipes d’investigateurs ?
Sans tomber dans les généralisations abusives, il convient de rappeler ici qu’Alfred Kinsey, artisan de la révolution sexuelle, écrivait en 1948 que, selon ses études, 37% des homosexuels mâles avérés avouaient avoir eu des rapports sexuels avec de jeunes garçons de moins de 17 ans.
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Quand on revient lentement mais sûrement au parlementarisme
Le glissement centriste du pouvoir amène à s'interroger sur les nouvelles magouilles en voie de consolidation.
Publié par le "Journal du Dimanche" de ce 27 avril un entretien du très politicien Yves Jégo levait le coin du voile : la convergence se précise en effet entre l'UDI et l'équipe gouvernementale. Elle tourne autour du fameux programme d'économies chiffré à 50 milliards pour l'horizon 2017, annoncé par Hollande le 14 janvier et confirmé dès le 9 avril par le Premier ministre Valls dans son discours programme devant l'Assemblée nationale.
On y apprenait en effet la nature des offres de service du député radical-socialiste de Seine-et-Marne. Le président par intérim de la formation centriste confirmait à l'intention des vastes masses ses intentions inavouables. Il se propose désormais de venir au secours du chef du gouvernement menacé, à plus ou moins courte échéance d'une défection plus importante que prévue, de son propre parti.
À cet égard on notera que si 100 députés socialistes avaient manifesté leur opposition à ce qu'ils appellent un programme d'austérité, on n'a trouvé, après quelques jours de drague intensive, que 21 de leurs camarades pour leur répondre. Ce rapport de force ne se retrouvera pas nécessairement au moment de chaque vote des différentes mesures en commission comme en séance plénière.
Le nombre des députés à l'Assemblée nationale s'élève à 575, deux sièges se trouvant actuellement vacants. La majorité absolue est donc fixée à 288. Le groupe PS ne compte que 275 membres stricto sensu, plus 16 apparentés.
À l'occasion du vote de l'Assemblée nationale de ce 29 avril seuls 242 d'entre eux ont voté en faveur du projet du gouvernement.
Les forces d'appoint, de toutes natures sont donc devenues indispensables.
De quelles réserves le pouvoir dispose-t-il ? Elles se trouvent, au départ, outre les 16 apparentés du groupe, – dont les 3 souverainistes de gauche, "chevénementistes" ont voté contre, – essentiellement constituées de 17 radicaux de gauche : 13 d'entre eux ont voté pour, 2 se sont abstenus et 2 n'ont pas voté. Cet apport à lui seul ne suffit pas, pas plus que les 3 apparentés du groupe communiste 242 socialistes disciplinés plus 3 marxistes plus 13 radicaux cela fait 258 voix, manque 29 pour atteindre la majorité absolue.
Avant la constitution du nouveau gouvernement on aurait pu ajouter sans hésiter les 17 écologistes. L'astucieuse combinaison de 2011-2012 reposait sur l'alliance "rose-verte". Elle avait permis l'ascension de Hollande jusqu'à son actuelle position présidentielle. La défection du groupuscule vert, lors de la constitution du gouvernement a mis un terme à cette allégeance. Cécile Duflot ne raisonne plus qu'en fonction du scrutin présidentiel de 2017.
À la vérité, en effet une partie non négligeable de la vie politique française s'inscrit dans le contexte de la campagne en vue du parlement européen, de ses grasses prébendes et de son absentéisme indulgent.
Tétanisés à l'idée de n'arriver qu'en troisième position la plupart des politiciens affiliés au PS ne jugent ainsi eux-mêmes le programme du gouvernement qu'en fonction des indices de popularité. Ceci obère sérieusement désormais toute possibilité de succès à cet échafaudage incertain.
Un jour ou l'autre, dans un vote ou un autre, Valls sait qu'il lui faudra compter sur autre chose que sur l'appoint occasionnel de dirigeants de l'opposition, tels qu'un Juppé qui déclare habilement que voter une mesure d'économie "ne lui pose aucun problème".
Néanmoins ce n'est pas parmi les 198 députés et affiliés de l'UMP qu'on trouvera toujours plus qu'une poignée de gens prêts à suivre effectivement sur untel terrain les consignes discrètes du MEDEF. Seul Frédéric Lefebvre, ancien ministre oublié, a succombé aux sirènes de la fausse rigueur.
Mais à terme, il faudra plus : les centristes, radicaux-socialistes et démocrates-(ex)-chrétiens du groupe UDI se comptent 29. On les voit rarement s'accorder sur une ligne claire. La démarche oblique du crabe Jégo, président par intérim de ce rassemblement en voie de débandade, leur convient donc à moitié, comme tout ce qu'ils font. En date du 29 avril, 17 députés centristes se sont courageusement abstenus, 3 ont voté pour, et 7 ont suivi, au contraire, la mise en garde du moins faisandé de l'équipage, le député des Hauts-de-Seine Fromantin (1)⇓ : ils ont voté contre.
Mais le ver hollandais a déjà pénétré dans le fruit. La loi de la nature fera le reste.
JG Malliarakis
Apostilles
1) Lequel, à coté d'arguments pertinents, s'engouffre malheureusement dans la théorie du "risque récessif". cf son intervention sur LCI.⇑
Retrouver à nouveau l'enregistrement de cette chronique sur Lumière 101
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Sahara marocain : Déclaration de Charles Saint-Prot, directeur de l’Observatoire d’Etudes Géopolitiques de Paris
Sahara marocain : le Conseil de sécurité refuse l’aventurisme
Le 29 avril 2014, le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté par consensus une résolution (n° 2152) ne donnant pas satisfaction aux ennemis du Maroc qui déploient des efforts considérables pour créer de nouveaux problèmes afin de nuire à un règlement définitif du conflit sur le Sahara marocain.
La résolution a donc pour effet de prendre nettement ses distances à l’égard des positions dangereuses et aventuristes que l’Algérie et ses partisans voulaient imposer et dont on retrouvait hélas la trace dans le dernier rapport du secrétariat général des Nations Unies. Ce rapport est donc en partie désavoué. Cela devrait conduire le secrétariat général à adopter désormais une position plus impartiale et plus équilibrée, faisant moins de place aux desiderata et aux pressions des activistes pro-séparatistes.
Au final, il semble que les puissances du conseil de sécurité ont entendu le récent et ferme message du Roi Mohammed VI invitant à préserver les paramètres de la négociation tels qu’ils ont été définis par le Conseil de sécurité afin de préserver les chances d’un règlement de ce conflit. A cet égard, il est notable que la résolution qui vient d’être adoptée, souligne « la prééminence » de l’Initiative d’autonomie présentée par le Maroc, dont les puissances reconnaissent le caractère « sérieux et crédible ». Il est indéniable que le plan proposé par le Maroc reste la seule solution pour mettre un terme à un conflit artificiel qui n’a que trop duré et qui compromet la stabilité régionale.
http://www.actionfrancaise.net/craf/?Sahara-marocain-Declaration-de
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TVL : journal du 30 avril