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  • [Paris & Bordeaux] Le 5 octobre, tous à la Manif pour tous

    "Le gouvernement dit "socialiste" a clairement fait le choix d’une ligne libérale en économie, atlantiste en politique étrangère et libertaire en matière sociétale. Notre opposition est totale sur chacun de ces points.

     

    C’est pour cette raison que l’Action française appelle ses militants et sympathisants à se rassembler pour participer aux prochaines manifestations de défense de la famille et de l’enfance organisée par La Manif pour Tous le 5 octobre prochain à Paris et Bordeaux. Ne laissons pas la gauche du Capital porter un nouveau coup à la cellule de base de la société, sans laquelle il n’est plus de nation, plus de personne humaine, plus de liberté authentique."

     
  • [Paris & Bordeaux] Le 5 octobre, tous à la Manif pour tous

    "Le gouvernement dit "socialiste" a clairement fait le choix d’une ligne libérale en économie, atlantiste en politique étrangère et libertaire en matière sociétale. Notre opposition est totale sur chacun de ces points.

     

    C’est pour cette raison que l’Action française appelle ses militants et sympathisants à se rassembler pour participer aux prochaines manifestations de défense de la famille et de l’enfance organisée par La Manif pour Tous le 5 octobre prochain à Paris et Bordeaux. Ne laissons pas la gauche du Capital porter un nouveau coup à la cellule de base de la société, sans laquelle il n’est plus de nation, plus de personne humaine, plus de liberté authentique."

     
  • Jamais la France n’a été aussi à droite… et jamais Sarkozy ne l’a été aussi peu

    Selon Minute, "Sarko envoie une doublure pour simuler son retour". Extrait :

    "Or s’il veut, comme il l’a dit, susciter un grand espoir populaire après son élection à la présidence de l’UMP, pour redresser celle-ci (qu’il aura renommée) puis pour partir à l’assaut de l’Elysée, le moins qu’on puisse dire est qu’il s’y prend mal.Jamais la France n’a été aussi à droite… et jamais Sarkozy ne l’a été aussi peu!

    [...] Or selon un sondage OpinionWay, publié la veille de l’intervention dans « Le Figaro »,les électeurs de droite plébiscitent toujours la « ligne Buisson »!49 % des sympathisants de droite souhaitent qu’il se positionne de la même façon qu’en 2012, et 31 % souhaitent même qu’il se positionne « plus à droite » qu’en 2012 (seuls 20 % le souhaitent « moins à droite »). Commentaire de Bruno Jeanbart, directeur général adjoint d’OpinionWay: «La part des sympathisants de droite qui attendent de lui une ligne “au moins aussi à droite“ atteint ainsi 80 %»! Sur l’ensemble des Français, la « ligne Buisson » est presque autant réclamée! 43 % le souhaitent – ou le souhaitaient, faut-il déjà parler au passé? – sur une ligne aussi droitière que durant la campagne de 2012, et 22 % « plus à droite ». Soit 65 % qui réclamaient qu’il revienne porteurs d’idées de droite pure et dure! Deux Français sur trois! Comme dit Bruno Jeanbart: «La demande d’un recentrage est très minoritaire.» [...] Encore une ou deux apparitions télévisées de ce genre et François Fillon apparaîtra plus à droite que lui!"

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2014/09/jamais-la-france-na-%C3%A9t%C3%A9-aussi-%C3%A0-droite-et-jamais-sarkozy-ne-la-%C3%A9t%C3%A9-aussi-peu.html

  • Alain de Benoist sur le socialisme français


    Alain de Benoist sur le socialisme français par kontrekulture

  • L’Education Nationale s’en prend à Farida Belghoul au nom du « devoir de réserve »

    Farida Belghoul, énergique porte-parole des Journées de Retrait de l’Ecole (JRE) pour réclamer l’interdiction de la théorie du genre à l’école, subit en ce moment de nouvelles pressions de l’Education Nationale.

    Je suis soumise par le rectorat de Versailles à une procédure disciplinaire pour l’unique motif suivant : « Manquements au devoir de réserve et de loyauté incombant aux fonctionnaires ». Il est bon de noter que les termes de « devoir de réserve » et de « loyauté » sont totalement absents des textes de loi concernant le statut des professeurs et des fonctionnaires d’État.

    Si je suis condamnée par cette procédure, cet événement constituera, à notre connaissance, dans l’Histoire de France la première condamnation d’un professeur pour critique des dérives de son institution, c’est-à-dire pour un motif relevant de la liberté d’expression et de l’esprit critique si chers à la tradition intellectuelle française.

    Je vous prie tous de bien vouloir soutenir publiquement, non l’action JRE en elle-même si celle-ci vous rebute, ni mes thèses mais ma liberté d’expression sans diffamation ni injure, de l’institution à laquelle j’appartiens.

    Fonctionnaire en poste de nouveau depuis le 1er septembre 2014 après une année de disponibilité, je suis avant tout la mère de mes enfants, et la tante de mes neveux et nièces : c’est à ce titre que j’agis pour le bien de ma descendance, et pour celui de la génération toute entière qui vient.

    Votre absence de soutien aura pour corollaire votre ralliement à la procédure disciplinaire visant à brimer la liberté d’expression d’une fonction intellectuelle et institutionnelle prestigieuse : celle de professeur de l’Éducation Nationale. Le caractère uniquement jurisprudentiel de la notion de « devoir de réserve », dans le cas d’une condamnation aura pour conséquence la mise sous boisseau de l’évolution de l’Éducation Nationale qu’aucun professeur n’aura donc plus le droit de critiquer sans risquer un manquement au « devoir de réserve » absent de la loi, sur la base d’une jurisprudence. Une fois que ce fantomatique « devoir de réserve » sera ainsi légalisé, les parents pourront-ils compter sur les professeurs pour les informer de ce qui s’enseigne réellement à l’école ?

    Pour défendre la liberté d’expression des enseignants, adhérez à la FAPEC.

    Farida Belghoul

    http://medias-presse.info/leducation-nationale-sen-prend-a-farida-belghoul-au-nom-du-devoir-de-reserve/15527

  • MALAISE DE LA JEUNESSE

    Une récente étude rapporte que 43 % des adolescents subiraient une situation de malaise psychologique.

    Comment pourrait-il en être autrement ? La décomposition des familles reste probablement la première cause de la perte de repères des adolescents de notre pays. Quand le féminisme, cheval de Troie de la destruction de la famille traditionnelle, est passé, rien ne repousse forcément. Trop de libertés tue certainement la liberté, qui n’est rien de plus que la liberté de chacun en conformité avec ses propres aspirations, et non une liberté imposée par la loi.

    Mais voilà, à trop vouloir élargir le spectre de la dite Liberté, ce depuis 1968, et à jouer avec les règles et les traditions, qui scellent les sociétés et les rendent fortes, les familles se sont disloquées en familles recomposées, familles monoparentales ou autres familles homoparentales. On est bien loin du patriarcat, qui assurait une stabilité, un ordre familial ordonnant l’obéissance au père de famille. Aujourd’hui, sans règles établies, faisant passer les familles traditionnelles pour des entités presque exceptionnelles, les adolescents sont victimes d’un manque d’autorité, de compréhension, de soutien de la part de parents qui, bien souvent, sont tiraillés par les problèmes de travail pour ne citer que ceux-ci.

    Au-delà des questions matérielles, il faut parler de l’âme de la famille, de l’entraide, de la solidarité. En vidant de son contenu la mission même de la famille, la transmission entre générations, les élites, la gauche, l’Education nationale ont hypothéqué l’avenir de la Nation. L’économie de marché, la globalisation sont venus pervertir les esprits un peu plus, faisant de nos ados des consommateurs de portables, d’informatique, de MP3. Il en faut plus pour donner une substance et un but à un être humain...

    En déracinant les attachements traditionnels, le système économique et éducatif brise les liens humains qui régissent les sociétés et les transcendances (Nation, familles, transmission) et fabrique des consommateurs à la chaîne, sans nationalité, sans âme, sans religion, façonnés par l’athéisme mode Education Nationale ("l’Ancien Régime c’est le mal, la Révolution a libéré la France de l’Eglise, le Roi était un tyran" et on en passe ...). Seule une éducation vivante des traditions françaises et européennes, suivie d’une éducation au savoir-être, mêlant philosophie, catholicisme, sport, arts, pourrait forger des élites jeunes et responsables, au service du Bien commun. Une jeunesse sans but est une jeunesse perdue, et une jeunesse qui versera dans la dépression, l’égoïsme, et la perdition.

    Sans esprit et sans culture, la jeunesse ne fera que reproduire une société détruite, où le mal règne et où ce qui devrait être passe pour de la ringardise... Heureusement certaines familles savent réagir, suivent la scolarité de leurs enfants, leur transmettent des valeurs morales et chrétiennes. Car la société ne peut se passer de ces valeurs, qui encouragent le regard sur l’Autre, la sauvegarde de la paix civile. Sans ces valeurs, c’est bien une catastrophe qui s’annonce, où les Français seront divisés en deux catégories : ceux qui, bridés par l’ignorance, seront relégués généralement dans les classes pauvres, et ceux qui pourront accéder aux meilleurs emplois, aux savoirs académiques et à une culture solide. C’est déjà le cas malheureusement, mais le phénomène ne fera que s’amplifier avec les années.

    Non, tout ne se vaut pas. Tout n’est pas économique comme l’ont chanté nos marxistes pendant des décennies, préparant le terrain et les esprits aux mondialistes. Certaines choses ne s’achètent pas : l’éducation, les valeurs, la religion, la Nation, l’âme, le civisme qui en découle. Solution ? apprendre à nos jeunes à lire l’Histoire de France, faire du sport, aller à l’Eglise, pratiquer le scoutisme, s’enrôler dans des actions de solidarité avec les plus modestes, avoir une critique de la société, penser au Bien commun. Il existe des alternatives à la décérébration de masse. En bref, commençons par éteindre les télés et ouvrir des livres d’Histoire ...

    Philippe Perrin

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?MALAISE-DE-LA-JEUNESSE

  • Djihadistes dans la nature : commission d'enquête ou démisssion du ministre ?

    Lu ici :

    "L'opération devait illustrer la réactivité de Paris face à la menace djihadiste. Elle a viré au fiasco par une communication hasardeuse qui met soudain en exergue les failles du bouclier antiterroriste français. Mardi midi, le ministère de l'Intérieuravait annoncé un peu vite l'arrestation de trois individus dangereux «dès qu'ils ont posé le pied en France». Ils revenaient en principe de Turquie, où ils avaient été arrêtés en août dernier, après avoir combattu, dit-on, dans les rangs des islamistes radicaux en Syrie. [...]

    Le tableau était presque parfait. Mais voilà: le récit du ministère de l'Intérieur était partiellement faux. Les trois djihadistes sont rentrés en France par leurs propres moyens, sans être inquiétés. Ils n'ont pas été arrêtés à leur arrivée à l'aéroport de Marseille où ils se sont posés comme des fleurs, prétendant même aujourd'hui, par l'entremise de leurs avocats, se tenir à la disposition de la justice. [...]"

    Le député des Alpes-Maritimes Eric Ciotti s'est prononcé ce matin en faveur d'une commission d'enquête parlementaire sur ce "couac impardonnable". Il a dénoncé "l'amateurisme du gouvernement".

    Une commission d'enquête ou une démission de Bernard Cazeneuve ?

    Michel Janva

  • Pourquoi l'Amérique veut-elle la chute de Bashar al Assad ?

    par Jean Paul Baquiast

    Ex: http://www.europesolidaire.eu

    La plupart des observateurs de la campagne lancée unilatéralement le 10 septembre par Obama contre l'EIIL (ou ISIS) ont noté que, ouvertement ou plus discrètement, cette campagne reposait aussi sur la volonté de renverser Bashar al Assad.

    1) Le mot d'ordre, même s'il n'est pas officiellement annoncé, est « ISIS d'abord, Bashar ensuite ».

    2) . D'où l'intention de bombarder des bases de l'EIIL en Syrie, c'est-à-dire pratiquement de s'en prendre aux positions de l'armée de Bashar al Assad.

    Pour justifier cela aux yeux de l'opinion occidentale, Obama avait depuis longtemps affirmé que la chute de Bashar s'imposait, en juste punition des crimes perpétrés par lui contre son opposition. Mais d'une part, les crimes de ses alliées n'ont jamais fait peur à l'Amérique. D'autre part, il s'était avéré que les plus récents de ces crimes étaient en fait dus à des éléments incontrôlés de l'Armée Syrienne Libre, ou a des milices islamiste agissant sous son couvert. Il y a quelques mois, Obama avait essayé de lancer des attaques aériennes contre Bashar, mais l'intervention de la Russie, opposée à de telles actions, l'en avait dissuadé. Aujourd'hui, il pense retrouver une voie libre à l'occasion de la campagne déclenchée contre l'EIIL.

    Ceci pose une nouvelle fois la question de savoir pourquoi Obama, et certains des Faucons qui le conseillent, veulent-ils tant la mort de Bashar – contrairement d'ailleurs à ce que jugent certains membres plus éclairés des services de renseignements américains ou du Pentagone ? On évoque généralement des intérêts économiques: avoir à Damas des interlocuteurs favorables aux stratégies pétrolières américaines, ou à celles de ses alliés du Golfe. Mais le risque serait grand : mettre en place des représentants des islamistes. L'Armée Syrienne libre, à laquelle le Congrès américain vient de voter l'attribution de crédits, est moins que fiable. Pour nous, la raison de l'hostilité américaine est politique. La chute de Bashar serait pour l'Amérique un premier pas vers la chute de Poutine, laquelle demeure comme nous l'avons redit plusieurs fois , l'objet ultime de l'Amérique et du Système qu'elle incarne. Le risque d'un axe chiite et "ami" de la Russie associant l'Iran, la Syrie, le Hezbollah, disparaitrait, par ailleurs  à la grande satisfaction d'Israël, allié des Etats-Unis.  Ce serait aussi un coup porté aux alliés « objectifs » de Poutine au Moyen-Orient, l'Iran, la Chine – tout ceci indirectement, sans avoir à affronter le veto du Conseil de Sécurité de l'ONU.

    Les appuis de Bashar al Assad

    Ceux-ci proviennent principalement d'Etats que l'Amérique considère, ouvertement ou implicitement, comme ses ennemis :

    *  La Russie bénéficie de la base navale de Tartous (ou Tartus) concédée par la Syrie à la Russie depuis 1971. Celle-ci présente un intérêt considérable pour elle, vu qu'elle n'a pas d'autres implantations en Méditerranée. On imagine l'émotion si elle décidait d'y baser un des deux porte-hélicoptères Mistral qu'elle vient d'acheter. Elle tire par ailleurs profit des achats d'armes syriens, ceux-ci ayant atteint à ce jour un montant d'environ 5 milliards de dollars et pour lesquels certains nouveaux contrats sont en discussion. Il n'y a pas de petits profits en période de sanctions. Son alliance avec la Syrie alaouite, refuge par ailleurs de nombreux chrétiens, peut montrer que, dans la lutte qu'elle mène de son côté contre les terroristes islamiques, elle peut avoir des alliés chez les pays arabes et parmi les chrétiens d'Orient. Plus généralement, elle sait gré à Bashar al Assad de représenter à ce jour un élément de stabilité dans un Moyen Orient en pleine dissolution. Elle est consciente que sa chute ouvrirait un boulevard de plus aux milices sanguinaires de l'EIIL, comme aux commerces d'otages, d'armes et de drogues dont elle serait une des premières victimes. Elle ne veut à aucun prix suivre l'Amérique dans une voie dont elle a pu constater les conséquences désastreuses, en Irak, en Afghanistan, en Libye. On rappellera aussi que le père de Bashar, Haffez, était considéré par beaucoup, de son vivant, comme un allié "objectif" de l'URSS. 

    *La Chine soutient Assad pour globalement les mêmes raisons. Elle est opposée aux « changements de régime » provoqués par des interventions militaires des Etats-Unis et de ses alliée européens.

    * L'Iran principalement chiite et qui par ailleurs ne se considère pas comme arabe a peu d'alliés dans le monde arabe. Le plus important est la Syrie, qui lui avait apporté son appui dans sa lutte contre Saddam Hussein. Son alliance avec Bashar al Assad, aujourd'hui encore, lui est utile en lui fournissant une ouverture sur la Méditerranée et en lui permettant d'apporter une aide aux éléments chiites du sud Liban.

    Autant de raisons pour que l'Amérique veuille abattre Bashar al Assad

    Nuire à la Russie, à la Chine et même, malgré un réchauffement récent, à l'Iran (qui reste détestée d'Israël, allié de l'Amérique), constitue autant de raisons pour que, sans se passer du moindre accord du Conseil de Sécurité, et à l'occasion d'une guerre contre l'EIIL, Obama cherche la première opportunité venue pour provoquer la chute de Bashar al Assad. Celui-ci le sait bien. Il dispose encore d'assez de forces pour ne pas faciliter la tâche des américains, comme à leurs alliés éventuels, saoudiens ou jordaniens. Un moment, il avait espéré que promettant une aide à la coalition occidentale en lutte contre l'EIIL, il aurait pu désarmer l'hostilité contre lui. Mais le refus radical des américains lui a ouvert les yeux.

    Ceci dit, l'Europe, et plus particulièrement la France, n'auraient aucune raison de soutenir Obama dans sa volonté de détruire la Syrie de Bashar al Assad. Au contraire, les raisons résumées ci-dessus justifiant le soutien de la Russie et de la Chine devraient être aussi les leurs – sans mentionner le refuge que trouvent en Syrie les Chrétiens d'Orient dont la France à juste titre se préoccupe. Mais la question de la Syrie n'a pas pratiquement été abordée lors de la conférence internationale tenue à Paris le 15 septembre 

    3). Si François Hollande avait manifesté un tant soi peu d'indépendance vis-à-vis du secrétaire d'état John Kerry représentant d'Obama à cette conférence, il aurait du clairement signifier aux autres représentants que la France s'opposerait à toute action offensive contre Bashar al Assad à l'occasion de la lutte entreprise contre l'EIIL.

    Il serait encore temps de le faire. Mais cela serait beaucoup demander à François Hollande, qui on s'en souvient, avait été le premier des Européens à vouloir bombarder Damas, si Obama avait persisté dans son intention première...et si la Russie n'était pas intervenue.

    Notes

    1) http://www.europesolidaire.eu/article.php?article_id=1484&r_id=

    2) http://chinamatters.blogspot.com.br/2014/09/its-third-force-time-in-syria.html

    3) http://www.europesolidaire.eu/article.php?article_id=1487&r_id=

    http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2014/09/20/pourquoi-l-amerique-veut-elle-la-chute-de-bashar-al-assad.html

  • Il ne fallait pas sortir de la forêt : l’homme est un animal dégénéré, nostalgique

    La guerre me fit entrer dans une plus irréparable extravagance que celle que j’avais connue jusque-là. Dorénavant, me semblait-il, cette extravagance ferait des cercles de plus en plus vastes. 

    Toute époque est une aventure. Je suis un aventurier. Bonne époque pour moi que mon époque. Je connaissais déjà les courses d’autos, la cocaïne, l’alpinisme. Je trouvais dans cette campagne désolée, abstraite, le sport d’abîme que je flairais depuis longtemps. 

    Patrouilles, guerre de mines, camaraderie bestiale et farouche, gloire sordide. 

    Je me gorgeais de cette ivresse de la terre ; c’était une gésine frénétique ininterrompue dans les râles, les jurons, la peur qui lave les boyaux. Ce qui exultait depuis longtemps dans ma jeunesse, enfin je le distinguais entièrement dans mes poings aussi nettement que mes dix doigts. 

    Les races hurlaient leur génie altéré. 

    La violence des hommes : ils ne sont nés que pour la guerre, comme les femmes ne sont faites que pour les enfants. Tout le reste est détail tardif de l’imagination qui a déjà lancé son premier jet. J’ai senti alors un absolu de chair crue, j’ai touché le fond et j’ai étreint la certitude. Il ne fallait pas sortir de la forêt : l’homme est un animal dégénéré, nostalgique. 

    De cette fureur du sang sortit ce qui en sort à coup sûr, un élan mystique qui, nourri de l’essentiel de la chair, rompit toutes les attaches de cette chair et me jeta, pure palpitation, pur esprit, dans l’extrême de l’exil jusqu’à Dieu. 

    Tout d’un coup, je saisis un sentiment obscur qui avait transparu dans ma vie à de brefs instants : en visitant un monastère sauvage, dans un refuge alpin ; au fond d’une banlieue de Berlin, un soir, en songeant à Spinoza dans son échoppe. Je découvris la solitude, ma terrible arrière-pensée. 

    Drieu La Rochelle, Le jeune européen

    http://www.oragesdacier.info/2014/09/il-ne-fallait-pas-sortir-de-la-foret.html