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  • Une nouvelle éthique vers un nouvel ordre mondial

    Traduction de cet article.

    Généralement nous prenons pour acquis le passage d’avions dans le ciel au-dessus de nos têtes ; mais quand on y pense bien, si un avion vole c’est parce qu’il est parti d’un endroit, parce qu’il a de l’essence, que quelqu’un le pilote par une route définie et vers une destination précise.

    Il arrive quelque chose de similaire lorsque nous faisons face à des titres de presse qui parlent de l’égalité entre les gorilles et les hommes, des droits de la nature, des aspects opportuns de l’euthanasie, du droit à l’avortement, de la tolérance vers toutes les manifestations culturelles et religieuses, du relativisme de la vérité, etc.

    Les congrès, conférences, programmes télé et publications qui promulguent des idées analogues sont à l’ordre du jour. De plus en plus nous trouvons des personnes qui soutiennent tout ceci sans en connaître les implications. Oui, nous voyons passer des avions mais nous ne nous arrêtons pas pour considérer d’où ils viennent et où ils vont.

    A la fin des grands conflits mondiaux du XXe siècle (guerres mondiales 1 et 2, guerre froide), le monde aspirait à un changement : passer de l’état de chaos et de haine, de mort et de guerre, à un état de fraternité, de vie et de paix.

    Dans ce contexte, les bénéfices économiques de la globalisation permirent à des groupes d’instaurer un nouvel ordre mondial servant leurs intérêts personnels, sous bonnes apparences de bénéfices pour l’humanité. Il fallait bien commencer par un point de départ, qui fut la construction d’une nouvelle éthique mondiale. Pour promulguer les normes et valeurs de la nouvelle idéologie, ils infiltrèrent des organismes internationaux et organisèrent des conférences à caractère planétaire où ils abordèrent des thèmes névralgiques pour capter l’attention de tous: l’éducation (Jomtien, 1990), l’enfance (New York, 1990), le milieu ambiant (Río de Janeiro, 1992), les droits de l’homme (Vienne, 1993), la population (Le Caire, 1994), le développement social(Copenhague, 1995), la femme (Beijing, 1995), le logement (Istanbul, 1996) y la sécurité alimentaire (Rome, 1996).

    Ces conférences n’ont certes pas changé les esprits en une seule fois, mais elles semèrent la semence nécessaire pour faire surgir d’adeptes crédules et de nouvelles organisations luttant pour l’implantation de la nouvelle idéologie.

    Ils savaient d’où ils partaient (imposer une nouvelle éthique mondiale) et où ils voulaient en venir (à un nouvel ordre mondial), mais le moyen, les conférences etc., leur parut insuffisant. Ils se basèrent sur la Carte de la Terre, abordant trois points névralgiques : nouveaux droits humains, développement durable et conservation du milieu ambiant. Ils parvinrent à semer une confusion générale et une acceptation passive de la plus grande partie des gens : où est le mal à promouvoir de nouveaux droits pour l’homme? Cela pourrait même nous favoriser… Quel inconvénient y a-t-il à respecter les autres cultures et religions ? Les rejeter et leur imposer notre vérité seraient de l’intolérance. Quel problème peut-on trouver à la protection de la nature, à la comparaison de nos droits et de ceux des singes ? En définitive, pensent certains, même si tout cela était mal, si cela n’affecte pas ma vie, ça m’est égal.

    Utilisant un langage ambigu et substituant des termes à d’autres éclata la confusion. La Déclaration Universelle des Droits de l’Homme approuvée en 1948 partait d’une base naturelle : la liberté de l’homme et sa dignité inaliénable. Cette déclaration n’était pas le fruit d’un consensus mais d’une reconnaissance (les droits naturels ne se créent pas, ils se reconnaissent). Mais lorsqu’on parle de « nouveaux droits », en réalité on voit apparaître des concessions sans fondements, dissimulées derrière des présupposés subjectifs et des opportunités arbitraires. Parmi ces « nouveaux droits » on trouve par exemple les droits à la reproduction, qui sont la porte ouverte au crime de l’avortement.

    Mais pourtant ne disaient-ils pas que tous les hommes sont égaux ? Ne cherchions-nous pas à vivre dans un monde de paix où le plus faible est protégé ? Le petit être humain, diminué et sans défense dans le sein de sa mère, n’a-t-il pas les mêmes droits humains que les autres ? Y a-t-il un droit à tuer ?

    Quant à la culture, elle présente indéniablement des valeurs portant une semence de vérité (l’amitié, l’honnêteté, le respect de l’autorité, la constance, etc). Néanmoins rien ne dit que toutes les manifestations soient dignes de la culture mise en avant, et que tout dans la culture doit être toléré. Seriez-vous disposé à ce que l’on mange votre mère, vu que dans la culture des cannibales c’est vu comme un acte bon ? Permettriez-vous qu’ils lapident votre fille si elle avait des relations hors mariage, juste parce que c’est une manifestation de culture islamique ? Laisseriez-vous exploser votre épouse seulement parce que dans la culture « X », le fait de s’immoler est la preuve suprême de la foi ? Est-il bien de tuer les petites filles seulement parce que dans telle culture le patriarcat prépondérant ne permet qu’un nombre limité d’enfants ? Les cultures ne sont pas égales. Certaines sont plus abouties et d’autres sont en développement; certaines sont riches et d’autres sont invitées à s’enrichir. Proposer la vérité à ceux qui ne la connaissent pas en plénitude n’a rien d’écrasant, au contraire, c’est un acte de solidarité et d’intérêt pour l’homme.

    Et la défense de la nature ? N’est-elle pas bonne en soi ? Assurément, nous devons respecter l’intégrité de la création car la maîtrise de l’homme sur les êtres inanimés et êtres vivants n’est pas absolue ; elle est régulée par le souci de la qualité de vie que l’on laisse au prochain, y compris les générations à venir. Cependant, les animaux, les plantes et les êtres inanimés sont naturellement destinés au bien commun de l’humanité passée, présente et future, et de ce fait il est légitime de s’en servir pour l’alimentation et la confection de vêtements.

    On peut aimer les animaux mais on ne peut pas détourner en leur faveur l’affection uniquement réservée aux êtres humains. Faire souffrir inutilement les animaux et gâcher leurs vies sans nécessité est contraire à la dignité humaine. Mais il est tout aussi indigne de verser en leur faveur des sommes faramineuses qui devraient bien plus remédier à la misère humaine. Il est permis de les domestiquer afin qu’ils aident l’homme dans son travail et dans ses loisirs. Les expériences médicales et scientifiques pratiquées sur eux sont moralement acceptables si elles se maintiennent dans les limites du raisonnable et contribuent à guérir et sauver des vies humaines. L’usage des ressources minérales, végétales et animales de l’univers ne peut pas être séparé du respect dû aux exigences morales.

    Quand dans le contexte du nouvel ordre mondial, on parle de respect à la nature, il s’agit de quelque chose de très différent de ce que nous avons exposé dans le paragraphe du dessus. Avec la Carte de la Terre ils prétendent éliminer toute différence et valeur ontologique entre la personne humaine et la vie animale, végétale et minérale. De cette manière l’existence d’un être humain vaudrait autant que celle de n’importe quelle bête ; en rendant « égaux » plantes et hommes, on pourrait bien exproprier les indigènes de leurs maisons au nom de la conservation de tel spécimen végétal.

    Dans le fond, il s’agit de préserver le monde pour que seulement certaines personnes puissent l’exploiter à loisir ; ce n’est pas un développement durable mais le soutien durable des développés et des arrogants : réellement, un être rationnel, capable d’exprimer des faits, des sentiments et des émotions, a autant de valeur qu’un animal ou une plante sans intelligence ? est-il juste de laisser des millions d’êtres humains mourir de faim chaque année, et de prodiguer biens et attentions à des animaux que l’on pourrait soigner correctement avec moins de ressources et selon leur statut animal ? Evoquons la réalité que tandis que beaucoup défendent becs et ongles la préservation des orang-outans et ours pandas, peu se préoccupent d’alléger les misères de ceux qui meurent de faim. Il ne s’agit pas non plus d’aider les uns et de laisser tomber les autres, non, mais de hiérarchiser en priorités l’aide que l’on donne et s’occuper des deux.

    Nous pourrions nous étaler davantage, mais tout ceci nous permet déjà de nous former un aperçu des conséquences négatives déjà constatées (sachant que ce nouvel ordre n’est pas encore établi). Ces conséquences sont spécialement visibles dans des domaines importants pour la moralité des personnes et des sociétés comme l’éducation et la santé.

    Concrètement ? des changements dans les contenus des programmes éducatifs, dans les livres de programmes (endoctrinant en faveur des nouvelles structures « familiales », parlant de genre ou rôle à la place de personnes sexuées, fomentant la promiscuité) ; des nouvelles méthodes dans les prises de décisions politiques aux parlements et chambres de députés et sénateurs, où la vérité n’importe plus, sinon ce que vote la majorité ; de nouvelles échelles de valeur où chacun est la mesure de ce qui est bien pour soi (relativisme moral), des programmes de santé promouvant l’euthanasie, l’avortement et l’usage de contraceptifs (qui sont même prescrits), campagnes de stérilisation sans connaissance et consentement des personnes ; inversions linguistiques (pro géniteurs au lieu de père, de « la Vérité » à ma vérité, du mariage à couples..) etc.

    Face à tout cela, que devons-nous faire ? La clé est l’éducation et la participation active à la prise de décisions. Il n’y a pas de place ici pour l’indifférence, parce que d’une manière ou d’une autre l’homme est lésé. Nous devons savoir qui nous élisons au gouvernement, connaître son programme, son idéologie, ce qu’il défendra et promouvra ; étudier sa trajectoire, son réseau relationnel, ses motivations pour servir et si servir est réellement son intention.

    Il faut bien choisir les écoles parce que ce qui est enseigné aujourd’hui sera ce que nos enfants vivront demain. Il faut savoir parler aux enfants et nous former pour le faire avec recul et compétence. Leur donner de connaître la vérité, un point de référence qui oriente le reste. Les aider à discerner entre le bien et le mal, à être critique sur l’information reçue et l’être avant tout nous-mêmes.

    Grandir dans l’appréciation des valeurs traditionnelles que nous avons héritées de nos ancêtres et être ouvert au dialogue avec nos aînés. Apprendre, en définitive, que tout avion en vol est parti d’un endroit, suit une direction et se dirige vers sa destinée… sans le perdre de vue ni nous accoutumer à en voir passer.

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2014/10/une-nouvelle-%C3%A9thique-vers-un-nouvel-ordre-mondial.html

  • Fabrice Nicolino : « Face à l’industrie chimique, tout le monde est tétanisé » (màj audio)

    Mise à jour du 04 octobre 2014

    Dans l’émission de France Inter “CO2 mon amour”, le 20 septembre 2014, Denis Cheissoux recevait le journaliste Fabrice Nicolino, au sujet de son nouveau livre consacré à l’industrie chimique. Également présent, Stéphane Sarrade chef du département de physico-chimie à la Direction de l’énergie nucléaire du CEA.

    France Inter

    90 millions de substances : tel est l’héritage, non définitif, que nous lègue l’industrie chimique depuis son inexorable essor, lors de la Première guerre mondiale. Parmi elles, combien de substances toxiques – DDT, phtalates, bisphénol A, cancérogènes et autres perturbateurs endocriniens… ? Pourquoi un tel silence, une telle absence de contrôle ?

    Dans son livre « Un empoisonnement universel », le journaliste Fabrice Nicolino raconte l’histoire de cette industrie et comment elle a, impunément et littéralement, inondé nos vie de molécules.

    Une situation dont nous prenons conscience seulement aujourd’hui en constatant ses terribles conséquences, de l’explosion des cancers à celle la maladie d’Alzheimer en passant par le diabète. Entretien.

    Basta ! : Votre nouveau livre traite de l’impact sanitaire des substances chimiques, omniprésentes dans notre vie quotidienne. Il constitue à la fois une histoire de la chimie de synthèse et un véritable réquisitoire contre l’industrie chimique. Quelle est l’origine de ce projet ?

    Fabrice Nicolino : [1] Cela fait très longtemps que je m’intéresse aux questions de contamination chimique. En 2007, j’ai notamment publié, avec François Veillerette, un livre intitulé Pesticides. Révélations sur un scandale français. Il y a une douzaine d’années, j’ai été profondément marqué par une étude publiée par une ONG américaine appelée EWG.

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  • Sens Commun est lucide sur le double discours de dirigeants de l'UMP

    Grâce à la convention entre l'association Sens Commun et l'UMP, chaque nouvel adhérent de Sens commun devient automatiquement militant encarté rue de Vaugirard. Difficile de percevoir la réelle influence de Sens commun mais le mouvement s'est inscrit dans le paysage de l'UMP. Les responsables espèrent dépasser les 10 000 en décembre 2014200 à 250 de leurs membres sont devenus conseillers municipaux en mars 2014. A l'UMP, où on annonce 50 000 adhésions entre juin 2013 et juin 2014, on affirme qu'il est impossible de " corréler " cet afflux avec Sens commun, mais on note une vraie " dynamique " autour de l'association. Les membres de la structure ne sont pas encore représentés au sein des instances.

    Partisans d'une abrogation de la loi Taubira, les dirigeants de Sens commun, qui devraient bientôt publier un nouveau manifeste, cherchent surtout à peser sur le futur programme. Ils discutent avec les candidats à la présidence de l'UMP, qu'ils ont invités à un meeting le 15 novembre.

    • Hervé Mariton travaille avec eux.
    • Bruno Le Maire leur a donné des gages sur sa volonté de mieux encadrer la filiation.
    • Nicolas Sarkozy a déjeuné avec les responsables de l'association juste avant l'annonce de son retour. L'ex-président de la République leur aurait demandé une note sur les aspects juridiques d'une réforme de la loi Taubira, ce que ne confirme pas l'entourage du candidat.

    Madeleine Bazin de Jessey, porte-parole, indique :

    "Nous sommes lucides sur le danger d'un double discours de la part de certains dirigeants. C'est toujours le risque en politique. C'est précisément la raison pour laquelle nous sommes à l'intérieur de l'UMP ".

    Michel Janva

  • Le dollar, arme de guerre économique

    Le dollar est depuis 1945 la monnaie de réserve mondiale. Pour bien comprendre les enjeux géopolitiques du dollar, il est indispensable d’analyser l’usage qu’en ont fait les Etats-Unis depuis le début des années 60 en repartant de l’analyse de Jacques Rueff (Le péché monétaire de l’Occident, éditions Plon, 1971). Ce dernier alors ministre de l’économie et des finances, avait convaincu le président De Gaulle de s’opposer à la manière dont les Etats-Unis manipulaient leur monnaie aux dépens des autres économies. 

    La monétisation de la dette américaine
    Lorsque la FED accroît la masse monétaire, en fait elle transforme la dette en dollars en disponibilités à moyen ou long terme pour les acheteurs sur les marchés financiers. Mais l’augmentation de la masse de dollar disponible ne correspond pas forcément à une hausse de la demande en dollars dans le monde. Donc le dollar se déprécie. Or les exportateurs de pétrole et d’autres matières premières qui sont contraints de vendre en dollar, voient leur pouvoir d’achat en contre-valeur euro par exemple se réduire d’autant. Il est nécessaire donc de rétablir systématiquement dans les chiffres officiels de la croissance des différents pays notamment de l’OCDE l’impact inflationniste de la dette américaine. Depuis 1965 c’est ce mécanisme d’absorption (avant 1990 essentiellement par les pays occidentaux gros importateurs de pétrole puis après 1990 par le reste du monde) de la dette américaine liée à la création monétaire (devenue ensuite politique de Quantitative Easing de la FED).
    C’est cette politique de monétisation de la dette en dollar  que Rueff avait dénoncé comme « le privilège exorbitant qui permet aux Etats-Unis de vivre à crédit sur le dos du reste du monde ». Le refus d’absorber les excédents monétaires en dollar par une grande partie des pays depuis la création de l’Euro est en fait à l’origine des crises récentes et de l’appauvrissement considérable des Etats-Unis. Les BRICS ont parfaitement compris ce problème et depuis leur premier sommet réclament une réforme du Système Monétaire International afin de détrôner le rôle hégémonique du dollar comme unique monnaie de référence dans les échanges internationaux et en particulier pour le commerce du pétrole, du gaz, des matières premières et des céréales. Il est intéressant de noter à ce propos que chaque fois que le gouvernement d’un membre de l’OPEP a fait la demande par son représentant d’ouvrir la possibilité d’un règlement de ses ventes de pétrole en or ou en Euro, il a fait systématiquement l’objet d’une déstabilisation voire d’une destruction en règle de son pays : Irak en 2002-2003, Venezuela en 2002-2003 (tentatives de coup d’Etat contre Chavez), Libye en 2009-2010 (élimination de Khadafi) , Norvège en 2011 (attentat d’extrême droite contre des cibles politiques).

    L’abandon du dollar comme monnaie d’échange
    Septembre 2014, la Russie et la Chine ont décidé l’abandon du dollar comme monnaie d’échange. Cette décision est très significative du durcissement du rapport de force entre les Etats-Unis et les puissances qui lui contestent sa suprématie. L’accélération du processus de tensions en Eurasie (révolutions colorées, Géorgien, Ukraine) a amené la Russie à tirer les enseignements des processus de destruction menés par Les Etats-Unis à l’encontre des pays qui s’opposaient à sa volonté de puissance, en particulier dans le domaine énergétique. Cette nouvelle logique d’affrontements entre puissances met en exergue l’imbrication de la guerre de l’information et des actions politico-militaires autour de la crise du régime ukrainien (manifestations nationalistes pacifiques puis violentes, renversement du pouvoir en place, réactions séparatistes des pro-russes, engagements militaires de l’armée ukrainienne, attentat contre un avion civil, contre attaques russes par infiltrations d’éléments armés). Les sanctions économiques prises par les pays européens et les Etats-Unis contre la Russie à la suite de l’affaire ukrainienne sont la dimension « guerre économique » de cette officialisation progressive d’un conflit dominant de puissances au XXIe siècle. Pour contrer cette tentative d’encerclement, la Russie et la Chine reprennent à leur compte la stratégie du général de Gaulle qui est le premier chef d’Etat à avoir osé contester la logique viciée du dollar. Leurs gouvernements respectifs prévoient de créer un nouveau système de notation indépendant des agences de notation américaine ainsi qu’un système financier autonome légitimé par une banque de développement privée. Cette dernière serait le pendant du FMI,. De son côté, la Russie prône la construction d’une union économique eurasienne avec le rouble comme principale monnaie d’échange centrale. Toutes ces mesures visent à aider la Chine et la Russie  à se rendre moins dépendants des marchés financiers dominés par les pays occidentaux.
    Les Etats-Unis ne peuvent pas tolérer une manœuvre aussi dangereuse pour la défense de leurs intérêts géoéconomiques. Ils concentrent pour l’instant leur riposte sur la Russie afin de l’affaiblir par tous les moyens (limitations du commerce vers la Russie, abaissement de la note de cotation de la Russie en BBB après l’annexion de la Crimée (objectif ;  limiter l’accès au crédit), exploitation des tensions consuméristes intérieures. après l’annexion de la Crimée..
    Moscou multiplie les signaux faibles allant dans le sens de la déstabilisation symbolique du dollar  (gaz russe vendu en devises nationales et expédition de 80 000 tonnes de pétrole réglées en rouble et non en dollar). Mais ils ne laisseront pas à terme la Chine manœuvrer dans leur dos. En revanche, la partie se complique pour Washington qui doit se battre désormais sur de nombreux fronts disparates. Toutes ces opérations ont un  prix et amplifient la dette des Etats-Unis qui risquent de subir une nouvelle crise mondiale provoquée par les effets démultiplicateurs de leur politique de puissance menacée sur plusieurs continents.

    http://www.knowckers.org/2014/09/le-dollar-arme-de-guerre-economique/

  • Révélations à Wall Street : les enregistrements secrets qui font trembler Goldman Sachs et la Fed (ou quand les pires fantasmes se concrétisent)

    Depuis la diffusion de ces enregistrements, les analystes s’interrogent sur les relations un peu trop intimes entre la banque d’affaires et la Réserve fédérale de New York.

    Des documents audio gardés secrets ont été dévoilés ce vendredi aux États-Unis lors de l’émission de radio “This American Life”. Ils avaient été recueillis un an plus tôt par le site de journalisme d’investigation “ProPublica“.

    Ces enregistrements mettent au grand jour les possibles connivences entre la New York Federal Reserve Bank, la Fed, et les institutions financières qu’elle est censée surveiller et contrôler.

    “Si ces documents étaient authentifiés, cela voudrait dire que le contrôleur était complaisant avec les contrôlés. En clair que la Fed ne faisait pas le travail qui lui était assigné en manifestant une trop grande complaisance envers les organismes qu’elle est censée contrôler” explique Antoine Brunet, économiste et président de la société d’analyse de la conjoncture et des marchés AB Marchés.

    Michael Lewis, journaliste américain spécialiste de la finance, qualifie ces enregistrements “d’extraordinaires” dans un article publié sur le site Bloomberg View. Après avoir couvert la crise financière de 2008 aux Etats-Unis, le reporter a déclaré, une fois avoir écouté les bandes sonores : “l’équivalent de la vidéo de Ray Rice (joueur de football américain suspendu après la diffusion d’une vidéo le montrant en train d’agresser sa femme, ndlr) dans le secteur financier vient d’arriver“.

    Et c’est peu dire.

    Au total, quarante-six heures de conversations ont été enregistrées secrètement en 2012 par Carmen Segarra, une ancienne employée de la Réserve fédérale de New York, en charge de superviser la puissante banque d’affaires Goldman Sachs. Les bandes sonores révèlent que certains de ses collègues ont agi selon le bon vouloir de la banque.

    D’après ProPublica, ils en disent long sur “la tradition de déférence du plus grand régulateur de Wall Street vis-à-vis des banques“.

    Deux points de litige émergent des conversations que cette ancienne avocate a captées à l’insu de ses collègues. Le premier concerne une transaction entre Goldman Sachs et la banque espagnole Banco Santander.

    D’après les documents, la Fed n’a pas réussi à réglementer les banques, car elle n’encourageait pas ses employés à signaler des problèmes ou à poser des questions. Bien au contraire : les employés ne sont pas parvenus à convenablement surveiller ces puissantes banques, non pas parce qu’ils n’avaient pas les outils à leur disposition, mais parce qu’ils ont été dissuadés de les utiliser.

    Carmen Segarra avait été engagée par la Fed en octobre 2011 afin d’aider la banque à améliorer son système de surveillance. Dès son premier jour de travail, on lui a assigné la tâche d’observer Goldman Sachs. Au cours d’un certain nombre de réunions, elle apprend que les employés de la Fed avaient pour objectif de minimiser ou même d’ignorer les propos alarmants tenus par des employés de Goldman Sachs.

    Une fois, raconte-elle, un employé de la banque avait déclaré : “pour nos riches clients, certaines lois de protection des consommateurs ne s’appliquent pas“. Choquée, Carmen Segarra avait fait part de sa surprise à un de ses collègues, qui lui avait répondu : “Tu n’as rien entendu“.

    Un scandale en puissance qui fait dire à Michael Lewis, sur Bloomberg View : “Vous deviniez déjà confusément que les régulateurs étaient plus ou moins contrôlés par les banques. Maintenant, vous le savez. Et la raison pour laquelle vous le savez est qu’une femme a été assez courageuse pour combattre le système” écrit-il sur Bloomberg. Ces révélations sont d’autant plus importantes que, comme le souligne l’économiste Antoine Brunet, “jusque-là, dans les grands noms de la finance américaine, Goldman Sachs est certainement la banque qui a le mieux traversé tous les évènements depuis 2007. Elle n’avait encore jamais été impactée ni par la crise, ni après celle-ci“. Ce n’est donc plus le cas.

    D’autant plus qu’un autre point litigieux a été mis au jour par ces enregistrements, Carmen Segarra estime que Goldman Sachs n’a pas de garde-fou interne visant à éviter de possibles conflits d’intérêt, contrevenant ainsi aux règles de régulation bancaire. Mais, comme le prouve les enregistrements, alors qu’elle en averti sa direction, son manager, plutôt que d’en prendre note, lui conseille de “réfléchir un peu plus sur le choix de ses mots” lorsqu’elle lui explique que Goldman Sachs contrevient aux règles de la régulation.

    Selon Carmen Segarra, sa volonté de bien faire son travail lui a valu d’être renvoyée en mai 2012. En effet, alors qu’elle a tenté coûte que coûte de convaincre Goldman Sachs de respecter les règles de la régulation bancaire, elle a été licenciée. Elle a, depuis, saisi les tribunaux pour obtenir réparation mais sa demande a été rejetée en avril dernier.

    De son côté, la Fed, comme le relaie le site This American Life, s’est défendue de toute irrégularité. “La Fed de New York dément catégoriquement les allégations faites concernant l’intégrité de sa supervision des institutions financières“, a-t-elle déclaré dans un communiqué. La banque centrale américaine a aussi affirmé que le licenciement de Carmen Segarra était “entièrement lié à ses performances“. Une défense somme toute logique pour Antoine Brunet car si la Banque centrale était amenée à dire autre chose “elle perdrait en crédibilité“.

    “Si la source est vérifiée et si la teneur des documents est bien celle retranscrite, cela voudrait dire que la Fed a échoué dans la mission qui lui était confiée et peut-être même qu’elle avait une complaisance excessive à l’égard des institutions qu’elle devait contrôler” poursuit l’économiste.

    Suite à la diffusion de ces enregistrements secrets, un membre influent du Sénat américain, Elizabeth Warren, a voulu engager des auditions sur les questions “perturbantes” soulevées par ces conversations entre des responsables de la banque et des contrôleurs de la Fed. Et d’affirmer : “Quand les régulateurs sont davantage préoccupés d’éviter aux grandes banques d’avoir à rendre des comptes que de protéger le peuple américain des comportements risqués et illégaux à Wall Street, c’est une menace pour toute notre économie“.

    Une menace confirmée par Antoine Brunet : “Si les grands organismes bancaires américains, considérés comme too big to fail, sont trop gros pour qu’on les laisse faire leur vie, si les dirigeants des grands organismes financiers américains savent que le contrôleur n’exercera pas son contrôle jusqu’au bout et savent qu’ils seront impunis en cas d’infraction à la réglementation, cela donne à ses dirigeants une impunité excessive. Une impunité qui ne peut que les encourager à des pratiques néfastes pour l’économie américaine dans son ensemble“.

    Atlantico

    http://fortune.fdesouche.com/357305-revelations-wall-street-les-enregistrements-secrets-qui-font-trembler-goldman-sachs-et-la-fed-ou-quand-les-pires-fantasmes-se-concretisent#more-357305

  • Les Palestiniens étaient poussés à sortir de chez eux, ce qui permettait de les abattre avant même de leur laisser une chance de se rendre

    Au-delà de cette manœuvre [traverser les murs], la casbah de Naplouse a été le laboratoire d'une expérience radicale à bien des égards. Plusieurs officiers avaient déploré que l'invasion éclair et l'occupation de zones urbaines palestiniennes comme Balata aient permis aux combattants palestiniens de disparaître pour refaire surface juste après le retrait des forces israéliennes. Lors d'une réunion tenue fin mars 2002 Q.G. du commandement central des FDI pour préparer l'opération Rempart, Kochavi avait insisté sur la nécessité d'axer l'opération sur l'élimination physique des membres des factions armées palestiniennes, plutôt que de les laisser disparaître ou même se rendre. Kochavi n'avait pas simplement l'intention de prendre et de tenir la casbah, mais d'y entrer, de tuer autant de résistants que possible, puis de se retirer. La procédure prévue à cet effet était surnommée la "veuve de paille" : un groupe de soldats prenait position dans une maison, tandis qu'un autre lançait une opération dans une partie de la ville visible et contrôlée depuis cette maison. Les Palestiniens étaient poussés à sortir de chez eux, ce qui permettait de les abattre avant même de leur laisser une chance de se rendre. Ce type d'opération militaire, dont l'unique objectif était de tuer, répondait également à des directives claires, fixées au niveau politique. En mai 2001, deux mois à peine après son arrivée à la tête du gouvernement, Sharon convoqua en urgence dans sa ferme privée le chef d'état-major Shaul Mofaz, le chef de la sécurité intérieure Avi Dichter et leurs adjoints. Le Premier ministre fut on ne peut plus explicite : "Les Palestiniens [...] doivent payer le prix fort... Tous les matins en se réveillant, ils doivent découvrir que dix ou douze des leurs ont été tués, sans savoir ce qui s'est passé... A vous d'être créatifs, efficaces, ingénieux."

    Eyal Weizman, A travers les murs. L'architecture de la nouvelle guerre urbaine

    http://www.oragesdacier.info/

  • Jean-Paul Gourévitch, "les Migrations pour les Nuls"

  • STONEHENGE A ÉTÉ CONSTRUIT SUR L'AXE DES SOLSTICES

    D'après les archéologues, l'ancien peuple qui a construit Stonehenge a choisi le site dans le Wiltshire moderne en raison de sa signification solaire.

    Dans ce qui est décrit comme une "pièce manquante du puzzle" dans la compréhension du plus grand site préhistorique d'Angleterre, les fouilles confirment la théorie selon laquelle l'ancienne voie processionnelle a été construite le long d'un relief glaciaire qui était naturellement sur l'axe du solstice, selon le professeur Mike Parker Pearson, un des principaux experts sur Stonehenge: «Le but original du monument reste encore auréolé de mystère, mais c'est un indice très important». 
    La voie, connue sous le nom d'Avenue, fait 2.4km de long depuis le monument. Après la fermeture de la route A344, les archéologues ont pu y faire des fouilles pour la première fois. Le Professeur Parker Pearson a identifié des fissures d'origines naturelles qui se trouvaient entre les bords situés le long de la voie.
    Le parcours s'étend sur 2.4km de l'entrée nord-est des menhirs à l'Ouest d'Amesbury. Il a été comparé à l'avenue londonienne The Mall menant à Buckingham Palace.
    Après la fermeture de la route A344, qui traversait de la voie, les archéologues ont pu y faire des fouilles pour la première fois. Les fouilles ont été menées par le Wessex Archaeology pour l'English Heritage.
    Juste en dessous de la surface de la route actuelle, ils ont mis au jour des fossés creusés par les bâtisseurs préhistoriques.
    Le Professeur Parker Pearson a identifié des fissures d'origine naturelle qui se trouvaient entre les talus qui longent le tracé de l'Avenue.
    Ces talus ont été créés par l'eau de fonte glaciaire et pointent naturellement, dans un sens, directement sur le coucher du soleil en plein hiver, et dans l'autre sens,  sur le lever du soleil au milieu de l'été.
    Le Professeur Parker Pearson est enthousiasmé par cet indice, qu'il décrit comme «extrêmement important»: «cela nous en dit beaucoup sur les raisons pour lesquelles Stonehenge est situé où il est et pourquoi ils étaient si intéressés par les solstices. Cela n'a pas à voir avec l'adoration du soleil, une sorte de calendrier ou d'observatoire astronomique. Ce relief naturel se trouve être sur l'axe du solstice, ce qui relie le ciel et la terre en un tout».
  • Spectacle affligeant de la politique en France : l'Intérieur contre la Justice

    De France catholique : 

    "Situation surréaliste qui manifeste un summum d’incohérence au sommet de l’Etat-PS transformé en Barnum proche de chavirer, le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve se voit contraint de défendre la Police contre les conséquences catastrophiques de la réforme pénale supercourtelinesque concoctée par sa collègue Madame la ministre de la Justice, Christiane Taubira… ! Quand cette dernière complique comme à plaisir le travail des policiers, en le surchargeant de contraintes administratives exorbitantes à même de transformer les commissariats de police en annexes du Château de Kafka, le ministre de la police, l’ancien avocat Maître Cazeneuve, se sent obligé de… plaider pour ses troupes accablées. Il est vrai que la charrette des officiers de police judiciaire et de leurs collaborateurs est désormais pleine à craquer, du fait d’un système pervers absolument contre-productif, qui semble de façon troublante conçu pour compliquer et retarder au maximum le travail des défenseurs de la sécurité publique.

    Comme l’observent, effarés, tant les professionnels de l’information que ceux de la police comme ceux de la justice qui n’ont pas perdu le Nord, les policiers doivent désormais effectuer un véritable parcours d’obstacles purement administratifs en plus de leur travail de policiers avant de parvenir à leurs fins : en principe, la conclusion d’enquêtes – policières - et l’arrestation des délinquants.

    On a pu constater récemment la mise en œuvre ultrapaperassière de plusieurs mesures calamiteuses : le transfert de charge de la Justice vers la Police du « suivi de la contrainte pénale », véritable délégation des tracas… ; le devoir qu’on leur inflige de courir constamment derrière les voyous laissés en liberté qui se dérobent à des obligations dont ils se moquent, en authentiques voyous qu’ils sont ; et la remise en cadeau aux officiers de police judiciaire, ces nouveaux forçats du système Taubira, de la « transaction pénale » (joli nom) qui permet généreusement aux délinquants d’échapper à la case prison dans le nouveau Jeu de l’Oie d’une voyoucratie dorénavant officialisée. Alors voici Maître Cazeneuve, ministre de la police, promu au rang d’avocat de ses policiers, face à une Justice gauchie qui les fait tourner en bourriques pour le plus grand amusement des truands. Cela à l’heure où la France fait face à un défi terroriste sans précédent.

    Décidément, la France, déjà fragilisée, est entraînée dans des engrenages inquiétants : il est en effet plus que temps de plaider pour ses derniers défenseurs. Mais ne serait-il pas temps aussi que Mme Taubira, curieusement inspirée, prenne des vacances ? De longues vacances…"

    Le Salon Beige