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  • La Turquie d'Erdogan : un islamisme dépourvu d'ambiguïté

    Ce 2 octobre la Grande assemblée nationale d'Ankara s'est prononcée sur ce que les occidentaux considèrent comme un ralliement à leur coalition dirigée contre les islamo-terroristes.

    Or, en application de l'article 92 de la Constitution, il s'agissait en faitde l'autorisation donnée aux forces armées d'intervenir hors de leurs frontières, sans que l'on sache trop contre qui les soldats turcs seront appelés à combattre au sol.

    On nous présente cette opération comme destinée à sauver les Kurdes de Syrie et à épauler leurs cousins d'Irak. Mais ce sont précisément les députés kurdes de Turquie qui ont le plus clairement dénoncé le projet et ils ont voté contre…  (1)⇓ Car ils savent pertinemment le peu de fiabilité que l'on peut accorder à Erdogan dans la lutte contre l'islamisme.

    Le 10 août à la veille d'une élection présidentielle qui allait bientôt triomphalement le conduire à Ankara en sa nouvelle résidence de Çankaya Köskü le candidat Erdogan se rendait respectueusement chez un maître de l'islamisme, à Istanbul. On l'appelle ordinairement le cheikh Mahmud Effendi. (2)⇓ Depuis la disparition de l'ancien grand maître de la confrérie Naqshbandiyya, son compatriote et ami Nazim al-Haqqani (1922-2014), ce vieil homme demeure la figure incontournable de l'islamisme sunnite.

    La communauté qu'il dirige est nommée d'après la mosquée de Ismaïlaga. Dès 2006 les kémalistes pouvaient dénoncer le régime en cours d'installation comme une "république d'Ismaïlaga". Or, elle joue désormais un rôle considérable dans ce pays que l'on nous a si souvent vanté pour son indéfectible sécularisme. La bénédiction du chef religieux paraissait donc nécessaire au nouvel homme fort du pays.

    Pour mieux mesurer cette réalité, on peut se reporter à l'article totalement cynique de l'ambassadeur turc publié par Le Figaro du 29 septembre : Hakki Akil présente son pays comme un "allié fidèle contre le terrorisme", et les terroristes comme des méchants, pas des bons musulmans.

    Pas très originale cette "opinion". Pas très éclairante non plus.

    Car, comme Erdogan il souligne aussi que, pour son pays, le "terrorisme" s'identifie d'abord au PKK dont la guérilla, aujourd'hui en sommeil, a occasionné plus de 30 000 morts. Et le journal met en exergue une citation du diplomate qui dit, mot pour mot la même chose que le chef de l'État : "nous n'avons malheureusement pas rencontré le même esprit de coopération dans notre lutte contre le terrorisme du PKK".

    Or, comme aujourd'hui les forces du PKK, et celles de sa succursale syrienne, combattent aux côtés des forces du gouvernement autonome du Kurdistan irakien, il ne s'apprête certainement pas à prêter main-forte de gaîté de cœur aux défenseurs de la ville kurde de Kobané en territoire syrien…

    Faut-il s'étonner de voir nos responsables et communicants refuser de considérer le président de la république Erdogan et son régime, le premier ministre Davutoglu et son gouvernement comme clairement islamistes ? Et, à ce titre fort peu désireux de combattre vraiment et durement les islamo-terroristes du pseudo-Califat.

    L'ambiguïté permanente de leurs déclarations à cet égard se révèle à la longue dépourvue… d'ambiguïté. Dans la nuit tragique du 6 août où le président kurde Barzani vit les terroristes aux portes d'Erbil il reçut en 48 heures l'appui des États-Unis, de la France, etc. mais pas de la Turquie. Le 11 septembre à Djeddah ce pays avait été le seul à ne pas vouloir se joindre à la déclaration des dix pays du Golfe alliés des États-Unis.

    Il s'agissait alors de ne pas mettre en danger les 49 otages capturés à Mossoul par les terroristes, et notamment le consul qui, par 3 fois, le revolver sur la tempe nous dit-on, refusa très courageusement, – car c'est souvent courageux un Turc, – de faire la déclaration demandée par ses ravisseurs. Au lendemain de leur libération, dont les conditions n'ont pas été révélées, le gouvernement d'Ankara est resté très discret sur sa condamnation de l'islamisme. Et pour cause.

    Ainsi le 26 septembre était votée une loi qui permettra aux jeunes filles de porter le hijab dans les lycées publics. Dénoncée par quelques juristes, cette nouvelle disposition démantèle un peu plus l'héritage du kémalisme et l'occidentalisation de cette nation.

    Plus adroit certes que ses amis les catastrophiques Frères musulmans, eux-mêmes incapables de gouverner l'Égypte, l'actuel homme fort de la Turquie a su jusqu'ici procéder par étapes. Tout d'abord, malgré des désordres monétaires et des faits de corruption qui se feront sentir un jour ou l'autre on doit reconnaître qu'en 12 années de gouvernement l'AKP est parvenue à hisser la Turquie au rang de puissance économique internationale.

    Le gouvernement islamiste au Caire avait non seulement achevé de ruiner le pays mais il avait "réalisé en 10 mois ce que ses homologues turcs avaient accompli en 10 ans". C'est cette précipitation qui l'a condamné.

    En fait, on ne comprend rien à la politique extérieure turque si l'on ne tient pas compte de ce mélange de religion et de nationalisme qui domine désormais le pays, de plus en plus, depuis les élections de 1997.

    Toute application des critères consuméristes prévalant en Europe s'y heurte à cette volonté identitaire. Elle se révélera d'autant plus forte qu'elle repose sur un artifice non-dit, celui de l'unité nationale du pays, laquelle suppose la mise au pas de ses minorités non-sunnites.

    Faut-il d'ailleurs s'attendre à ce que les soldats turcs défendent en dehors de leurs frontières ceux en qui ils voient leurs principaux ennemis à l'intérieur ? Qu'on me permette d'en douter.

    JG Malliarakis

    Apostilles

    1.  L'assemblée se compose de 536 députés. Elle se répartit en quatre groupe : l'AKP gouvernementale dispose de 312 sièges, les kémalistes du CHP de 130, les nationalistes du MHP de 52, les "pro-kurdes" HDP de 27. Ont voté pour 298 députés, contre 98.
    2.  Né en 1929 dans la province de Trébizonde, son nom à l'état civil est Mahmut Ustaosmanoğglu 
  • La gauche a-t-elle trahi le peuple ?

    Le philosophe Jean-Claude Michéa et l’historien Jacques Julliard publient un dialogue passionnant sur les causes du divorce entre la gauche et les classes populaires. Extraits exclusifs.

    "Ces ’beaufs’, ’Deschiens’ et autres ’Dupont-Lajoie’ dont la dénonciation quotidienne fait aujourd’hui le délice des nouvelles classes moyennes élevées au biberon de Canal+." (Sipa)

    Il y a quelques années encore ces deux hommes n’auraient pas pu se rencontrer. Jacques Julliard serait resté pour Jean-Claude Michéa l’un des intellectuels organiques d’un socialisme renégat, le représentant d’une caste médiatique parisienne chargée de tous les maux, le genre d’incarnation dont l’oeuvre « michéenne » entière appelle en somme à se méfier en toutes circonstances.

    Ce dernier, Michéa, sur le papier tout aussi peu engageant aux yeux de l’autre, serait demeuré pour Jacques Julliard un ombrageux philosophe montpelliérain, ancien membre du PC aux sympathies prolétariennes obsédantes, chantre d’une classe ouvrière balancée par-dessus bord par le socialisme contemporain, figure à la fois très séduisante et pour lui possiblement suspecte d’un populisme intellectuel voué à une probable expansion en ces temps troublés.

    Mais la tonalité de l’époque a bien changé, depuis la crise financière de 2008. Le temps des périls est revenu, et les circonstances autorisent chacun à surmonter ses propres caricatures, le commandent même, et aussi à rompre avec le « narcissisme des petites différences » dont parlait Freud. Face à la tragédie actuelle de la politique française, la montée en puissance d’un Front national que rien ne semble devoir enrayer, ces deux hommes-là ont eu envie de se parler, de s’entendre. Leur échange de lettres, aujourd’hui publié sous le titre « la Gauche et le Peuple », restera comme un document important pour quiconque cherche à comprendre avec une véritable profondeur de champ la situation historique dans laquelle nous nous trouvons.[....]

    La suite sur Nouvelobs.com

  • On les appelle tous corporatistes

    Ce 30 septembre les professions que l'on appelle libérales manifestaient très largement contre les projets du gouvernement socialiste. Elles prouvaient que les mécontentements sectoriels et les inquiétudes de tous les milieux s'accumulent dans le pays. Elles prenaient en effet le relais, pour en parler que du mois de septembre d'un blocage très dommageable de la circulation des avions pendant deux semaines depuis le 15 septembre, une durée sans précédent, et d'une explosion de violence des agriculteurs à Morlaix le 19, etc.

    Profondément impopulaire et mal défendue la grève des pilotes d'Air France était dénoncée comme "corporatiste". Horreur.

    Le conflit actuel autour des 37 professions dites protégées, fermées, et considérées par conséquent comme privilégiées, se révèle hautement représentatif des impasses et incompréhensions hexagonales. Les protestations des métiers que l'on prétend chambouler de force sont elles aussi qualifiées de "corporatistes". Horreur, à nouveau.

    Bien entendu quand les travailleurs indépendants, les commerçants, les artisans, ou les agriculteurs se révoltent contre les caisses sociales monopolistes qui les ruinent en prétendant les protéger, on les stigmatisent de la même étiquette, regardée pour infamante.

    À noter en revanche que l'Inspection générale des finances dont le rapport a servi de base à la mise en cause des réglementations constitutives de "privilèges" reste, elle, au-dessus de la mêlée. Tout au plus entendra-t-on dénigrer les avantages des petits fonctionnaires. La remise en cause des énormes privilèges de la haute fonction publique ne semble intéresser presque personne. (1)⇓

    Remarquons à cet égard, et avant tout, que la France se trouve dans un cas plus répandu qu'elle le croit elle-même.

    Mais ce pays se singularise surtout par la charge idéologique investie dans ce genre de débats. On ne les exprime plus guère en termes directs. En revanche tout le discours, des uns comme des autres, celui des réformateurs comme celui des mainteneurs des réglementations et des situations acquises, fonctionne sur la base de préjugés, de connotations, de réminiscences qui paralysent l'intelligence.

    Quoi de plus conventionnel que de dénoncer les "corporatismes" et les "privilèges", du moins ceux des autres.

    On évoque dès lors, pêle-mêle, les événements de 1789 et notamment la nuit du 4 août comme autant de références.

    Constatons simplement que cette abolition de principe donna naissance, d'abord à des troubles de tous ordres, mais aussi à deux lois.

    Très différentes, leur histoire et leur impact respectif restent en général trop mal connus. Évoquons-les ici.

    La proposition du baron D'Allarde, fut adoptée par l'assemblée en mars 1791. Promulgué par Louis XVI le 23 avril, ce texte, que nous qualifierons de légitime, car conforme aux équilibres prévues pour la nouvelle constitution, reçut alors force de loi. Adepte des physiocrates cette initiative visait essentiellement à supprimer les monopoles urbains, économiquement périmés, attribués à des jurandes remontant parfois au XIIIe siècle.

    On le reconnaît pour avoir institué un principe fondamental du droit français, trop souvent battu en brèche, certes, mais toujours réaffirmé : la liberté du commerce et de l'industrie.

    Tout autre, la loi Le Chapelier résulte, elle, d'une délibération du 14 juin 1791. On la vota dans un contexte beaucoup mois serein. Rappelons que dans la nuit du 20 au 21 juin allait débuter l'épisode de Varennes aux conséquences tragiques.

    La première établissait une liberté.

    La seconde prétendait interdire dans la pratique toute forme d'association. Elle sera durement renforcée dans ce sens par le code napoléonien. Toute l'œuvre du XIXe siècle cherchera, pas à pas, à en atténuer la nuisance, en faveur de l'organisation des sociétés de secours mutuel, des syndicats, des cultes, des associations réputées à but non lucratif, etc. – et pas toujours dans le bon sens.

    C'est, au bout du compte, principalement en faveur de cette liberté d'association, que se sont dressés, au cours du XIXe siècle, des esprits aussi différents que le socialiste Pierre-Joseph Proudhon ou que le légitimiste René de la Tour du Pin. (2)⇓ Sachant que l'on ne devrait jamais la dissocier de la responsabilité de ceux qui le revendiquent ou en bénéficient, on doit la savoir encore inachevée à ce jour. Aussi convient-il encore aujourd'hui de se mobiliser pour en obtenir la mise en œuvre complète.

    JG Malliarakis

    Apostilles

    1.  On peut quand même saluer quelques exceptions, notamment les travaux d'Agnès Verdier-Molinier. 
    2.  cf. son livre "Vers un ordre social chrétien"
  • UE : le FN crée le Mouvement pour l’Europe des nations et des libertés

    Communiqué d’Aymeric Chauprade, chef de Délégation du Front National au Parlement européen :

    "Marine Le Pen et ses alliés au Parlement européen ont décidé, dans l’attente de la création d’un Groupe politique au Parlement, de créer une structure commune extérieure au Parlement européen, le Mouvement pour l’Europe des nations et des libertés. Le MENL qui sera renforcé par une fondation, comprend des représentants du Front National, de la Ligue du Nord, du FPÖ autrichien. Le PVV néerlandais a choisi de se priver du bénéfice des fonds européens pour mener le combat contre les institutions de l’Europe de Bruxelles et ne fera donc pas partie du MENL. Néanmoins nos amis du PVV participent activement à nos efforts de création d’un groupe politique au Parlement européen.

    Par ailleurs, le Front national dément de manière catégorique les fausses affirmations circulant aujourd’hui 3 octobre dans les presses autrichienne et polonaise et suivant lesquelles le Parti polonais de Mr Korwin Mikke serait lié au MENL. Sans doute déçu de notre refus à l’accepter, Mr Mikke diffuse manifestement de fausses informations à des journalistes peu soucieux de vérifier la véracité des informations qu’ils reçoivent. Que les choses soient claires, pas plus pour le MENL que pour le futur groupe politique qu’il constituera le Front national ne s’associera avec des partis ou des personnalités dont les valeurs sont étrangères aux siennes."

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2014/10/ue-le-fn-cr%C3%A9e-le-mouvement-pour-leurope-des-nations-et-des-libert%C3%A9s.html

  • Au total, les impôts sur les ménages augmenteront en 2015

    Michel Sapin promet une baisse des prélèvements obligatoires... mais pas pour les ménages. En contrepartie de l'allègement de l'impôt sur le revenu, les particuliers subiront une série de hausse de prélèvements

    Le gouvernement n'a pas encore publié de synthèse concernant les prélèvements obligatoires en 2015. Tout juste sait-on qu'il table sur une très légère baisse de ces prélèvements, qui passeraient de 44,7% du PIB en 2014 à 44,6% en 2015.

    Taxes sur le gazole revues à la hausse

    Qui en profite? Les entreprises? Certainement, notamment à travers la montée en puissance du CICE et les autres allègements de charges prévus. Au total, le pacte de responsabilité leur apportera 5,8 milliards d'euros d'allègements de charges en 2015.

    Concernant les ménages, Bercy met bien sûr en avant l'allègement de l'impôt sur le revenu -via la suppression de la première tranche-, à hauteur de 3,2 milliards d'euros en 2015. Mais, face à cet allègement, une série de prélèvements vont impacter en 2015 le revenu des ménages. La plus forte hausse concerne les taxes sur le gazole. Elles vont augmenter de quatre centimes par litre (4,8 centimes y compris la TVA), soit un total dépassant 1,2 milliard d'euros concernant les ménages.

    Hausse des cotisations retraite, des taxes sur l'électricité

    A cela s'ajouter la hausse des cotisations retraite. Celle-ci est double: il y a d'un côté l'effet de la réforme de 2012, au profit des carrières longues (0,05 point de cotisation en plus pour les salariés), de l'autre la réforme de 2013, qui prévoit un relèvement des cotisations de même ampleur. Selon la commission des comptes de la sécurité sociale, cette hausse de cotisations représentera 500 millions d'euros à la charge des ménages. En outre, les cotisations aux retraites complémentaires (agirc-arrco) sont revues à la hausse. Au total, la hausse des cotisations retraite atteindra donc plus de 800 millions.

    Autre prélèvement à la hausse: la CSPE, contribution au service public de l'électricité -qui finance notamment les énergies vertes-, augmenterait de 1,1 milliard, dont près de 40% à la charge des ménages, soit 450 millions.

    Quant à l'augmentation de la redevance télé (+3 euros), cela représentera une ponction inférieure à 100 millions.

    Pour estimer l'évolution globale des prélèvements, il faut aussi, comme le fait du reste le gouvernement dans l'exposé des motifs du projet de loi de finances, prendre en compte l'annulation de la baisse forfaitaire d'impôt sur le revenu pour 2014 (1,3 milliard d'euros): par contrecoup, l'impôt en sera relevé d'autant. La baisse nette de l'impôt sur le revenu est donc limitée à 1,9 milliard d'euros en 2015.

    Hausse des impôts locaux

    Selon des documents de Bercy examinés par le Haut conseil des finances publiques, le gouvernement table sur une hausse des impôts locaux en 2015. "Les impôts locaux sont également supposés augmenter", écrit le Haut conseil... Le gouvernement tablerait sur une hausse d'un milliard, dont la moitié serait à la charge des ménages.

    Trois milliards de d'euros de taxes et cotisations en plus, face à 1,9 milliard d'euros de baisse nette de l'impôt sur le revenu

    Au total, les différentes hausses de prélèvements frappant les ménages atteindraient donc au moins trois milliards d'euros. Elles compensent donc largement la baisse de l'impôt sur le revenu liée à la suppression de la première tranche, qui atteint, en net, 1,9 milliard d'euros...

    Ivan Best

    source : La Tribune

    http://www.voxnr.com/cc/politique/EuEkFEVAZZjpAeSBhS.shtml

  • Mères porteuses : le cynisme glaçant des LGBT

    Julie Graziani, porte-parole d'Ensemble pour le bien commun, répond au Figaro, suite à son intervention face à Alain Juppé hier :

    "Ce dont je suis convaincue c'est qu'il faut maintenir la pression et marteler qu'en l'état de sa rédaction cette loi est une loi de contournement des interdictions de la PMA et de la GPA, qui demeurent interdites en théorie et qui sont désormais autorisées en pratique. L'échange d'hier a montré qu'en révélant ce caractère intrinsèquement frauduleux de la loi Taubira on oblige les hommes politiques à reconnaître qu'il n'est pas envisageable de laisser cette loi en l'état. Vous savez, les hommes politiques n'ont que le courage qu'on leur donne et ne tiennent leurs engagements que si on les leur rappelle régulièrement.

    Dans un entretien au journal la Croix, le premier ministre annonce que la GPA sera interdite en France. S'agit-il d'une vraie victoire ou d'un recul temporaire de Manuel Valls avant la Manif de dimanche?

    Manuel Valls n'annonce rien de concret ni de neuf, puisqu'en théorie la GPA est déjà interdite et qu'en pratique elle est tolérée.Comment compte-t-il s'y prendre? S'il s'engage lui aussi à réécrire la loi Taubira on avance ; sinon on est dans l'effet d'annonce. Cette déclaration a au moins le mérite de reconnaître que la manifestation de dimanche se tient pour un juste motif. C'est appréciable quand on se rappelle qu'il nous traitait il y a quelques mois encore comme des extrémistes.

    Ces propos interviennent après la condamnation de la France par la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) pour son refus de transcrire les actes de filiation d'enfants nés par GPA à l'étranger, une décision qui n'a pas fait l'objet d'appel. Comprenez-vous cette décision?

    Bien sûr je la comprends, et c'est toute la perversité du système mis en place par les LGBTqu'elle met en lumière. Ces gens-là conçoivent des orphelins pour les rendre adoptable, puis placent tout le monde, et l'enfant le premier, devant le fait accompli en invoquant son intérêt à être adopté. C'est d'un cynisme glaçant. Ils piétinent l'intérêt de l'enfant en le privant de son père ou de sa mère, puis invoque l'intérêt de l'enfant pour l'adopter. Un principe fondamental du droit dit que «nul ne peut se contredire au détriment d'autrui». C'est ce que font les LGBT.

    Si la France n'a pas fait appel de la décision de la CEDH, c'est parce que «nous pensons que les enfants ne sont pas coupables du mode de conception que leurs parents ont choisi», a argumenté la secrétaire d'Etat à la famille Laurence Rossignol. A-t-elle raison de ne pas vouloir pénaliser les enfants?

    Les enfants ne sont jamais coupables d'avoir des parents toxiques.Faire le choix d'un mode de conception qui prive l'enfant de son père ou de sa mère c'est causer une injustice à cet enfant et commettre un abus de pouvoir. La question n'est pas de pénaliser les enfants, les pauvres, mais de sanctionner efficacement ceux qui se permettent ces pratiques.Aujourd'hui la loi Taubira récompense ces pratiques en faisant de la complice de l'infraction la mère adoptive."

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2014/10/m%C3%A8res-porteuses-le-cynisme-gla%C3%A7ant-des-lgbt.html

  • De Fillon à Sarko, la droite yaka fokon

    Les électeurs auront-ils de la mémoire ?   

    Dans la République zombie, les morts ont la vie tenace ! Regardez Sarko, le cumulard de la défaite, Fillon, l’ex-Premier ministre transparent, et regardez même Juppé, le repris de justesse soutenu par Chirac. Sans oublier les insignifiants Le Maire, Bertrand ou Wauquiez, tous ont la solution pour sauver le pays. Il faut dire qu’ils viennent de loin, car si on les écoute, la droite n’est plus au pouvoir depuis au moins Louis Philippe !

    Commençons par le plus sourcilleux de cette droite yaka fokon. Mercredi soir, François Fillon était reçu sur BFM par Ruth Elkrief. Fillon joue la carte libérale à sec, et avec lui, c’est un peu la rencontre de Margaret pas cher et du général Augusto Pinocchio. Pour la crédibilité, on repassera. Les 35 heures à la poubelle, la retraite à 65 ans, plus de 100 milliards d’économies, le mammouth fonctionnaire taillé à la tronçonneuse… Fillon vend de la rupture bien moelleuse. La journaliste, sourire pleines dents, n’y croit pas une seconde : « Mais pourquoi n’avez-vous rien fait pendant cinq ans alors que vous étiez au pouvoir » ? Ruth pense comme tous les Français… « J’étais loyal envers le Président », clame pour unique réponse le notable bien comme il faut.

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