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  • Aymeric Chauprade : « Face à la barbarie de l’EI, il faut rappeler la hiérarchie des civilisations »

    Aymeric Chauprade, géopoliticien français reconnu et auteur notamment de Géopolitique : Tendances et changements dans l’Histoire, a récemment publié une tribune sur la place de la France face à la question islamique, qu’il définissait comme une priorité. Récemment engagé aux côtés du Front National, avec lequel il a été élu au parlement européen, M. Chauprade a répondu à nos questions suite au débat qui a suivi sa prise de position radicale contre l’État islamique et, secondairement, en faveur d’Israël face au Hamas.

    LBDP : Est-ce la mort de Dominique Venner qui dicte votre engagement politique aujourd’hui ?

    A. Chauprade : Ce qui dicte mon engagement politique aujourd’hui c’est d’abord une réalité charnelle et sentimentale : une famille, des enfants auxquels je veux laisser un avenir français et européen. Mais il y a aussi trois écrivains qui, à la fois sur le plan intellectuel et amical, ont beaucoup compté pour moi, trois hommes radicalement différents.

    Charles Saint-Prot, le maurrassien, pro-arabe, fervent défenseur de la Francophonie, soutien du baasisme irakien devenu islamophile (il a suivi l’évolution du monde musulman au fond), Dominique Venner qui m’a consolidé dans mon combat pour l’identité de notre civilisation. Et François Thual, un homme du Grand Siècle français (raison et classicisme), juif d’origine et orphelin, converti au christianisme orthodoxe, franc-maçon, un conservateur d’une intelligence fulgurante et qui m’a appris à dépasser le déterminisme scientifique et à me passionner pour la philosophie de l’Histoire.

    Je les considère tous les trois comme des maîtres qui ont compté dans ma formation intellectuelle et je les tiens en grande estime mais je sais que chacun des trois aurait aujourd’hui quelques motifs de désaccord avec moi. C’est normal, chacun suit son chemin en homme libre.

    Y a-t-il une différence de ligne entre le Chauprade géopoliticien indépendant et le Chauprade candidat du Front National ?

    Une différence de ligne certainement pas. Je me suis engagé pour faire gagner mes idées et non pour en changer. Une différence d’approche et de traitement des idées oui et c’est normal. Le champ libre de la politique est plus réduit que le champ libre de l’écriture. Il y a des contraintes de formulations évidentes. L’autre différence c’est que l’écriture est tendue vers l’explication tandis que la politique est tendue vers la solution.

    Je n’ai pas dit la solution idéale laquelle n’existe pas puisqu’on ne refera pas le monde, mais la solution crédible. Moi je suis entré en politique avec un objectif simple : aider Marine Le Pen à arriver au pouvoir pour que celle-ci stoppe le changement de population qui est en train de nous vider de notre substance, de notre civilisation. Je suis comme le militaire, je commence par définir l’EFR (l’effet final recherché) et je bâtis ensuite une stratégie politique en fonction de cet objectif.

    La suite sur Le Bréviaire des Patriotes

  • La "GPA éthique", absurde comme un oxymore

    Intéressante prise de position de Jean-Pierre Winter, psychanalyste, dans le Point de la semaine dernière, notamment sur les conséquences d'une GPA pour l'enfant. L'article n'étant pas accessible en ligne, on se contentera de deux formules qui font mouche :

    "Pour essayer de se représenter ce qui, peut-être, adviendra,pensons au déni de grossesse. Si ce déni est généralement inconscient, dans le cas de la GPA nous aurions affaire à un déni qui serait non seulement conscient, mais éventuellement cautionné et légalisé par la société."

    "Le cas de Gammy, du nom de cet enfant trisomique dont les parents d'"intention" australiens ne voulaient plus (...) en dit long sur la possibilité d'une GPA éthique, impossible à mettre en place et aussi farfelue qu'un esclavage déclaré éthique parce qu'il admettrait certaines règles."

    Louise Tudy

  • Des droits contre l'homme

    On trouve dans les déclarations de 1789 et de 1948 des articles qui sont l'aboutissement d'une tradition de jurisprudence. Ce que nous condamnons, c'est la fausse conception de l'homme dans laquelle ces articles se trouvent insérés et qui a inspiré quelques autres articles réellement condamnables.

    L'exemple d'une déclaration des droits avait été donné dès 1778 par les auteurs de la Déclaration d'indépendance des États-Unis, mais au moins désignaient-ils Dieu comme l'auteur des droits inaliénables. Les Constituants français de 1789, eux, se sont contentés dans le préambule de placer leur déclaration « en présence et sous les auspices de l'Être suprême », ce qui ne les engageait à rien...

    Libres et égaux...

    L'article 1er est sot : « Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits. » Maurras l'a fait remarquer : l'homme laissé libre, donc seul, en venant au monde n'aurait aucune chance de vivre. La naissance est un beau spectacle d'autorité nécessaire et d'inégalité protectrice. D'ailleurs, liberté et égalité sont un couple impossible : là où la liberté est illimitée, les forts écrasent les faibles ; là où l'égalité règne, il faut obliger tout le monde à passer sous la même toise...

    La déclaration de 1948 corrige très légèrement cette conception abstraite de l'individu. Elle remplace « hommes » par « êtres humains » (art. 1). Ils ont donc un être et ne sont plus de simples atomes, ils ont une « dignité inhérente à tous les membres de la famille humaine » (préambule). Mais leurs « droits égaux et inaliénables » sont, dans l'énoncé, juxtaposés à cette dignité ; ils ne sont pas explicitement fondés en elle. Donc on est toujours dans l'individualisme comme en 1789.

    Le conflit institutionnalisé

    L'article 2 de 1789 est un brûlot : « Le but de toute association politique est la conservation des droits naturels et imprescriptibles de l'homme. » C'est du pur Rousseau : chacun est sur terre pour y chercher sa satisfaction personnelle, il ne doit obéir qu'à lui-même, donc ne se lier à la société que dans la mesure où il y trouve son intérêt, selon les termes d'un "contrat social".

    Les droits dits « de l'homme et du citoyen » doivent être compris comme ceux du citoyen en tant qu'homme, non ceux de l'homme en tant que citoyen. Car "l'Homme", dans la nation, n'est plus héritier (débiteur), mais créancier (sujet de droits).

    Le rôle de l'État devient alors de conserver à tous cette possibilité pour chacun de ne vivre que pour et selon soi. Il sort ainsi de sa mission traditionnelle qui est de gérer le bien commun par-dessus les biens particuliers, et toute question politique ou sociale se trouve posée en termes de droits, donc dans un climat conflictuel. Résultat : des lobbies peuvent s'organiser pour paralyser l'État. Sans compter qu'une société où tout est droits voit se multiplier les déprimés, les aigris, les névrosés, ceux pour qui toute malchance est une injustice. Allons plus loin : comment une société fondée sur le droit de vivre chacun pour soi peut-elle faire comprendre aux immigrés que s'intégrer à une nation, cela se mérite ?

    Vient ensuite (toujours en 1789) la liste des « droits ». D'abord la liberté, posée sans complément, donc comme un absolu. C'est oublier que la liberté ne vaut que par l'usage que l'on en fait. De cet oubli découle la mise sur le même plan de « toutes les opinions ». (« Mêmes religieuses », précise l'article 10, comme si la religion n'était rien de plus qu'une opinion !... La Terreur n'était pas loin.)

    Suivent, entre autres droits, la liberté de parler et d'imprimer, puis la propriété, tous droits mieux garantis par le Décalogue (Tu ne mentiras pas, tu ne voleras pas...) que par une déclaration qui en est la caricature. Déclarer la propriété comme un droit absolu, et non par rapport au bien commun, donc sans responsabilités sociales, est source de graves conflits.

    La liberté selon la déclaration de 1948 est apparemment plus réaliste. Elle parle des droits de la famille (art. 16), du droit des parents de choisir le genre d'éducation pour leurs enfants (art. 26), mais ce même article dit que l'éducation doit former au respect des Droits de l'Homme, ce qui n'est pas une garantie contre une école étatique imposant son idéologie.

    Quant à la liberté de religion et de culte, fondée sur le droit individuel, elle est plus celle de « changer de religion » (art. 18) que celle de rester ferme dans sa foi envers et contre tout. Cet article peut aussi bien être invoqué pour réclamer la liberté du culte que pour obliger un peuple à renoncer à toute référence religieuse. On comprend pourquoi les États communistes n'ont jamais eu de difficulté à adopter les fameux Droits de l'Homme...

    Le lit d'Hitler

    Signalons en outre que la déclaration de 1948 énonce le « droit à la vie » (art. 3), juste avec le droit à la liberté et à la sûreté de la personne, mais là encore dans un contexte individualiste, ledit droit à la vie peut tout aussi bien servir à défendre l'enfant à naître qu'à ériger la vie elle-même en un droit dont on peut user à sa guise, voire en décidant pour soi-même ou pour les autres à partir de quand la vie commence ou cesse de mériter d'être vécue. Quand le droit à la vie est égal au droit à la liberté, donc fermé à toute référence transcendante, la qualité de la vie prend le pas sur le sens de la vie, et cette vie n'est plus protégée réellement contre l'avortement, l'euthanasie, et toute forme d'eugénisme.

    Venons-en à l'article 3 de la déclaration de 1789 : « Le principe de toute souveraineté réside essentiellement dans la nation. Nul corps, nul individu ne peut exercer d'autorité qui n'en émane expressément. » Un chef-d'oeuvre d'abstraction démentielle. Attention, ce texte n'a rien de "souverainiste" : quand le peuple est souverain, la nation n'est pas comprise comme la communauté historique de destin, elle est le peuple en corps dressé face au roi qui en août 1789 n'en était déjà plus la tête. De la très rousseauiste « volonté générale » (art. 6) massifiée, tout doit "émaner".

    Alors, tout reposant sur l'individu, il faut détruire ou affaiblir les organismes naturels (familles, paroisses, corporations, provinces qui encadraient l'individu) pour ne plus laisser subsister que l'État, centralisateur à outrance, seul habilité à définir la liberté. Cela afin que chacun, n'ayant plus de lien particulier, puisse être "vertueux" et se fondre dans la volonté générale. Déconnecté des forces vives où il puisait sa sève, le citoyen a dès lors vocation à être interchangeable, et bientôt "mondialisé".

    Le joug collectif

    Écrasant ainsi les individus concrets sous le joug d'une entité collective, cet article 3 a été dès 1792 une machine de guerre contre tout pouvoir ne venant pas d'en-bas (le roi, les prêtres, les nobles, les pères de famille).

    L'article 6 allait dans le même sens en accordant les dignités à des citoyens « sans autre distinction que celle de leurs vertus et de leurs talents » : comme aucune transcendance n'est plus reconnue pour juger des critères de la "vertu" ou de la pureté de tel individu ou groupe, cela peut déboucher sur une espèce de république des purs ou des génies, voire sur le culte du surhomme et de la race supérieure, comme sur toutes formes de populicides. Car la "volonté générale" peut facilement devenir celle des purs, de ceux qui se sont le plus dépouillés d'eux-mêmes pour coller à l'idéologie du moment. Des bourreaux de la Vendée à Hitler, les Droits de l'Homme ont déjà une morbide postérité.

    La déclaration de 1948 se contente de remplacer « volonté générale » par « volonté du peuple » (art. 21), et de préciser qu'il faut des élections libres... Elle ne corrige rien de fondamental. Disons même qu'elle sacralise à outrance les Droits de l'Homme, devenus « la conscience de l'humanité », « l'idéal commun à atteindre par tous les peuples » (préambule) . Donc une super-religion qui n'a rien d'une chance pour l'avenir du monde...

    Michel Fromentoux L’ACTION FRANÇAISE 2000 du 4 au 17 décembre 2008

  • Musulmans de France : et le Hamas l’emporta sur Hervé Gourdel dans un rapport de 30 à 0...

    La fébrilité avait gagné les rédactions : les musulmans de France allaient manifester leur colère contre la barbarie djihadiste ! « Allez, grouille-toi et trouve-moi vite un musulman qui proteste ! », hurlaient les rédacteurs-en-chef. Ainsi fouettés, les journalistes en trouvèrent quelques uns… Les chaînes d’info en continu martelaient qu’on allait voir ce qu’on allait voir. Des foules immenses, peut-être ? Des imams et des intellectuels supposément musulmans se relayaient pour dire tout le mal qu’ils pensaient des assassins d’Hervé Gourdel.

    L’envoyée spéciale de France Info avait établi son QG devant la Grande Mosquée de Paris et faisait monter la tension avec ses « ils arrivent, ils arrivent ! »

    La Grande Mosquée de Paris est, comme son nom l’indique, grande : elle peut contenir plusieurs milliers de fidèles. Et c’est précisément après la prière du vendredi que – pour garantir l’affluence - devait avoir lieu le rassemblement tant attendu. Et le rassemblement eut lieu : quelques centaines de personnes selon les journalistes pourtant très bien disposés. Quelques centaines de personnes ? Moins que les djihadistes français partis rejoindre les coupeurs de tête d’Irak et de Syrie… A peu près autant que ceux qui avaient crié lors d’un mémorable « Jour de Colère » : « Juif, la France n’est pas à toi ! »… Et tellement, tellement moins, trente fois moins peut-être que les foules qui avaient défilé dans Paris pour clamer leur soutien au Hamas et leur haine d’Israël.

    Alors on stigmatise ? Non. On a juste envie de pleurer. Les musulmans ne sont, bien sûr, pas obligés de manifester dès que l’injonction leur en est faite. Mais là, il y avait quand même un appel du recteur de la Grande Mosquée de Paris, Dalil Boubakeur ! Des unes des journaux ! Un appel d’intellectuels qui barrait en gros la première page de Libération. « Nous sommes tous des sales Français ! », en référence au communiqué des assassins d’Hervé Gourdel. Tout ça pour ça. Tout ça pour rien…

    Mais quelle explication à ce désastre ? Il y a en France une multitude de collectifs, d’associations, de groupes de banlieue dont la raison d’être est de lutter contre l’ « islamophobie » et pour la Palestine. En revanche, il n’y a aucun comité de ce type pour combattre le djihadisme, le fanatisme, l’islamisme et la terreur fondamentaliste. Mais à quel titre, objectera-t-on, les musulmans de France seraient-ils appelés à s’engager ainsi ? Simplement au titre qu’ils sont également français… [....]

    Benoît Rayski

    La suite sur Atlantico

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Musulmans-de-France-et-le-Hamas-l

  • Le 5 octobre, marcherez-vous contre le suicide de notre société ?

    Cyril Brun, délégué général de l’Institut éthique et politique Montalembert, appelle, sur Nouvelles de France, à manifester le 5 octobre contre ce qu'il appelle "une mutation anthropo-biologique de l'Homme" menant "au suicide de notre société". Extraits :

    "[La loi Taubira] donne un signe fort de cette androïdisation de notre société. En autorisant le mariage entre personnes de même sexe et donc en leur ouvrant tous les droits aux procréations et autres manipulations assistées, le gouvernement du changement fait de cette mutation génétique son modèle de société. Ce qui se confirme par d’autres lois (ou projets) récentes sur la bioéthique, l’euthanasie etc. En promouvant et finançant au même titre que les autres familles ces familles génétiquement artificielles, la société se donne un nouveau sens du bien et de la dignité. Désormais, l’individualisme est porté à son paroxysme au point que la société, dans un suicide aveugle, se condamne à très court terme (voir à ce sujet, l’assassinat ontologique). L’individu n’a que faire des autres. Il les utilise et le fruit du travail commun devient son dû sans contrepartie. (...)

    La question du mariage pour tous dépasse donc très largement la question de l’amour entre deux personnes de même sexe. Elle met en lumière le divorce entre l’anthropologie et le droit, entre l’Homme réel et l’Homme virtuel. Plus grave, il consacre cette mutation anthropo-biologique de l’Homme."

    Louise Tudy

  • Le pouvoir minimise sa déroute sénatoriale

    Tout pourrait sembler être rentré dans l'ordre ce 28 septembre. Comme prévu, l'UMP et l'UDI ont progressé. Elles l'ont fait un peu plus que prévu, ayant gagné respectivement 15 et 7 sièges de la Haute assemblée. Disposant de 145 et 38 sénateurs, soit une majorité de 183 contre 152 aux diverses formations de gauche, communistes compris, et 2 au front national, le centre droit reconquiert logiquement cette chambre, reflet des implantations locales.

    Aucun commentateur agréé n'a vraiment semblé s'émouvoir. La république, comme à l'accoutumée, se défend elle-même beaucoup mieux qu'elle n'assure l'intérêt du pays. Ainsi, pour une fois les services compétents de la présidence ont-ils bien fonctionné : ils ont su faire relayer les messages médiatiques adéquats.

    Le Cambadélis de service avait même pu donner, le soir du scrutin, le signal de la communication socialiste. Sur son ton d'autosatisfaction bonhomme, si souvent exaspérant, et dont il détient le secret, on l'a entendu développer le thème : "la gauche résiste". L'élection au Palais du Luxembourg, sur l'étiquette de leur parti, de deux personnalités se réclamant de la droite nationale, pour la première fois depuis 50 ans, lui paraissait même un non-événement.

    Discrètement par ailleurs le ministère des Finances n'a publié que le 20 septembre le montant de la fameuse réserve parlementaire du Sénat, dont la transparence avait été décidée pourtant depuis 2013. Ce tout petit échantillon des gaspillages du régime est conçu pour permettre de réamorcer utilement une recharge de notre bon vieil antiparlementarisme. Les pseudo-décideurs gouvernementaux n'hésiteront pas à s'en servir, à petite dose, dans les mois à venir. Ils mobiliseront l'argument contre les seuls sénateurs, pour le moment, sauf à remarquer un peu trop de rouspétance, au-delà des quantités prescrites chez les députés frondeurs. On remarque déjà que les plus notables piques révélées par Bercy concernent telle sénatrice UMP finançant à hauteur de 50 000 euros une statue, sûrement très belle, dédiée au culte gaulliste.

    Premier mouvement, par conséquent, de la propagande officielle : circulez il n'y a rien à voir. La perte de plus du tiers de leurs mandats, par les derniers radicaux-socialistes du RDSE, force d'appoint de la gauche, l'élimination même de Jean-Michel Baylet, l'héritier de la Dépêche de Toulouse, dans son fief du Tarn-et-Garonne, ne doit pas émouvoir la si brillante gauche parisienne et strauss-kahnienne des anciens trotskistes.

    Deuxième temps, deuxième mouvement, qui devrait se manifester assez vite : on nous répétera qu'une telle assemblée coûte cher et ne sert pas à grand-chose.

    Pas entièrement faux pensera peut-être une partie de nos amis lecteurs. Rétorquons-leur que, si on se préoccupe de diminuer les frais des assemblées, on pourrait s'intéresser d'abord au conseil économique et social et aux innombrables observatoires, hauts comités, hautes autorités, sous-commissions, etc. qui pavent le parcours, intoxiquent l'opinion et accaparent le débat public.

    Le coût d'une assemblée, d'une collectivité, d'une instance de pouvoir ou d'une quelconque administration ne doit d'ailleurs pas seulement se mesurer aux dépenses spécifiques qu'elle génère mais bien plus encore aux gaspillages qu'elle engendre par sa démagogie dépensière. Bien entendu on aimerait entendre nos gouvernants s'appliquer à eux-mêmes les restrictions qu'ils imposent, trop rarement, à leurs fonctionnaires. Certains gouvernements étrangers le font parfois pour pouvoir donner l'exemple : une attitude moraliste disconvient en général à nos élites.

    Nous sommes donc entrés dans une phase où les faux-semblants, les demi-vérités, les opérations de diversions vont se multiplier. Ne nous laissons prendre à aucune de ces tricheries.

    JG Malliarakis

    http://www.insolent.fr/

  • La lutte implacable pour l'empire du monde


    140926

    Jules Monnerot avait décrit, dès 1949, au lendemain du "coup de Prague" (1)⇓ le communisme comme "l'islam du XXe siècle."  (2)⇓

    À l'époque, on doit le rappeler, cette comparaison semblait osée.

    Elle peut, pour d'autres raisons, être contestée par les mêmes bons esprits politiquement corrects. Non que l'on puisse ignorer les crimes de "l'entreprise léniniste", ainsi que le qualifie l'auteur de la Sociologie du communisme. Tout ou plus cherchera-t-on à les minimiser, à les relativiser, et, tout doucement à les faire oublier.

    Or, de plus en plus l'islamisme se comporte en ce XXIe siècle comme le successeur totalitaire du communisme.

    En fait les événements récents nous montrent hélas que cette tentative d'effacement discret affaiblit le monde civilisé. Dans leur confrontation avec l'islamo-terrorisme nos sociétés, et plus précisément encore, nos dirigeants et nos gros moyens de désinformation perdent de vue la parenté "structurelle" entre les deux ambitions totalitaires :

    Le léninisme d'hier fonctionnait déjà comme se développe aujourd'hui une certaine forme d'islamisme, cherchant à faire renaître les conquêtes militaires de ses prétendus "pieux ancêtres". (3)⇓

    L'un comme l'autre se ressemblent dans leur lutte implacable pour l'IMPERIUM MUNDI  (4)⇓ l'empire du monde.

    Apostilles

    1.   Nom donné par les Occidentaux à l'invasion de la Tchécolovaquie par l'URSS en 1948 avec l'appui des communistes locaux
    2.  Titre du 1er tome de sa Sociologie du communisme" 
    3.  C'est la signification du mot arabe "salafiyya" que nous transposons en "salafisme"
    4.  Titre du 3e tome de la Sociologie du communisme".

    http://www.insolent.fr/

  • Les Nanas et l'art dégénéré

    La France est un pays où l’Art compterait et serait apprécié à sa juste valeur. Pensez… L’exposition « Moi, Auguste, empereur de Rome » au Grand Palais, a réalisé à peine 100 000 entrées. Mais on espère bien que l’exposition Niki de Saint Phalle, pour laquelle Le Figaro Magazine s’enthousiasme vivement dans son numéro du weekend dernier, fera bien plus ! Le Grand Palais a été réquisitionné pour l’occasion ! Quand on aime, on ne compte pas et ce, même dans la France « en crise » !

    Il faut dire que Niki de Saint Phalle rentre parfaitement dans les canons de l’Art officiel, elle qui était une cosmopolite fanatique.  La rétrospective qui lui est consacrée vous permettra de découvrir 200 des « œuvres », enfin des créations, de cette boulimique de l’art poubelle qui en a réalisé des milliers… Malheureusement, deux de ses « œuvres » phares : son Arche de Noé et son Golem que l’on trouve à Jérusalem ne pouvaient être déplacés pour l’occasion ! Mais vous pourrez vous délecter de ses « nanas » !

    Voyez ci-dessous certaines des perles de cette « féministe radicale mais aussi activiste antipatriarcale » (victime d’inceste durant sa jeunesse) qui « créait comme on manifeste » pour reprendre Le Figaro Magazine qui tombe en pâmoison devant ces « sculptures extraordinaires, colorées » aux « personnages fantastiques ».

    Inutile de faire le critique d’art à la con. Y a rien à dire. Ce sont juste des sculptures pourries réalisées par une femme dont l’esprit était tout sauf sain. Oser nous dire que cela rend hommage à la féminité est quand même d’un culot éhonté ! Ça rend plutôt hommage à la pâte à sel de maternelle à la sauce maladie mentale, oui ! Qui oserait dire que cela est artistique ?

    L’art d’une société et d’une époque en dit beaucoup sur celles-ci, sur leurs valeurs, leurs manières de se voir et de se concevoir. L’art officiel que le système promeut et impose rejette tout ce qui fait que l’Art est Art. Point de beauté, de transcendance, d’harmonie, d’équilibre ou de grandeur ! Non ! A la place, vous avez la laideur, la déformation, les tares, le délire d’esprits malades et déracinés dont toute création serait artistique pour la simple et bonne raison que c’est de la « création ». Hop ! Finis les Praxitèle, Titien ou Breker qui plaçaient leurs œuvres sous le signe de la perfection ! Place à Chagall, Oppenheim et Shelomo Selinger ! Un changement qui n’est pas qu’artistique, vous en conviendrez avec moi...

    Et pendant ce temps, la BNF (Bibliothèque Nationale de France) lance une souscription publique, oui, vous avez bien lu, afin qu’elle puisse acquérir un manuscrit royal datant de la renaissance : Description des douze Césars avec leurs figures (détails ici)! On fait appel à vous car la BNF n'aurait pas les moyens de payer... Et pour cause ! En France, le blé injecté dans la "culture" est majoritairement utilisé pour subventionner des expositions d'art dégénéré du genre de celle de Niki de Saint Phalle, des artistes exotiques ou des associations de gauchistes illuminés. De nombreux châteaux menacent ruine et "on" a déjà vendu une bonne partie du patrimoine du pays, les églises y passant même ! Donc franchement, acheter un manuscrit datant de l'époque barbare où il n'y avait ni télés ni Iphones, faut pas déconner! La culture française officielle est bien à l’image de la société d’aujourd’hui et des calamiteux personnages qui se sont souvent succédés en tant que ministres de leur culture : bobos hallucinés ou/et dégénérés aux mœurs sexuelles infamantes.

    Rüdiger / C.N.C

    http://cerclenonconforme.hautetfort.com/archive/2014/09/27/les-nanas-et-l-art-degenere-5456009.html

  • Pourquoi tant de haine Bernard-Henry ?

    Un mauvais présage pour Nicolas Sarkzozy ? Son « poulain »  Jean-Pierre Raffarin, alias le bossu du Poitou comme l’a surnommé « le Menhir », a été sèchement battu hier par Gérard Larcher (80 voix contre 56) lors  la « primaire » à droite pour la présidence du Sénat. Dans un autre registre, c’est une petite satisfaction pour beaucoup, à côté de la grande que constitue bien sûr l’arrivée dans cette assemblée des frontistes David Rachline et Stéphane Ravier : le sénateur socialiste et ex magistrat Jean-Pierre Michel n’a pas retrouvé malgré ses efforts le chemin du Sénat dimanche dernier. Une défaite qui devrait accélérer sa retraite politique. Souvenez-vous, c’est l’attaché parlementaire de ce dernier, Jean Bourdeau, qui avait insulté Marion Maréchal-Le Pen dans un tweet, la traitant de « conne » et de « salope »… Avec la bénédiction de Jean-Pierre Michel qui évoquait en guise de justification « l’humour » d’un Guy Bedos… Le très humaniste et fraternel (ex)sénateur Michel, ex président du très extrémiste et de sinistre renommé Syndicat de la magistrature (SM), se signala surtout par la guerre très dure qu’il mena contre les familles françaises opposées au mariage et à l’adoption pour les couples homosexuels.

    Rapporteur du projet de loi Taubira, Jean-Pierre Michel criait encore sa fureur en février dernier à la suite du recul arraché par nos compatriotes au gouvernement sur la la GPA (Gestation pour autrui) et la PMA (Procréation médicalement assistée). Sur Public Sénat il éructait: « Si le gouvernement est effrayé par quelques dizaines de milliers de manifestants qui battent le pavé, il ne faut plus gouverner. C’est une victoire pour la réaction et pas pour le progrès (sic) (…). Enfin merde, la gauche est là pour transformer la société ! S’il n’y avait pas la gauche, il n’y aurait pas eu l’abolition de la peine de mort, le mariage pour les personnes de même sexe. »

    La gauche transforme en effet, en mal, la société, la saccage même souvent, notions nous alors et ce n’est pas le philosophe, essayiste et homme de gauche (sincère) Michel Onfray qui nous dira le contraire. Adversaire intelligent du FN,  il s’exprimait longuement sur le site du Figaro le 26 septembre. D’abord pour attaquer dans des termes similaires à ceux de Bruno Gollnisch cettegauche libérale-libertaire, que M. Onfray juge « libérale et technocratique » et qu’il oppose à « la gauche libertaire et sociale » dont il se revendique, qui détruit les fondements de la transmission du savoir au sein de l’Education dite « nationale. »

    « L’école constate-t-il, se substitue aux familles en matière d’éducation , dès lors, et pour ce faire, elle a renoncé à l’instructionDemander à l’école qu’elle apprenne à lire, écrire, compter, penser devrait être une demande de bon sens: elle devient désormais une provocation! (…) Le fils d’ouvrier agricole et de femme de ménage que je suis s’en est sorti grâce à une école qui n’existe plus. L’école d’aujourd’hui tue sur place les enfants de pauvres et sélectionne les enfants des classes favorisées qui monnaient dans la vie active non pas ce qu’ils ont appris à l’école, mais ce qu’ils ont appris chez eux (…). »

    M. Onfray qui affirme avoir  » créé une Université Populaire en province, à Caen, en 2002, pour lutter contre les idées du FN« , conspue aussi  » cette presse qui se dit de gauche alors qu’ellen’a plus aucun souci du peuple qu’elle méprise et renvoie ainsi dans les bras de Marine Le Pen (…). Cette presse-là défend le programme économique libéral et européen de l’UMP et du PS.Quand l’UMP est au pouvoir , elle est contre, mais quand le PS l’y remplace , elle est pour. Dès lors ,pour laisser croire que droite et gauche ça n’est pas la même chose, la presse dite de gauche s’excite sur des sujets sociétaux en croyant que la gauche est là. Or elle ne s’y trouve que de façon minoritaire ».

    Contre les « mondains » de la gauche bobo, »(mon) monde c’est le peuple » affime encore Onfray, peuple que ces gens là « méprisent la plupart du temps en traitant de populiste quiconque en a le souci… Sollers m’a un jour traité de tribun de la plèbe en croyant m’insulter, il n’imagine pas combien il m’a fait plaisir! Le peuple , c’est celui qui dit non à l’Europe et à qui l’UMP et le PS (…) infligent tout de même l’Europe à laquelle ils avaient dit non. C’est ce peuple là que j’aime ».

    A défaut d’être d’accord sur tout (et peut être même sur l’essentiel si on l’écoute) reste que M. Onfray partage avec le FN son « populisme », compris sous sa définition d’une défense intransigeante du peuple, et notamment des plus modestes. Autant dire que son antifrontisme nous apparaitra toujours plus honnête et franc que celui d’un personnage qui incarne jusqu’à la caricacture la petitecaste qu’il abhorre, à savoir Bernard-Henry Lévy.

    Sur le site de sa médiocre revue, La régle du jeu, BHL vient de publier sa dernière tribune en date qu’il pond habituellement chaque semaine pour Le PointNotre menteur professionnel y utilise toujours la même technique de sidération consistant à empiler, avec son culot proverbial, poncifs, mensonges et contre-vérités comme d’autres enfilent les perles. Il glose de nouveau sur  » la médiocrité (du) programme (de Marine Le Pen), pour ne pas dire sa nullité et, en tout cas, sa dangerosité. Y a-t-il un expert, en France, pour douter que son application mènerait le pays à la faillite ? » (sic).

    Notre philosophe pipo(le) s’arrête ensuite sur  » ce ton quasi factieux (de Marine, NDLR) ; cette violence mal contenue ; ce côté  mort aux banksters anglo-saxons  et autres  Américains à passeport français  qui rappelle les Ligues des années 30« . En pleine montée d’amphétamine (?) il en déduit dans la foulée que l’inimitié bien connue de la journaliste Anne-Sophie Lapix à l’encontre de  la présidente du FN a comme raison sous-jacente l’antisémitisme, convoquant pour se faire « le régime de Vichy et ses lois scélérates « . Il fallait s’y attendre…

    Notre faux judoka et faux ami du commandant Massoud embraye ensuite sur sa contribution à la lutte contre la bête immonde, à savoir sa délirante publication lors des élections municipales de 2014,  » sans recevoir le moindre démenti » (faux), d’une centaine de portraits de candidats frontistes parmi lesquels un nombre ahurissant de repris de justice, de trafiquants en tous genres, de sombres zozos » (sic). A croire, au vu des résultats du FN, que les « enquêteurs » de BHL n’ont pas été pris au sérieux. On se demande bien pourquoi avec un patron qui bénéficie d’une telle réputation de rigueur et d’objectivité

    Nous savons aussi que ce comique atlantiste disciple de Bothul s’est à peu prés trompé sur tout quand il s’est essayé aux analyses géopolitiques. Il n’a pas peu contribué à la déstabilisation de toute une région en emportant la conviction du catastrophique Sarkozy d’intervenir en Libye, avec les conséquences désastreuses que l’on sait. Il excite pareillement depuis des mois à la guerrecontre la Russie de Poutine dans le dossier ukrainien et déplore encore que l’Otan n’est pas entrepris de liquider en Syrie Bachar el Assad et les Syriens qui lui sont fidèles, en lutte contre la terreur islamiste…

    Cela ne l’empêche pas bien sûr d’affirmer qu’il n’y a  » pas un théâtre où se joue, pour son pays, la question de la paix et de la guerre et où (Marine Le Pen) ne prenne, systématiquement, parti contre son camp. Mme Le Pen ne perd jamais une occasion de préférer à la France les ennemis de la France« .

    A ce degré de duplicité, d’inversion de la charge accusatoire, on reste partagé entre la consternation et le fou rire. Certes, l’obsession de ce très médiatique escroc intellectuel vis-à-vis du FN ne date pas d’hier , elle est pratiquement aussi vieille que sa détestation de la France des terroirs et des clochers qu’il vomissait déjà dans son « Idéologie française » (1979).

    Barbey d’Aurevilly affirmait que « comme toutes les choses haïes et enviées, la naissance exerce physiquement sur ceux qui la détestent une action qui est peut être la meilleure preuve de son droit ». Mais cette détestation sourde, palpable de BHL vis-à-vis de  cette filiation française, cette haine  d’une France plurimillénaire,  enracinée ( « moisie » dirait Philippe Sollers) à laquelle il se sent certainement étranger, et son pendant,  sa fascination-répulsion vis-à-vis du Mouvement national, est-elle rationnellement explicable?

    Ne nous y trompons pas, Bernard-Henry Lévy n’est ni plus ni moins qu’un clone médiatique, un simple rouage d’une machinerie plus complexe, qui répète la même propagande, les mêmes mots d’ordre en direction de nos compatriotes.

    Une leçon entonnée par d’autres que BHL, avec plus ou moins de finesse et de talent, sous une forme parfois différente mais dont le fond est invariant: défendre la nation c’est mal, c’est ringard, c’est dépassé; défendre son identité (physique, culturelle, civilisationnelle…) quand on est un Européen c’est louche et dangereux, c’est avoir des tendresses coupables, mêmes inconscientes pour les heures les plus sombres

    Bref, l’avenir indépassable ne peut être que celui du mondialisme sur le modèle états-uniens,celui de  l’Amérique  « pays monde » vanté par un Jacques Attali  (avec une franchise que n’ont pas ses amis de l’UMPS) qui compare la France à un lieu de passage, un « hôtel ». Alors, effectivement pour  Bruno Gollnisch,  pour le Front National notre pays, ni même l’Europed’ailleurs,  n’est pas un hôtel. Ni le peuple français une abstraction condamnée à disparaître sur la route du  « progrès« .