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  • La démocratie selon le PS : les députés « frondeurs » sanctionnés

    Cinq députés PS dit « frondeurs » viennent d’être sanctionnés. Christian Paul, Fanélie Carrey-Conte, Barbara Romagnan, Gérard Sebaoun et Linda Gourjade ont été exclus de la commission sur l’élaboration du budget de la sécurité sociale. Ils avaient refusé de voter la confiance au dernier gouvernement Valls.

    Le PS a une grande expérience de la démocratie et de son application ; Catherine Lemorton, présidente PS de la commission des affaires sociales, a été prévenue par SMS de ces renvois : « Je savais qu’il y aurait des changements, mais de là à le faire ainsi sans concertation ! »

    Au fait Mme Lemorton, votre loi Taubira a-t-elle été votée dans la concertation et avec l’aval de la majorité de la population ? Les enfants gazés lors des manifestations pacifiques sont-elles votre conception de la concertation ? Les arrestations arbitraires de ceux qui s’opposent à la dénaturation du mariage rentrent-elles dans votre conception de la démocratie ?

    Réjouissez-vous, vous faites l’apprentissage de la concertation et de la démocratie version PS d’une manière encore relativement douce…

    Il faut dire que les députés PS n’ont plus grand-chose à perdre, car si une chose est certaine pour 70% d’entre eux – voire même plus -, c’est que vu la déculotté qui s’annonce pour 2017, ils sont certains de perdre leur siège. Et un siège de député, c’est au moins 6000 € par mois…!

    Alors perdu pour perdu… !

    Xavier Celtillos

    http://medias-presse.info/la-democratie-selon-le-ps-les-deputes-frondeurs-sanctionnes/15788

  • Mairies FN: un bon premier bilan

    La dette publique d’une France sous tutelle bruxelloise vient d’atteindre la somme colossale et symbolique des 2000 milliards d’euros (95,1% du Produit intérieur brut, 30 000 euros par Français). Une dérive dont les précédents gouvernements UMP sont collectivement responsables puisque cette dette a augmenté de 1000 milliards entre 2002 et 2012 (dont 600 milliards entre 2007 et 2012). Les Français  devront aussi s’en souvenir en 2017. La justice elle, a pris les devants sur le front des affaires et l’étau se resserre autour de Nicolas Sarkozy et d’une UMP éclaboussée par lescarambouilles financières. Elles traduisent au mieux un amateurisme (pour rester poli) assez consternant pour un parti qui se veut « de gouvernement ». Hier, les deux cofondateurs de la société Bygmalion, un très bon ami de Jean-François Copé, Guy Alvès, et Bastien Millot ont été mis en examen pour complicité de faux et d’usage de faux. Franck Attal, ex-patron de Event and Cie, une filiale de Bygmalion a lui aussi été mis en examen pour faux et usage de faux. Mises en examen qui sont la suite logique de l’ouverture par la justice d’une information judiciaire pour faux et usage de faux, abus de confiance ettentative d’escroquerie. Bygmalion est l’élément central de cette affaire de fausses factures présumées, dont MM. Copé et Sarkozy jurent toujours la main sur la coeur qu’ils en ignoraient tout (!),  qui auraient eu pout objectif d’imputer faussement à l’UMP des dépenses engagées pour la campagne présidentielle de 2012.
    Selon son avocat, Me Patrick Maisoneuve, Guy Alvès aurait confirmé un truquage des comptes de campagne du candidat Sarkozy. Dans le cadre de cette même enquête, ce sont ce matin trois  anciens responsables de  l’UMP qui ont été interpellés à leur domicile, l’ex-directrice des affaires financières du parti Fabienne Liadze, son ex directeur de la communication Pierre Chassat, et l’ancien directeur général adjoint Éric Cesari, un proche du mari de Carla Bruni, « l’œil de Sarkozy » comme il était surnommé à l’UMP…
    Loin, très loin de cette ambiance délétère, l’opposition nationale fait la preuve de son sérieux.Les maires frontistes avaient promis aux électeurs qu’ils feraient en sorte, dans une conjoncture économique et sociale très difficile, souvent accentuée par la gestion catastrophique des exécutifs UMPS en place, d’honorer leurs engagements. En l’espèce d’enrayer ou de faire baisser la pression fiscale, d’arrêter les subventions aux associations dites éducatives et/ou culturelles qui ne le méritent pas -subventions qui consistent en fait à acheter la paix civile ou des clientèles électorales-, de tâcher de rétablir la sécurité et un cadre de vie agréable par la promotion aussi de ce que l’on pourrait appeler pour faire court notre culture nationale commune.Force est de constater qu’au bout de six mois les édiles frontistes ont largement tenu leurs promesses.
    Faute de pouvoir les attaquer sur le sérieux de leurs gestions, que les grands électeurs, même n’appartenant pas au FN, ont à l’évidence reconnu aux maires frontistes de Fréjus et du 7ème secteur de Marseille en les envoyant siéger au Sénat, de belles âmes se sont émues de tout et de rien dans leur quête frénétique de voir poindre le museau de la Bête.
    Si les Fréjusiens ne sont pas sentis lésés par la disparition du drapeau de Bruxelles au fronton de leur mairie depuis que David Rachline y est installé, les commissaires politiques de la caste se sont indignés que le maire d’Hayange, Fabien Engelmann, fasse repeindre en tricolore des wagons de mine à l’entrée de la ville (quel scandale!). Ou encore de l’interdiction à Béziers, par arrêté municipal, de cracher par terre (mesure élémentaire d’hygiène et de savoir-vivre) ou de suspendre son linge au balcon (mesure esthétique).
    Les mêmes donneurs de leçons ont crié au scandale devant la décision de Joris Hebrard, maire duPontet, de supprimer la gratuité totale de la cantine scolaire à des fins d’économie et de responsabilisation, le coût du repas le midi atteignant désormais pour les 65 familles concernées la modique somme de 1, 57 euros par enfant. La preuve du tropisme antisocial du FN ont hurlé les chiens de Pavlov de l’assistanat et/ou du  gauchisme bas de plafond.
    Même déchainement de la caste face au souhait du maire de Cogolin, Marc-Etienne Lansade, de rendre hommage à l’écrivain et député nationaliste Maurice Barrès en lui donnant le nom d’un parking de la ville -voir notre blogue. Les vieilles chaisières de la religion cosmopolite ont beuglé de la même manière dernièrement encore devant son refus que seul un spectacle de danse orientalesoit donné au Gala des associations début septembre. « Nous sommes en Provence.. » à  fait valoir l’élu FN. Encore faudrait-il il est vrai, que ses adversaires sachent la situer sur une carte…
    Dans le cadre de la lutte contre le fascisme, d’autres indignés professionnels ont salué comme unacte de résistance (sic) , le départ des « assos » et surtout du « festival électro » de Beaucaire, subventionné en partie par la commune. Un déménagement que son maire, notre dynamique amiJulien Sanchez, a accueilli avec son humour proverbial, le détachement nécessaire… et un souci d’économie pour ses administrés qui ne l’est pas moins.
    A Hénin-Beaumont comme à Mantes-la-Jolie, Steeve Briois et Cyril Nauth entendent pareillement gérer leur commune en bon père de famille et sans rien céder au chantage des lobbies communautaristes et immigrationnistes. Un autre de nos élus, le tout aussi pugnace et courageux maire de Villers-Cotterêts, Franck Briffaut, n’a pas plié lui aussi devant la meute.
    Celle qui réclamait notamment qu’il fasse repentance,  nous nous en étions fait l’écho, à l’occasion de la journée de commémoration de l’esclavage dans cette ville, patrie du grand écrivain populaire d’origine antillaise  Alexandre Dumas.
    Dernière épisiode en date, rapporté notamment par une dépêche de l’Afp, l’adjoint chargé du Logement dans cette commune, Robert Hiraut, aurait manifesté la preuve de son supposé racismeen reprochant à « un Antillais », Albert Baudry,  » d’être mal garé ». Une sérieuse affaire d’Etat, jugeons-en plutôt: « Selon la compagne de ce dernier, présente sur place explique l’Afp,  l’élu tient alors des propos déplacés. Il a provoqué mon mari, lui a dit des mots racistes: Tu n’est pas dans ta cambrousse ici, retourne dans ta cambrousse« , rapporte-t-elle.
    Dans cette ville qui a donné son nom à  l’édit qui consacra l’utilisation de la langue française dans le royaume, gageons qu’Alexandre Dumas, qui lui connaissait le sens des mots, aurait été surpris que  le terme cambrousse puisse être aussi faussement et  malignement interprété!
    C’est en tout cas le sentiment du maire FN qui « tout en reconnaissant que le ton est peut-être montéentre son adjoint et les époux Baudry », dénonce « l’exploitation politique d’une histoire clochemerlesque. Moi je disais ça quand je parlais avec un paysan : dans ta cambrousse. Parce que la personne serait martiniquaise ou antillaise, ça pourrait être présupposé, venant d’un élu du Front National, comme une atteinte à caractère raciste ? On est dans un monde délirant ! (…°). Dès qu’il y a une ville Front National, tout est bon, c’est la curée, on fouille les poubelles! ».
    Certainement » bien orientés » , les époux Baudry ont déposé plainte pour injure à caractère raciste. La coquille vide communautariste du trés contesté Louis-Georges Tin, baptisée par antiphraseConseil représentatif des associations noires de France (Cran), a sauté sur l’occasion pour se faire un petit peu de pub en constituant partie civile auprès du tribunal de Soisson. En toute logique,Robert Hiraut a porté plainte pour diffamation, après des accusations de racisme, notamment sur internet a précisé Franck Briffaut.
    Au-delà des calomnies, des mensonges évoqués ici, qui illustrent assez bien l’indigence des arguments de nos adversaires souligne Bruno Gollnisch, nos compatriotes peuvent être assurés que les maires frontistes comme les autres dirigeants du Front National, n’entendent pas dévier du droit chemin qu’ils se sont fixés. Comme l’écrivait Alexandre Dumas,  « Quand le cœur est pur, la main est ferme« …

  • Identité française et islam : débat houleux entre Edwy Plenel et Alain Finkielkraut

  • L’État Islamique aux portes de Bagdad

    Lu sur le site Média Presse Info : Selon mailonline du 1er octobre 17 heures (site internet du Daily Mail) les terroristes de l’État Islamique (Daesh) sont à 1 km de Bagdad. Ils tentent de prendre le contrôle de la capitale où règne désormais une atmosphère de peur. Hier 1000 soldats irakiens auraient été tués en périphérie de la ville.

    Il semblerait que les combattants de Daesh n’ont pas réussi à prendre la ville de Falloujah et auraient décidé de se diriger vers Bagdad à 50 km. Apparemment Obama aurait surestimé les capacités de l’armée irakienne et sous-estimé celles de Daesh.

    Le problème des bombardements tient à la difficulté de localiser les cibles militaires notamment d’armes. Ce faisant les Britanniques se seraient rattrapés sur les puits de pétrole. Par ailleurs de nombreux civils auraient été tués.

    Les rues de la capitale sont vides alors qu’habituellement les voitures sont pare-choc contre pare-choc. Un soldat irakien a déclaré à Sky Nouvellesque si les djihadistes approchaient, il se débarrasserait de son uniforme. S’il était capturé il déclarera qu’il a été obligé de s’enrôler. Cela donne une idée du moral de l’armée irakienne.

    Apparemment les églises chrétiennes sont extrêmement inquiètes et s’apprêtent au martyr.

    À ce moment les combats continuent de faire rage autour de Bagdad.

    http://www.contre-info.com/

  • Plantu relaxé pour son immonde caricature de Benoît XVI

    Nous avons tous encore bien présente à l’esprit l’incroyable condamnation d’Anne-Sophie Leclère condamnée à 9 mois de prison ferme et 50.000 euros d’amende pour avoir osé partager un photomontage comparant Christiane Taubira, icône de la gauche morale à un singe.

    La justice indépendante a décidément des capacités d’indignation assez sélective puisque l’AGRIF vient d’être déboutée* de sa plainte contre le « dessinateur » Plantu, auteur d’un dessin immonde représentant le pape Benoît XVI entrain de sodomiser un enfant.

    Si le tribunal a accepté de reconnaître que le dessin pouvait susciter l’indignation il a malgré tout condamné l’AGRIF a verser 2.000 euros à Plantu pour ses frais de procédures…

    Plantu a la chance de bénéficier de la protection d’une justice et d’un système ouvertement anti-chrétien. Une fois de plus, le tribunal encourage, comme il l’a récemment fait en relaxant les Femen, à cracher et à tourner en dérision la religion catholique. Intéressant de noter également que l’Eglise est toujours celle qui est accusée de pédophilie alors même qu’elle est la seule institution au monde à enquêter sur la pédophilie en son sein…

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    http://www.contre-info.com/

  • [Édito de L’AF 2894] Un régime absurde

    L’électorat populaire étant devenu terra incognita à la gauche, celle-ci a cru trouvé quelque terra nova dans un double électorat dont le mariage s’est révélé au fond aussi bref qu’aléatoire : il a fallu, en 2012, le bilan catastrophique de Sarkozy pour le sceller avant que la dérive sociétale n’éloigne ces deux publics, comme deux continents qui n’étaient pas faits pour se rencontrer.

    Pour le social-démocrate, l’homme du peuple a, au fond, toujours constitué un mystère repoussant, et le fait qu’il ait abandonné le prolétaire pour le migrant, plus ou moins intégré, plus ou moins fantasmé, ne change rien à la donne. Celui-ci a d’ailleurs souvent mieux conservé — ou réinventé — sa culture que l’électeur socialiste moyen et il n’est pas certain qu’il pardonne à la gauche la décadence accélérée des mœurs — à moins que les plus militants, les plus religieux, mais ils ne sont pas encore la majorité, ne perçoivent cette déliquescence comme une chance pour demain. Car eux ne demanderont pas aux sondages, et encore moins au peuple par voie de référendum, s’il convient de remettre un peu d’ordre moral dans la société.

    Alors que la situation à laquelle la majorité est confrontée est d’une telle gravité que celle-ci devrait à la fois chercher l’unité nationale et parler un langage de détermination, on est en droit de s’étonner de la voir soit ignorer les problèmes des Français, soit les aggraver. Ce serait oublier que la gauche a achevé son cycle : celui qui l’a conduite d’une défense timide du prolétariat au XXe siècle (qui sait que les congés payés n’étaient même pas au programme du Front populaire ?) à une acceptation qu’elle croit lucide, et qui la déshonore, d’un mondialisme dont elle prétend d’autant mieux épouser les intérêts des victimes qu’elle encourage par son idéologie la traite humaine. Elle pense ainsi pouvoir s’assurer une victoire morale indéfinie. Le migrant, produit en masse par la globalisation des échanges qui met sur le même plan hommes et marchandises (en ce sens le mondialisme est un néo-esclavagisme), est une matière inépuisable, contrairement au prolétaire, dont l’établissement dans la société, que Maurras réclamait à cor et à cri contre des syndicats et des partis installés, signifie la disparition.

    Mais nos socialistes et consorts ont un sens bien précis des priorités. Non pas la résorption du chômage, l’éradication des injustices criantes, par exemple sanitaires ou scolaires, ou la sécurité, cette revendication de beaufs, non : une loi sur la transition énergétique dont les mesures les plus contraignantes risquent de ruiner des dizaines de milliers de petits propriétaires, une école dont aura disparu toute notion de mérite, voire toute évaluation — ce qui permettra d’éradiquer jusqu’à la question du redoublement —, ou une nouvelle attaque frontale, pour réaliser de minables économies quand tant d’argent est gaspillé ailleurs, contre le pouvoir d’achat des familles — la prime de naissance divisée par trois à compter du deuxième enfant et les allocations familiales en baisse — ou contre le droit, divisé par deux, pour les mères d’accompagner les premières années de leurs enfants. Il est vrai, pourquoi les socialistes se gêneraient-ils dans leur haine de la famille, puisqu’ils n’ont plus rien à perdre ? Sans oublier des mesures toujours plus impitoyables contre les discriminations et, sous prétexte de lutter contre le terrorisme, notamment sur la Toile, une mise au pas programmée d’une liberté d’expression dont des procès en sorcellerie — récemment encore contre Minute et son dessinateur Miege — rendent déjà chaque jour l’exercice plus périlleux. Savez-vous que selon l’avocat de la police associative — qui sonde jusqu’aux arrière-pensées —, l’humour peut être désormais qualifié « hors-la-loi » ? Jusqu’à présent il se contentait d’être de bon ou de mauvais goût ! Apparemment, ce n’était pas suffisant pour la gauche morale.

    Quant au fait que la Chambre haute soit repassée à droite, c’est une simple conséquence mécanique des municipales perdues par la gauche. Saluons, assurément, l’arrivée au Palais du Luxembourg de deux sénateurs FN — une première. Toutefois, même si elle peut encore retarder certaines réformes ou rendre impossible, si elle le souhaite, le droit de vote des étrangers extracommunautaires en s’opposant à toute réforme constitutionnelle en ce sens, il n’y a, de manière générale, rien à attendre d’une institution dont le conservatisme légendaire, au train de sénateur, certes, mais inexorablement, suit la pente de la droite parlementaire car l’institution n’est plus depuis longtemps l’expression d’une certaine sagesse des terroirs face à une assemblée nationale moins conservatrice.

    Conservatrice de quoi, du reste ? Sarkozy aurait paraît-il réussi à mécontenter tout le monde, le soir de son retour, à propos du mariage homo... A quoi donc s’attendaient nos éternels conservateurs, dont le duc d’Orléans disait que le mot commence mal ? Sarkozy sait déjà qu’ils voteront pour lui ! Le signe ? Ils se sont mis, dès l’annonce de son retour, à lui présenter leurs « exigences » — il en tremble encore ! Qui ne voit que c’est le langage de la défaite ? Car si, comme c’est probable, ils ne réussissent pas à les lui imposer, que feront-ils, au second tour, en cas de duel UMP-PS ? Ils appelleront, éternels « malgré nous » de la vie politique française, à re-voter Sarkozy « quand même » (..comme ils l’avaient fait « quand même » une première fois en 2007, puis une deuxième en 2012). On peut même parier que le revenant se moque d’eux comme de sa première promesse électorale ! A tel point qu’il hésite ouvertement, avec un cynisme qui en dit long sur l’état de décomposition de la parole politique, sur la ligne (droitière ou centriste) qu’il adoptera, avant de les adopter toutes les deux, selon le public auquel il s’adressera, pour ratisser large, comme il l’a fait en 2007 et en 2012. Pourquoi se gênerait-il ? Depuis quarante ans, les électeurs de droite n’ont-ils pas tout avalé ? Immigration, communautarisme, « libération des mœurs », soumission de la France à la « fortune anonyme et vagabonde » (le duc d’Orléans, encore)... Que n’ont-ils accepté, dont ils ont fait leur deuil, avant de passer à l’étape suivante ? Ils se contenteront bien de vagues promesses rancies sur Schengen et le recours au référendum — un comble !

    Voir dans Sarkozy une chance pour faire repartir le pays, c’est avaliser l’imposture. Pour la nomenklatura en place, de « droite » ou de « gauche », la dissolution de notre société est un fait acquis parce qu’elle est nécessaire à la préservation de leur pouvoir. Boutang avait observé que la mission historique de Giscard avait été de pourrir le peuple. Celle de Sarkozy est de le détourner d’un « autre » choix, combien plus radical que le sien et qui sent, mais pour combien de temps encore ?, le soufre. Car la dédiabolisation ne doit pas atteindre le cœur des convictions. Ce diable vrai qu’est la respectabilité politicienne n’attend que cela !

    Rien n’est joué, évidemment, mais tout va très vite en république, surtout depuis l’instauration du quinquennat. La campagne pour 2017 n’est-elle pas d’ores et déjà lancée ? C’est dire l’absurdité d’un régime qui précipite les échéances politiques au moment précis où il faudrait pouvoir mettre en œuvre une stratégie de long terme. Il est vrai que c’est Bruxelles et Berlin qui décident de la feuille de route...

    Malheureusement, comme le remarquait Maurras, « la République signifie la possibilité permanente du pire mal, du moindre bien » (Mes Idées politiques). Sa logique partisane et oligarchique gâche jusqu’aux meilleurs dévouements, lorsqu’ils s’expriment. Mais rien n’est perdu si nous savons faire la différence.

    François Marcilhac - L’AF 2894

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Edito-de-L-AF-2894-Un-regime

  • Que devient le Front National ?

    Depuis que Marine Le Pen a succédé à son père à la présidence du Front National, ce parti a été affecté par des changements de fond. Qu’on le déplore ou qu’on s’en réjouisse, force est de constater que ces évolutions obéissent à une logique cohérente. 

    La fin du nationalisme folklorique 

    « Marine Le Pen a compris ce qu’est la politique : un moyen d’accéder au pouvoir, pas une façon de ‘témoigner’ ou de rassembler une ‘famille’. Je porte à son crédit d’être restée sourde aux piaillements des excités de tout poil, des anciens combattants des guerres perdues, des revenants de ceci ou de cela, des nostalgiques des régimes d’avant-hier et des époques révolues », déclare le philosophe Alain de Benoist. Il est maintenant entendu qu’a contrario de son père se contentant du rôle de porte-parole d’une France traditionnelle ayant une fâcheuse tendance à fonctionner comme une réserve indienne, Marine Le Pen désire accéder au pouvoir et est prête à s’en donner les moyens. Il est d’ailleurs à noter que malgré son opposition idéologique avec Nicolas Sarkozy, la démarche de la candidate frontiste de faire intégrer à son parti une culture du résultat est très proche de celle conduite au sein de l’UMP par l’ancien président. 

    Une constante dans l’histoire des mouvements classés à la droite de la droite est que selon un processus darwinien logique, ils finissent toujours par être dominés par ceux qui d’une part savent ce qu’ils veulent, d’autre part sont prêts à payer et à faire payer le prix pour l’obtenir sans être limités par des inhibitions mal placées. Ce processus a notamment été à l’œuvre au début du siècle dernier au sein du courant royaliste, les partisans d’une restauration à l’identique de l’ancien régime étant supplantés par les « royalistes positifs » de l’Action Française. Comme illustré par le politologue Patrick Buisson dans son livre 1940-1945 Années érotiques, c’est également ce processus qui s’est produit au sein du régime de Vichy, les tenants de « l’ordre moral » étant peu à peu supplantés par ceux de « l’ordre viril ». Il s’est plus tard répété au sein de l’Organisation Armée Secrète, comme le montre le journaliste Robert Buchard, voyant le général catholique Raoul Salan menant un combat « pour l’honneur » céder la place à l’ex-leader étudiant Jean-Jacques Susini. Cela se vérifie enfin aujourd’hui au sein du Front National, au sein duquel la vieille garde d’anciens combattants axée sur les valeurs cède la place à un aréopage ayant fait sienne la tautologie du spin-doctor britannique Alastair Campbell : « Sans le pouvoir, on ne peut rien faire ». 

    Une évolution idéologique, sociologique et structurelle cohérente 

    Comme relevé par le think tank socialiste Terra Nova, en dehors de la fameuse « dédiabolisation » de son parti, la principale innovation apportée par Marine Le Pen consiste en la définition d’une offre politique cohérente. Tout en conservant l’axe souveraino-identitaire historiquement défendu par le parti, Marine Le Pen tourne par contre le dos à la doctrine économique libérale du FN historique en promouvant un programme de protection sociale, tout en réduisant son engagement sur l’axe moral. Cette mutation idéologique vise autant à acter qu’à encourager la mutation sociologique de la base électorale du FN, passant selon le mot du philosophe Alain de Benoist « de l’incarnation de la droite de la droite à l’incarnation du peuple de France ». Prenant acte de la forte rétraction de la sociologie catholique traditionaliste ayant constitué à l’origine les gros bataillons du parti, ainsi que de l’impasse sociologique du « national-libéralisme » théorisé par le Club de l’Horloge, Marine Le Pen l’oriente à présent vers un programme de défense globale des classes populaires précarisées. Le calcul est simple : pour assurer le succès institutionnel de l’axe souveraino-identitaire, il est nécessaire de sacrifier les axes moraux et libéraux peu rentables voir contre-productifs au plan électoral. 

    Cette évolution sociologique n’est du reste pas seulement motivée par des considérations de quantité électorale, mais également de qualité militante. « Face au remplacement de population, je ne crois pas du tout à une réaction des élites bourgeoises, le voudraient-elles que leur conformisme timoré les en empêcherait. La réaction viendra des petits cols blancs déracinés », prophétisait l’historien Bernard Lugan interviewé par le futur président du Front National de la Jeunesse Julien Rochedy. Si l’on postule que l’objectif premier est la défense de l’axe souveraino-identitaire, alors les meilleurs militants pour le défendre seront ceux pour qui il constitue un impératif vital, par opposition à ceux pour qui il n’est qu’une préoccupation secondaire comparée au fait de pouvoir « monter sa boîte ». Ceci explique par ailleurs la non-participation de Marine Le Pen aux manifestations contre la loi Taubira, parfaitement logique si l’on tient compte du fait que son cœur électoral ne peut littéralement pas se payer le luxe de s’intéresser à ce qui se passe dans le Marais. 

    Différencier les combats électoraux et idéologiques 

    Une erreur classique commise par nombre de nos sympathisants est de confondre le combat idéologico-spirituel et le combat électoral. Le premier vise à diffuser des idées dans l’opinion publique et auprès des décideurs, le second vise à gagner des élections, deux démarches qui n’obéissent pas à la même logique. Une erreur d’analyse fondamentale commise par de nombreuses personnes est d’avoir cru que le mouvement d’opposition à la loi Taubira était le signe d’un retour au premier plan de la morale individuelle dans le débat public. Or, les manifestants ayants pris part au mouvement de l’an dernier ne seraient pour la plupart jamais descendus dans la rue en l’absence des provocations gratuites de nos adversaires, en particulier d’une Christiane Taubira glosant à l’infini sur le changement de civilisation, comme le reconnait le politologue socialiste Gaël Brustier. Les manifestants du printemps 2013 ne se sont pas tant battus contre le mariage homosexuel que pour la défense de notre civilisation, ce qui ne s’inscrit pas dans la même logique. 

    Cette erreur d’analyse est parfaitement illustrée par l’échec de la liste Force Vie impulsée par Christine Boutin lors des élections européennes de mai dernier, à la suite d’une campagne mêlant posture antisystème peu crédible de la part de l’ancienne ministre chiraquienne et niaiseries catéchistes sur le « paganisme » supposé du FN. Les 0,78% des voix obtenus par cette liste émanant d’un Parti Chrétien Démocrate purement identifié comme défenseur des valeurs morales auront fait pâle figure face aux 25% d’un FN faisant le plein des participants aux manifestations du printemps 2013 malgré l’absence de sa présidente. Ce résultat devrait faire réfléchir ceux qui ont analysé le succès des Manifs pour tous comme l’expression d’un désir d’une société de béatitude intégrale fleurant bon la Bibliothèque rose, et qui ont une fâcheuse tendance à confondre politique et rassemblement de boys scouts. 

    Conclusion : d’un parti de témoignage à un parti politique 

    « Constituée d’hommes bien nés qui ne veulent pas se donner le ridicule de mourir pour une idée, la vraie droite n’est pas sérieuse, » énonce Jean Raspail dans la préface de son Camp des saints. Ceux qui dénoncent le fait que le FN devienne soi-disant un parti de gauche déplorent en réalité le fait qu’il devienne un parti sérieux. Le prix à payer pour qu’il soit en capacité d’accéder au pouvoir est de passer par pertes et profits les états d’âme de ceux dont la connaissance encyclopédique de l’histoire de France ou de la Bible, voir la truculence de bon vivant, n’a souvent d’égal que l’inefficacité politique.

    Jean-Louis de Morcourt pour NDF

    http://www.oragesdacier.info/2014/10/que-devient-le-front-national.html

  • Conférence Dextra : Le point avant la Manif pour Tous

     
    Gérard Leclerc de France Catholique interviendra ce vendredi soir pour une mise au point pour la "rentrée" de la "Manif pour tous".
    Intervention d'importance pour ne pas oublier, les arguments qui motivent notre combat, sur les batailles de la PMA et la GPA. 
     
    Nous vous attendons nombreux au El Siete, 283 rue Saint Jacques à 19 h 30 !
    Pour être sûr de ne pas manquer la conférence, inscrivez-vous à l'événement sur Facebook.
     

  • Une dizaines de députés déjà annoncés dimanche

    Plusieurs députés participeront le 5 octobre à la Manif pour tous. Henri Guaino, Hervé Mariton, Jean-Frédéric Poisson, Philippe Meunier, Jacques Myard, Xavier Breton, «vraisemblablement Laurent Wauquiez», a précisé M.Gosselin, député UMP de La Manche, à l’issue d’une réunion de l’Entente parlementaire pour la famille.

    Nicolas Dupont-Aignan, président de Debout la République, a indiqué qu’il manifesterait cette fois-ci alors qu’il n’avait pas participé aux précédentes mobilisations de la Manif pour tous.

    «La GPA me choque, pas le mariage homosexuel».

    Sont annoncés également Jacques Bompard, Marion Maréchal-Le Pen, Gilbert Collard.

    Michel Janva

  • PS : premiers signes de débandade…

    On veut bien croire que les députés socialistes à qui leur refus de voter la confiance au gouvernement de Manuel Valls n’ont obéi qu’à leur conscience...   

    Tous les experts de l’art militaire le savent et le disent depuis l’Antiquité et l’Anabase de Xénophon : rien de plus difficile à réussir qu’une manœuvre de retraite. La victoire fait la force et l’unité des armées. C’est quand tout va mal, quand les revers se succèdent, quand les mauvaises nouvelles s’accumulent qu’il y a du mérite à garder son sang-froid et à serrer les rangs. C’est à leur comportement dans l’épreuve qu’on distingue et qu’on reconnaît les vieilles troupes.

    On veut bien croire que les députés socialistes qui ont refusé la confiance au gouvernement de Manuel Valls n’ont obéi qu’à leur conscience. Mais auraient-ils eu la même audace si la ligne politique adoptée par François Hollande et appliquée par son Premier ministre avait rencontré l’assentiment général et ne s’était pas traduite par les défaites électorales que l’on sait ?

    Quoi qu’il en soit, on a voulu signifier en haut lieu à ces égarés que l’on ne pouvait tolérer plus longtemps leurs écarts, et l’adjudant serre-file du groupe socialiste à l’Assemblée – Bruno Le Roux – a été chargé de leur montrer de quel bois on se chauffait à l’Élysée.

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