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  • Mondialisation : fin du début ou début de la fin ?

    Si vous l’achetez aujourd’hui, un téléphone portable neuf transitera par plus de vingt pays avant d’atteindre le fond de votre poche. Prises dans une course folle à la compétitivité, les multinationales mondiales se sont imposées, de gré ou de force, aux quatre coins de la planète. Mais à quel prix, et pour combien de temps encore ?

    Si vous l’achetez aujourd’hui, un téléphone portable neuf transitera par plus de vingt pays avant d’atteindre le fond de votre poche.

    Démondialisation ?

    Coup d’arrêt de la progression de la mondialisation financière, États de plus en plus réticents face aux investissements étrangers, recentrage de la Chine sur son marché intérieur… : autant de signes qui laissent présager ce retrait.

    Réalisé par Jacques Goldstein et Gualberto Ferrari (France – Décembre 2014)

    http://fortune.fdesouche.com/

  • [Nantes] Cercle du 29 novembtre

    Compte rendu de cercle d’étude nantais :

    Samedi dernier, le cercle d’étude mensuel des étudiants nantais a abordé la situation actuelle de l’Ukraine, région déchirée entre loyalistes et séparatistes. Pour bien comprendre et expliquer les enjeux politiques et géostratégiques, notre camarade Marco nous a d’abord dressé un rapide historique de ce pays : sa création, sa conversion au christianisme, la domination polonaise, la révolte cosaque suivie de la russification (la « petite Russie »), le réveil identitaire au 19ème siècle, la mainmise par l’URSS et les famines provoquées par Moscou, l’espoir en une Allemagne vue comme libératrice en 1941, une certaine libéralisation à la mort de Staline mais suivie des arrestations de nationalistes et les grèves des années 80, enfin la chute du bloc communiste et l’accès à l’indépendance en 1991. Pour autant, la période qui suivi, montra une grande instabilité politique, avec des élections fortement controversées, où la main (assez peu discrète) des USA sembla influencer le sort des urnes (dixit G. Soros, avouant avoir versé 14 M. d’€ pour la Révolution Orange). Les nouveaux oligarques eux, se contentent de financer indistinctement tous les partis, histoire de s’assurer un pouvoir conciliant…

    L’Ukraine, depuis les morts de la place de Maïdan et ceux de la guerre du Donbass, semble aujourd’hui morcelée de fait entre régions russophones et occidentales. Le cessez-le-feu signé le 05 septembre reste fragile.

    Les cercles d’étude nantais seront maintenant complétés, à l’issue de l’exposé principal, d’un rapide point de doctrine d’Action française sous la direction de votre humble serviteur. Cette fois, il s’agissait de la remise d’un fascicule reprenant les réponses aux questions courantes que l’on peut poser à un royaliste. A potasser avant la prochaine vente du journal, histoire d’avoir de solides arguments…vente qui ne saurait tarder…hein les gars ?

    Amaury de Perros Resp. AF Loire-Atlantique

     

     

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  • Le SAC, « police parallèle » du gaullisme

    Novembre 1981 : six mois après l’installation de la gauche au pouvoir, un député socialiste et un de ses collègues communistes se présentent de bon matin au siège de la Direction générale de la police nationale (DGPN) au 11, rue des Saussaies. Respectivement président et rapporteur de la commission d’enquête parlementaire sur les activités du Service d’action civique (SAC), ils viennent explorer les archives du service des Renseignements Généraux (RG) pour y découvrir les secrets du mythique service d’ordre du mouvement gaulliste. Ils traversent la cour Pierre-Brossolette, du nom du résistant qui s’y est suicidé pour échapper aux interrogatoires de la Gestapo. Ils se dirigent ensuite vers l’escalier qu’empruntaient quelques années plus tôt des policiers traînant derrière eux, suivant les périodes, des militants communistes soupçonnés de trahir la France au profit de l’Union soviétique, des membres du Front de libération nationale (FLN) qui prétendaient enlever l’Algérie à la France ou des officiers déserteurs qui rêvaient d’abattre le général de Gaulle pour l’empêcher de conduire l’Algérie vers l’indépendance. 
         En s’engageant au nom de l’Assemblée nationale dans le couloir qui mène à ces lieux lourds d’histoire policière, les deux parlementaires dont toute la carrière politique s’est jusqu’ici déroulée dans l’opposition ont conscience de vivre un moment historique. Ils vont pénétrer dans l’ascenseur lorsqu’ils se heurtent à une cohorte de femmes de ménage portant des poubelles bourrées de papier. 
         « Vous arrivez trop tard, croit pouvoir ironiser le jeune fonctionnaire des RG qui accompagne les parlementaires. Dans les sacs, il y a tous les dossiers sur le SAC que nous faisons disparaître. » La plaisanterie ne fait pas sourire les visiteurs, elles les met même en colère. En effet, ils savent très bien qu’entre l’élection de François Mitterrand à la présidence de la République et la constitution du premier gouvernement de Pierre Mauroy, des quantités de dossiers des RG ont été détruits et, lors de leur visite guidée, ils trouveront « intéressants mais incomplets » ceux qui ont par erreur échappé au grand nettoyage. Au terme de six mois de travail répartis en quarante-six séances et 159 heures d’auditions, la commission parlementaire devra en rendant son rapport le 10 juin 1982 se contenter d’admettre que, si elle a « parfois eu l’impression de toucher la réalité de près », elle n’est pourtant parvenue qu’à « lever un coin du voile » sur les activités du SAC. 
    Anticommunisme et truands rémunérés 
    Vingt-cinq ans plus tard, le voile continue toujours à dissimuler ce que fut exactement le SAC. Il a été crédité de tant d’actions d’éclat qu’il est difficile de savoir lesquelles lui appartiennent réellement et lesquelles ne sont que les constructions d’une paranoïa gauchisante. 
         Lorsqu’en en mars 1974 le quotidien Libération affirme par exemple, fac-similés de documents à l’appui, que le SAC prévoyait en mai 68 d’interpeller et de regrouper dans des stades un millier de militant syndicalistes et de politiques, l’information semble crédible. Bien qu’elle se soit révélée ultérieurement n’être qu’une manipulation des médias réalisée par les partisans de Valéry Giscard d’Estaing au détriment des responsables du SAC fidèles au général de Gaulle, son retentissement montre qu’il n’existait alors guère d’accusations contre le service d’ordre gaulliste qui paraissent outrancières.
         La petite partie des archives du SAC qui a été divulguée ne manque d’ailleurs pas de notes stratégiques, toutes destinées à sauver la France en cas de tentative de prise du pouvoir par les bolchéviques. Ce qui est certain aujourd’hui, c’est que malgré sa réputation de disposer de commandos surentraînés, de caches d’armes et d’un fabuleux trésor de guerre, le SAC n’a pas réagi en 1981 lorsque les électeurs, en envoyant François Mitterrand à l’Élysée, ont fait entrer au gouvernement ses ennemis jurés, les communistes. Il n’a pas plus réagi non plus lorsque, le 28 juillet 1982, le conseil des ministres socialo-communiste a prononcé sa dissolution. 
         Le service d’ordre du mouvement gaulliste n’en a pas pour autant été un simple épouvantail. Les fragments mis au jour par la commission d’enquête parlementaire, les dépositions qu’elle a recueillies ainsi que les témoignages d’anciens du SAC montrent que, contrairement aux allégations répétées des dirigeants gaullistes, un véritable police politique parallèle a bel et bien existé en France pendant plus de vingt ans. 
         C’est tout à fait officiellement et conformément à la loi de 1901 sur les associations que le SAC est créé le 4 janvier 1960. Il prend la succession des réseaux de renseignement constitués à Londres pendant la Résistance et celle du service d’ordre du Rassemblement du peuple français (RPF), parti fondé par le général de Gaulle en 1947 et mis en sommeil six ans plus tard. Le SAC hérite ainsi d’un patrimoine génétique comportant une propension à l’action violente, une bonne dose d’anticommuniste, une méfiance constante envers les partis politiques classiques (y compris ceux de droite) et une suspicion permanente envers les services de sécurité officiels, soupçonnés de mollesse. 
         Peu de temps après sa naissance, le SAC va se déchirer entre les partisans de l’Algérie française et ceux qui suivent le général de Gaulle dans la préparation de l’indépendance. A l’origine idéologique, l’affrontement entre les deux tendances du mouvement devient physique avec la création par les défenseurs de l’Algérie française de l’Organisation armée secrète (OAS). Pour lutter contre cette véritable armée clandestine, dont l’un des objectifs est de faire disparaître le président de la République, le SAC se dote lui aussi d’une structure secrète. Ses membres les plus motivés infiltrent l’OAS et en livrent discrètement les responsables à la police officielle. Il leur est même arrivé, comme à Aix-en-Provence, de créer dans les universités de faux groupes activistes dans lesquels venaient se piéger les étudiants favorables à l’Algérie française.   
         Après la guerre d’Algérie, le SAC jouera le même rôle en Corse en tentant d’infiltrer le Front de libération nationale corse (FNLC) et, parallèlement, de mettre en place un mouvement anti-indépendantiste clandestin, le groupe Francia. Aidés par les services de renseignement officiels sous la droite puis par la cellule antiterroriste de l’Elysée sous la gauche, les mêmes militants du SAC poursuivront leurs activités parallèles dans l’île jusqu’en 1983 au moins et seront à l’origine de nombre de règlements de comptes sanglants. 
         Pour permettre au gouvernement de garder les mains propres en cas de problème, les responsables du SAC embauchent fréquemment des truands, parfois extraits de prison pour l’occasion, et leur confient les missions les plus risquées. Avec le SAC, les policiers prennent l’habitude de voir des personnages munis d’armes et de CASIERS JUDICIAIRES constants échapper à tout poursuite judiciaire en exhibant en cas d’interpellation une carte du SAC barrée de tricolore, un ordre de mission des RG, un « vrai faux » passeport diplomatique ou la carte de visite d’un hiérarque de la police. Durant cette période, les jeunes policiers, en particulier ceux des RG, entendent sans s’indigner leurs supérieurs leur conseiller sans ambages de ne pas faire de zèle avec ce profil de clientèle. 
         Ils se retrouvent d’ailleurs les mêmes personnages lorsqu’ils sont appelés à enquêter sur les violences commises par des « milices patronales » à l’occasion de conflits du travail. Les collaborateurs du SAC, souvent rémunérés, n’ont alors pas leur pareil pour faire évacuer les occupants d’une usine, disperser violemment un piquet de grève, implanter un syndicat maison ou dévaster une permanence communiste. L’utilisation d’hommes de main provenant du Milieu deviendra une des traditions du SAC et perdurera bien après la fin de la guerre d’Algérie, au moins jusqu’à ce que, dans les années 1975, les rênes du ministère de l’Intérieur passent des mains des gaullistes pour tomber dans celles des giscardiens. 
    Financements occultes 
    A côté de ces activités violentes mais somme toute assez classiques à l’époque, d’autres branches du SAC innovent en se préoccupant de fournir au mouvement gaulliste des sources de financement occultes. L’Afrique, domaine réservé de Jacques Foccart – conseiller du Général et l’un des fondateurs du SAC –, est en la matière un terrain de récolte privilégié. Sociétés d’import-export, collaboration avec les services secrets de l’Etat, trafics de stupéfiants ou d’armes, aucune des opérations permettant de récupérer de l’argent sale et de le blanchir n’est négligée. Une rumeur insistante, relayée par le Syndicat de la magistrature, attribue au même SAC un audacieux hold-up, celui commis en juillet 1971 à l’hôtel des postes de Strasbourg, qui rapportera à ses auteurs membres dugang des Lyonnais, près de 12 millions de francs. 
         A plusieurs reprises, la direction nationale du SAC, au sein de laquelle figurent les noms d’anciens compagnons de la France libre et de résistants comme Pierre Debizet, Charles Pasqua ou Paul Comiti, procède à des « épurations » destinées à débarrasser le service d’ordre du gaullisme des truands trop encombrants qui, après avoir été utilisés pour une mission, s’y sont incrustés. Le SAC change régulièrement la couleur et le format de ses cartes d’adhérent, radie ceux qui se sont trop fait remarquer, mais ne s’en retrouve pas moins tout aussi régulièrement à la rubrique des faits divers. Celui qui va susciter la mise en place de la commission parlementaire d’enquête et provoquer sa dissolution se déroule en Provence le 19 juillet 1981, près du village d’Auriol. 
         L’inspecteur de police Jacques Massié, responsable du SAC dans le département des Bouches-du-Rhône, est assassiné avec son épouse, leur fils, son beau-père, sa belle-mère et un de leurs amis. Les auteurs de six meurtres sont des militants du SAC, dont l’objectif était uniquement, affirment-ils, de récupérer des documents que Jacques Massié était susceptible de monnayer auprès des socialistes. Si les auteurs matériels de meurtres ont été identifiés, arrêtés et jugés, la question de l’existence d’un commanditaire de l’opération n’a jamais été éclaircie. Pierre Debizet, le secrétaire général du mouvement, a été inculpé et placé en détention provisoire avant que la Cour de cassation n’ordonne sa libération, en estimant que la tuerie d’Auriol représentait simplement l’aboutissement de conflits personnels et locaux entre membres du SAC et non un épisode particulièrement sanglant d’une association de malfaiteurs qui avait prospéré durant quelque vingt-deux années.

    Roger Faligot, Histoire de la 5ème République

    http://www.oragesdacier.info/2014/12/le-sac-police-parallele-du-gaullisme.html

  • Le poisson pourrit par la tête

    Sur fond de chômage en hausse et c’est une première depuis des décennies, d’une mobilisation des petits patrons et chefs d’entreprise dans la rue  contre les persécutions administratives et le matraquage fiscal, la «république exemplaire» de François Hollande vient encore de faire la démonstration de son…«exemplarité».Les Français ont assisté ces derniers mois à l’affaire des comptes suisse et singapourien du ministre du Budget Jérôme Cahuzac, dont ce dernier avait démenti l’existence « les yeux dans les  yeux»… avant d’avouer leur réalité. Ils ont eu connaissance du scandale Aquilino Morelle, conseiller en communication de François Hollande, accusé de conflit d’intérêts avec l’industrie pharmaceutique et profitant très pleinement des avantages en nature de la vie au « château». Nos compatriotes ont été informés également des déboires des ex membres du gouvernement Jean-Marie Le Guen et Yamina Benguigui,  pris en flagrant délit de sous-estimation de leur patrimoine respectif. Ils ont suivi le mauvais sketch du secrétaire général de l’Elysée, Jean-Pierre Jouyet, s’emmêlant dans ses mensonges et ses versions sur la teneur de sa conversation avec son ami François Fillon lui demandant (?) que l’Elysée «tape fort» sur Sarkozy pour flinguer son retour. Les contribuables qui n’en peuvent ont découvert aussi la «phobie administrative» du secrétaire d’Etat en charge du Commerce extérieur, Thomas Thévenoud, qui, entre autres, ne déclarait plus ses impôts depuis trois ans. Dernièrement, ils ont entendu parler du Secrétaire d’Etat aux anciens combattants, Kader Arif, qui vient de démissionner car visé par une enquête préliminaire du parquet financier au sujet de la société d’un de ses frères, AWF Musique. 

    Démission qui frappe aussi ces dernières heures  Faouzi Lamdaoui, directeur de campagne en 2012 du candidat Hollande, « Conseiller à l’égalité et la diversité », qui vient d’être cité à comparaître en correctionnelle pour « abus de biens sociaux ».

     Quelques médias s’étaient amusés l’année dernière de ce que M. Lamdaoui avait fait un gros caprice de diva et piqué une colère noire au motif qu’oubliant une de ses consignes,  aucun des agents chargés d’assurer sa sécurité ne lui avait pas acheté de pains au chocolat…

     Nous nous souvenons  que M. Lamdaoui, décidemment peu inspiré, avait hurlé au scandale quand  Marine Le Pen avait critiqué l’attitude et la mentalité de l’équipe de France de football…un mois avant le début du spectacle lamentable et honteux offert par le onze tricolore lors de la coupe du monde de 2010 en Afrique du Sud.   

    Dés 2008, alors  secrétaire national du PS « à l’égalité, la  diversité et promotion sociale », Faouzi  Lamdaoui déclarait aussi, comme l’a écrit plus tard noir sur blanc le cercle de réflexion Terra Nova,  que le PS « ne gagnera pas les élections nationales sans un soutien franc et massif des habitants des quartiers populaires », c’est-à-dire des quartiers où les votes des communautés d’origine immigrées  sont déterminants. Un constat qui s’est vérifié il  est vrai en 2012, sachant que cet électorat là se détourne désormais aussi franchement de la gauche (une tendance lourde ?) malgré les grossiers appels du pied d’un Benoit Hamon que nous évoquions hier sur ce blogue…

     Même Bachar el Assad, interrogé dans le dernier numéro de Paris-Match, ne manque pas d’ironiser sur l’incompétence de la gauche au pouvoir, aussi mondialiste et atlantiste que la droite sarkozyste. C’est vrai aussi dans un domaine aussi primordial, on en sait quelques chose en Syrie, qui est celui de la capacité des politiques menées à  empêcher, prévenir en France l’avènement d’un islamisme radical et du  terrorisme sur lequel il peut déboucher. Marine Le Pen  le rappelait d’ailleurs à la tribune du Congrès de Lyon dimanche : « On se lamente quand on voit les jeunes partir faire le djihad en se demandant ce qu’on a raté. Tout! Messieurs Sarkozy et Hollande, vous avez tout raté! ».

    Dans cet entretien, le président syrien affirme que  notre exécutif «œuvre à l’encontre des intérêts (du peuple syrien) et de ceux du peuple français» et souligne: «Je ne suis ni l’ennemi personnel ni le rival d’Hollande » qu’il ne « connait même pas ». « Je pense que c’est plutôt l’Etat islamique qui est son rival, puisque leurs cotes de popularité sont très proches »…

     Rallié à Sarkozy ces dernières années, l’ancien ministre socialiste de l’Éducation, Claude Allègre, y va aussi de ses critiques sur RTL aujourd’hui, affirmant être  « très déçu » par un François Hollande qui «a mis la France par terre».

     M. Allégre qui, on s’en souvient, avait eu quelques velléités, vite avortées, de « dégraisser le mammouth » (de l’éducation nationale) sous le gouvernement Jospin, affirme cependant dans le même élan que sous Sarkozy «la France n’allait pas si mal ».

     Un constat qui ne tient pas vraiment la route (mais M. Allègre peut-il admettre s’être de nouveau  fourvoyé ?) qui est en tout cas battu en brèche dans le domaine même de l’acquisition du savoir, par un autre ex ministre de l’Education au sein des gouvernements Raffarin I et II, à savoir Luc Ferry.

     Dans un entretien accordé au Bien public et mis en ligne aujourd’hui, M. Ferry  relève que depuis son constat établi il ya dix ans dans sa «Lettre à tous ceux qui aiment l’école», «les choses se sont aggravées, comme en témoignent les résultats de nos élèves dans la dernière enquête Pisa. Montée de l’illettrisme, sorties sans diplôme, crise des vocations scientifiques mais aussi crise des vocations pour le professorat, rien n’a été fait d’utile depuis».

     Il dénonce notamment, à notre avis justement, «l’innovation destructrice », «un effet de la logique la plus fondamentale du capitalisme moderne dont Mai 68 n’est qu’un symptôme parmi d’autres. Nous avons vécu un XXe siècle de déconstruction de toutes les valeurs et autorités traditionnelles, tant dans l’art contemporain que dans la vie quotidienne. Bien évidemment, les deux sphères les plus touchées sont la maîtrise des grands secteurs de l’éducation qui relèvent du patrimoine, de l’héritage, de la tradition, à savoir la langue maternelle, que personne n’a inventée, et la politesse ou la civilité, pour les mêmes raisons. Ce sont les deux secteurs les plus endommagés dans notre école… ».

     « Nous avons vécu dans l’après 68 une grande vague de jeunisme fou. Les jeunes devaient former les vieux et non plus l’inverse. La vérité, c’est que le monde des adultes est plus riche, plus intense et plus intelligent que celui de l’enfance et que l’éducation consiste à y faire entrer nos enfants (…).  Dévaloriser le monde des adultes, c’était saboter l’idée même d’éducation… ». Une involution faut-il le rappeler, qui n’a été  freinée en rien sous la présidence Sarkozy et son ministre de l’Education.

     Cette « dévalorisation du monde des adultes »,  cette inversion des valeurs, des principes qui ont guidé  de tout temps et jusqu’à récemment notre civilisation, explique aussi symétriquement la  dévalorisation du monde de l’enfance ,  la transgression de la morale la plus élémentaire.

     Nous touchons là aussi, constate Bruno Gollnisch, aux effets de l’idéologie libérale-libertaire soixante-huitarde, véhiculée par des figures bien connues du Système, comme par hasard souvent les plus en pointe dans l’hystérie anti Front National.

     C’est ce même Luc Ferry  qui affirmait ainsi en 2011, propos confirmés par lui  en octobre dernier  dans l’émission Médias, le magazine, sur France 5, qu’un  ancien ministre avait  eu des relations pédophiles à Marrakech. Il affirmait détenir ses témoignages « des autorités de l’État au plus haut niveau », rappelant à cette occasion un article du Figaro Magazine : « À Marrakech, un ex-ministre  s’amuse ».

     Une affaire classée sans suite, comme de nombreuses autres impliquant des «notables» mais qui en dit long sur l’état d’affaissement de notre société.

    La Caste au pouvoir, notons le encore,  peut compter aussi sur la large bienveillance des faiseurs d’opinions et d’une presse largement cornaquée par les grands groupes financiers pour cacher sous le tapis  la poussière de leus turpitudes. Nouvel exemple, le comptable de l’entreprise Dassault vient de  déclarer  qu’il avait rapatrié en France, sur sept ou huit ans, 53 millions d’euros pour les distribuer aux partis politiques du Système. Sans que cela interpellent les grandes consciences médiatiques qui s’émeuvent et crient au scandale dans le même temps du prêt bancaire obtenu en toute légalité par le FN…cherchez l’erreur !

     Affairisme, corruption, perte du sens de l’Etat par ceux qui en ont la charge, effacement des repères, des frontières, submersion migratoire…sont réunis tous les symptômes de la décadence du bas-empire romain.  Le poisson pourrit par la tête. 

    http://gollnisch.com/2014/12/04/le-poisson-pourrit-par-la-tete/

  • Inondations : « Appeler M. Hulot »

    Un article très intéressant de Stanislas de Larminat (L'écologie chrétienne n'est pas ce que vous croyez (Salvator, 2014), paru sur le site de Liberté politique, au sujet des inondations qui ont récemment dévasté le sud de la France. Où l'auteur pointe du doigt tout le système "écolo", qui fait beaucoup de mal, et qui, selon ses propres mots, voudrait "mettre l’environnement sous cloche et en faire un écomusée au mépris de l’homme."  

    Inondations-Appeler-M.-Hulot-III_visuel

    "À la suite des inondations de janvier 2014, le catastrophiste éclairé Nicolas Hulot tirait la sonnette d’alarme : « Les derniers événements... nous rappellent s'il en était encore besoin les conséquences dramatiques et quotidiennes du changement climatique sur notre planète. » Dans la série « Une catastrophe, il faut appeler M. Hulot », après la transition énergétique (I) et le barrage de Sivens (II), ne faudrait-il pas attirer son attention sur les responsabilités de l’écologisme dans les drames qui se répètent régulièrement dans le sud de la France ? Comme les forêts, les rivières s’entretiennent. Sinon, elles meurent, ou elles tuent.

    DE NOUVELLES INONDATIONS ont causé des morts dramatiques le 30 novembre 2014. Il est urgent de prendre du recul et d’analyser les événements à tête reposée.

    S’agissant des conséquences, il est clair que les constructions qui se sont développées anarchiquement dans les zones à risques, ont aggravé le risque de drames humains et alourdi le montant financier des dégâts.

    Mais il faut aussi remonter aux causes. Or les médias, avec une complaisance coupable, ont l’œil rivé sur les seules prévisions météorologiques. On fait des allusions insidieuses au réchauffement climatique, alors que celui-ci n’a rien à voir dans cette affaire. En effet, la pluie n’est pas la cause première de telles calamités naturelles. Elle n’est que le facteur déclenchant de causes bien connues et qui ont été complètement négligées au fil du temps.

    Dans l’analyse des catastrophes, on réalise toujours qu’il y a un enchaînement de causes. Quelles sont-elles ? En amont, il y a un déficit d’investissement dans les retenues d’eau destinées à réguler les cours d’eau. Plus en aval, de graves défauts d’entretien des berges et du profil des rivières freinent l’écoulement. À l’embouchure, l’accumulation des alluvions sans travaux de dragage empêche les eaux de s’évacuer vers les océans.

    Or les ONG écologistes portent une grave responsabilité dans cet état de fait. Pourquoi ?" (suite sur le site de Liberté politique).

    Marie Bethanie

  • La réforme sur le travail du dimanche promet des débats animés

    Le projet de loi Macron, qui doit être présenté le 10 décembre en conseil des ministres, vise à faciliter le travail dominical dans quatre situations.

    Mais il n’impose de paiement double que dans les entreprises de plus de 20 salariés.

    Il n’y a pas beaucoup de sujets consensuels dans le projet de loi activité d’Emmanuel Macron, qui devrait être présenté le 10 décembre en conseil des ministres. En particulier, la réforme du dimanche promet un beau bras de fer, y compris au sein du Parti socialiste, car elle ouvre potentiellement les portes à une extension assez large du travail dominical. [...]

    La suite sur La Croix

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?La-reforme-sur-le-travail-du

  • Réforme Macron : cheval de Troie de la finance dans le monde de la justice

    Le projet de loi sur la croissance et le pouvoir d’achat soutenu par Emmanuel Macron veut transformer les juristes d’entreprise en avocats. Le statut de l’avocat en entreprise n’a pas de justification si l’on redonne son sens à la mission de l’avocat, à la plus-value qu’il apporte, à son savoir-faire. Car l’avocat est avant tout un stratège ; un stratège du procès et de la négociation. Un excellent avocat n’est pas nécessairement un très bon juriste. Des juristes, fussent-ils devenus avocats en entreprise par l’effet de l’opportunisme législatif, resteront des juristes. Le président-directeur général d’une société dotée d’un service juridique étayé n’ira jamais prendre l’un d’entre eux pour le défendre lui ou sa société lorsqu’il sera confronté à un problème grave le mettant en cause ou menaçant le devenir de sa société. Il ira chercher un ténor du barreau ou celui qu’il croira être le meilleur pour le défendre.

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  • Le complot de l'or noir contre Moscou : Ryad joue avec le baril et avec le feu

    L’ordre mondial libéral veut la peau de Poutine. Son discours multipolaire et identitaire est devenu l’ennemi principal de Washington et de sa succursale bruxelloise. Les sanctions n’ayant donné que de petits résultats? on a trouvé autre chose. Il s’agit d’organiser la chute du prix du baril pour ruiner la Russie. Cela ne peut se faire qu’avec la complicité active de l4Arabie saoudite qui continue à fixer les règles du jeu de l’Opep.

     

    La baisse du pétrole est une fausse bonne nouvelle. quand il est trop cher? c’est une catastrophe mais quand il est bradé cela provoque également de graves désordres économiques. La solution logique face à ce problème semble être de baisser la production pour faire remonter le prix. ce n’est pas ce qui se passe.

    Les pays de l'Opep ont décidé le 27 Novembre, à Vienne, de maintenir leur plafond de production de pétrole, malgré la surabondance de l'offre d'or noir, faisant aussitôt plonger les cours du brut à des niveaux les plus bas depuis 2010. C’est tout de même étonnant. Comme c’est incompréhensible économiquement, c’est du coté politique qu’il faut se tourner. Il y a bien un nouveau complot contre la Russie de Poutine. Et cela donne des résultats.

    Le rouble a brutalement chuté lundi dernier face au dollar et à l'euro. Plombé par la baisse des prix du pétrole et les sanctions économiques occidentales, la monnaie russe a perdu plus d'un quart de sa valeur en un mois. L'euro est monté jusqu'à 64,7 roubles pour un euro ce lundi. Au total, depuis le début de l'année, le rouble a chuté de plus de 40% face à l'euro et de plus de 60% face au dollar.

    Poutine n’entend pas se laisser faire 

    Le président russe, a annoncé, lundi 1er décembre, la suspension du projet russo-italien de gazoduc South Stream. Porté par le géant gazier russe Gazprom, le projet, d'un coût évalué à 16 milliards d'euros, est destiné à approvisionner l'Europe en gaz russe en contournant l'Ukraine. Long de 3 600 kilomètres et d'une capacité estimée à 63 milliards de mètres cubes par an, il devait relier la Russie à l'Europe du Sud en passant par la Bulgarie pour contourner le territoire ukrainien. Le chantier avait été lancé en décembre 2012.

    Mais en juin la Russie avait accusé l'Union européenne (UE) de faire pression sur certains de ses Etats membres, notamment la Bulgarie, pour qu'ils suspendent leur participation au projet. « Comme nous n'avons toujours pas reçu la permission de la Bulgarie, nous pensons que dans la situation actuelle la Russie ne peut pas poursuivre la réalisation de ce projet », a déclaré M. Poutine à l'occasion d'une visite en Turquie.

    Le président russe a même menacé les approvisionnements de l'Europe, suggérant qu'une partie de la production russe pourrait être détournée vers l'Asie. « Nous allons dérouter nos ressources énergétiques vers d'autres régions du monde et l'Europe ne recevra plus les mêmes volumes de la Russie, a-t-il insisté. Mais c'est le choix de nos amis européens. »

    L’autre victime collatérale du complot de l’or noir, c’est comme par hasard l'Iran proche de Moscou. Moscou et Téhéran tous deux victimes de mesures d'embargo de la part des pays occidentaux semblent bien décidés à resserrer leurs liens. Quelques semaines après avoir signé un contrat de construction de plusieurs réacteurs nucléaires, la Russie lorgne sur le pétrole iranien. A l'occasion de sa visite à Téhéran, Alexeï Oulioukaïev, ministre russe de l'économie a confirmé ce week-end que la Russie et Téhéran envisageaient de mettre en place un programme de troc.

    Un tel accord, pour une valeur estimée de près de 1,5 milliard de dollars, avait été évoqué au début de 2014 et provoqué alors l'inquiétude de Washington car il permettrait à Téhéran d'augmenter ses exportations de 50%, alors même que le pays est sous embargo du fait de son programme nucléaire. Cet accord de troc devrait permettre à l'Iran d'exporter chaque jour quelques 500 000 barils de pétrole brut vers la Russie. En contrepartie, la Russie fournira aux Iraniens les produits agricoles et industriels dont ils ont besoin. Mais la riposte pourrait être dirigée aussi contre l’Arabie Saoudite avec soutien à l'opposition chiite et déstabilisation à partir du Yémen.

    La monarchie Wahhabite joue avec l'or noir mais aussi avec le feu et, à vouloir déstabiliser Moscou pour plaire aux américains, prend le risque de se déstabiliser elle-même.

    Jean Bonnevey

    Source : Metamag :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/dh_autres/EuEZyFkZEFHHZRVhUe.shtml

  • Aymeric Chauprade privé de conférence à Saint-Cyr

    Aymeric Chauprade raconte :

    C"Il y a trois semaines, un sympathique professeur de Saint-Cyr soucieux d’instruire ses élèves sur le travail des parlementaires européens, me sollicite pour une conférence-débat portant sur la politique de défense européenne. Trois autres collègues parlementaires (Mme Alliot-Marie pour l’UMP, un Vert allemand et une « Libérale » polonaise) sont également saisis de la question par l’intéressé.

    La visite et la conférence sont donc soigneusement préparées (les échanges d’email faisant foi) et doivent se tenir le 2 décembre au Parlement à Bruxelles. Mais voilà, c’est sans compter sur l’une des divisions de fonctionnaires qui échappe au déclin du budget de défense : la force zélée de l’autocensure. Cette force est capable de se projeter à tout moment sur n’importe quel théâtre d’opération où le Front National risque d’être crédible ; elle ignore tout problème de disponibilité opérationnelle, anticipe sans relâche la mauvaise humeur, peut-être même le courroux, du Ministre ou de son cabinet, et compte à son actif de nombreux faits de censure.

    La leçon est simple. Peu importe que l’on soit géopolitologue, député et membre de la commission des affaires étrangères au Parlement européen, « accessoirement » professeur dix ans à l’Ecole de Guerre et autres écoles militaires françaises et étrangères…. Une seule « disqualification » compte aux yeux de l’UMPS et des lâches qui anticipent servilement ses attentes : le patriotisme."

    Michel Janva