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La culture des OGM facilitée dans l’Union européenne
L’Europe a mis fin à des années de blocage sur le dossier OGM. Mardi 13 janvier, les eurodéputés ont adopté à une large majorité (480 voix contre 159), en deuxième lecture, un amendement à une directive datant de 2001, permettant à un pays de l’Union de s’opposer aux cultures d’organismes génétiquement modifiés sur son territoire, même si une autorisation a été délivrée au niveau de Bruxelles. Dans le même temps, cette législation, qui entrera en vigueur au printemps, devrait faciliter la culture de semences transgéniques sur un Vieux Continent hostile aux biotechnologies.
Jusqu’à présent, la Commission autorisait les OGM après avis de l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA), mais se retrouvait systématiquement confrontée à l’hostilité des Etats anti-OGM lors des conseils européens et ne parvenait pas à obtenir de majorité qualifiée lors des votes. De leur côté, les Etats « anti-OGM » (ils sont 19, dont la France, à s’opposer à ces cultures) ne pouvaient interdire les cultures transgéniques qu’en prenant sur leur territoire des clauses de sauvegarde ou des mesures d’urgence pour des motifs environnementaux et sanitaires. Une procédure très fragile juridiquement.
Désormais, les capitales pourront évoquer également des motifs de politique agricole, d’aménagement du territoire ou des conséquences socio-économiques. Dans le détail, les Etats qui souhaitent bannir des OGM devront négocier avec les semenciers, sous la houlette de la Commission, pour leur demander d’être retirés du périmètre de culture proposé par les entreprises. Si la firme refuse, l’Etat membre pourra néanmoins interdire de manière unilatérale l’OGM. Ce qui devrait, en toute logique, empêcher les firmes des biotechnologies (Monsanto, etc.) de contester leurs décisions devant la Cour de justice de l’Union européenne.
DISTORSION DE CONCURRENCE
Pourtant, beaucoup d’eurodéputés, à part la famille sociale-démocrate, restent sur leur faim, ou alors franchement insatisfaits. Les anti, comme les pro-OGM. Côté conservateurs – majoritaires dans l’hémicycle –, on dénonce, à l’instar du député UMP Alain Lamassoure, un« recul de l’Europe qui va laisser les pays décider comme ils l’entendent ». Le texte voté mardi prévoit ainsi des garde-fous, pour éviter la dissémination des OGM d’un pays qui en aurait autorisé la culture à un voisin. Mais la nature des « zones tampons » à mettre en place, leur surface, etc., tout cela sera à la discrétion des capitales.
Autre crainte des députés conservateurs : « Ce texte risque d’introduire une distorsion de concurrence entre agriculteurs, entre ceux des pays qui ont autorisé les cultures et les autres. Ce serait redoutable », relève l’eurodéputée UMP Françoise Grossetête. Les Verts, qui ont voté contre le texte, soulignent aussi ce risque de distorsion de concurrence, mais à l’inverse pour les agriculteurs n’utilisant pas d’OGM.
RECOURS D’UNE FIRME OGM
Mais surtout, José Bové, pour la délégation française, s’inquiète qu’en voulant corriger une incertitude juridique la nouvelle directive en introduise d’autres, peut-être plus graves, selon lui. « On n’est pas à l’abri d’un recours d’une firme des biotechnologies contre un Etat européen qui déciderait de s’opposer à une semence génétiquement modifiée, en utilisant des mécanismes d’arbitrage privé [prévus dans de nombreux traités bilatéraux entre Etats],au motif que leur investissement dans ce pays en pâtira », assure l’eurodéputé français.« D’autres pourraient être tentées de faire un recours devant l’Organisation mondiale du commerce [OMC], pour entrave au commerce, en instrumentalisant un petit pays extra-européen [seuls des pays peuvent faire des recours devant cette instance] », ajoute M. Bové. Or, l’OMC peut sanctionner des décisions politiques basées sur des arguments socio-économiques et non scientifiques.
« Certains Etats anti-OGM vont se retrouver dans une position schizophrénique, prévient en outre Eric Meunier, chargé de mission pour l’association Inf’OGM. Ils pourront interdire un OGM sur leur territoire mais, en échange, la Commission européenne attend qu’ils ne s’opposent pas à l’autorisation de cet OGM dans le reste de l’Europe. »
HUIT OGM EN ATTENTE D’AUTORISATION
Une chose est sûre, la nouvelle législation va accélérer la mise en culture de semences transgéniques sur le sol européen. Conséquence des années de blocage, un seul OGM est actuellement cultivé en Europe : le maïs MON810 du groupe américain Monsanto. Cette semence, plantée presque exclusivement en Espagne et au Portugal, fait l’objet d’un moratoire dans huit pays, tandis que la France a voté une loi en mai 2014 pour interdire la culture des maïs transgéniques. Trois autres semences génétiquement modifiées ont été autorisées mais abandonnées par les entreprises qui les commercialisaient, faute de débouchés : le maïs Bt176 de Syngenta, le maïs T25 de Bayer et la pomme de terre Amflora de BASF.
Or, huit dossiers d’OGM attendent une autorisation européenne de culture, selon Inf’OGM : le MON810 (demande de renouvellement), le TC1507 de l’Américain Pioneer, proposé à la culture par la Commission en novembre 2013 sous la pression d’un arrêt de la Cour de justice de l’Union européenne, ainsi que six autres maïs de Pioneer, Dow AgroSciences et Syngenta. Les premières mises en culture ne devraient pas intervenir avant 2016, au vu des délais pour la mise en œuvre de la nouvelle législation.
D’ici là, la situation pourrait même encore avoir changé. Le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, a ainsi inscrit dans ses priorités de 2015 la révision de la procédure d’autorisation des OGM. La controverse n’est peut-être pas close.
http://fortune.fdesouche.com/371757-la-culture-des-ogm-facilitee-dans-lunion-europeenne
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Manifestation “contre l’islamophobie” : Drapeaux étrangers et femmes voilées dans les rues de Paris
Dimanche 18 janvier 2015. Alors que le rassemblement anti-islamistes organisé par Riposte Laïque et Résistance Républicaine était interdit, la contre-manifestation “pour dénoncer l’islamophobie” était, quant à elle, autorisée.
Les Parisiens ont ainsi pu assister à un rassemblement hétéroclite mêlant militants “antiracistes”, drapeaux étrangers et femmes voilées. Comme en Allemagne, où certains se mobilisent contre Pegida, les Européens se déclarant “en guerre contre l’islamophobie” apparaissent comme les soutiens actifs de l’islamisation.
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Lorsque certains se rient de tout, d’autres tuent pour un rien
Jure Georges Vujic, avocat au Barreau de Paris, diplômé de la Haute Ecole de guerre des forces armées croates, collaborateur de l’Académie de géopolitique de Paris et contributeur à la revue Géostratégiques et au site polemia.com
Une phrase de Drieu la Rochelle me vient à l’esprit à l’occasion de l’attentat terroriste contre Charlie Hebdo : « Je craignais le venin de la faiblesse qui est dans la haine et l’accoutumance ».
En effet, derrière l’immersion médiatique émotionnelle, elle permet de prendre du recul. Il n’est certes pas de bon aloi et politiquement correct de citer Drieu, n’en déplaise à tous les censeurs de la République laïque, mais il convient néanmoins de constater que nos bonnes vieilles démocraties libérales ont baissé la garde au moment où l’islamisme djihadiste et la chasse au Daesh, l’Etat islamique, occupent l’ensemble de la communauté internationale. La première faiblesse que redoute Drieu est celle de l’accoutumance qui frise l’anesthésie de l’opinion publique française et européenne aux caricatures vaseuses islamophobes et chrétiennophobes de Charlie Hebdo, comme si le polythéisme et le relativisme des valeurs de la postmodernité républicaine pouvaient justifier, au nom de la prétendue liberté d’expression, toute forme gratuite de profanation et de blasphème à l’égard de ce qui reste encore de sacré pour certaines franges de la population française chrétienne et musulmane.
Cette accoutumance à la satire vindicatrice, sélective et hypocrite qui imprègne les esprits de nos sociétés policées a longtemps été entretenue et nourrie par l’idéologie libérale mondialiste de gauche comme de droite, relayée par les médias officiels et par certains intellectuels droitiers. Ces derniers, comme Michel Houellebecq, versent dans l’islamophobie de supermarché, et leurs écrits en fait dévoilent leur malaise existentiel individuel, de même qu’un certain désœuvrement blasé et cynique d’une certaine élite intellectuelle de droite qui voudrait bien ressembler à Céline, Nimier, Bernanos ou même Drieu, le dandy de droite, désabusé, cynique en panne d’émotion. Et pourtant, cette faiblesse qui est dans l’accoutumance à l’ordre (désordre) sociétal libéral-libertaire cache une profonde ignorance du contexte contemporain voire un contresens historique et temporel. Car même si le rire reste incontestablement une arme politique d’émancipation, ce dernier n’est jamais totalement indépendant d’un certain contexte social et politique, d’un certain espace-temps. A ce titre la parodie, le sarcasme ont toujours existé pour provoquer un questionnement, une manière de prendre de la distance vis-à-vis d’un phénomène social ou politique afin de mieux le critiquer, le soumettre à d’autres regards et positions, afin de mesurer ce qui relève du simulacre voire de l’illusion d’optique que constitue la trame de l’idéologie dominante, de l’ère du temps. A ce titre la parodie, la caricature sont légitimes, mais si l’on se réfère á la généalogie de la satire, on se souvient que la satire d’Aristophane, du Candide de Voltaire, l’humour décapant de Coluche, l’entartrage, ne rompaient jamais le dialogue avec le parodié. Ce qui est problématique avec les caricatures de Charlie Hebdo, au-delà du caractère blasphématoire, que peuvent représenter de tels dessins pour les personnes croyantes, c’est leur caractère exclusif, militant, qui évacue le dialogique, la possibilité d’une réponse, car il ne faut jamais oublier que la satire reste toujours un duel, l’agôn dans la comédie. Bien sûr, l’intégrisme islamiste pose problème et il faut bien sûr le combattre, mais il ne faut pas assimiler les symptômes d’un mal à ses causes réelles et profondes. La montée de l’islamophobie et les satires anti-islamistes de Charlie Hebdo en fait ne résistent pas au travestissement d’une loupe grossissante médiatique, qui voile la responsabilité de l’ordre mondialiste néolibéral dominant qui favorise l’exportation de main-d’œuvre de travail à bon marché, l’immigration massive, l’anomie sociale, la délocalisation des entreprises, le chômage pandémique et l’absence de modèle social et culturel intégrateur. La société, ce n’est pas que de l’économie et de la consommation, car le vivre-ensemble suppose la présence d’un lien social suffisamment stable et représentatif pour constituer un référentiel identitaire commun à toutes les composantes d’une communauté nationale.
La postmodernité occidentale et l’espérance unificatrice du grand marché planétaire constituent une vaste entreprise de désenchantement. Au fur et à mesure que ce désenchantement techno-scientiste et rationaliste désacralise l’existence individuelle et sociale, les religions en tant que refuge, se crispent pour se transformer en idéologies politiques mobilisatrices.
En effet on sait très bien que cette tuerie abjecte et tragique commise par des branquignolles islamistes franco-musulmans (de deuxième ou troisième génération de l’immigration) trouve ses causes dans l’état de délabrement moral, identitaire, social, politique et économique dans lequel se trouve l’ensemble de l’Europe occidentale aveuglée par le mirage du sacrosaint modèle républicain, multiculturel et laïcard, ce même modèle qui de Londres á Paris, en passant par Madrid et Rome, est quotidiennement démenti par la vague de communautarisation ethno-confessionnelle, la ghettoïsation des banlieues et le repli identitaire des minorités.
Or, il faut se rendre á l’évidence. Ces enclaves communautaristes qui vivent le plus souvent de façon autarcique, en tant que véritables pépinières de recrues djihadistes en herbe, sont imperméables aux vœux les plus pieux de la laicité, aux psalmodies droitsdelhommistes et assimilationnistes des oligarchies qui nous gouvernent. La même hypocrisie et inconsistance est flagrante chez ceux qui dans les années 1980 arboraient le « Touche pas à mon pote » et ont soutenu l’immigration massive, les mêmes qui aujourd’hui brandissent le « Je suis Charlie » et tiennent des discours islamophobes. On pourrait dire que les professionnels de l’antiracisme, les bobos de la gauche-caviar deviennent un peu réacs islamophobes. La marche républicaine parisienne en solidarité avec Charlie Hebdo qui certes fera encore pleurer les bobos de l’establishment bourgeois, témoigne de cette aveuglement idéologique et de cette foi jusqu’auboutiste en un modèle identitaire et social moribond et dangereux qui frise le masochisme ethno-national et l’illuminisme fondamentaliste séculier. L’intégrisme islamiste est une contrefaçon de la foi musulmane tout comme le mythe républicain progressiste et égalitariste ainsi que les prétendues valeurs occidentales ne représentent qu’un pastiche fallacieux de l’identité européenne. « Je craignais le venin de la faiblesse qui est dans la haine et l’accoutumance » dixit Drieu. A cette accoutumance, à cette hypocrisie de l’ordre dominant, à la satire libertaire cynique, les djihadistes de banlieue ont répondu par la haine assassine, second aspect de la faiblesse qui frappe l’Europe dans son identité, dans son essence identitaire et historique. Le fondamentalisme religieux islamiste par procuration sur le pavé parisisen répond violemment, par la froide exécution manu militari des mages du fondamentalisme libéral et séculier pour lequel plus rien n’est sacré. Au rire blasphémique et apostat s’est opposée la vengeance religieuse essentialiste et expiatoire.
Bref, lorsqu’on se rit de tout, d’autres peuvent aussi tuer pour un rien. Cette disproportion entre l’action et la réaction, ce grand écart entre la méthode et la réponse employée, témoigne du fossé épistémologique entre deux communautés de pensée, deux visions du monde opposées, une imcompréhension qui nuira sans doute par le jeu de la démonisation le plus aux communautés musulmanes modérées d’Europe. A qui profite le crime ? Ou mieux à qui profite cette faiblesse criminelle ? : à tous ceux qui hypocritement font l’éloge de la démocratie, des droits d l’homme et de la liberté d’expression, tout en approuvant la thèse « du choc de civilisations » entre l’Islam et l’Occident, présenté comme inéluctable et irréversible, voire fatal sur le sol francais, à tous les va-t-en-guerre qui se spécialisent dans l’import-export subversif de scénarios de guerre civile sur le sol européen, bref, à tous ceux qui soutiennent les menées impérialistes et néocolonialistes occidentalo-américaines au Moyen-Orient, dont les répercusssions créent par ricochet des abcès conflictuels inter-ethniques et religieux sur le continent européen. Car il est profondément déplacé et hypocrite d’appeler à la paix, à la liberté d’expression et à l’égalité et donner caution en même temps aux entreprises belliqueuses qui sont menées au nom d’intérêts géostratégiques le plus souvent extra-européens. Par ailleurs, ce tragique événement, son impact psychologique et symbolique profitera sûrement à ceux qui défendent l’uniformisation restrictive et sécuritaire du dispositif de surveillance et de contrôle des citoyens, prévu dans l’accord transatlantique conclu entre l’Union européenne et les Etats-Unis. Il n’est pas à exclure de voir s’appliquer, sous prétexte de lutte contre le terrorisme, un Homeland Security européen, qui viendra restreindre les libertés individuelles fondamentales et la sphère privée des citoyens européens.
L’Europe souffre d’une double faiblesse qui provient de l’accoutumance et de la haine, les deux versants de cette faiblesse, le fondamentalisme religieux islamiste et le fondamentalisme séculier du marché néolibéral, accablent et affaiblissent l’Europe dans son identité et son indépendance; pour guérir elle devra pourtant ré-aspirer à la puissance. Drieu en 1945 l’avait compris, il préféra se retirer dans le tintamare et l’ivresse de la victoire.
Jure Vujic, 14//01/2015
http://www.polemia.com/lorsque-certains-se-rient-de-tout-dautres-tuent-pour-un-rien/
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Irak : des apprentis kamikazes se font exploser par erreur
Un groupe de djihadistes qui assistait à une démonstration dans la perspective d’un attentat suicide a été tué par l’explosion accidentelle de la bombe qu’ils manipulaient.
Les djihadistes font preuve d’humour macabre sans le vouloir en Irak.
Un véhicule piégé a explosé par erreur lundi, dans l’enceinte de locaux occupés par des insurgés au nord de Bagdad, tuant 22 d’entre eux y compris un candidat à l’attentat suicide, ont annoncé des responsables.Les insurgés, membres de l’Etat islamique en Irak et au Levant, selon le New York Times, étaient en train de tourner une vidéo de propagande dans la perspective d’un attentat suicide lorsqu’un problème technique a déclenché la charge explosive, ont expliqué un officier de police et le chef local des milices Sahwa (anti-al-Qaïda).
L’explosion a tué l’instructeur et 21 insurgés dans ces locaux situés dans la zone rurale et agricole de Jilam, un fief insurgé au sud de la ville majoritairement sunnite de Samarra, selon les mêmes sources.
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L’ultra-libéralisme, le pire ennemi de la liberté réelle
L’un des dogmes fondateurs de l’Union Européenne depuis le traîté de Maastricht de 1992 est la totale « liberté » de circulation des biens, des capitaux et des personnes. Au nom de ce dogme ultra-libéral, tout contrôle des frontières est interdit aux Etats membres de l’Union Européenne. Incidemment, c’est à cause de ce principe économique qu’on dénie au peuple français le droit de se préserver de toute la faune islamo-terroriste, qui déambule sans entrave.
En contradiction totale avec ce culte fanatique de la logique économique, ces derniers jours, on assiste à un concours de déclarations liberticides à l’UMP. Observons quelques tweets et déclarations :
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Ce n’est pas la relance de Charlie Hebdo qui donnera envie de respecter la France
De Marc Fromager, directeur de l'AED :
"Charlie. Etre ou ne pas l’être. Si c’est pour manifester notre compassion pour les victimes et notre résistance au terrorisme, évidemment oui. Si c’est pour ériger un soi-disant droit à l’insulte au nom d’une pseudo liberté d’expression sans limite, non. Comme catholique, j’ai souvent été consterné par la vulgarité de ces dessins qui offensaient sans retenue la foi des croyants, quelle que soit la religion. A ce propos, il est vraiment paradoxal que ce soit des églises qui soient incendiées au Niger alors que les chrétiens n’y sont pour rien.
Si aujourd’hui, être Charlie se révèle être le summum de l’expérience collective proposée aux Français, on peut imaginer quelques réticences et malheureusement prévoir de nouveaux drames. Fallait-il absolument imprimer et réimprimer une nouvelle couverture de ce journal pour susciter à nouveau des violences ? Que cherche-t-on ? Quel est notre objectif en nombre de morts ?
Charia. On peut ne pas aimer Charlie, cela ne peut en aucun cas justifier une telle violence, commise, selon les terroristes, au nom de l’islam. Ils ressemblent en cela aux djihadistes de l’Etat islamique, de Boko Haram ou d’Al Qaida qui tous prétendent également agir au nom de l’islam. Ces événements sont-ils le début du jihad sur le territoire national ? Si oui, quel autre objectif aurait ce combat si ce n’est l’accélération de l’islamisation de la France et sa soumission à la charia ? On peut feindre l’angélisme mais la simple revendication de la liberté d’expression ne nous protégera aucunement contre une volonté radicale servie par une vitalité démographique, le tout sur fond de violence.
Charité. Alors que faire ? On a parlé de guerre déclarée à la France, il faut donc se défendre, avec toutes les armes nécessaires, qu’elles soient matérielles pour assurer la défense du territoire, juridiques pour faire régner le droit ou spirituelles car en dernier ressort, on doit pouvoir répondre à la vacuité spirituelle dont l’Occident meurt et dans laquelle l’islamisme s’engouffre.
Ce n’est pas la relance de Charlie Hebdo qui donnera envie de respecter voire même d’aimer la France mais d’abord une réappropriation des valeurs qui ont fondé l’Occident et dont l’abandon suscite – à juste titre – un mépris croissant, puis une double découverte, à la fois celle de la beauté et de la grandeur de notre histoire et de notre culture et aussi, mais peut-être avant tout, celle du Christ que nous sommes appelés à révéler par le témoignage de notre foi et par l’exercice de la charité."
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Carnages djihadistes à Paris : ce n’est qu’un début – Par Guillaume Faye
Les carnages à Charlie Hebdo, dans le magasin casher et à Montrouge ne sont qu’un début, un signe avant-coureur. En tout, 17 morts, dont 10 journalistes, 4 Juifs et 3 policiers et une trentaine de blessés. En ces journées, la guerre civile ethnique a commencé, menée en France sous la bannière de l’islam. Plus rien ne pourra l’arrêter, sauf une victoire d’un côté ou de l’autre, car jamais une guerre ne cesse d’elle-même par armistice sans vaincus ni vainqueurs.
Plus grave que le 11 septembre ?
Ces tueries suivent les attentats meurtriers commis par des ”loups solitaires”, au cri de « Allah Akbar ! » en lançant des voitures dans la foule ou en attaquant au couteau (à Joué-lès-Tours, Nantes, Dijon). Cet acte de guerre s’inscrit dans une offensive tous azimuts (pensée comme contre-offensive et vengeresse) de l’islam contre l’Occident et plus spécifiquement contre la France qu’il entend conquérir. Cette guerre, le terrorisme n’en est que la partie visible de l’iceberg ; la partie immergée, c’est l’islamisation, offensive grandissante sur tout le territoire, dont l’intimidation par le terrorisme n’est qu’un des aspects. Après les tueries de Merah et de Nemmouche, la saga sanguinaire continue. Et les angéliques crient : ”il n’y a pas de guerre de civilisations ! ”. Remarquez, d’un certain point de vue, ils ont raison car, en fait, c’est la guerre de la civilisation contre la barbarie.
Paradoxe : par leur portée symbolique, ces attaques sont plus marquantes que celles du 11 septembre 2001 à New-York, pourtant autrement plus meurtrières (3.000 morts). À l’époque, on n’avait pas vu une pareille mobilisation, avec manifs géantes qui ont attiré 50 chefs d’État et de gouvernement. En effet, les attaques de Paris, venues de l’intérieur, ont été une opération militaire de commandos qui a frappé les esprits. Ces raids, ces rezzous, peuvent se répéter à l’infini, alors que les attentats du 11 septembre, comme ceux de Madrid et de Londres, supposent une lourde logistique. C’est la logique de la guérilla de terrain, autrement plus angoissante et imparable que celle du terrorisme classique.
Islam et barbarie
Partout la barbarie islamique prend de l’ampleur, Boko Haram au Nigéria, Syrie, Irak, Algérie, etc. avec son cortège de décapitations, de massacres de civils, de viols, d’esclavagisme, d’enfants tueurs enrôlés, de spoliations, de persécutions, de prises d’otages, de pillages, d’exécutions sommaires, etc. Relisez l’histoire, rien de nouveau. Quand se décidera-t-on à ouvrir les yeux ? Ils ne se cachent même pas, à la différence des nazis et des communistes (Staline, Mao, Pol-Pot, etc.), ils ne maquillent même pas leurs crimes. Ils en sont fiers ; ils les étalent au nom d’Allah, ils les filment et les diffusent. Si l’on commettait de telles abominations au nom du christianisme, ne se poserait-on pas des questions sur la nature de ce dernier ? Pourquoi ne pas le faire quand il s’agit de l’islam, qui est devenu en France intouchable ? Intouchable (péché d’”islamophobie”), par peur, tout simplement.
Vous avez dit ”liberté d’expression” ?
On a manifesté au nom de la liberté de pensée et d’expression pour défendre Charlie Hebdo. C‘est assez hypocrite de la part d’un État et d’une idéologie dominante qui, par ailleurs, répriment la liberté d’expression quand elle provient de ceux qui ne participent pas de cette idéologie. J’ai été condamné à une très forte amende par la justice française en l’an 2000 pour mon livre La colonisation de l’Europe, discours vrai contre l’immigration et l’islam. (L’Aencre) qui pourtant ne comportait aucune caricature ni propos offensants mais une argumentation contre l’immigration et l’islamisation. Cause de la condamnation : islamophobie. Éric Zemmour, après d’autres ennuis judiciaires, a été remercié de I-Télé pour son livre Le suicide français. Où est la ”liberté d’expression” ? Deux poids, deux mesures. Charlie Hebdo, lui, étant gauchiste (et non pas du tout subversif) bénéficiait d’une sorte d’immunité judiciaire. En réalité, l’État français, gauche et droite confondues, a préparé la voie à l’intolérance islamique en criminalisant l’”islamophobie”. Pour ménager un électorat et acheter la paix civile. C’est raté. Au nom de la tolérance, il est puni de critiquer l’islam intolérant ! Ce n’est pas la peine de se réclamer hypocritement de Voltaire ! On oublie que sa pièce (médiocre par ailleurs) Mahomet a été interdite de représentation à Genève il y a peu de temps.
Stratégie d’intimidation
Les meurtres des journalistes de Charlie Hebdo, font partie d’une stratégie d’intimidation qui joue sur les peurs. Il s’agit de dissuader toute critique de l’islam totalitaire. Cette dissuasion peut marcher. Par une sorte d’étrange concomitance, l’attentat contre Charlie Hebdo a eu lieu le jour même de la sortie du roman malheureusement prophétique de Houellebecq, Soumission, qui décrit en 2022 la prise de pouvoir de l’islam en France, du fait de la lâcheté et de la collaboration des élites, ce qui est bien vu. Mais, l’auteur a décidé, suite aux récents événements, d’annuler la promotion de son roman, par une sorte d’autocensure. On comprend que Michel Houellebecq ait peur : en 2004, Theo Van Gogh, le cinéaste qui avait réalisé le film Submission, (exactement le même titre que son roman Soumission, traduction de ”islam”) avec la courageuse Somalienne Ayaan Hirsi Ali, sur l’oppression des femmes par l’islam et qui mettait en scène Allah, a été égorgé par un musulman marocain. Houellebecq n’ose pas monter au front et s’exposer en faisant la promotion de son roman. C’est un des premiers exemples du processus d’intimidation.
L’immigration comme cause efficiente
Dans tout processus, fait ou événement, Aristote (dans La Métaphysique, Livre I) distinguait plusieurs causes très diverses qui l’avaient provoqué. La plus importante était la cause efficiente, le ”moteur” sans lequel rien n’aurait pu avoir lieu.
Critiquant l’”union nationale” à laquelle appelait François Hollande, Jean-Marie Le Pen a eu cette remarque très juste : « je n’ai pas envie de soutenir l’action gouvernementale impuissante et incohérente face à un problème [le terrorisme musulman] qui touche évidemment de très près à l’immigration massive subie par notre pays depuis quarante ans ». Car le cœur du problème est là : la France est le déversoir d’une immigration invasive de peuplement en très grande majorité musulmane et à forte fécondité. Et l’on ne s’attaque pas à cette vraie cause, du fait de l’idéologie cosmopolite et antiraciste. Les gouvernants sont à la fois pour l’immigration incontrôlée des musulmans en Europe et contre les dangers du djihadisme. Ils s’imaginent que les masses musulmanes vont devenir par enchantement ” républicaines”, ”laïques”, ”démocrates”. Une telle incohérence montre à quel point de sidération nos élites sont parvenues. Le déni de réalité (dans ce domaine comme en économie) et la stupidité ont atteint un paroxysme pathologique qui n’a été égalé dans l’histoire qu’au IVe siècle lorsque les élites romaines faisaient entrer dans la romanitas les Barbares pour les protéger des …invasions barbares. (Michel De Jaeghere, Les derniers jours, la fin de l’empire romain d’Occident, Les Belles Lettres). Ce qui nous arrive est la conséquence à la fois de l’idéologie assimilationniste (tout le monde pourra s’assimiler à la France républicaine) et de l’idéologie communautariste de Terra Nova qui inspire le PS (une France paisible, une ”nouvelle France” multiethnique serait possible, même avec l’islam) qui sont les deux faces de la même utopie délirante qui débouche à chaque fois sur la guerre civile. Celle qui, précisément, commence.
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"La nation Islamique est déchirée par l'extrémisme et court à sa perte"
Dans un discours prononcé à Al-Azhar, le 28 Décembre 2014, le Président Égyptien Abd Al-Fattah Al-Sisi appelle à lutter contre l'idéologie extrémiste et dit: "Nous devons changer radicalement notre religion." Appelant à un "discours religieux qui est en accord avec son temps". Al-Sisi a averti que "la nation Islamique est déchirée par l'extrémisme et court à sa perte". C’est la première fois dans l’histoire du monde qu’un chef musulman, et à Al-Azhar même, ose formuler avec un brillant courage cette critique.
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In Memoriam - Si tu y crois encore