Stephane Montrelay, maire de la commune de Rans, dans le Jura, a annoncé avoir rejoint le Rassemblement Bleu Marine fin décembre 2014. Dans un entretien à Novopress, il nous explique les raison de son choix.
Novopress : Monsieur le Maire de Rans (39), vous avez annoncé fin 2014 votre ralliement au Rassemblement Bleu Marine, merci d’avoir choisi Novopresspour nous expliquer votre choix. Qu’est ce qui a motivé votre décision et pourquoi maintenant ?
Stephane Montrelay : Bonjour, élu Maire de ma commune lors des dernières élections municipales, j’ai découvert le monde politique et l’hypocrisie des élus. Mon engagement n’était ni compatible avec ces usages ni avec la politique engagée par le PS comme celle de l’UMP. C’est la raison pour laquelle j’ai décidé de me rapprocher du RBM. J’y ai découvert des personnes convaincues et sincères dans leur volonté de faire bouger les lignes.
Pouvez-vous nous résumer votre parcours politique?
S. M. : L’envie de m’impliquer dans les affaires de ma commune m’a poussé à me porter volontaire, avec d’autres personnes, pour conduire une liste. Après mon élection, rencontrant des responsables locaux du RBM, j’ai décidé de m’investir avec eux, dans un mouvement qui rassemble des patriotes qui travaillent sur des problématiques au-delà de ma commune. Je pense sincèrement que les maux dont souffre ma commune sont imputables à une gestion globale du pays. Par conséquent, il est logique de vouloir s’investir par ailleurs, dans le premier parti de France, qui à ma connaissance est le seul à remettre en cause la politique de l’Union Européenne.
Quelle a été la réaction de votre Conseil Municipal et de vos administrés face à votre décision de rejoindre un parti politique alors que vous avez été élu sur une liste sans étiquette ?
S.M. : Je ne vous cache pas que j’ai eu quelques réactions épidermiques face à moi mais de façon très marginale. Après explications, les gens comprennent rapidement le sens de mon engagement.
Avec les membres du conseil municipal, nous avions fait une liste sans étiquette ; sur une commune de 511 habitants cela nous semblait ridicule à notre sens d’emprunter une étiquette politique dans la mesure où c’est la gestion en bon père de famille qui est primordiale et non les convictions politiques.
Au sein du conseil certains ont reconnu que nous n’avions pas les mêmes idées mais chacun a su reconnaître mon ouverture d’esprit, mon sens du devoir et du travail accompli depuis le début de mandat.
J’invite mes administrés à me juger sur mon travail accompli plutôt que sur mes idées politiques qui ne changeront pas la rigueur que je mets dans la gestion de notre commune.
Je regrette toutefois un certain manque de professionnalisme de la part de vos confrères nationaux, déchaînés, qui indiquaient que ma commune était FN. Ils pourraient rester sur cette posture malhonnête, mais comment vont-ils titrer leur prochaine édition quand ils écriront sur l’investiture PS de l’un de mes voisins maires pour les prochaines élections ? Vont-ils dire que la commune est devenue PS ?
Quelles idées du programme du FN / RBM ont motivé votre décision ?
S.M. : Il s’agit d’un ensemble d’idées, tout d’abord je suis profondément européen mais la question que je me pose est de savoir quelle Europe nous voulons ? Une Europe qui profite à qui ? Non pas celle des lobbyistes et des multinationales, moi, je défends celle qui prend soin de son peuple et de ses nations en garantissant leur liberté d’action.
Ensuite on pourrait parler du système ultra-libéral qui nous est imposé par l’Union européenne qui ne propose aucun protectionnisme, bien loin d’autre pays qui ne s’en prive pas…
Mais je pense que le principal et que chacun puisse mesurer à son niveau que nous sommes dans une phase de régression de notre pays.
L’immigration, l’insécurité et la défense de notre identité sont les principales raisons mises en avant par les électeurs qui votent Front National, quel est votre avis sur le « grand remplacement » de population ?
S.M. : Comment ne pas s’en apercevoir ? La question est de savoir si notre pays pourrait garder sa cohérence culturelle en accueillant sans restriction des populations non assimilées ? Le rétablissement des frontières est une priorité absolue. Par ailleurs, au regard du niveau de chômage actuel, expliquez-moi l’intérêt de faire rentrer d’autres travailleurs sur notre sol ?
Vous serez probablement candidat aux départementales de mars 2015, quels seront vos thèmes de campagne ?
S.M : En effet, je vous confirme mon investiture aux élections départementales sur le canton de Mont-sous-Vaudrey. Nos thèmes de campagne seront principalement portés sur le choix d’une redistribution raisonnable des budgets départementaux. Hélas, vous savez comme moi que le département perd certaines de ses compétences, et pour l’heure, il est difficile de prévoir ce que nous serons en mesure de faire. Cependant, notre effort portera sur les familles, les personnes malades, et les personnes âgées, qui plus que jamais, connaissent des difficultés pour boucler les fins de mois. Nous nous refuserons de verser un seul centime aux associations communautaristes qui nuisent à la cohésion nationale. Il faudra faire des économies et limiter les dépenses folles qui ne connaissent pas de retour sur investissement. Par ailleurs, nous nous devons de trouver des investisseurs pour relancer l’économie jurassienne et l’emploi sur notre territoire. Notre secrétaire départemental, Thibaut Monnier, dévoilera notre programme fin janvier. J’appelle tous les élus qui sont sincères dans leur engagement, à nous rejoindre pour relever la France.
Interview réalisée le 10 janvier 2015, par Franck Guiot Pour Novopress
http://fr.novopress.info/180918/entretien-stephane-montrelay-maire-rans-jura-jai-decide-rapprocher-du-rbm/