Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 4

  • CARTE. Départementales : quelle est la couleur politique des élus de votre canton ?

    C'est la carte de France des partis politiques au lendemain du second tour des élections départementales. En compilant l'ensemble des résultats définitifs publiés par le ministère de l'Intérieur, lundi 30 mars, francetv info vous propose de visualiser quel parti est arrivé en tête dans chacun des cantons où les Français étaient appelés aux urnes, dimanche. 

    e5jlnZi.jpg

  • « Bats ta femme tous les matins… »

    Les salafistes algériens ont manifesté en force la semaine dernière à Alger. Ils sont descendus dans la rue pour défendre un droit divin : celui de frapper les femmes.

    Les salafistes algériens ont manifesté en force la semaine dernière à Alger.

    L’ont-ils fait pour dénoncer les injustices sociales ? Non. Pour réclamer des augmentations de salaire ? Non. Pour s’opposer à l’exploitation du gaz de schiste ? Non. Pour dénoncer le manque de logements sociaux ? Non. Pour demander l’amélioration de l’enseignement secondaire ? Non. Pour dénoncer le chômage des jeunes ? Non. Pour demander davantage de liberté ? Non. Pour dénoncer la corruption qui gangrène l’économie ? Non. Ont-ils manifesté contre la cherté de la vie, contre l’absence de culture, contre la rareté des passeports et des visas ? Non, non, non.

    Ils sont descendus dans la rue pour défendre un droit divin : celui de frapper les femmes.

    Le droit de frapper la mère, la grand-mère, la fille, l’épouse, la sœur, la tante, la nièce, la voisine, la collègue de travail, la femme médecin, policière, pilote, officier dans l’armée, etc. Leur droit divin d’exercer librement des violences sur toutes les femmes, celles des foyers, celles dans le travail, celles dans les rues. Leur droit divin de faire de toutes les femmes, sans exception aucune, leur « propriété privée ».

    Lire la suite

  • La guerre de Crimée : une histoire qui recommence ?

    Crimée, Malakoff, Sébastopol : métros, rues, boulevards, communes aux noms exotiques ; n’oublions pas non plus le pont de l’Alma et le zouave de pierre qui monte la garde face à la Seine, permettant aux badauds parisiens d’en mesurer les crues, autant de rappels d’une guerre qui s’acheva le 30 mars 1856 par un traité du nom de notre capitale.

    Son anniversaire aujourd’hui nous suggère un rapprochement avec l’actuelle affaire d’Ukraine, des analogies et jusqu’à des similitudes avec, néanmoins, des différences importantes à remarquer.

    Ce conflit, en 1854, vit la France et l’Angleterre voler au secours de l’Empire Ottoman, qui était alors, comme le disait le tsar Nicolas Ier, « l’homme malade de l’Europe », pour contrecarrer les ambitions de la Russie et lui infliger une défaite exemplaire, l’Autriche-Hongrie restant, en dehors d’une période d’interposition, dans une attitude d’attention menaçante.

    Ce fut le contraire d’une promenade : une guerre de deux ans, aux conditions très difficiles pour les troupes, coûteuse, meurtrière, et révélant de graves lacunes dans les commandements, à l’exception relative de la France.

    Après la victoire des alliés sur le fleuve Alma, lors de laquelle les zouaves s’illustrèrent, cette guerre se résuma au long siège de Sébastopol en Crimée, territoire russe, qui tomba quand les français s’emparèrent du fort de Malakoff. Face à une coalition renforcée du Piémont et de la Suède, le nouveau tsar Alexandre II dût accepter le traité scellant l’humiliante défaite et mettant fin à l’ambition de domination régionale et d’accès à la Méditerranée.

    L’Histoire vue de plus haut retiendra que deux puissances qui se disaient chrétiennes, avec l’accord tacite d’une troisième, se sont entendues, par rivalité d’ambitions, pour soutenir un Empire déliquescent, oppresseur de chrétiens, et ont ainsi empêché la Russie de restaurer Constantinople dans ce qu’elle était originellement : la capitale de l’empire romain chrétien d’Orient.

    Aujourd’hui, dans l’actuelle crise, « l’homme malade » n’est plus l’empire turc mais l’Europe elle-même, minée par les diversités qu’elle inclut, aussi bien au sein de la supposée « communauté » européenne qu’à sa périphérie.

    La Russie est à nouveau présentée par les faiseurs d’opinion occidentaux comme un ours mal léché qu’il faut impérativement reléguer dans sa Taïga avant de le « réformer ».

    L’Allemagne a remplacé l’Empire Austro-Hongrois, dans son rôle de puissance observatrice influente et intéressée.

     

    La puissance géographiquement lointaine mais mondialement dominante, soucieuse de diviser pour régner et de tirer les ficelles au service de ses intérêts stratégiques, n’est plus l’Empire Britannique, mais les USA dont le Royaume-Uni est devenu le premier vassal.

    La France enfin, est à nouveau sans intérêt direct ni majeur dans l’affaire, en quête d’un prestige perdu, ou de ce qui pourrait en tenir lieu.

    Reste que le rapport des forces en présence ne semble plus du tout le même, d’autant plus que d’autres puissances ont émergé dans le jeu géopolitique mondial, le rendant plus complexe.

    « Hegel fait quelque part cette remarque que tous les grands événements et personnages historiques se répètent pour ainsi dire deux fois. Il a oublié d’ajouter : la première fois comme tragédie, la seconde fois comme farce ».

    Ces mots de Karl Marx comparant le 18 brumaire de l’an VIII du futur Napoléon 1er, au 2 décembre 1851 de son neveu, s’appliqueraient assez bien pour l’instant au cas présent, nonobstant un nombre déjà conséquent de victimes. Espérons pourtant, qu’entre l’imitation et le modèle, ce rapport, envenimé par de dangereux manipulateurs, ne s’inverse pas.

    Patrick Malvezin

    http://www.medias-presse.info/la-guerre-de-crimee-une-histoire-qui-recommence/28551

  • Victoire de l’UMP, le FN sans majorité et déroute pour le PS

    L’alliance UMP-UDI remporterait entre 66 et 71 départements, soit une large victoire, sur fond de déroute du PS, qui ne conserverait que 28 à 35 départements. de quoi donner des ailes à Nicolas Sarkozy rivé sur la reconquête de l’Elysée :

    « A travers leur vote, les Français ont massivement rejeté la politique de François Hollande et de son gouvernement. Le désaveu à l’égard du pouvoir est absolument sans appel. Jamais un pouvoir en place n’avait suscité une telle défiance et un tel rejet. Jamais une politique n’avait autant incarné l’échec à tous les niveaux. C’est le mensonge, c’est le déni, c’est l’impuissance qui ont été sanctionnés ».

    Quant à Manuel Valls, il confirme qu’il a bien l’intention de redoubler d’efforts pour emmener le pays dans le mur :

    « Notre gouvernement redoublera d’énergie, avec comme priorité l’emploi, l’emploi, l’emploi ».

    Du coté du Front National, même si le fait de ne pas parvenir à conquérir un seul département déçoit, il n’en reste pas moins que leurs listes ont obtenu une moyenne de 40% là où elles pouvaient se maintenir, continuant ainsi une forte progression. De plus, la centaine de nouveaux élus Front National – contre un seul auparavant – permet une implantation locale que n’avait jamais connu le parti et lui permet de s’assurer d’un nombre important des 500 signatures nécessaires à Marine Le Pen pour se présenter aux présidentielles de 2017.

     

    La route semble donc toute ouverte à Nicolas Sarkozy en 2017 qui se retrouvera sans doute face à Marine Le Pen. A moins qu’Alain Juppé ne présente une candidature concurrente.

    http://www.medias-presse.info/victoire-de-lump-le-fn-sans-majorite-et-deroute-pour-le-ps/28539

  • « La dette ? Une machine devenue folle et proche de ruiner tous les États »

    Entretien avec Alain de Benoist

    La dette… La dette… La dette ! Elle obsède tout le monde, et c’est sans doute à juste titre. Mais comment en est-on arrivé là ?
    La possibilité offerte aux ménages d’emprunter pour couvrir leurs dépenses courantes ou acquérir un logement a été l’innovation financière majeure du capitalisme d’après-guerre. À partir de 1975, c’est ce qui a permis de compenser la baisse de la demande solvable résultant de la compression des salaires et de la précarité du travail. Le crédit a ainsi représenté pendant des décennies le véritable moteur de l’économie. Aux États-Unis, cette tendance a encore été encouragée dans les années 1990 par l’octroi de conditions de crédit de plus en plus favorables, sans aucune considération de la solvabilité des emprunteurs. Quand la crise financière de 2008 a éclaté, les États se sont encore endettés pour empêcher les banques de sombrer. La machine s’est alors emballée de façon telle que les États surendettés sont devenus prisonniers de leurs créanciers, ce qui a limité d’autant leur marge de manœuvre en matière sociale et politique. Aujourd’hui, ils se retrouvent pris dans un système usuraire, puisqu’ils n’ont d’autre alternative que de continuer à emprunter pour payer les intérêts de leur dette (la France emprunte, à cet effet, 50 milliards d’euros par an), ce qui augmente encore le montant de cette dette.
    Résultat : le volume total de la dette mondiale atteint aujourd’hui le chiffre faramineux de 200.000 milliards de dollars, soit 286 % du PIB mondial, contre 142.000 milliards de dollars en 2007. Et encore ne tient-on pas compte des dettes contingentes comme la dette bancaire ou celle des retraites à servir !
    La dette cumulée de tous les États atteint des niveaux stratosphériques. Les particuliers et les ménages savent bien pourtant que personne ne peut vivre perpétuellement à crédit…
    Il semble, en effet, préférable de ne pas dépenser plus que ce que l’on gagne. Mais le problème est qu’on ne peut assimiler le budget d’un État à celui d’un ménage. Un État est tenu de faire des investissements à long terme qui, ne pouvant être financés sur la base des seules recettes courantes, doivent obligatoirement l’être par l’emprunt. Les nations, en outre, ne sont pas des êtres mortels : un pays ne fait pas faillite à la façon d’une entreprise ou d’un particulier. Enfin, quand il emprunte, un État n’engage pas sa propre fortune, mais celle de ses citoyens (il gage une partie de l’épargne des plus aisés plutôt que de la prélever par le moyen de l’impôt). Ce faisant, il se soumet, en revanche, aux marchés financiers. Le montant de la dette indique le degré d’aliénation de l’État.
    Tout le monde fait les gros yeux à la Grèce, en affirmant qu’elle « doit payer sa dette ». Michel Sapin dit même que, si elle ne la payait pas, cela coûterait 600 ou 700 euros à chaque Français. Mais que faire quand on ne peut pas payer ?

    Rappelons d’abord que, contrairement à ce que prétend la vulgate médiatique, l’envolée de la dette grecque est due pour l’essentiel à des taux d’intérêt extravagants et à une baisse des recettes publiques provoquée par des amnisties fiscales qui ont surtout profité à l’oligarchie. Quant à Michel Sapin, il dit n’importe quoi. Les prêts que la France a consentis à la Grèce sont, en effet, déjà comptabilisés dans la dette publique française, que la France n’a pas plus que la Grèce l’intention (ni les moyens) de payer. Il n’y a, en fait, aucun avenir pour la Grèce à l’intérieur d’une Union européenne qui cherche à constitutionnaliser les politiques d’austérité afin de museler la souveraineté populaire : comme l’a dit sans fard Jean-Claude Juncker, porte-parole des étrangleurs libéraux et subsidiairement président de la Commission européenne, « il ne peut y avoir de choix démocratique contre les traités européens » (sic). La Grèce n’a d’autre choix que de passer sous la table ou de la renverser, c’est-à-dire de faire défaut sur sa dette et de sortir de l’euro.
    Ceux qui font les gros yeux à la Grèce devraient essayer de comprendre que, si la morale est de mise en matière de dette privée (cf. l’allemand Schuld, « dette », et schuldig, « coupable »), elle ne l’est pas en matière de dette publique. Quand un État emprunte, il ne s’engage pas moralement, mais conclut un simple accord financier. La valeur de cet accord est subordonnée à des exigences politiques, en ce sens qu’aucun État ne peut saigner à mort son peuple au seul motif que les accords signés doivent toujours être respectés (pacta sunt servanda). L’économie de la servitude n’est, en effet, pas supportable : on ne saurait exiger d’un peuple qu’il rembourse une dette contractée dans le passé à ses dépens. Au demeurant, les exemples ne manquent pas qui montrent que l’obligation de rembourser une dette publique n’a jamais été considérée comme absolue. La dette de l’Équateur a été supprimée en 2008, celle de l’Islande en 2011. En Pologne, dès l’arrivée au pouvoir de Lech Wałęsa, en 1990, les créanciers de ce pays ont réduit sa dette de 50 %. Quand ils ont envahi l’Irak en 2003, les États-Unis ont épongé la dette irakienne pour assurer la solvabilité du pouvoir qu’ils venaient de mettre en place à Bagdad. Quant à l’Allemagne, elle ferait bien de ne pas oublier qu’après la guerre, le « miracle économique » allemand n’a été rendu possible que grâce à l’accord de Londres du 27 février 1953, qui a d’un trait de plume supprimé plus de la moitié de sa dette extérieure. C’est la meilleure preuve que, lorsqu’une dette devient insupportable, il n’y a pas d’autre solution que de l’annuler ou de la restructurer.

    Boulevard Voltaire :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/dt_autres/EukZVFklVEGYzgebAu.shtml

  • POLICE PARTOUT : SECURITE NULLE PART !

    C’est le constat amer que l’on peut dresser quand on se souvient du cruel bilan des attentats de la gare Atocha à Madrid en mars 2004 et ceux de Londres en juillet 2005.  En Espagne effectivement, les forces de l’ordre connaissaient le terrorisme basque depuis plus de 30 ans, alors que dans la capitale anglaise, des dizaines de milliers de caméras observaient le moindre geste suspect.

    Il en va de même aujourd’hui avec les déploiements de l’armée aux abords des synagogues, des mosquées, des bâtiments publics ou de lieux à forte concentration populaire.

    Partout en Europe les gouvernements ont sorti leur panoplie hystérique et brandissent le bouclier « Padamalgam » afin d’empêcher le peuple de désigner l’ennemi, puisque selon eux, la guerre au terrorisme est déclarée. Car enfin, de Merah à Coulibaly en passant par Nemmouche et Kaouchi, ce ne sont pas des bouddhistes fanatiques, mais bien des musulmans (grands criminels multirécidivistes) qui sont les auteurs des récentes tueries au nom de « Allah Akbar ! » confirmant ainsi la relance d’une guerre de religion ancestrale. On remarque par ailleurs que le plan Vigipirate n’empêche en rien les bandes de racailles de dévaliser les passagers du RER et de poignarder les plus faibles pour quelques euros.

     

    « Je suis Charlie », « Je suis danois », « Je suis Bardo» : OUI. « Je suis Maaloula », « Je suis Maïduguri », « Je suis Sanaa » : combien de bougies, combien de manifs… ? ? ? 

    A croire que les lunettes roses des laquais du Nouvel Ordre Mondial occultent les persécutions et les assassinats que subissent les chrétiens -et d’autres- dans l’arc musulman depuis 50 ans. Au nom du « vivre ensemble », les pantins européens nous imposent leur vision frelatée d’une société multiculturelle et pluriethnique qui se désagrège au fil du temps.

    Cà et là, quelques courageux polémistes, intellectuels et criminologues tentent d’établir une analyse accablante sur les conséquences néfastes de l’envahissement de l’Europe par des individus qui ne cherchent ni à s’intégrer ni à s’assimiler à nos sociétés fondées sur des traditions, des us, des coutumes et des règlements hérités d’une culture et d’une civilisation européenne multiséculaire. Il en va de même pour une grande partie d’immigrés nés sur notre sol, qui revendiquent des comportements et des usages incompatibles avec nos lois.

    Plus grave : les marionnettes pseudo-humanistes interdisent toute forme de contestations et refusent le débat des idées, au motif que seules leurs valeurs « citoyennes » seraient acceptables. Ils vivent dans une sphère aseptisée, hors des réalités du quotidien, entre initiés, seuls détenteurs de la vérité. Ils ignorent le mécontentement populaire, l’exaspération des citoyens et le désespoir de ceux « d’en-bas ».

    Et cela ne date pas d’hier. En désignant les volontaires partis faire le djihad en Irak, en Syrie (après avoir désigné Bachar Al-Assad comme « l’homme à abattre »), en Lybie, au Mali ou ailleurs, comme étant des terroristes, ils oublient que lors de précédents conflits en Afghanistan en 1980, en Irak en 1991, en Tchétchénie en 1991, en Bosnie en 1992, au Kosovo en 1998, à nouveau en Afghanistan en 2002 et encore en Irak en 2003, des milliers d’européens étaient partis combattre aux côtés des islamistes au nom « d’Allah le Tout Puissant ! ». Certains de ces djihadistes sont restés sur place, mais la grande majorité est rentrée en Europe. Combien de tueries ont-ils commis chez nous ces 30 dernières années ? Combien d’attentats à la bombe ou à la voiture piégée comme au Proche-Orient ?

    La 5ème colonne n’est pas à Damas, à Mossoul ou à Tunis, elle s’est déjà formée dans nos banlieues avec la complicité de nos politicards. Ces collabos de l’immigration/invasion, ceux-là mêmes qui depuis des décennies ont vidé les églises pour remplir les mosquées (qui forment et informent les futurs « terroristes ») et nous imposent la nourriture hallal dans les cantines, afin de complaire à de futurs électeurs ; ces clowns tristes responsables du déclin et de la décadence de nos pays ont imaginé maintenant des quartiers d’isolement pour islamistes dans nos prisons et une nouvelle restriction pour tous de la liberté d’expression.

    Mais à ceux qui pensent que le problème commence en prison, je dis NON, il commence, pour certains, en classe primaire. Touche pas à mon pote ?

    Pieter KERSTENS.

    NB : ce fut un véritable régal de voir les contorsions verbales de tous les ténors de la secte politico-médiatique le soir du 22 mars face aux nets progrès du F.N…quelle réjouissance !

  • Petits arrangements entre amis, un déni de démocratie

    Invité en début de semaine dernière de l’antenne de RTL, Manuel Valls avait assuré aux journalistes en « off » qu’il pensait que la gauche serait en mesure de conserver « 36 à 37 départements » était-il  rappelé hier sur cette même antenne. La claque a été d’une toute autre ampleur. Dans les faits, la gauche n’en conserve que 31.  «Jamais sous la Ve République, notre famille politique n’avait gagné autant de départements », s’est réjoui le président de l’UMP  Nicolas Sarkozy. Ce qui est d’ailleurs un mensonge puisqu’en 1992, la droite en avait raflé 76 contre 23 à la gauche (dont 21 au PS).  Marine Le Pen le notait hier soir, on ne pouvait attendre  du Premier ministre, « un petit politicien médiocre sans honneur, l’incarnation de la médiocrité » de tirer les conclusions qui s’imposent de cette déroute électorale. M. Valls, dans son allocution suivant l’annonce officielle des résultats, a confirmé  sans surprise qu’il restait à la tête du gouvernement,  affirmant, en plein  déni du réel que « les appels à la mobilisation républicaine (contre le FN, NDLR)  ont été entendus, d’autant plus (qu’il s’est personnellement) fortement mobilisé». C’est bien évidemment tout l’inverse. Il a dressé dans le même élan le constat de l’échec de la continuation par le PS de la politique euromondialiste qui fut celle de la droite ces dernières décennies.  «Les Français, par leur vote, et même leur abstention, ont dit à nouveau leurs attentes, leurs exigences, leur colère, leur fatigue face à une vie quotidienne trop difficile : le chômage, les impôts, la vie trop chère. J’ai entendu ce message». A l’évidence, non.  

     Le vote des Français à ce second tour des élections  départementales a fait tomber des fiefs historiques, symboliques de la gauche, comme le département de François Hollande (Corrèze),  Manuel Valls (Essonne),  Laurent Fabius (Seine-Maritime), Arnaud Montebourg (Haute-Saône) ou encore de Ségolène Royal (Deux-Sèvres)…

     Sont également perdus par les socialistes, les vieux  bastions du  Nord et des Bouches-du-Rhône qui abritent (abritaient ?) les deux plus puissantes fédérations socialistes, ou  encore la Creuse historiquement à gauche et les Cotes-d’Armor, dirigé par le PS depuis quarante ans, tandis que   le Var et la  Haute-Savoie ne compteront plus  aucun élu de gauche dans la nouvelle mandature.

     Un des deux derniers départements tenus par le PC, l’Allier,  est lui aussi tombé dans l’escarcelle de la droite. A contrario, dans le Val-de-Marne, les communistes ont sauvé leur dernière citadelle départementale,  en réussissant à mobiliser à grande échelle  leurs clientèles les plus exotiques.

     Outre certains apparatchiks de la rue de Solferino,  il n’y a guère eu  que Maurice Szafran,  sur le site de   Challenges,  pour estimer  aujourd’hui  « que la virulence anti FN répétée de Manuel Valls n’a pas été sans efficacité » dans cette élection, « sonnant le tocsin aussi bien à gauche qu’à droite, remobilisant des électorats certes disparates mais profondément hostiles à l’extrême droite ».  Tout en espérant (méthode Coué quand tu nous tiens !) que le FN a atteint « son plafond de verre »; toujours  la même litanie…

     Bruno Gollnisch le notait hier soir, notamment lors de son passage sur le plateau d’I télé, il aurait été assez miraculeux, au vu du mode de scrutin taillé sur mesure pour maintenir l’hégémonie  de l’UMPS sur la vie politique, de la part belle que  réserve cette élection  aux poids des notables,  aux petits arrangements entre  amis,   que le FN puisse gagner un département.

     Pourtant a-t-il rappelé, ce second  tour marque une nouvelle étape sur le chemin qui devra amener le FN au pouvoir, scrutin  qui permet de rendre encore  plus perceptible le vrai clivage politique de ce début de millénaire. Celui qui oppose d’un côté les partisans  d’un  mondialisme qui acte la disparition, l’effacement  de la France, sa vassalisation, sa  sortie de l’Histoire,  l’ouverture sans frein à « la libre circulation  des biens, des personnes et des  capitaux ».   Et ceux qui pensent que la France à un avenir,  les défenseurs  des identités et des souverainetés nationales,  de la libre coopération entre  Etats libres, de la   régulation, d’un protectionnisme intelligent.

     Les magouilles entre l’UMP et le PS, notamment les appels de l’UMP à voter PS ou du PS à voter UMP pour freiner l’ascension du FN ont  surtout  permis de matérialiser cette entente  de fond entre les deux principaux partis euromondialistes.

     Ententes entre le parti de M. Sarkozy et celui de M.  Cambadélis  qui ont éclaté au grand  jour puisque les élus UMP qui ont  bravé la posture hypocrite  du ni-ni  en appelant  à voter PS n’ont pas été sanctionnés.  Ce fut d’ailleurs  la  règle dans la quasi-totalité des  cantons où le FN étaient opposés aux socialo-communistes. Or,  les candidats UMP   qui auraient eu l’audace d’appeler  à voter FN pour  faire barrage  à  la gauche auraient été immédiatement  exclus…  

     Un second tour qui rend également visible  le mépris du suffrage populaire, quand celui-ci ne va dans le sens souhaité par « nos élites »  qui président au fonctionnement  de notre démocratie confisquée. Marine rappelait ce matin   sur RTL cette  distorsion entre le vote des Français et la couleur politique des assemblées d’élus.  Le FN  a pourtant  progressé entre les deux tours –il fait notamment  des scores impressionnants  dans les mairies FN comme dans les deux cantons d’ Hénin-Beaumont et celui de  Beaucaire qui ont été  remportés par les nationaux -;,  il  recueille ainsi   en moyenne 40% des voix dans les   1107 cantons où il était en capacité de se maintenir, en remportant  31(62 élus) dans 14 conseils départementaux.

     Le FN ,  en  tête dans de nombreux départements (ce fut le cas  dans 43 d’entre eux au premier tour) se voit néanmoins  privé du nombre d’élus correspondant à son poids politique.   Exemples parmi d’autres, majoritaire en voix dans le Vaucluse,  le FN n’obtient que 3 conseilleurs départementaux  -2 pour la Ligue du Sud, 6 pour l’UMP-UDI-Modem, 6 pour la gauche.  Dans le Pas-de-Calais avec 42% des suffrages, l’opposition nationale ne remporte que 6 cantons sur 39 ; avec  38% dans le Nord et 40% dans les Pyrénées orientales, le Front n’aura aucun élu dans ces deux départements !

     Pour prendre la mesure de ce déni démocratique, il faut aussi avoir à l’esprit qu’avec  15,93% des voix, les binômes du PS, et ceux de l’Union  de la gauche (9,14%) obtiendront  des centaines de conseillers départementaux.  Les binômes EELV  (29 988 voix, soit 0,16 %),  auront 40 élus ;  les  binômes du Front de Gauche (266 896 voix)  qui ont recueilli  1,45% et ceux du PC (100 413 voix)   0,55%,  obtiennent 150 élus !   A comparer avec les  4 108 000 voix  ( 22, 36%)  qui se sont portés sur les candidats frontistes, FN qui quadruple son nombre de voix obtenu aux élections cantonales de 2011 ( 915 504 voix 11,57 %, deux élus)… 

     Alors oui, les faits sont têtus et Marine était en droit de souligner hier soir que «le fait historique (de ce second tour)  est l’installation du Front National/Rassemblement Bleu Marine comme force politique puissante dans de nombreux territoires». «Ce niveau électoral exceptionnel est le socle des grandes victoires de demain».

     Sur le site de L’Express, Eric Mettout le résumait à sa façon : « Marine Le Pen s’est placée pour la prochaine présidentielle, une course de fond qui passera par une autre victoire, aux régionales en fin d’année. La Ve République est faite pour deux partis majoritaires, la France en compte désormais trois ».

    http://gollnisch.com/2015/03/30/petits-arrangements-entre-amis-un-deni-de-democratie/

  • Marine Le Pen n'est "pas déçue, gagner un département n'était pas un objectif"

  • David Rachline sur Sud Radio

    David Rachline, Sénateur Maire de Fréjus, était l’invité de Sud Radio.