Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 38

  • La Macron & Belkacem Cie : ectoplasmes et crétins réunis

    Emmanuel Macron a fait ses grands débuts à la TV, dans l'émission Des Paroles et des Actes. Le personnage est conforme à son CV: sans aspérités, infatué, ch..t. Un ectoplasme.

    Emmanuel Macron a fait ses grands débuts à la TV, dans l’émission Des Paroles et des Actes. Le personnage est conforme à son CV: sans aspérités, infatué, ch..t. Un ectoplasme.

    La même semaine, Michel Onfray et Alain de Benoist allaient faire dire à Valls qu’il était un crétin et une petite chose nerveuse, histoire de remettre les pendules à l’heure, en notre époque de confusion des talents et des valeurs.

    Ectoplasmes et crétins: l’oligarchie qui nous gouverne, incarnée par la Macron & Belkacem Cie, forme les deux faces de la même petite monnaie libérale-libertaire, réplique de notre exécutif à deux têtes, Hollande et Valls.

    Lire la suite

  • Valls, Vallaud-Balkacem, Ruquier, Ibrahimovic…la fine équipe

    Les sondages se suivent et se ressemblent : celui de l’Ifop publié hier pour Europe 1 et Le Figaro, place le FN en tête des intentions de vote au premier tour des élections départementales de dimanche prochain avec 30% des voix. L’opposition nationale devancerait l’alliance UMP-UDI 29%), le PS (19%), le Front de Gauche (6%), les candidats divers gauche (5%), divers droites (5%). Europe Ecologie-Les Verts (3%), le MoDem et les groupuscules trotskystes (moins de 0,5%). Le taux d’abstention devrait s’élever à 54%. Pour éviter la déroute qui s’annonce, les personnalités socialistes usent toujours du même ressort depuis le début de la campagne : dramatisation des enjeux, appel aux valeurs de la république, tentative de (re)diabolisaiton du FN. Une martingale utilisée ad nauseam par Manuel Valls et déclinée par les ministres du gouvernement, les apparatchiks du PS pour mobiliser le noyau dur de l’ électorat socialiste et déclencher un électrochoc au sein du peuple de gauche réfugié dans l’abstention.

     Mais ladite grève du vote est-elle passagère ou s’analyse-t-elle comme une première étape, un sas de décompression, un temps de réflexion avant le basculement vers un vote anti système ? Le phénomène fut perceptible dans les années 80-90 quand, avant de rallier le panache blanc du FN, de nombreux électeurs socialistes et communistes passèrent par la case de l’abstention pendant quelques années avant de glisser un bulletin Front et Le Pen dans l’urne…en même temps que  les premiers votes de leurs enfants…

     Invitée de l’émission BFM Politique cette fin de semaine et de RTL ce matin, Najat Vallaud-Belkacem a pourtant redit que «l’abstention fait arithmétiquement monter le FN». Ce qui est largement faux puisque si les sympathisants frontistes semblent certes plus mobilisés, c’est aussi au sein des catégories  populaires, là ou le FN réalise de gros scores, que l’abstention est la plus élevée. Le ministre de l’Education nationale a repris également les éléments de langage fournis par les conseillers du Premier ministre en réaffirmant  qu’  «il faut dire aux Français que le FN est le parti de la haine ».

     Pour les petits Machiavel socialistes cette stratégie de focalisation sur le FN, aurait pour avantage de marginaliser l’UMP. Une nécessité puisque nombreux sont ceux au PS, dans les allées du pouvoir, à estimer, sondages à l’appui, qu’au second tour de la présidentielle de 2017, François Hollande pourrait  battre Marine mais certainement pas le candidat-clone de la droite euromondialiste, que ce soit Sarkozy ou Juppé…

     Mais la volonté d’infantiliser les Français, de  jouer sur les peurs, la diffusion à haute dose de messages anxiogènes  peuvent elles encore sauver la mise d’un PS au pouvoir qui a failli, trahi, menti, échoué, atteint depuis longtemps son seuil d’incompétence ?

     Le site du quotidien gratuit Vingt minutes le notait ; « comme l’a souligné Guillaume Tabard dans un édito du Figaro, la campagne électorale semble se résumer à ce match, quasi personnel entre Manuel Valls et la famille Le Pen qui ne se prive d’ailleurs pas de lui répondre. Une stratégie risquée (…) car elle valorise un parti qu’il prétend réduire et souligne, par contraste, l’incapacité de la gauche à se situer sur un autre terrain que celui de la République en danger.»

     Pour Rémi Lefebvre, professeur de sciences politiques à l’université de Lille 2, les déclarations de Manuel Valls illustrent surtout «l’absence de stratégie des socialistes, aux abois» (…). «Il  (. Valls, NDLR) joue la carte du leader déterminé droit dans ses bottes. Le paradoxe, c’est qu’il agite la peur du FN, avec un discours émotif sur la « peur pour son pays » alors que beaucoup de citoyens estiment que la gauche a une grande responsabilité dans la montée du FN» souligne-t-il. «Tous les ingrédients sont réunis pour une catastrophe» pour le PS.

     Enfin, le rabâchage du danger FN est «une stratégie de moins en moins efficace pour mobiliser l’électorat de gauche», note Frédéric Dabi, directeur général adjoint de l’Ifop.

     Ajoutons encore que la désaffection, voire l’écœurement  des Français vis-à-vis du pouvoir  prend aussi sa source, note Bruno Gollnisch,  dans les lourdes erreurs psychologiques dont il est coutumier, faute de « sentir » la France. Ce matin encore  Mme Vallaud-Belkacem tentait de trouver des excuses au langage de racaille du mercenaire millionnaire du Qatar Paris Saint-Germain, Zlatan Ibrahimovic

     Furieux de la défaite de son club à Bordeaux, l’attaquant du PSG a insulté copieusement l’arbitrage et la France : « 15 ans que je joue au football… jamais vu un tel arbitre… Dans ce pays de merde… Ce pays ne mérite pas le PSG ».

     Le  ministre de la Ville, de la Jeunesse et des Sports, Patrick Kanner, s’est empressé de faire profil bas et d’accepter les excuses du joueur, faites peu après dans un communiqué standard.  Le ministre  de la Culture, ce matin  au micro de  RTL a souligné que M. Ibrahimovic est «un grand joueur » - est-ce une excuse ?-  là où  nos compatriotes auraient aimé entendre les représentants de la République tenir un langage de fermeté devant un privilégié qui se permet de  cracher sur le pays dans lequel il évolue, son énervement n’étant en rien une circonstance atténuante mais plutôt le révélateur d’un état d’esprit.

     Autre déclaration choc, celle de Laurent Ruquier, qui en dit long sur l’état d’affaissement de son auteur, et plus largement sur la peur panique des représentants du microsome politico-médiatique devant la saine réaction populaire qui se dessine. L’animateur de l’émission On est pas couché sur France 2, diffusée samedi,  recevait François de Closets pour son livre La France à quitte ou double. L’auteur tente d’expliquer dans celui-ci la politique qu’il faudrait mener pour faire revenir à la bergerie UMPS les millions de Français qui sont « légitimement » tentés de voter pour un Front National diabolisé de manière idiote affirme-t-il.

    Or, M Ruquier a pris le contrepied du sentiment exprimé par M. de Closets affirmant même sur le plateau  et écrivant  peu après dans un  tweet: « Je regrette d’avoir donné la parole à Éric Zemmour pendant 5 ans, je me rends compte que j’ai banalisé ses idées. »

     Si M. Zemmour n’est pas toujours tendre avec le FN, force est de constater que beaucoup des idées et analyses de  l’essayiste-Chroniqueur en sont proches. Son succès  tient au fait qu’il énonce des vérités ressenties par les habitants de ce « pays de merde » comme dirait M Ibrahimovic.

     A savoir notamment  ce que M. Zemmour écrivait encore dans Le Figaro le 6 mars : «la dernière étude du Cevipof confirme d’autres enquêtes: pour 70% des sondés, il y a trop d’immigrés. Depuis trente ans, le Front National prospère sur cette douloureuse mais simple évidence. Peu importe que ce regard hostile mélange, au grand dam des statisticiens, des juristes et des bien-pensants, étrangers et enfants d’immigrés. Car ce consensus massif, tous les observateurs du  système  ont choisi de ne pas l’observer. De détourner le regard. D’interdire jusqu’aux mots qui l’expriment. Ce que François Mitterrand appelait naguère  le seuil de tolérance  est désormais intolérable aux oreilles des bons esprits.  Français de souche  aussi, sauf lorsqu’il s’agit de les dénigrer. Personne ne veut voir ce qui crève les yeux ».

     MM. Ruquier et Valls, Mme Vallaud-Belkacem assistent terrifiés au réveil du peuple français ? Et oui,  il est plus tard que vous ne pensez !  

    http://gollnisch.com/2015/03/16/valls-vallaud-balkacem-ruquier-ibrahimovicla-fine-equipe/

  • Marion Maréchal-Le Pen : les chrétiens sont en France les victimes d’une tradition anticléricale

    Marion Maréchal-Le Pen est interrogée par Le Rouge et Le Noir. Extraits :

    "Vous dénoncez l’amendement à la loi Macron sur les jours fériés dans les départements et les régions d’outre-mer comme un « délire laïcard ». Soutiendrez-vous une saisie du Conseil constitutionnel sur ce « cavalier législatif » si un nombre suffisant de députés étaient prêts à le faire ?

    Absolument. Car je crains que cette disposition ne porte les prémices d’une application en métropole d’ici quelques années. Je ne souhaite pas revenir à une laïcité extrémiste que l’on a pu connaitre sous la terreur où l’on débaptisait les villes portant le nom de saints et où on supprimait le calendrier leur faisant référence.La France n’est pas seulement une république sans passé ni racine, elle n’est pas née en 1789 à moins de considérer que le château de Versailles et le mont Saint-Michel n’appartiennent pas à l’histoire de France ! Elle est avant tout un pays de langue française, de culture gréco-latine avec de profondes racines chrétiennes qui ont façonné ses paysages, son droit, la mentalité de son peuple…C’est tout cela que nous défendons en nous opposant aux délires d’une gauche qui souhaite faire de la laïcité une arme de destruction massive de notre identité chrétienne mais aussi le cheval de Troie de l’islam en France.

    Femen, profanations de cimetières et de lieux de cultes catholiques, chrétiens d’Orient… Les chrétiens sont-ils méprisés et ignorés en France contrairement aux autres religions ?

    Les chrétiens sont indéniablement en France les victimes d’une profonde tradition anticléricale qui fait partie de l’ADN de la gauche et a fini par contaminer la droite.Les élites se pressent pour aller inaugurer des mosquées, se targuent de violer la loi de 1905 au nom du droit « de rattrapage » de l’islam, organisent des réceptions pour fêter le ramadan aux frais du contribuable (à la mairie de Paris)… Tout le monde y va de son tweet ou de sa déclaration publique pour souhaiter un bon ramadan aux musulmans quand il n’y a jamais un mot pour Pâques…Ce comportement est typique de l’amour de l’autre et de la haine de soi qui caractérisent aujourd’hui la classe politique française.La lutte contre l’islamophobie (216 actes de toute nature en un an) est sur toutes les lèvres, tandis que la christianophobie est passée sous silence alors même qu’aujourd’hui les chrétiens sont les croyants les plus massacrés dans le monde à cause de leur religion et que les catholiques sont les premières victimes des profanations en France.

    Vous aviez pris la défense des racines chrétiennes de la France. Que sont-elles précisément ? Un simple aspect historique et culturel ou quelque chose de plus profond et d’intrinsèque à la grandeur de la France ?

    Parler des racines chrétiennes est déjà un début de réponse. Les racines sont ce qui permet à l’arbre de se nourrir, de se dresser solidement implanté dans le sol et de tenir bon face aux orages et aux bourrasques.La chrétienté est tellement présente dans notre quotidien que l’on ne la voit même plus : dans le nom de nos villages, de nos gares, de nos édifices où survivent encore ici et là quelques niches abritant des statuts de saints ; dans chacune des paroisses sur lesquelles se sont construites nos communes ; dans notre droit calqué en partie sur le droit canon, dans nos valeurs républicaines (la fraternité mais aussi la laïcité, résultat d’une longue réflexion sur la parole de Jésus : « Rendez à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu ») ; dans nos mentalités européennes si promptes à culpabiliser et tellement enclines à secourir « le faible » ; dans les prénoms de nos compatriotes… En ouvrant les yeux, il est aisé de comprendre qu’il est impossible de gommer toute référence à la religion chrétienne sans faire disparaître ce que nous sommes. [...]

    Un rapport de la délégation aux droits des femmes de l’Assemblée, et le soutien que lui apporte la ministre de la Santé, prônent tout un ensemble de mesures pour « faciliter l’accès à l’avortement ». Quelle est votre position sur ce sujet qui risque de revenir bientôt à l’Assemblée ?

    Manifestement ils n’en auront jamais assez. Nous sommes évidemment dans la suite logique du texte de loi adopté récemment qui fit de l’avortement un droit fondamental.Mécaniquement, tous les garde-fous encadrant le recours à l’avortement vont être considérés comme une entrave à ce droit… Je suis particulièrement inquiète de la remise en cause de la clause de conscience permettant au médecin de ne pas pratiquer cette opération. Je serai en tout cas présente pour m’y opposer."

    Michel Janva http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Le FN est devenu le parti du prolétariat du secteur privé

    Qui sont les candidats du FN pour les élections départementales ?
    Sylvain Crépon : Ce ne sont pas les premières mains qui sont mises en avant, étant donné le nombre de candidats. Cependant, beaucoup de conseillers municipaux ont été investis. Cela signifie que le FN s’inscrit dans un processus de
    notabilisation et d’implantation. Cela lui offre un ancrage et une visibilité. Au-delà des résultats à proprement parler, c’est ce maillage qui va être très important pour le FN. Le parti d’extrême droite l’avait perdu depuis la fin des années 1990, après la scission de Bruno Mégret en 1998. Les frontistes sont en train de le reconstituer progressivement.
    Au vu de leurs origines sociales, les candidats frontistes semblent correspondre à leur électorat… 
    C’est vrai, il y a une ressemblance entre candidats et électorat. C’est très important, notamment dans les zones périurbaines un peu délaissées. Les sympathisants se disent : « Ce ne sont pas des technocrates, ce sont des gens qui pensent et parlent comme nous, qui comprennent nos problèmes. » Cela contribue à légitimer le FN, notamment lors d’élections locales. Le FN est devenu le parti du prolétariat du secteur privé, du sous-prolétariat des « petits Blancs » qui travaille, qui a du mal à s’en sortir. Les électeurs et les candidats du FN sont ainsi confrontés aux réalités de la précarité du secteur privé : ce sont les caissières de supermarché, les temps partiels subis… Ils ont le sentiment d’une condition ouvrière anomique, d’une incapacité à se constituer une identité et une condition ouvrières. Il ne faut pas oublier que ce sous-prolétariat est soit peu politisé soit de droite. Avec eux, il n’y a pas de vases communicants
    Cet électorat est définitivement perdu par les partis traditionnels ?
    Il ne trouve d’espace d’expression de son ressentiment qu’au sein du FN qui les accueille et les comprend. Le PS et le Front de gauche n’ont pas de relais au sein de ces catégories sociales. Il n’y a plus que le FN qui parle à ces électeurs de leurs préoccupations sociales et économiques. Le parti de Marine Le Pen essaie, en fait, de reproduire ce que faisait le Parti communiste à l’époque de Georges Marchais. L’ancien secrétaire général du PCF (1972-1994) avait compris ces problématiques. Ce n’est peut-être pas un hasard si Marine Le Pen fait aujourd’hui son éloge.
    La droite s’est-elle aussi durablement coupée de ces électeurs ?
    Nicolas Sarkozy avait su les séduire en 2007, avec son discours identitaire et ses propos sur la valeur travail. Aujourd’hui, je ne vois pas, dans ce que fait M. Sarkozy à l’UMP et dans la façon dont le PS est géré, comment cet électorat pourrait revenir vers l’un ou l’autre de ces partis.
    Y aura-t-il un avant et un après les départementales ?
    Ce qui est sûr, c’est que ces élections seront un tournant majeur dans l’histoire du Front national. Les élections européennes sont un scrutin beaucoup plus symbolique, une sorte d’exutoire. Les départementales sont une pièce maîtresse de l’édifice que le FN veut construire. Déjà, les municipales de 2014 ont été fondamentales. Cela va se renforcer cette année avec les départementales, qui participent de la même logique de maillage local. Ce préalable doit préparer les prochaines échéances nationales que sont la présidentielle et les législatives de 2017.

    Propos de Sylvain Crépon recueillis par Abel Mestre, « Le FN est devenu le parti du prolétariat du secteur privé », Le Monde, 5 mars 2015.

    http://tempspresents.com/2015/03/12/fn-proletariat-sylvain-crepon/

  • Christiane Taubira et l’ennemi imaginaire – Par Ulysse

    Dans une tribune publiée dimanche 15 mars, Christiane Taubira, Garde des Sceaux, dans l’inimitable style René-Char-Discount qu’on lui connaît, se propose, (contrevenant ainsi à toutes les exigences de sa fonction d’État), de conspuer le FN. Sans toutefois oser le nommer directement, elle n’hésite pas à l’intégrer dans une généalogie historico-politique fantaisiste, celle dit-elle des « ennemis intimes de la République, de la démocratie, de la laïcité….  » ; bref vous l’aurez compris, les ennemis du camp du Bien. La publication de ce texte fait suite à l’intervention tragi-comique d’un Manuel Valls halluciné, se vantant à l’Assemblée nationale de« stigmatiser » le Front national et de lui réserver un traitement de paria, bref d’établir une discrimination d’État au nom même de l’exigence de non-discrimination…

    Nos champions de la République, conjuguant de manière inédite bêtise et indécence, ont donc décidé de faire du FN le bouc-émissaire de leur propre incompétence et, de ses électeurs, des sous-hommes, seulement gouvernés par leurs émotions, proies faciles d’être machiavéliques et sournois, à peine capables de porter un jugement rationnel sur l’état de la France, ses problèmes et les remèdes qu’on pourrait lui apporter.

     

    « Bêtise » d’abord, parce qu’ils n’ont toujours pas compris (!) que l’acharnement obsessionnel qu’ils mettent à conspuer ce parti amplifie son rayonnement et ne fait qu’accroître son potentiel d’adhésion. Jusqu’à la caricature, la criminalisation morale du FN (et de facto de ses électeurs) ne peut in fine qu’avérer un peu plus s’il était nécessaire qu’il est bien le centre politique réel du pays et donc, par ses thèmes et sa démarche, le dernier recours d’une nation proche du chaos intégral. « Bêtise » toujours, parce que la manière même dont Christiane Taubira dresse dans sa tribune la généalogie fantasmatique d’une sorte d’anti-patriotisme invisible, qui, malveillant, gouverne des cœurs pervertis, et traversant tous les âges comme un spectre, constitue une figure essentialisée du « mal » à combattre (qui « dévoie », qui« souille », qui rallie les « égarés » -je cite-), procède toute entière de la rhétorique qu’elle prête à ses adversaires. En fait, il suffirait de placer le mot « juif », « arabe », ou bien encore « noir » dans ce texte, pour qu’il ressemble trait pour trait à un brûlot antisémite et raciste. Voulant condamner la supposée « peur de l’autre » (T.M) que nourrirait le FN, mais traitant le FN comme s’il était l’excroissance diabolique de la déraison dans l’histoire, ce texte fait du FN un Autre absolu dont il faut avoir peur… Il use donc des artifices dialectiques et du mode argumentatif essentialiste de ceux que la Gauche prétend combattre et qui, avouons-le une bonne fois, n’existent pas. Ou plutôt si. Comme il a souvent été dit, (mais il est toujours opportun de le rappeler) : ceux qui traînent en bandes, ont le crâne rasé, s’appellent « mon frère », jurent par le sang, la race, Dieu, et agressent à dix contre un des innocents, nous savons bien qu’ils existent. Mais ils ne sont pas au FN et d’ailleurs ils ne votent pas. Où sont donc ces « basses eaux de la haine » (lol) dont nous entretient le Garde des Sceaux ? Elles se rencontrent dans les enclaves séparatistes qui fragmentent désormais le territoire français et auxquelles l’on s’apprête de nouveau à donner quelques milliards d’euros pour acheter un semblant de paix civile.

    « Bêtise » quasi-indicible de ce texte, c’est certain, mais « indécence » surtout, parce que le soin méticuleux avec lequel Christiane Taubira a promu une politique pénale d’un laxisme affolant, (ayant conduit et conduisant toujours à la libération de criminels avérés, non-repentis), aurait déjà dû l’amener cent fois à la démission. Mais n’espérez rien vous autres « égarés » ! Il faut encore qu’entre deux interviews où elle larmoie ses états d’âme d’adolescente bipolaire et pleure la Guyane éternelle, elle se permette en pleine période électorale d’abuser de l’autorité que lui confère sa fonction pour avertir qu’une « apocalypse » est en cours.

    Oui, vous avez bien lu : une « apocalypse » (c’est le premier substantif de sa tribune…).  Tout simplement. Ne nous attardons pas à moquer ce retour du refoulé républicain qui conduit immanquablement nos fonctionnaires du déclin à utiliser le lexique eschatologique dès qu’ils se sentent mis en danger. Contentons-nous d’entendre le terme dans sa nudité étymologique. Oui Christiane, vous avez raison, « révélation » il y aura aux élections. Dévoilement. Advenue. Pas du Christ, malheureusement, (encore que nul ne puisse pénétrer les desseins de la Providence), mais révélation tout de même : de votre incompétence, personnelle, de la colère et de l’exaspération fondées en raison de millions d’électeurs,  de la connivence obscène du PS et de l’UMP, ces frères-siamois idéologiques qui ne manquent jamais de se soutenir lorsqu’ils pressentent leurs prébendes menacées, de votre incapacité enfin, et c’est là l’essentiel, à apporter des réponses sérieuses aux menaces sans précédent que notre pays a à affronter, à savoir : la guerre mondiale que l’islam littéraliste a engagé contre le Christianisme et l’Occident libertaire, et cette même idéologie libérale-libertaire qui pourrit, de l’intérieur, le sens de l’enracinement historique des peuples d’Europe. « Révélation » il y aura Christiane. De votre lâcheté devant les périls bien réels que vous refusez constamment de nommer ou dont vous falsifiez à dessein les appellations : « menace terroriste », pour islam littéraliste,  « apartheid et relégation », pour enclaves mafieuses néo-coloniales, « radicalisation » pour endoctrinement, « fascisme » pour patriotisme de bon sens etc.

    Au fond, le FN, que par mépris souverain vous refuser de nommer alors même que vous voudriez tisser son linceul, c’est votre ennemi imaginaire, votre adversaire de substitution, celui qui polarise toutes vos craintes et colères tandis que vous ne cessez de favoriser les conditions d’émergence d’ennemis qui, eux, bien réels, se frottent les mains de vous voir ainsi vous débattre avec un fantôme. Vous êtes le lieutenant Drogo d’un Désert des Tartares sous neuroleptiques ; un officier qui attendrait un ennemi qui ne viendrait jamais tandis que ses hommes se feraient décimer sous ses yeux par un autre adversaire…

    Que vous ayez une minute à perdre pour rédiger ce texte indigeste à l’heure où Ahmed, (huit ans au compteur), déclare qu’il faut « buter les français », où des« toulousains » d’à peine douze ans sont en train d’égorger des hommes au Moyen-Orient, où, en l’attente de leur procès l’on remet en liberté des djihadistes convaincus (des « savoyards » paraît-il bien « réinsérés »), où l’État islamique menace de submerger l’Europe et la France de populations fanatisées via les côtes libyennes et où prédations, vols, crimes et viols quotidiens font peser sur les français le poids d’une terreur insoutenable, que vous ayez ne serait-ce qu’une seconde à perdre pour rédiger cette tribune d’où ne ressort finalement que vos propres peurs, c’est bien la preuve irréfragable de votre incompétence . Vous autorisant d’Apollinaire qui n’en demandait pas tant, vous vous exclamez qu’il est « grand temps de rallumer les étoiles ». Quelle ironie pour un facteur de dés-astre d’invoquer ainsi le Ciel des fixes et pour quelqu’un qui n’a jamais brillé de déplorer la venue des ombres…

    - Christiane.
    - Ne visez pas si haut.
    - Ne regardez pas si loin.

    - Les étoiles n’y peuvent rien, et la nôtre, le soleil, ignore, créature bienheureuse, votre existence. Là, tout près de vous, il y a une peine que vous pouvez aisément soulager. Une souffrance intense, profonde, puissante. Celle de ces millions de français que vos indignations sélectives, votre guyano-centrisme forcené et vos déclarations « mysticréoles » ne sont pas loin de rendre fous furieux.

    - Christiane. Ne visez pas si haut, ne regardez pas si loin et laissez l’Apocalypse à Dieu. Contentez-vous de remettre au plus tôt votre démission. Nous compatissons : rien n’est plus épuisant que de lutter contre un ennemi qui n’existe pas. C’est à peu près comme essayer de discerner une matrice familiale dans une relation entre deux hommes. C’est impossible.

    Christiane. Il est grand temps, pour nous, de nous reposer, de vous.

    Ulysse

    http://fr.novopress.info/183996/christiane-taubira-lennemi-imaginaire-ulysse/#more-183996

  • Nicolas Bay sur Boulevard Voltaire : “politique de peuplement” de Valls : le multiculturalisme à marche forcée ?

    Source : Boulevard Voltaire – ” [Politique de peuplement] de Valls : le multiculturalisme à marche forcée ?”
    Que cela soit dans ses attaques contre le Front national ou contre les intellectuels (hier Éric Zemmour, avant-hier Michel Houellebecq, et désormais Michel Onfray), le Premier ministre a de plus en plus de mal à garder son calme et à cacher ses pulsions totalitaires. Pour Manuel Valls, l’excommunication tient lieu de débat : après tout, n’a-t-il pas lancé hier à Marion Maréchal-Le Pen qu’elle n’était “ni la République, ni la France” ? Un jugement s’adressant, sans doute aussi, aux millions de Français votant pour le FN. Si ces propos outranciers ne sont guère rassurants, l’attitude physique témoignée par Manuel Valls lors de cette virulente diatribe ne l’est pas davantage.

    Lorsqu’il avait dénoncé le 20 janvier dernier, à quelques jours seulement des terribles attaques islamistes, l’existence d’un “apartheid territorial, social, ethnique”, le Premier ministre cédait à deux tentations mortifères de la gauche, et même plus largement du camp mondialiste. Tout d’abord l’explication serait sociale, forcément sociale, et puis – le raisonnement est lié – tout serait un peu de notre faute (de l’État, des Français), forcément de notre faute. Un raisonnement facile permettant d’évacuer tant de questions… Au même moment, je m’interrogeais pour ma part sur l’immigration, le droit du sol et l’attribution automatique de la nationalité française.

    À cet “apartheid”, Manuel Valls entend opposer une “politique de peuplement” dont il vient d’annoncer les premières inquiétantes propositions. La principale mesure éducative consisterait à redéfinir la carte scolaire pour les collèges afin de favoriser la “mixité sociale”. La même “mixité sociale” que l’on entend aussi imposer en forçant la construction de logements sociaux dans les communes réticentes, notamment en passant directement par les intercommunalités, voire même en faisant délivrer des permis de construire directement par les préfets. Ou comment priver les maires d’un de leurs principaux pouvoirs.

    Au lendemain de cette présentation, le ministre de la Ville Patrick Kanner considérait même que “refuser les logements sociaux, c’est antirépublicain”. Rien que ça. Une réflexion piquante de la part de celui qui se déclarait récemment favorable à la discrimination positive.

    Osons poser la question : de quoi le logement social est-il le nom aujourd’hui ? Malheureusement, à défaut de priorité nationale, à travers des procédures d’attribution souvent opaques (cachant mal un certain clientélisme contre lequel les élus locaux du FN mènent bataille), et des critères pernicieux, le logement social rime le plus souvent avec immigration. Une immigration que cette “politique de peuplement” entend désormais disperser sur tout le territoire, l’idée étant notamment de la diluer et donc de minimiser la perception de ses conséquences par nos compatriotes. La “mixité sociale” n’est que le cache-sexe d’un multiculturalisme à marche forcée, quitte à ce que les préfets s’en chargent !De la crise du logement à l’insécurité, on ne résoudra rien tant qu’on ne commencera pas par stopper l’immigration (ce qui signifie aussi en inverser les flux, notamment par l’expulsion systématique des clandestins et des criminels étrangers ou le non-renouvellement automatique des titres de séjour), rétablir l’assimilation républicaine comme règle, et réaffirmer avec force et fierté notre identité.

    Nicolas Bay

    http://fr.novopress.info/183946/politique-de-peuplement/

  • "Dire non à cette France multiculturelle qu’on nous impose"

    Extrait du discours de Robert Ménard, pour l'inauguration de la rue Commandant Denoix de Saint Marc à Béziers, samedi 14 mars :

    "[...] Faut-il le redire aux révisionnistes de tout poil, la présence française en Algérie, ce sont des ports, des aéroports, des routes, des écoles, des hôpitaux. Ce sont des marais asséchés, des maladies éradiquées. Mais aussi du soleil sur la peau, des éclats de rire sur les plages, des filles à la peau suave, un ciel comme il n’en existe nulle part ailleurs. L’Algérie, disait ma mère, c’est notre paradis à nous, ce paradis qu’on nous a enlevé, ce paradis qui hante, toujours, plus de cinquante ans plus tard, nos cœurs et nos mémoires. Après nous avoir pris notre pays, certains voudraient maintenant nous priver de nos souvenirs. Et nous faire croire que les combats ont cessé le jour où des traîtres signaient un cessez-le-feu qui n’était rien d’autre qu’un lâche abandon, un vil renoncement. Demandez aux Algérois de la rue d’Isly ! Demandez aux Oranais du 5 juillet ! Demandez aux milliers, aux dizaines de milliers de harkis ! Demandez à nos martyrs ! Demandez-leur ce que furent les jours, les semaines, les mois qui ont suivi cette véritable capitulation ! On voudrait les faire disparaître une seconde fois ! On voudrait les oublier, les nier.

    Les oublier ? C’est hors de question. Comment oublier ces Européens enlevés par le FLN afin de récupérer le sang dont il avait besoin pour soigner ses
 combattants ? Vidés, oui vidés de leur sang, au sens clinique du terme... Et dire que certains continuent de se vanter d’avoir été les « porteurs de valises » de ces terroristes qu’on applaudit dans la bonne presse. C’est raté. Nous sommes ici des milliers pour porter témoignage. Nous sommes ici pour dire haut et fort notre vérité, la vérité. Pour la jeter à la figure de tous ceux qui nous font la morale, qui nous parlent du sens de l’histoire, des accommodements auxquels nous devrions nous résigner. Nous sommes ici pour dire tout cela à ceux qui armaient le bras des assassins, des bourreaux des Français d’Algérie. [...]

    Mais que s’est-il donc passé ? Que s’est-il passé pour qu’aujourd’hui, dans notre pays, on occulte à ce point la réalité de notre histoire ? Tout simplement que, alors qu’on obligeait un million de Français à quitter leur Algérie natale, on ouvrait la France - quasi simultanément - à des millions d’immigrés bien décidés pour certains à ne jamais se sentir, à ne jamais devenir des Français à part entière. Colonisation de peuplement, disait-on de la présence française en Algérie. Il faut parler aujourd’hui, en France, d’immigration de peuplement, d’immigration de remplacement. Un chassé-croisé dont l’histoire a le tragique secret et dont je redoute que nous ne cessions de mesurer les funestes, les dramatiques conséquences. Je voudrais me tromper. Je crains d’avoir raison.

    Face aux drames d’hier, il est des hommes qui ont su dire non. Des hommes qui n’ont pas hésité à tout risquer, à tout perdre pour des valeurs qui étaient, qui faisaient toute leur vie, au point d’être prêts à mourir pour elles. Hélie de Saint Marc était de ceux- là. On les appelle des héros. Un mot qui sonne comme un anachronisme à une époque, la nôtre, où l’on nous serine qu’on ne va quand même pas mourir pour des idées, où la vie, son confort, ses petites habitudes justifient tous les compromis, toutes les compromissions. Je ne vais pas avoir l’outrecuidance de rappeler les états de service, les engagements, le prix payé par Hélie de Saint Marc devant les membres de sa famille qui nous font l’immense honneur d’être aujourd’hui parmi nous. [...]

    Il y a 50 ans, je m’en souviens, vous vous en souvenez, nous tapions sur des casseroles en scandant « Al-gé- rie fran-çaise ». Il faudrait aujourd’hui, avec la même ardeur, avec la même détermination, dire non à cette France métissée qu’on nous promet, qu’on nous annonce, qu’on nous vante. Dire non à cette France multiculturelle qu’on nous imposeMais dire oui à une France fière d’elle-même, de son histoire, de ses racines judéo-chrétiennes. Cette France que pieds-noirs et harkis ont admirablement incarnée, cette France pour laquelle un Hélie de Saint Marc s’est battu pendant la résistance, en Indochine et en Algérie. Cette France que nous voulons transmettre, intacte, à nos enfants.  Alors, pour Hélie de Saint Marc, pour tous ceux qui sont morts en Algérie, persuadés que nous étions en France, que nous nous battions pour la France, pour tous ceux qui l’ont quittée, définitivement orphelins d’une partie d’eux-mêmes, je voudrais avant que nous entonnions « Le chant des Africains », je voudrais, en votre nom à tous, je le sais, dire, redire, répéter ce qui est notre viatique, notre credo, notre passé et, je l’espère, notre avenir : « Vive la France », « Vive la France française ! »"

    Michel Janva http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Manuel Valls contre Michel Onfray : une injonction à la pensée binaire et simpliste

    Dans une interview accordée au "Point", Michel Onfray a déclaré qu’il préférait "une analyse juste" de droite "qu'une analyse injuste" de gauche. Des propos critiqués par Manuel Valls sur Europe 1. Michel Onfray a alors répliqué sur cette même radio, qualifiant le Premier ministre de "crétin". Pour Agrippine, professeur d’histoire et de géographie, le positionnement de Manuel Valls peut inquiéter. 
    Michel Onfray est en colère (ce qui lui arrive souvent) : Manuel Valls lui a reproché de brouiller les repères de la gauche. Le Premier ministre, qui s’exprimait sur Europe 1 dimanche 8 mars, a déclaré : "Quand un philosophe connu, apprécié par beaucoup de Français, Michel Onfray, explique qu’Alain de Benoist – qui était le philosophe de la Nouvelle droite dans les années 70 et 80, qui d’une certaine manière a façonné la matrice idéologique du Front national, avec le Club de l’Horloge, le Grèce – […] vaut mieux que Bernard-Henri Lévy, ça veut dire qu’on perd les repères." 
    Le positionnement de Manuel Valls interroge 
    Si Onfray s’agace, c’est que le Premier ministre semble n’avoir pas vraiment lu l’interview de Michel Onfray qui y déclarait "préfére(r) une analyse juste d’Alain de Benoist à une analyse injuste de Minc, Attali ou BHL. Les Papous vont hurler ! Mais ils ne me feront pas dire que je préfère une analyse injuste de BHL sous prétexte qu’il est dit qu’il est de gauche". 
    Onfray ne décolère pas depuis lors, se moquant ouvertement sur Europe 1 des"petits gominés trentenaires", qui écrivent des fiches pour Manuel Valls, ce "crétin" (mais attention, "ce n’est pas insultant, c’est familier", qu’on se rassure). 
    Au-delà de cette passe d’armes, et quoi que l’on pense par ailleurs de l’œuvre de Michel Onfray ou de son omniprésence médiatique, le positionnement de Manuel Valls interroge, intrigue et peut inquiéter. 
    Être d’accord avec Valls pour se dire "de gauche" 
    Si l’on comprend bien la position du Premier ministre, chacun est sommé de choisir son camp et de ne jamais en changer, de ne pas aller voir les idées, les propositions de l’autre bord sous peine de franchir un Rubicon idéologique. Même s’il a tort, BHL vaut toujours mieux qu’Alain de Benoist. 
    C’est pour le moins maladroit de la part de Manuel Valls de citer BHL pour l’occasion : BHL pourrait en effet concourir pour le prix du philosophe qui s’est le plus trompé dans ses analysés (géo)politiques. 
    Faut-il à chaque fois être d’accord avec lui pour pouvoir se dire "de gauche" ? 
    Comme le recommande l’adage (fondé sur une citation tronquée de Jean Daniel), doit-on à toute force préférer avoir tort avec Sartre que raison avec Aron ou plutôt, dans notre cas, tort avec BHL que raison avec le sieur de Benoist ? 
    De Benoist s’amuse de cette polémique 
    Alain de Benoist, le gentil grand-père barbu, l’ancien militant d’extrême droite et idéologue de la "Nouvelle Droite", ne se prive pas, pour sa part, d’inviter dans les colonnes de sa revue "Krisis" des intervenants de "gauche". 
    Il en fait même une marque de fabrique, l’éclectisme et parfois la provocation ne le gênent nullement. Son but est de faire bouger les lignes, d’ouvrir sa réflexion en opposant parfois les extrêmes (sur son site, dans les anciens numéros de "Krisis", on tombe sur une interview croisée de Christine Boutin et Jean-Jacques Pauvert : il fallait y penser). 
    De Benoist, interrogé par "Le Point" lundi 9 mars, s’amuse de cette polémique. Il considère que le Premier ministre a "complètement pété les plombs" et déclare : 
    "Je vais vous faire une confidence, je me sens beaucoup plus à gauche que Manuel Valls !". 
    Cet éclectisme procède parfois d’une stratégie idéologique pour certains néo-fascistes : que l’on songe à Casapound en Italie, qui prétend dépasser un clivage périmé en prenant un peu de Che Guevara, un peu de Mussolini et un peu de Chavez… Un mélange qui engendre une mixture peu évidente à digérer. 
    Une pensée qui empêche les questionnements 
    Lorsque l’on est de gauche et que l’on écoute Manuel Valls, on est donc en droit de ressentir un certain malaise. Comme si l’on était revenu à une pensée binaire, simpliste, douillette, celle qui empêche les questionnements et les doutes, considérés comme autant de dangereux glissements, de périlleux voyages. 
    Dans le même temps, l’autocensure ne s’est jamais aussi bien portée : l’éditorial de Gérard Biard publié dans le "Charlie Hebdo" du 4 mars, fustige avec vigueur ces "reculs en rase campagne" que constituent les annulations ou déprogrammations de pièces, d’expositions ou de films pour cause de "contexte" défavorable. Il est impitoyable, mais comment ne pas souscrire à ces phrases assassines : 
    "On a le droit d’avoir peur des tueurs. Mais on n’a pas le droit de leur laisser croire, de quelque façon que ce soit, qu’ils ont raison de tuer, que leur stratégie fonctionne". 
    L'esprit du 11 janvier semble bel et bien s’être volatilisé 
    La réponse du gouvernement semble être la cécité volontaire (face à ce climat d’autocensure) et l’injonction à une forme de "bien-pensance" officielle que l’on croyait révolue (BHL plutôt que de Benoist). La complexité, le débat vigoureux, mais fécond, n’ont alors plus droit de cité. 
    Un professeur de philosophie de Poitiers peut être poursuivi pour avoir organisé un débat ouvert avec ses élèves après les attentats : le voilà suspendu quatre mois, menacé de poursuites pénales pour "apologie du terrorisme", affaire qui se dégonfle quelques jours plus tard. Des alcooliques patentés, des psychotiques sont envoyés en prison pour "apologie du terrorisme", gage certain de fermeté. 
    En réalité, il semble bien que ce soit la peur qui règne en maître dans le débat public : peur du débat, peur du Front national, peur des réalités, peur de ce qui, peut-être, pourrait un jour se produire. 
    Face à tant de supposée "fermeté" d’un côté et tant de couardise de l’autre, l'"esprit du 11 janvier", s’il a jamais existé, semble bel et bien s’être volatilisé dans les limbes.