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La trahison de la gauche française
Le Parti socialiste existe toujours… sur le papier, titrait récemment Slate alors que la direction du parti socialiste venait de rappeler «qu'aucun débat médiatique ne se fera durant cette campagne».
On voit mal comment il pourrait en être autrement alors que les contradictions systémiques qui frappent le parti socialiste sont dues aux mêmes contraintes que celles qui frappent la « droite » française ou du moins ses plateformes de gouvernance, RPR autrefois et maintenant l'UMP.
Les partis de la gouvernance française, à droite et à gauche, ont peu à peu perdu leurs fonds idéologiques, tout a été dissous au cours des quinze dernières années dans deux objectifs qui sont devenus des obsessions pour la droite et la gauche traditionnelles: les processus autoritaires d'intégration européenne et d'implémentation de la monnaie unique.
Dans cette grande soumission au « système » de Bruxelles, qui s'est donc historiquement couplée avec une « libéralisation » du marché du travail et une plus grande concurrence (intra-européenne mais aussi à l'échelle mondiale) la gauche française a fini de trahir son héritage politique historique.
En abandonnant les travailleurs face à la dérèglementation transnationale, en contribuant activement à la destruction de l'état français, en oubliant tout patriotisme économique, le parti socialiste prend sans doute une trajectoire historique similaire à celle du parti communiste. C'est à partir des années 70 que le PCF, (parti communiste français) en reniant ses racines staliniennes, a fini par disparaitre idéologiquement mais aussi électoralement.
Il semble probable qu'un destin électoral similaire attende le parti socialiste. Ses leaders actuels semblent manquer d'idées et leur obsession de conquête électorale du centre a totalement vidé le parti de tous ses principes. Il n'a plus d'ambition idéologique en faveur du peuple français, ni la volonté de constituer un authentique projet pour défendre les travailleurs. C'est cette situation qui a provoqué récemment une révolte molle dans la gauche de la gauche.
Cette situation est l'aboutissement d'une longue évolution qui a commencé quand la nouvelle gauche sociétale a pris le pouvoir dans les esprits, après mai 68. Depuis, deux facteurs sociologiques et économiques lourds ont fini par détruire les ambitions anciennes de la gauche française, et l'électeur de gauche n'est plus ce qu'il était.
D'abord il y a eu la disparition du « populo » français dans l'esprit de nombreux nouveaux électeurs et dirigeants de la nouvelle gauche: les bourgeois-bohème avec leurs attentes sociétales libertaires. Ces habitants du centre des villes qui dirigent le parti ne ressemblent plus beaucoup aux ouvriers, paysans et employés qui historiquement constituent le socle du « peuple » français. C'est tellement vrai que pour l'élite socialiste des beaux quartiers, le mot "populisme" est devenu une grossièreté, voire une injure. On est loin du populisme social du 19° siècle aux USA ou des « Narodniki » russes de l'époque tsariste.
Ensuite, il y a eu la forte immigration que le pays a connue sur les dernières décennies, qui a entrainé la disparition des périphéries urbaines pauvres, les fameuses banlieues rouges, qui constituaient les socles de l'électorat ouvrier de gauche. Si les nouveaux français, issus de l'immigration, votent jusqu'à maintenant plus à gauche qu'à droite, c'est bien souvent par crainte de dérives stigmatisantes et sécuritaires. Cependant nombre de ces nouveaux français (musulmans ou pas) ont des traditions culturelles plutôt conservatrices, et voient d'un œil méfiant les dérives sociétales mises en avant par une partie de la nouvelle gauche.
Beaucoup d' ouvriers, paysans, employés et beaucoup de chômeurs ont déjà quitté la nouvelle gauche pour voter FN ou à droite tandis que la « nouvelle gauche » semble vouloir se focaliser sur une lutte à mort avec ce qui reste de la droite traditionnelle pour gagner la guerre du centre. Autour de ce grand centre, sur sa droite comme sur sa gauche, l'espace est donc de plus en plus occupé par un parti qui devient de plus en plus un authentique parti de gauche: le Front National qui tend même à laisser l'initiative sécuritaire à une aile de la droite de gouvernance.
Si les dynamiques actuelles devaient se confirmer, le fossé devait s'accroitre au sein de la gauche, au sein d'une élite partagée entre des centristes-sociaux et des ayatollahs de la théorie du genre. Dans ce cas, nul doute que cette nouvelle gauche pourrait perdre le soutien d'une bonne partie des français d'origine immigrée, qui l'ont pourtant massivement soutenue lors des précédentes échéances électorales.
Cette tendance lourde pourrait, pourquoi-pas, entrainer une recomposition bien inattendue de la vie politique française qui verrait un Front National s'ancrer de plus en plus à gauche, des blocs centristes sociaux-libéraux et européistes se coaliser pour avoir accès a la gouvernance et un mouvement souverainiste, protectionniste et étatiste faire son apparition.
En 2022?
Alexandre Latsa
http://fr.sputniknews.com/points_de_vue/20150514/1016076807.html
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Cette gauche qui détruit l’emploi et flique les chômeurs
Une étude suisse estime que le chômage provoque 45.000 suicides par an dans 63 pays. Plus besoin de les radier pour fraude.
Décidément, « ce n’est pas facile » d’inverser la courbe du chômage, surtout quand on a réussi l’exploit d’y ajouter un million de demandeurs d’emploi en plus depuis le début du quinquennat. D’évidence, la « boîte à outils » n’avait pas la bonne clé au problème. Le CICE, censé créer 300.000 postes, n’aura servi qu’à éviter des licenciements. Le matraquage des PME et des ménages en impôts et taxes en tous genres ne pouvait que freiner la consommation et l’embauche. 66.000 emplois sont menacés par les défaillances d’entreprises : un record depuis 2009. Les contrats de génération pour les seniors sont un fiasco. Les emplois aidés sont un écran de fumée ruineux pour limiter la casse. Une rustine sur le Titanic.
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Première condamnation d’un terroriste Français pour actes commis à l’étranger
Le djihadiste français Gilles Le Guen condamné à 8 ans de prison ferme
Gilles Le Guen, 60 ans, avait été interpellé en avril 2013 par les forces françaises présentes à Tombouctou (Mali), dans le cadre de l’opération Serval, alors qu’il se trouvait dans un pick-up bourré d’explosifs. Remis aux autorités maliennes, il avait été extradé puis immédiatement arrêté à son retour en France. Il a écopé hier de 8 ans de prison ferme par le tribunal correctionnel de Paris pour avoir rejoint le groupe Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) au Mali de 2012 à 2013. Il était notamment apparu sur plusieurs vidéos de propagande de ce groupe.
Cette condamnation est une grande première en France. Pour la première fois, un citoyen a ainsi pu être jugé et condamné pour des soupçons d’actes terroristes à l’étranger ou pour y être parti s’entraîner, comme le permet une loi votée fin 2012. -
Les retournements de veste du Conseil de l'Ordre
Du Dr Dickès dans Présent :
"Le Conseil de l’Ordre (CNO) caméléon.
Acte I : il s’oppose à la loi Léonetti 2005, dénoncée comme une forme voilée d’euthanasie, notamment par la suppression de l’hydratation et de l’alimentation aux agonisants.
Acte II : la loi est votée. Le CNO en prend acte. La loi écartait « l’acharnement thérapeutique » – fait rarissime par ailleurs – mais proposait le développement des soins palliatifs et l’arrêt des soins ; ceux-ci comprenant la privation d’hydratation et d’alimentation.
Acte III : la menace d’un vote permettant l’euthanasie se précise : le CNO se positionne contre la « sédation terminale », considérée comme une forme d’euthanasie. Il dénonce, lors des discussions sur la nouvelle loi lancée par Touraine, la possibilité de profiter de ce mode d’action pour accélérer la mort à coup de calmants.
Acte IV : la loi Léonetti-Claeys est votée. Nouveau retournement de veste : le bulletin du Conseil de l’Ordre d’avril titre en première page : « Etre en phase avec le nouveau texte ». Le président, le Dr Faroudja, explique qu’on n’y trouve aucune volonté de mettre fin à la vie des malades. Ce qui est un mensonge manifeste. De fait quand, délibérément, on laisse mourir de faim et de soif un malade (mots que le Conseil de l’Ordre se garde bien d’écrire), n’est-ce pas une forme d’euthanasie (mot de même non-mentionné), ayant comme effet de tuer les gens à petit feu ?"
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Italie : Des musulmans insultent la procession de la Madone
Lu sur Novopress.info : en Italie, des jeunes musulmans ont accueilli dimanche la traditionnelle procession de la Sainte-Vierge à Conselice, dans la province de Ravenne, aux cris de "Allez-vous-en ! Allez-vous-en !" Le maire de gauche a semble-t-il "désamorçé la polémique" en suggérant que les jeunes musulmans présentent leurs excuses. Le "vivre-ensemble" a du plomb dans l'aile...
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Celtic Music - Wild Flower
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Des militants du FN déposent plainte contre les Femen
Certains militants ont décidé de réagir, s'estimant victimes d'une exhibition sexuelle au sens de l'article 222-32 du Code pénal.
Excédés par les provocations et le traitement médiatique de l’action des Femen lors de la manifestation organisée par le Front national le 1er mai 2015 à Paris, des militants ont décidé de déposer plainte auprès du procureur de la République par courrier.
Rappel des faits : alors qu’un premier incident avait émaillé le cortège du Front national, au moment où sa présidente Marine Le Pen s’apprêtait à déposer une gerbe au pied de la statue de Jeanne d’Arc, ce sont trois autres représentantes de ce mouvement se revendiquant du « féminisme » qui ont surgi sur un balcon de l’hôtel InterContinental donnant sur la place de l’Opéra à Paris 9e, devant des citoyens médusés. Les trois femmes, seins à l’air comme à leur habitude, ont exécuté des saluts nazis et utilisé un porte-voix, allumant par ailleurs un fumigène afin d’attirer l’attention et de perturber la manifestation. La scène s’est prolongée durant plusieurs minutes.
La plupart des médias n’auront retenu de cette action (dont on attend toujours le début d’une explication quant à sa signification) que la manière dont les trois jeunes femmes ont été éconduites.
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A Annecy, le FN s'opopose à la construction d'une mosquée
Aymeric Chauprade diffuse l’intervention de Thomas Noël (FN) faite récemment au conseil municipal d’Annecy dans laquelle il s'oppose à la volonté de la mairie UDI. Extraits :
"En mars 2004, des individus dont nous condamnons l’acte odieux déclenchaient un incendie dans l’ancienne mosquée des Fins. Plutôt que d’opter pour une restauration qui aurait permis de s’affranchir des règles d’urbanisme régissant les places de stationnement pour les établissements recevant du public, la communauté de fidèles décida de raser le bâtiment et de se lancer, avec votre soutien fébrile, dans un projet plus ambitieux, à l’architecture prosélyte et non conforme aux règles du droit public. Et ce qui devait arriver arriva. Ce que tout le monde – sauf vous Monsieur le maire – avait anticipé se produisit : à plusieurs reprises, jusqu’au Conseil d’État en octobre 2014, le juge administratif a constaté l’irrégularité flagrante de cette entreprise bancale.
Depuis, la communauté de fidèles ne cesse de clamer qu’elle n’a plus de salle de prière. Certes, celle-ci a été abîmée par des délinquants, mais je pose la question : qui a décidé de la raser ? Ses fidèles !Et à qui demandent-ils désormais de l’aide pour en reconstruire une nouvelle, plus grande, plus haute, plus visible, s’intégrant moins que la précédente à l’architecture du quartier des Fins ?A la mairie d’une république laïque. A ces fidèles, Monsieur le maire, il vous faut rappeler ce principe élémentaire du droit : « Nemo auditur propriam turpitudinem allegans » : Nul ne peut se prévaloir de sa propre turpitude. Ceux qui ont décidé de raser leur lieu de culte ne peuvent exiger des habitants d’Annecy qu’ils aident à sa reconstruction.
Aujourd’hui, pour garantir le nombre légal de places de parking, l’association Nouvel Avenir, qui porte le projet de la nouvelle mosquée, a besoin de plus de surface.Une fois de plus Monsieur le Maire, vous décidez de voler à son secours. Pour céder – sans jeu de mot – du terrain supplémentaire, il vous a fallu au préalable le déclasser du domaine public. En agissant de la sorte, vous avez violé l’esprit de la loi de 1905 : vous avez utilisé un bien public – non sans l’avoir dénaturé – pour aider une religion (...) Que je sache, les riverains ne réclament pas à cor et à cris un nouveau lieu de culte…
Nous touchons là un des aspects fondamentaux du problème, Monsieur le Maire, et je n’aurai pas l’hypocrisie de me réfugier derrière des arguties juridiques pour vous exposerles vraies raisons de ma farouche opposition à ce projet. Il ne s’agit pas d’un problème d’urbanisme, mais bien de communautarisme !Nous ne parlons pas tant de contraintes de construction que d’exigence d’unité de la nation !Vous détournez un bien de son usage public pour céder aux pressions d’une communauté à l’intérieur d’une autre communauté : les musulmans d’origine maghrébine. En effet, l’Association « Nouvel Avenir » n’a jamais caché sa forte identité algérienne. Un représentant du gouvernement algérien est même venu soutenir ce projet, faisant ainsi la promotion d’une véritable enclave sur le territoire français.
Et cette enclave est la concurrente d’une autre, turque celle-là, dans la ZI de Vovray. Vous ne pouvez l’ignorer : il y a quelques mois, un représentant de la communauté turque, fidèle de cette même mosquée, ne vous avouait-il pas, sous les yeux éberlués de ma collègue Pauline Farges, je cite : «nous les Turcs nous ne voulons pas prier avec les maghrébins. Et ce n’est pas une question de place».
Depuis quand, dans notre République une et indivisible, doit-on distinguer les pratiquants d’une religion en fonction de leur origine ?Y aurait-il des statistiques pour cela ?Depuis quand la Nation doit-elle s’adapter aux différentes pratiques d’une même religion ?
Vous ne pouvez donc plus nier les tensions communautaristes qui habitent notre bassin de vie. Vous ne pouvez plus refuser de regarder en face la juxtaposition de particularismes culturels et cultuels dont notre territoire est le théâtre. Malgré cela, vous persistez à agir en préposé local au déclin national.
Monsieur le Maire, on comprend bien que les lois de la démographie, dont on constate au fil des scrutins l’inexorable action érosive, vous contraignent à aller chercher des suffrages hors de votre électorat traditionnel. Cependant, vous devriez non seulement minimiser l’effet positif de ce genre de manœuvre, mais également exiger des garanties contre les risques de prolifération d’un islamisme radical qui gangrène une religion dont – est-il est besoin de le rappeler ? – l’immense majorité des croyants n’aspirent qu’à vivre paisiblement et pacifiquement la pratique cultuelle.
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Vallaud-Belkacem et Valls : la République de l'intolérance.
Il y aurait tant à dire sur la réforme du collège défendue par Mme Vallaud-Belkacem et le gouvernement auquel elle appartient... Mais il semble que la critique de la dite-ministre et de ses dires, de ses intentions ou de ses programmes, soit un exercice, sinon interdit, du moins dangereux : l'accusation d'être un « pseudo-intellectuel », de « ne pas savoir lire » ou de commettre un acte « légèrement xénophobe », est si vite lancée à l'encontre de quiconque ose égratigner la belle favorite du gouvernement !
Cela pourrait faire sourire si ce n'était révélateur d'un état d'esprit de la République actuelle, certaine de sa raison et intolérante à celles d'autrui : ainsi, M. Valls, qui se veut le défenseur de la République absolutiste, agite-t-il dans tous les discours et débats son étendard des « valeurs de la République » tandis que son président s'en va saluer quelques clients (fort peu républicains) des pétromonarchies du Golfe et converser avec un vieux dictateur qui, en son temps, fit rêver tant d'étudiants (et d'étudiantes...) du Quartier latin avant de s'enfermer dans une retraite en survêtement qui casse un peu le mythe de l'aventurier... En fait, le discours sur la République et ses supposées valeurs (qui sont aussi celles de M. Cahuzac ou de M. Balkany) est à usage interne, franco-français, et apparaît comme la ligne de défense d'un gouvernement qui n'est, trop souvent, que le serviteur d'une oligarchie qui « prend son petit déjeuner à New-York et légifère à Bruxelles », selon la formule consacrée. Mais il est bien pratique pour diaboliser toute critique et éviter tout débat de fond !
Je dois avouer que j'ai été particulièrement choqué d'entendre Mme Vallaud-Belkacem traiter les essayistes et écrivains qui dénonçaient sa réforme et les nouveaux programmes scolaires d'histoire de collège, de « pseudo-intellectuels » : les trois qu'elle visait explicitement (mais sans doute la liste qu'elle a livrée aux médias n'était-elle pas exhaustive...) s'appellent, excusez du peu, Alain Finkielkraut, Pascal Bruckner et Luc Ferry, ce dernier ayant lui-même occupé le poste de ministre de l’Éducation nationale. On peut reprocher beaucoup de choses aux trois sus-cités, et combattre certaines de leurs idées (le libéralisme de Ferry, le croissancisme de Bruckner, etc.), mais il ne me viendrait pas à l'idée de les sous-estimer ou de refuser de les lire, ou de vouloir les faire taire : Mme Vallaud-Belkacem n'a ni cette timidité, ni la décence de reconnaître l'intelligence adverse, et c'est particulièrement inquiétant quand on occupe le ministère qui est le sien ! Il est vrai que l’Éducation nationale n'a jamais été autre chose, le plus souvent, que l'instrument du Pouvoir politique, comme le rappelait à l'envi Marcel Pagnol, mais j'ai encore la faiblesse de croire que l’École peut ouvrir (et qu'elle devrait le faire, même si ce n'est pas forcément le cas...) les intelligences et favoriser « la curiosité sans laquelle », selon le Maître de Martigues, « aucun savoir n'existerait »...
En tout cas, la liste des « proscrits de la République », selon M. Valls et Mme Vallaud-Belkacem, s'allonge de semaine en semaine, au-delà de la seule affaire de la réforme du collège : Eric Zemmour, Michel Houellebecq, Michel Onfray, Alain de Benoist, Emmanuel Todd, etc. Va-t-on y rajouter demain Sylviane Agacinski, coupable de critiquer la GPA et d'argumenter sa position sans beaucoup d'aménité pour le « politiquement correct », et qui signe une pétition contre cette marchandisation des utérus dans Libération cette semaine (circonstance aggravante : Onfray l'a aussi signée...), ou bien Philippe Val, ancien directeur de Charlie-Hebdo et désormais pourfendeur d'une certaine Gauche de l'inculture avec des mots qui doivent effrayer Fleur Pellerin, ministre de la Culture « qui n'a pas lu un roman depuis deux ans » selon son propre aveu ?
J'ai, sur mon bureau, « Que faire ? », non pas l'ouvrage de Lénine (déjà lu, et toujours dans ma bibliothèque, à portée de la main), mais le livre du débat entre Marcel Gauchet et Alain Badiou, entre le défenseur (un peu désabusé) de la démocratie libérale et le penseur (jamais fatigué) d'une gauche radicale « néo-maoïste » : c'est un régal d'intelligence et un débat d'une grande volée, et les idées se confrontent, s'affrontent et, parfois, se mêlent ! Je ne suis ni maoïste ni libéral, et, pourtant, je fais mon miel de cet échange intellectuel, sans renier mes idées ni me rallier à l'un ou l'autre des camps. Ce débat est à l'honneur des débatteurs et de la pensée elle-même : il est aussi l'antidote à l'intolérance de la République vallsienne et à cette « défaite de l'intelligence » que représente l'esprit de la réforme de Mme Vallaud-Belkacem.
Tant qu'il y aura des hommes libres, ils penseront et discuteront, sans attendre l'autorisation de qui que ce soit, et c'est une bonne chose... Et tant pis pour la République, ses valeurs et ses séides !