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  • Postmodernité et non hypermodernité : réflexion sur les origines de la catastrophe par Philippe DELBAUVRE

    Si la France est en effet dirigée par qui – un singulier pluriel – l’on sait depuis des décennies, ce n’est que suite aux desiderata du peuple qui utilise, comme on sait, le suffrage universel.

    Et que l’on ne vienne pas m’affirmer que les jeunes d’aujourd’hui seraient pourris jusqu’à la moelle, contrairement à leurs aînés. Ce sont leurs parents et grands-parents qui abandonnèrent volontairement et l’Indochine et l’Algérie. Non pas qu’ils fussent favorables à l’Indochine indépendante ou à l’Algérie algérienne. c’est encore plus grave : ils s’en foutaient … Après la phase austère de la reconstruction suite à la fin de la Seconde Guerre mondiale, ils purent consommer et c’était là l’essentiel à leurs yeux. En ce sens, il y eut dès cette époque ce que l’on peut appeler une pré-postmodernité.

    Cette dernière s’était annoncée voilà bien longtemps de par ses lointaines origines. Rappelons que ce que l’on appelle l’anti-humanisme n’est nullement une opposition totale à l’homme mais le fait de considérer qu’il existe des valeurs – elles peuvent être diverses – qui lui sont supérieures. L’anti-humanisme consiste prosaïquement à ne pas mettre l’homme au centre. L’humanisme lui, comme mouvement historique majeur, naît approximativement dans le cadre de la Renaissance.

    S’il est de nombreux ouvrages intitulés Histoire de la philosophie, il en est un paru aux éditions Folio, en six tomes. Bien évidemment, un chapitre y est consacré à la Renaissance dont la rédaction fut confié à un spécialiste de cette période historique. Le constat final – effectué donc par un spécialiste – est des plus noirs. La Renaissance est, contrairement à ce que pensent la majeure partie des Français, nullement une lueur dans l’obscurité. Que l’on songe par exemple aux « penseurs » de cette époque qui se préoccupaient beaucoup d’alchimie (pouvoir transformer le plomb en or, fait important déjà) et d’astrologie (que d’horoscopes de marabouts et de medium aujourd’hui).

    Vouant aux gémonies la pensée médiévale, ils en revinrent au monde antique – ce n’est pas nécessairement négatif – se contentant de bêtement le répliquer, comme si ce monde du passé lointain n’avait pas de dynamique. Même erreur lorsqu’il s’agit de fustiger le Moyen Âge, postulé comme uniformément noir, alors même que lui aussi disposa de sa propre dynamique en matière de pensée et que, socialement, bien des paysans vivaient au XIIIe siècle très convenablement, ce que la plupart des Français ignorent.

    Si l’on peut critiquer une société au motif que durant au moins un millénaire, elle fut intellectuellement religieuse, on ne peut tirer un trait sur un millénaire d’existence et d’ailleurs – encore une fois – de progrès substantiel : même si l’on est païen, on est bien obligé – objectivement – que dans l’histoire de France, le catholicisme est fait plus que majeur, consubstantiel à l’essence française.

    Les anciens furent ceux qui apportèrent un intérêt majeur au Passé. Chacun comprend très bien qu’aujourd’hui le terme dispose d’une acception souvent négative : « le passé est ce qui est dépassé », nonobstant l’investissement de dizaines de générations qui œuvrèrent, eux, dans la discrétion. À ces Anciens donc, tout naturellement vinrent s’opposer ceux que l’on appela les Modernes, soucieux de l’avenir. Démarche quelque peu ridicule sachant que de l’avenir, les Anciens se préoccupaient aussi. Aberration, si le Passé – surtout avec les moyens d’accès au savoir d’aujourd’hui – est connaissable, l’avenir ne l’est que peu. À moins de disposer (Renaissance ?) d’une boule de cristal…

    Je conteste avec la plus grande vigueur le terme d’hypermodernité. Le choix du mot implique que la période que nous vivons est une extrapolation de la modernité, c’est-à-dire d’un point de vue temporel, du culte de l’Avenir. Or, c’est totalement faux. D’où ma préférence pour le terme de postmodernité. Après le Passé puis l’Avenir, vint et perdure le culte du Présent dont on sait pourtant qu’il n’existe physiquement pas : à peine l’évoque t-on qu’il fait déjà partie du Passé.

    Ce culte du Présent suinte au quotidien de tous les murs de la société contemporaine. Je demande au Lecteur de faire l’effort de trouver des exemples qui ne manquent nullement. Ainsi – c’est un exemple – des candidats à la présidentielle qui ne se préoccupent que des cinq années à venir alors que naguère on s’inscrivaient dans une perspective de très long terme.

    Même si on n’est nullement obligé de célébrer le général de Gaulle – loin s’en faut – force est de constater qu’il avait pour projet de politique constitutionnel de doter la France d’une république forte – et ce fut le cas pour la Cinquième – qu’il voulait substituer à des régimes républicains malingres. Il eut le mérite de s’inscrire, même si sa démarche en fait en quelque sorte un Moderne, dans la longue durée.

    Qui ignore de nos jours, les crédits à la consommation, qui visent à satisfaire des pulsions d’achat donc immédiates (le Présent) alors même que l’on n’en a pas la nécessité immédiate ?

    Qui méconnaît que désormais on ne se marie pas qu’une fois dans sa vie là où naguère dans un couple, Passé et Présent conjugués signifiaient promesse du Futur ?

    Qui ignore le fait zapping concernant la télévision, phénomène que l’on peut étendre à l’ensemble de la société contemporaine , si l’on veut bien donner la peine d’y réfléchir ?

    La postmodernité n’est donc pas continuité ou extrapolation de la modernité mais constitue bien une rupture. Rien à cela de surprenant à cela. Le penchant naturel de l’homme le pousse à revenir à sa naturelle animalité qui le mène naturellement donc au Présent. La conquête des sommets, dont l’appartenance au genre humain qui n’est pas naturelle, est l’un des aspects, n’est que le fait d’une infime minorité : on ne naît pas homme, on le devient. Et c’est des plus difficiles, y compris pour cette minorité qui emprunte ce chemin.

    C’est en cela qu’il existe une paradoxale ressemblance entre catholicisme et communisme. Dans les deux cas – relire par exemple Saint Augustin et notamment ses Confessions – l’éducation est célébrée. A contrario, le monde contemporain célèbre l’hypertrophie d’un Moi, simplement préoccupé de lui-même. C’est une dérive toute logique, donc une extrapolation naturelle, de l’humanisme philosophique. Si chaque homme devient la finalité, presque tout lui est permis. On ne s’étonnera donc pas du mariage homosexuel sur lequel on a tellement glosé. Pas plus que de la transexualité ou de la pédophilie.

    L’idée de tolérance, tant célébrée de nos jours, est elle aussi un mythe. Elle n’est le plus souvent, chez nos contemporains, qu’un synonyme d’indifférence. On tolère dès lors où « on s’en fout ». En revanche, dès lors où le Moi hypertrophié se voit contrarié, même pour les plus nobles raisons, l’intolérance et l’agressivité se font immédiatement jour.

    Combattre les innombrables dérives du monde contemporain sans en revenir à leur source, c’est arracher la mauvaise herbe, laissant la racine en place qui, fatalement, repoussera.

    Ce moi hypertrophié que favorise, et fatalement finit par subir (que l’on songe aux multiples catastrophes ambiantes), la majorité de nos contemporains était donc prévisible. Et la descente aux enfers se poursuit. Fatalement, au fait républicain, ne pouvait que se substituer la démocratie libérale. Au bien commun, l’intérêt général. Et à ce dernier, le chacun pour soi et Dieu pour personne.

    Philippe Delbauvre

    • D’abord mis en ligne sur Vox N.-R., le 8 mars 2015.

    http://www.europemaxima.com/

  • Tarif réduit pour les clandestins : Valérie Pécresse prend déjà les franciliens pour des imbéciles

    Communiqué de Wallerand de Saint Just, Tête de la liste FN-RBM aux élections régionales en Île de France

    Valérie Pécresse fait mine de s’indigner, et condamne à chaque micro tendu la scandaleuse réduction de 75% du prix des transports en commun pour les clandestins bénéficiant déjà, grâce aux fruits de nos impôts, de l’Aide Médicale d’État.n

    La tête de liste UMP commence sa campagne par un électoralisme de bas étage. Cette mesure qu’elle dénonce aujourd’hui, Valérie Pécresse l’a elle-même votée, comme je l’ai précisé ce matin sur l’antenne de RTL !!

    Le 16 février 2012, en séance plénière du Conseil régional d’Ile de France, la feuille d’émargement témoignant de sa présence, Valérie Pécresse et le groupe Mouvement Populaire (UMP) votaient en parfait accord avec le PS, et sans aucun amendement ni débat, l’article 2 de la délibération CR 04-12, approuvant le projet de convention entre le STIF et le conseil régional d’Ile de France, texte mentionnant explicitement, en page 6 du rapport, les clandestins bénéficiaires de l’AME ainsi que les membres de leurs foyers, comme également bénéficiaires de la réduction Solidarité transport.

    L’UMP Francilienne et sa chef de file ne parviendront pas à faire oublier derrière leurs postures de façade, qu’ils sont largement comptables de la situation calamiteuse d’une région Ile de France qu’ils cogèrent largement avec le PS depuis des décennies. En Ile de France comme ailleurs, l’UMPS est une réalité !

    Le Front National se fera un devoir de le rappeler aux franciliens, qui décidément méritent mieux qu’une candidate déjà prise en flagrant délit de contre-vérité dès les premiers jours de ce qui n’est encore que sa campagne.

    http://www.francepresseinfos.com/2015/05/tarif-reduit-pour-les-clandestins.html

  • Journalistes : coup de barre à droite

    Le corps des journalistes ne ressemble pas du tout à celui de la nation française. D’où cette impression de « caste à part ».

    La polémique s’amplifie : les journalistes sont-ils en majorité de gauche ? Oui : 74 % ont voté François Hollande. Tous les journaux sont-ils « vendus » au pouvoir ? Non, même si les aides d’État profitent aussi à des organes de droite : en tête, Le Figaro devant Le Monde ! 16 millions d’euros chacun.

    Selon le sondage Harris Interactive/Médias suivant la présidentielle de mai 2012, il est flagrant que, constate Harris Interactive, « les journalistes déclarent un vote beaucoup plus marqué à gauche que le corps électoral français, aussi bien au premier tour qu’au second ». En effet, les sondés – parmi les 36.000 détenteurs d’une carte de presse – ont avoué avoir voté dès le premier tour à 58 % pour « leurs » deux candidats préférés : à 39 % pour François Hollande (contre 28 % du corps électoral) et à 19 % pour Jean-Luc Mélenchon (11 % des électeurs). Nicolas Sarkozy, 3e, n’obtenait chez eux que 18 % (contre 27 % chez les électeurs). Marine Le Pen (3e pour les électeurs avec près de 18 %) n’attirait que 3 % des journalistes ! Soit le plus grand écart : 15 points de différence ! Alors que l’écolo Eva Joly (6e avec 2 %) avait les faveurs de 7 % de journalistes, soit +233 % de mieux que Marine Le Pen !

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  • Quel monde après les sanctions contre la Russie ?

    L'institut pour la démocratie et la coopération, dont nous avons déjà plusieurs fois relaté les activités de soutien aux combats pour la vie et aux causes chrétiennes (ici et , et  par exemple), communique:

    Sanctions, traité transatlantique, crise de confiance ... 

    Quelles nouvelles règles pour le commerce

    et les relations internationales? 

     mercredi 20 mai 2015 de 9h à 18h

    Salle de l’Horticulture 84 rue de Grenelle, Paris 7e.

    Les détails du programme et la liste des intervenants, ainsi que les modalités d'inscription, sont sur ce site.

    Paula Corbulon

  • USA : la vie des Noirs compte, celle des Blancs n’intéresse personne

    La police de Bardstown (Kentucky, Etats-Unis) a tenu une conférence de presse pour revenir sur l’incident pendant lequel un jeune Blanc de 25 ans, John Kennedy Fenwick, a été grièvement blessé par la police. Alors que les journalistes demandaient si la police craignait la réaction de la communauté, le shérif a simplement répondu que la police était soulagée que la victime soit blanche. Cette déclaration se situe après 12’30.

    « Nous ne voulons pas de troubles. Nous sommes heureux qu’il soit Blanc, et que nous n’ayons pas à nous soucier de cela » a déclaré le shérif de Nelson County, Ed Mattingly.

     

    John Kennedy Fenwick blessé par la police : le shérif « heureux qu’il soit Blanc » : cela limite le risque d’émeutes

    « Nous ne voulons pas de répercussions ou de violence dans cette communauté simplement parce que les gens auraient été mal informés. Je pense que le public doit savoir comment fonctionne le système de justice pénale et ce que les policiers ont le droit de faire  », a-t-il aussitôt précisé. Mais il avait déjà dit l’essentiel : il est très peu probable que la communauté blanche se déchaîne violemment contre la police à cause de cet incident.

    Le jeune John Kennedy Fenwick était au volant d’une camionnette volée lorsqu’il a été pris en chasse par la police. Celle-ci affirme qu’il a volontairement percuté une voiture des forces de l’ordre en faisant marche arrière au moment où il était rattrapé et qu’un officier était en train d’en descendre, continuant d’accélérer malgré les coups de feu de la police qui l’ont blessé. Repartant vers l’avant, il a lancé sa voiture à forte vitesse, percutant une autre voiture de police qui s’est aussitôt enflammée. Plus loin un policier d’une troisième équipe qui avait réussi à immobiliser sa voiture a alors tenté d’en sortir le jeune homme, mais John Kennedy Fenwick, assure-t-il, a cherché à le désarmer : c’est alors que le policier lui a tiré dessus. La victime a été conduite à l’hôpital dans un état critique mais il devait survivre à ses blessures.

    Si la vie des Noirs compte, celle des Blancs ne semble intéresser personne

    Pendant le week-end, la famille du jeune homme a pris contact avec un avocat et réclamé une évaluation mentale : selon elle, l’incident était lié à la santé mentale détériorée de John Kennedy Fenwick qui n’aurait rien d’un criminel violent.

    Quelles que soient les conditions de la mort d’un suspect provoquée par un policier, si la victime est noire, le tollé est immédiat et la campagne « Black lives matter » est immédiatement lancée sur les réseaux sociaux.

    Pour John Kennedy Fenwick, le silence des réseaux sociaux règne – même si Sputnik, média russe, prend un malin plaisir à déformer les faits pour faire croire à l’insupportable violence de la police américaine.

    « Nous sommes heureux qu’il soit Blanc », a osé l’officier de Bardstown, ce qui épingle bien la situation médiatique. Peut-on seulement imaginer les conséquences d’une telle déclaration à propos d’un Noir, quelle que soit la raison ?

    Depuis janvier 422 personnes tuées par la police aux Etats-Unis, plus de Noirs que de Blancs

    Depuis janvier 2015, selon killedbypolice.net, 423 personnes ont été tuées par la police.

    Entre 15 et 19 ans, les jeunes Noirs sont plus facilement victimes que les jeunes Blancs, mais la violence est aussi nettement plus forte parmi les premiers.

    Violence à laquelle s’ajoute le fait que les gros médias s’abstiennent d’informer correctement la population dans ce genre de situations. Ils ne relayent vraiment que les cas qu’il est possible d’instrumentaliser racialement.

    Source : Reinformation.tv

    http://www.contre-info.com/usa-la-vie-des-noirs-compte-celle-des-blancs-ninteresse-personne#more-37939

  • "L'idéal cosmopolite contemporain s'est complètement effondré"

    Le philosophe Jean-François Pradeau (1) publie "Gouverner avec le monde: Réflexions antiques sur la mondialisation" aux éditions Les Belles Lettres, où il montre combien il est nécessaire de connaître notre histoire pour comprendre le monde dans lequel nous vivons. Occasion pour La Tribune de l'interroger sur la mondialisation, le cosmopolitisme, la manière de penser et de vivre dans l'antiquité par rapport à notre époque, la démocratie, la politique, l'Union européenne ou encore l'enseignement du latin et du grec au moment où se prépare une réforme du collège.

    La Tribune. Dans votre livre, vous réhabilitez la notion de cosmopolitisme, en opérant un détour historique par l'Antiquité, car elle nous permettrait de mieux comprendre le phénomène actuel de la mondialisation. Pourquoi ?

    Jean-François Pradeau.- La raison en est double. Elle tient d'abord au fait que les questions philosophiques et politiques actuelles ont une histoire ancienne. Pour comprendre la mondialisation et les débats actuels sur la place des nations ou sur la construction européenne, il m'a semblé nécessaire d'en connaître les origines, qu'elles soient grecques, romaines ou européennes. Et là, lisant les anciens, on s'aperçoit que la notion de cosmopolitisme est centrale.

    L'autre raison est ensuite plus politique. Le cosmopolitisme est, depuis une quinzaine d'années, perçu négativement - c'est ce que résume le terme de « mondialisation », qui est employé en mauvaise part. Or, tous les mouvements d'émancipation, depuis les années 1950 jusqu'à la fin des années 1990 étaient cosmopolites, c'est-à-dire « internationalistes ». Il me semblait donc intéressant de comparer les différentes conceptions du cosmopolitisme dans l'Antiquité, en poursuivant par l'héritage monothéiste puis également en évoquant la conception moderne du cosmopolitisme, telle que l'expose notamment Kant au moment où la révolution française bouleverse l'Europe. C'est d'ailleurs par un chapitre sur Kant que commence mon ouvrage, avant de s'intéresser aux Présocratiques, aux Stoïciens, puis à Platon et enfin à Philon d'Alexandrie et à Saint Augustin.

    Dans l'Antiquité, ce sont les Stoïciens (2) qui accordent une place majeure au cosmopolitisme...

    En réalité, toute la pensée grecque ancienne est cosmopolite. Toutes les écoles philosophiques, des Présocratiques aux Stoïciens, en passant par Platon et Aristote, considèrent l'existence humaine et sociale dans la Cité comme un certain rapport au monde. Mais s'ils sont tous cosmopolites, ils le sont de manière différente.

    Ainsi, les Stoïciens pensent l'homme comme une partie du monde parce que chacun de nous est animé par la raison cosmique, ce « logos », qui désigne la raison chez les Grecs. La tradition platonicienne, elle, considère le monde comme la forme de vie la plus parfaite, la plus divine qui soit. Et selon Platon, c'est en imitant le monde, qui est un vivant parfait et divin, que l'homme et la Cité peuvent atteindre la perfection dont ils sont capables. Le présupposé commun est que l'homme est l'être qui a la capacité de penser le monde et de l'habiter pleinement, en connaissance de cause. C'est du reste très exactement l'objet de la philosophie, qui se présente comme une explication rationnelle de la totalité du réel. Sur le terrain éthique et politique, c'est toujours dans un tel rapport au monde que l'homme peut atteindre l'excellence, la « vertu » dont il est capable.

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  • Hommage à Vercingétorix

    6a00d8341c715453ef01bb082f4e4e970d-320wi.jpgPour tous les peuples la reconquête de la liberté commence par un éveil de la mémoire. À l'inverse, la destruction volontaire de celle-ci équivaut à un projet fort clair. La liquidation de l'identité des nations.

    L'ex-compagnon de Valérie Trierweiler persiste à nuire, par ses fausses réformes comme par ses vraies reculades. Cela durera jusqu'en 2017 et, s'il est réélu, au-delà.

    Cette triste évidence reçoit ces temps-ci une confirmation supplémentaire par la faute d'une soi-disant ministre de l'Éducation. Mme Vallaud-Belkacem, nullité notoire, de l'aveu même de Ségolène Royal qui l'employa naguère, peut se montrer agressive à ses heures sous un masque doucereux. On vient ainsi d'apprendre par ce personnage que, désormais les "candidats professeurs seront évalués sur les valeurs de la République.Cette évidente menace pour la liberté d'opinion n'est énoncée d'ailleurs qu'incidemment, tel un simple dommage collatéral accompagnant la refonte des programmes scolaires. Cette opération d'ensemble est destinée à abaisser encore les enseignements du latin, du grec, de l'allemand ou de l'histoire. De telles matières sont jugées par les fous pédagogistes trop élitistes, trop identitaires, et, sans doute, au dire des cancres, trop difficiles.

    Trop ardu se révélerait aussi l'apprentissage essentiel de notre langue dans les classes primaires.

    La langue française, trop subtile, viendra bientôt rejoindre celles qui représentent ses racines, au cimetière des langues mortes.

    Que cela puisse échouer, on doit, bien entendu, le souhaiter et tout faire pour en enrayer le processus mortifère.

    Mais même si les protestations, qui se multiplient, devaient aboutir à une reculade, la seule tentative qu'elle développe suffit en elle-même à nous éclairer sur ce qui se prépare. La ministre actuelle ne fait office que de porte-parole de la bureaucratie scolaire. Si, donc, elle-même se trouvait déplacée lors d'un remaniement prochain les nuisances demeureraient intactes au sein des ateliers administratifs de la démolition culturelle.

    Remontons donc plus haut.

    L'Europe est entrée dans une phase accélérée d'autodestruction.

    Ainsi, au sujet de la vague croissante d’arrivées par la Méditerranée de migrants non voulus, un récent affrontement a opposé Mme Theresa May, ministre de l'Intérieur britannique à Mme Federica Mogherini. Celle-ci théorise le plan d’action de la Commission [anti] européenne. Dans le Times du 13 mai, son interlocutrice s'exprimait au nom du gouvernement conservateur vainqueur des élections en Grande-Bretagne.

    À un tel titre, Mme May réaffirmait l'évidente nécessité pour son pays de pouvoir les renvoyer chez eux. La politicienne italienne du "parti démocrate", – transmutation "politiquement correcte" du vieux parti communiste, – ose, au contraire, formuler le principe selon lequel "pas un seul réfugié ou migrant intercepté en mer ne sera renvoyé contre son gré".

    Ce personnage, hélas, est entré en fonction le 1er novembre 2014 en tant que "haute représentante de l’Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité."

    Tant que son influence pourra ainsi s'exprimer les gentils organisateurs du processus en cours peuvent persister dans leur odieux trafic.

    Or, si la suite des siècles, sur tous les continents, a vu les assauts successifs des invasions étrangères, toutes ne se sont pas montrées positives, loin de là. Puisque l'on prétend nous inculquer de force ces "valeurs de la république", jamais sérieusement définies, qu'on se contente de relire les paroles de la Marseillaise, hymne national selon l'article 2 de la Constitution. "Quoi ces cohortes étrangères feraient la loi dans nos foyers…" s'interroge et s'indigne son rédacteur qui s'exclame "Liberté liberté chérie combats avec tes défenseurs".

    Si l'Histoire, en effet, peut s'écrire comme une suite de développement des empires, si certains ont joué un rôle civilisateur, tel bien sûr celui de Rome (1)⇓, la lutte légitime contre l'envahisseur, quel qu'il soit, fait elle aussi partie des principes de santé.

    Le jeune chef arverne n'était pas confronté à François Hollande mais au plus grand conquérant de tous les temps en la personne de Jules César : celui-ci ne rencontra pas d'adversaire plus coriace.

    Héros fondateur de l'Histoire de France, Vercingétorix  (2)⇓ne luttait pas contre une Union européenne branlante mais contre un Empire romain en pleine expansion. Du reste les Gaulois, vaincus, allaient y prendre toute leur place et partager pendant cinq siècles les destinées de Rome.

    Vercingétorix réussit un exploit : celui d'unifier les tribus divisées, et diverses, de la Gaule indépendante. (3)⇓ Il sut mener une guerre très dure et son souvenir est demeuré constitutif de la conscience nationale. N'acceptons pas son effacement. 

    JG Malliarakis

    "Une passion pour la Gaule"

      1.  cf. "La Gaule dans l'empire romain" par Camille Jullian
      2.  cf. "Vercingétorix" par Camille Jullian
      3.  cf. "La Gaule avant César" par Camille Jullian 
    1. http://www.insolent.fr/
  • Philippe Gosselin sur la GPA: “Nous y sommes, ce n’était pas un fantasme”

    gpa.jpg

    Trois enfants nés par gestation pour autrui (GPA) à l’étranger vont être inscrits à l’état civil. Le tribunal de grande instance de Nantes a, en effet, donné raison mercredi dernier, aux parents.
    Le TGI condamne également le parquet à rembourser les frais d’avocats des trois familles requérantes à hauteur de 1000 euros.
    Les magistrats ont suivi les arrêts rendus par la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) dans de précédents dossiers similaires.

    Il s’agit d’un véritable scandale car cette décision apparaît tout simplement comme une porte ouverte à la légalisation de la GPA.

     


    TextO’ : Philippe Gosselin : "Nous y sommes, ce… par Lopinionfr

    http://fr.novopress.info/