Après la Manif pour tous, les veilleurs vous invitent à les rejoindre, avec sac de couchage et tapis de sol pour ceux qui sont prêts à rester tard. La veillée débutera à 21h30, place Louis Lepine.
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Norvège : La première autoroute à abeilles inaugurée à Oslo
La capitale Norvégienne vient d’inaugurer la première autoroute à butineuses au monde. Un long corridor traversant la ville où des stations de pollinisation attendent les heureuses butineuses tous les 250 mètres.
L’information passée relativement inaperçue est rapportée par le Osloby, un journal local Norvégien. Le pays nordique n’est pas épargné par le phénomène d’effondrement des colonies d’abeilles et tout particulièrement des bourdons. Pollutions diverses, pesticides, étalement urbain et changements climatiques, ces insectes à l’utilité majeur pour l’environnement ne cessent de subir les conséquences de l’activité humaine chez eux comme ailleurs. Selon la liste rouge 2014 de l’IUCN (International Union for Conservation of Nature), près d’un quart des bourdons d’Europe sont menacés.
Les autorités d’Oslo ont donc souhaité apporter un maigre soutien à cet animal pratiquement invisible pour les citadins mais ô combien vital. « L’idée est de créer une route à travers la ville avec assez de stations d’alimentation pour les butineurs tout au long de leur chemin. » explique Tonje Waaktaar Gamst de l’organisation Oslo Garden Society. « Assez de nourriture permettra aux bourdons de mieux résister au stress de l’environnement urbain.
Effectivement, en ville, il y a peu de fleurs riches en nectar. Chaque année, les butineurs qui se perdent dans les régions urbaines comme Oslo viennent ainsi à manquer de nourriture et meurent. Une hécatombe qui s’ajoute aux menaces qui pèsent déjà sur ces animaux. En pratique, des fleurs spécialisées pour leur nectar ont été disséminées sur les toits et les balcons, le long d’une route qui traverse la capitale d’Est en Ouest. Un projet qui voit le jour grâce à une collaboration entre la municipalité, les associations et des privés qui acceptent d’offrir leurs toits pour venir en aide aux butineurs.
Mieux encore, l’association Biby (Bee Town) a développé une application smartphone (locale) qui permet de repérer en temps réel les zones où les abeilles manqueraient de nourriture. Chaque citoyen engagé est ainsi encouragé à créer à son tour une station de ravitaillement sur son balcon ou son toit. Pour encourager la créativité, il est également possible de partager en un clic des photographies de ces jardins à butineurs. De cette manière, l’association espère faire de la ville d’Oslo une zone entièrement couverte par ces stations bien utiles aux abeilles et aux bourdons. Une idée que beaucoup souhaiteraient voir émerger dans les autres capitales d’Europe.
Dans le même temps, aux USA, l’administration Obama envisage de créer une « route à papillon » qui relierait Mexico au Minnesota. Une autoroute écologique de 2500 km stratégiquement placée sur une artère naturelle de migration des insectes butineurs comme certains papillons. En effet, suite au développement de l’agriculture industrielle dans ces régions, les scientifiques ont observé un déclin dramatique de 90% des populations du papillon Monarque. En créant une route protégée, les autorités espèrent ramener un lieu propice à la survie de cette espèce et bien d’autres.
Mais toutes ces solutions positives peuvent-elles avoir du sens si, dans le même temps, nous ne changeons pas nos modes de production et de consommation ?
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#ElectreLive3 : Les Françaises aux Français !
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20 juin à Paris : manifestation pour dénoncer l’Arabie saoudite
et exiger des sanctions contre ce pays soutenant les djihadistes, organisée par Civitas.
Plusieurs associations et organisations appellent à y participer.
Le rendez-vous est à 15h place St Augustin.
Des cars quasi-gratuits partiront de divers points de province : renseignements au 01 34 11 16 94. -
Les Anish Kapoor de la politique
Le Système craque de toute part et ses représentants apparaissent chaque jour davantage inquiets et dépassés par les événements, pris au propre piège de leur doxa multiculturaliste et mondialiste. Le Monde rapportait ces derniers jours les craintes des petits kapos du lobby antiraciste devant l’étude qui va être lancée par de scientifiques britanniques de l’université de Leicester qui « vont étudier l’ADN d’une centaine d’habitants du Cotentin, collecté lundi et mardi 16 juin, pour en savoir plus sur la colonisation de la Normandie par les Vikings ». Il n’en fallait pas plus pour affoler une officine antinationale comme le MRAP. Et Le Monde de citer le commentaire angoissé de « Jacques Declosmenil, président du MRAP dans la Manche »: « On craint que cela développe l’idée qu’il y a de vrais Normands et de faux Normands. Quand on voit en “une” de certains journaux des photos de guerriers vikings brandissant leurs armes avec en titre “Avez vous du sang viking ?”, on ne peut que s’inquiéter ». « Dans le contexte actuel de montée de la xénophobie, c’est extrêmement dangereux, certains racistes pourraient par exemple se dire “j’aurai la preuve que j’ai pas de sang arabe” , ajoute l’ex-conseiller municipal MRC de Saint-Lô. Même prudence à l’université de Caen : « J’avais prévenu mes collègues britanniques que c’étaient des questions extrêmement sensibles en France. Nous, on ne pratique pas ça, explique Pierre Bauduin, professeur d’histoire médiévale. Il faut faire effectivement très attention à ce qu’il n’y ait pas de récupération. » Avec de tels cuistres ridicules, difficile de ne pas constater que l’antiracisme est LA religion dominante et inquisitoriale de notre république laïque…
C’est aussi au nom de « l’antiracisme », notion étirable à l’infini, qu’il nous est demandé aujourd’hui de condamner le vandalisme dont a été l’objet « l’œuvre » d’Anish Kapoor, dans les jardins de Versailles –voir notre article en date du 10 juin . Ce grand morceau d’acier rouillé en forme de conque et trônant au milieu de rochers, intitulé « vagin de la reine » ou « Coin sale» (dirty corner) par l’artiste, a été aspergé de peinture jaune dans la nuit de mardi à mercredi par des inconnus.
Dans Le Figaro, M. Kapoor affirme que « si cet acte de vandalisme dit quelque chose, cela parle plus d’une certaine intolérance qui apparaît en France que d’art quel qu’il soit. Le problème me semble plus politique qu’autre chose, il renvoie à une fraction que l’on me dit très minoritaire pour laquelle tout acte créatif est une mise en danger d’un passé sacralisé à l’extrême (sic) pour des desseins qui n’ont rien d’artistique (…). Je pense qu’au moins 8% à 10% des Français ne sont pas des Français de souche. Ils viennent du monde entier. Comme les artistes qui apportent avec eux leurs questions, leurs formes, leurs métaphores, leur langage ».
Une tirade assez convenue, qui évite de s’interroger sur la pertinence d’une forme de vandalisme visuel d’un certain art contemporain, sur l’éventuelle incongruité à l’inviter à s’installer partout. Invitée du dernier raout du très mondialiste Club Bilderberg –voir notre article en date du 15 juin- , Catherine Pégard, ex conseillère de Sarkozy, présidente du château de Versailles, ne se pose pas ce genre de questions. Elle ou d’autres nous expliqueront certainement que ne pas cautionner l’installation de cet immense « coin sale » dans la perspective du grand canal s’apparente à du cryptofascisme et revient à refuser le sens de l’histoire…
Au nom de l’antiracisme toujours, puisqu’il ne s’agit pas de remettre en cause le bien fondé de l’immigration de peuplement, l’ex Premier ministre et ponte des Républicains, Jean-Pierre Raffarin, a proposé mardi d‘implanter des familles d’étrangers dans « les zones rurales ». Là dit-il où se pose « un problème de déficit démographique ». Ses familles non européennes viendraient ainsi « sauver des territoires» selon la logorrhée habituelle du lobby immigrationniste. Celui là même que l’on voit à l’œuvre au sein des instances de l’Europe de Bruxelles nous expliquant qu’hors l’immigration massive, point de salut pour l’Europe vieillissante…
Bref constate une nouvelle fois Bruno Gollnisch et Marine, Nicolas Bay, ou encore Stéphane Ravier se sont émus tout comme lui de cette annonce de M. Raffarin, au nom d’une analyse simpliste, à courte vue, du fait d’une incompréhension sidérante de ce qu’est l’identité française et européenne, on promeut une nouvelle fois la substitution de population. Et ce, en lieu et place de ce que commanderait la sagesse et un patriotisme basique, à savoir la promotion d’une politique nataliste autochtone et d’accueil de la vie…
A dire vrai Jean-Pierre Raffarin et ses clones des Républicains ou d’ailleurs sont en quelque sorte les Anish Kapoor de la politique. Qu’il nous soit permis de nous revendiquer de l’héritage d’un Auguste Rodin, d’un Aristide Maillol ou d’un Paul Belmondo.
http://gollnisch.com/2015/06/18/les-anish-kapoor-de-la-politique/
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De Gaulle l’imposteur
La fuite de De Gaulle est une « désertion face à l’ennemi en temps de guerre », acte pour lequel des dizaines de soldats ont été fusillés.
Le 16 juin, de retour de Londres, de Gaulle rejoint Bordeaux, nouveau siège de repli du gouvernement français.
Paul Reynaud vient de démissionner et Philippe Pétain est appelé pour le remplacer. Le général « à titre temporaire » 1 espère beaucoup de la constitution de la nouvelle équipe gouvernementale, pour le moins qu’il soit reconduit à son poste de sous-secrétaire d’État, mais pourquoi pas un ministère plus important, compte tenu de ce qu’il croit être ses bonnes relations avec le Pétain.
Daladier s’y oppose fermement (« Si de Gaulle entre, je sors ») et c’est Baudouin qui est nommé au poste qu’il espérait, celui de sous-secrétaire d’État à la guerre.
Le général « à titre temporaire » écrit à Paul Reynaud une lettre dans laquelle il lui exprime son désarroi de ne pas être retenu dans le prochain gouvernement. Il lui demande un poste : que l’on fasse au moins de lui le chef du corps cuirassé. Il n’est pas entendu.
Infiniment déçu, et après maintes hésitations, de Gaulle, accompagné par son aide de camp Geoffroy Chodron de Courcel, repart le soir même vers la capitale britannique sur le De Havilland Flamingo.
Dans l’avion qui le ramène vers Londres, il est accompagné par le général Edward Louis Spears, envoyé spécial de Winston Churchill, qui souhaitait surtout les venues de Paul Reynaud et Georges Mandel, mais Spears n’a pas réussi à les convaincre.
De Gaulle, qui n’était pas attendu, déclare à Spears : « C’est bon, ils ne veulent pas de moi ! Dans ces conditions je fous le camp à Londres. »
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La Décroissance #120: "Face au mur. Accélérons !"
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Avec l’émergence de ses peuples. L’Europe survivra… par Robert-Marie MERCIER
Comment comprendre l’évolution de notre continent sans avoir recours à l’Histoire ?
« Chaque peuple n’a pas un sang qui lui soit propre; mais il a toujours sa propre culture,
le réseau des valeurs morales et esthétiques qui ont été élaborées au cours de siècles
et qui constituent la spécificité de sa physionomie.
C’est là l’élément qui, même si nous parvenions à des unions politiques plus vastes,
telle l’Europe unie,ne sera jamais anéanti et qui distinguera,
à l’intérieur de l’Europe, chaque peuple européen… Et il ne doit pas être anéanti car c’est de lui
que provient non seulement la force créatrice de chaque société isolée, mais aussi la force de l’union de toutes ces sociétés ».
Constantin Tsatsos – Président de la République grecque
Aujourd’hui chacun s’accorde à penser que le monde est en crise et, quand bien même la pensée dominante voudrait limiter cette crise au seul aspect financier, il est évident que ce n’est que l’épiphénomène d’une crise structurelle du système mondialiste. Pendant des siècles, les peuples ont vécu en conscience de ce qu’ils étaient, de l’héritage qu’ils portaient et du devoir de transmission qui leur incombait. À cet égard, les artistes étaient l’avant-garde des dépositaires de la mémoire collective des peuples et par cette maintenance de la mémoire la plus longue de véritables éveilleurs de peuples. En ce temps-là, on pouvait véritablement parler d’intellectuels organiques. D’ailleurs, c’est en Italie que l’émergence de cette prééminence de la culture sur le politique fut conceptualisée.
Gramsci s’est intéressé de près au rôle des intellectuels dans la société. Il disait notamment que tous les hommes sont des intellectuels, mais que tous n’ont pas la fonction sociale d’intellectuels. Il avançait l’idée que les intellectuels modernes ne se contentaient pas de produire du discours, mais étaient impliqués dans l’organisation des pratiques sociales. Ils produiraient le sens commun, c’est-à-dire ce qui va de soi. Ainsi les intellectuels engagés joueraient un rôle majeur en produisant des évidences qui détruiraient le sens commun produit, selon lui, par la bourgeoisie.
Il établissait de plus une distinction entre une « intelligentsia traditionnelle » qui se pense (à tort) comme une classe distincte de la société, et les groupes d’intellectuels que chaque classe génère « organiquement ». Ces intellectuels organiques ne décrivent pas simplement la vie sociale en fonction de règles scientifiques, mais expriment plutôt les expériences et les sentiments que les masses ne pourraient pas exprimer par elles-mêmes. L’intellectuel organique comprendrait par la théorie mais sentirait aussi par l’expérience la vie du peuple.
La nécessité de créer une culture propre aux travailleurs est à mettre en relation avec l’appel de Gramsci pour un type d’éducation qui permette l’émergence d’intellectuels qui partagent les passions des masses de travailleurs. Les partisans de l’éducation adulte et populaire considèrent à cet égard Gramsci comme une référence. On lui attribue la phrase : « Il faut allier le pessimisme de l’intelligence à l’optimisme de la volonté », la citation exacte est (traduit littéralement de l’italien) : « Je suis pessimiste avec l’intelligence, mais optimiste par la volonté. »
La conscience de la mission incombant à l’intellectuel (et donc à l’artiste) dans la société est apparu comme une évidence à un créateur comme Pier Paolo Pasolini. Pier Paolo Pasolini est un écrivain, poète, journaliste, scénariste et réalisateur italien qui est né le 5 mars 1922 à Bologne. Il a eu un destin hors du commun et finira assassiné, sur la plage d’Ostie, à Rome, dans la nuit du 1er au 2 novembre 1975. Son œuvre artistique et intellectuelle est politiquement engagée et a marqué la critique. Doué d’éclectisme, il se distingue dans de nombreux domaines. Connu notamment pour un engagement à gauche, il se situera pourtant toujours en dehors de l’institution. Il sera un observateur féroce des transformations de la société italienne de l’après-guerre. Son œuvre va susciter de fortes polémiques et provoquera des débats par la radicalité des idées qu’il y exprime. Il va se montrer très critique envers la bourgeoisie et la société consumériste italienne émergente en prenant très tôt ses distances avec un certain esprit contestataire de 1968.
Dans l’Italie de l’immédiate après-guerre, ce fut assurément le poète et metteur en scène Pier Paolo Pasolini qui représentera le mieux la figure de l’intellectuel organique. Pasolini eut cette révélation en se recueillant devant les cendres de Gramsci. Autodidacte et jouissant d’une grande influence au sein du monde artistique transalpin, il devient la clef de voûte du cinéma italien illustré par les œuvres de Michelangelo Antonioni, Federico Fellini, Luchino Visconti, Franco Zeffirelli, Vittorio de Sica ou de Luigi Comencini, Pietro Germi, Mario Monicelli, Dino Risi et Ettore Scola. À cette époque, le cinéma italien était un des meilleurs au monde et projetait un œil très critique sur la société moderne déstructurante. Mais, après l’assassinat de Pasolini, l’ensemble du champ culturel italien va être totalement bouleversé.
Dans les années qui suivirent, un ensemble d’innovations technologiques et administratives – la télévision câblée ou la possibilité de créer des chaînes privées financées par la publicité – vont modifier profondément le paysage audio-visuel. L’exemple significatif est représenté par un entrepreneur en bâtiment, Silvio Berlusconi, qui, après avoir fait fortune dans l’immobilier, va s’engouffrer dans ce nouveau marché potentiel. En quelques années, ses trois chaînes de télévision (Canale 5, Italia 1, Retequattro), puis la holding financière Fininvest et le groupe de communication Mediaset créés pour les contrôler, ne deviennent pas seulement le premier opérateur privé de la communication dans la Péninsule, mais, surtout, développent le mercantilisme et la pornographie à tous les niveaux de la vie culturelle. C’est l’arrêt de mort du cinéma italien qui, depuis la « Libération » (de Païsa de Roberto Rossellini, 1946, à La pelle – la peau – de Liliana Cavanni d’après le roman de Curzio Malaparte, 1981) était devenu l’un des plus talentueux de la planète.
Après cette décadence culturelle (que subirent tous les pays européen, sous l’effet pervers du mondialisme) nous apparaît, depuis le début des années 2000, de nouvelles perspectives. Car aujourd’hui, Internet et la révolution numérique permettent aux cultures des nationalités opprimées d’accéder à l’hégémonie par rapport aux systèmes étatisés (voire mondialisés) qui les ont submergées.
On pourrait prendre l’exemple de l’Écosse où, les réseaux sociaux ont joué un rôle primordial, depuis que l’âge légal du vote pour le scrutin sur l’indépendance a été abaissé à 16 ans. Or, dans cette bataille du Web, le camp du oui l’a emporté largement au sein des générations montantes même si, finalement, le non a triomphé du fait, essentiellement, du vote des retraités : les jeunes de 16 et 17 ans ont choisi le oui à 71 %, tandis que les plus de 65 ans privilégiaient le non à 73 %. Et, pourtant, si c’était, finalement, les nationalistes écossais qui avaient gagné ? Ils vont obtenir encore plus de pouvoirs – alors qu’ils en avaient déjà beaucoup – ce qui ne peut manquer de susciter de nouvelles contradictions chez leurs adversaires à Londres et ailleurs. Une affaire à suivre quand ces générations montantes seront aux affaires…
Tout aussi intéressant est l’exemple catalan. Le processus d’accès à l’autonomie commence, dans les années 1970, par l’engagement de plasticiens de renom comme Joan Miró, Antoni Tàpies ou Miquel Barceló, qui affirment haut et fort leur « catalanité » (les artistes intellectuels organiques). Ils seront relayés, au niveau des mass-media, par les chanteurs-compositeurs de la nouvelle chanson catalane (Lluís Llach, avec L’estaca). En quelques décennies, un vaste mouvement se développe. Il autorise, peu à peu, la culture catalane à supplanter celle que l’État espagnol avait imposée. À partir de là, le gouvernement de Barcelone décidera d’organiser, en toute illégalité par rapport aux lois espagnoles, une consultation électorale (avec une question simple : « Voulez-vous que la Catalogne devienne un État ? Dans le cas d’ une réponse affirmative, voulez-vous que cet État soit indépendant ? ») qui sera interdite par l’État central espagnol. Mais, le ver barcelonais est désormais dans le fruit madrilène.
Et la France, me direz vous, dans tout ça ?
Il faut quand même se souvenir que « la dernière barricade » sur le sol français (ne comptons pas la « révolution d’opérette » de Mai 1968) date, en fait, de Mai 1871 au sein de cette « République une et indivisible ».
Déjà, lors de l’insurrection de 1848 qui signe l’échec de la Deuxième République, c’est la structure centralisatrice hexagonale (enfin presque hexagonale, puisqu’à cette époque le Comté de Nice et la Savoie n’ont pas encore été annexés) qui va profiter de cet évènement : c’est Napoléon III qui, finalement, tire les marrons du feu de l’insurrection de février et, surtout, de celle, désespérée, du mois de juin suivant. Le 2 décembre 1851, son coup d’État militaire installe une chape de plomb sur l’Hexagone tout entier. Flaubert va en rendre compte en 1857 : il sera condamné pour « outrage à la morale publique et religieuse et aux bonnes mœurs » pour l’avoir écrit dans Madame Bovary. Quant à Victor Hugo, il devra prendre la route de l’exil : d’abord à Bruxelles puis à Guernesey. Il faudra une défaite militaire de première importance, celle de la Guerre franco-allemande de 1870-71, pour qu’un autre système politique, la Troisième République, puisse voir le jour. Et pourtant, cela était prévisible et inscrit dans les archives historique de ce pays. Je vais citer, ici, le cardinal de Richelieu, au siège de La Rochelle, en 1627, dont la citation reprise dans son Testament politique paru en 1688 montre bien que la visée globale de ce système centralisateur n’a pas changé depuis trois siècles : « L’autorité contraint à l’obéissance, mais la raison y persuade. » Et, dans ce domaine, la république jacobine ne cède en rien aux monarchies.
À première vue, cet État-nation singulier ne semble pas concerné par ce qui se passe autour de lui. Son équilibre interne a longtemps reposé sur ces trois piliers inébranlables qu’étaient le service militaire, le fisc et l’école communale. De plus, ces institutions avaient uniformisé les comportements des Français et créé un imaginaire collectif dans lequel ils se reconnaissaient : la débrouillardise, le système D antidote à la bureaucratie, les mythiques prouesses amoureuses dont ils se sont toujours glorifié et l’art culinaire. Bref, la cause pourrait être à tout jamais entendue sans que l’élection d’un maire nationaliste dans la principale ville de Corse ou le développement d’un vigoureux esprit entrepreneurial transfrontalier au Pays Basque puissent y changer grand chose. Alors que tous les pays voisins ont, depuis longtemps, mis en place de puissantes communautés régionales (Espagne), une régionalisation dynamique (Italie et Royaume-Uni) ou un véritable système fédéraliste (Suisse, Allemagne et Belgique), la France, de par son exception culturelle, serait-elle donc vouée à l’uniformité, au centralisme et à la standardisation ? Pas forcément, même s’il faut en être conscient, ce sera plus dur qu’ailleurs à cause de l’histoire de ce pays qui s’est construit, non par l’adhésion des peuples mais par la conquête et l’annexion de ces mêmes peuples. Cela dit, l’histoire n’est écrite nulle part et rien n’est éternel.
Je voudrais, à présent, citer une personnalité incontestable et incontournable, telle que celle de Claude Levi-Strauss : « Car, si notre démonstration est valable, il n’y a pas, il ne peut y avoir, une civilisation mondiale au sens absolu que l’on donne souvent à ce terme, puisque la civilisation implique la coexistence de cultures offrant elles le maximum de diversité, et consiste même en cette coexistence. La civilisation mondiale ne saurait être autre chose que la coalition, à l’échelle mondiale, de cultures préservant chacune son originalité (Claude Levi-Strauss dans Race et Histoire). »
C’est ainsi, alors que les leviers de pouvoir et d’information (?) officiels cherchent à nous démontrer que l’histoire a un sens qui irait vers une cité mondiale unique, que la réalité les rattrape en démontrant le contraire. Cela explique tous leurs efforts et les moyens colossaux développés pour tenter d’infléchir les mentalités dans leur sens. Malheureusement, les forces centrifuges sont nettement plus fortes, naturellement, que les forces centripètes. La nature a toujours eu tendance à aller vers la diversité et non pas vers l’uniformité. Même si la « machine à broyer les cultures » pendant du « système à tuer les peuples » veut aller à l’encontre de cette tendance naturelle, il y a encore, sûrement, bien des raisons d’espérer. Et, c’est d’ailleurs, véritablement, la seule issue pour l’Europe (je parle ici de notre Vieux Continent et non pas du « Machin » baptisé U.E.) de survivre : c’est par l’émergence de toutes ses cultures et la renaissance de ses peuples (et non pas par la maintenance en vie, sous assistance respiratoire, des États-nations qui ont fait leur temps) que notre vieille Europe (ainsi que sa civilisation) survivra.
« Rien ne serait plus contraire à la vérité que de voir dans l’affirmation de l’identité culturelle de chaque nation, l’expression d’un chauvinisme replié sur soi-même. Il ne peut y avoir de pluralisme culturel que si toutes les nations recouvrent leur identité culturelle, admettent leurs spécificités réciproques et tirent profit de leurs identités enfin reconnues (M. Amadou Mahtar M’Bow, directeur général sénégalais de l’U.N.E.S.C.O.)
Robert-Marie Mercier
• D’abord mis en ligne sur Racines du Pays niçois, le 31 mars 2015.
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Assurances Famille Patrimoine s’engage pour les chrétiens d’Orient
Depuis le 1er juin et jusqu’au 31 décembre, Assurances Famille Patrimoine verse 25 euros à SOS Chrétiens d’Orient pour tout nouveau contrat d’assurance souscrit chez eux.
Les fonds récoltés serviront à financer la construction d’une école secondaire au sein de l’école primaire de Maamura (Syrie). Jérome Guéry, fondateur, explique:
« Nous avons intégré au cœur de notre modèle économique les valeurs du partage et du don. Nous avons la volonté de défendre la dignité de la personne, et nous réservons une partie de nos commissions à des associations, des fondations ou des communautés religieuses. Face à l’urgence de la situation au Moyen-Orient, nous avons choisi de consacrer l’ensemble de nos dons à cette association très présente sur le terrain pour soutenir les chrétiens persécutés ».
La construction de l’école représente un budget de 20 000 euros qu’il faut collecter de manière urgente.
Charles de Meyer, président de SOS Chrétioens d'Orient, déclare :
« Pour l’association, disposer du soutien d‘un cabinet d’assurance permet de collecter plus rapidement les fonds et d'associer des acteurs de bonne volonté qui démontrent que la société française se mobilise pour aider nos frères aînés dans la foi ».
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Polytechnique : à la casse !
La réforme de l’École polytechnique, une attaque en règle contre le modèle méritocratique français
Collectif Marianne. Porte-voix de la jeunesse patriote.
La jeunesse patriote est inquiète.
En décembre dernier, Manuel Valls missionnait Bernard Attali, haut fonctionnaire et ancien PDG d’Air France, pour proposer une série de réformes de l’Ecole Polytechnique. Ce rapport, rendu public vendredi et dont une grande partie des propositions a été reprise par le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian lors de son discours du samedi 6 juin à Palaiseau, est une attaque en règle contre le modèle méritocratique français, et menace de faire imploser le système des grandes écoles. Les mesures envisagées pour l’X sont radicales :
• Créer un accès directement après le bac, sans les deux ans de classes préparatoires ;
• Supprimer la solde des élèves polytechniciens, remplacée par un système de bourses sociales :
• Regrouper l’Ecole polytechnique avec d’autres écoles scientifiques.Les préconisations du rapport sont motivées par une obsession des classements internationaux et de l’uniformisation sur les campus anglo-saxons, que le Collectif Marianne a déjà dénoncée à de nombreuses reprises, ainsi que par un abandon de l’idée de méritocratie au profit de celle de diversité, beaucoup plus abstraite. Elles pourraient à terme être appliquées à d’autres établissements, comme l’ENS, qui fonctionnent sur un modèle similaire.
Derrière le vernis de modernisation du rapport de Bernard Attali, la réforme de Polytechnique est en réalité directement liée à la baisse de niveau des élèves du secondaire, et les formations du collège et du lycée ne suffisent plus à assurer une réelle égalité des chances à l’entrée en classes préparatoires. Si les grandes écoles de la République n’assurent plus le rôle d’ascenseur social qu’elles pouvaient avoir il y a encore quelques décennies, ce n’est pas leur attachement à l’excellence qui doit être remis en cause, mais bien les manquements en amont de l’Education nationale.
La capitulation des gouvernements de gauche comme de droite face au délitement de l’Education nationale est la cause réelle de la reproduction sociale des élites dans l’enseignement supérieur : la mixité sociale ne pourra être effective que si nous prenons à bras le corps le creusement des inégalités entre classes aisées et classes populaires dès le primaire et jusqu’au lycée. Une école méritocratique peut seule assurer le principe de justice sociale.
Collectif Marianne
Porte-voix de la jeunesse patriote
9/06/2015Source : Collectif Marianne
Le rapport de Bernard Attali sur la réforme de l’Ecole Polytechnique cliquer :
ici