Lors de la réunion publique qu’il a tenue hier soir à l’Isle-Adam, (Val-d’Oise), Nicolas Sarkozy a manié la métaphore pour condamner des flots d’immigration massive qui se déversent en France et l’incapacité du gouvernement et de l’Europe à la juguler. A l’image d’une « maison (où) il y a une canalisation qui explose (qui) se déverse dans la cuisine ». «Le réparateur arrive et dit, j’ai une solution : on va garder la moitié pour la cuisine, mettre un quart dans le salon, un quart dans la chambre des parents et si ça ne suffit pas il reste la chambre des enfants (…). Il n’y a plus d’argent, plus d’emplois, plus de logements, mais ils ont trouvé un truc. Ils ont considéré que la solution au problème d’immigration, c’était pas de réduire, c’était de répartir »…en l’espèce une répartition que propose pourtant son ami républicain Jean-Pierre Raffarin. A l’image de la politique menée par le mauvais plombier Sarkozy pendant les dix ans, ou, principalement comme ministre de l’Intérieur puis comme Président de la République, l’immigration de peuplement s’est poursuivie à haut débit dans notre pays. Flux migratoires favorisés par toute une série de pompes aspirantes qu’il propose aujourd’hui de supprimer…comme le fait la droite depuis trente ans en période électorale…
Pour autant, Nicolas Sarkozy a pris bien soin de préciser également hier soir, citant sans les nommer ses directeurs de conscience Bernard-Henry Lévy et Jacques Attali que le multiculturalisme restait un horizon indépassable, le principe de base de sa vision de l’avenir : «Les sociétés meurent de la consanguinité et n’ont rien à craindre du métissage ». Chassez le naturel…
Un métissage laïque et obligatoire qui est pourtant rejeté de manière de plus en plus nette par les peuples européens, comme en témoigne notamment, indicateur parmi d‘autres, le score historique réalisé cette semaine au Danemark lors de législatives par le parti populiste anti-immigration, le Parti du peuple danois (DF). Cette formation, présidée par Kristian Thulesen Dahl, est en effet arrivée deuxième avec 21,1% des voix. Un résultat qui, associé à celui du parti de droite Venstre, en troisième position avec 19,5% des suffrages, signe la défaite de l’actuel gouvernement social-démocrate dirigé par Helle Thorning-Schmidt.
Cette rupture entre le peuple d’un côté et les «élites» prescriptrices d’un prêt-à-penser politiquement correct rend ces dernières de plus en plus inaudibles. Les relais médiatiques de la caste ont beau crié au retour de la bête plus personne n’y croit et surtout les Français s’en moquent. Il n’ya guère que Le Monde, via le blogue Droites extrêmes, et quelques scribouillards d’extrême gauche pour s’émouvoir de la présence hier de Bruno Gollnisch dans un bar nationaliste à Paris, Le Crabe-tambour. Il répondait à l’invitation qui lui avait été faite le 1er mai, d’y boire un verre et d’échanger avec de jeunes militants. Bruno reste un homme libre qui ne se fait pas dicter ses déplacements par des petits inquisiteurs. Et comme l’a précisé un de nos amis à un journaliste de ce blogue: « Il va là où l’invite. Besancenot aurait un bar associatif qu’il irait aussi ! »
Le Lab d’europe 1, a également attaqué indirectement Bruno Gollnisch, à l’instar du site du très antifrontiste magazine Politis, au motif qu’il inspirerait la haine et la violence. Pour preuve vendredi 12 juin, à Paris deux journalistes de La Nouvelle Édition de Canal plus, « en train de tourner une séquence (…) sur le Pont au Change, dans le 4ème arrondissement de la capitale » ont été « menacés », par « un individu » « selon le témoignage de l’une des reporters».
Elle raconte :Il estimait que ‘Gollnisch avait raison’. (…) Il a menacé — après avoir fait un laïus sur le massacre des chrétiens d’Orient — de me ‘jeter dans la Seine’. Bruno Gollnisch avait raison ? On peut raisonnablement penser que l’agresseur faisait référence à la petite leçon de déontologie donnée par l’eurodéputé aux journalistes du Petit Journal, lors du rassemblement frontiste du 1er mai (…) L’agresseur en question n’est pas allé aussi loin que ceux du 1er mai, même si la journaliste citée par Politis explique qu’elle a dû se réfugier derrière [son] collègue et la personne [qu’ils étaient] en train d’interviewer, pour finir par fuir les lieux après quelques minutes pendant qu’ils le retenaient. L’homme est parti en lâchant :En 2017, on aura votre peau les journalistes de Canal + ! »
La vérité oblige à dire que les Français n’ont pas besoin des déclarations du FN pour manifester leur méfiance vis-à-vis du quatrième pouvoir et des doutes sérieux sur l’indépendance des journalistes. Selon le dernier baromètre annuel TNS-Sofres, portant sur « la confiance dans les médias », publié par La Croix en janvier, 58% jugent que ces derniers ne sont pas indépendants des partis politiques et du pouvoir, et 53% des pressions de l’argent.
Un autre sondage, réalisé en juin 2012 auprès d’un panel de journalistes par Harris Interactive, sur Twitter, pour le magazine Médias, indiquait que 74% des journalistes votaient à gauche. Au premier tour de la présidentielle, 39% des journalistes interrogés déclaraient avoir voté pour François Hollande , 19% pour Jean-Luc Mélenchon, 18% pour Nicolas Sarkozy…et 74% à avoir fait le choix du candidat socialiste au second tour. Seulement 3% des sondés disaient avoir voté pour Marine Le Pen...
Certes, il existe bien évidemment des journalistes, même de gauche, qui sont des professionnels honnêtes, sérieux, compétents qui en fonction de la latitude qui leur est offerte, la laisse est en effet souvent très courte, sont capables d’objectivité, dans leurs analyses ou leur manière de mener les débats. Bruno en connaît mais c’est certes une exception qui confirme la règle de l’antifrontisme viscéral, militant du microcosme médiatique.
Un travers dénoncé encore dernièrement par Marine qui a pointé le traitement honteux par le correspondant à Bruxelles de BFM TV, de l’annonce de la création du groupe Europe des nations et des libertés .
Ou encore par Florian Philippot, invité de l’émission Politiques sur LCP, qui, répondant aux questions de Sylvain Chazot, journaliste du Lab, a dénoncé ce blogue, hébergé par Europe 1, « un espèce de machin qui tire vers le bas la politique, qui salit, qui diffame, qui injurie en permanence », « un tract du gouvernement ». Le vice-président du FN a précisé aussi qu’il ne sentait aucunement responsable quand des journalistes de font agresser, comme ce fut le cas le 1er mai. Est-il besoin de le préciser, Bruno Gollnisch non plus.
http://gollnisch.com/2015/06/19/qui-y-croit-encore/