Face à l’opposition croissante que suscite le flot ininterrompu de clandestins en Italie, Caritas souhaite les répartir sur tout le territoire.
La Caritas (le Secours catholique italien) est depuis des années le fer de lance du lobby immigrationniste. Elle a par exemple coorganisé la campagne « L’Italia Sono Anch’Io » pour le vote des immigrés et l’adoption du droit du sol. Elle travaille de toutes ses forces à culpabiliser les Italiens de souche en leur faisant une obligation d’accueillir sans limites tous les clandestins.
Face à l’opposition croissante que suscite le flot ininterrompu des débarquements de clandestins, les branches de la Caritas dans tous les diocèses de Lombardie (Milan, Bergame, Brescia, Côme, Crema, Crémone, Lodi, Mantoue, Pavie et Vigevano) viennent donc de publier un long communiqué, « Le phénomène migratoire et les communautés chrétiennes de Lombardie ». Le texte, « rédigé en collaboration avec Mgr Erminio De Scalzi, évêque délégué de la Conférence épiscopale lombarde », est repris sur les sites officiels des diocèses. La presse locale en donne les principaux extraits.
Les Caritas diocésaines et l’évêque De Scalzi affirment « ne pouvoir se taire devant les campagnes médiatiques trompeuses qui soufflent sur le feu de la peur et qui ôtent sa lucidité à l’opinion publique » – non, ce n’est pas de la propagande immigrationniste que parlent ces prélats.
Nous dénonçons l’immoralité d’une certaine rhétorique politique qui, en redoutant des “invasions” et en définissant tous les réfugiés comme “des clandestins”, finit par autoriser le citoyen à ne plus se sentir coresponsable de l’accueil
Car « le citoyen », bien sûr, est « coresponsable de l’accueil » !
La solution contre ces méchantes gens qui osent redouter une invasion ? « Les Caritas de Lombardie, soutenues par leurs évêques respectifs, lancent un appel pour que les paroisses mettent à disposition des espaces adéquats pour un accueil réparti sur tout le territoire. La présence d’unités [de clandestins] peu nombreuses dans nos communautés paroissiales favorise une approche plus sereine de la part de la population, un vivre-Ensemble mieux accepté et soutenu par le volontariat ». Bref, il faut organiser la colonisation.
Matteo Salvini, secrétaire de la Ligue du Nord, a commenté ironiquement sur twitter : « Les Caritas lombardes invitent les paroisses à accueillir des immigrés : peut-être parce que les clandestins rapportent plus que les pauvres chômeurs italiens ? »
L’explication financière est effectivement la première qui vienne à l’esprit. En mai 2011, alors que le déferlement migratoire consécutif au « printemps arabe » ne faisait que commencer, l’hebdomadaire Panorama Economy avait déjà souligné que « le business de l’accueil aux immigrés ne connaît pas la crise ». Plus tard, en 2013, La Repubblica avait publié deux grandes enquêtes : « Le grand business des centres d’accueil : leur gestion devient une mine d’or » (octobre 2013) et « Ce business de deux millions par jour sur le dos des migrants : plus il en arrive, plus ils gagnent » (décembre 2013).
Le gouvernement italien verse de trente à quarante-cinq euros par immigré et par jour (soixante-dix pour les mineurs) aux différents centres d’accueil – il en existe toute une gamme –, dont la gestion est attribuée après appel d’offres. La Caritas et la nébuleuse des associations catholiques se taillent la part du lion.
L’appât du gain n’est pourtant pas le seul : il y a celui de la chair fraîche. Voici un an, le directeur de la Caritas diocésaine de Trapani, en Sicile, Mgr Sergio Librizzi, grande autorité immigrationniste, membre très influent de la commission préfectoralechargée d’attribuer le statut de réfugié politique, était arrêté, pour avoir contraint des clandestins à des rapports homosexuels, en échange d’un permis de séjour ou du statut de réfugié politique. L’instruction, toujours en cours, continue à produire son lot de révélations.
L’ancien évêque de Trapani, Mgr Francesco Micciché, a ainsi été convaincu d’avoir sciemment couvert Librizzi, son complice dans une gigantesque affaire de détournement de fonds qui tournait autour de la Caritas diocésaine. Le mois dernier, les enquêteurs ont découvert sur l’ordinateur de l’évêque une impressionnante collection de photos pédopornographiques.
À peu près au même moment éclatait le scandale de l’abbé Gregorio Vitali, recteur du sanctuaire de la Madonna della Bozzola de Garlasco, « un des prêtres les plus en vue du diocèse de Vigevano » – un des diocèses lombards où la Caritas appelle à disséminer les frères migrants : deux Roms le faisaient chanter après l’avoir filmé dans des orgies gay. Un réseau de prostitution masculine était organisé autour du sanctuaire. Le Recteur avait déjà payé 150.000 euros aux maîtres-chanteurs, qui lui en réclamaient 250.000 de plus.
Il serait certes absurde de généraliser, mais on peut quand même se demander si tous ces immigrés africains, une fois installés dans chaque presbytère de Lombardie, seraient vraiment perdus pour tout le monde…
Flavien Blanchon
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