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  • Libé contre Polony : le droit de vivre dans une poubelle géante pour tous !

    Le torchon brûle, dit-on, entre Natacha Polony et le journal Libération. En cause, un édito de Libé moquant la réaction de riverains du canal Saint-Martin, excédés que leur quartier se transforme chaque soir d’été en une porcherie à la faveur des beuveries et autres divertissements « culturels » dont le Paris post-historique du tandem Delanoë-Hidalgo a le secret.

     

    Lesdits riverains ont eu le tort de créer un compte Instagram et une page Facebook pour faire connaitre la situation et interpeler une mairie socialiste très peu impliquée. Cela leur vaut donc les sarcasmes d’une gratteuse de Libé, qui leur reproche d’avoir cru pouvoir profiter du calme dans un quartier pourtant historiquement agité et bruyant, et de vouloir imposer leur lubie à tout le monde. Après tout, n’y avait-il pas au siècle dernier des catins à tous les coins de rue autour du canal ? On remarquera en passant que la logique du progrès de l’histoire disparait tout bonnement du logiciel de la journaliste sur le sujet. Le progrès, c’est l’acquisition du droit à changer de sexe et à squatter les demeures des vieilles dames bretonnes, mais pas celui de vivre dans un silence relatif.

    Ou plutôt, non. Cette logique, au fond, reste bien présente dans le discours de Libération. En fin de compte, ici comme ailleurs, Libé se prononce pour la laideur, pour l’instabilité, et pour l’abolition de l’intimité. Car c’est cela, le progrès : le triomphe du rien et de l’indéterminé sur la structure, du chaos réputé porteur de vie sur l’ordre et l’harmonie oppressants. Tout ce qui est calme et installé, aux yeux de nos rebelles en chef, représente le mal qui empêche notre société de se réinventer dans une révolution démiurgique permanente, et doit être abattu. C’est ce qui sous-tend le multiculturalisme, la théorie du genre et le capitalisme sauvage, que Libération ne fait même plus semblant de réprouver. Alors, comme partout, lorsqu’un conflit se déclare entre les partisans du calme (peu nous importe par ailleurs que les bobos du Xe se soient soudainement senti pousser un sens commun applicable à leur seule situation, nous y verrons la nature indécrottable de l’appétence humaine pour l’ordre) et les porteurs du désordre (ces « djembéistes » vagabonds et malpropres qui constituent le modèle que vénère avec jalousie tout journaliste de Libé qui se respecte), ni une ni deux, il n’y a aucun doute sur le camp auquel va la loyauté de Libé. La crasse, les odeurs de vomi, le bruit affreux et le piètre exemple que donne à voir l’homo festivus moderne rendent presque impossible la mission d’élever des enfants ? La belle affaire. Libé n’aime pas les enfants, et préfère quand on les avorte, c’est une chose sue. L’affaire est pliée, vivent donc la foule, le carnaval permanent et la cacophonie moderne. Et sans se rendre compte, bien sûr, que c’est à nul autre que ses propres lecteurs que le journal réserve ses sarcasmes éduqués du jour. Qui sait, dans cette foule adepte de la repentance, il s’en trouvera certainement quelques-uns pour changer d’avis devant pareil prêche et pour embrasser enfin le nec plus ultra du nihilisme. [....]

    La suite sur Le Rouge & Le Noir

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Libe-contre-Polony-le-droit-de

  • Pour Ségolène Royal, deux explosions criminelles ne constituent pas un attentat terroriste

    A propos des explosions sur le site pétrochimique de Berre-l'Etang, en réponse à la question "Est-ce que la thèse d'un attentat terroriste est totalement exclue ?", Ségolène Royal répond ce matin sur BFMTV :

    "Ce n'est pas la piste qui est privilégiée aujourd'hui"

    Bernard Cazeneuve, ministre de l'intérieur, a pourtant déclaré hier devant l'Assemblée nationale :

    "Les premiers éléments qui sont communiqués montrent qu'il s'agit effectivement d'un acte criminel dont la motivation n'est pas établie"

    Allô, Manuel Valls ! On cherche un premier ministre pour coordonner les déclarations des ministres...

    Philippe Carhon

  • Attentat “déjoué” : diversion assurée, les terroristes encouragés !

    Tandis que la France s’enfonce dans « l’insécurité » délinquante et/ou terroriste, le gouvernement se vante de déjouer des attentats… enfumage !

    Audacieux. C’est ainsi que Hollande se qualifie et il a raison. Il en faut de l’audace pour oser une telle rhétorique fumeuse. Alors que pour le 14 juillet, on a battu des records en termes de violence, que des explosifs ont été dérobés sur un site militaire, qu’ils ont peut-être servi pour « l’acte malveillant » dont a été l’objet un site pétrochimique, voilà que l’on nous annonce en grande pompe qu’un attentat a été « déjoué » et que donc le gouvernement maîtrise la situation sécuritaire.

    Pour Ségolène Royal, le président a voulu communiquer car

    Il a estimé qu’à un moment il était important de montrer que les Français étaient protégés

    Ah, ça on se sent protégés ! Tout est parfait, pensent nos « gouvernants », du moins sur le plan de la communication politicienne. Parce que sur le plan de l’efficacité anti-terroriste, c’est zéro pointé ! Jugez plutôt :

    Quatre hommes âgés de 16 à 23 ans, dont un ancien militaire de la marine, ont donc été arrêtés lundi matin par la DGSI. « Ils projetaient de commettre une action terroriste contre des installations militaires françaises » a expliqué le ministre Bernard Cazeneuve lors d’une conférence de presse organisée à la hâte, quelques heures après une première annonce en ce sens de François Hollande.

    Je félicite nos services de renseignement pour ce nouveau coup porté au terrorisme. Rien n’empêchera les Français de vivre comme ils l’entendent, debout et libres

    Se rengorge Cazeneuve. Pas un mot direct du pensionnaire de la place Beauvau sur les motivations de nos quatre apprentis terroristes, repérés grâce à leur activité sur les réseaux sociaux.
    Ils projetaient de décapiter un militaire gradé et de filmer leur crime, selon une source proche du dossier. Mais PADAMALGAM ! Si ça se trouve, cela n’a rien à voir avec le mode opératoire habituel des sicaires de l’État Islamique (Daesh), déjà fortuitement copié par Yassin Salhi à Saint-Quentin-Fallavier. Tout juste quelques statistiques sur les filières jihadistes permettent-elles de faire le lien avec nos quatre « jeunes » qui affichaient sur Facebook leur volonté de partir en Syrie aux côtés de l’État Islamique (Daesh).

    Notons au passage que selon les sources proches du dossier, l’attentat en était au stade de la conception, ne devant intervenir qu’en décembre, mais les médias parlent bien « d’attentat déjoué » et non de « projet d’attentat ». De plus, le leader de ce groupe était repéré dès le mois d’octobre 2014 et sous le coup d’une enquête ouverte dès le 23 juin par la section antiterroriste du parquet de Paris pour « association de malfaiteurs en vue de préparer des actes de terrorisme. » Bref, on les avait sous le coude, ils ont été sortis opportunément.

    Opportunément ? Voire. les services de police et de renseignements sont en coulisse furieux que l’on se serve de leur travail pour de la communication politicienne, alors que la règle d’or en la matière est le silence.
    • Silence pour ne pas éventer les progrès d’une enquête qui se poursuit.
    • Silence pour ne pas servir la soupe aux terroristes -tous les détails donnés montrent notre vulnérabilité face à des gamins de moins de 20 ans qui veulent couper des têtes, l’effet sur la population est presque le même qu’un attentat effectivement réalisé : peur et sidération.
    • Silence pour ne pas faire de pub à de tels agissements et donner des idées à d’autres candidats djihadistes.

     

    D’un autre côté, si on grossit -bêtement, donc- le trait de ce succès un poil virtuel, les faits avérés se voient minimisés : curieusement, l’attentat dont l’usine pétrochimique de LyondellBasell, près de l’étang de Berre a été l’objet était d’abordqualifié « d’acte malveillant », puis, du bout des lèvres, Cazeneuve admettait qu’il s’agissait d’un acte criminel dont la motivation n’est pas établie.

    Interrogée sur la thèse terroriste, la ministre de l’Écologie et de l’Énergie a répondu jeudi sur BFM TV et RMC :

    Acte terroriste ? Ce n’est pas la piste qui est privilégiée aujourd’hui.

    Ce n’était pas non plus la piste privilégiée au début de l’enquête sur l’affaire Merah, sur les attaques à la voiture bélier dans plusieurs villes de France en décembre ni même pour la décapitation de Hervé Cornara, victime de la décapitation de Saint-Quentin Fallavier…

    C’est sûr, les enquêteurs ont raison de ne pas écarter pas l’hypothèse d’un acte de malveillance commis par un ex-salarié (muni d’explosifs…) ou celle d’un un groupuscule extrémiste écologiste (qui n’aurait pas commis “d’attentat”, mais juste une incivilité pour casser les pieds de Ségolène Royal ?).

    Laissons la police faire son travail, mais il semble pour le moins étrange que quelques jours après le vol d’explosifs et de détonateurs sur une base militaire, deux cuves, l’un remplie d’essence et l’autre de naphta, un dérivé du pétrole, sautent. Une troisième était visée, les enquêteurs ayant retrouvé une « chaîne pyrotechnique » qui a mal fonctionné… à la différence des deux premières, dont les traces ont été clairement identifiées.

    Pour les novices, une chaîne pyrotechnique, c’est un système d’allumage, un système de transfert du feu et finalement une charge explosive, selon Wikipedia. Une bombe, quoi. L’histoire ne dit pas pour le moment si ces éléments de cette chaîne sont identiques à ceux volés à Miramas, et serait-ce le cas, il est douteux que Cazeneuve vienne nous l’annoncer.

    Douteux aussi qu’il vienne se pavaner avec les derniers chiffres cumulés des destructions occasionnées lors de la fête nationale (13 et 14 juillet) : on parle tout de même de 721 véhicules brûlésdont 20 % rien que sur Paris et sa région et des 603 gardes à vue, triste bilan de ce 14 juillet, en augmentation de 23 % pour les incendies et 68 % pour les gardés à vue. Ce ne sont d’ailleurs pas que les voitures qui brûlent pour fêter la prise de la Bastille. Plusieurs bâtiments, dont une médiathèque et une « école de la deuxième chance » ont été incendiées à La Courneuve par des « jeunes », comprenez bien sûr des racailles, lesquels commettent, selon l’expression consacrée par les médias et les politiques, des « incivilités ».
    Pour rappel, une incivilité, c’est quand on oublie de dire merci ou de tenir la porte à une dame. Quand on brûle une voiture ou une école, c’est du vandalisme, un délit grave caractérisé…

    Tant que vous ne voyez pas que ça va mal, c’est que tout va bien. Quand vous voyez que ça va mal, chaussez vos lunettes roses. Les feux de voitures se transforment en « incivilités », les attentats en « actes malveillants » ou en « action d’un déséquilibré », et les sites Ceveso qui en sont victimes sont en fait « extrêmement bien protégés ». (On frémit à l’idée qu’ils ne le fussent pas…)

    D’ailleurs, notre gouvernement déjoue des attentats tous les jours. Les « Français sont protégés ». Vraiment ?

    Et si on arrêtait de se payer de mots ?

    Charles Dewotine

    http://fr.novopress.info/190624/attentat-dejoue-diversion-assuree/#more-190624

  • ÉDITORIAL DE L’Action Française 2913 : Le réalisme commande le Roi

    Il serait naïf de croire qu’Emmanuel Macron ne mesurait pas la portée de ses propos quand il répondit dans un entretien à l’hebdomadaire l’1, le 8 juillet dernier, à une question sur la démocratie, que celle-ci « comporte toujours une forme d’incomplétude, car elle ne se suffit pas à elle-même.

    Il y a dans le processus démocratique et dans son fonctionnement un absent. Dans la politique française, cet absent est la figure du roi, dont je pense fondamentalement que le peuple français n’a pas voulu la mort. La Terreur a creusé un vide émotionnel, imaginaire, collectif : le roi n’est plus là ! On a essayé ensuite de réinvestir ce vide, d’y placer d’autres figures : ce sont les moments napoléonien et gaulliste, notamment. Le reste du temps, la démocratie française ne remplit pas l’espace. On le voit bien avec l’interrogation permanente sur la figure présidentielle, qui vaut depuis le départ du général de Gaulle. Après lui, la normalisation de la figure présidentielle a réinstallé un siège vide au cœur de la vie politique. Pourtant, ce qu’on attend du président de la République, c’est qu’il occupe cette fonction. Tout s’est construit sur ce malentendu. »

    Bruno Roger-Petit a beau traiter de « gredins  » (sic) ceux qui — les royalistes ? — ont « exploité » , comme il convenait, les propos du ministre, nous n’en sommes que plus libres pour reconnaître qu’il a entièrement raison lorsqu’il conclut qu’on retire de ces propos « plutôt l’image d’un gaullien en quête de l’éternelle synthèse à achever entre héritage de la monarchie capétienne et Nation devenue républicaine. A lire Macron, on comprend mieux le drame de l’époque : les institutions démocratiques françaises sont conçues pour de grands hommes dotés de grandes ambitions, animés du sens de l’histoire et du temps long. Aujourd’hui, ces hommes-là n’existent pas. Et pourtant, les temps l’exigent. » (Challenges du 10 juillet).

    Nous ne reviendrons pas sur le fait que l’actuel ministre de l’économie, redonnant tout son sens au lien entre philosophie et politique, au sein d’une classe politique qui, à droite comme à gauche, a perdu depuis longtemps l’habitude de penser l’action pour se consacrer à une gestion immédiate des affaires, retrouve des vérités perçues depuis longtemps par d’autres et en d’autres termes. La tradition intellectuelle non royaliste savait depuis Renan comment «  le jour où la France coupa la tête à son roi, elle commit un suicide. » Ce que dit ne pas, du reste, exactement Emmanuel Macron, qui préfère porter un regard de froid clinicien sur cette absence abyssale au cœur de nos institutions. Il n’est pas non plus Albert Camus écrivant que « le jugement du roi est à la charnière de notre histoire contemporaine. Il symbolise la désacralisation de cette histoire et la désincarnation du Dieu Chrétien. Dieu, jusqu’ici, se mêlait à l’histoire par les Rois. Mais on tue son représentant historique, il n’y a plus de roi. Il n’y a donc plus qu’une apparence de Dieu relégué dans le ciel des principes. » Même si, sous le terme de verticalité, Macron affleure la notion de transcendance, l’ancien assistant du philosophe protestant Paul Ricoeur et jeune politicien assumé en reste à un regret d’ordre technique : « Toute la difficulté du politique aujourd’hui réside dans ce paradoxe entre la demande permanente de délibération, qui s’inscrit dans un temps long, et l’urgence de la décision. La seule façon d’en sortir consiste à articuler une très grande transparence horizontale, nécessaire à la délibération, et à recourir à des rapports plus verticaux, nécessaires à la décision. »

    Nous ne ferons pas non plus son sort à cette dénonciation de la « normalisation » de la fonction présidentielle après De Gaulle, qui renvoie, par le choix du terme, notre président « normal » à son néant — rarement ministre en exercice aura été plus insolent envers le chef de l’Etat qui l’a nommé. Non, l’essentiel des propos de Macron tient dans ce paradoxe persistant qui consiste, pour les plus intelligents du personnel républicain, à analyser lucidement les tares du régime qu’ils servent sans en tirer les conséquences, un peu comme Barrès qui, tout en approuvant au début du XXe siècle le raisonnement de Maurras, refusa toujours de franchir le pas de la monarchie en prétextant le caractère irrémédiable de la république en France.

    Comme le constate François Huguenin (Le Figaro du 9 juillet), malheureusement non sans lucidité : « De là à faire d’Emmanuel Macron un militant royaliste ou un dangereux ennemi de la République, il y a le pas entre la réflexion et le fantasme… » Tout le problème est là ! Car voilà deux siècles que, précisément, on essaie, sans y parvenir, d’achever cette « éternelle synthèse [...] entre héritage de la monarchie capétienne et Nation devenue républicaine ». Bonaparte ou De Gaulle sont venus combler, à des moments particulièrement cruciaux de notre histoire, le besoin d’autorité, en incarnant temporairement cette vieille loi rappelée par Ulysse au deuxième chant de l’Iliade, et qu’aimait citer Maurras : « il est dangereux [...] qu’il y ait tant de chefs. N’ayons donc qu’un seul prince, qu’un seul roi ». Mais ni Bonaparte ni De Gaulle, par-delà le caractère contestable de leur héritage, n’ont fondé ce qui permet précisément de réaliser la synthèse non pas entre « héritage de la monarchie capétienne » et « nation devenue républicaine », mais entre l’horizontalité du temps politique et la transcendance d’un peuple à travers l’histoire : une dynastie qui se confond avec la nation. Car la synthèse est la monarchie capétienne elle-même.

    Tout en ciblant la question institutionnelle primordiale, Emmanuel Macron se trompe en pensant que, dans la vie politique française, l’absent soit « la figure du roi ». L’absent, c’est le roi lui-même. Ne voir en lui qu’une figure, c’est rester dans l’idéologie, ne pas comprendre que le roi est tout entier dans son incarnation et qu’il ne saurait être réduit à une fonction, que n’importe quel grand homme pourrait occuper à sa place. Le grand avantage de la monarchie capétienne est précisément de nous libérer de l’incertitude des grands hommes. Si, en 223 ans, la France n’a pas réussi à trouver pour « ce siège vide » un remplaçant, c’est qu’il n’y a pas de remplaçant. Car la « personne du roi », et non sa « figure », est, comme la définissait Pierre Boutang, une « réalité effective ». Emmanuel Macron pourra, après tant d’autres, chercher encore longtemps : le réalisme commande le recours au roi. Tout le reste n’est qu’ersatz, et bavardage stérile.

    François Marcilhac - L’Action Française 2913

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Le-realisme-commande-le-recours-au

  • Un article contre-révolutionnaire, en 1989.

    Au printemps 1989, j'étais en maîtrise d'histoire à l'université Rennes2, plus communément appelée Villejean, et je hantais quotidiennement ses couloirs, passant d'un amphi à l'autre, de la cafétéria du grand hall à la bibliothèque universitaire, mais aussi les cafés du centre-ville, particulièrement La Paix que je fréquente toujours, y compris pour rédiger les articles de ce site... Militant royaliste d'Action Française, j'avais fort à faire en cette année du bicentenaire de 1789, et les affichages précédaient les réunions, tandis que, dans le même temps, je travaillais sur mon mémoire de maîtrise d'histoire contemporaine portant sur les royalistes d'AF de Mai 68 au printemps 1971. Pourtant, l'heure était surtout aux cours, colloques, débats et commémorations autour de la Révolution française, et je dévorais tout, ou presque, de ce qui sortait sur ce thème, avec un farouche appétit et une envie non moins grande d'en découdre avec les conformismes du moment...

    Rennes2 abritait quelques spécialistes de la période commémorée et discutée (voire disputée...), comme François Lebrun et Roger Dupuy, et l'UFR d'histoire, dont le couloir servait de panneau d'affichage aux tracts du Cercle Jacques Bainville (nom de la section royaliste locale), disposait d'un petit bulletin de liaison rédigé par quelques amis et intitulé Ulysse... En rangeant quelques papiers, j'ai retrouvé le numéro consacré à la Révolution française, dans lequel j'avais eu droit à une tribune d'une demi-page sur ce thème. En voici ci-dessous le texte original, qui mériterait d'être complété, mais que je ne renie évidemment pas, même s'il me semble, avec le recul, incomplet et un peu maladroit dans son expression :

    « Commémorer ne veut pas dire louer, mais réfléchir, retrouver la mémoire ». Cette phrase du philosophe Pierre Boutang prend tout son sens en cette année de bicentenaire d'une Révolution avec laquelle nous n'en avons pas entièrement fini.

    « Retrouver la mémoire » : ne pas oublier ni les grands élans des premiers révolutionnaires pleins d'une sincérité devenue certitude, ni les horreurs sacrificielles d'une Révolution devenue folle d'avoir trop voulu avoir raison. Cette mémoire nous fait mal, comme un déchirement, celui du manteau fleur-de-lysé de l'unité sans l'uniformité. La mémoire est cruelle pour les mythes fondateurs de notre démocratie, et nous savons, comme Charles Maurras l'a si justement énoncé, que « l'expérience de l'histoire est pleine des charniers de la liberté et des cimetières de l'égalité ».

    Dans notre Bretagne, il est des traces de la tourmente : combien d'églises violées, au mobilier et à la statuaire brûlés en un autodafé qu'on voulait « purificateur » ? Combien de noms rayés du champ de vie sous le « sabre de la Liberté » ? Tout cela pour parvenir à quoi ? A une cicatrice toujours ouverte. A une province peu à peu vidée de son âme après avoir été privée de sa langue. A un règne despotique de l'Argent-Dieu. A cette soumission de l'intelligence au pouvoir des « bien-pensants », au nom des « Droits de l'Homme », légalisation de la loi de la jungle...

    Réfléchir sur la mémoire de la Révolution non en termes de bilan, mais en termes d'actualité. Notre société contemporaine découle de l'application des « principes de 1789 ». Il faut en être conscient. L'Histoire n'est pas une « grande chose morte », elle est cette « tradition critique » qui ouvre la voie à toute « fidélité créatrice ».

    Jean-Philippe Chauvin

    (extrait d'Ulysse, bulletin de liaison de l'UFR d'Histoire, avril 1989, numéro 6)

    http://nouvelle-chouannerie.com/index.php?option=com_content&view=article&id=1241:un-article-contre-revolutionnaire-en-1989&catid=49:2015&Itemid=60

  • Une « tentative » de coup d’État déjouée ce 14 juillet en France

    Qu'il faille attendre 2015 et monsieur Hollande pour revoir des "putschistes" n'est pas si anodin : le Président a ruiné la fonction !

     

    300 excités qui voulaient prendre le pouvoir en ralliant à leur cause les soldats qui défilaient ce mardi ont été arrêtés avant d’avoir pu faire quoi que ce soit. La République est sauve ! Difficile de savoir si on a affaire à des humoristes ou à des illuminés nourris de délires complotistes. La vérité est sans doute entre les deux : l’initiative est probablement venue de quelques esprits fêlés et le faible noyau initial a été grossi grâce à Internet par des centaines de personnes, ravies de pouvoir protester en ridiculisant le pouvoir par un (faux) coup d’État. Cela montre aussi (encore), d’une certaine façon, la dégradation de l’image de François Hollande.

    Il donne envie de le renverser par la force (pour rire, heureusement). Les deux précédentes tentatives de coup d’État avaient eu lieu pendant une période infiniment plus tragique : la guerre d Algérie. Lors du premier putsch, en 1958, les députés effrayés se renseignaient auprès des initiés : faisaient-ils partie de la liste de ceux que les parachutistes victorieux allaient jeter dans la Seine ? Une partie de nos concitoyens seraient sans doute aujourd’hui démangés par une envie semblable !

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  • Du chaos européiste à l'abîme souverainiste ?

    La stratégie néo-souverainiste me fait penser aux films d'horreur où les protagonistes se séparent tous et sont tués les uns après les autres.

    Ne pas confondre les causes et les conséquences

    En visant l'UE et non pas le libéralisme, certains confondent les causes et les conséquences. Si le libéralisme a facilité la construction européenne par l’intégration économique et monétaire et l'effacement des frontières, il a aussi, dans le même temps, poursuivi sa logique propre et fragilisé l'UE sur le plan politique puisque pour de nombreux pays il ne s'agit plus depuis longtemps d'adhérer à un projet politique mais à un projet économique. L'UE a effacé – en partie - la souveraineté politique des Etats sans construire véritablement la sienne. Comme une révolution qui n'aurait pas aboutie. Après les phases d'effacement, de déconstruction, il faut toujours une phase de construction. Détruire l'UE permettrait peut-être de reconstituer des nations souveraines mais cela ne détruira en rien le libéralisme. Il s'agira simplement de re-basculer vers des rapports bilatéraux, ce qui aura pour résultat une Europe morcelée, terrain des appétits des grandes puissances impérialistes et des réseaux islamistes. C'est au moment où nous sommes face à des défis communs comme le TAFTA ou l'immigration que nous devrions nous unir. Or c'est tout le contraire qui se produit. Et cela en dit long sur la suite : qu'en sera-t-il d'une politique de « redressement national » qui se fera en concurrence avec nos voisins directs et promouvra la réindustrialisation, l'agriculture productiviste, les grands travaux, etc … ? Qu'adviendra-t-il de « l'écologie patriote » dans ce contexte. Sans oublier le nucléaire, les rapports franco-russe sur le gaz et le pétrole pour les seuls profits de Total et Gazprom ou encore l'exploitation du gaz de couche... Quel avenir radieux... Certains objecteront qu'un ordre national-libéral vaut mieux qu'un chaos libéral continental. Nous devons affirmer qu'ils ont tort. Ils oublient que nous avons affaire au même type de personnels politiques dont les paradigmes sont datés. De nos énarques  aux commissaires européens, c'est le même mode de développement basé sur la sacro-sainte croissance infinie et le productivisme qui sont plébiscités.

    La division de l'Europe

    Jamais l'Europe n'a paru autant divisée que depuis ces dix dernières années. Sur l'€uro, la Russie, la Grèce ou l'immigration, les politiques européens sont incapables d'accorder leurs violons et les réflexes sont à la séparation et au chacun pour soi. En deux mots à « l'égoïsme territorial ». Si le régionalisme divise la nation au profit de l'Europe, alors il faut avoir l'honnêteté d'admettre que le souverainisme national divise l'Europe par rapport aux enjeux mondiaux. Ce n'est qu'un changement d'échelle. Le simple fait que la droite britannique connectée à la City soit hostile à l'Union Européenne devrait interpeller Français et Allemands, tant on sait que la vision géopolitique britannique a toujours été hostile à toute affirmation de puissance continentale.

    Les Etats traditionnels ne semblent pas pouvoir apporter une réponse durable aux défis du siècle. Les enjeux civilisationnels sont du domaine des empires. La France ou le Royaume-Uni ont influencé le monde en devenant des empires (dans le mauvais sens du terme, j'en conviens). Ils n'étaient donc plus de simples Etats, mais des puissances impériales. C'est en revenant au stade de simples Etats-nations (Etat multinational limité pour le Royaume-Uni) entre les années 60 et 90, qu'ils ont progressivement perdu leur influence. Les Etats traditionnels sont trop petits pour résister aux logiques globales et trop gros pour s'adapter au réel de façon efficace.

    Ce que nous craignons, c'est que les Etats traditionnels n'aient probablement comme vocation qu'à être les pions sur l'échiquier mondial des relations entre empires. On le voit déjà avec le FN qui entame très largement les principes d'indépendance nationale par son tropisme moscovite et démontre par anticipation la difficulté de ces Etats à agir de façon souveraine dans le contexte actuel sans devenir les satellites d’empires. L'Etat-nation, de Gaulle et la Russie comme horizon indépassable, voilà un programme un peu limité et peu en phase avec le contexte actuel. D'autres exemples sont parlant comme le Royaume-Uni ou des états moins forts comme la Grèce, la Syrie ou l'Ukraine dont la survie ne dépend que du bon vouloir de leurs partenaires.

    Les deux voies de garage

    Deux voies semblent donc se dessiner, un renforcement des liens entre l'UE et les Etats-Unis via les projets euro-atlantiques de type TAFTA ou le morcellement en plusieurs nations souveraines, souvent alliées à la Russie. C'est ce que l’on peut qualifier de « néo-souverainisme ». La troisième voie que nous avions définis au cours d'une émission de Méridien Zéro n'est donc pas tout à fait celle des années 70-80. Il s'agit plutôt pour nous de nous positionner comme une alternative d'un côté face aux alliés des Etats-Unis qui nous vendent pieds et poings liés au libre-échange transatlantique et de l'autre aux néo-souverainistes de « gauche » ou de « droite » qui n'envisagent que le retour à la souveraineté nationale avec le soutien de partenaires étrangers comme la City ou, surtout, le Kremlin. Le FN par exemple a vu dans la victoire de Syriza un signe encourageant quant à son propre avenir alors même que Syriza constitue, pour nous, un danger mortel*.

    Ces deux voies sont totalement funestes. 

    Aux différentes époques correspondent des « tailles critiques ». La Cité-Etat était le modèle de l'antiquité jusqu'à l'époque hellénistique, l'Etat-nation fut un modèle plébiscité au XIXeme et au XXeme siècle, l'empire continental est adapté au XXIeme siècle. Si nous voulons de profonds changements économiques sociaux, écologiques et identitaires, ils ne pourront se faire qu'à l'échelle continentale. Il faut donc faire émerger la troisième voie et mobiliser nos forces non pas pour saborder l'UE mais pour au contraire proposer une alternative. Napoléon a achevé la Révolution française, il est donc dans le sens de l'histoire de réaliser cet imperium sans lequel nous demeurerons au mieux des nains géopolitiques. Sans cet imperium nous serons en incapacité d'effectuer la révolution anthropologique qui doit venir et de l'insuffler au reste du monde.

    Jean / C.N.C.

    *: je ne résume pas Syriza à Tsipras. Lire ICI ce que nous avons écrit. Syriza joue la division néo-souverainiste, Tsipras a un rôle différent.

    http://cerclenonconforme.hautetfort.com/

  • Le financement de l’Aïd Fitr par les fonds publics, c’est maintenant à Étampes !

    Franck Marlin, dhimmi du mois ? Qu’est-ce qui pousse le député-maire « Les Républicains » d’Étampes à tant de complaisance et de soumission envers les musulmans de sa commune ?

    Alors même que les islamistes commettent des attentats sanglants en Franceen Tunisieen Egypte ou au Koweït, sans parler des massacres de grande ampleur de l’État Islamique, Franck Marlin s’apprête à littéralement servir la soupe aux musulmans de sa commune aux frais de ses administrés.

    Nous apprenons avec stupeur qu’Étampes a débloqué 20 000 euros de crédit pour célébrer la fin du ramadan et un autre évènement musulman prévu à l’automne 2015.

    La municipalité va ainsi offrir le 18 juillet 2015, de 20 h à 23 h, un buffet gratuit à quelque 1 200 musulmans au stade du quartier sensible de la Croix de Vernailles, à l’occasion de la fête de l’Aïd Fitr, qui marque la fin du traditionnel mois de jeûne religieux, au mépris évident du principe de laïcité.
    S’agissant d’une fête à caractère religieux, les prescriptions d’abattage halal se devraient d’être respectées. Là aussi, nous osons espérer que la municipalité n’aura pas contrevenu aux règles de laïcité, d’hygiène publique et de respect des animaux en effectuant elle-même ou en cautionnant l’abattage d’animaux suivant ce rite cruel. La seule solution pour respecter la loi serait alors de présenter un buffet végétarien. La municipalité y a-t-elle seulement pensé ou est-elle tellement enferrée dans sa logique de complaisance qu’elle est prête à bafouer la loi républicaine par communautarisme servile ?

    Il semble en outre que les principes de précaution et de sécurité publique n’ont su entamer la détermination de Franck Marlin. La célébration municipale de l’Aïd Fitr est maintenue alors même que les quartiers sensibles d’Étampes ont été le terrain de violentes émeutes les 14 et 15 juillet dernier, passées sous silence dans les médias, mais relevées par des habitants de la région. Les forces de l’ordre se sont fait caillasser, elles ont dû se dégager à coups de gaz lacrymogènes et l’on déplore une voiture et plusieurs poubelles brûlées.

    Il convient de souligner que le maire d’Étampes n’en est pas à son coup d’essai, puisqu’il a récemment posé la première pierre de la seconde mosquée d’Étampes, un évènement dont lessites de réinformation se sont fait l’écho.
    Le Front National local, par la voix de son responsable de circonscription Julien Schénardi, avait posé la question du respect du principe de laïcité et du financement de cette Mosquée dans un communiqué.

    La colère monte auprès des élus de la majorité municipale qui ne comprennent plus la collaboration du maire d’Étampes envers la communauté musulmane, autrement que par l’achat de la « paix sociale » ou des suffrages communautaires sur des fonds publics.
    Les travaux de la mosquée ont commencé, et les habitants sont maintenant en droit de se poser la question du financement lié à sa construction.
    Franck Marlin cherche-t-il à obtenir la « Palme de l’élu Numéro 1 complice de la montée de l’islamisme » ? Le contraste est en tout cas saisissant avec le message qu’il a adressé aux habitants du sud-Essonne lors de la foire d’Étampes « Un territoire rural et fier de l’être ».

    Les électeurs ne s’y tromperont plus, espérons-le !

    http://fr.novopress.info/190579/le-financement-de-laid-fitr-par-les-fonds-publics-cest-maintenant-a-etampes/#more-190579

  • Les recettes-clé pour nourrir 9 milliards de personnes en 2050

    Le livre «The End of Plenty : The Race to Feed a Crowded World” (“La fin de l’abondance: la course pour nourrir un monde surpeuplé“) préconise une révolution bleue et une révolution rose pour pouvoir faire face à l’augmentation de la population mondiale.

    En 2050, la Terre devrait compter 9 milliards de bouches à nourrir. Il faudra alors produire autant de nourriture qu’on en a produit depuis le début de l’agriculture pour alimenter tout le monde, explique Joel K. Bourne Jr., ex-rédacteur en chef de National Geographic sur NPR, la radio publique aux États-Unis.

    La hausse démographique est d’autant plus problématique qu’on est arrivé à la fin de la révolution verte du siècle dernier. Les rendements atteignent un plafond, même s’il reste des innovations à venir dans les OGM, comme le riz c4 qui pourrait augmenter la production par 50% ou le riz qui peut résister aux inondations.

    Les cultivateurs marins
    À l’heure où plus de 800 millions de personnes souffrent de sous-alimentation chronique et où un tiers de la population mondiale présente des carences alimentaires, Joel K. Bourne Jr. soumet dans The End of Plenty: The Race To Feed A Crowded World, publié en ce mois de juin, une recette des solutions.

    Au-delà des bonnes initiatives déjà lancées comme la réduction des émissions de carbone ou le changement de position de l’église catholique sur le changement climatique, il propose de mieux utiliser notre approvisionnement d’eau, ainsi que de produire plus de protéines avec l’aqua-culture, qui s’annonce comme la révolution bleue.

    Inspiré par l’explorateur océanographique Jacques Cousteau, ce système espère remplacer les chasseurs-cueilleurs par des cultivateurs marins.

    Il faut également réduire la demande en éliminant les nourritures à base de biocarburants, ce qui ouvrirait 10% de terres cultivables aux États-Unis et 15% en Europe du jour au lendemain. Dans cette même logique, il lui paraît indispensable de réduire la consommation de viande, créant ainsi un épargne de céréales.

    Des écarts de rendement à réduire ?

    Mais le facteur-clé reste une chute des taux de natalité. La transition démographique peut s’accélérer notamment dans des régions où la surpopulation est très forte. Il y a donc des avancées à faire en matière d’éducation sexuelle et d’équilibrage des opportunités hommes-femmes. Réduire la hausse démographique et rendre la moitié de la population plus productive. Voilà les bases d’une véritable révolution rose.

    En attendant, la question des écarts de rendement fait aujourd’hui débat. Joel K. Bourne Jr. souligne qu’il faut réduire les disparités partout dans le monde, notamment là où la production serait un tiers à un quart moins efficace qu’ailleurs. Un avis que ne partage pas Mark Bittman.

    Dans un éditorial de 2014, ce contributeur au New York Times, écrit qu’augmenter les rendements pour donner à manger aux pauvres équivaudrait à produire plus de voitures et de jets pour que chaque personne puisse en avoir un.

    Selon lui, la question fondamentale n’est pas “Comment nourrir les 9 milliards?“, mais comment réduire la pauvreté. Le problème vient d’abord de prix trop élevés. Pour une partie de la population, se nourrir, c’est simplement trop cher.

    Slate

    http://fortune.fdesouche.com/386309-les-recettes-cle-pour-nourrir-9-milliards-de-personnes-en-2050#more-386309