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Alors que les avocats manifestaient ce matin contre la réforme de l'aide juridictionnelle, ils ont été évacués du tribunal de Lille par les forces de l'ordre.Des avocats, en robe, délogés manu militari par des policiers. Voilà les images diffusées depuis ce matin après que la police a décidé de forcer le blocus du palais de justice de Lille, verrouillé par des avocats en grève. Souhaitant protester contre la réforme de l’aide juridictionnelle, les avocats tentaient, depuis 8 heures ce matin, d’empêcher l’accès au tribunal afin qu’aucune audience ne puisse se tenir.Finalement, après quatre heures de blocage, la police a décidé de «forcer le passage» pour que «neuf justiciables» puissent accéder aux salles d’audience, a expliqué Vincent Potié, le bâtonnier de Lille. Certaines audiences devaient donc se tenir ce mardi, malgré le blocage du tribunal, reconduit jusqu’à 19 heures selon le bâtonnier.Le premier des avocats lillois a aussi dénoncé la violence de la police, évoquant «cinq avocats qui se sont fait molester». Sur les réseaux sociaux, des vidéos publiées accréditent cette version car l'on peut voir des robes déchirées, mais aussi des avocats être traînés au sol. La police, de son côté, a nié toute violence et explique avoir dû «repousser les manifestants pour laisser le passage aux détenus afin qu'ils puissent entrer dans le tribunal».Le mouvement de grève des avocats pourrait durer, a prévenu Vincent Potié pour qui «le mouvement s'amplifiera, sera de plus en plus radical et de plus en plus national tant que Mme Taubira ne retirera pas son projet et tant qu'elle ne formulera pas des propositions sérieuses, et non pas des propositions de mensonges». Les avocats dénoncent le changement de formule de l’aide juridictionnelle.Cette aide permet aux plus démunis d'accéder aux services d'un avocat, mais la garde des Sceaux souhaite un relèvement du plafond de revenus pour les bénéficiaires, une refonte du barème de rémunération des actes et une participation des barreaux à son financement.Le mouvement national de grève contre le projet de réforme de l'aide juridictionnelle était suivi lundi par 141 des 164 barreaux de France.Lien permanent Catégories : actualité, France et politique française, insécurité, lobby 0 commentaire
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La Manif Pour Tous dénonce une nouvelle provocation de Christiane Taubira
Communiqué de LMPT :
"Les récentes déclarations de la Garde des Sceaux sur son souhait d’évolution de la réglementation de l’Assistance Médicale à la Procréation (PMA) suscitent la stupeur et l’inquiétude.
Stupeur tout d’abord, parce qu’au lendemain des propos du Président de la République appelant au « rassemblement », l’un des principaux ministres du gouvernement va dans le sens contraire avec une nouvelle provocation sur un sujet sensible.
Inquiétude aussi parce que le droit de l’enfant « d’être élevé par son père et sa mère », l’un des premiers stipulés par la Convention internationale des droits de l’enfant, dont la France est signataire avec 196 autres pays, semble ignoré de la Ministre de la justice. Tout comme elle paraît ignorer que les normes juridiques nationales ne peuvent être en contradiction avec les normes juridiques internationales.
La Manif Pour Tous rappelle une nouvelle fois son opposition très forte à l’autorisation de la PMA pour les couples de femmes et les célibataires parce que cela revient à faire délibérément des orphelins de père.
Jean-Claude Ameisen, Président du CCNE (comité consultatif national d’éthique) a confirmé une nouvelle fois hier que ce comité étudie actuellement la GPA (Gestation Pour Autrui, c’est à dire l’utilisation de mères porteuses) et la PMA pour les couples de femmes et les femmes célibataires. L’avis du CCNE n’est pas attendu avant le printemps 2016. La Manif Pour Tous en attend bien-sûr le rappel de la priorité à donner en toutes circonstances à l’intérêt supérieur de l’enfant !"
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Le royalisme est-il crédible aujourd'hui ? Partie 1 : les royalistes et les élections.
Un étudiant de Droit me signale que, lors d'un cours récent, le maître de conférences, par ailleurs directeur adjoint de l'Assemblée nationale, a affirmé : « il n'y a pas aujourd'hui de parti royaliste crédible en France ». Au regard de la situation actuelle des forces royalistes, peut-on lui donner tort ? En fait, plusieurs réponses sont possibles, plus complémentaires que contradictoires, et la question doit être, à mon avis, élargie aux royalistes, au royalisme même (que certains conjuguent au pluriel pour en montrer la diversité) et au projet d'instauration royale.
Tout d'abord, si l'on s'en tient à ce qui tient de principal marqueur en démocratie électorale, c'est-à-dire le nombre de suffrages exprimés pour des candidats ou des listes explicitement royalistes, les dernières consultations n'ont guère été concluantes et j'en ai fait, plus d'une fois, l'amère expérience, avec des scores dérisoires et, pour qui s'arrête à leur simple lecture comptable, désespérants... Comment peser sur la scène politique, même locale, quand les royalistes n'atteignent même plus le simple 1 %, et que certains départements de l'Ouest de la France, ceux-là mêmes des soulèvements chouans de la Révolution, donnent moins de 10 voix à une liste de l'Alliance Royale en 2014, liste que je conduisais et dont j'assume le très minuscule score ? Les dernières fois que des candidatures monarchistes assumées aux élections législatives ou cantonales (désormais départementales) ont dépassé les 2 %, c'était, si je ne me trompe, il y a une trentaine d'années, en Indre-et-Loire, avec l'Union Royaliste de Touraine. Les élections universitaires des années 1970-80 et du début des années 1990 ont été plus fructueuses et les lycées comme les universités ont compté nombre d'élus royalistes ou apparentés, mais cette période est désormais révolue...
Cela signifie-t-il qu'il faille déserter les lices électorales pour éviter la « honte » de la défaite humiliante et permanente, ou abandonner l'étiquette royaliste pour espérer entrer dans les assemblées ou conseils issus du suffrage universel ? A la première proposition, je réponds par la négative : il n'y a pas de honte à être vaincu, il n'y en a qu'à se soumettre, et j'ai toujours, personnellement, prêché pour que le royalisme, partout où cela est possible, brandisse haut et fort son étendard, y compris dans les joutes électorales et cela même si les scores ne sont pas à la hauteur des espérances. Je n'ai cessé de clamer que ce n'est pas de faire des voix qui compte mais plutôt de faire entendre notre voix, la voix des royalistes. Néanmoins, un résultat « positif », c'est-à-dire qui, en suffrages exprimés ou en pourcentage, ne soit pas que le « décompte des copains » mais représente quelques centaines ou milliers d'inconnus et atteigne les 3 ou 4 % au minimum, serait le bienvenu pour nous donner une certaine visibilité et, surtout, une impulsion pour consolider l'appareil politique royaliste et aller plus haut. Certes, la scène électorale est « déjà occupée », et il semble que les royalistes ne disposent pas de beaucoup de possibilités (ne seraient-ce que financières...) pour effectuer une « percée », aussi minime soit-elle. Certes, mais est-ce une raison pour renoncer, sachant que les élections, aussi discréditées soient-elles dans l'esprit commun, restent un passage obligé pour acquérir une certaine légitimité dans le paysage politique contemporain ? Aux royalistes de travailler les champs de bataille électorale pour y implanter quelques bastions ou, au moins, pour y tracer quelques sillons !
A la deuxième proposition, je serai moins catégorique, mais il faut préciser le propos pour éviter tout malentendu : d'abord, je constate qu'il est possible, dans certains cas, de garder son étiquette royaliste tout en étant candidat sur une liste plus « large » lors d'élections municipales ou, même, régionales. Il est même possible d'être reconnu comme élu royaliste, et d'être apprécié comme tel par son sérieux et son travail au sein d'une municipalité, tout comme l'on peut être un royaliste élu sans avoir pour autant brandi cet oriflamme pendant la campagne électorale elle-même : l'essentiel est que cela soit « évident » sans avoir besoin d'être affiché sur des placards électoraux ou administratifs.
Il est aussi possible d'être élu sans faire publiquement mention de ses idées royalistes ou de sa préférence pour la Monarchie, mais de travailler, au sein de tel ou tel parti et dans le cadre du régime actuel, à faire avancer celles-ci, parfois tout aussi discrètement qu'efficacement : c'est ce qu'ont tenté de faire, avec un succès mitigé malgré les intentions de départ, des hommes qui furent à la fondation de la Cinquième République, comme Edmond Michelet, gaulliste et démocrate-chrétien revendiqué et monarchiste fidèle au Comte de Paris. J'ai aussi rencontré parmi les parlementaires ou les conseillers municipaux des monarchistes discrets qui, au fil de la discussion, ne font pas vraiment mystère de leur « fidélité capétienne »... Ainsi, si « abandon » de l'étiquette publique de royaliste il y a, il n'a rien de définitif (je parle de sa publicité et non de sa réalité) et ce n'est qu'un moyen de se faire accepter pour pouvoir, ensuite et le plus librement possible, « faire ses preuves » et, ainsi, donner du crédit à ce que l'on veut défendre et, plus loin dans le temps, établir. Pourquoi pas, après tout ? Ce n'est pas ma stratégie personnelle mais elle est possible et tout à fait défendable...
Mais ces différentes attitudes n'ont de sens et d'intérêt politique que si les « maisons-mères » du royalisme sont solides et... crédibles, pourvues d'un projet et d'une stratégie monarchistes qui permettent, le jour venu, l'affirmation et la valorisation des énergies et des principes monarchiques.
(à suivre : la crédibilité des mouvements royalistes et des idées monarchiques ; le rôle des princes)
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Le royalisme est-il crédible aujourd'hui ? Partie 1 : les royalistes et les élections.
Un étudiant de Droit me signale que, lors d'un cours récent, le maître de conférences, par ailleurs directeur adjoint de l'Assemblée nationale, a affirmé : « il n'y a pas aujourd'hui de parti royaliste crédible en France ». Au regard de la situation actuelle des forces royalistes, peut-on lui donner tort ? En fait, plusieurs réponses sont possibles, plus complémentaires que contradictoires, et la question doit être, à mon avis, élargie aux royalistes, au royalisme même (que certains conjuguent au pluriel pour en montrer la diversité) et au projet d'instauration royale.
Tout d'abord, si l'on s'en tient à ce qui tient de principal marqueur en démocratie électorale, c'est-à-dire le nombre de suffrages exprimés pour des candidats ou des listes explicitement royalistes, les dernières consultations n'ont guère été concluantes et j'en ai fait, plus d'une fois, l'amère expérience, avec des scores dérisoires et, pour qui s'arrête à leur simple lecture comptable, désespérants... Comment peser sur la scène politique, même locale, quand les royalistes n'atteignent même plus le simple 1 %, et que certains départements de l'Ouest de la France, ceux-là mêmes des soulèvements chouans de la Révolution, donnent moins de 10 voix à une liste de l'Alliance Royale en 2014, liste que je conduisais et dont j'assume le très minuscule score ? Les dernières fois que des candidatures monarchistes assumées aux élections législatives ou cantonales (désormais départementales) ont dépassé les 2 %, c'était, si je ne me trompe, il y a une trentaine d'années, en Indre-et-Loire, avec l'Union Royaliste de Touraine. Les élections universitaires des années 1970-80 et du début des années 1990 ont été plus fructueuses et les lycées comme les universités ont compté nombre d'élus royalistes ou apparentés, mais cette période est désormais révolue...
Cela signifie-t-il qu'il faille déserter les lices électorales pour éviter la « honte » de la défaite humiliante et permanente, ou abandonner l'étiquette royaliste pour espérer entrer dans les assemblées ou conseils issus du suffrage universel ? A la première proposition, je réponds par la négative : il n'y a pas de honte à être vaincu, il n'y en a qu'à se soumettre, et j'ai toujours, personnellement, prêché pour que le royalisme, partout où cela est possible, brandisse haut et fort son étendard, y compris dans les joutes électorales et cela même si les scores ne sont pas à la hauteur des espérances. Je n'ai cessé de clamer que ce n'est pas de faire des voix qui compte mais plutôt de faire entendre notre voix, la voix des royalistes. Néanmoins, un résultat « positif », c'est-à-dire qui, en suffrages exprimés ou en pourcentage, ne soit pas que le « décompte des copains » mais représente quelques centaines ou milliers d'inconnus et atteigne les 3 ou 4 % au minimum, serait le bienvenu pour nous donner une certaine visibilité et, surtout, une impulsion pour consolider l'appareil politique royaliste et aller plus haut. Certes, la scène électorale est « déjà occupée », et il semble que les royalistes ne disposent pas de beaucoup de possibilités (ne seraient-ce que financières...) pour effectuer une « percée », aussi minime soit-elle. Certes, mais est-ce une raison pour renoncer, sachant que les élections, aussi discréditées soient-elles dans l'esprit commun, restent un passage obligé pour acquérir une certaine légitimité dans le paysage politique contemporain ? Aux royalistes de travailler les champs de bataille électorale pour y implanter quelques bastions ou, au moins, pour y tracer quelques sillons !
A la deuxième proposition, je serai moins catégorique, mais il faut préciser le propos pour éviter tout malentendu : d'abord, je constate qu'il est possible, dans certains cas, de garder son étiquette royaliste tout en étant candidat sur une liste plus « large » lors d'élections municipales ou, même, régionales. Il est même possible d'être reconnu comme élu royaliste, et d'être apprécié comme tel par son sérieux et son travail au sein d'une municipalité, tout comme l'on peut être un royaliste élu sans avoir pour autant brandi cet oriflamme pendant la campagne électorale elle-même : l'essentiel est que cela soit « évident » sans avoir besoin d'être affiché sur des placards électoraux ou administratifs.
Il est aussi possible d'être élu sans faire publiquement mention de ses idées royalistes ou de sa préférence pour la Monarchie, mais de travailler, au sein de tel ou tel parti et dans le cadre du régime actuel, à faire avancer celles-ci, parfois tout aussi discrètement qu'efficacement : c'est ce qu'ont tenté de faire, avec un succès mitigé malgré les intentions de départ, des hommes qui furent à la fondation de la Cinquième République, comme Edmond Michelet, gaulliste et démocrate-chrétien revendiqué et monarchiste fidèle au Comte de Paris. J'ai aussi rencontré parmi les parlementaires ou les conseillers municipaux des monarchistes discrets qui, au fil de la discussion, ne font pas vraiment mystère de leur « fidélité capétienne »... Ainsi, si « abandon » de l'étiquette publique de royaliste il y a, il n'a rien de définitif (je parle de sa publicité et non de sa réalité) et ce n'est qu'un moyen de se faire accepter pour pouvoir, ensuite et le plus librement possible, « faire ses preuves » et, ainsi, donner du crédit à ce que l'on veut défendre et, plus loin dans le temps, établir. Pourquoi pas, après tout ? Ce n'est pas ma stratégie personnelle mais elle est possible et tout à fait défendable...
Mais ces différentes attitudes n'ont de sens et d'intérêt politique que si les « maisons-mères » du royalisme sont solides et... crédibles, pourvues d'un projet et d'une stratégie monarchistes qui permettent, le jour venu, l'affirmation et la valorisation des énergies et des principes monarchiques.
(à suivre : la crédibilité des mouvements royalistes et des idées monarchiques ; le rôle des princes)
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Francois Bousquet : La revue Eléments fait sa mue et met Onfray à la «une»
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Non à l'admission du "Kosovo" comme membre de l'UNESCO
Au nom du « Collectif international pour le retour de l’Etat de droit au Kosovo-Metochie » qu'il a créé avec Slobodan Despot et Nikola Mirkovic, Jacques Hogard, bien connu de nos lecteurs notamment pour être l'auteur de "l'Europe est morte à Pristina", nous appelle à nous opposer à cette nouvelle subversion.
"L’UNESCO s’apprête à admettre comme membre la soi-disant « république du Kosovo », alors que les Nations Unies elles-mêmes n’ont jamais reconnu « l’indépendance » de cette province serbe, berceau historique de la culture et de l’identité chrétienne de la Serbie, aujourd’hui aux mains des rebelles albano-musulmans de l’UCK mis au pouvoir par les Etats-Unis, l’Union Européenne et l’OTAN !
Encore une nouvelle hypocrisie qui, sans nul doute, n’a pas d’autre but que de profiter au clan islamo-maffieux d’Hashim Thaci au pouvoir à Pristina.
Il faut que cesse d’être ainsi bafouée par la communauté internationale la Résolution 1244 de l’ONU !
En rejoignant cette pétition, vous contribuez à maintenir l'espoir chez les Chrétiens persécutés au Kosovo. Merci de votre aide précieuse."
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Rome – Des italiens de souche dorment sous des tentes pendant que les immigrés illégaux sont logés aux frais des contribuables
Voici l’illustration de la préférence étrangère pratiquée par la plupart des gouvernements européens. Des Italiens de souche, ayant perdu leur emploi, nous montrent comment ils dorment sous des tentes à la rue. Au même moment, un peu plus loin, les immigrés illégaux sont logés et nourris par l’Etat…
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Encore une dernière secousse
Dimanche dernier, Alexis Corbière, bras droit (ou gauche) de Jean-Luc Mélenchon a remis en avant un document sonore, qui n’était pas inédit, réalisé par le blogueur Politeeks. Un enregistrement de Julien Dray, réalisé avec son consentement précise M. Corbière sur son blogue, qui «a été effectué le 25 juillet 2009, lors d’une réunion réunissant plusieurs des meilleurs blogueurs (…)». On y entend le pote Dray amateur de Rolex qualifiant Claude Bartolone et Jean-Christophe Cambadélis de «fainéants» et de «manipulateurs». «Moi, je les connais, il faut les démasquer. Maintenant, ils se cachent derrière Martine (Aubry), mais il y a deux patrons là-dedans, deux grands fainéants devant l’éternel… Cambadélis est le plus grand fainéant que je connaisse, ajoute Dray. C’est un député qui n’a jamais pris la parole à l’Assemblée nationale. Puis : Avec eux, c’est toujours la catastrophe». A propos de la direction du PS du moment (à l’époque essentiellement Aubry, Bartolone, Cambadélis et Hamon..), il déclare qu’ils sont : une bonne bande d’hypocrites (Eux, c’est une caste, c’est ce que j’appelle la génération gâtée des enfants du mitterrandisme. Ils n’ont jamais rien eu qui ne leur a été donné ou encore: Ils n’ont aucune connaissance du mouvement ouvrier. C’est pour cela qu’ils se comportent comme ils se comportent aujourd’hui, tous, Martine Aubry, Ségolène Royal, Laurent Fabius. Aux électeurs, je leur ai dit : si vous continuez avec ces gens là, vous irez de défaite en défaite… ».
De défaite et défaite ? Un pronostic qui est de l’ordre du très vraisemblable à deux jours du début de la campagne officielle des élections régionales. Mais gauche et droite voudraient accréditer l’idée (dans les faits bien réel) d’une conjonction d’intérêts, d’un Système ripoublicain uni sur l’essentiel qu’ils ne s’y prendraient pas autrement. C’est de notoriété publique Nicolas Sarkozy n’a jamais voulu « s’abaisser » à parler, dialoguer, débattre, ni même à téléphoner à son confrère, le premier secrétaire du PS, Jean-Christophe Cambadélis, estimant que ce serait déchoir et qu’il ne boxait pas dans la même catégorie.
Pourtant, manifestation de la panique gagnant les Etats-majors, le président des républicains et ex chef de l’Etat « a saisi la main tendue de M. Cambadélis ». En l’espèce rapporte Le Monde une action commune pour dénoncer l’invitation faite à Marine Le Pen seule, de participer ce soir à l’émission Des paroles et des actes sur France 2. Finalement les adversaires régionaux de la présidente du FN, Xavier Bertrand et Pierre de Saintignon, a fait savoir la présidence de France télévision, «(participeront) en direct (à cette même émission) dans une stricte égalité de temps de parole avec Marine Le Pen. »
«Jean-Christophe Cambadélis, avait ainsi envoyé une lettre (à Nicolas Sarkozy), pour lui proposer de saisir conjointement le CSA sur le sujet.« II n’est pas admissible que le service public fasse plus de deux heures de publicité pour Mme Le Pen au détriment des partis républicains représentés à l’Assemblée nationale. Je crois qu’il faut porter un coup d’arrêt à la fascination, à la promotion morbide de l’extrême droite dans le pays. »
Sarkozy qui avait même refusé «de lui parler au téléphone au moment de l’organisation de la marche républicaine du 11 janvier, a appelé M. Cambadélis pour lui dire qu’il partageait son analyse et qu’il y avait une violation manifeste des règles républicaines en matière de temps de parole. Il doit y avoir dans ce contexte une solidarité des partis républicains»…
Pourtant, et Le Monde le rappelle également, depuis la création de Des paroles et des actes en 2011, 88% des invitations selon France Télévision, ont été données à des personnalités combattant le FN. Marine, interrogée sur cette offensive socialo-sarkozyste n’a pu que noter que « L’UMPS truste déjà 90 % du temps de parole, je trouve ça ahurissant. Mais je ne peux que les remercier de me faire autant de publicité, plus de monde va regarder mon émission. C’est une polémique artificielle pour mettre les gens qui vont m’interroger dans l’embarras, pour les pousser à être plus agressifs.»
Plus agressifs nous verrons, Le huffington Post, lui, a publié pour sa part un article dans la tonalité de ceux qui paraissent actuellement sur le FN, à savoir sur les limites qui seraient les siennes et qui l’empêcherait d’accéder au pouvoir, de gagner une élection présidentielle. Une thèse développée par les sociologues et politologues Alexandre Dézé, Sylvain Crépon et Nonna Mayer dans un ouvrage collectif qui vient de paraître, «Les faux-semblants du Front National. Sociologie d’un parti politique», dont ce site se fait l’écho.
«Si la nouvelle présidente a infléchi son discours est-il écrit, notamment sur l’antisémitisme (il n’y a jamais eu de discours antisémite au FN, NDLR), si son programme inclut des éléments empruntés à la gauche, notamment sur les questions sociales ou la laïcité, son fonds de commerce principal reste l’immigration. Si elle gagne des voix dans des catégories jusqu’ici réticentes, en particulier les femmes, ou partie de l’électorat de confession juive, les grands traits de cet électorat et son implantation géographique n’ont pas varié. Le FN reste un parti anti-système, tant par les valeurs inégalitaires qu’il défend que par son refus du pluralisme. Ce positionnement explique en partie son succès, tout en le condamnant, pour l’heure, à l’isolement politique .»
«Penser que le FN est aux portes du pouvoir, c’est oublier encore que le parti frontiste reste isolé sur la scène politique française – ce que les marches républicaines du 11 janvier 2015 et les débats qui les ont précédées ont rappelé . C’est aussi oublier que cet isolement constitue un obstacle important pour accéder au pouvoir dans un système politique dominé par le scrutin majoritaire à deux tours – comme l’ont encore illustré les résultats du FN aux élections départementales. De ce point de vue, il paraît clair que l’organisation frontiste n’est pas encore une machine de second tour, comme le souligne à juste titre Gaël Brustier. La question des alliances politiques reste donc cruciale pour le FN, qui s’est mis en quête de soutiens extérieurs.»
Il n’y a certes pas de miracle en politique. Il est en effet évident que le FN est dans l’obligation d’élargir son socle électoral s’il veut un jour être majoritaire à l’assemblée nationale, pour que Marine dépasse la basse des 50% à la présidentielle. Cela passe certes par notre capacité de rassemblement des forces patriotes et à agréger des soutiens extérieurs. Là aussi c’est dire l’évidence que de souligner que les événements, la conjoncture économique, sociale, migratoire conditionneront grandement la hauteur de la vague nationale qui déferlera sur les urnes non seulement dans quelques semaines mais en 2017.
Or, comme le note Bruno Gollnisch et l’écrivait René d’Argile, «chez les peuples comme chez les individus, il suffit parfois d’une dernière secousse s’ajoutant à une série de secousses antérieures pour déterminer une révolution dans le comportement général». Et notamment dans le comportement électoral qui peut traduire cette révolte, ce désespoir de la France d’en bas, de la France périphérique, de la France des oubliés, de la France profonde dans tous les sens du terme. Bossuet, dans son Histoire universelle, insistait sur «le sourd cheminement de ces événements invisibles qui règlent en définitive la course de l’histoire humaine, comme ces eaux longtemps cachées sous terre qui sourdent brusquement à la surface du sol… ».
http://gollnisch.com/2015/10/22/encore-une-derniere-secousse/
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Régionales en Paca : le débat tourne au duel entre Maréchal-Le Pen et Estrosi
Les thèmes de la sécurité dans les trains régionaux, des repas de substitution dans les cantines ou encore des mosquées ont suscité de nombreuses passes d'armes entre les deux favoris des sondages.
Le premier débat entre les quatre principaux candidats aux élections régionales en Provence-Alpes-Côte d'Azur, Marion Maréchal Le Pen (FN), Christian Estrosi (Les Républicains), Christophe Castaner (PS) et Sophie Camard (EELV- Front de Gauche), a viré à un duel ce mercredi soir.
Les passes d'armes ont été nombreuses notamment sur les thèmes de la sécurité dans les trains régionaux, des mosquées, des repas de substitution dans les lycées, suscitant les reproches des candidats de gauche, Christophe Castaner et Sophie Camard, sur la défensive, estimant que leurs adversaires étaient ainsi favorisés.
Le maire Les Républicains de Nice, plutôt calme, s'est attaché à se différencier de la député du Vaucluse, très offensive, tant sur les repas de substitution (Estrosi y est favorable alors que Maréchal Le Pen y est hostile car selon elle, «après ce seront les jours fériés de substitution et les lois de substitution») que sur la sécurité ou l'économie. Ses adversaires lui ont renvoyé l'endettement sensiblement accru là où il était passé, le conseil général des Alpes-Maritimes puis la ville de Nice et enfin la Métropole. Ce à quoi il a répondu: «Madame Le Pen confond dette et investissement. Quel Français n'emprunte pas pour acheter son appartement?» Tous affirment vouloir mettre l'économie et l'emploi au centre de leurs préoccupations. Des tas de chiffres ont été jetés dans le débat, tous différents et contestés par les autres. L'électeur n'aura pas été éclairé sur ce sujet alors que la Région a été dotée de nouveaux pouvoirs en matière économique.
Distancé par ses deux principaux concurrents dans les sondages et comptable du bilan du socialiste Michel Vauzelle dont il a été un des vice-présidents, Christophe Castaner a peiné à développer ses propositions. Mais pour se démarquer, il s'est fait le chantre d'une réhabilitation de la classe politique, ce qui passe selon lui par une «opération mains propres» pour lutter contre la corruption dont il n'a pas donné le programme. «La gauche n'a pas donné l'exemple de la probité!», lui a fait remarquer Marion Maréchal Le Pen en évoquant des «détournements de l'argent des Français».
Christian Estrosi a ironisé sur sa jeune rivale, en lui lançant qu'elle avait un programme «celui de sa tata», Marine Le Pen, ce qui lui a valu en retour beaucoup de critiques sur les réseaux sociaux. Il a également tenté un coup en déclarant qu'il n'accepterait pas de «verser des subventions à des associations qui ne sont pas en règle avec les lois de la République», sans vouloir en dire plus.
Estrosi et Maréchal-Le Pen au coude-à-coude
Ce débat s'est appuyé sur un sondage réalisé du 13 au 17 octobre par Ifop pour Europe1, ITélé et La Provence. Celui-ci confirme que l'élection tourne à un duel très serré entre la benjamine de l'Assemblée nationale et le maire de Nice, la première étant créditée au premier tour de 34% des intentions de vote (32% dans un précédent sondage de l'Ifop en juin) et le second de 32% (29% en juin), soit un écart non significatif compte tenu de la marge d'erreur des sondages. Ils distancent le candidat socialiste crédité de 18% (17% en juin) et la candidate EELV-Front de Gauche, (11,5% contre 7%). Au second tour, Christian Estrosi et Marion Maréchal-Le Pen font jeu égal avec 36% des intentions de vote, huit points devant Christophe Castaner qui perd quatre points entre les deux enquêtes et ferait ainsi un score inférieur de 8 points à celui de Michel Vauzelle en 2010. Face à deux candidats bénéficiant d'une forte notoriété, Castaner peine à se faire entendre. Selon une enquête d'Odoxa réalisé du 12 au 16 octobre pour Le Parisien et BFMTV, il est un inconnu pour 69% des sondés.
Aliette de Broqua
source : Le Figaro
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"Le Président et le gouvernement ont peur de la «Manif pour tous»"
Selon Caroline Mécary, avocate du lobby LGBT.