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  • Élections régionales : le FN en tête au premier tour, un deuxième tour incertain

    Ce dimanche a lieu le 2e tour des régionales. Les électeurs français sont appelés à élire pas moins de 1 757 conseillers régionaux.
    Dimanche dernier le Front National était en tête avec 28 % des voix au niveau national, suivi des Républicains (27 %) et du Parti Socialiste (23,5 %).
    Une première place inédite pour le FN, qui se retrouve en tête dans six régions, notamment le Nord-Pas-de-Calais/Picardie, et la Provence-Alpes-Côte d’Azur. Les Républicains sont en tête dans 4 régions, le PS dans 3.
    Le vote FN est encore plus fort dans les villes administrées par le Front depuis deux ans : plus de 59 % à Hénin-Beaumont.

    Quels enseignements tirer de ces résultats électoraux ?
    Une enquête IFOP sur le profil des électeurs aux régionales, publiée le 6 décembre, confirme que les peu ou pas diplômés, les ouvriers, les chômeurs et les jeunes, votent de moins en moins à gauche, et de plus en plus pour la droite et le FN.
    Au niveau national, la gauche a rassemblé 38 % des électeurs. Contre 62 % pour la droite et le FN. Cette proportion monte à 68 % pour les ouvriers, 63 % pour les moins de 35 ans.
    Un tiers des jeunes, 40 % des peu ou pas diplômés et des chômeurs et la moitié des ouvriers ont voté FN.

    Les régionales sont un mode de scrutin de liste à deux tours, à la proportionnelle, avec une prime de 25 % des sièges pour la force politique arrivée en tête
    Ce mode électoral a rendu difficiles les tractations pour la fusion des listes, qui devaient être déposées mardi soir.
    Si les candidats PS arrivés en 3e position se sont retirés en NPDC et PACA, Jean-Pierre Masseret s’est maintenu, dans la région Grand Est.
    La droite parlementaire, quant à elle, n’a effectué aucun retrait « républicain ».

    http://fr.novopress.info/

  • Même les guyanais n’en veulent plus.

    LA LISTE SUR LAQUELLE TAUBIRA ÉTAIT CANDIDATE A FAIT…7%

    Echec. Même les guyanais n’en veulent plus. L’information a été passée sous silence par la presse. Candidate sur la liste divers gauche Walwari/Guyane Ecologie, la ministre de la Justice était en 11è position. Son frère était également candidat, mais contre elle.

    « Savoir que Christiane est là, c’est déjà énorme. Cela va rassurer les gens qui étaient un peu déçus de ne pas la voir tête de liste dans la campagne »

    La présence de Christiane Taubira n’est pas que symbolique. Si elle y est, c’est qu’elle porte ce parti, c’est son bébé », expliquait Line Létard la tête de liste le 11 novembre. Elle ajoutait, « Nous sommes très fiers de [sa] présence sur notre liste. Elle est dans la logique d’une transmission entre les générations, elle est là pour nous accompagner. » En outre, Line Létard s’était auto persuadée : « Savoir que Christiane est là, c’est déjà énorme. Cela va rassurer les gens qui étaient un peu déçus de ne pas la voir tête de liste dans la campagne ». Quel soutien !
    taubira
    Christiane Taubira portait les couleurs du parti qu’elle a créé

    Effectivement, Christiane Taubira figurait « en position non éligible » sur la liste candidate à l’élection à la collectivité unique de Guyane (CTG) qui devait entériner la fusion de la région avec le département. Sous les couleurs de Walwari, le parti qu’elle a créé avec Roland Delannon dans les années 90.

    La famille Taubira fait moins de…8%

    Ce n’est pas tout ! Dans cette élection, sa liste était opposée à celle de son frère, Jean-Marie Taubira ! Les résultats électoraux de la famille Taubira ne sont vraiment pas bons. Si la liste de Christiane Taubira a réalisé un score de 7,1 %, celle conduite par son frère a rassemblé 0,97% des suffrages. En nombre de voix, la liste de la garde des Sceaux a récolté 2 565 voix et celle de Jean-Marie Taubira 349, pour un total de 37 585 votants.

    Source: Valeurs Actuelles

    http://www.altermedia.info/france-belgique/uncategorized/meme-les-guyanais-nen-veulent-plus_148463.html#more-148463

  • L’école d’imams de l’UOIF a pris en charge le terroriste Ziyad Abdelali

    Dans la foulée des révélations sur l'impunité de l'imam Ziyad Abdelali de la mosquée Al Ghazzali de Troyes, terroriste reconnu et en lien avec le terroriste Mostefaï tué au Bataclan, l'Observatoire de l'islamisation nous apprend que cet homme a des liens avec l’Institut européen des sciences humaines (IESH) de Château-Chinon, qui n’est autre que la plus grande école d’imâms de France, dirigée par l’UOIF, qui possède également une antenne à Saint-Denis, immatriculée à l’Académie de Créteil.

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    (Remise des diplômes à l’école d’imâms des Frères Musulmans de l’IESH, étrangement tolérée par l’Intérieur.)

    Joachim Véliocas ajoute :

    "L’UOIF construit les plus grandes mosquées de France avec l’aide des maires de Nantes, Bordeaux, Lille, Mulhouse, Beauvais, Poitiers. Lire notre enquête Ces maires qui courtisent l’islamisme (éditions Tatamis, 2015) pour avoir une vue d’ensemble."

    Plus on gratte le vernis de l'islam "officiel" en France, plus on se rend compte de ses ramifications occultes avec le terrorisme islamique, avec la complicité de nos politiques et des musulmans prétendument modérés.

    Marie Bethanie

  • Etats-Unis: passe d’armes avec la presse russe au point presse du département d’Etat

    Les tensions entre Washington et Moscou sur les conflits en Syrie et en Irak ont donné lieu jeudi à une brutale passe d’armes lors du très policé point presse du département d’Etat entre son porte-parole et une journaliste de la télévision Russia Today.

    Le porte-parole John Kirby s’en est pris à la correspondante à Washington de la chaîne publique russe, Gayané Chichakyan, l’accusant de poser des questions « complètement ridicules » alors qu’elle l’interrogeait avec insistance sur la position américaine face au déploiement militaire de la Turquie en Irak.

    La diplomatie américaine tient tous les jours un long briefing, diffusé en direct à la télévision et sur internet, qui offre un tour d’horizon complet des crises mondiales sur lesquelles Washington a son mot à dire: des dizaines de journalistes accrédités — américains, européens, asiatiques ou arabes — dialoguent avec le porte-parole dans une ambiance le plus souvent cordiale.

    Après avoir attendu son tour, la journaliste de Russia Today, régulièrement présente au point presse, est revenue plusieurs fois à la charge pour savoir si Washington « approuvait » ou non la présence militaire turque dans le nord de l’Irak, sans la permission de Bagdad, qui provoque des tensions entre l’Irak et la Turquie.

    Le département d’Etat a affirmé cette semaine que ces deux pays alliés des Etats-Unis devaient régler ce différend directement et a refusé de prendre position pour l’un ou pour l’autre.

    « C’est tellement loufoque », s’est soudainement emporté M. Kirby.

    « Cela ne vous gêne pas de poser ces questions? Vous devriez regarder ces questions et presque rire de vous-même, non? C’est absolument dingue! », a tonné le porte-parole, très en colère.

    Alors que Gayané Chichakyan insistait sur le fait que les Etats-Unis semblaient indifférents face au déploiement de troupes turques en Irak — qui entraînent selon Ankara des Irakiens contre l’Etat islamique –, John Kirby a vraiment haussé le ton.

    « Je note que (votre) équipe pose très rarement des questions difficiles à (votre) propre gouvernement », a-t-il dit, en allusion à Russia Today en partie financée par le Kremlin et qui défend une voix médiatique « alternative » sur les dossiers internationaux.

    « Ici, au département d’Etat, vous pouvez venir et demander ce que vous voulez. Et vous pouvez être aussi accusatoire dans vos questions, certaines d’entre elles aujourd’hui complètement ridicules », a tempêté M. Kirby.

    « Quelle question était ridicule, Monsieur ? (…) Pour laquelle devrais-je me sentir gênée? » a rétorqué calmement la journaliste avant que le porte-parole ne mette fin à son briefing.

    Source: Boulevard Voltaire

    http://www.altermedia.info/france-belgique/bvoltaire/etats-unis-passe-darmes-avec-la-presse-russe-au-point-presse-du-departement-detat_148549.html#more-148549

  • Les craintes de Samuel Huntington

    Il y a environ deux ans, dans le cadre de son émission “Répliques” diffusée chaque samedi matin sur France-Culture, Alain Finkielkraut affirma très justement que Samuel P. Huntington est un auteur dont tout le monde parle en France, mais que personne n'a vraiment lu. Il dénonçait ainsi une maladie endémique des milieux intellectuels français, leur incorrigible frivolité.

    Bien que Huntington, aujourd'hui âgé de 78 ans, ancien conseiller de Jimmy Carter et depuis longtemps professeur émérite de relations internationales à Harvard, ait publié son premier livre à la fin des années 1950 (en 1970, il codirigera un ouvrage collectif sur les régimes à parti unique, The Authoritarian Politics in Modern Society. The Dynamics of Established One-Party System), ce n'est que 40 ans plus tard qu'il sortit des sphères universitaires pour accéder à la notoriété internationale, avec un gros ouvrage très vite traduit dans de nombreuses langues, Le Choc des civilisations (1).

    Il n'est pas indifférent de rappeler que la première mouture de ce livre fut « un cycle de conférences qui [se tint] à l'American Enterprise Institute de Washington, en octobre 1992 » [p. 10-11], soit dans les locaux du plus important think tank (boîte à idées) néo-conservateur, « dont est issue une bonne partie de l'administration Bush » (2). En effet, après des débuts comme libéral et démocrate typique de la côte Est, Huntington s'est peu à peu “droitisé” pour finir, non par rejoindre en réalité les néoconservateurs, mais par se faire le défenseur d'un “néonationalisme” américain. En France, Le choc des civilisations eut droit à un succès d'estime, et il faut croire que ses ventes furent satisfaisantes puisqu'il fut bientôt réédité dans une collection de poche.

    Pour autant, ce livre a-t-il été lu chez nous comme il le mérite, c'est-à-dire ligne à ligne et crayon en main (3) ? À considérer les jugements hâtifs dont il fit l'objet, et ce dans les milieux les plus opposés, il est permis d'en douter.Huntington, il est vrai, ne fait aucune concession à la facilité, entrecoupant volontiers ses analyses de graphiques, statistiques et pourcentages rébarbatifs. Son allure même est à contre-courant : le vieux professeur est un WASP (White Anglo-Saxon Protestant) plus vrai que nature, un Bostonien aux yeux bleus, vifs et pénétrants, dont la calvitie laisse encore voir des cheveux blonds et qui ne porte que des blazers et des cravates rayées d'un classicisme indémodable.

    Puisqu'un second livre de Huntington, consacré à la crise de l'identité nationale américaine, est paru en traduction française il y a quelques mois, il semble utile de mettre en relief les raisons de lire ou de relire le politologue américain. On va voir qu'elles sont excellentes et concernent des enjeux essentiels. Il sera bon, pour commencer, de procéder par le rappel de quelques-uns des reproches faits à Huntington et de montrer, citations à l'appui, l'inanité de ces reproches.

    Huntington a d'abord été accusé de laisser entendre avec présomption qu'il avait découvert, quelques années après la fin de l'empire soviétique et le dépérissement des idéologies, la clé du dynamisme historique, donc accusé de retomber, même à son corps défendant, dans une approche idéologique. En fait, s'il a bien énoncé sa thèse centrale comme une règle (« Dans le monde nouveau qui est désormais le nôtre, la politique locale est ethnique et la politique globale est civilisationnelle » [p. 21]), Huntington s'est bien gardé de conférer à cette règle une validité permanente. Son regard est toujours strictement politique et historique : « L'approche civilisationnelle, écrit-il, peut aider à comprendre la politique globale à la fin du XXe siècle et au début du XXIe. Pour autant, cela ne veut pas dire que cette grille de lecture est pertinente pour le milieu du XXe ni qu'elle le sera pou le milieu du XXIe » [p. 10]. Ce grand défenseur de la culture anglo-protestante s'est également vu reprocher de n'avoir pas encore vraiment compris que le temps de la domination blanche est définitivement révolu. Or, non seulement Huntigton refuse toute supériorité intrinsèque à l'Occident, mais il ne croit pas que le modèle occidental soit réellement universalisable : « L'Occident, affirme-t-il, a vaincu le monde non parce que ses idées, ses valeurs, sa religion étaient supérieures […], mais plutôt par sa supériorité à utiliser la violence organisée. Les Occidentaux l'oublient souvent, les non-Occidentaux jamais. […] Seule l'arrogance incite les Occidentaux à considérer que les non-Occidentaux “s'occidentaliseront” en consommant plus de produits occidentaux. Le fait que les Occidentaux identifient leur culture à des liquides vaisselle, des pantalons décolorés et des aliments trop riches, voilà qui est révélateur de ce qu'est l'Occident » [p. 61 et p. 72-73].

    La seconde partie de la citation renvoie à ce que l'on peut considérer comme l'apport le plus novateur et le plus original du Choc des civilisations à savoir la distinction capitale entre modernisation et occidentalisation. Là encore, c'est l'immense mérite de Huntington que de ne pas confondre l'ethnologie ou l'anthropologie culturelle avec l'histoire. Jusqu'à la parution de son livre ou presque, modernisation et occidentalisation étaient entendues comme des quasi-synonymes : soit pour s'en féliciter, au nom de la démocratie et de l'idéologie des droits de l'homme, réputées universalisables ; soit pour condamner le phénomène, au nom du relativisme des valeurs et de la défense du droit à la différence.

    Sous l'effet d'un paradoxe qui n'est qu'apparent, l'analyse bien plus fine de Huntington nous permet de saisir que, dans notre déploration sur la perte de substance des cultures “traditionnelles” et notre croyance à leur incapacité à résister au choc de l'influence occidentale, il entre précisément beaucoup de condescendance “occidentalo-centrée”. C'est un regard de touristes cultivés, penchés avec mauvaise conscience sur l'Autre, mais qui n'imaginent même pas que cet Autre puisse opérer un tri sélectif parmi tout ce qui vient de chez nous. Huntington, lui, restitue à ces processus leurs cassures, étapes et rythmes : « Lorsque la modernisation s'accroît, cependant, le taux d'occidentalisation décline et la culture indigène regagne en vigueur […] À l'échelon sociétal, la modernisation renforce le pouvoir économique, militaire et politique de la société dans son ensemble et encourage la population à avoir confiance dans sa culture et à s'affirmer dans son identité culturelle » [p. 98-99]. Pour Huntington, c'est plutôt à l'échelon individuel que la modernisation « engendre des sentiments d'aliénation et d'anomie […], des crises d'identité auxquelles la religion apporte une réponse » [p. 99].

    L'exemple de l'Inde hindouiste, où le mouvement de renouveau national sous la conduite du BJP repose avant tout sur la classe moyenne supérieure — avec des hommes et des femmes maîtrisant parfaitement les technologies de pointe d'origine occidentale, mais faisant chaque matin leurs dévotions à Ganesha ou à Shiva — semble bien confirmer la pertinence de la conclusion de Huntington : « Fondamentalement, le monde est en train de devenir plus moderne et moins occidental » [p. 103].

    Mais l'universitaire américain ne se contente pas de prendre le contre-pied de nombreuses idées reçues. Il lui arrive parfois d'être politiquement très incorrect. Dans Le choc des civilisations, renvoyant explicitement au Camp des saints de Jean Raspail, il écrit : « L'Afrique, quant à elle, non seulement n'a rien à offrir pour contribuer à la reconstruction de l'Europe, mais elle déverse des hordes d'immigrants résolus à se partager les restes » [p. 477]. Au sujet de l'islam, Huntington déchire les rideaux de fumée sémantiques et affirme nettement : « Le problème central pour l'Occident n'est pas le fondamentalisme islamique. C'est l'islam, civilisation différente dont les représentants sont convaincus de la supériorité de leur culture et obsédés par l'infériorité de leur puissance » [p. 320]. Sans doute le lecteur comprend-il mieux maintenant pourquoi Huntington, malgré une impeccable carte de visite universitaire, fait grincer des dents chez les bien-pensants et autres chantres progressistes de la douce tolérance musulmane.

    Il semble que ce soit le lot de Huntington, auteur complexe et subtil, d'être de toute façon mal interprété. Quand sa pensée n'est pas présentée de manière déformée pour cause d'anti-américanisme rabique, elle est par trop simplifiée. C'est ainsi que son dernier livre, qui fait grand bruit outre-Atlantique, a pu être lu (…) comme celui d'un “suprémaciste blanc”. Pourtant, dès la préface, l'auteur précise que son ouvrage « vise à défendre l'importance de la culture anglo-protestante, et non celle des Anglo-Protestants » (4).

    Il est clair pour Huntington que l'identité nationale américaine repose sur deux piliers, la culture et la religion, non sur la race. Toute singularité de cette identité lui paraît résider en ceci que la culture anglo-protestante a perduré pendant trois siècles, alors même que le nombre de descendants d'immigrants d'origine anglo-protestante diminuait par rapport à la population globale.

    Ce qui s'est délité depuis 1965 avec l'apparition du mouvement dit de la “déconstruction” et la montée des identités communautaires infranationales, c'est le ciment qui tenait ensemble tant d'éléments disparates : le “credo américain”, qui signifie prédominance publique et rendue obligatoire de la langue anglaise, attachement aux principes de l'État de droit, responsabilité des dirigeants, défense farouche des droits individuels et, plus généralement, des valeurs issues du “protestantisme dissident”.

    Alors que les États-Unis avaient absorbé sans difficultés majeures, entre 1820 et 1924, 34 millions d'immigrants européens, l'intégration étant chose faite à la troisième génération, ils sont aujourd'hui confrontés « à un afflux, contigu, dont la population équivaut à plus d'un tiers de celles des États-Unis et est séparée d'eux par une frontière de 3.500 kilomètres matérialisée par une simple ligne tracée sur le sol et un fleuve peu profond. Cette situation est unique pour les États-Unis et unique au monde » (5). À la différence des vagues migratoires antérieures, la vague mexicaine n'est pas dispersée sur le territoire mais regroupée dans les États du Sud-Ouest (certains auteurs parlent déjà de “Mexamérique” ou d’“Amexique”) et en Californie (rebaptisée “Mexifornie”), et ne veut absolument pas abandonner la pratique de l'espagnol mais imposer au contraire un bilinguisme officiel. Elle entend bien, enfin, dans le cadre d'une double allégeance, maintenir des liens permanents avec son pays d'origine. Là comme ailleurs, les binationaux veulent et ont, comme le dit dans détour Huntington, le beurre et l'argent du beurre.

    Le cauchemar americano de Huntington serait que les États du Sud-Ouest subissent un sort analogue à la “cubanisation” de Miami, devenue la vraie “capitale de l'Amérique latine” ; Miami qui, entre 1983 et 1993, a été désertée par 140.000 de ses habitants d'origine anglo-saxonne. D'autres chiffres fournis par Huntington donnent véritablement le tournis (en 2000, Los Angeles comptait 46,50 % d'habitants d'origine hispanique contre 29,70 % de “Blancs”) et justifient la formule qu'il emploie : il s'agit d'une “reconquista démographique” de territoires enlevés par la force dans les années 1830 et 1840.

    Huntington sait qu'à l'horizon 2040 les Blancs d'origine européenne pourraient n'être, aux États-Unis qu'une minorité parmi d'autres, réduite à s'organiser en lobby pour se faire entendre. Chez le vieux Bostonien lucide et courageux, on perçoit même souvent des accents spengleriens, comme s'il ne s'agissait désormais que de différer le moment de la disparition. Cependant, ce réaliste qui n'a pas seulement fréquenté les bibliothèques, mais aussi les sphères du pouvoir et de la décision, cet homme qui rejette tout irénisme et qui ne perd jamais de vue les rapports de force, refuse absolument de battre sa coulpe, de s'excuser d'être né WAPS et de vouloir le rester. Observateur désenchanté du phénomène de “dénationalisation des élites”, qu'il dénonce, ce produit type de l'élite à choisi franchement la cause du peuple et de la nation.

    ► Philippe Baillet, Nouvelle Revue d'Histoire n°17, 2005.

    Notes :

    1. Odile Jacob, 1997. Éd. de poche chez le même éditeur, 2000. Les citations sont tirées de cette dernière édition. 
    2. Pierre Hassner et Justin Vaïsse, Washington et le monde : Dilemmes d'une superpuissance, CERI/Autrement, 2003. p. 166.
    3. Le choc des civilisations a fait l'objet de plusieurs réflexions dans La Nouvelle Revue d'Histoire, et not. dans notre n°7, p. 27 et dans notre n°13, p. 5.  
    4. S. P. Huntington, Qui sommes-nous ? Identité nationale et choc des cultures, Odile Jacob, 2004, p. 11.
    5. Ibid., p. 220.

    http://www.archiveseroe.eu/recent/44

  • Seul le déploiement du nucléaire peut résoudre le problème climatique

    D'Aymeric Chauprade, député français au Parlement européen :

    Reacteur_eau_pressurisee_zoom"La COP 21 se termine et a été l’occasion d’un immense lavage de cerveau médiatique qui visait à promouvoir le solaire, l’éolien, l’usage de la biomasse et l’efficacité énergétique. On nous a asséné des reportages sur le Costa-Rica ou El Hierro, des exemples en aucun cas transposables aux besoins des pays industriels et des pays émergents. On a oublié de nous révéler la réalité du contre-exemple énergétique allemand : l’Allemagne, même en décroissance démographique, n’arrivera pas à sortir du nucléaire et du charbon pour sa production électrique laquelle devra reposer sur des importations ; elle n’arrivera donc pas à décarboner les secteurs non électrifiés de son économie. Sa production électrique perturbe déjà les réseaux électriques de tous ses voisins.

    La vérité est qu’il est impossible de subvenir aux besoins du monde en s’appuyant sur les seules sources définies politiquement comme renouvelables. Paradoxalement, la COP se sera déroulée dans un pays qui a démontré premièrement que le nucléaire pouvait faire diminuer durablement et massivement les émissions de CO2, deuxièmement que le nucléaire est renouvelable lorsque le réacteur Phénix recycle quatre fois son combustible.

    Malheureusement, le nucléaire continue de faire l’objet d’une désinformation de la part de nombreux médias en Europe. L’exemple de Fukushima est éclairant : l’accident a été associé aux 20 000 victimes d’un tsunami, alors même que les populations n’ont pas reçu de doses significatives de radiations, seulement quelques millisieverts, c’est à dire bien en-deça du seuil de risque. Les rejets de la centrale japonaise ne perturbent pas la radioactivité naturelle de l’océan, mais ceci n’a pas été audible car la radioactivité naturelle reste un tabou dans nos établissements scolaires. Enfin la surface de la zone évacuée au Japon devrait être comparée à la surface rendue inconstructible par les éoliennes et les mines de lignites. La superficialité du traitement médiatique est trahie aussi par l’amalgame fait entre la centrale de Fukushima et nos réacteurs français. Le simple examen du système physique montre pourtant trois différences importantes : l’écoulement du réfrigérant, la neutralisation de l’hydrogène en l’absence d’électricité, et la filtration des rejets.

    La conclusion objective est que nos réacteurs, dont la sécurité a de surcroît évolué depuis leur construction, n’auraient pu provoquer un accident similaire. Si donc des réacteurs datant des années 60 ne provoquent pas de victimes des radiations, on peut être confiant dans les nôtres.

    Toute argumentation non antinucléaire reste cependant interdite en France : le remarquable film La promesse de Pandore qui décrit le parcours d’écologistes américains convertis au nucléaire n’a ainsi trouvé aucun distributeur en France.

    Quatre grands climatologues sont venus nous rappeler que seul le déploiement du nucléaire peut résoudre le problème climatique. Pratiquement, il s’agirait de construire dans le monde 2000 réacteurs REP et CANDU en 20 ans, puis 12 000 surgénérateurs entre 2040 et 2100. A côté d’un déploiement raisonnable de l’éolien et du solaire, le réchauffement serait ainsi limité à la fourchette 2,4 à 2,8°C. Pour descendre encore plus bas, entre 2,0 et 2,4 °C, il faut des émissions négatives, c’est à dire stocker massivement du CO2 issu de la combustion de la biomasse, approximativement la masse que l’on extrait du combustible fossile aujourd’hui. Et c’est une autre affaire compte-tenu de la croissance de la population mondiale !"

    Michel Janva

  • Les élections régionales montrent que la gauche a perdu le peuple

    Une enquête IFOP sur le profil des électeurs aux régionales, publiée le 6 décembre, confirme que la gauche a perdu le peuple des peu ou pas diplômés, des ouvriers et des jeunes.

    Plus le niveau de diplôme est faible, plus le score de la gauche est… faible
    Si les listes de droite dite « parlementaire » et de la droite de conviction ont rassemblé en moyenne 62 % des électeurs, cette proportion monte à 69 % pour les Français diplômés de CAP/BEP ou sans diplômes, dont 40 % pour le FN.
    A contrario, plus le niveau de diplôme s’accroît, moins les électeurs votent pour le FN.
    En conséquence, les ouvriers votent à 68 % pour les droites, et 51 % FN.

    Les médias de l’oligarchie n’ont pas hésité à faire « l’amalgame » entre vote FN et moins diplômés…
    … donc, les moins instruits, c’est-à-dire dans leur esprit, les « beaufs » ou les « ignorants ». D’où le développement de cette caricature du peuple, à travers le « beauf » ouvrier, pas assez moderniste, ni « ouvert ». Ce qu’on pourrait appeler du « racisme social ».

    La gauche semble leur préférer les immigrés et les minorités…
    Il est loin le temps où le PCF défendait le peuple contre l’exploitation ou l’immigration de masse. En 1981, Georges Marchais, secrétaire général, disait encore vouloir « stopper l’immigration officielle et clandestine ». Y compris en rasant au bulldozer des foyers d’immigrés.
    Le discours du PC a bien changé… ses électeurs aussi. Pour ceux qui lui restent. Les ouvriers ont rappelé à la gauche qu’ils ne votent pas pour elle pour le mariage homo.

    La gauche a aussi perdu les chômeurs et la jeunesse…
    Les moins de 35 ans ont voté à 30 % à droite et 33 % au FN.
    Quand aux chômeurs, 38 % ont choisi pour le FN, seulement 37 % pour la gauche.
    En clair, c’est toute la France populaire, la France qui souffre de l’immigration et de la mondialisation que la gauche a abandonnée, qui vote aujourd’hui à droite et surtout pour le FN. Avant, la gauche glorifiait la jeunesse et la classe ouvrière, mais maintenant ces derniers ne votent plus pour elle, elle les méprise.

    http://fr.novopress.info/

  • L'entretien de trop : Manuel Valls bousculé dans ses derniers retranchements par Léa Salamé

    Le dernier regard de Manuel Valls en dit long sur le mauvais quart d'heure qu'il a passé : ses fadaises, ses attaques d'un autre temps, son décalage avec le pays réel, tout est là en moins de 10 minutes.  


    Manuel Valls répond aux questions de Léa Salamé par franceinter 

    Lahire

  • Nicolas Sarkozy juge qu’il n’est pas « immoral » de voter pour le Front national

    Nicolas Sarkozy a déclenché un nouveau hourvari, en déclarant mardi à Rochefort, en Charente-Maritime, lors d’une réunion de soutien aux candidats Républicains, qu’il n’était pas « immoral » de voter pour le Front national.

    « Le vote FN n’est pas immoral. » « Le vote FN n’est pas un vote contre la République. » Ces propos de l’ancien président de la République, qui paraissent pourtant relever du bon sens, n’ont paru plaire à personne.

    Ni à la gauche, qui y voit une compromission.

    Ni aux candidats de droite, qui craignent une assimilation.

    Ni à Marine Le Pen, qui l’a accusé de dire tout et l’inverse de tout.

    IL N’EST PAS « IMMORAL » DE VOTER POUR LE FRONT NATIONAL

    En fait, ces propos d’un homme qui ne croit en rien sinon en lui-même n’ont plu à aucune de ces catégories de gens qui croient, eux, aux idées de gauche.

    De fait, entre déclarations et précisions, Nicolas Sarkozy a retrouvé les accents droitiers qui lui avaient donné, contrairement à ce qu’on peut lire ici ou là, ses plus beaux résultats. Ceux qui prétendent aujourd’hui l’inverse feraient mieux d’aller vendre des cacahuètes, car ils ne comprennent même pas ce qui est en train de se passer ; ils ne savent même pas lire les résultats électoraux.

    Relevons, un peu au hasard, parmi ses divers propos :

    « Un pays qui se tait est un pays qui meurt. (…) La France n’en peut plus de colère, d’exaspération, d’angoisse. (…) Le peuple de France se demande si la France de toujours restera la France. »

    « J’ai été le premier à parler des racines chrétiennes de la France. »

    « Voulez-vous me dire le nombre de fois où Monsieur Hollande, président de la République socialiste, a reçu Madame Le Pen ? Si c’était immoral, pourquoi l’aurait-il reçue ? »

    « Dire que le vote pour le FN est anti-républicain, cela n’a aucun sens. »

    « Je fais une différence entre le vote et la personne, la nièce, la tante, le grand-père. Mais quand dans le Var, le FN fait 44 %, pensez-vous que la moitié de la population est immorale ? »

    Etc. On pourrait en reprendre plusieurs autres qui, depuis vingt-quatre, fleurissent dans la bouche de Nicolas Sarkozy, et ne sont pas sans rappeler le candidat de 2006-2007.

    NICOLAS SARKOZY À L’HORIZON 2017

    Et tout le monde réagi en s’offusquant de sa dérive droitière. Parce que, en réalité, ce n’est pas le Front national qui est le mal, c’est la (vraie) droite. On n’accepte aujourd’hui les candidats et les élus qui se disent de droite qu’à la condition qu’ils reprennent, comme ils le font quasiment tous chaque jours, les idées de gauche. Reprenez la plupart de leurs discours, c’est tout simplement hallucinant !

    Le problème, le seul en définitive, c’est que le peuple, lui, n’a jamais été à gauche. D’où les déclarations ces derniers jours de Manuel Valls ou de Jacques Attali. Car, quand le peuple vote à gauche, c’est par réaction ou parce qu’il se laisse embobiner par de grandes idées – qui sont rarement de bonnes idées.

    On a sans doute, pour l’avoir essayé, beaucoup de mal à croire en Nicolas Sarkozy, qui est effectivement capable de dire une chose et son contraire. Mais, contrairement à ceux qui crient « Au loup ! », c’est un habile homme, et un connaisseur de la chose politique. Et il est évident que, ayant entendu les Français, il réagit en se positionnant pour 2017…

    FRANÇOIS LE LUC POUR RITV

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