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  • Les exigences luxueuses de Yanis Varoufakis (gauche radicale)

    Le journal athénien Proto Thema a rendu public un courriel reçu de l’agence The London Speaker Bureau qui gère les conférences de l’ancien ministre grec des finances  Yanis Varoufakis (égérie de la gauche radicale française), démissionnaire en juillet dernier.

    On y apprend que le chantre de la lutte contre le capitalisme financier réclame 60 000 dollars par discours hors Europe, 5 000 dollars en Europe et 1500 dollars pour les universités.

    Il voyage en première classe, exige logement, transport, repas et extras. Les sommes sont directement versées sur un compte bancaire à la HSBC dans le sultanat d’Oman. »

    Source Faits & Documents n°406

    http://www.contre-info.com/

  • Mise au point de Robert Ménard à propos de la "milice musulmane" à Béziers

    Attaqué par Bernard Cazeneuve et SOS Racisme, le maire de Béziers ne se laisse pas faire :

    "Dans la nuit de Noël, un groupe d'individus se présentant comme de "simples musulmans" s'est rendu à l'église du quartier de La Devèze puis à la cathédrale dans le centre-ville. Dès le lendemain, ce groupe a communiqué sur les réseaux sociaux pour promouvoir son action. Sa communication a été aussitôt relayée par les médias et notamment Midi Libre. Une communication en forme de conte de Noël : leur action visait, selon eux, à protéger les fidèles catholiques...

    J'ai alors réagi en publiant à mon tour un communiqué. Celui-ci a été immédiatement condamné par le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, à qui la lutte contre le terrorisme semble laisser quelques loisirs, puis par SOS Racisme qui annonce vouloir déposer plainte contre moi. Je le dis ici très clairement : je maintiens mes propos. Des propos que je souhaite maintenant développer et expliquer plus longuement qu'il me paraissait nécessaire dans un simple communiqué de réaction.

    Lorsque j'ai écrit la phrase suivante, "depuis quand les pyromanes protègent les incendies", je visais expressément les deux chefs du groupe prétendument "protecteurs" de catholiques. Il est possible que Bernard Cazeneuve ignore leurs noms, mais son représentant dans l'Ouest de l'Hérault, le sous-préfet de Béziers, les connaît très bien puisque j'ai déjà eu l'occasion d'attirer publiquement son attention à leur sujet. Le premier de ces individus est un converti, Mehdi Roland. Le second est un certain Omar Kathiri. A eux deux, ils dirigent sur Béziers plusieurs associations au développement groupusculaire et auxquelles n'adhère pas la grande majorité des musulmans de la ville. Il serait trop long de donner ici tous les détails sur les fréquentations douteuses, les déclarations anti-républicaines et les actions illégales de ces deux individus. Les services de l'Etat sont parfaitement au courant. Je me bornerai à en donner quelques exemples.

    Lorsque voici quelques mois, un individu, converti lui aussi, connu sous le pseudonyme de "Toubib Burger", a été arrêté à Bézierspour apologie de terrorisme, il a été découvert par la suite que le dénommé Mehdi Roland entretenait avec lui des relations sur les réseaux sociaux mais également dans la vie courante puisque "Toubib Burger" filmait les actions de rue de Mehdi Roland. Ce même Mehdi Roland ornait volontiers jusqu'à peu sa page facebook de photos montrant une Marianne décapitée et la tête remplacée par le Coran. Photo que, depuis notre publication dans le journal de la ville, il a fait disparaître. Il s'est également signalé par ses liens avec l'imam dit "de Brest" devenu tristement célèbre pour avoir expliqué à des enfants qu'écouter de la musique les transformerait en porcs et dont la mosquée a été perquisitionnée au lendemain des massacres du 13 novembre. Omar Kathiri s'est distingué, lui, en tentant à deux reprises de perturber le conseil municipal. Son comportement lui valant d'être expulsé par la police. Une plainte est en cours suite à cette affaire. Son activité principale est l'organisation et la participation, un peu partout en France, à des actions, souvent illégales, contre l'Etat d'Israël. C'est donc ces individus que je visais par mes propos.

    Maintenant, parlons un peu du fond. Les églises catholiques dans la France de 2015 doivent-elles être protégées ? Il est exact que l'immense majorité des attaques contre des lieux de cultes visent les lieux chrétiens, arrivent ensuite les synagogues puis, bien plus loin, les mosquées. Mais les agressions de fidèles sont rares pour ne pas dire rarissimes. Le bon sens comme le sens républicain de la chose publique sait que si protection il doit y avoir celle-ci devrait être assurée par l'Etat. Comme il sait que ce même Etat, par lâcheté, par laxisme, par idéologie, a abandonné des pans entiers du territoire. Mais cet ordre que, trop souvent l'Etat ne maintient plus, ne saurait être légitimement mis en place par des groupes communautaristes. Sauf à renoncer à la république, sauf à avouer que ces zones ne sont plus tout à fait en France. Sauf à dire que notre pays se libanise.

    Maintenant, posons la question : que diraient la presse, Bernard Cazeneuve et la conscience universelle si, en lieu et place d'un groupe de musulmans, un groupe de jeunes identitaires français patrouillaient autour des églises - ou même des mosquées ! - au prétexte de les "protéger" ? Tout le monde connaît la réponse : ces jeunes identitaires auraient été arrêtés par la police et jugés en référé. Midi Libre et ses confrères auraient crié à la provocation et le ministre de l'Intérieur serait venu sur les lieux apporter le réconfort de sa minuscule présence.

    Il existe dans notre pays un deux poids deux mesures. En d'autres termes, une profonde injustice. Beaucoup de Français la ressentent. Ils n'ont plus confiance en la parole des représentants de l'Etat. Ils savent qu'ils sont mal protégés et que, si d'aventure, ils voulaient se protéger seuls, à eux l'Etat sauraient envoyer sa police. La "patrouille" musulmane de Béziers pour anecdotique qu'elle peut sembler marque une étape. Celle d'un pays où une religion inscrite au coeur de son identité semble si faible qu'il apparaisse possible aux tenants radicaux d'une autre religion, nouvellement arrivée, de s'arroger le droit de la "protéger". Au demeurant, la protéger contre qui ? Contre les musulmans modérés ? Evidemment pas. Contre les bouddhistes fous ? Allons donc ! C'est donc un jeu très dangereux que joue le gouvernement en tolérant ces groupuscules et leurs actes qui ne sont, en fait, rien d'autre qu'une tentative de prise de possession, lente mais déterminée, de notre pays."

    Michel Janva

  • Le SAC, « police parallèle » du gaullisme

    Novembre 1981 : six mois après l’installation de la gauche au pouvoir, un député socialiste et un de ses collègues communistes se présentent de bon matin au siège de la Direction générale de la police nationale (DGPN) au 11, rue des Saussaies. Respectivement président et rapporteur de la commission d’enquête parlementaire sur les activités du Service d’action civique (SAC), ils viennent explorer les archives du service des Renseignements Généraux (RG) pour y découvrir les secrets du mythique service d’ordre du mouvement gaulliste. Ils traversent la cour Pierre-Brossolette, du nom du résistant qui s’y est suicidé pour échapper aux interrogatoires de la Gestapo. Ils se dirigent ensuite vers l’escalier qu’empruntaient quelques années plus tôt des policiers traînant derrière eux, suivant les périodes, des militants communistes soupçonnés de trahir la France au profit de l’Union soviétique, des membres du Front de libération nationale (FLN) qui prétendaient enlever l’Algérie à la France ou des officiers déserteurs qui rêvaient d’abattre le général de Gaulle pour l’empêcher de conduire l’Algérie vers l’indépendance. 
         En s’engageant au nom de l’Assemblée nationale dans le couloir qui mène à ces lieux lourds d’histoire policière, les deux parlementaires dont toute la carrière politique s’est jusqu’ici déroulée dans l’opposition ont conscience de vivre un moment historique. Ils vont pénétrer dans l’ascenseur lorsqu’ils se heurtent à une cohorte de femmes de ménage portant des poubelles bourrées de papier. 
         « Vous arrivez trop tard, croit pouvoir ironiser le jeune fonctionnaire des RG qui accompagne les parlementaires. Dans les sacs, il y a tous les dossiers sur le SAC que nous faisons disparaître. » La plaisanterie ne fait pas sourire les visiteurs, elles les met même en colère. En effet, ils savent très bien qu’entre l’élection de François Mitterrand à la présidence de la République et la constitution du premier gouvernement de Pierre Mauroy, des quantités de dossiers des RG ont été détruits et, lors de leur visite guidée, ils trouveront « intéressants mais incomplets » ceux qui ont par erreur échappé au grand nettoyage. Au terme de six mois de travail répartis en quarante-six séances et 159 heures d’auditions, la commission parlementaire devra en rendant son rapport le 10 juin 1982 se contenter d’admettre que, si elle a « parfois eu l’impression de toucher la réalité de près », elle n’est pourtant parvenue qu’à « lever un coin du voile » sur les activités du SAC. 
    Anticommunisme et truands rémunérés 
    Vingt-cinq ans plus tard, le voile continue toujours à dissimuler ce que fut exactement le SAC. Il a été crédité de tant d’actions d’éclat qu’il est difficile de savoir lesquelles lui appartiennent réellement et lesquelles ne sont que les constructions d’une paranoïa gauchisante. 
         Lorsqu’en en mars 1974 le quotidien Libération affirme par exemple, fac-similés de documents à l’appui, que le SAC prévoyait en mai 68 d’interpeller et de regrouper dans des stades un millier de militant syndicalistes et de politiques, l’information semble crédible. Bien qu’elle se soit révélée ultérieurement n’être qu’une manipulation des médias réalisée par les partisans de Valéry Giscard d’Estaing au détriment des responsables du SAC fidèles au général de Gaulle, son retentissement montre qu’il n’existait alors guère d’accusations contre le service d’ordre gaulliste qui paraissent outrancières.
         La petite partie des archives du SAC qui a été divulguée ne manque d’ailleurs pas de notes stratégiques, toutes destinées à sauver la France en cas de tentative de prise du pouvoir par les bolchéviques. Ce qui est certain aujourd’hui, c’est que malgré sa réputation de disposer de commandos surentraînés, de caches d’armes et d’un fabuleux trésor de guerre, le SAC n’a pas réagi en 1981 lorsque les électeurs, en envoyant François Mitterrand à l’Élysée, ont fait entrer au gouvernement ses ennemis jurés, les communistes. Il n’a pas plus réagi non plus lorsque, le 28 juillet 1982, le conseil des ministres socialo-communiste a prononcé sa dissolution. 
         Le service d’ordre du mouvement gaulliste n’en a pas pour autant été un simple épouvantail. Les fragments mis au jour par la commission d’enquête parlementaire, les dépositions qu’elle a recueillies ainsi que les témoignages d’anciens du SAC montrent que, contrairement aux allégations répétées des dirigeants gaullistes, un véritable police politique parallèle a bel et bien existé en France pendant plus de vingt ans. 
         C’est tout à fait officiellement et conformément à la loi de 1901 sur les associations que le SAC est créé le 4 janvier 1960. Il prend la succession des réseaux de renseignement constitués à Londres pendant la Résistance et celle du service d’ordre du Rassemblement du peuple français (RPF), parti fondé par le général de Gaulle en 1947 et mis en sommeil six ans plus tard. Le SAC hérite ainsi d’un patrimoine génétique comportant une propension à l’action violente, une bonne dose d’anticommuniste, une méfiance constante envers les partis politiques classiques (y compris ceux de droite) et une suspicion permanente envers les services de sécurité officiels, soupçonnés de mollesse. 
         Peu de temps après sa naissance, le SAC va se déchirer entre les partisans de l’Algérie française et ceux qui suivent le général de Gaulle dans la préparation de l’indépendance. A l’origine idéologique, l’affrontement entre les deux tendances du mouvement devient physique avec la création par les défenseurs de l’Algérie française de l’Organisation armée secrète (OAS). Pour lutter contre cette véritable armée clandestine, dont l’un des objectifs est de faire disparaître le président de la République, le SAC se dote lui aussi d’une structure secrète. Ses membres les plus motivés infiltrent l’OAS et en livrent discrètement les responsables à la police officielle. Il leur est même arrivé, comme à Aix-en-Provence, de créer dans les universités de faux groupes activistes dans lesquels venaient se piéger les étudiants favorables à l’Algérie française.   
         Après la guerre d’Algérie, le SAC jouera le même rôle en Corse en tentant d’infiltrer le Front de libération nationale corse (FNLC) et, parallèlement, de mettre en place un mouvement anti-indépendantiste clandestin, le groupe Francia. Aidés par les services de renseignement officiels sous la droite puis par la cellule antiterroriste de l’Elysée sous la gauche, les mêmes militants du SAC poursuivront leurs activités parallèles dans l’île jusqu’en 1983 au moins et seront à l’origine de nombre de règlements de comptes sanglants. 
         Pour permettre au gouvernement de garder les mains propres en cas de problème, les responsables du SAC embauchent fréquemment des truands, parfois extraits de prison pour l’occasion, et leur confient les missions les plus risquées. Avec le SAC, les policiers prennent l’habitude de voir des personnages munis d’armes et de casiers judiciaires constants échapper à tout poursuite judiciaire en exhibant en cas d’interpellation une carte du SAC barrée de tricolore, un ordre de mission des RG, un « vrai faux » passeport diplomatique ou la carte de visite d’un hiérarque de la police. Durant cette période, les jeunes policiers, en particulier ceux des RG, entendent sans s’indigner leurs supérieurs leur conseiller sans ambages de ne pas faire de zèle avec ce profil de clientèle. 
         Ils se retrouvent d’ailleurs les mêmes personnages lorsqu’ils sont appelés à enquêter sur les violences commises par des « milices patronales » à l’occasion de conflits du travail. Les collaborateurs du SAC, souvent rémunérés, n’ont alors pas leur pareil pour faire évacuer les occupants d’une usine, disperser violemment un piquet de grève, implanter un syndicat maison ou dévaster une permanence communiste. L’utilisation d’hommes de main provenant du Milieu deviendra une des traditions du SAC et perdurera bien après la fin de la guerre d’Algérie, au moins jusqu’à ce que, dans les années 1975, les rênes du ministère de l’Intérieur passent des mains des gaullistes pour tomber dans celles des giscardiens. 
    Financements occultes 
    A côté de ces activités violentes mais somme toute assez classiques à l’époque, d’autres branches du SAC innovent en se préoccupant de fournir au mouvement gaulliste des sources de financement occultes. L’Afrique, domaine réservé de Jacques Foccart – conseiller du Général et l’un des fondateurs du SAC –, est en la matière un terrain de récolte privilégié. Sociétés d’import-export, collaboration avec les services secrets de l’État, trafics de stupéfiants ou d’armes, aucune des opérations permettant de récupérer de l’argent sale et de le blanchir n’est négligée. Une rumeur insistante, relayée par le Syndicat de la magistrature, attribue au même SAC un audacieux hold-up, celui commis en juillet 1971 à l’hôtel des postes de Strasbourg, qui rapportera à ses auteurs membres du gang des Lyonnais, près de 12 millions de francs. 
         A plusieurs reprises, la direction nationale du SAC, au sein de laquelle figurent les noms d’anciens compagnons de la France libre et de résistants comme Pierre Debizet, Charles Pasqua ou Paul Comiti, procède à des « épurations » destinées à débarrasser le service d’ordre du gaullisme des truands trop encombrants qui, après avoir été utilisés pour une mission, s’y sont incrustés. Le SAC change régulièrement la couleur et le format de ses cartes d’adhérent, radie ceux qui se sont trop fait remarquer, mais ne s’en retrouve pas moins tout aussi régulièrement à la rubrique des faits divers. Celui qui va susciter la mise en place de la commission parlementaire d’enquête et provoquer sa dissolution se déroule en Provence le 19 juillet 1981, près du village d’Auriol. 
         L’inspecteur de police Jacques Massié, responsable du SAC dans le département des Bouches-du-Rhône, est assassiné avec son épouse, leur fils, son beau-père, sa belle-mère et un de leurs amis. Les auteurs de six meurtres sont des militants du SAC, dont l’objectif était uniquement, affirment-ils, de récupérer des documents que Jacques Massié était susceptible de monnayer auprès des socialistes. Si les auteurs matériels de meurtres ont été identifiés, arrêtés et jugés, la question de l’existence d’un commanditaire de l’opération n’a jamais été éclaircie. Pierre Debizet, le secrétaire général du mouvement, a été inculpé et placé en détention provisoire avant que la Cour de cassation n’ordonne sa libération, en estimant que la tuerie d’Auriol représentait simplement l’aboutissement de conflits personnels et locaux entre membres du SAC et non un épisode particulièrement sanglant d’une association de malfaiteurs qui avait prospéré durant quelque vingt-deux années.
    Roger Faligot, Histoire de la 5ème République

  • L'aviation irakienne élimine 25 chefs terroristes

    Les avions irakiens ont effectué une frappe de précision contre les terroristes à El-Kaïm, dans l'ouest de la province d'Al-Anbar.
    L'aviation irakienne a détruit dimanche 25 chefs du groupe terroriste Etat islamique (EI, ou Daech) dans l'ouest du pays, rapporte l'agence Iraqi Media News Agency se référant au bureau de l'information militaire irakien.
    "Les avions de l'Armée de l'air irakienne ont porté une frappe de précision contre la ville d'El-Kaïm, dans l'ouest de la province d'Al-Anbar. La frappe a permis d'éliminer 25 commandants du groupe terroriste Daech et de détruire deux positions des terroristes", ont indiqué les militaires cités par l'agence.

    L'armée irakienne mène une opération contre les terroristes dans la province d'Al-Anbar. Elle est épaulée par l'aviation de la coalition internationale dirigée par les Etats-Unis et des groupes de combattants volontaires. La ville de Ramadi, contrôlée par l'EI depuis mai dernier, est le lieu des combats les plus acharnés. Les troupes irakiennes ont lancé mardi une offensive à Ramadi.

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  • Un bataillon de femmes chrétiennes à Damas

    Un bataillon de chrétiennes syriennes s’est formé à Damas  pour lutter contre les terroristes islamistes. 

    Ce bataillon féminin Al-Maghari, entièrement composé de volontaires, est un modèle de vaillance. Une fois leur préparation militaire terminée, les jeunes filles qui y sont engagées n’hésitent pas à se battre sur tous les fronts, notamment dans les « points chauds » aux alentours de la capitale syrienne.

    « La lutte contre les islamistes, nous nous y sommes engagées délibérément. Tout en nous rendant compte de l’ampleur des difficultés à surmonter, nous nous sommes tout de même décidées à nous porter volontaires », a confié une des combattante à la chaîne russe RT.

    chrétienne-syrie1-285x300.jpgBabylonia est du nombre de ces soldats au féminin. Son mari est lui-même déjà soldat, c’est lui qui a exhorté sa femme à prendre les armes pour «lutter contre l’idée que la femme syriaque est bonne à rien, sauf l’entretien du ménage et le maquillage» (sic), dit-elle. «Je suis chrétienne pratiquante, la pensée de mes enfants me rend plus forte et plus déterminée dans ma lutte contre l’Etat islamique», ajoute-t-elle.

    Les chrétiens syriaques appartiennent à l’une des plus vieilles, sinon à la plus ancienne tradition chrétienne orientale et prient en araméen, la langue de Jésus. Parmi eux il y a des orthodoxes et des catholiques. Les Syriaques constituent environ 15% des 1,2 millions de chrétiens de la Syrie, soit 89 000 avant le début de la guerre, ils sont donc en grande menace de disparaître complètement. Avant le début du conflit en Mars 2011, les chrétiens constituaient environ 10% de la population syrienne, principalement regroupés dans le Nord-est du pays.

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  • « Sales Corses de merde, cassez-vous, vous n’êtes pas chez vous ici ! »

    Afin de clarifier la situation, des proches des secouristes relatent ce qui a été dit le soir des faits dans le quartier de l’Empereur à Ajaccio.

    Lorsqu’ils ont essayé de monter dans le camion, les agresseurs auraient lancé selon la même source : « Sales Corses de merde, cassez-vous, vous n’êtes pas chez vous ici! ». Les « nous sommes chez nous », criés en chœur dans le quartier vendredi soir par les manifestants trouvent alors une autre résonance.

    Si l’agression des deux pompiers la nuit du 25 décembre a déclenché une vive réaction des Ajacciens, ce sont aussi les propos qui auraient été tenus par les agresseurs, et connus de nombreux participants, qui auraient donc mis le feu aux poudres.

    Corse Matin

     

    http://www.contre-info.com/sales-corses-de-merde-cassez-vous-vous-netes-pas-chez-vous-ici

  • L’euro : vers la dictature ? (1re partie)

    Voici l’analyse d’Antraigues, polytechnicien et auteur de précédentes contributions à Polémia

    ♦ Du fait de contraintes de présentation, elle a été coupée en 2 parties

     Présentation

    De plus en plus manifestement la France n’est pas gouvernée en fonction de ses intérêts – c’est-à-dire des intérêts et des aspirations des Français – mais en fonction d’intérêts politiques ou financiers qui ne sont pas les siens, voire qui lui sont totalement opposés.

    Sans doute ne faut-t-il pas chercher plus loin l’ampleur du rejet actuel des partis dits « de gouvernement », ainsi que du gouvernement lui-même.

    Au demeurant la classe politico-médiatique affiche on ne peut plus clairement qu’il ne s’agit en aucune façon de défendre les intérêts de la France. Pour les plus indulgents, cela témoignerait d’une consternante étroitesse de vue et d’esprit ; pour les autres, de plus en plus, cela relèverait des heures les plus sombres de notre histoire.

    Si l’on parle à tout bout de champ de « la République » et des « valeurs républicaines », c’est pour éviter de parler de la France, et encore plus de parler de « nation ». Même Nicolas Sarkozy ne s’y risque pas, lui qui est pourtant peu avare de transgressions verbales au politiquement correct, et sans doute ne faut-il pas chercher plus loin l’explication de la particulièrement peu euphonique nouvelle dénomination de l’UMP.

    La raison profonde de cette implacable diabolisation de toute démarche se réclamant de la nation et ayant quelque chance d’aboutir politiquement, c’est que l’Etat-nation, et cela résulte de la définition même de la mondialisation, est le seul obstacle véritable qui s’oppose à cette dernière, et donc aux gigantesques intérêts politiques et financiers qui la sous-tendent.

    Pourtant une expérience largement séculaire a montré que seuls des Etats nations pouvaient fonctionner de façon satisfaisante. Elle a aussi montré qu’un Etat-nation ne se décrétait pas et que, pour être viable sur le long terme, il doit résulter de la volonté librement consentie des populations qui la constituent de partager un destin commun, avec toutes les conditions que cela suppose. Une analyse un peu fine montre, en outre, que ce ne sont pas les nationalismes qui sont à l’origine des guerres (quoi de plus pacifique, par exemple, que la Suisse ?) : ce sont les impérialismes.

    La poursuite de la descente aux enfers de la France en tant que pays de production, l’accélération de la mise à l’encan de son patrimoine, sa dépendance politique de plus en plus caricaturale, tout cela ne peut s’expliquer seulement par de l’incompétence et du carriérisme de son personnel politique (dès lors que l’on a quelque ambition dans l’existence, il a toujours été plus simple et plus gratifiant de se mettre résolument du côté des puissances du moment !). Il ne peut en fait plus guère en être autrement, tant les abandons de souveraineté institutionnels consentis par son gouvernement ont ligoté la France. Ils ne cessent d’ailleurs de s’étendre, de façon d’ailleurs la plupart du temps parfaitement subreptice, et c’est ainsi que la France se retrouve chaque année un peu plus détricotée. Il s’y ajoute que l’apport nouveau annuel à sa population (naissances + immigration) provient de l’immigration extra-européenne pour au moins 30% (et probablement plutôt 50%), ce qui menace l’unité même de la nation.

    La priorité est évidemment que la France retrouve tous les attributs normaux d’une nation : des frontières, la possibilité, par des dispositions appropriées, d’imposer qu’un minimum de la consommation nationale soit effectivement produit sur le territoire national, la souveraineté monétaire, ainsi que la maîtrise du droit et de la justice applicables sur son territoire.

    Ces deux derniers points, pourtant les plus méconnus de l’opinion publique (il est vrai que tout est fait pour qu’il en soit ainsi), conditionnent tout le reste. Ils sont en outre les plus faciles à mettre en œuvre, en ce que leur mise en œuvre est pour l’essentiel immatérielle. C’est d’ailleurs ce à quoi s’est attaché en priorité Victor Orban lors de son arrivée au pouvoir, par l’introduction de dispositions appropriées dans la constitution hongroise, et c’est cela qui lui a permis l’indépendance dont il témoigne (ceci est développé à la fin de cet article).

    C’est de la souveraineté monétaire que l’on traite ici :

    – d’une part, en reprenant de façon résumée ce qui avait déjà été dit, de façon chiffrée et avec une argumentation beaucoup plus développée, dans deux de mes précédentes contributions à Polémia :
    « Sortir de l’euro…et le plus vite possible », accompagné d’un dossier regroupant tableaux et graphiques.
    http://www.polemia.com/sortir-de-leuroet-le-plus-vite-possible-12/
    http://www.polemia.com/wp-content/uploads/2014/05/dossier_euro_2014-05-05.pdf
    qui a été suivi de :« L’euro, arme de destruction massive des nations » www.polemia.com/leuro–arme-de-destruction–massive-des-nations/

    – d’autre part, en développant quelques points nouveaux.

    Signalons que la souveraineté monétaire ne se limite pas à disposer de sa monnaie propre : elle nécessite aussi que le gouvernement puisse s’organiser avec sa Banque Centrale (soit pour faire face à des actions de déstabilisation, soit pour agir au mieux des intérêts économiques du pays). C’est ainsi que la Hongrie (qui ne fait pas partie de la zone euro) a introduit dans sa Constitution un article allant dans ce sens, ce qui est totalement contraire à l’article 130 du Traité de Lisbonne, lequel s’applique à tous les membres de l’UE, et interdit à la fois aux gouvernements de donner des directives à leurs banques centrales, et à ces dernières d’en solliciter.

    En ce qui concerne la reprise de la maîtrise du droit et de la justice applicables sur son territoire, signalons simplement que la Constitution française demeure au-dessus de tout, et qu’il n’y a d’abandons de souveraineté que parce qu’ils ont été inscrits dans certains de ses articles (et peut-être du fait de jurisprudences du Conseil constitutionnel). Notons que l’Allemagne, elle, a maintenu la supériorité de son droit national.

    Où en est-on ?

     Il est connu de longue date qu’une monnaie n’est viable que si elle est adossée à un Etat nation. La raison en est extrêmement simple : partager une monnaie commune implique qu’il puisse y avoir des transferts budgétaires très importants, et donc l’existence d’un fort sentiment de solidarité, autrement dit d’un sentiment national. C’est ainsi que tous les Etats significatifs de la planète, hors zone euro, ont leur monnaie propre. Dans les dernières décennies la seule exception a été l’Argentine qui, sur les conseils d’économistes, a décidé en 1990 de lier sa monnaie au dollar. D’où en 1996 une épouvantable crise économique, comparable par son ampleur à la crise grecque, et dont elle ne s’est sortie qu’en décidant enfin, en 2002, de s’affranchir de la contrainte qu’elle s’était imposée.

    La mise en place d’une monnaie commune à plusieurs nations n’est donc justifiable (du moins dans un cadre démocratique, car une monnaie commune peut aussi très bien être associée à un empire, et durer ce que dure cet empire), que si elle s’intègre explicitement dans la construction d’un Etat fédéral, autrement dit d’une nouvelle nation regroupant les anciennes. Elle se fait alors tout naturellement. Il est bien certain que si l’Allemagne acceptait de faire pour la mise à niveau des autres pays de la zone euro pour lesquels le problème se pose ce qu’elle a fait pour l’Allemagne de l’Est, il n’y aurait pas de problème de l’euro.

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  • Noël, le Solstice d'hiver

    Noël, ou la récupération
    Comme chacun le sait, la fête de Noël (Jul) correspond aux anciennes festivités indo-européennes du solstice d'hiver.

    Le mythologue Marc de Smedt le rappelle, après bien d'autres : "Noël n'est qu'une adaptation à la nouvelle religion (chrétienne) des fêtes que les Anciens et les Barbares célébraient lors du solstice d'hiver - et il en est de même pour toutes les fêtes chrétiennes, bien que l'Eglise l'ait très longtemps nié" (Le Nouvel Observateur, 23 décembre 1974). C'est ainsi que la fête de l'annonce à Marie, le 25 mars, soit neuf mois avant Noël (durée de la période de gestation) était célébrée à Rome bien avant le christianisme : c'était la fête de l'annonce à Cybèle.
    Après beaucoup d'hésitations, l'Eglise s'est décidée à fixer la date de la naissance supposée du Christ au 25 décembre afin de la faire coïncider avec un rite plus ancien : la première mention latine de cette date comme fête de la Nativité remonte à l'an 354, la célébration proprement dite n'étant apparue qu'à la fin du IVe siècle. En 525, Dyonisius le Petit, consacrant une tradition alors vieille d'un peu moins d'un siècle, fixe la date de la naissance supposée de Jésus au 25 décembre de l'an 1, qu'il assimile à l'an 754 de la fondation de Rome. En fait, si les festivités du solstice d'hiver ont toujours eu lieu à la même époque de l'année, nous ignorons non seulement le jour de la naissance de Jésus, mais même l'année. Sur ce point comme sur bien d'autres, la contradiction entre les canonistes est totale.

    On notera à ce sujet que les contradictions concernant la naissance de Jésus s'étendent plus loin encore, jusqu'au lieu même de sa naissance (Nazareth, ou Bethléem ?) et à son ascendance davidique présumée. David Flusser écrit à ce sujet : [...] "Les deux généalogies de Matthieu et de Luc ne sont identiques que d'Abraham à David. Les difficultés propres aux deux successions et leurs importantes divergences laissent donc l'impression que les deux généalogies de Jésus ont été établies dans le seul but d'établir la descendance davidique de Jésus". (Jésus, Le Seuil, 1970). La volonté de manipuler et de récupérer l'histoire au service de la Révélation ne pouvait manquer de s'appliquer également à des festivités aussi populaires et aussi enracinées que celles qui entourent les deux périodes solsticiales.

    Comme en bien d'autres occasions, l'Eglise, après avoir cherché à détruire, a fini par composer.

    Au départ, son hostilité ne fait pas de doute. N'est-il pas écrit dans le Deutéronome : "Quiconque aura honoré le soleil ou la lune, ou un être dans les cieux, devra être lapidé jusqu'à ce que mort s'ensuive" (XVII, 2-5) ? Le psychiatre Ernst Jones a été jusqu'à écrire : "On pourrait se demander si le christianisme aurait survécu s'il n'avait pas institué la fête de Noël avec tout ce qu'elle signifie" (Psychanalyse, folklore et religion, Payot).

    Aujourd'hui, René Laurentin reconnaît que cette "naissance de Jésus, dont les Evangiles ne nous disent pas la date, l'Eglise l'a située au solstice d'hiver" (Le Figaro, 26-27 novembre 1977). Il ajoute : "Le symbole cosmique du solstice d'hiver popularise et vulgarise à la fois la fête de Noël parmi nous" (ibid.)

    Marc de Smedt explique : "Ce n'est pas par hasard que, la date exacte de la naissance de Jésus restant inconnue, un concile décidé néanmoins de fête l'anniversaire de cette nativité le jour du 25 décembre, jour du solstice d'hiver, qui ouvre la phase ascendante et lumineuse du cycle annuel. Partout, on allumait alors des feux en signe de joie. Saint-Augustin et l'Eglise démentirent, bien sûr, ces origines païennes, mais il n'en reste pas moins que le 25 décembre était l'anniversaire des dieux soleil [...] Jésus naît la nuit, il vainc l'obscurité, cette vieille angoisse de l'homme, et symbolise la victoire périodique de la lumière fraternelle qui va aider au renouveau de la vie et à l'éclosion cyclique de la nature porteuse de fruits. La réanimation de la lumière équivaut à un renouvellement du monde. La partie du solstice d'hiver ouvre un cycle : dans la tradition hindoue, c'est le début du deva-yâna, la voie des dieux, par opposition à la pitri-yâna du solstice d'été, qui figurait le commencement de la voie des ancêtres" (Le Nouvel Observateur, art.cit.).

    D'un autre côté, la fragilité de l'argumentation historiciste appuyant cette récupération, ainsi que la prégnance de vieux symboles païens dans les célébrations de Noël, ont induit dans certains milieux chrétiens une tendance marquée à la "démythologisation" de Noël. Le fait, à vrai dire, n'est pas nouveau. Certaines sectes protestantes récusent le caractère de fête du 25 décembre et y voient une célébration purement païenne. Tel est le cas des Témoins de Jéhovah (qui font remarquer que, si le jour de la naissance de Jésus avait eu la moindre importance, la Bible l'aurait à coup, sûr mentionné) et, aux Etats-Unis, de la Worldwide Church of God fondée par Herbert W. Armstrong (cf. le Sunday Sun du 28 décembre 1980). Par ailleurs, pour l'église orthodoxe, la fête de Pâques a toujours eu plus d'importance, on le sait, que la fête de Noël.

    La nouveauté est que cette tendance atteint également les milieux catholiques. Une thèse de ce genre est notamment développée par Raymond E. Brown, membre (catholique) de l'Union Theological Seminary, dans un livre intitulé The Birth of the Messiah (1977). A Paris, dans La Croix du 21-22 décembre 1980, Etienne Got propose lui aussi de " démythiser Noël ". Tel est d'ailleurs le titre de son article. Sa conclusion est la suivante : " Démythisons, mais gardons l'essentiel : une jeune juive nommée Marie donne naissance, loin de chez elle, dans un pays occupé, à un garçon qu'elle nomme Jésus, qu'elle pressent être le Messie ".

    Le solstice d'hiver, ou la Tradition

    A Rome, bien avant la célébration de Sol Invictus, le solstice est nommé bruma, breuissima (dies), journée qui correspond au 21 décembre. On a également recours à une autre racine, qui a donné le mot angor. "Il est de bon latin, à toute époque, de notre par angustiae un espace de temps ressenti comme trop bref, fâcheusement ou douloureusement bref, et Macrobe ne manque pas de l'employer et de le répéter quand il dramatise ce tournant de l'année" (Georges Dumézil, La religion romaine archaïque, Payot, 1966).

    Ovide écrit : "Le solstice d'été n'abrège pas mes nuits, et le solstice d'hiver ne me rend pas les jours angustos" (Les Tristes 5, 10, 7-8) . La religion ressent ces angustos dies solsticiaux : une déesse et un culte en assurent le franchissement. Cette déesse du solstice, c'est Diua Angerona, dont les festivités, dénommées Diulia ou Angeronalia, se déroulent le 21 décembre. Ce jour là, les pontifes offrent un sacrifice in curia Acculeia ou in sacello Volupiae, proche de la porte Romanula, une des portes intérieures de Rome, sur le front Nord du Palatin. Dans cette chapelle se trouve une statue de la déesse, avec la bouche bandée et scellée ; elle a un doigt posé sur les lèvres pour commander le silence. Pourquoi cette attitude ? Georges Dumézil explique, en se référant à d'autres mythes indo-européens : "Unes des intentions du silence, dans l'Inde et ailleurs, est de concentrer la pensée, la volonté, la parole intérieure, et d'obtenir par cette concentration une efficacité magique que n'a pas la parole prononcée ; et les mythologies mettent volontiers cette puissance au service du soleil menacé" (op.cit., p. 331).

    En ce qui concerne les Germains, l'historien Grec Procope (IVe siècle) dit qu'au coeur de l'hiver, les hommes des "pays du Nord" envoient des messagers au sommet des montagnes pour guetter le retour du soleil, lequel est annoncé par des feux ou des roues enflammées auxquelles on fait dévaler les pentes. De son côté, Tacite (55-120) raconte dans ses Annales que les Germains célèbrent le solstice d'hiver par des festivités et des festins.

    Il faut noter ici que le solstice d'hiver est un simulacre du Ragnarök : la fin de l'année est la "représentation" cyclique de la fin du monde (qui clôt elle-même un grand cycle du temps). C'est pourquoi dans l'Edda, l'époque du "crépuscule des dieux", durant laquelle le soleil - comme Odhinn lui-même- est avalé par le loup Fenrir (ou par un fils de Fenrir), est appelée Fimbulvetr, c'est à dire le Grand Hiver. C'est pourquoi également Vidarr, le dieu qui permet la renaissance du monde et qui parvient à terrasser Fenrir (Völuspa, 55) - grâce à quoi le soleil est remplacé par sa fille, c'est-à-dire par un nouveau soleil (dans les langues germaniques, le mot "soleil" est du genre féminin) -, est défini comme l' "Ase silencieux". L'analogie entre l'action de Vidarr, qui implique le silence, et celle de la déesse romaine du solstice, Angerona, dont l'attitude commande aussi le silence, saute aux yeux. Le silence est nécessaire à Noël pour que le dieu / la déesse sauve le soleil du péril et de la mort.
    A cet égard, le passage essentiel de l'Edda se trouve dans le chant de Wafthrudnir au moment où, à la question de Gôngrôder : "D'où viendra le nouveau soleil dans le ciel uni, lorsque le loup aura avalé celui que nous voyons ?", le sage Wafthrudnir (Wafthrunder) répond : "Le soleil, avant d'être anéanti par le loup, donnera le jour à une fille ; quand les dieux disparaîtront, elle suivra la même route que sa mère". On notera par ailleurs que dans la mythologie germanique, le loup est constamment attesté comme le symbole de l'hiver et qu'en Allemagne du Sud, l'ancien nom du mois de Décembre (Julmond ou Julmonat) est attesté, lui aussi, en Wolfsmond, le "mois du loup".

    Dans son essai sur La vie religieuse de l'Islande, 1116-1263 (Fondation Singer-Polignac 1979, p. 369) , Régis Boyer souligne également : "Tout comme elle a dû confondre Noël et jól et, outre la jólaveizla (le "banquet de Jul") , la jóladrykkja (la "libation de Jul") , le jólabodh, les pratiques qui allaient de pair : hospitalité libéralement accordée (jólavistar) et la paix sacrée (jólafridhinn), l'Eglise a assimilé les fêtes d'équinoxe d'automne, vetr-naetr, à la Saint-Michel et celles du solstice d'été, sumarmàl, à la Saint-Jean, de même que celles de la mi-été (midhsumar)". De son côté, un auteur comme Folke Ström (Nordisk hedendom, p. 61) a montré que le jól (Jul) islandais était l'ancien sacrifice nordique de l'àlfablót.

    Source : GRECE Traditions - Editions du Labyrinthe - Janvier 1996

    http://www.terreetpeuple.com/paganisme-memoire-35/216-traditions/509-noel-le-solstice-dhiver.html