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  • Quand la gauche s'identifie au Front républicain

    Au lendemain du second tour des régionales, une question émerge : pour quoi ont voté les Français ? La réponse est claire, et le gouvernement n’a pas tardé à le souligner : pour la gauche.

    Pour le comprendre, il suffit d'écouter le premier ministre. Manuel Valls, oubliant sans doute qu'il est le chef d'un gouvernement et non d'un parti, a résumé la question en une équation très claire : morale = gauche.

    L'explication de cette égalité a été assénée à plusieurs reprises par un premier ministre ravalé au rang de directeur de campagne. Les Français en ont eu un condensé révélateur le vendredi précédent le second tour, alors que Manuel Valls tentait de ne pas répondre aux questions que Léa Salamé lui posait sur France Inter.

    Première affirmation, péremptoire, le refus de répondre à l'agression verbale par laquelle le candidat socialiste en Ile-de-France Claude Bartolone s'en est pris à son adversaire Valérie Pécresse en lui reprochant de défendre tout à la fois Versailles, Neuilly et la fameuse race blanche.

    Manuel Valls refuse de répondre : Claude Bartolone est un homme d’État - excusez du peu ! -, et le premier ministre ne s'abaissera pas à entrer dans un jeu politicien qu'il prétend dénoncer.

    Appel à la guerre civile

    Deuxième propos, tout aussi radical : l'arrivée au pouvoir, ne fut-ce que dans une seule région, du Front national, déclencherait la « guerre civile ».

    En deux phrases et autant de coups de menton, le premier ministre a résumé les règles et les valeurs de la République.

    La première, et sans doute la plus importante, c'est que la gauche seule est habilitée à définir les règles. L'exemple de l’instrumentali-sation de la « race blanche » - qui, on l'a constaté depuis, n'a guère réussi à Claude Bartolone - est particulièrement typique. C'est le premier ministre qui, publiquement, clouait deux mois plus tôt Nadine Morano au pilori qui justifie la démarche du candidat socialiste. Le tort de l'ancien ministre de Nicolas Sarkozy : être de droite. La raison de Claude Bartolone : dénoncer la race blanche. C'est clair, et facile à comprendre...

    La seconde découle de la première : seule la gauche peut faire une politique républicaine. Là encore, la démonstration est limpide. Elire des candidats Front national, ce serait déclencher la « guerre civile ». Et la droite est fautive qui court après l'extrême droite. Et tant pis si, ce disant, on dresse les Français contre les Français...

    Au nom de la morale

    Faut avouer, c'est simple. Le problème, c'est que le peuple français est extrêmement bête puisque, malgré les éructations vallsiennes, il porte le Front national en tête au premier tour ; et lui accorde près de sept millions de voix au second - soit presque autant que le PS, pardon ! l'union de la gauche, les cinq régions en moins, c'est toujours une consolation.

    Aussi a-t-il fallu répéter, le soir des résultats, à l'attention de ceux qui n'avaient pas bien compris ; parce que, comme le dit l'inénarrable Manuel Valls, « il faut apporter la preuve que la politique ne reprend pas comme avant ».

    Ce qui signifie très clairement que les idées de droite n'auront plus cours en France.

    C'est ce que le ministre de l'Education nationale, Najat Vallaud-Belkacem, a dit au nom du gouvernement, à savoir que jamais les présidents de régions élus avec les voix de la gauche ne pourront parler ou agir comme le Front national.

    Dans le Nord remporté face à Marine Le Pen, Xavier Bertrand a immédiatement obtempéré en affirmant, sous une (peu) énigmatique étiquette Le Rassemblement, que « l'Histoire retiendra que c'est ici que nous avons stoppé la progression du Front national ».

    NKM a fait de même en dénonçant la stratégie de Nicolas Sarkozy, ce qui lui a valu - faut pas pousser ! - d'être débarquée de la direction des Républicains.

    C'est cela le « sursaut citoyen » qui affirme à la face du monde que, en France, il n'y a qu'une politique morale, celle de gauche, et que les citoyens qui ne l'ont pas compris ne sont que des citoyens de seconde zone.

    Un sursaut qui affirme en fait que le seul Front républicain, c'est la gauche !

    Seulement, ainsi que l'a souligné François Fillon, ce sursaut « n'efface pas le 6 décembre qui reste le véritable baromètre de l'état du pays ».

    Il n'efface pas surtout le discours de Nicolas Sarkozy affirmant qu'il n'est « pas immoral » de voter Front national. L'homme a sans doute le regard fixé sur 2017, mais il n'entend pas admettre que l'on dise qu'un électeur de gauche vaut davantage qu'un électeur de droite.

    Il n'efface pas non plus l'affirmation, limpide, de Marion Maréchal-Le Pen : « Ne les écoutez pas, il n'y pas de plafond de verre ! »

    Hugues Dalric monde&vie 14 décembre 2015

  • Chronique de livre : Pierre-Jean Luizard, Le piège Daech, l'Etat islamique ou le retour de l'histoire

    166927180.JPGChronique de livre : Pierre-Jean Luizard, Le piège Daech, l'Etat islamique ou le retour de l'histoire, La Découverte, Paris, 2015

    Pierre-Jean Luizard est directeur de recherche au CNRS, historien spécialiste du Moyen-Orient, en particulier de l'Irak, de la Syrie et du Liban. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages sur cette région du monde comme La Formation de l’Irak contemporain (CNRS Éditions, 2002) ; La Question irakienne (Fayard, 2002 ; nouvelle édition augmentée 2004) ; La Vie de l’ayatollah Mahdî al-Khâlisî par son fils (La Martinière, 2005) que pour ma part je n'ai pas consulté. Il publie avec Le piège Daech, l'Etat islamique ou le retour de l'histoire, un ouvrage éclairant sur la question de l'Etat islamique, ce nouveau califat qui agite l'actualité nationale et internationale, particulièrement depuis les attentats du vendredi 13 novembre.

    L'ouvrage de 178 pages, agrémenté d'une chronologie et de trois cartes, se lit rapidement et permet de se faire une idée assez claire du sujet traité. Nous regretterons simplement l'absence d'un lexique répertoriant tous les termes spécifiques – en arabe – employés par l'auteur, et l'absence, plus embêtante encore, d'une bibliographie permettant au lecteur intéressé de poursuivre ses investigations. Je ne traiterai par ailleurs ici que de quelques aspects de l'ouvrage, faisant volontaire l'impasse sur Al Qaeda, Al Nosra, l'émergence concrète de l'Etat islamique, entre autres thèmes abordés dans celui-ci.

    Achevé le 28 décembre 2014 et paru en février 2015, il ne concerne donc pas des événements de l'année 2015. Ne cherchez pas ici une quelconque analyse des évolutions géopolitiques de l'année écoulée, ni des événements qui ont secoué notre pays. En revanche il permet de se faire une idée beaucoup plus claire de l'histoire et de la situation de la région, l'auteur s'attaquant d'abord à expliquer la formation de l'Etat islamique, avant de faire un retour en arrière vers le découpage de la région par les puissances coloniales britanniques et françaises. Il analyse aussi la faillite des états irakiens et syriens, apporte des réflexions sur un bouleversement total et durable du Moyen-Orient et tente de justifier le titre de son ouvrage dans la dernière partie éponyme. Le moins que l'on puisse dire c'est que cet ouvrage est une réussite. Je suis toujours précautionneux face aux différentes publications en lien avec l'actualité, où certains universitaires veulent surtout se faire mousser. Point de tout cela chez Pierre-Jean Luizard qui ne fait un livre à charge contre personne, pas même l'Etat islamique, et cherche à nous livrer des clefs pour comprendre ce phénomène. Je n'ai tiqué qu'à deux reprises, la première par l'emploi systématique de l'expression « régime de Bachar al-Assad », qui certes correspond sûrement à la réalité d'un Etat qui a perdu le contrôle sur une bonne partie de son territoire, mais ne traduit pas que jusqu'à preuve du contraire, il s'agit du régime légitime reconnu par la communauté internationale. La seconde lorsque l'auteur nous livre une phrase élogieuse au sujet de l'Armée Syrienne Libre qui serait « pétrie de nationalisme arabe » alors qu'il me semble pourtant que des éléments salafistes y ont joué un rôle dès l'origine, comme ce fut le cas dans de nombreux mouvements de protestations issus du « printemps arabe » de 2011. A cette occasion l'auteur n'étaye d'ailleurs pas son propos par des déclarations ou toute autre forme de démonstration, nous devrions donc le croire sur parole, et en toute bonne foi.

    Hormis ces détails, l'ouvrage vous en apprendra beaucoup sur la région et il adopte une grille de lecture qui nous semble tout à fait valable : temps long historique et prise en compte du fait ethno-confessionnel.

    Pour le temps long historique, à l'instar de ce que j'écrivais d'ailleurs dans un article publié le 23 juin 2015,  nous pouvons prendre comme une des clefs de lecture la chute de l'empire ottoman et le redécoupage du Moyen-Orient par les puissances coloniales, et mandataires, françaises et britanniques qui n'a pas tenu compte des anciennes velayets (ou wilayas) de l'empire Ottoman, ni des aspirations des populations. La décennie 1915-1925 semble être un tournant majeur dans l'histoire régionale. En effet en 1916, Français et Britanniques concluent un accord secret nommé Sykes-Picot, du nom des deux personnages en charge de cet accord, qui prévoit le redécoupage du Moyen-Orient. Après moultes tribulations et trahisons expliquées dans l'ouvrage, on assiste à la définition des frontières des états que nous connaissons : Liban, Syrie, Irak, (Trans)Jordanie et Palestine (plus tard Israël) qui sont fixées en 1925. L'auteur mentionne également les accords de Balfour entre britanniques et sionistes qui prévoient, dès 1917, l'installation d'un foyer national juif en Palestine. Les britanniques auront comme à leur habitude (l'Afrique du sud en est un autre exemple patent) semé les graines de la discorde. Ils iront jusqu'à mener en bateau le chérif de La Mecque, lui promettant une grande union pan-arabe qui ne verra jamais le jour. Les Britanniques appuieront ensuite en Irak la minorité sunnite face à la majorité chiite. Les Etats-Unis en feront d'ailleurs de même après la révolution islamique d'Iran. Alors que le régime irakien n'aurait jamais dû survivre aux années 80, il profita de l'appui de Washington qui y voyait un allié contre l'Iran et un territoire intéressant pour le pétrole.

    En Syrie, où l'influence européenne était encore plus importante du fait de la situation géographique méditerranéenne du pays et de l'importance des communautés chrétiennes, c'est un phénomène assez similaire qui se produit mais en faveur des chiites et des chrétiens. Les fondateurs du baassisme syrien sont pour la plupart des chrétiens voulant échapper au statut de minorités face à la majorité sunnite. L'arabité y est perçu comme un facteur unitaire permettant de dépasser les clivages confessionnels. En cela les baassistes importent les éléments issus de l'histoire politique européenne dont ils ont été nourris dans les universités françaises (nationalisme, ethnicisme, laïcité, état de droit, etc...). L'auteur explique que pour les minorités de la région, ce qui importe c'est d'accéder à une égalité de droit. Partout les minorités veulent s'extraire de leur statut. Le fait donc qu'en Irak des chiites, qui traitent aujourd'hui les sunnites comme ils furent eux-mêmes traités par ces derniers, passent de l'islam confessionnel au communisme avant de retourner à l'islam confessionnel, ou que des sunnites passent du baassisme irakien à l'Etat islamique n'est donc pas étonnant si l'on prend en compte la clef de lecture ethno-confessionnelle, c'est à dire la mosaïque identitaire de cette région. Hussein lui-même joua cette carte contre l'Iran persan et chiite en opposant une identité arabe et sunnite. L'Etat islamique est donc une réponse à la fois pan-arabe et islamique, fonctionnant sur un enracinement territorial et une arabité culturelle d'une part et sur un universalisme islamique salafiste (wahhabite) d'autre part, permettant l'intégration de populations diverses (tchétchènes, néo-convertis occidentaux, maghrébins, etc...). L'auteur rappelle également que la Syrie est un foyer historique du hanbalisme dont est issu le wahhabisme. Le terreau y était donc fertile, surtout si la majorité sunnite est exclue des sphères du pouvoir... A cela il faut rajouter toutes les questions tribales, claniques, la parenté, la descendance du prophète, les différentes sectes religieuses, etc... faisant de ces régions un authentique sac de nœud communautaire (18 communautés au Liban, par exemple). Si La Yougoslavie, formée en 1919-1920, a explosée dans les années 1990, il semblerait que le Moyen-Orient suive le même chemin et que l'Etat islamique ne soit - entre autre - qu'une manifestation de ce phénomène. Ces derniers ne s'y sont pas trompés en détruisant symboliquement la frontière syro-irakienne avec un tractopelle en faisant référence aux accords Sykes-Picot. Car si l'unité des arabes n'apparaît au final que rhétorique en Syrie et en Irak, et a surtout permis à des clans de s'assurer le pouvoir, cet élément de propagande est repris par l'Etat islamique. Ce que les Etats syriens et irakiens n'ont jamais fait - car ils étaient créés et (en partie) inféodés aux occidentaux -, alors l'Etat islamique le fera. Voila dans les grandes lignes ce qu'on peut comprendre. A cela s'ajoute la dimension islamique salafiste « takfiri » qui considère que les autres branches de l'islam se sont compromises avec l'Occident.

    L'auteur s'attaque également à la position difficile des Etats voisins, qu'ils soient modestes comme le Liban ou beaucoup plus influents comme la Turquie et l'Arabie Saoudite. Au Liban, c'est le Hezbollah qui apparaît comme le principal ennemi de l'Etat islamique, l'armée libanaise se retrouvant coincée entre des sunnites assez hostiles au Hezbollah et à la Syrie et des chiites et des chrétiens plutôt favorables. Pour la Turquie il considère que l'AKP n'a effectué que des mauvais choix qui se sont retournés contre-lui. Erdogan, en refusant de désigner un ennemi principal et en mettant dos à dos en terme de menaces les minorités alévis et kurdes avec l'Etat islamique, semble perdre le contrôle de la situation. Il rappelle cependant que la frontière passoire entre l'EI et la Turquie n'est pas une nouveauté et que déjà avec Saddam Hussein les trafics de pétrole y étaient nombreux. En Arabie Saoudite, le pouvoir qui a joué le grand écart entre son rigorisme salafiste et son alliance avec les Etats-Unis semble aujourd’hui dans une situation complexe. L'auteur titre même « le roi est nu ». La plupart des officines salafistes ou liées au Frères musulmans, qui profitèrent jadis du régime, se retournent depuis quelques années contre lui. Les chiites qui eurent l'espoir de s'intégrer il y a dix ans vivent aujourd'hui un redoutable retour au réel avec les répression de leurs congénères à Bahrein et au Yémen où sont impliqués les Saoudiens. L'exécution récente d'un responsable chiite saoudien ne peut que donner raison aux intuitions de l'auteur sur la fuite en avant du régime saoudien. Les Saoudiens s’attellent donc à protéger leurs frontières en surveillant les 800 km qu'elle a en commun avec les Etats en pleine déconfiture et, élément que ne mentionnent pas l'auteur, ils ont augmenté leur budget militaire depuis deux ans (4eme en 2014 derrière les Etats-Unis, la Chine et la Russie). Avec l'effondrement des rentes pétrolières, la dissidence d'une partie des élites saoudiennes favorables à l'EI et le soutien de grandes familles qataris aux Frères musulmans et à l'EI, la situation semble tendue pour ce pays qui se veut un gardien des lieux saints. Bémol de cette partie de l'ouvrage, l'auteur ne s’attaque pas à la pérennité de l'Etat d'Israël ni à son implication dans la région. Je fus par contre très agréablement surpris de voir que l'auteur mentionne l'effet miroir entre Occidentaux et salafistes de l'EI, rappelant par là le conflit mimétique cher à feu René Girard. Jean-Pierre Luizard indique par exemple que l'EI emploie à son profit des expressions qu'on retrouve dans Le Choc des civilisations d'Hutington. L'auteur n'hésite pas à pointer du doigt l'échec de la politique américaine depuis 2003, politique dont d'ailleurs il ne comprend pas la logique pour les intérêts des Etats-Unis eux-mêmes. Ceux-ci ont cru qu'en redonnant le pouvoir aux chiites et en valorisant les Kurdes, ils régleraient les difficultés de l'Irak sunnite de Saddam Hussein ; ils n'auront au contraire fait que détricoter le Moyen-Orient créé par les Européens, et libérés les conflits ethno-confessionnels. Fabius n'est pas en reste, l'auteur estimant qu'il n'a toujours pas pris la mesure de la réalité du terrain et que les appels à la souveraineté de l'Irak ne risquaient pas de trouver un écho chez des sunnites en conflit larvé avec les chiites.

    L'auteur considère donc que l'EI a très bien manœuvré en provoquant les différents acteurs sur un terrain qui les conduiraient à s'impliquer, nous les premiers. Avec les attaques sur les minorités ou les femmes et en diffusant des vidéos scénarisées destinées à faire réagir notre opinion publique, et donc nos politiciens sur le mode émotionnel, l'EI a marqué des points contre nous. Il modère en revanche la question chrétienne en rappelant qu'en tant que « Gens du Livre » ils peuvent profiter du statut de dhimmis, comme à Raqqa. Dans d'autres territoires contrôlés par l'EI, ce sont les chrétiens qui ont refusé la conversion ou le statut de dhimmis et les différentes conditions de l'EI prévues par la charia, et se sont exilés, comme c'est le cas à Mossoul. Il ne traite pas en revanche la question des réfugiés/migrants/clandestins qui arrivent en Europe. Il faut dire que le phénomène s'est amplifié depuis la parution du livre. En revanche il n'hésite pas à mentionner que les nombreux réfugiés sont des foyers de déstabilisation dans leurs pays d'accueils : Liban ou Jordanie. Et nombreux sont les pays qui y voient de potentiels djihadistes infiltrés. Les européens, qui méconnaissent totalement le champs des conflits inter-ethnique et interconfessionnel depuis longtemps, ne sont donc pas encore préparés à appréhender le phénomène des réfugiés avec le regard des pays moyen-orientaux qui en ont l'habitude. Les bagarres qui éclatent dans les camps de clandestins en Europe sont pourtant une illustration de ce phénomène de tension inter-ethnique. Il ne serait pas étonnant que cela arrange bien les différents Etats de la région de nous envoyer leurs réfugiés, s'épargnant des émeutes et troubles potentiels dans un contexte déjà très tendu.

    Au final, tous les pays sont donc tombés dans le « piège Daech » et on devine d'où Alain de Benoist tire sa réflexion lorsqu'il écrit « Il ne sert à rien de supprimer l’État Islamique si l’on ne sait pas par quoi le remplacer ». L'auteur conclue en effet son ouvrage, entre autre, par ces mots : « Une longue période historique s'achève : on ne reviendra pas au Moyen-Orient que nous avons connu depuis près d'un siècle. Une guerre lancée sans perspectives politiques n'est-elle pas perdue d'avance ? C'est le piège que l'Etat islamique tend aux démocraties occidentales pour lesquelles il représente certainement un danger mortel. Les leçons de l'Histoire doivent aussi servir à le combattre. »

    L'avenir qui se dessine ressemble en tout cas étonnamment au projet de « Grand Moyen-Orient ». Il est de toute façon clair que cette mosaïque ethnique, aux frontières dessinées par les Européens, ne pouvait pas durer, comme c'est aussi le cas en Afrique, du reste. Le retour de l'histoire, c'est le retour des grandes aires de civilisation, c'est le retour du temps long et des revendications ethno-confessionnelles. Un coup de surin dans le monde hérité des Lumières.

    Jean / C.N.C.

    http://cerclenonconforme.hautetfort.com/archive/2016/01/03/chronique-de-livre-pierre-jean-luizard-le-piege-daech-l-etat-5739470.html

  • France : Nigel Farage a été victime d'une tentative d'assassinat

    Nigel Farage n'a raconté cet incident qu'il y a quelques jours lors d'une interview avec la presse anglaise. 
    En octobre dernier, alors qu'il se trouvait sur une autoroute réduite à 2 voies pour cause de travaux près de Dunkerque, sa Volvo a soudain perdu son pneu arrière alors qu'il roulait à vive allure. Il a pu s'arrêter par miracle sans casse, mais il a dû sauter par dessus une barrière en catastrophe pour éviter un camion qui lui fonçait dessus sur la seconde voie. 
    La police locale a établi depuis que les écrous de ses pneus ont été volontairement dévissés, assez pour tenir à basse vitesse, et suffisants pour lâcher à haute vitesse et provoquer un accident grave. 
    Il va de soi que Nigel Farage dérange les plans des Européens car il est le seul homme politique dans toute l'Europe a s'être levé et haranguer les responsables de l'Union Européenne en mettant en évidence la destruction des pays et l'appauvrissement des citoyens par une machine Bruxelloise devenue totalement folle. 
    C'est la seconde fois que Nigel Farage échappe par miracle à un accident, le premier étant la chute soudaine de son avion du ciel, un crash dont il est sorti juste avec quelques égratignures. 
    Si le premier n'avait rien de politique (la bannière déployée de l'avion s'était prise dans l'hélice) celle-ci en revanche est clairement politique.

  • Le « racisme anti-blanc » moins grave que le « racisme » envers « d’autres », selon l’INED

    Donc si vous êtes « blancs » - disons « caucasiens » -, vous êtes coupables d’« incarner […] la “race” des […] des racistes ».

    Le « racisme anti-blanc » est perçu par le très officiel Institut national d’études démographiques 1 comme moins grave que le « racisme » envers « d’autres » sauf que… Allez donc demander ce qu’ils en pensent, aux « petits Blancs » habitant les cités à majorité « autres » et qui sont, chaque jour, victimes de ce « racisme anti-blanc » ?

    Cette recherche de l’INED a conclu que « le racisme des minoritaires à l’encontre des majoritaires peut blesser verbalement, voire être agressif physiquement, mais il […] ne produit pas d’inégalités sociales. » Un « autre », même français, peut qualifier un concitoyen de « sale blanc » (même si certains « autres » – du nord de l’Afrique – sont aussi blancs que nos méridionaux), si cela n’entraîne pas « d’inégalités sociales », ce ne serait qu’une banalité pour l’INED ?

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  • La Lettre d’Allemagne – N°1

    François Stecher, correspondant de Polémia à Hambourg

    ♦ Dans le prolongement de la série « Invasion migratoire » publiée à l’automne dernier, notre correspondant résidant en Allemagne propose aux lecteurs de Polémia une lettre hebdomadaire qui leur donnera une synthèse de la grande presse germanique.

    Il est toujours intéressant de découvrir les événements tels qu’ils sont présentés par la presse locale et d’en comparer le traitement avec celui que leur concèdent nos propres journaux.
    Polémia

    Voici donc la Lettre d’Allemagne – N°1.


    L’année 2015 finissante avait pourtant apporté quelque réconfort à la chancelière fédérale sur le front des migrants.

    Au sud, les Etats du glacis austro-hungaro-balkanique avaient quasiment fermé leurs frontières, limitant l’accès à leur territoire aux seuls réfugiés en provenance de Syrie, d’Irak et d’Afghanistan. La Sublime Porte avait consenti, à prix d’or, à entraver leur progression. En attendant que les passeurs trouvent d’autres voies, plus à l’Ouest, la Grèce semblait devoir supporter seule, pour un temps, l’effort principal.

    A l’est, l’Alliance de Višegrad montrait bien quelques velléités de résistance à la juste répartition et à l’accueil des réfugiés qu’elle avait acceptés en leur nom, mais les sanctions financières ou leur menace, brandie par monsieur Juncker, auraient tôt fait de ramener ce petit monde à la raison.

    Il y avait bien, au nord, quelques signes d’épuisement de la générosité suédoise, mais, après tout, si le flot se tarissait au Sud…

    A l’intérieur, l’administration, les bénévoles et la police apportaient chaque jour des preuves de leur efficacité, de leur dévouement et de leur vigilance. Hors quelques cas isolés, la présence des migrants restait finalement assez peu perceptible par la population. Bien servie par une presse qui ne barguignait pas sa contribution à l’Œuvre commune, ne manquant pas de signaler les exemples concrets d’intégration réussie, rappelant et diffusant les mises en garde à l’encontre de toute dérive populiste, elle savait pouvoir compter sur une police politique – le «Verfassungsschutz» – efficace, qu’elle soit fédérale ou des Länder, pour surveiller les déviants.

    Au sein de l’Union, l’allié encombrant de la CSU bavaroise, Horst Seehofer, était venu à Canossa, renouvelant son hommage-lige à la chancelière lors du congrès de la CDU, à Karlsruhe, mi-décembre. A ce même congrès, les frondeurs étaient venus à résipiscence, confirmant leur soutien à la politique des réfugiés menée depuis Berlin. Dans le même temps, son partenaire de coalition du SPD et vice-chancelier, Sigmar Gabriel, sortait affaibli de son propre congrès, et exposait au grand jour son incapacité à constituer une alternative politique crédible. La météo y mettait du sien, avec des températures étonnamment clémentes.

    Ainsi, le «Wir schaffen das» [Nous y arriverons] devenait réalité, ou tout au moins le «deutscher Michel» [notre Monsieur Dupont] pouvait s’en persuader, lui qui ne déteste rien tant que les menaces sur son confort et sa tranquillité. Signes de cette confiance nouvelle, les courbes des instituts de sondage de nouveau orientées à la hausse pour l’Union, une érosion lente mais sûre du SPD, et une «Alternative für Deutschland» (AfD) scotchée sous la barre des 10%, score certes élevé, mais seulement de nature à renforcer la nécessité de la Grande Coalition (Union/SPD).

    Las, les événements ont quelque peu mis à mal cette séquence heureuse, et remis en selle les esprits chagrins qui s’évertuaient à jeter un regard critique sur la situation actuelle et à formuler de sombres augures.

    C’était, d’abord, sans compter avec la contribution décisive de jeunes gens, ou plus exactement de jeunes hommes – la police, les témoins comme les victimes s’accordent sur la tranche d’âge, de 18 à 35 ans, voir revue de presse ci-dessous, comme sur l’origine des auteurs – à l’animation de la nuit de la Saint-Sylvestre sur les parvis de la gare centrale et du Dom de Cologne, ainsi que sur la Reeperbahn à Hambourg, ou encore à Stuttgart, qui a offert au peuple allemand un concentré de ce que la scène politique d’outre-Rhin peut offrir de meilleur : communiqués lénifiants de la police, grande presse silencieuse et attentiste jusqu’à ce que l’affaire éclate puis, de concert avec le personnel politique aux affaires, mise en doute de l’implication de migrants, refus de l’amalgame, mise en cause des porteurs de haine qui profitent de l’événement, etc. Il revenait évidemment à l’Oberbürgermeisterin de Cologne, madame Henriette Reker, fraîchement élue (sans étiquette, apparentée CDU; on se souvient qu’elle fut, la veille de son élection, poignardée par un forcené) de couronner en beauté cette séquence désastreuse, en prodiguant, en vue du prochain carnaval, quelques conseils de comportement aux… femmes.

    C’est ensuite le gouvernement de Sa Majesté de Suède, qui, des larmes plein les yeux et le rouge de la honte au front, prenait la décision tragique de rétablir le contrôle à ses frontières. Il n’en fallait pas plus pour amener le voisin Danois à rétablir ce même contrôle à sa frontière sud, faisant ainsi de l’Allemagne un vaste cul-de-sac migratoire. Il convient ici de prendre avec tout le recul nécessaire les rodomontades bavaroises sur la fermeture de la frontière alpine : elles relèvent encore et toujours de la même stratégie purement déclamatoire, qui consiste à brosser l’électeur CSU dans le sens du poil pour lui éviter la tentation de glisser vers l’AfD, tout en s’attirant les bonnes grâces de l’électeur SPD, laissé en déshérence par une direction elle-même inaudible. Il est très hautement improbable que l’Etat libre de Bavière rompe ainsi le pacte fédéral.

    C’est enfin l’entrée en campagne du général Hiver, trop tardive pour que l’on ait pu apprécier son «Glühwein»(*) sur le Marché de Noël, si tardive que certains en venaient à douter qu’elle survienne, mais pourtant justement annoncée pour janvier. Il est bien là, encore un peu avare de neige, mais déjà assez puissant pour rendre dramatiques des situations précaires et compliquer l’action des autorités et des bénévoles, alors même que le flux migratoire ne semble pas vouloir se tarir malgré le froid et la neige – là encore, rien de très nouveau, mais l’on se prenait à espérer une accalmie relative.

    C’est un fait désormais bien établi : la chancelière a passé Noël, et il est fort probable qu’elle vive l’arrivée du printemps à la chancellerie. Pour elle, ce ne sera pas nécessairement le retour des beaux jours.

    (*) Ndlr – Voir : Notes sur le vif, pour un Premier de l’An alsacien

    François Stecher, en la fête de l’Epiphanie 2016

    Revue de presse

    Violences dans la nuit de la Saint-Sylvestre

    FAZ – 05.01.16. Nuit de la Saint-Sylvestre
    A Hambourg aussi, des femmes ont été agressées
    Il n’y a pas qu’à Cologne que des dizaines de femmes ont été menacées et harcelées sexuellement. La police enquête également à Hambourg. Dix plaintes ont déjà été déposées.

    http://www.faz.net/aktuell/gesellschaft/silvesternacht-uebergriffe-auf-junge-frauen-auch-in-hamburg-13997842.html

    FAZ – 05.01.16. Agressions sexuelles à Cologne
    « C’était une meute sans foi ni loi »
    Le 1er janvier, la police de Cologne tirait un premier bilan plutôt positif de la nuit de la Saint-Sylvestre. Pourtant, il y a eu depuis des dizaines de plaintes déposées, par des femmes qui ont été harcelées sexuellement et volées. On en est à 90. Y avait-il assez de policiers sur place ?

    http://www.faz.net/aktuell/politik/inland/sexuelle-uebergriffe-in-koeln-das-war-eine-enthemmte-meute-13998369.html

    FAZ – 05.01.16. Cologne, Hambourg, Stuttgart
    Ce que nous savons pour l’instant
    Au cours de la nuit de la Saint-Sylvestre, des femmes ont été agressées. Elles ont été volées, harcelées et forcées. De Hambourg et de Stuttgart, on rapporte des faits similaires. Un aperçu.

    http://www.faz.net/aktuell/politik/inland/koeln-hamburg-stuttgart-was-wir-bisher-wissen-13998010.html<http://www.faz.net/aktuell/politik/inland/koeln-hamburg-stuttgart-was-wir-bisher-wissen-13998010.html>

    FAZ – 05.01.16. Conférence de presse à Cologne
    Reker ne voit rien qui permette d’incriminer des réfugiés
    Après les agressions dans la nuit de la Saint-Sylvestre, Cologne avance encore à tâtons dans l’obscurité à la recherche des auteurs. Ils ne viendraient pas du centre d’hébergement de la ville. Le chef de la police concède une faute.

    http://www.faz.net/aktuell/politik/inland/henriette-reker-sieht-keine-hinweise-auf-fluechtlinge-als-taeter-13998784.html

    FAZ – 05.01.16. Agressions à Cologne
    Merkel exige une réponse énergique de l’Etat de droit
    C’est maintenant à la chancelière de s’exprimer sur les agressions subies par des femmes devant la gare centrale de Cologne dans la nuit de la Saint-Sylvestre. Angela Merkel a montré sa colère et exigé des conséquences juridiques.

    http://www.faz.net/aktuell/politik/inland/uebergriffe-in-koeln-merkel-verlangt-harte-antwort-des-rechtsstaats-13998814.html <http://www.faz.net/aktuell/politik/inland/uebergriffe-in-koeln-merkel-verlangt-harte-antwort-des-rechtsstaats-13998814.html>

    Handelsblatt – 05.01.16. Nuit de la Saint-Sylvestre à Cologne
    « Les femmes ne sont pas un gibier »
    Dans la nuit de la Saint-Sylvestre à Cologne, des dizaines de femmes ont été harcelées sexuellement et dépouillées. Le nombre des incidents suscite l’horreur dans toute l’Allemagne. Plusieurs ministres de l’Intérieur [de Länder, ndT] exigent un traitement sans faiblesse.

    http://www.handelsblatt.com/politik/deutschland/silvester-nacht-in-koeln-frauen-sind-kein-freiwild/12790994.html<http://www.handelsblatt.com/politik/deutschland/silvester-nacht-in-koeln-frauen-sind-kein-freiwild/12790994.html>

    Handelsblatt – 05.01.16. Emeutes à Cologne – un commentaire
    Ce n’était, partout, qu’insécurité et impuissance
    Une horde d’un millier d’hommes se rassemble et harcèle des femmes en grand nombre, ouvertement, pratiquement sans entrave. Qu’une telle chose soit possible laisse sans voix. Ce qui est également terrifiant, c’est la lenteur et l’impuissance des autorités et des médias à réagir.

    http://www.handelsblatt.com/politik/deutschland/krawalle-in-koeln-kommentar-unsicherheit-und-hilflosigkeit-ueberall/12791698.html

    Die Welt – 05.01.16. Oberbürgermeisterin Reker
    « Les femmes devraient être mieux préparées pour aller au carnaval »
    Le maire de Cologne, madame Reker, qualifie les agressions sexuelles de la nuit de la Saint-Sylvestre « d’absolument intolérables ». Selon elle, à l’avenir, il faudra davantage mettre l’accent sur la prévention. Un code de conduite sera mis à disposition.

    http://www.welt.de/politik/article150656585/Frauen-sollen-besser-vorbereitet-in-den-Karneval-gehen.html

    Die Welt – 05.01.16. Gare centrale de Cologne
    Cinq jours après : « Nous ne savons rien des auteurs »
    Cinq jours se sont écoulés depuis les agressions massives perpétrées contre des femmes à Cologne, et la police ne sait rien des auteurs. On met cependant en garde contre toute condamnation prématurée. Pendant ce temps, le nombre de plaintes ne cesse d’augmenter.

    http://www.welt.de/vermischtes/article150649603/Tag-Fuenf-Wir-haben-keine-Erkenntnisse-ueber-die-Taeter.html

    Die Welt – 05.01.16. Agressions
    Que se passera-t-il si un tel « mob » d’hommes s’abat sur le carnaval ?
    Après les agressions sexuelles perpétrées massivement contre des femmes, les autorités de Cologne promettent une répression sévère, en particulier lors des jours de fête. Une promesse trompeuse.

    http://www.welt.de/debatte/kommentare/article150626232/Was-wenn-dieser-Maennermob-an-Karneval-wuetet.html <http://www.welt.de/debatte/kommentare/article150626232/Was-wenn-dieser-Maennermob-an-Karneval-wuetet.html>

    Die Welt – 05.01.16. Nuit de la Saint-Sylvestre
    A Hambourg aussi, il y a eu au moins 27 agressions
    Il n’y a pas qu’à Cologne et Stuttgart, à Hambourg aussi, de jeunes femmes ont été agressées sexuellement. La police va maintenant analyser des messages de Facebook, et vérifier s’il y a des liens avec les agressions.

    http://www.welt.de/regionales/hamburg/article150654587/Auch-in-Hamburg-gab-es-mindestens-27-Uebergriffe.html <http://www.welt.de/regionales/hamburg/article150654587/Auch-in-Hamburg-gab-es-mindestens-27-Uebergriffe.html>

    Die Welt – 05.01.16. Agressions de femmes à Cologne
    « Je crains qu’il n’y ait aucune condamnation »
    Lors de la Saint-Sylvestre, des groupes d’hommes, au total pas loin d’un millier, ont massivement harcelé sexuellement et dépouillé des femmes aux abords de la cathédrale de Cologne. Rainer Wendt, délégué du syndicat de la police, s’exprime sur les récents événements.

    http://www.welt.de/vermischtes/article150622749/Ich-fuerchte-dass-es-zu-keiner-Verurteilung-kommen-wird.html

    FAZ – 06.01.16. L’ARD et la ZDF à propos des agressions
    Savez-vous de quoi vous devez rendre compte ?
    Considérant la façon dont les crimes commis contre des femmes dans la nuit de la Saint-Sylvestre près de la gare centrale de Cologne ont été tus, le chef de la police locale a parlé de « problèmes de communication ». De quels problèmes de communication s’agit-il ? En tout cas, l’ARD et la ZDF en ont de semblables pour rendre compte des événements. Elles devraient pour une fois essayer de faire du journalisme.

    http://www.faz.net/aktuell/feuilleton/medien/tv-kritik/ard-und-zdf-zu-den-koelner-uebergriffen-13999682.html

    FAZ – 06.01.16. Agressions sexuelles à Cologne
    « Il semble bien que tout était prémédité »
    Le ministre de la Justice fédéral craint que les agressions de Cologne n’aient été organisées. Il critique les déclarations du maire de Cologne, son collègue de l’Intérieur le travail des fonctionnaires sur le lieu de l’action.

    http://www.faz.net/aktuell/politik/sexuelle-uebergriffe-in-koeln-das-ganze-scheint-abgesprochen-gewesen-zu-sein-13999522.html

    FAZ – 07.01.16. Formation d’une « Bürgerwehr » (défense des citoyens) Les surveillants auto proclamés de Düsseldorf
    En réaction aux agressions de Cologne, une « Bürgerwehr » s’est formée à Düsseldorf, avec plusieurs milliers de membres. Sur Facebook, ils annoncent patrouiller en ville et vouloir la rendre plus sûre. La police est peu enthousiaste.

    http://www.faz.net/aktuell/politik/bildung-einer-buergerwehr-die-selbsternannten-aufpasser-von-duesseldorf-14002759.html

    • Crise des réfugiés

    FAZ – 04.01.16. Un commentaire sur l’aide aux réfugiés
    Quelle est la force de l’Allemagne ?
    L’Allemagne partagée entre pouvoir et vouloir : le discours sur un pays fort quant à sa capacité à accueillir des réfugiés est devenu la phrase politique préférée du moment.

    http://www.faz.net/aktuell/feuilleton/kommentar-wie-stark-ist-deutschland-13995513.html

    FAZ – 04.01.16. Limite à l’accueil des réfugiés
    Cela seul serait politique
    Celui qui exige une limite à l’accueil des réfugiés est l’objet de phrases assassines et définitives. Pourtant, pour l’Allemagne aussi, le choix ne se réduit pas à ouvrir grandes les frontières ou à tirer dans le tas.

    http://www.faz.net/aktuell/politik/fluechtlingskrise/obergrenze-fuer-fluechtlinge-das-waere-politik-13997045.html

    FAZ – 04.01.16. Limite à l’accueil des réfugiés
    « Seehofer veut-il imposer cela par les armes ? »
    L’exigence du président de la CSU Seehofer de limiter l’accueil des réfugiés à 200.000 par an suscite de violentes critiques de la part du SPD et des Verts. Selon eux, Seehofer ne ferait qu’éveiller de faux espoirs.

    http://www.faz.net/aktuell/politik/fluechtlingskrise/obergrenze-fuer-fluechtlinge-will-seehofer-das-mit-waffen-durchsetzen-13996066.html

    Handelsblatt – 05.01.16. Crise des réfugiés en Europe
    Le flot ne s’interrompt pas, même en hiver
    Beaucoup de pays européens réintroduisent des contrôles aux frontières pour empêcher l’entrée de réfugiés. Pourtant, malgré l’hiver, le flot qui emprunte la route des Balkans ne faiblit pas. Que va-t-il se passer ?

    http://www.handelsblatt.com/politik/international/fluechtlingskrise-in-europa-der-zustrom-nimmt-auch-im-winter-kein-ende/12790596.html <http://www.handelsblatt.com/politik/international/fluechtlingskrise-in-europa-der-zustrom-nimmt-auch-im-winter-kein-ende/12790596.html>

    Die Welt – 05.01.16. Crise des réfugiés
    « La chancelière est résolue, mais elle n’a pas vraiment de plan »
    Selon madame Göring-Eckardt, chef du groupe parlementaire écologiste, il manque à Merkel un concept global pour l’intégration des migrants. Elle demande la création d’un nouveau ministère fédéral et l’ouverture de centres d’accueil pour les demandeurs d’asile sur tout le territoire.

    http://www.welt.de/politik/deutschland/article150644298/Die-Kanzlerin-hat-Zuversicht-aber-zu-wenig-Plan.html

    Die Welt – 05.01.16. Le rétablissement des contrôles aux frontières par le Danemark va-t-il avoir un effet domino?
    Après la Norvège, la Suède et la Finlande, le Danemark rétablit à son tour le contrôle à ses frontières. En Allemagne, cette mesure suscite la controverse. Ceux qui la critiquent voient le système de Schengen en danger.

    http://www.welt.de/politik/article150615953/Setzen-daenische-Grenzkontrollen-Domino-Effekt-fort.html

    http://www.polemia.com/la-lettre-dallemagne-n1/

  • Saint-Brieuc : « Sauvons notre pays », une manifestation contre l’immigration, le 6 février prochain

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    Source : Breizh-info.com

    Le samedi 6 février prochain, plusieurs associations annoncent des manifestations partout en Europe, afin de dénoncer notamment l’islamisation et l’immigration en Europe. Ces manifestations – initiées par le mouvement PEGIDA – se tiendront dans plusieurs grandes villes d’Europe… ainsi qu’à Saint-Brieuc, où la section bretonne de Résistance républicaine, « une association loi 1901 apolitiques, qui lutte contre l’islamisation de la France et pour le respect des lois et de la culture française. ». Une association assez peu implantée en Bretagne, mais déjà vue à l’occasion de plusieurs manifestations unitaires contre des projets de mosquée notamment.
    Rencontre avec Mickaël Bussart, animateur local de l’association dirigée par Christine Tasin.

    Breizh-info.com : Vous organisez une manifestation « sauvons notre pays » le 6 février prochain, pour quelles raisons ?
    M. Bussart : Nous nous associons aux manifestations européennes prévues ce jour-là pour protester contre le terrorisme, l’invasion de nos pays par de prétendus réfugiés, parmi lesquels de nombreux membres de l’État islamique se sont infiltrés, comme l’ont fait deux des tueurs du Bataclan et contre l’islamisation de nos pays. Partout l’égalité homme-femme régresse à cause de l’islam, partout le communautarisme musulman pousse les non-musulmans à fuir les quartiers ou villes islamisés, partout les demandes de traitement spécifique pour et par les musulmans séparent les gens, avec les vêtements, kamis ou voiles, avec le halal ou le sans porc, avec les prières dans l’entreprise ou la pratique du ramadan…

    Il s’agit donc d’une initiative européenne ? Quelles autres manifestations sont prévues ?
    Les patriotes européens manifesteront dans une douzaine de pays, l’Allemagne, l’Angleterre, l’Autriche, la Belgique, l’Espagne, la France, la Hollande, la Pologne, le Portugal, la Slovaquie, la Suisse, la Tchéquie… En France il y aura des manifestations dans plusieurs villes, à Bordeaux, à Montpellier, à Paris, à Saint-Brieuc et peut-être dans d’autres villes encore. Nous sommes confiants dans la mobilisation des Français, qui ont compris les dangers qui menacent notre pays.

    Combien de personnes attendez-vous ? Pourquoi faites-vous un lien entre l’immigration et les attentats ?
    Nous espérons que de nombreuses personnes se déplaceront pour dire non à l’immigration musulmane.
    L’État islamique a annoncé depuis bien longtemps qu’il enverrait des milliers de djihadistes en Europe parmi les nombreux réfugiés qui sont dispatchés à droite et à gauche en France et bien sûr en Bretagne (4000 seraient déjà passés pendant l’été 2015). Il est étrange que ceux qui fuient soi-disant des pays en guerre soient en majorité des hommes jeunes…
    Les réfugiés des guerres que nous avons connues en Europe étaient majoritairement des femmes et des enfants…

    La Bretagne n’a pas été touchée par ces attentats. Pourquoi y organiser une manifestation de ce type ?
    Nous sommes tous concernés en France, nous sommes tous menacés, comme le prouvent les tentatives d’attentat, dernièrement, à Orléans, dans le Thalys, à Valence… Et par ailleurs la Bretagne est durement touchée par l’islamisation, les mosquées se multiplient et avec les mosquées l’endoctrinement de futurs djihadistes…

    Comment voyez-vous l’avenir de la France ? De l’Europe ?
    Si une solution politique claire n’est pas trouvée très vite, avec arrêt de l’immigration, qui nous impose l’accueil des réfugiés et une politique de discrimination positive avec les immigrés, sans parler du développement de l’islam, le risque de guerre civile sera très fort, je ne vois pas les Français accepter de gaieté de cœur de perdre leur identité à cause d’une soi-disant religion qui voile leurs filles et qui restreint leurs libertés.

    http://fr.novopress.info/196848/saint-brieuc-sauvons-notre-pays-manifestation-contre-limmigration-6-fevrier-prochain/#more-196848

  • La commission européenne a tout compris : face au terrorisme, il faut désarmer les citoyens innocents

    Les mesures de la commission inutile sont en ligne ici.

    La réaction de la fédération française de tir et la pétition sont visibles ici :

    "La Fédération Française de Tir est la fédération olympique qui a reçu délégation du Ministère des droits des femmes, de la ville, de la jeunesse et des sports pour organiser et gérer sur le territoire national la pratique du tir sportif et de loisir de ses 182.000 membres licenciés.

    A ce titre, la Fédération Française de Tir s'élève avec la plus grande vigueur contre les propositions législatives de la Commission européenne soit disant destinées à améliorer le contrôle des armes en Europe.

    Ces propositions qui découlent d'une méconnaissance complète des réalités du terrain, tentent de pratiquer dans l'esprit du public un amalgame insultant pour les détenteurs légaux d'armes (tireurs sportifs et de loisir, chasseurs, collectionneurs) qui sont artificiellement mis sur le même plan que les terroristes et les mafieux.

    En effet, contrairement à ce que voudraient laisser croire les propositions législatives de la Commission européenne, les armes automatiques et les explosifs sont déjà strictement interdits. Les tireurs et les armes sportives et de loisir font déjà l'objet d'une réglementation contraignante (autorisations et contrôles) et de mesures de sécurité drastiques (conservation et transport).

    Ces propositions irréalistes et vexatoires compliqueront inutilement la pratique des utilisateurs légaux en alourdissant le travail de nos forces de sécurité sans aucun résultat positif sur les trafics existants. Restreindre les droits des utilisateurs légitimes n'aura strictement aucun effet sur les filières illégales d'approvisionnement en armes des terroristes et du grand banditisme.

    La Fédération Française de Tir appelle donc tous ses licenciés:


    La Fédération Française de Tir en appelle à l'union dans l'action de toutes les organisations concernées, chacune restant libre de conserver les spécificités liées à son mode de fonctionnement".

    Lahire

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html