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  • Cent sous d'explication

    Un an déjà que la rédaction paillarde de Charlie Hebdo a été dépêchée auprès de son Créateur par les frères Kouachi, eux-mêmes terminés en zone artisanale par le GIGN ; et autant pour l'assaut final de Coulibaly à l'Hyper Cacher de la Porte de Vincennes, achevé par le RAID. L'esprit du Honze a-t-il frappé ? Les experts payés au forfait par les plateaux médiatiques pour faire sérieux en cas d'événement sanglant sont d'accord sur un point : "le kamikaze est imparable !". Rien à parer ! L'hydre islamiste nous en veut à mort, elle a lâché contre nous des groupes de malfaisants difficilement identifiables dès lors qu'ils se confondent avec tous les poissons de l'aquarium (image maoïste). Il est donc extrêmement délicat de s'en saisir, puisque à première comparution, il n'avoue ni prêcher, ni prier, encore moins jouer au petit chimiste dans le squat africain là-derrière. Jawad de la Rue du Corbillon explique tout ça bien mieux que moi. Il n'empêche que se faire péter tout seul sur un trottoir parce que c'est l'heure laisse croire à un défaut du bulbe rachidien. Affronter le feu roulant du RAID comme porte de sortie n'est pas moins dérangeant. Qui sont donc ces kamikazes ? La grande presse usant de ce mot usurpé pour désigner les assassins en foule, nous le conserverons, mais signalons que le modèle original japonais visait la destruction de grands navires américains avec un petit chasseur bourré de poudre ! Pas le même niveau.
    Mme Taubira, ministre de la Justice, demandait l'an dernier que les djihadistes soient "compris" et au ton de sa voix - soyons honnête - on devinait qu'il s'agissait de les étudier et non pas d'entrer en empathie avec eux. Ce travail a été fait il y a dix ans :
    C'est quoi un kamikaze ?
    Hany Abou-Assad avait tout dit. Ce n'est pas un dynamiteur mais un cinéaste palestinien qui a remporté l'Ange Bleu à Berlin en 2005, les Golden Globes du meilleur film étranger en 2006 ainsi que le prix du meilleur film Amnesty International et quelques autres prix moins connus. Il s'est vendu à cinquante pays sous le titre "Paradise Now¹".
    Flash : Un jeune Palestinien enregistre sa dernière vidéo, qui dévie du script imposé parl'Organisation quand à la fin il se souvient d'un message qu'il a manqué de passer à sa mère. " Maman, avant que je n'oublie (sic), j'ai vu de vrais filtres à eau au marché de Mokhtar, pense à en prendre la prochaine fois". Ca fait un peu mal sur le moment.

    Abou-Assad a discuté avec des rescapés (certaines bombes sont défectueuses) et des volontaires non encore chargés. Il ne pouvait qu'attendre des fanatiques impitoyables, ivres du sang de leur ennemi, rien moins. Y-en-a-t'il vraiment ? Sans doute. Voir secrets de tournage sur Allociné en cliquant ci-dessus sur le titre du film. Le plus surprenant fut de rencontrer dans cette mouvance mortifère des gens ordinaires, très ou trop ordinaires. Des petits manœuvres, des vidangeurs en station-service, des types sans un rond qui s'ennuient. Leurs motivations profondes derrière les déclamations mécaniques sont triviales. Celui-ci veut restaurer l'honneur de la famille à jamais taché par la trahison de son père qui pour quelques shekels est devenu indicateur au profit des Juifs, ce qui lui porta malheur, le salaud. Cet autre marié et chargé de famille est au chômage, courant de petits boulots dégradants en tâches ménagères qui le diminuent aux yeux des femmes du quartier ; faire la une du journal local redorera l'image d'une famille de "perdants", et accessoirement arrêter la déprime qui sourd dans sa caboche. Celui-là ne sait pas trop... mais c'est bien. Et si jamais la fable des vierges offertes sous les ombrages près de la fontaine aux citrons où murmure l'eau rieuse, était vraie ! Que fait-on des vierges après usage ? Bon tant pis !
    Abou-Assad comme promis projeta son film en avant-première à quelques responsables palestiniens à Ramallah en 2005. Ce fut le tollé, la vie en Cisjordanie était montrée difficile à l'écran mais on pouvait comprendre aussi qu'elle pouvait être bien pire ailleurs dans le monde, et que les martyrs étaient le plus souvent des ratés ; les Palestiniens passant ainsi aux yeux des Occidentaux pour ce qu'ils ne veulent justement pas être, des inconséquents. Il y avait un autre mot plus court qui ne me vient pas à l'instant.
    Alors les nôtres ? Ce n'est peut-être pas dans les catacombes islamistes qu'il faut chercher les vilains qui vont sauter. Peut-être que les bigots sont bien trop timorés pour porter la ceinture explosive, et l'UOIF, qui un temps faisait peur, s'est vu promettre un si bel avenir de promoteur immobilier dans la mosquée en kit qu'elle ne perdra pas son temps en fumée. Non, ce sont les frustrés que l'on doit débusquer, les louseurs, les déprimés, ceux que l'on a salis, méprisés, bannis, et les éjaculateurs précoces, les plus dangereux. Wolinsky me dit dans l'oreillette qu'il y en a en régie et qui n'ont jamais fait de mal à une mouche

    Dans une émission d'Arte, le professeur Fouad Laroui (Econométrie, Amsterdam) suggérait de dépasser le paramètre religieux qui n'est qu'un marqueur de la radicalité et d'approfondir le fossé civilisationnel, ce fameux choc des civilisations que refuse la bien-pensance aux manettes. L'élargissement considérable de l'accès à l'information, voire à la culture, a fait renaître une histoire arabe du XX° siècle qui était jusque là discrète voire délaissée. Or de 1916 à aujourd'hui, il y est écrit que le monde arabe a été humilié continûment par les empires anglais et français d'abord (accords Sykes-Picot de 1916), et par les Etats-Unis d'Amérique ensuite (accords Roosevelt-Abd Al Aziz de 1945), et que toutes les tentatives arabes de relever la tête ont été piétinées, avec en apothéose du mépris souverain occidental, l'enchâssement d'un foyer de guerre juif au Proche Orient. Fouad Laroui appelle à réécrire l'histoire du XX° siècle à quatre mains en réconciliant les deux versions (occidentale et arabe) afin de rationaliser le discours (28'- jeudi 17.12.2015). Le Piéton du roi croit la mesure certainement utile mais doute qu'elle entame sensiblement le stock de Croyants combattants. Le dépeçage de l'Empire ottoman a bien eu lieu au détriment de la nation arabe et ses conséquences régulièrement aggravées à divers motifs dont l'essentiel tourne autour des puits pétroliers et de l'Etat d'Israël². Comment transcender cette vérité ? En inventant un roman historique du XX° siècle approuvé par l'Assemblée générale des Nations Unies ? Cela ne libérera pas la Palestine.
    Un autre intervenant sur la même chaîne, sociologue ayant étudié à Paris le djihad des Buttes-Chaumont, laissait comprendre que le fait déclencheur était un double échec : social (chômage) d'une part, criminel de l'autre. Aucun de ces soldats du Prophète n'avait pu franchir la porte du grand banditisme rémunérateur, et entre le coran qui promet une fraternité ici-bas et des avantages dans l'au-delà et le code pénal qui ne recense que des ennuis, la lutte est inégale.
    Le portrait type du kamikaze-modèle, c'est donc un musulman pratiquant ou non, imprégné de revanche à assouvir contre l'Ordre blanc et capable d'apprendre par cœur un discours vidéo de quatre minutes. N'y a plus qu'à s'y mettre ! Travail banal d'îlotage. On regarnit les loges de concierges à chignon ayant dix dixièmes à chaque œil, que l'on équipe de pitbulls castrés (c'est la loi) pour veiller après dix heures à ce que la sonnerie de porte décline son identité. On marie les sus-dites à des agents de ville, indispensables courroies de transmission de l'actualité vraie. Il suffit dès lors de surveiller le courrier, les heures d'embauche, le poids apparent du caddy du samedi, et la joie de vivre ou la mine soucieuse de l'habitant, et en trois mois, on isole les freux :

    Aux Kerguelen ! Terminé.

    (1) Vous pouvez visionner ce film en streaming en cliquant ici avec une simple inscription.

    (2) Les lecteurs souhaitant pousser la question peuvent consulter Les Clés du Moyen-Orient

    http://royalartillerie.blogspot.fr/

  • Empathie nationale

    La grosse ficelle émotionnelle, compassionnelle était trop visible, la récupération politique était trop grossière: la cérémonie d’hommage aux victimes des attentats  place de la République dimanche, cornaquée par François Hollande, Anne Hidalgo et Manuel Valls,  a été  un bide. La mairie de Paris tablait sur la présence de 30 000  personnes…quelques centaines de Parisiens seulement ont fait le déplacement et  principalement pour entendre  Johnny Halliday interpréter une de ses chansons. L’explication de Mme Hidalgo pour expliquer cet échec  («les Parisiens ne sont pas toujours du matin ») a beaucoup fait rire sur  les réseaux sociaux,  à défaut de convaincre. Ce qui pour le coup est certain, c’est l’amplification du vote FN, depuis l’élection présidentielle de 2012, chez les salariés de la fonction publique (d’Etat, territoriale et hospitalière), telle qu’elle est repérée par  une enquête du Centre de recherches politiques de Sciences Po, le Cevipof, publiée samedi. «Si l’on ne prend que les actifs certains de voter, le niveau de vote FN grimpe encore chez les fonctionnaires de catégorie C: 39% pour les agents de la fonction publique d’État (FPE), 28,8% pour ceux de la FPT (territoriale) et 44,7% pour ceux de la FPH (hospitalière)», écrit le Cevipof. «Il faut encore souligner que si l’on écarte du calcul les fonctionnaires membres du monde enseignant au sens large (c’est-à-dire les enseignants des premier et second degrés, du supérieur, comme les personnels de direction des établissements), le vote FN atteint 30,5% des suffrages exprimés au sein de la FPE et 15,8% au sein de  la seule catégorie A (cadres)». La plus haute marche du podium est occupée par  les policiers et militaires, dont  les intentions de vote pour le FN  atteignent fin 2015 51,5%, contre environ 30% en 2012.

    Le Cevipof, et cela aussi  en dit long sur le déplacement du centre de gravité politique,enregistre aussi depuis l’élection de François Hollande, une montée du vote FN au sein des enseignants, catégorie traditionnellement acquise à la gauche,  rétive aux idées nationales. Le FN est-il observé, obtient ainsi «des scores appréciables au sein du monde enseignant: 9,4% dans l’ensemble de ce monde, mais également 9,8% chez les instituteurs et professeurs des écoles, 9,2% chez les professeurs du second degré et 8,4% chez ceux du supérieur.»

    Pour autant, cette poussée du vote FN ne «joue pas tant contre la gauche socialiste, qui obtient encore des scores honorables en 2015, ni contre les écologistes, que contre le Front de Gauche et l’extrême-gauche qui s’effondrent»…Ainsi, dans la fonction publique d’État, «le score moyen pour les listes PS est de 36% en 2012 contre 34% en 2015, passe de 2% à 8% pour les listes écologistes mais de 15% pour les listes FDG ou d’extrême gauche à 7%.»

    Certes, le pourcentage obtenu au sein du monde enseignant  par les listes socialo-trotskystes et communistes lors des élections régionales du mois dernier reste très sensiblement au-dessus de la moyenne nationale. Mais le recul du vote d’extrême gauche chez les enseignants, chez qui les idées marxistes, trotskystes, internationalistes,  ont  toujours eu un poids plus important que dans  les autres segments de la société, n’en est pas moins patent.

    Première force politique  défendant les souverainetés nationales, l’Europe des patries charnelles, dénonçant l’ultra libre-échangisme d’essence mondialiste, il est normal dans ce contexte d’effondrement de l’extrême gauche que le FN éveille la curiosité d’intellectuels de l’autre rive. 

    C’est  le cas notamment de l’économiste Jacques Sapir  qui, dans un entretien au Figaro le 21 août dernier,  en appelait à un « front de libération national » contre l’euro, incluant le FN. Le Parisien, indique ainsi  aujourd’hui  que M. Sapir,  qui a  soutenu   un temps  Jean-Luc Mélenchon, a  participé au mois de novembre à un colloque sur l’euro organisé par un  conseiller de Marine Le Pen, Philippe Murer, en présence d’élus du groupe Europe des Nations et des Libertés (ENL).

    L’Humanité s’offusquait le 27 août dernier de cette volonté de  M. Sapir de dialoguer avec tous les opposants à l’Europe de Bruxelles, coupable  de ne pas pointer « les antagonismes » (sic) du FN,  «la négation de la lutte des classes par le FN à la base de sa vision corporatiste de la société,que traduisent ses positions antisociales sur les syndicats, les fonctionnaires, les déficits publics, les impôts, le droit du travail. Cette question de la division de la société en classes qui transcende les divisions nationales est complètement négligée par Jacques Sapir, comme si son objectif de sortie de l’euro avait pris le pas sur tout authentique projet internationaliste dont le FN est un adversaire enragé.»

    Et le quotidien communiste subventionnée par Lagardère de citer Olivier Dartigolles, porte-parole de ce qui reste du Parti communiste: «les masques sont tombés. Sapir sert la soupe à un parti qui se nourrit du chaos en Europe mais qui ne souhaite surtout pas que des solutions soient apportées. Marine Le Pen est du côté de ceux qui maintiennent les verrous que nous voulons faire sauter (…).  Pas une seule fois, on n’a vu le FN aux côtés du peuple grec et des migrants»!

    Cette frousse de l’extrême gauche  est là pour nous rappeler qu’elle  a joué pendant des années le rôle de chien de berger du Système.  Un PC   chargé notamment  de maintenir les catégories populaires sous contrôle et de les faire voter, in fine,  pour des présidents, des exécutifs, des gouvernements socialistes atlanto-bruxellois et immigrationnistes.

    Citons  pour conclure ce qu’en disait  François Marcilhac dans l’AF  en octobre dernier : «Le vrai crime de Michel Onfray, de Jacques Sapir ou encore Christophe Guilluy (…), est précisément de s’apercevoir, contre leur propre tradition idéologique, à la faveur, notamment, mais pas uniquement, d’une réalité migratoire qu’ils se mettent à interroger, que derrière un peuple souverain conceptuel, hors-sol, existe un peuple de chair, qui s’interroge, qui souffre, voire qui refuse sa disparition programmée ».  Une prise de conscience note Bruno Gollnisch, qui peut, qui doitsusciter des rapprochements, des ralliements, qu’ils  viennent de la gauche ou de la droite de l’échiquier politique, voire d’ailleurs,  avec le premier parti de France.

    http://gollnisch.com/2016/01/11/empathie-nationale/

  • Bide pour l’hommage de la mairie de Paris à Charlie Hebdo

    Une cérémonie d’hommage aux victimes des attentats de janvier avait lieu ce dimanche 10 janvier place de la République à Paris.
    Malgré les moyens coûteux mis en œuvre par la mairie, aux frais du contribuable, la foule n’était pas au rendez-vous de cette « messe gaucho-bobo ».

    Devant les caméras de BFMTV, Anne Hidalgo a été contrainte d’expliquer pourquoi la commémoration, que la mairie de Paris a elle-même organisée, était un flop.  Des explications ridicules, et qui rejettent notamment la faute sur… François Hollande :

    D’abord, c’est le matin, et les Parisiens ne sont pas toujours du matin. Donc je pense que, dans l’après-midi, beaucoup d’entre eux seront là. Et puis c’est vrai qu’il y avait un dispositif de sécurité – normal d’ailleurs – compte tenu notamment de la présence du chef de l’Etat.

    http://www.contre-info.com/

  • Afflux migratoire en Allemagne : antiracisme et féminisme, des valeurs incompatibles ?

    Les agressions sexuelles de Cologne, qui ont choqué la population allemande, ont soulevé des questions touchant à la fois à la récente crise migratoire et à un conflit entre les valeurs européennes modernes. 
    «Monsieur Bonhomme et les incendiaires» la pièce de théâtre par l'auteur suisse, Max Frisch, est un grand classique des années 1950 qui raconte comment un marchand de province suffisant, hypocrite et lâche accueille dans sa propre maison un locataire dont tout montre qu'il est terroriste. Le nouveau résidant se comporte de manière arrogante et dominatrice à l'égard de son logeur et de ses domestiques. Même si Monsieur Bonhomme («Biedermann» en allemand, «petit-bourgeois») est parfaitement au courant d'une série d'attentats pyromanes dans sa ville, et même quand il découvre que son locataire a fait installer des tonneaux de dynamite dans le grenier, il refuse d'accepter la vérité qui pourtant lui saute aux yeux : un tel aveu lui ferait perdre la face. Sa volonté de persister dans le déni de la réalité est si forte qu'à la fin de la pièce il accepte de prêter des allumettes à son locataire pyromane, qui s'en sert pour incendier la maison.
    Cette pièce a souvent été interprétée comme une parabole de la montée du nazisme. Aujourd'hui, avec la vague migratoire qui déferle sur l'Allemagne, elle semble plus adaptée à la façon dont la classe politique allemande réagit aux provocations de plus en plus explicites de la part des nouveaux venus. Pendant le réveillon de Nouvel An sur la place de la cathédrale à Cologne, une foule d'un millier de jeunes hommes, d'origine nord-africaine ou arabe selon la police, a commis au moins une vingtaine de délits sexuels contre des femmes, dont au moins un viol. La police de Cologne avait pourtant annoncé le lendemain matin que la soirée s'était déroulée en toute tranquillité. Depuis que les victimes ont commencé à porter plainte, pourtant, les journaux parlent maintenant d'«attaques massives» contre les femmes et d'une vague criminelle «sans limites».
    C'est précisément en matière de politique sexuelle que le clash des civilisations entre l'islam et l'Europe sera la plus virulent. 
    Le scénario d'agressions sexuelles contre femmes allemandes de la part d'immigrés musulmans est un cauchemar pour la classe politique allemande. Il fait sauter aux yeux l'incompatibilité criante entre deux totems du politiquement correct, l'antiracisme et le féminisme. L'impression que la police aurait essayé d'occulter les faits ne peut que renforcer la colère des Allemands, déjà frustrés par la fatuité d'une chancelière qui a proposé la réponse lapidaire, «Nous y arriverons», à la question de savoir comment l'Allemagne pourra accueillir des centaines de milliers de migrants en un an. Ils sont frustrés aussi par la légèreté avec laquelle en 2010 l'ancien président de la République fédérale a déclaré que «L'islam fait partie de l'Allemagne», tout comme par la campagne de diabolisation déclenchée l'an dernier contre le mouvement populaire anti-immigration, Pegida, à Dresde et dans d'autres grandes villes de la Saxe qui, malgré tout, continue à se maintenir.
    Les Allemands ne font pourtant que réagir à la multiplication par 90 des chiffres d'immigration en cinq ans : en effet, l'immigration nette an Allemagne est passé de 11 000 en 2008 à 500 000 en 2014. Elle atteindra sans doute 1 million en 2015, car pendant au moins six mois 10 000 migrants par jour sont arrivés sur le territoire allemand, soit potentiellement 3 650 000 en un an. Face à cet événement social de première envergure, la chancelière allemande a réagi avec une déclaration de simple impuissance. Le 7 octobre elle a déclaré, «Je n'ai pas le pouvoir, et personne n'en a, de déterminer combien de gens viennent ici». Les tout derniers propos de la maire de Cologne, qui a conseillé à ses citadines de ne pas trop s'approcher d'étrangers, comme si les victimes du réveillon avait été fautives, ne feront qu'aggraver cette colère déjà plus que latente.
    En réalité, toutefois avec une maladresse singulière, la maire a touché ici au fond du problème. C'est précisément en matière de politique sexuelle que le clash des civilisations entre l'islam et l'Europe sera le plus virulent. Les attentats terroristes resteront sans doute des événements exceptionnels ; les rapports homme-femme, eux, relèvent de la vie quotidienne. Or, l'Europe en général, et surtout l'Allemagne, cultivent depuis des décennies une féminisation à outrance de leur culture politique et sociale. L'Union européenne se définit aujourd'hui exclusivement en termes de vertus soi-disant féminines : la paix, la non-violence, l'abandon d'une politique de puissance, la fin de toute hiérarchie en politique, le consensus, l'homosexualité. Il n'y a plus de place pour les vertus soi-disant masculines telles que l'honneur, le courage ou le patriotisme. Un président américain qui verse des larmes en public sur le sort d'enfants abattus par les armes à feu n'en est que le pendant outre-atlantique de cette même tendance. Le concept de paternité politique, exprimé par les mots tels que patrie ou patriotisme, a été banni par le discours post- et antinational de la construction européenne.
    Mme Merkel incarne parfaitement cette tendance dans son être. Femme mariée qui a choisi de ne jamais avoir d'enfants, sa popularité est due tant à sa médiocrité personnelle (dans la mesure où elle ne fait peur à personne, l'électeur moyen peut se reconnaître en elle) qu'à son surnom, «Mutti» («maman») qui exprime son profil politique de mère rassurante du pays. Sa réaction démesurée contre la Russie pendant la crise en Ukraine s'explique en grande partie par cette crainte sexualo-idéologique devant un éventuel retour d'une politique de puissance, masculine donc, sur la scène européenne, dont l'extrême virilité des grandes parades militaires russes, comme celle qui a célébré le 70ème anniversaire de la victoire de 1945 le 9 mai dernier, ou les photos machistes du président en fonction, seraient l'expression symbolique. Le fait que la maire de la ville de Cologne soit aussi une femme, un peu dans la même moule que Mme Merkel, ne fait que souligner cette féminisation profonde de la sphère politique allemande et européenne. 
    L'émasculation tant de la politique que de la société en Europe, et notamment de son système scolaire, ne fait que nourrir une haine chez ces jeunes immigrés pour les gens qui les ont accueillis 
    Face à cela, la vague migratoire, qui est composée massivement de jeunes hommes issus de sociétés profondément patriarcales où la femme est soumise et voilée, ne peut qu'attiser les flammes d'un conflit civilisationnel. Ces jeunes hommes se sont expatriés : ils ont quitté leur patrie et se retrouvent en quelque sorte orphelins dans une nouvelle aire politico-sociale féminisée. Pire encore : les éléments les plus dangereux pour la sécurité européenne ne viennent pas principalement de cette récente vague migratoire, aussi grave soit-elle pour le long terme, mais de jeunes gens issus de l'immigration mais nés en Europe. Une des raisons psychologiques pour la surreprésentation du terrorisme au sein de jeunes musulmans originaires des grandes villes de l'Europe occidentale, c'est précisément leur manque d'une vraie paternité politique que les différentes politiques molles dites d'intégration n'ont absolument pas réussi à gommer.L'éloignement de ces jeunes gens de leur vraie patrie n'a fait qu'augmenter au fil des générations, et leur incapacité de se reconnaître dans leur pays adoptif ne fait qu'aggraver une frustration profonde de leur masculinité. Leur patrie de substitution, l'umma de l'islam radical, n'en est que le dérapage inévitable. En outre, l'émasculation tant de la politique que de la société en Europe, et notamment de son système scolaire, ne fait que nourrir une haine chez ces jeunes gens pour les gens qui les ont accueillis - et surtout pour les Européennes non voilées qu'ils méprisent comme des dépravées. 
    Ce mépris de la lâcheté, celle-ci ne faisant qu'aggraver celui-là, est le message principal de l'ouvrage de Max Frisch. Cette lâcheté, Mme Merkel l'a exprimée en toute limpidité quand elle a répondu, le 9 novembre dernier, à un journaliste qui lui demandait si on pouvait fermer les frontières allemandes pour empêcher aux migrants d'entrer sur le territoire. «Non, a-t-elle dit. On aurait à ce moment-là des images que personne ne pourrait souhaiter». De simples images, donc, ou plutôt la peur de celles-ci, dictent la politique du pays le plus puissant d'Europe.

  • Le « Printemps français », c’est maintenant !

    L’année 2015 est passée. Chacun comprend bien que nous venons de vivre une de ces années charnières, annonciatrice d’un basculement historique majeur. La réalité stupéfiante a révélé l’incompétence des politiques. Alors, aujourd’hui, du peuple doit jaillir ce cri : « Charlie Hebdo, Hyper Cacher, le Bataclan, plus jamais ça ! »
    La patrie est en danger et ses dirigeants dénient ce réel, transposant pathologiquement leurs peurs sur une menace fasciste fantasmée, révélatrice du mécanisme de défense paranoïaque d’une nomemklatura aux abois, obsédée par la défense de ses intérêts de classe.
    Suite aux attentats, alors qu’on espérait un réflexe gaullien, monsieur Valls conseilla aux Français de s’habituer au terrorisme. Honte à lui ! Le terrorisme n’est point une fatalité, mais le fruit de l’inconséquence politique d’une caste dirigeante soumise aux intérêts d’un mondialisme qui n’est que le visage lifté de l’impérialisme américain.
    Une telle irresponsabilité ne peut se reproduire en 2016 sous peine de faire courir de plus grands drames au pays. Identifier les vrais problèmes, sous l’angle de la perspective historique longue dans laquelle s’écrit le futur, s’impose pour sortir de l’aveuglement idéologique élitaire.
    La responsabilité est d’affronter collectivement les vrais débats sociétaux. Au préalable, un retour à la véritable démocratie, celle des affrontements idéologiques assumés entre une vraie gauche et une vraie droite, s’impose. Alors, seulement, la question devenue fondamentale de la place du religieux dans la société pourra être traitée.
    Pour assurer la paix aux générations futures, un débat sur la sécularisation de l’islam s’impose au moment où les élites mondialisées, aliénées par un suicidaire « syndrome du bunker », pratiquent une fuite en avant, historiquement condamnable, ouvrant les frontières à des millions de jeunes hommes porteurs d’une vision sociétale immature.
    Musulmans et non-musulmans de France ont le devoir mutuel d’ouvrir un débat de fond sur leurs conceptions différentes de la laïcité. Ils contreront ainsi le risque d’un face-à-face mortel qui ne servirait que les intérêts de l’oligarchie internationale qui les manipule peut-être. Mondialistes et islamistes ont un intérêt commun qui n’est point celui des masses populaires aux spiritualités variées.
    Suite aux attentats, un jeune dit à l’auteur de ces lignes : « À quoi ça sert de travailler, puisqu’on va tous mourir à la guerre ? » Ces propos tragiques sont à considérer avec sérieux et il appartient à la base populaire d’œuvrer pour que l’avenir des jeunes générations ne s’écrive un jour en lettres de sang.
    Alors souhaitons que 2016 soit l’année du réveil des peuples et du retour à la responsabilité collective, dans le but de redéfinir les repères sociétaux aujourd’hui brouillés. Seul un « Printemps des peuples » permettra de sortir de l’impasse tragique dans laquelle le pays se trouve. Un véritable vivre ensemble est à ce prix.

    Bruno Riondel

    Boulevard Voltaire :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/tribune_libre/EuVkVpZlVFwsLCSKMs.shtml

  • Immigration : 8 à 10 000 entrées par jour en Europe

    Entretien avec Maître Thibault de Montbrial, avocat au Barreau de Paris et Président du Centre de Réflexion sur la Sécurité Intérieure :

    Michel Janva

  • « Le clan de la presse » : Bruno Gollnisch était sur Radio Courtoisie

    Martin Peltier recevait Henry de Lesquen, président de Radio Courtoisie, président du Carrefour de l'Horloge, Jeanne Smits et Jérôme Bourbon, journalistes et Bruno Gollnisch, professeur des Universités, député français au Parlement Européen. Thème : “Le clan de la presse”.

    Première partie

     

     

    Seconde partie

     

     

     
  • Agressions de Cologne : 516 plaintes à ce jour

    516 plaintes, dont 40 % pour agressions sexuelles, le chiffre ne cesse d’augmenter, de même que la colère des allemands. Face à l’ampleur internationale de la vague d’agressions, des soupçons de planification fleurissent.

    516 plaintes pour agressions, dont 40 % concernent des faits d’agressions sexuelles. Le chiffre ne concerne que la ville de Cologne alors que la vague d’agressions de la part d’immigrés clandestins ou non a touché aussi Hambourg (133 plaintes, notamment pour agression sexuelle), Berlin, Düsseldorf, Francfort, Stuttgart ou Munich.
    Partout les faits sont similaires : les victimes, des femmes, évoquent des groupes d’hommes entre 18 et 35 ans de type arabe ou maghrébin, souvent alcoolisés, qui les ont encerclées par bandes de 20 ou 30, et agressées verbalement puis physiquement par des attouchements sur tout le corps, en particulier les parties sexuelles. On leur a volé leurs affaires personnelles ; beaucoup ont reçu des coups et se sont plaints d’agressions physiques allant parfois jusqu’au viol.

    La police de Cologne a déclaré n’avoir jamais eu à faire face à de telles violences auparavant et avoir été complètement dépassée par le nombre d’agresseurs, l’empêchant de porter secours aux femmes attaquées. Le chef de la police de Cologne a été mis à pied vendredi 8 janvier après de nombreuses critiques, officiellement notamment sur une communication très tardive et limitée. Il avait néanmoins affirmé samedi que les personnes sur lesquelles elle enquêtait étaient « originaires en grande partie de pays d’Afrique du nord » et « en grande partie des demandeurs d’asile et des personnes se trouvant en Allemagne illégalement ».
    Élément qui, curieusement, n’a pas été répété par la police dans son communiqué de dimanche 10 janvier. Étonnant quant on constate que face à ces violences en série, 119 personnes sont suspectées, pour une majorité des hommes « réfugiés ». Ainsi, samedi 9 janvier, les enquêteurs ont arrêté un Marocain de 19 ans soupçonné de vol de portables le soir de la Saint-Sylvestre sur la place principale de Cologne. Cet homme est déjà connu des services de police.

    L’Allemagne n’a pas été la seule cible : à Zurich, en Suisse ; à Helsinki, en Finlande, et aussi à Salzbourg et Vienne en Autriche, des faits de même nature ont été perpétrés au même moment, quoiqu’avec une moindre ampleur. Ces agressions ont elles donc été organisées ?

    Beaucoup sont de cet avis, comme le ministre de l’Intérieur de Rhénanie et le ministre de la Justice fédéral. Pour Arnold Plickert du syndicat de la police de Rhénanie, cela ne fait aucun doute : « C’était une action planifiée, c’est ce que nous avons pu constater. (…) Nous devons savoir qui a organisé cette action et expliquer pourquoi elle a pu avoir lieu. Nous devons savoir comment ces 1 000 hommes sont venus devant la gare de Cologne et comment ils ont pu communiquer ensemble ? »

    Les agresseurs semblent avoir opéré comme lors du printemps arabe sur la place Tahrir en Égypte, où des femmes égyptiennes et des journalistes ont été attaquées, violentées, violées, par des groupes d’hommes.

    http://fr.novopress.info/196811/agressions-cologne-516-plaintes-ce-jour/#more-196811