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  • Viols de Cologne : la désinformation continue

    Source : OJIM
    Un mois et demi après les agressions sexuelles de masse commises à Cologne et dans d’autres villes d’Allemagne le soir du Nouvel An, la désinformation continue.

    Dernièrement, une information erronée a circulé dans les médias belges et même outre-Manche. Se basant sur un article de l’Allemand Die Welt, qui rapportait les propos d’Ulrich Bremer, porte-parole du procureur de Cologne, ces médias ont indiqué que seuls trois réfugiés (sur 73 personnes interpellées) figuraient parmi les agresseurs de la Saint-Sylvestre.

    En Belgique, la RTBF et RTL TVi ont tous deux rapporté que « les chiffres qui avaient circulé sur le nombre supposé de migrants ayant pris part aux agressions de la nuit de la Saint-Sylvestre à Cologne ne sont pas corrects. Il n’y aurait que 3 migrants récents parmi les agresseurs ». En Angleterre, c’est The Independant qui, plus tôt dans la journée, citait le même article de Die Welt pour affirmer que, d’après Ulrich Bremer, il n’y aurait que trois demandeurs d’asile parmi les accusés.

    D’où vient ce chiffre ? De nulle part ! En effet, dans l’article source de Die Welt, aucun chiffre ne permet de savoir le nombre de réfugiés parmi les individus faisant l’objet d’une enquête. Aussi, le même jour, dans un entretien au journal allemand The Local, Ulrich Bremer assurait qu’il ne pouvait pas communiquer leur nombre. De son côté, Associated Press rapportait même que M. Bremer leur avait indiqué que la majorité des suspects interpellés (au nombre de 73) étaient des demandeurs d’asile.

    Dans le même temps, dans un autre quotidien, le Frankfurter Algemeine (FAZ), le porte-parole du procureur de Cologne indiquait que ces 73 interpellations concernaient « des personnes sous statut de demandeurs d’asile, de personnes en cours de procédure ou de personnes présentes illégalement sur le territoire allemand ». Et d’ajouter que la majorité d’entre eux étaient originaires du Maroc et de l’Algérie.

    À partir de là, comment en est-on arrivé à affirmer, en Belgique comme au Royaume-Uni, que « seuls 3 des suspects interpellés sont des réfugiés » ? Difficile de le savoir, car quand bien même ce chiffre de 3 ressort dans certains papiers, c’est justement pour expliquer que seules 3 personnes de (double ?) nationalité allemande figurent parmi les agresseurs présumés…

    Lundi, Ulrich Bremer a donc démenti les affirmations et les conclusions qui ont été tirées de ses propos, assurant à nouveau que « la très grande majorité de ceux qui ont été arrêtés est à classer dans la catégorie des réfugiés. Certains sont entrés en Allemagne en disant qu’ils voulaient introduire une demande d’asile (sans la faire) et d’autres ont effectivement fait cette demande ».

    Rappelons que 1 054 plaintes ont été déposées suite à ces événements sans précédent. Parmi elles, 453 agressions sexuelles et 527 atteintes aux biens sont toujours sans auteur… En Allemagne, 600 000 « réfugiés » ont disparu des radars de l’immigration depuis leur arrivée sur le territoire.

    http://fr.novopress.info/198532/viols-cologne-desinformation-continue/#more-198532

  • La révolution et le Travail :

    Le document suivant est tiré du livre de Mgr Freppel : La Révolution française, à propos du centenaire de 1789, A.Roger et F.Chernoviz éditeurs, 7 rue des grands-augustins, Paris 1889. 23e édition.
    Le chapitre original a pour titre : La Révolution française et le travail.

    Les corporations, expression du droit naturel

    L’idée fondamentale de la Révolution française en matière économique est contenue dans cette maxime économique de Turgot, tant applaudie à la fin du siècle dernier : « La source du mal est dans la faculté même accordée aux artisans d’un même métier de s’assembler et de se réunir en corps » [1]. On croit rêver en lisant aujourd’hui de pareilles inepties tombées de la plume d’un homme d’esprit. Ce que Turgot, fidèle interprète des opinions de son temps, appelait la source du mal n’est autre chose qu’un principe rigoureux de droit naturel. Car il est dans la nature des choses que les artisans d’un même métier et les ouvriers d’une même profession aient la faculté de s’assembler pour débattre et sauvegarder leurs intérêts ; ou bien il faut renoncer à toutes les notions de la solidarité et de la sociabilité humaines. C’est ce qu’on avait parfaitement compris jusqu’à la veille de 1789. Après avoir proclamé les principes qui devaient amener graduellement l’esclavage au colonat et au servage, puis enfin à l’affranchissement complet du travailleur, l’Église avait fini par faire triompher dans la classe ouvrière, comme ailleurs, la loi si éminemment féconde de l’association.

    Les corporations, solidarité et honneur des hommes de métier

    Sous l’influence des idées de rapprochement et de charité fraternelle qu’elle répandait dans le monde, il s’était opéré pour chaque métier, pour chaque profession, un groupement des forces et des volontés individuelles autour d’un seul et même centre d’action. L’on avait senti que pour être fort, il fallait s’unir, et que, dans cette union morale des travailleurs d’un même ordre, il y avait une garantie et une protection pour tous : Vincit Concordia Fratrum, selon l’antique devise des arts et métiers de Paris. Sans absorber l’individu dans le corps social et tout en lui laissant la liberté de se mouvoir et d’agir à son gré, le travail devenait plus ou moins une chose commune à laquelle chacun apportait son énergie propre, en même temps qu’il y trouvait sa fortune et son honneur. Des hommes aussi étroitement unis par les liens professionnels ne pouvaient qu’être solidaires les uns des autres, soit que leur intérêt fût en jeu ou leur réputation. Dans un tel état de choses, il y avait place pour les faibles à côté des forts ; et la richesse ou l’intelligence, au lieu d’être une cause de ruine pour personne, tournait au profit de tout le monde. Bref, le même métier était dans une même ville, pour ceux qui l’exerçaient, un signe de ralliement et le principe d’une association où tous se rencontraient, se respectaient et s’aimaient. Tel a été, six siècles durant l’aspect de cette grande et belle institution qui s’est appelée, dans l’histoire de l’économie politique et sociale, la corporation ouvrière.

    Réformer les corporations et non les détruire

    Que des abus s’y soient glissés à la longue, qu’il y ait eu nécessité d’introduire plus d’air, plus de jour, plus de mouvement, dans ces institutions devenues trop étroites, et faire une plus large part à la liberté du travail, personne ne le conteste. Là encore, il s’agissait d’opérer l’une de ces réformes justifiées par la marche du temps et par les progrès de l’industrie. Car nous ne cesserons de distinguer sur tous les points, — c’est l’idée mère de cet opuscule, — le mouvement réformateur et le mouvement révolutionnaire de 1789. Améliorer, à la bonne heure ; mais détruire sans rien mettre à la place, c’est de la folie. On ne déracine pas un arbre encore vigoureux uniquement pour le débarrasser d’une branche morte. On ne renverse pas une maison à cause de quelques mauvaises herbes qui croissent le long de ses murs. On ne démolit pas une cathédrale parce qu’avec le temps il s’est amassé sous ses voûtes de la poussière et des toiles d’araignées. C’est le bon sens qui dit cela, et le bon sens est le maître de la vie humaine pour les peuples comme pour les individus. Mais les hommes de 1789, — car c’est d’eux qu’il s’agit et non pas des énergumènes de 1793, — ne comprenaient pas ce langage ; détruire, détruire encore, détruire toujours, c’était leur devise. Sur ce point, comme sur toutes choses, ils n’avaient qu’une idée, qu’une passion, ne rien laisser debout de ce qu’une existait jusqu’alors. Cette organisation du travail, qui était l’œuvre du temps, de l’expérience et de la raison ; qui avait valu au pays de longs siècles de paix et de prospérité ; qui avait réussi à maintenir la concorde entre les travailleurs d’un même ordre ; qui avait tant contribué au bon renom et à la gloire de l’industrie française ; cette organisation, qu’il eût fallu rajeunir, améliorer, mettre en rapport avec les besoins et les intérêts de l’époque, les disciples de Turgot et de Rousseau la brisèrent en un jour d’aveugle fureur, au risque de léguer à l’âge suivant, sans aucun élément de solution, le plus redoutable des problèmes.

    Les corporations sacrifiées sur l’autel de l’égalité

    À vrai dire, — et c’est la condamnation la plus formelle des doctrines économiques de la Révolution française, — ils ne pouvaient agir autrement sans renoncer à tout ce qui fait le fond du système. Appliquant avec une rigueur de logique que je suis loin de méconnaître, les idées du Contrat social de Rousseau, la Révolution française ne conçoit que deux facteurs dans l’ordre économique comme dans tout le reste : l’individu et l’État. Pas de corps intermédiaires entre l’un et l’autre, pas de groupes particuliers possédant leur autonomie, pas d’organismes sociaux vivant de leur vie propre, pas d’associations autres que celles qui émanent de la volonté générale envisagée comme la source de tout droit et de tout pouvoir, en d’autres termes, une masse d’individus ayant des droits absolument égaux, en dehors de toute hiérarchie naturelle ou sociale, et l’État leur imposant à tous sa volonté ; voilà toute la théorie imaginée et formulée en 1789 et en 1791.

    La Révolution crée l’oppression de la classe ouvrière

    Les conséquences allaient en découler d’elles-mêmes ; et nous les avons sous les yeux. Oubliant que le principe de la liberté du travail, appliqué d’une façon absolue, sans le complément et le correctif de l’association, dans laquelle Turgot plaçait « toute la source du mal », ne saurait avoir d’autre résultat que de mettre, les pauvres et les faibles à la discrétion des riches et des forts, les théoriciens de 1789 s’étaient absolument mépris sur les conditions du problème social. Sous une apparence de liberté, c’est l’isolement qu’on apportait à l’ouvrier, et, avec l’isolement, la faiblesse. L’individu seul restait en face de lui-même, n’ayant plus aucune des ressources matérielles ou morales qu’il tirait auparavant d’un corps dont il était le membre. Dès lors, plus une ombre de hiérarchie ; plus de paternité sociale ; plus de charge d’âmes ; plus de fraternité professionnelle ; plus de règles communes ; plus de solidarité d’intérêt, plus d’honneur et de réputation plus de rapprochement entre les maîtres, les ouvriers et les apprentis ; plus de garanties pour les faibles contre les forts ; plus de protection des grands à l’égard des plus petits. Une concurrence effrénée, une lutte pour la vie où chacun, réduit à ses seules forces, cherche à l’emporter sur les autres, au risque d’entraîner leur ruine ; une mêlée où l’on se coudoie, où l’on s’écrase, où l’on se foule aux pieds, c’est-à-dire, en résumé, l’oppression en haut, la servitude en bas, l’antagonisme partout et l’union nulle part : telle est la situation que la Révolution française est venue créer à la classe ouvrière.

    Des tentatives de résistance

    Sans doute, on a cherché depuis lors à réagir contre un pareil état de choses ; et cette réaction a été couronnée de succès sur plus d’un point. Mais la question est de savoir si, pour obtenir ces résultats encore très incomplets, il n’a pas fallu rompre en visière avec la Révolution française. Oui, malgré les anathèmes de Turgot et des autres économistes de 1789 contre le régime corporatif, nous avons vu se former successivement des sociétés de secours mutuels, des caisses de pension de retraite, des banques populaires, des associations coopératives, et même des syndicats professionnels, forçant, pour ainsi dire, la tolérance des pouvoirs publics en attendant la sanction légale. Puis, enfin, nous avons vu un parlement obligé, sous la pression de l’opinion, d’abroger la loi du 27 juin 1791 et de rétablir le principe de l’association dans la loi du 21 mars 1884. Mais toutes ces réactions en faveur du principe d’association si étrangement méconnu en 1789 sont autant de conquêtes sur la Révolution française dont c’est l’erreur fondamentale de ne concevoir et de n’admettre aucun organisme intermédiaire entre l’individu et l’État.

    Le sophisme de l’amélioration des conditions matérielles

    Et que l’on ne vienne pas se rabattre sur un sophisme grossier pour attribuer au mouvement révolutionnaire la moindre part d’influence dans les progrès économiques qui ont pu s’accomplir depuis cent ans. Ce sophisme qui ne tient pas contre une minute de réflexion, nous nous attendons bien à l’entendre sous peu répéter à l’envi par les panégyristes de la Révolution. Voyez, nous dira-t-on, quel progrès économique s’est réalisé depuis la fin progrès du siècle dernier : l’ouvrier est mieux vêtu, mieux nourri, mieux logé que par le passé : pur bienfait de la Révolution française. Pur sophisme, dirons-nous à notre tour ! Si les conditions économiques, du temps actuel sont meilleures à certains égards que celles de l’âge précédent : cela est dû à des causes toutes différentes : cela est dû au progrès des sciences naturelles, physiques et chimiques, aux inventions et aux découvertes de l’industrie, à l’application de la vapeur et de l’électricité aux diverses catégories du travail humain, à une plus grande facilité dans les moyens de communication, à la multiplication des relations commerciales, à l’amélioration des routes, à la création des chemins de fer, au mouvement général de l’art et de la pensée. Mais tout cela n’a rien de commun avec les doctrines ni avec les pratiques de la Révolution française. Autant, vaudrait faire bénéficier des recherches du docteur Jenner la révolution anglaise de 1688, ou bien mettre au profit de la constitution française de 1875 la découverte de la vaccination antirabique par M. Pasteur. Il n’y a aucune espèce de rapport entre des choses d’ordre si différent. Et la preuve que la Révolution française n’est absolument pour rien dans les améliorations dont je viens de parler, c’est que dans les pays les plus réfractaires à ses doctrines, comme l’Angleterre par exemple, le progrès économique est à tout le moins aussi considérable que dans le nôtre. Par conséquent, une pareille déduction ne serait pas légitime, alors même qu’on l’agrémenterait la phrase si connue de La Bruyère, à laquelle l’auteur de Germinal n’a pas eu de peine à trouver un pendant bien autrement pittoresque, en décrivant la condition des mineurs de nos jours.

    La calamité révolutionnaire de l’antagonisme Capital-Travail

    Laissons donc là ce sophisme et disons ce qui est l’évidence même : la Révolution française n’a rien fait pour améliorer la condition des classes laborieuses ; bien au contraire, - elle a jeté le trouble et la confusion dans le monde du travail ; - elle a détruit, sans y rien substituer, ces corporations ouvrières, ces groupes sociaux si bien organisés, où petits et grands, faibles et forts, pauvres et riches étaient unis entre eux par les mêmes liens professionnels, dans une vaste hiérarchie de services et de fonctions ; - elle n’a pas su donner à la liberté du travail, dans la liberté d’association, un correctif et un complément indispensables ; - elle a désagrégé les masses ouvrières, en les soustrayant à la direction de leurs chefs naturels, pour les livrer sans défense à l’action des sociétés secrètes, de ces ligues ténébreuses où elles deviennent la proie de politiciens sans aveu et sans scrupule ; - elle a créé l’antagonisme du capital et du travail, cette grande plaie des temps modernes ; et chaque fois qu’il est question de remédier à un état de choses si lamentable, on est obligé de remonter le courant de la Révolution, pour reprendre une à une les œuvres qu’elle a détruites, et pour corriger les erreurs de son symbole économique et social.

    [1] Édit du 12 mars 1776.

    http://www.royalismesocial.com/index.php?option=com_content&view=article&id=392:la-revolution-est-le-travail-&catid=27:imposture-89&Itemid=72

  • En cas de crise bancaire, les épargnants subiront de lourdes pertes dans la plus parfaite légalité

    Marion Maréchal Le Pena appelé l’attention du ministre de l’Economie sur la protection des dépôts bancaires dans le cadre de l’entrée en vigueur au 1er janvier 2016 de l’Union bancaire.

    "L’Union européenne a rendu possible la ponction des dépôts bancaires au-delà de 100 000 € dans le cadre d’une procédure de résolution d’un établissement bancaire. A l’heure actuelle, le troisième pilier de cette Union bancaire, prévoyant une garantie européenne des dépôts en deçà de ce plafond, n’est pas entré en vigueur, créant une situation d’incertitude juridique. Il est demandé au ministre s’il peut préciser, par une liste exhaustive établie sur le modèle de celle publiée par le Fonds de Garantie des Dépôts et de Résolution, les dépôts et comptes assimilés qui pourront désormais être appréhendés. Il lui est demandé en particulier de préciser si les comptes d’épargne les plus populaires (livret A, PEL…), les comptes courants en devises étrangères ainsi que la trésorerie des entreprises font partie des sommes pouvant être ponctionnées au-delà du plafond de 100 000 €. Enfin, elle souhaite que le ministre précise les moyens de diffusion qu’il entend donner à cette liste et aux nouvelles règles de résolution afin que les clients des établissements bancaires soient réellement informés du risque pesant sur leurs dépôts."

    Explications :

    "Au premier janvier 2016, une nouvelle directive européenne est entré en vigueur dans les pays membres de la zone euro. Il s’agit de la Bank Recovery and Resolution Directive (BRRD) ou, en français : directive sur le redressement des banques et la résolution de leurs défaillances (2014/59/UE). Cette directive est considérée comme un pas essentiel vers la création d’une Union bancaire européenne.

    Officiellement, plus un sou d’argent public ne devrait aller renflouer une banque mal gérée. En termes techniques, on passe du renflouement externe (bail-out), au renflouement interne (bail-in). En gros, en cas de faillite d’une banque européenne, avant tout recours à l’argent public, ceux appelés à la renflouer seront en priorité les actionnaires – normal – puis ceux qui ont fait confiance à la banque en lui achetant des obligations – là, ça l’est déjà un peu moins – et enfin, si cela ne suffit pas, la banque se servira dans les comptes de ses clients !

    Un spécialiste de la question écrit : "En cas de crise bancaire, les épargnants seront en première ligne et subiront de lourdes pertes, le tout dans la plus parfaite légalité."

    Ça s’est passé à Chypre au plus fort de la crise, en 2013, lorsque les dépôts supérieurs à 100 000 euros ont été taxés à hauteur de 47 %. Du vol pur et simple. La logique confiscatoire de la BRRD signifie une atteinte caractérisée au droit de propriété (...) Ce mécanisme, voté par la belle Europe, a été intégré dans notre droit français. Nous voici désormais chypriotisés. Vous n’en avez pas entendu parler ? Normal, tout s’est passé en catimini. 

    On nous annonce partout que l’Etat garantira les dépôts à hauteur de 100 000 euros par personne et par banque. Sachez qu’en France, le Fonds de garantie des dépôts et de résolution (FGDR) ne possède pas un centime, mais annonce pouvoir disposer de 3 milliards d’euros « qu’il peut mobiliser » à tout moment – face aux 2000 milliards d’euros que représente le total de nos dépôts bancaires… Mathématiquement, lorsque 30 000 Français auront récupéré leurs 100 000 euros chacun, il ne restera plus rien pour les autres."

    Philippe Carhon

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Être de droite a-t-il encore un sens ?

    A huit mois de la primaire de la droite et du centre, le chercheur Marc Crapez s'interroge sur ce que signifie le fait d'être de droite. Il estime que la «droitisation» des débats est une escroquerie intellectuelle.
    LE FIGARO. - Quelle fracture idéologique persiste-t-elle entre la droite et la gauche?
    Le rassemblement de la gauche s'effectue sous le mot de ralliement: «battre la droite et l'extrême-droite»! Dès lors, érigé en impératif catégorique, cet anathème alimente une fracture idéologique, pour reprendre votre expression. En fait, la violence politique physique a considérablement régressé. Mais la virulence verbale demeure importante. Droite et gauche se distinguent par leur rapport à l'histoire, la droite jugeant prudent de tenir compte de la nature humaine ; par une conception différente du calendrier, la droite évitant de précipiter les choses ; et par une vision différente du pouvoir, la droite estimant qu'il faut le voir à l'œuvre.
    Comme je l'écrivais ici même, en octobre 2014, propos que le journal L'Humanité a reproduit in extenso : «On peut énumérer cinq grands tabous de gauche: la fonction publique, l'immigration, le couple dirigisme-redistribution (pour corriger les maux sociaux sous la dictée de grands principes), le “pas d'ennemis à gauche” et le mythe de la gauche. La gauche française, l'une des plus à gauche au monde, n'a pas encore procédé à un aggiornamento qui l'affranchirait de son dogmatisme».
    Le coeur des débats s'est-il droitisé? Vous semblez le réfuter dans votre livre Eloge de la pensée de droite…
    Oui, c'est vrai. Je consacre un chapitre à réfuter l'idée que le centre de gravité des débats se serait droitisé. Le terme de droitisation est issu du langage du Politburo sous Staline, destiné à stigmatiser le déviationnisme de Boukharine. Il sous-entend, au fond, une glissade vers l'extrême-droite. Il s'agit d'une escroquerie intellectuelle pour six raisons: elle ne correspond pas aux tendances observables dans la vie politique française, elle est inférée par des sondeurs à partir de questions biaisées, elle est certifiée sans qu'il soit jamais question de la gauchisation son contraire, elle traduit en fait l'épuisement du processus de gauchisation structurelle qui nourrit chez les élites une impression subjective de droitisation conjoncturelle, c'est une arme idéologique destinée à relancer le moteur de la gauchisation en culpabilisant l'adversaire, c'est enfin une stratégie qui déplace subrepticement les pions sur l'échiquier afin de dissimuler une droitisation circonstancielle du parti socialiste.
    Les tendances observables dans la vie politique française indiquent depuis quarante ans un processus continu de gauchisation. Primo, il n'existe plus de personnalités aussi à droite que Poniatowski ou Pasqua. Secundo, ce sont des personnalités comme Chirac ou Juppé qui ont effectué des glissades de gauchisation (le premier était surnommé «facho-Chirac» et le second prônait le «retour au pays» des immigrés). Tertio, en dépit des accusations et procès d'intention, la question des alliances électorales avec le Front national n'a jamais été aussi peu à l'ordre du jour (même pour des personnalités considérées comme droitières, tels Xavier Bertrand et Christian Estrosi). Quarto, si la droite n'a pas bougé, le FN suit un processus de «dés-extrême-droitisation» depuis deux décennies.
    Il s'agit de faire croire à une dérive vers la droite afin de mieux la contrecarrer, tout comme l'idée de montée du FN est chargée de mobiliser en sa défaveur pour le faire baisser. Et beaucoup relaient cette idée de droitisation, se faisant ainsi les «idiots utiles» de ceux qui l'utilisent pour empêcher tout correctif vers la droite.
    Existe-t-il un complexe de l'homme de droite qui trancherait avec une éventuelle fierté de l'homme de gauche?
    Oui, puisque la personne de gauche se déclare plus facilement à son entourage, ou aux sondeurs, tandis que la personne de droite use volontiers de divers périphrases. Pour échapper à la stigmatisation, on prétexte souvent, à droite, que l'on n'est «pas de gauche», ou «ni de droite, ni de gauche», ou «au centre», ou «à l'écart» du clivage gauche droite.
    En second lieu, au sein des professions intellectuelles, la gauche s'assume comme telle, alors que la personne de droite, de peur de se retrouver isolée sinon «blacklistée», affiche souvent un souci d'ouverture afin de donner des gages. Concrètement, un éditeur peut se permettre d'avoir un catalogue d'auteurs exclusivement de gauche, mais la réciproque n'est plus possible. Autre exemple, un politologue de gauche -qui propage les idées jumelles de droitisation, de mort de la gauche et de silence des intellectuels-, va être interviewé dans des médias de droite, alors qu'il ne viendrait pas à l'idée d'un média de gauche d'interviewer un politologue de droite.
    Cette question des professions intellectuelles est importante puisque celles-ci contribuent à «faire l'opinion» et qu'elles penchent nettement à gauche. Dans ces milieux, l'expression «marqué à droite» n'a pas son équivalent pour la gauche. Il est, en effet, considéré comme légitime d'être très à gauche et l'expression «extrême-gauche» est prohibée, on doit dire la «gauche de la gauche». À l'inverse, les intellectuels sont prompts à «extrême-droitiser» tout ce qui déborde «à droite du centre-droit», selon la formule de l'un d'eux.
    Tous les sujets sont-ils abordés ou certains sont-ils occultés pour éviter de «faire le jeu du FN»?
    Poser la question n'est-il pas déjà une façon d'y répondre? Jean-François Revel évoquaient jadis «la masse des interprétations stupides que suscite l'existence du FN». En fait, c'est encore plus grave que cela. Si le personnel politique est incapable de réformer la France depuis trente ans, ce n'est pas dû à une sorte de médiocrité d'ensemble. Hormis la génération façonnée par la Résistance, le personnel politique fut fort médiocre à certaines périodes de la troisième République ou de la Quatrième (de Charles Dupuy à Maurice Bourgès-Maunoury).
    L'incapacité à réformer est dû à une série de causes telles que l'emballement européiste (à distinguer de l'enthousiasme pro-européen), l'obsession du Front national, la phobie du populisme, la propagande anti-libérale, la paresse démagogique, l'éclipse des grandes figures de droite (mort de Raymond Aron puis d'Annie Kriegel). Au total, le facteur FN prédomine. Il obnubile et obscurcit le jugement. Son impact est comparable à celui du traumatisme du «2 décembre». La fixation des républicains sur leur hantise de la reproduction d'un coup d'Etat à la Napoléon III empêcha durant un siècle la stabilisation de l'exécutif (jusqu'à la cinquième République).
    Le «gaullisme social» dont se revendique tout le monde à droite existe-t-il encore dans les faits?
    Le gaullisme social est devenu un mythe. C'est une sorte de sobriquet que la gauche médiatique emploie pour ne pas appeler son chouchou «mon chouchou». Hier, c'était François Fillon contre Jean-François Copé ; aujourd'hui, c'est Alain Juppé contre Nicolas Sarkozy. Bref, le gaulliste social se voit décerné par la gauche un label de fréquentabilité ou brevet de dé-droitisation.
    Qui paraît être en mesure de gagner la guerre que les droites vont se livrer lors de la campagne de la primaire de novembre prochain?
    Nicolas Sarkozy et Bruno Le Maire me paraissent les mieux placés. La hauteur de l'enjeu laminera, je crois, les «petits» candidats, y compris Hervé Mariton et Nadine Morano, qui occupent plus ou moins le segment «droitier» jadis incarné par Christine Boutin ou Nicolas Dupont-Aignan. Quant à François Fillon et Alain Juppé, leurs chances me paraissent obérées par le fait qu'ils se sont mis dans des postures quelque peu ridicules, incompatibles avec l'esprit français. Juppé bénéficie néanmoins d'un puissant appui des élites, sans compter ce que j'appelle le syndrome de Mac-Mahon, une propension française à s'en remettre à un vieillard, ce qu'il sera, au cours d'un éventuel second mandat, en devenant octogénaire.
    Quelle part jouera la communication? Quel sera la part laissée aux convictions politiques?
    La question se pose effectivement. On a l'impression que des spin-doctors à l'américaine sont à la manœuvre. Avec des stratégies à géométrie variable, selon que l'on s'adresse à telle ou telle clientèle. Alain Juppé ne se prononce-t-il pas, dans son dernier livre, en faveur d'une déchéance de nationalité qu'il a plutôt dénigrée depuis? Et je m'empresse de préciser que les autres candidats ne sont pas exempts de ce travers. En revanche, il faut se garder de jugements trop sévères brodant autour du cliché «rien de bien nouveau»! C'est souvent vite dit. Les idées ne courent pas les rues. Les idées nouvelles ne sont pas légion. Les brides d'idées nouvelles ou les réagencements d'idées anciennes peuvent devenir novateurs.
    Il est trop facile d'intenter le procès des hommes politiques par rapport aux hommes de plume, qui souvent deviennent eux aussi des hommes de micros. Au story-telling des hommes politiques correspond la «people-isation» du débat d'idées. Ce sont les élites en général qui sont en roue libre. En décembre 2015, un journal classa Hollande parmi les personnalités les mieux habillées au monde. En avril 2015, Malek Boutih, Benoît Hamon, Alain Juppé figuraient dans un top 20 d'hommes politiques les plus sexy!
    Selon vous, quelle est la vision de la droite qui sortira de cette primaire de la droite et du centre?

    Je n'en sais rien mais je voudrais répondre un peu à côté, au sujet de votre formule sur la droite et le centre. Bruno le Maire déclarait le 14 mai 2012, sur LCP: «Est-ce que la droite républicaine et du centre défend la nation?». Cette formule, répétée à deux reprises est, à proprement parler, un janotisme, une tournure absurde («la droite du centre», autant dire le football du rugby, ou le Canada de la France). Or, on comprend bien qu'il ne s'agit pas d'un lapsus, mais d'un souci de désamorcer le fait de parler de «nation» en montrant qu'on n'est pas d'extrême droite.
    On touche du doigt la grande inhibition sémantique dictée par la gauche. Pour échapper à la stigmatisation du mot d'ordre de gauche contre «la droite et l'extrême droite», les notables LR se réclament du centre-droit. Dans mon livre Naissance de la gauche, j'avais souligné ce problème d'équation sémantique qui handicape la droite: difficile de convaincre que l'on est meilleur que la gauche dès lors que l'extrême-droite, qui contient le mot droite, incarne l'erreur absolue. Peu après, Patrick Devedjian, dans son livre Penser la droite, m'avait cité longuement sur ce point.
    J'ajoute une anecdote. Valéry Giscard d'Estaing m'avait remercié de l'envoi de mon livre Naissance de la gauche par une formule probablement dictée à un secrétaire: «Toutes mes félicitations pour cette recherche historique précise et enrichissante et, dans les dernières pages, pour votre analyse pertinente des malheurs de la droite». Et le signataire avait fait un ajout manuscrit à cette phrase en écrivant «et du centre». Où l'on voit que, dans un deuxième temps, il s'était repris pour ne pas déroger aux codes en vigueur.

    Eléonore de Vulpillières

    Note :

    Marc Crapez est chercheur en science politique associé à Sophiapol (Paris-X). Il est l'auteur de Un besoin de certitude et Je suis un contrariant (Michalon). Son Eloge de la pensée de droite est paru en février 2016 aux éditions Jean-Cyrille Godefroy. Vous pouvez également retrouver ses chroniques sur sa page (https://www.facebook.com/crapezmarc) ou son site (http://marccrapez.net/).

    Le Figaro :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/di_varia/EuVypAlVAFzsWMGFAn.shtml

  • La Nation et l’universel

    En 2011, lors du quarantième anniversaire de la Nouvelle Action royaliste, notre ami François Moulin avait eu l’idée d’un livre réunissant quarante entretiens – publiés dans notre journal - particulièrement significatifs de notre évolution. En effet, notre journal, “Royaliste”, est à la fois l’organe d’un parti politique mais aussi un lieu de réflexion devenu au fil du temps l’un des carrefours de la vie intellectuelle.

    François est mort avant d’avoir pu réaliser son projet, que nous avons repris sous le titre qu’il souhaitait : “La nation et l’universel”. Cet ouvrage marque les étapes d’un cheminement politique singulier et qui permet de retrouver de grands débats qui aident à comprendre notre époque et de nous y orienter. Il est aussi un reflet éloquent du parcours intellectuel et politique de la Nouvelle Action royaliste. Bertrand Renouvin a choisi les textes et les a situés dans l’histoire de ces quarante années. Luc de Goustine a assuré leur publication dans sa maison d’édition qui inaugure avec ce livre la collection “Cité”.

    A commander sur le site de la Nouvelle Action Royaliste

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?La-Nation-et-l-universel

  • Constitution : et les racines chrétiennes de la France ?

    Rappelons que l’une des premières mesures prises par Bonaparte, en modifiant la Constitution, fut de rétablir le culte.
    Le 16 novembre 2015, devant le Congrès, le président de la République a proposé une modification de la Constitution, avec l’objectif, assure-t-il, de consolider l’article Ier, qui insère l’article 36-1 sur l’état d’urgence, et l’article 2, qui modifie l’article 34 sur la déchéance de nationalité.
    Mais cet article 36 concerne également l’article 16 accordant les « pleins pouvoirs ». Il faut se souvenir de quelle façon le président de Gaulle s’était approprié ces « pleins pouvoirs », accordés par l’Assemblée nationale le 25 avril 1961, après une manipulation mensongère, faisant croire aux Français que les « paras » de l’OAS allaient atterrir et occuper Paris dans la nuit du 20 au 21 avril, ce qui était une « intox » préparée de main de maître par un expert en la matière.

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  • L’Autriche instaure un quota de réfugiés, l’EU condamne

    L’Autriche a mis en place aujourd’hui un système de quota de demandeurs d’asile. Elle en admettra désormais 80 par jour, soit 29 200 par an pour une population de 8.4 millions d’habitants…