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Pédophilie : et si Manuel Valls commençait par balayer devant sa porte ?
Mardi, Manuel Valls a demandé au cardinal Barbarin, qui fait l’objet d’une plainte pour « non-dénonciation de faits pédophiles », de « prendre ses responsabilités » : « Je respecte la présomption d’innocence. Je ne suis pas juge », cependant, « j’attends non seulement des paroles mais aussi des actes ».
De fortes paroles. Qu’on lui recommande de s’appliquer d’abord à lui-même.
Nous aussi, nous attendons non seulement des paroles mais des actes. Il dit qu’il respecte la présomption d’innocence ? Qu’il le fasse ! En se taisant. Et en laissant la justice suivre son cours, en dehors de tout contexte cinématographique, médiatique, idéologique.
Nous aussi, nous attendons qu’il prenne ses responsabilités de chef du gouvernement.
Qui n’est plus un militant socialiste goguenard pour lequel l’Église est une cible facile en même temps qu’horripilante, comme tous les boucs émissaires courbant l’échine sans répondre – la littérature en est truffée -, qu’ils soient femme battue, esclave noir ou enfant du placard.
Qui ferait bien de commencer par balayer devant sa porte. Il veut parler de pédophilie ? Parlons-en.
Il y a un an, en mars 2015, éclatait le scandale de l’école de Villefontaine dans l’Isère – où le nouveau directeur, qui était aussi instituteur, a avoué avoir violé des fillettes de CP : il est apparu qu’il avait été condamné en 2008, pour possession d’images pédopornographiques, sans que cela n’empêche sa promotion – et aussi celui du professeur d’EPS d’Orgères, près de Rennes, dont l’ex-compagne avait alerté sans succès le ministère.
Il ne s’agit pas de faire un concours sordide. Ni de minimiser les faits. « C’est encore plus horrible quand c’est fait par un prêtre », a affirmé Mgr Barbarin. Et les catholiques, dont je suis, partagent son avis, pour mille raisons, dont l’une, bien égoïste, est que leurs enfants sont les premiers concernés, et une autre encore que les coupables ne peuvent ignorer ces paroles de l’Évangile :
Si quelqu’un scandalisait l’un de ces petits enfants qui croient en moi, il vaudrait mieux pour lui qu’on suspendît à son cou une meule de moulin, et que l’on jette au fond de la mer. »
Il ne s’agit pas non plus d’exonérer sans savoir Mgr Barbarin – on ne peut reprocher à Manuel Valls de se substituer à la justice et l’imiter – mais de faire montre d’un minimum d’équité : Manuel Valls a-t-il demandé à l’inspectrice, à Najat-Vallaud-Belkacem ou à tout autre échelon de la chaîne hiérarchique de l’Éducation nationale de démissionner ? La protection des écoliers du « public » importerait-elle moins que celle des scouts catholiques ?
Rappelons que les derniers « attouchements » dans l’affaire lyonnaise ont eu lieu en 1991, soit 11 ans avant que Mgr Barbarin ne soit nommé archevêque, 17 ans avant qu’il n’en soit informé par la rumeur publique.
Si l’on veut remonter en arrière, remontons ! Mais pour tout le monde. Dans un article de 2001 intitulé « École, le tableau noir de la pédophilie », Libération parle de « culture de l’étouffement » jusqu’à la fin des années 90, quand « le combat laïque était vif » et l’école publique préférait « tenir secrètes ses mauvaises histoires » en « refilant le mistigri » – entendez en mutant le problème. Et le papier fourmille d’exemples.
On le sait, le célibat des prêtres dans ce monde libertaire est une anomalie. Suscite tous les fantasmes. Il faut mettre les curés sur un bûcher, comme on brûlait, dit-on, les roux. Que des études anglo-saxonnes, comme celle du professeur Thomas Plante de Stanford, montrent que les prêtres sont statistiquement deux à quatre fois moins concernés que la population masculine en général par la pédophilie importe peu. On connaît le comique de répétition. Il y a aussi la vérité de répétition.
À force d’entendre bruisser côte à côte les mots « prêtre » et « pédophile », ils finiront bien par former pléonasme, n’est-ce pas ?
Source: Gabrielle Cluzel
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La Lettre d’Allemagne – N°9
♦ L’arrogance du Bien
« Que l’on ferme quoi que ce soit, cela ne peut être » a déclaré Frau Merkel lundi dernier, lors du sommet européen sur la crise des migrants. « Sans mon accord », aurait-on envie d’ajouter. Les lèvres pincées, l’œil dur, elle peinait à masquer sa colère. Comment, on osait s’opposer à son magistère et à son impérium ? « Je ne suis pas reconnaissante envers l’Autriche », a-t-elle ajouté à l’adresse de son voisin du sud, qui mène la fronde des Etats du glacis balkanique. Quel contraste avec la déférence montrée à l’égard de la Sublime Porte ! Monsieur Davutoglu peut bien arriver avec ses « nouvelles propositions » exorbitantes, réclamer 3,5 milliards d’euros supplémentaires – quand on en accorde 700 millions à la Grèce, et aucun à la Macédoine – alors que la répression des opposants et des journaux d’oppositions s’intensifie en Turquie, peu importe à la chancelière : elle a besoin de lui pour faire en sorte qu’elle ait pu avoir raison. Ses ministres lui emboîtent le pas, affirmant qu’une entrée de la Turquie dans l’UE « est possible » (Maas et von der Leyen, voir revue de presse).
Au Parlement, une seule voix se fait entendre, dans le silence assourdissant des parlementaires des deux « Volksparteien », celle de Sahra Wagenknecht, porte-parole de « Die Linke ». Sebastian Kurz, jeune et brillant ministre des Affaires étrangères de l’Autriche, partage son opinion : se placer volontairement dans la dépendance d’Ankara ne peut être la solution.
Trois élections
Ce soir, on connaîtra les premiers résultats des élections aux Landtage de Bade-Wurtemberg, de Rhénanie-Palatinat et de Saxe-Anhalt. La CDU et le SPD sauront si les sombres perspectives annoncées par les sondages ont commencé à se réaliser. Autour de la chancelière, on s’emploie depuis déjà quelques jours à allumer des contre-feux. Si les résultats de Guido Wolf (à Stuttgart) et de Julia Klöckner (à Mayence) sont médiocres, c’est bien parce qu’ils se seront montrés moins assidus à défendre la ligne politique de Merkel dans la crise des migrants que leurs adversaires respectifs Kretschmann (Verts) et Dreyer (SPD). On rappellera aussi qu’il s’agit d’élections locales, sans portée nationale, etc.
Une chose est aujourd’hui assez claire : il n’y aura pas de démission de la chancelière après ces élections, quelle qu’en soit l’issue. En réalité, nul, au sein de l’Union, ne peut prétendre incarner une alternative. Elle est seule, s’étant employée, avec méticulosité et persévérance, à étouffer, écarter, soumettre tous ceux qui pouvaient présenter une menace : Karl-Theodor zu Guttenberg, ancien ministre de la Défense – ce poste est particulièrement prisé de la chancelière – en sait quelque chose, et il n’est pas le seul.
L’eau ou le feu
Du côté de l’AfD, on espère évidemment beaucoup de ces élections, et de celles qui vont suivre. Une entrée simultanée dans trois Landtage serait de bon augure et laisserait présager une représentation future au Bundestag. La configuration des astres n’a jamais été aussi favorable à un parti de droite en Allemagne : Merkel a orchestré la dérive de la CDU vers le centre-gauche, laissant en déshérence la fraction la plus conservatrice de son électorat – qui n’est pas marginale – et la crise des migrants a produit et continue à produire ses effets dans le champ électoral, rendant la « Grande Coalition » à peu près incontournable – sauf en pays de Bade. Ceci va renforcer dans l’esprit des électeurs la conviction déjà bien établie que la CDU et le SPD ne peuvent constituer une alternative. Ce que Gerhard Schröder avait provoqué avec sa politique économique et sociale, c’est-à-dire le renforcement d’une gauche antilibérale et l’établissement durable de « Die Linke », Angela Merkel est en passe de le réussir avec l’AfD. S’agira-t-il d’un feu de paille, ou bien d’une lente infusion au sein de la population allemande ? La progression, très mesurée et continue, des intentions de vote en faveur de l’Alliance en donne déjà une indication.
François Stecher
13/03/2016Revue de presse
• D’une élection à l‘autre
Westdeutsche Zeitung – 06.03.16 – Election communale
La tendance lors des élections dans la Hesse montre des gains substantiels pour l’AfD
Élection communale dans la Hesse : la CDU et le SPD suivi de l’AfD
http://www.derwesten.de/politik/trend-bei-wahl-in-hessen-zeigt-satte-gewinne-fuer-die-afd-id11628103.htmlFAZ – 07.03.16 – Elections communales dans la Hesse
Comme étourdis par le bruit de la détonation
Après le succès de l’AfD lors des élections communales, le choc est rude pour les grands partis dans la Hesse. Pourtant ni la CDU ni le SPD ne veulent considérer cette élection comme un vote de défiance.
http://www.faz.net/aktuell/politik/inland/kommunalwahl-in-hessen-taubheitsgefuehle-nach-dem-grossen-knall-14110608.htmlFAZ – 10.03.16 – Winfried Kretschmann
« Père du Land » jusqu’au seuil de douleur
Dimanche prochain, Kretschmann pourrait faire un score de « parti populaire » (Volkspartei, qualificatif réservé à la CDU et au SPD, compte tenu de leurs résultats habituels aux élections) avec ses Verts en Bade-Wurtemberg. Son pragmatisme explique en partie son succès. Et aussi son problème principal : Kretschmann n’a aucun projet pour le futur.
http://www.faz.net/aktuell/politik/wahl-in-baden-wuerttemberg/winfried-kretschmann-vor-landtagswahl-in-baden-wuerttemberg-14116441.htmlDie Welt – 10.03.16 – Sondage Emnid
Plus du tiers des électeurs considèrent pouvoir voter pour l’AfD
Un sondage réalisé sur l’ensemble de l’Allemagne montre que plus d’un tiers des Allemands n’a aucun problème avec le parti controversé. La plupart considèrent également comme inappropriée la façon dont les partis établis se comportent avec la nouvelle force politique.
http://www.welt.de/politik/deutschland/article153155645/Mehr-als-jeder-Dritte-haelt-die-AfD-fuer-waehlbar.html
FAZ – 11.03.16 – Élections aux Landtage
Pour Merkel et Gabriel, le « Super-Sonntag » de tous les dangers
Les élections aux Landtage de Bade-Wurtemberg, Rhénanie-Palatinat et Saxe-Anhalt menacent de tourner au désastre pour la CDU et le SPD. Pour Angela Merkel et Sigmar Gabriel, cela pourrait avoir des conséquences terribles – de manières différentes.
http://www.faz.net/aktuell/politik/wahl-in-rheinland-pfalz/landtagswahlen-so-gefaehrlich-ist-der-super-sonntag-fuer-merkel-und-gabriel-14114444.htm• A droite
FAZ – 02.03.16 – Au château des Hohenzollern
Le prince et l’affiche électorale de l’AfD
Pour l’AfD, le château des Hohenzollern symbolise les vertus allemandes. Le maître du château lui-même trouve l’idée du parti tout sauf vertueuse – et porte plainte devant le Tribunal régional de Stuttgart.
http://www.faz.net/aktuell/gesellschaft/menschen/burg-hohenzollern-der-prinz-und-das-afd-wahlplakat-14101965.htmlFAZ – 02.03.16 – Pegida et l’AfD
Il n’y a de place que pour une alternative
Pegida et l’AfD pourraient-ils travailler ensemble ? Les militants de Pegida ont rêvé récemment d’une liste commune. Malgré de nombreux éléments communs, l’AfD ne veut rien savoir des Dresdner. Pourquoi ?
http://www.faz.net/aktuell/politik/inland/afd-will-keine-zusammenarbeit-mit-pegida-partei-14099919.htmlSüddeutsche Zeitung – 10.03.16 – Une publication de droite (populiste) d’Iéna dans un véhicule de police lors d’une manifestation de l’AfD
Lors d’une manifestation de l’AfD à Iéna, on a pu apercevoir un exemplaire du journal de droite populisteCompact dans un véhicule de la police. La police a concédé que dans ce cas particulier la neutralité politique des fonctionnaires n’avait pas été assurée.
http://www.sueddeutsche.de/politik/jena-rechte-zeitschrift-liegt-bei-afd-kundgebung-in-polizeiauto-1.2900635• La route des Balkans
FAZ – 08.03.16 – La route fermée des Balkans
Nouvelles routes pour les réfugiés
Après la fermeture de la route des Balkans, les migrants devraient chercher des alternatives. Les passeurs en seront encore les profiteurs.
http://www.faz.net/aktuell/wirtschaft/die-neuen-wege-der-fluechtlinge-nach-schliessung-der-balkanroute-14111314.htmlFAZ – 10.03.16 – Politique des réfugiés
La fin du « Trek »
La route des Balkans est fermée pour les réfugiés, les règles de Schengen sont de nouveau en vigueur. Dans la capitale slovène, on se sent en accord avec les dernières décisions de l’UE.
http://www.faz.net/aktuell/politik/fluechtlingskrise/slowenien-macht-grenzen-dicht-14115495.htmlFAZ – 10.03.16 – Crise des réfugiés
Le ministre de l’Intérieur d’Autriche : « « La route des Balkans restera fermée »
Vienne veut envoyer un signal : l’Europe est fermée aux réfugiés. Mais la chancelière fédérale la contredit, disant que ce n’est pas la solution. Est-ce qu’elle se trouve en Turquie. En tous cas, le chef de l’office de la chancellerie qualifie le pays de « plus européen » que de nombreux autres en Europe.
http://www.faz.net/aktuell/politik/fluechtlingskrise/oesterreich-hart-nach-balkanrouten-schliessung-fuer-fluechtlinge-14116094.html
Die Welt – 10.03.16 – Le ministre de l’Intérieur d’Autriche
« La route des Balkans restera fermée, durablement »
Des milliers de réfugiés attendent à la frontière gréco-macédonienne. Le ministre de l’Intérieur d’Autriche, madame Mikl-Leitner, veut leur retirer tout espoir d’Europe, « l’afflux de masse doit être désormais de l’histoire ».
http://www.welt.de/politik/ausland/article153131877/Balkanroute-bleibt-geschlossen-und-zwar-dauerhaft.htmlSpiegel Online – 10.03.16 – La route fermée des Balkans
L’Autriche annonce qu’il n’y a aucun réfugié à un important poste-frontière
La fermeture de la route des Balkans produit ses effets : au poste-frontière jusque-là très fréquenté de Spielfeld en Autriche, il n’y a plus aucun réfugié à signaler selon les autorités. En Allemagne, aussi leur nombre décroît rapidement.
http://www.spiegel.de/politik/ausland/spielfeld-in-oesterreich-seit-wochenbeginn-kein-fluechtling-erfasst-a-1081637.htmlDie Welt – 07.03.16 – « Anne Will »
« Les images, fussent-elles effroyables, sont nécessaires »
Comment peut-on arrêter le flot des réfugiés ? Les invités étrangers ont démasqué chez Anne Will la politique allemande des réfugiés, et ont fait paraître ringards les politiciens allemands. L’un d’eux s’est même ridiculisé.
http://www.welt.de/vermischtes/article152997216/Ohne-furchtbare-Bilder-geht-es-nicht.htmlKronen Zeitung – 10.03.16 – L’échec de l’UE
Hundstorfer, Khol, Hofer : l’armée doit être opérationnelle, immédiatement !
L’état d’urgence en Hongrie, y compris le recrutement de plus de 1000 soldats pour assurer la protection des frontières, aussi bien que la sortie de route de l’UE et d’Angela Merkel dans la crise des réfugiés, le rendent nécessaire : notre armée fédérale, tombée en déshérence depuis de nombreuses années, doit être remise à niveau dans les plus brefs délais. C’est ce qu’exigent les candidats à la présidence du SPÖ, de l’ÖVP et du FPÖ.
http://www.krone.at/Oesterreich/Hundstorfer._Khol._Hofer_Heer_sofort_fit_machen!-Nach_EU-Versagen-Story-500125
Kurier – 10.03.16 – Une catastrophe humanitaire menace sur la route des Balkans
Après la fermeture des frontières, des milliers sont bloqués. Combien de temps ces gens pourront-ils tenir ?
http://kurier.at/politik/ausland/auf-balkanroute-droht-humanitaere-katastrophe/186.077.999• Turquie
Mitteldeutscher Rundfunk – 07.03.16 – Sahra Wagenknecht, présidente du groupe « Die Linke » au Bundestag
« Merkel s’expose à un chantage »
Sahra Wagenknecht, la présidente du groupe « Die Linke » a reproché à la chancelière fédérale Angela Merkel de s’être exposée au chantage de la Turquie. Une politique européenne serait évidemment une meilleure alternative, a déclaré Wagenknecht lundi à MDR INFO. « Mais madame Merkel a tout saccagé avec ses cavaliers-seuls. Je trouve cela minable de se mettre à la merci et de s’exposer au chantage de quelqu’un comme Erdogan, qui montre vraiment chaque jour en quelle estime il tient les droits de l’homme, la démocratie et la paix. En Syrie, il est de ceux qui allument des incendies, et même qui ont pris part à la guerre aux côtés des terroristes islamistes. Erdogan est une cause de l’exode et pas une solution au problème des réfugiés. »
http://www.mdr.de/nachrichten/politik/inland/wagenknecht-merkel-macht-sich-erpressbar-100.html
FAZ – 09.03.16 – Crise des réfugiés
L’échec se niche dans les détails
Ankara annonce être disposée à reprendre des migrants arrivés en Grèce. Mais Athènes est-elle capable de les renvoyer ?
http://www.faz.net/aktuell/politik/fluechtlingskrise/tuerkei-bereit-fluechtlinge-aus-griechenland-zurueckzunehmen-14115501.htmlDie Welt – 10.03.16 – Peter Altmaier
« La Turquie se comporte de manière plus européenne que de nombreux états de l’UE »
Le coordinateur pour les réfugiés, Peter Altmaier (CDU), voit dans l’accord UE-Turquie un tournant dans la crise des réfugiés. Il tient le pays pour un partenaire important, malgré des manquements sur la question des droits de l’homme.
http://www.welt.de/politik/deutschland/article153131429/Tuerkei-verhaelt-sich-europaeischer-als-manches-EU-Land.htmlFAZ – 11.03.16 – Ministres fédéraux
Les ministres fédéraux Maas et von der Leyen pensent qu’une entrée de la Turquie dans l’UE est possible
Le ministre de la Justice Heiko Maas et le ministre de la Défense Ursula von der Leyen considèrent, selon leurs propres dires, qu’une entrée de la Turquie dans l’UE est possible. Cependant, cette question ne devrait pas être mélangée avec la crise des réfugiés.
http://www.faz.net/aktuell/politik/ausland/europa/bundesminister-maas-und-von-der-leyen-halten-eu-beitritt-der-tuerkei-fuer-moeglich-14118776.html• Angela et les Sudistes
FAZ – 07.03.16 – Critique Télévision : Anne Will
Un seul fait la claque pour Heiko Maas
Anne Will démasque au cours du débat sur les réfugiés une action ridicule de l’attaché de presse d’Heiko Maas. Le ministre de la Justice ressemble à un écolier à côté du ministre des Affaires étrangères autrichien.
http://www.faz.net/aktuell/feuilleton/medien/tv-kritik/tv-kritik-anne-will-nur-einer-klatscht-fuer-heiko-maas-14109856.html
Die Welt – 07.03.16 – La route des Balkans
« Il n’est pas possible que quoi que ce soit soit fermé »
Lors du sommet de l’UE, la chancelière souhaite éviter que la route des Balkans soit déclarée fermée. Une majorité au sein de l’UE veut envoyer ce signal – mais cela aurait des conséquences dramatiques pour Athènes.
http://www.welt.de/politik/ausland/article153015765/Es-kann-nicht-sein-dass-irgendetwas-geschlossen-wird.html
Die Welt – 08.03.16 – Crise des réfugiés
Merkel désapprouve le cavalier-seul autrichien
« Je ne suis pas reconnaissante envers l’Autriche » : des mots sévères de. Merkel adressés à un pays qui appartenait encore il y a peu à la coalition des « bonnes volontés ». Le chancelier autrichien demande que l’Allemagne fixe à son tour une limite au nombre des réfugiés.
http://www.welt.de/politik/ausland/article153053366/Merkel-missbilligt-Oesterreichs-Alleingang.html
Kronen Zeitung – 08.03.16 – A cause d’un « cavalier-seul »
Merkel nous morigène : Je ne suis pas reconnaissante envers l’Autriche
L’Europe se gargarise de belles paroles et parle d’une avancée décisive. En réalité, le sommet extraordinaire sur les réfugiés, qui a dégénéré en lutte de pouvoir, n’a conduit qu’à un report du problème après des heures de chicaillerie. D’unité, y compris avec la Turquie, il n’y a toujours aucune trace. La chancelière fédérale allemande Angela Merkel adresse maintenant son mécontentement aux politiques autrichiens: « Je ne suis pas reconnaissante envers l’Autriche. Je ne trouve pas très heureux que de telles décisions unilatérales soient prises. »
http://www.krone.at/Oesterreich/Merkel_rueffelt_uns_Bin_Oesterreich_nicht_dankbar-Wegen_Alleingang-Story-499775
Deutsche Welle – 11.03.16 – Europe
La Macédoine se sent trahie par l’UE
La Macédoine se sent abandonnée par l’Union européenne dans la crise des réfugiés. « J’ai bien compris que l’Europe nous était indifférente », a déclaré, mortifié, le président Ivanov.
http://www.dw.com/de/mazedonien-f%C3%BChlt-sich-von-eu-verraten/a-19110070Die Welt – 11.03.16 – Premier ministre Slovène
« L’Allemagne doit le déclarer officiellement : la voie est fermée pour les illégaux »
Le premier ministre de Slovénie, Miro Cerar, reproche à l’Allemagne ses contradictions. La chancelière a déclaré publiquement que les frontières doivent rester ouvertes, mais en réalité les entrées ont déjà été réduites.
http://www.welt.de/politik/ausland/article153190257/Deutschland-muss-klarstellen-Der-Weg-fuer-Illegale-ist-zu.htmlFAZ – 11.03.16 – Président de la Macédoine
« En matière de sécurité, l’Allemagne a complètement échoué »
Le président de la Macédoine, Ivanov, reproche à l’Allemagne un échec sévère dans la crise des réfugiés. Le pays a complètement perdu de vue la sécurité. Il met en garde contre la présence de milliers de djihadistes munis de faux passeports.
http://www.faz.net/aktuell/politik/fluechtlingskrise/mazedoniens-praesident-deutschland-hat-bei-der-sicherheit-voellig-versagt-14118226.html• Economie
FAZ – 11.03.16 – Sinn à propos de la décision de la Banque centrale européenne
« Une politique de redistribution pour sauver des banques zombies »
« Money for nothing» ou encore « Il a sorti la massue » : les réactions des économistes au nouveau pas franchi par Mario Draghi sur les taux d’intérêt sont sans équivoque. Pourquoi les économistes considèrent la politique monétaire de la BCE comme très dangereuse.
http://www.faz.net/aktuell/wirtschaft/wirtschaftspolitik/sinn-zu-ezb-entscheidung-umverteilungspolitik-zur-rettung-von-zombiebanken-14117585.html
Die Welt – 11.03.16 – Contre le libre commerce
Pourquoi les droites populistes d’Europe aiment les idées de gauche
Les droites populistes en Europe ont le vent en poupe – et font campagne en matière de politique économique avec des idées classiquement de gauche. Si elles devaient un jour se concrétiser, un Etat en souffrirait particulièrement : l’Allemagne.
http://www.welt.de/wirtschaft/article153181020/Warum-Europas-Rechtspopulisten-linke-Ideen-lieben.html• Divers
FAZ – 09.03.16 – Avortement en Allemagne
De moins en moins de femmes interrompent leur grossesse
Pour la première fois depuis que l’on enregistre ces données, le nombre des avortements en Allemagne est passé sous la barre des 100.000. Ainsi se poursuit une tendance amorcée au tournant du millénaire.
http://www.faz.net/aktuell/gesellschaft/gesundheit/zahl-der-abtreibungen-in-deutschland-sinkt-weiter-14115091.htmlKronen Zeitung – 09.03.2016 – Statistique criminelle
Un demandeur d’asile sur deux a fait l’objet d’une plainte pour crime ou délit
Comme le montre une statistique dévoilée par l’Office fédéral de la criminalité, en Autriche, dans la période de 2003 à 2014, un demandeur d’asile sur deux a fait l’objet d’une plainte. Ce qui frappe en particulier, c’est que l’essentiel des crimes et délits ont été le fait d’Algériens (155 pour 100 demandes d’asile), de Géorgiens (151) et de Nigérians (129). Chez les Syriens, selon un compte rendu de « la Presse », la proportion est de 8 – même si l’année 2015, qui a connu un afflux massif de réfugiés en provenance de Syrie, n’est pas comptabilisée. 80% des délits ont été commis par des hommes.
http://www.krone.at/Oesterreich/Jeder_zweite_Asylwerber_wegen_Straftaten_angezeigt-Kriminalstatistik-Story-499891
Die Welt – 10.03.16 – Conseil de la Presse
Les médias ne veulent pas dissimuler l’origine des auteurs de crimes et délits
Après les incidents de Cologne, le point a été discuté : des journalistes peuvent-ils nommer l’origine des auteurs ? Le doivent-ils ? Le conseil de la presse ne voit pas les choses de la même manière que de nombreux rédacteurs en chef.
http://www.welt.de/kultur/article153144864/Medien-wollen-Taeter-Herkunft-nicht-verheimlichen.htmlFAZ – 10.03.16 – Code de la presse
Nommer l’origine des auteurs de crimes et délits ? En principe, oui, mais…
Après la discussion sur la façon dont les médias doivent se comporter avec l’origine des auteurs, le conseil de la presse a pris sa décision : la règle antidiscrimination à la formulation vaseuse sera conservée.
http://www.faz.net/aktuell/feuilleton/debatten/regelung-zur-taeterherkunft-bleibt-in-pressekodex-erhalten-14115285.html
Die Welt – 11.03.16 – Fukushima
La grande escroquerie de la politique énergétique allemande
On prétend que l’accident de Fukushima a été le déclencheur du tournant énergétique allemand. Pourtant, l’un n’a rien à voir avec l’autre. La sortie du nucléaire avait pour but de freiner les Verts, et c’est ce qui s’est produit.
http://www.welt.de/debatte/kommentare/article153168034/Der-grosse-Schwindel-der-deutschen-Energiepolitik.html -
Guerre, immigration et terrorisme !
Samedi 19 mars 2016, CIVITAS organise avec le Rassemblement pour la Syrie etAlliance for Peace and Freedom, un colloque à Paris de 14h à 18h, au Forum de Grenelle. Jean-Marie Le Pen, Pierre Hillard, Elie Hatem, Mère Agnès-Mariam de la Croix, Jean-Michel Vernochet, Youssef Hindi, Damien Viguier, Alexandre Marchenko et Alain Escada débattront sur la guerre au Proche Orient, l’immigration et le terrorisme
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Perles de culture n°73 : Maître Daniel Heck, vient nous parler l'écrivain Louis Bertrand
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Ce que cache le lynchage « médiatico-idéologique » du cardinal Barbarin.
A l’heure , ou après l’affaire de Villefontaine, on s’aperçoit que des enseignants pédophiles déjà condamnés continuent d’exercer auprès de mineurs et que l’Education Nationale a décidé d’étudier 900.000 casiers judiciaires , voilà qu’une affaire vieille de 20 ans refait curieusement surface contre un cardinal très populaire au sein de l’Eglise française et très volontaire dans sa lutte contre le mariage homosexuel..
Pourtant , ce n’était pas contre l’Eglise que Christophe Barbier journaliste de l’Express, exprimait ainsi son dégout en avril 2015 : « Des enseignants ou des directeurs d’école qu’un rectorat se contente de muter quand il y a des soupçons ou des rumeurs, des condamnations que l’administration escamote, des parcours erratiques que les hiérarchies trouvent normaux… Quand un enfant est violé, le malaise s’installe dans la civilisation ; quand il apparaît que le système fait preuve d’une passivité coupable, sinon complice, et l’Etat, d’une cécité catastrophique, sinon criminelle, c’est la nausée qui monte »
Mais, au-delà de ces faits de société, il y a des choix purement idéologiques que Zemmour dénonçait encore récemment et qui laissent à penser que l’Etat souhaite s’accaparer l’éducation de nos enfants jugés par lui, victimes de leurs parents réactionnaires avec le dispositif « ligne Azur » en demandant notamment à des enfants dès l’âge de 11 ans quelles sont leurs pratiques sexuelles.
Dans une lettre du 4 janvier 2013 adressée aux « rectrices et recteurs », M. Peillon, alors ministre de l’Éducation nationale, nous faisait savoir que dans la mesure où nos mentalités lui déplaisaient, il se proposait de les changer en s’appuyant sur la jeunesse par l’intermédiaire, entre autres, du dispositif « Ligne Azur ».[....]
Olivier Dejouy
La suite sur Le Réveil Français
http://www.actionfrancaise.net/craf/?Ce-que-cache-le-lynchage-mediatico
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Défendre son identité n'est pas un crime !
Nous sommes en 1971 et Claude Lévi-Strauss donne une conférence pour l'UNESCO sur le thème Race et culture.
Sa conclusion est sans appel : la protection des particularismes identitaires d'une culture passe par une fermeture minimum aux cultures extérieures.Protéger son identité ne peut pas être assimilé à du racisme ou à de la xénophobie, c'est une constante humaine que de vouloir transmettre son identité à ses descendants.Vous trouverez ci-dessous quelques lignes magnifiques de son intervention.« La fusion progressive de populations jusqu’alors séparées par la distance géographique, ainsi que par des barrières linguistiques et culturelles, marquait la fin d’un monde qui fut celui des hommes pendant des centaines de millénaires, quand ils vivaient en petits groupes durablement séparés les uns des autres et qui évoluaient chacun de façon différente, tant sur le plan biologique que sur le plan culturel. Les bouleversements déclenchés par la civilisation industrielle en expansion, la rapidité accrue des moyens de transport et de communication ont abattu ces barrières. En même temps se sont taries les chances qu’elles offraient pour que s’élaborent et soient mises à l’épreuve de nouvelles combinaisons génétiques et des expériences culturelles. Or, on ne peut se dissimuler qu’en dépit de son urgente nécessité pratique et des fins morales élevées qu’elle assigne, la lutte contre toutes les formes de discrimination participe de ce même mouvement qui entraîne l’humanité vers une civilisation mondiale, destructrice de ces vieux particularismes auxquels revient l’honneur d’avoir créé les valeurs esthétiques et spirituelles qui donnent son prix à la vie et que nous recueillons précieusement dans les bibliothèques et dans les musées parce que nous nous sentons de moins en moins certains d’être capables d’en produire d’aussi évidentes.Sans doute nous berçons-nous du rêve que l’égalité et la fraternité régneront un jour entre les hommes sans que soit compromise leur diversité. Mais si l’humanité ne se résigne pas à devenir la consommatrice stérile des seules valeurs qu’elle a su créer dans le passé, capable seulement de donner le jour à des ouvrages bâtards, à des inventions grossières et puériles, elle devra réapprendre que toute création véritable implique une certaine surdité à l’appel d’autres valeurs, pouvant aller jusqu’à leur refus, sinon même leur négation. Car on ne peut, à la fois, se fondre dans la jouissance de l’autre, s’identifier à lui, et se maintenir différent. Pleinement réussie, la communication intégrale avec l’autre condamne, à plus ou moins brève échéance, l’originalité de sa et de ma création. Les grandes époques créatrices furent celles où la communication était devenue suffisante pour que des partenaires éloignés se stimulent, sans être cependant assez fréquente et rapide pour que les obstacles indispensables entre les individus comme entre les groupes s’amenuisent au point que des échanges trop faciles égalisent et confondent leur diversité. »
Il fait même l'éloge des frontières, voyant en elles une nécessité "pour développer des différences".« Une culture consiste en une multiplicité de traits dont certains lui sont communs, d’ailleurs à des degrés divers, avec des cultures voisines ou éloignées, tandis que d’autres les en sépare de manière plus ou moins marquée. Ces traits s’équilibrent au sein d’un système qui, dans l’un et l’autre cas, doit être viable, sous peine de se voir progressivement éliminé par d’autres systèmes plus aptes à se propager ou à se reproduire. Pour développer des différences, pour que les seuils permettent de distinguer une culture des voisines deviennent suffisamment tranchés, les conditions sont grosso modo les mêmes que celles qui favorisent la différenciation biologique entre les populations: isolement relatif pendant un temps prolongé, échanges limités, qu’ils soient d’ordre culturels ou génétiques. Au degré près, les barrières culturelles sont de même nature que les barrières biologiques; elles les préfigurent d’une manière d’autant plus véridique que toues les cultures impriment leur marque au corps: par des styles de costume, de coiffure et de parure, par des mutilations corporelles et par des comportements gestuels, elles miment des différences comparables à celles qui peuvent exister entre les races; en préférant certains types physiques à d’autres, elles les stabilisent et, éventuellement, les répandent. »
Appelé à se justifier de ses propos dérangeant, il reste droit dans ses bottes, condamnant même la banalisation des accusations de racisme et de xénophobie.
« Je m’insurge contre l’abus de langage par lequel, de plus en plus, on en vient à confondre le racisme et des attitudes normales, légitimes même, en tout cas inévitables. Le racisme est une doctrine qui prétend voir dans les caractères intellectuels et moraux attribués à un ensemble d’individus l’effet nécessaire d’un commun patrimoine génétique. On ne saurait ranger sous la même rubrique, ou imputer automatiquement au même préjugé l’attitude d’individus ou de groupes que leur fidélité à certaines valeurs rend partiellement ou totalement insensibles à d’autres valeurs. Il n’est nullement coupable de placer une manière de vivre et de la penser au-dessus de toutes les autres et d’éprouver peu d’attirance envers tels ou tels dont le genre de vie, respectable en lui-même, s’éloigne par trop de celui auquel on est traditionnellement attaché. Cette incommunicabilité relative peut même représenter le prix à payer pour que les systèmes de valeurs de chaque famille spirituelle ou de chaque communauté se conservent, et trouvent dans leur propre fonds les ressources nécessaires à leur renouvellement. Si comme je l’ai écrit ailleurs, il existe entre les sociétés humaines un certain optimum de diversité au-delà duquel elles ne sauraient aller, mais en dessous duquel elles ne peuvent non plus descendre sans danger, on doit reconnaître que cette diversité résulte pour une grande part du désir de chaque culture de s’opposer à celles qui l’environnent, de se distinguer d’elles, en un mot d’être soi : elles ne s’ignorent pas, s’empruntent à l’occasion, mais pour ne pas périr, il faut que, sous d’autres rapports persiste entre elles une certaine imperméabilité. »Pour aller plus loin, cet article très complet du blog "Noix Vomique" - duquel nous nous sommes très largement inspirés - revient en détail sur cette passionnante histoire qui fit couler beaucoup d'encre !
http://www.ventscontraires.fr/2015/12/defendre-son-identite-nest-pas-un-crime.html
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Que signifie le terme de parti ou mouvement populiste?
Ex: http://www.europesolidaire.eu
Dans le langage de la vie politique courante, qualifier un parti ou un mouvement de populiste représente une critique extrêmement grave, voire une disqualification définitive. Ceci s'observe non seulement en Europe mais aux Etats-Unis. La plus grande critique formulée par ceux qu'exaspère la montée apparemment irrésistible de Donald Trump au sein des votes républicains est de dire qu'il s'agit d'un candidat populiste. En Europe, il en est de même.
Tous ceux qui à droite et même à gauche s'opposent aux décisions des majorités politiques, sur quelque sujet que ce soit, sont à un moment ou un autre accusés de populisme. Il ne s'agit pas d'un compliment. Au sens d'un langage politique encore très répandu, l'adjectif n'est pas en effet flatteur. Il désigne celui qui pour se rendre populaire, flatte les tendances présentées comme les plus basses de l'opinion, les plus incompatibles avec une pratique démocratique consensuelle, respectueuse des différences. Le populisme est confondu alors avec la démagogie. Selon une définition courante, la démagogie désigne une pratique politique dans lequel les dirigeants ou les oppositions « mènent le peuple en le manipulant pour s'attirer ses faveurs, notamment en utilisant un discours flatteur ou appelant aux passions ».Est alors condamnée comme populiste toute position venant en contradiction avec les choix politiques « officiels », qu'ils inspirent les programmes gouvernementaux ou ceux des multiples intérêts, financiers, économiques ou médiatiques s'exprimant par l'intermédiaire de ces programmes. Le terme permet de refuser toute prise en compte de ce qui pourrait être légitime dans les critiques de la société sous ses formes actuelles, en les présentant comme des dérives populistes.
Les exemples de ce mépris véritable de la discussion démocratique sont nombreux. Ainsi sont généralement qualifiés de populistes les partis dits d'extrême-droite ou d'extrême gauche. Ceci permet d'éviter toute analyse de ce que leurs programmes peut présenter de recevable. Ceci permet surtout d'éviter de rechercher quelles sont les forces généralement peu démocratiques qui s'opposent à certaines des positions ou revendications de ces partis.
Ainsi aujourd'hui sont dits populistes ceux qu'exaspèrent l'enfermement des Etats européens dans une Union qui a toujours été et se révèle de plus en plus manipulée par la superpuissance américaine. Sont dits populistes, d'un bout à l'autre de l'Union européenne, ceux qui demandent plus de protection face à une concurrence dite « libre et sans contraintes » imposée en fait par un grand capital dominé par les Etats-Unis. Sont dits populistes ceux qui veulent défendre les identités nationales ou régionales, à l'encontre d'une culture uniformisante imposée par les objectifs de la consommation de masse.
Migrations
Plus récemment, les Etats ou les groupes sociaux qui veulent résister à des migrations alimentées par les intérêts qui veulent détruire la civilisation européenne sont également qualifiés de populistes, nationalistes et xénophobes. Plutôt que reconnaître la légitimité de leur désir de survie, on les présente alors comme des résurgences de ce que l'Europe avait connu de pire, notamment le nazisme. Au soir du 13 mars où les élections régionales ont permis à l'Alliance pour l'Allemagne (AFD) d'effectuer une percée lors de trois scrutins régionaux dimanche, obtenant de 10% à 23% des voix, les médias conservateurs n'hésitent pas à y voir un retour au national-socialisme. C'est à se demander si la CDU d'Angela Merkel ne souhaiterait pas que l'AFD se radicalise et favorise l'émergence de nouveaux Adolphe Hitler, pour se redonner une légitimité qu'elle est en train de perdre.
Il en est de même en France. Beaucoup d'électeurs n'ont pas de sympathie particulière pour le Front National, mais ce ne sera pas en traitant de populistes des revendications aussi légitimes qu'une prise de distance à l'égard de Bruxelles et qu'un rapprochement avec Moscou que l'on déconsidérera les candidats FN lors de futures élections. Ainsi en ce qui concerne Jean-Luc Mélanchon. Pour le déconsidérer, les hommes politiques de la majorité actuelle qualifient de populistes des propositions qui sont au contraire empreintes d'intelligence et de pertinence. A cette aune, ce sera bientôt tout ce que la France compte encore d'esprits libres et constructifs qui voudront s'affirmer populistes. Nous serons pour notre part fiers d'en être
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Malika Sorel : « Pourquoi la loi El Khomri est communautariste »
Malika Sorel révèle un aspect peu connu de la réforme du Code du travail ; celle-ci affirme « la liberté du salarié de manifester ses convictions, y compris religieuses ». Pour Malika Sorel, [Figarovox du 10.03] les entreprises seront désormais soumises aux pressions communautaristes. D'autres considérations de fond nous rapprochent de cette analyse de Malika Sorel, notamment s'agissant de son rejet de l'idéologie européiste et s'agissant de son attachement aux frontières et à la nation. LFAR
L'intention était louable. Il s'agissait de faire subir une cure d'amaigrissement à un code du travail devenu obèse au fil du temps. De le rendre plus simple, plus accessible et compréhensible. Mais on se retrouve au final avec un outil de déstabilisation massive.
Le respect des commandements religieux posés comme principe supérieur à tous les autres
Dans ce projet de loi travail, chose étrange, un point fort préoccupant est passé sous silence. Nul - ou presque -, ne dénonce en effet la réaffirmation de ce qui n'est autre qu'une insécurité juridique, aussi bien pour les entreprises que pour les salariés. Dans son préambule, le projet de loi travail dit El Khomri pose comme principe essentiel le respect des commandements religieux. La liberté de pratique est totale et c'est à l'entreprise qu'il revient de motiver toute limitation ou restriction en la matière. C'est ainsi que l'article 6 stipule que « la liberté du salarié de manifester ses convictions, y compris religieuses, ne peut connaître de restrictions que si elles sont justifiées par l'exercice d'autres libertés et droits fondamentaux ou par les nécessités du bon fonctionnement de l'entreprise et si elles sont proportionnées au but recherché. »
Comment les entreprises peuvent-elles accepter de se laisser ainsi passer la bride, alors même qu'elles sont aux premières loges pour constater et déplorer la montée en puissance, ces dernières années, des demandes liées à la pratique religieuse? Ces dernières ont même conduit au doublement du nombre de conflits, au sein des entreprises, en seulement un an, comme en atteste l'étude publiée en avril 2015 par l'Observatoire du fait religieux en entreprise et l'Institut Randstad. Si les patrons le déplorent, c'est qu'ils savent à quel point ces conflits entravent la cohésion des équipes et peuvent engendrer un climat délétère au sein de l'entreprise, sans compter le risque de glissement de certaines équipes vers un fonctionnement communautaire, comme cela a pu être constaté entre autres à la RATP. Quant aux Français, selon une enquête IFOP de décembre 2015, ils sont 76 % à se déclarer favorables à l'interdiction du port de signes religieux ostensibles dans les entreprises privées.
À défaut d'instaurer la neutralité religieuse en entreprise, tant attendue aussi bien par les patrons que par les salariés, il eût fallu, faute de mieux, que ce projet de loi Travail ne mentionne rien à ce sujet pour ménager aux entreprises la possibilité de se doter d'un règlement intérieur qui leur permette de se protéger, comme ont su le faire aussi bien l'entreprise Paprec que la crèche Baby Loup.
Dans le rapport « De la neutralité religieuse en entreprise » que le Haut Conseil à l'Intégration avait remis au Premier ministre en septembre 2011, nous faisions déjà état de la gravité d'une situation à laquelle il convenait de remédier, pour peu que l'on soit attaché à ce que les entreprises ne se transforment pas en champs de bataille. La vraie question est là, et elle pose celle de l'utilité du politique lorsqu'il en vient à installer les conditions du conflit.
Le salarié « mouchoir jetable »
Cette loi Travail prétend rendre plus facile d'accès le CDI, en lieu et place du CDD. Or, lorsque l'on y regarde de plus près, ce qui est proposé est ni plus ni moins que la transformation du CDI en contrat précaire. Il suffira en effet que le carnet de commandes s'allège suite à une évolution de conjoncture ou même simplement à des erreurs de positionnement marketing de la part du management, pour que le CDI puisse prendre fin. il s'agit donc tout bonnement d'un CDIP, ou CDI Précaire. Nous connaissions déjà les salariés variables d'ajustement qui trinquent - souvent seuls - pour les erreurs de leur patron lorsque ce dernier n'a pas su anticiper les transformations de son environnement, ou s'il a commis des erreurs de gestion. Voici l'ère nouvelle du salarié « mouchoir jetable », qui ne constitue en rien un progrès. Ce projet de loi Travail est bien trop déséquilibré et injuste pour être adopté.
Dans une entreprise, tout comme dans une famille ou une nation, le lien de confiance est primordial. Il est le principal moteur de tout engagement à faire, et surtout à bien faire. Un salarié qui travaille avec une épée de Damoclès au-dessus de la tête ne peut donner le meilleur de lui-même. Entreprises comme salariés se trouvent perdants en fin de compte. Eu égard à la situation anxiogène dans laquelle de nombreux Français sont plongés, il n'est pas possible, aujourd'hui, d'exiger d'eux davantage. Il faut au préalable restaurer un climat de sécurité et retisser les liens de confiance.
Chat échaudé craint l'eau froide
Les élites politiques dirigeantes nous assurent que cette loi Travail ouvrirait la voie à la relance de l'emploi. Nul n'en apporte la preuve formelle mais il nous faudrait, une fois encore, les croire sur parole, comme nous les avons crues pour le projet d'élargissement de l'Union européenne, qui devait nous ouvrir la voie de la prospérité et de la paix. Force est de constater qu'en guise de prospérité, de plus en plus d'Européens vivent dans l'angoisse du lendemain et que les classes moyennes vivent dans la hantise du déclassement. Quant à la paix, elle n'a jamais été aussi précaire. Nos élites nous demandent désormais de nous habituer à vivre durablement avec la menace d'attentats comme ceux du 13 novembre, et même de plus grande ampleur. Le Président de la République n'a-t-il pas lui-même déclaré que la France était en guerre ? C'est l'un des rares domaines, peut-être même le seul, où il ne se soit pas trompé.
Si l'Europe vacille et que tant de repères s'écroulent autour de nous, c'est parce que nous n'aurions pas poussé assez loin l'intégration européenne, de même que pour résoudre le problème du chômage, nous n'aurions pas poussé assez loin la « flexisécurité ». Pour l'emploi, la réponse serait la loi El Khomri, et pour l'Europe, l'enterrement des nations qu'appellent de leurs vœux tant de dirigeants européens qui, dans un remake des Bourgeois de Calais, abandonnent les clés de nos frontières à la Turquie tout en déposant à ses pieds, en guise d'offrande, quelques milliards d'euros et la suppression des visas pour ses 75 millions de ressortissants.
Est-ce en augmentant les doses du traitement que l'on peut espérer en faire disparaître les effets secondaires indésirables ? Si un tel conseil vous était prodigué par votre médecin, persisteriez-vous à placer votre santé et votre bien-être entre ses mains ? Comme le disait si bien Octave Mirbeau: «Les moutons vont à l'abattoir. Ils ne se disent rien, eux, et ils n'espèrent rien. Mais au moins ils ne votent pas pour le boucher qui les tuera, et pour le bourgeois qui les mangera. Plus bête que les bêtes, plus moutonnier que les moutons, l'électeur nomme son boucher et choisit son bourgeois. Il a fait des révolutions pour conquérir ce droit. » Et vous, êtes-vous plus moutonnier que les moutons ? •
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LES « DISPARUS» D'ALGÉRIE
Crime sans châtiment... Que sont-ils devenus ?
L'atroce, lancinante, mais nécessaire mémoire fouaille le cœur et les entrailles de certains d'entre nous au souvenir douloureux de «notre» Algérie. Certains diront : encore l'Algérie ! Mais comment ne pas voir que ces «événements» sont à l'origine de la dégénérescence patriotique et démographique actuelle ? Ces événements funestes et dramatiques ont des dates : 19 mars (cessez-le-feu unilatéral en Algérie à la suite des accords d'Evian) ; 26 mars 1962 (massacres de la rue d'Isly à Alger) ; 7 juin 1962 (assassinat légal du sergent Dovecar et de Claude Piegts) ; 3 juillet 1962 (indépendance de l'Algérie et abandon des populations) ; 5 juillet 1962(massacres à Oran alors que l'armée française sous le commandement du général Katz, mort dans son lit, restait l'arme aux pieds dans ses casernes) ; 11 mars 1963 (assassinat légal de Bastien-Thiry) ; 6 juillet 1963 (assassinat légal du lieutenant Degueldre). Aucune victoire ? Si, bien sûr, il y en eut, sur le terrain militaire où notre armée avait écrasé le FLN, mais pas sur le «terrain politique», car, depuis le 13 mai, le sort de l'Algérie était entre les mains criminelles de celui aux promesses de qui elle avait cru et qu'elle avait porté au pouvoir : le sanglant De Gaulle... La France était alors un pion stratégique entre URSS et Etats-Unis, jalousée parce que établie sur les deux bords de la mare nostrum, et régnant encore sur de (supposées) riches possessions «coloniales», ces « perles de l'Empire » où nous mesurons et pesons en euros aujourd'hui les conséquences de la lâche démission de l'homme blanc !
Mais ce calendrier tragique, que voulait rappeler cette stèle de Marignane - provisoirement enlevée (du moins nous l'espérons !) - égrène les étapes sanglantes des lâchetés successives de la France pour le plus grand malheur de ceux qui lui étaient confiés ou qui s'en étaient remis à elle.
Et c'est pourquoi, à dessein, j'ai repris ce titre de « Crime sans châtiment » sous lequel nos amis pieds-noirs avaient déjà placé, en 2000, leur colloque de Nice. Ces rapatriés dont les ancêtres avaient, de leur sueur, de leurs peines, de leur sang souvent, arrosé et nourri ce sol d'Algérie devenu «leur» patrie et qui souffrirent tant d'épreuves lors de son abandon. Certains même, parmi eux, refusant d'être des «dépatriés» se cramponnèrent encore sur le sol d'Afrique du Nord, le seul qu'ils aient connu : 300 000 Français « de souche » se maintinrent, sur un million de souche européenne, dans un pays de 10 millions de « Français à part entière» jusqu'à l'été 1962. Ils n'étaient plus que 100 000 un an, que l'on ne peut pas tous qualifier de « pieds-rouges » après cet été abominable... n'ayant eu le choix qu'entre « la valise et le cercueil » ...
Et ce fut pour beaucoup le cercueil ! Et pire : l'absence de toute sépulture chrétienne pour les milliers de ceux (3 300, 6000 jusqu'à 15 000 suivant les sources officielles ou officieuses) qui disparurent à jamais, enlevés, massacrés ou mis en camp de travail ou dans les bordels de l'ALN par un FLN triomphant qui s'ingénia en même temps à faire payer aux 150 000 harkis, moghaznis et autres supplétifs abandonnés par le chef de la Ve République et ses servants, leur fidélité à la France en les dépeçant, ébouillantant, découpant, écartelant, émasculant. Quelques femmes, épouses de militaires, furent extraites de leur geôle, et se suicidèrent lors de leur retour en métropole.
C'était Pierre Messmer, alors ministre des Armées, ancien légionnaire, qui avait osé déclarer solennellement, au nom du président de la République, le 21 mars 1962 : « L'armée française assurera la protection des Français d'Algérie pendant 3 ans. » Sinistre ministre récompensé de sa lâcheté et de sa félonie par un fauteuil à l'Académie française suivi, quelques années après, sans que nous réussissions à le faire passer en Haute Cour de justice, d'obsèques nationales ! Ce fauteuil d'Immortel est, juste retour des choses, maintenant occupé par madame Veil dont les stigmates de la mort ornent également l'habit vert !
Je sais, on pinaille, atrocement, sur les chiffres, le flou ayant été soigneusement entretenu des deux côtés de la Méditerranée parce qu'il arrangeait les gouvernements respectifs. Dès le 3 juillet et l'indépendance «célébrée» par plusieurs centaines d'atroces assassinats et disparitions d'Oran, nos ressortissants musulmans ne furent plus que des Algériens soumis à la loi islamique d'un pays musulman. Et les Européens, parfois des familles entières, qui n'avaient pas d'attache familiale en métropole et ne pouvaient, de ce fait, être réclamés par quiconque, pas même par des voisins que l'exode précipité, après l'arrestation en avril du chef de l'OAS, le général Salan, avait séparés, bousculés, paniqués, ne furent réclamés par personne et ne sont évidemment pas comptés dans ces macabres statistiques. C'est dire assez que celles qui nous sont présentées, les officielles, le sont a minima !
Pourtant, le 23 mai 1962, le problème des enlèvements d'Européens avait été évoqué par Louis Joxe auprès du Comité des Affaires algériennes. Mais l'ardeur des enquêtes, qui ne pouvaient plus être que de police, car après le 19 mars, la paix des braves interdisait toute opération militaire, fut freinée par De Gaulle, Pompidou et Louis Joxe, pour qui le seul combat à mener était celui contre l'OAS.
Ce fut pire encore après que nous eûmes replié notre drapeau, car s'abattit alors la chape de plomb du silence gouvernemental qui comblait d'aise et d'un lâche soulagement la plupart des métropolitains, mais de désespoir les exilés à la recherche de l'un des leurs. On leur fit rapidement comprendre, et très officiellement, que la mention «disparu» ou «recherché» accolée au nom de celui dont ils espéraient le retour, les priverait du bénéfice des aides qu'ils sollicitaient pour subsister en «mère-patrie», alors que la mention «décédé» leur en ouvrait les droits. D'où la clôture immédiate de toute enquête, la sortie des statistiques et le silence de la mort...
Jusqu'au jour où Le Monde, L'Esprit Public de Philippe Héduy, L'Aurore, Aux Ecoutes, Itinéraires de Jean Madiran, Rivarol de René Malliavin, réveillèrent les consciences en s'angoissant du sort de nos compatriotes. Le scandale fut dénoncé. Tant à l'Assemblée nationale qu'au Sénat. Des missions parlementaires, en 1963 et 1964, furent envoyées et des enquêtes de la Convention internationale de Genève conduites sur place et qui conclurent, comme le rapport de la Commission internationale des recherches historiques sur les événements d'Algérie, à l'existence des camps dénoncés, mais évidemment vides lors des visites car les prisonniers étaient transférés d'un endroit à un autre... Il s'agissait surtout de ne pas gêner la jeune République algérienne où déjà des règlements de comptes et des exécutions entre «libérateurs» s'effectuaient de manière sanglante. Le délégué de la Croix-Rouge du Secteur Europe dont les yeux s'étaient ouverts, enfin, sera muté en Asie après qu'il eut remis un rapport accablant à Chirac et Mitterrand, puis au secrétaire d'Etat aux Rapatriés (30-12-1986).
Le capitaine Leclair, le colonel de Blignières et Me François Patrimonio (tous décédés aujourd'hui) remettront à la Cour de La Haye unLivre blanc sur ces disparitions au nom de l'ASFED créée en 1967. Mais une enquête ne pouvait avoir lieu que si les deux parties (France et Algérie) étaient d'accord. Elles l'étaient... mais pour oublier ces victimes bien importunes, victimes de dégâts collatéraux sans doute, en réalité d'une coupable impéritie politique. Là encore, complicité dans l'abomination de ce crime sans châtiment !
Le 24 décembre 1985, Bernard Antony, député européen, déposera une proposition de résolution, suivie d'une lettre ouverte de Jean-Marie Le Pen à ses collègues députés européens, appuyée par Yann Piat, Guy Herlory, Pierre Descaves, Me Georges-Paul Wagner, Michel Poniatowsky et Roger Holeindre, épaulés par des journalistes comme Philippe Tesson de Combat, le pied-noir et Prix Nobel d'économie Maurice Allais. Et cette liste de défenseurs de la parole donnée serait incomplète si l'on ne rendait pas hommage au magnifique et persistant travail de Présent où les articles fouaillants d'Alain Sanders rafraîchissent les mémoires et, mieux encore, rappellent les responsabilités !
La LICRA elle-même en 1991, au nom de «l'universalité de son combat» dénonça le maintien dans les prisons algériennes de 500 harkis rescapés du massacre de 150 000. Boumédienne n'avait-il pas lui-même déclaré le 26 janvier 1971, 14 ans auparavant : « A Paris, on semble ignorer que nous détenons un grand nombre d'otages français. Quand il le faudra, nous en communiquerons la liste à la presse. Alors, pour obtenir la libération de ces otages, il faudra y mettre le prix. » La France, héritière du gaullisme, ne releva même pas l'élégance du propos. Elle n'eut que la lâcheté d'accorder... des visas !
Parmi les écrits et les documents qui m'ont permis de mener - avec passion cette enquête, je me dois de mentionner France Fraternelle(Robert Laffly), Tradition et Progrès (Pierre Poujade), Rivarol (René Malliavin), Le Chardon (François Brigneau), Minute (J .-F. Devay), les ouvrages récents, à la rigueur chirurgicale, de Jean Monneret, du capitaine Leclair, les archives inédites du général Faivre, mais aussi les numéros spéciaux de La Nouvelle Revue d'Histoire et d'Historia. Il semblerait que les Archives du Quai d'Orsay se soit rouvertes récemment à la demande du Haut Commissariat aux Rapatriés... Si je vous cite tant de monde, c'est pour vous montrer que notre famille reste grande et riche de volontés et de talents et qu'un jour, que nous espérons tous prochain, justice sera faite comme s'y emploient, avec autant d'acharnement que de courage et de talent, nos amis de VERITAS et de l'ADIMAD.
Les peuples sans passé n'ont pas d'avenir. Le nôtre ne s'illuminera qu'à la lueur des consciences réveillées et de l'espérance brandie en étendard.
C D-T Présent du 14 mars 2009