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  • Le massacre des innocents.

    C’était le 14 juillet au soir, et, comme de nombreux curieux, je contemplais à la télévision les beaux éclats du feu d’artifice de la Tour Eiffel. Et puis, il y a ce bandeau jaune « alerte info » qui défile soudain et qui annonce ce qui n’est encore qu’un « incident », un camion qui a renversé des passants à Nice lors des festivités de la tombée de la nuit. Quelques minutes plus tard et durant toutes les heures qui suivent, ce sont les images de panique d’une foule en course pour éviter le pire, celles d’un camion blanc qui s’engage sur la promenade des Anglais et ce bilan « évolutif » passé de quelques victimes à 74 à deux heures du matin, puis 84 à l’aube : encore, encore le terrorisme, les morts, les larmes !

    Depuis janvier 2015, le même scénario se répète à intervalles de quelques mois, et les mêmes discours et les mêmes coups de menton, les mêmes cérémonies funèbres, les « Je suis… » qui se suivent et, malheureusement, se ressemblent malgré la variété des noms accolés à ce début de phrase. Et, chaque fois un peu plus, les poings qui se serrent…

    Ce 15 juillet au matin, la télévision montrait, sur la route du malheur provoqué par celui dont je ne prononcerai pas le nom pour ne pas lui accorder la moindre célébrité, l’image d’une poupée sur le bitume, seule, abandonnée, couchée… Quelques minutes après, sur les réseaux sociaux, je retrouvais la même poupée, mais en des circonstances bien différentes : elle était bien là, à même le sol, comme renversée, mais, à côté d’elle, à la toucher, sous la lumière « bleu cruel » des gyrophares, il y avait une couverture dont dépassait une sorte de bonnet ou de casquette, une couverture qui couvrait une forme, un corps, un visage… Un enfant, dont la poupée semblait veiller le corps désormais sans vie.

    Cette fois-ci, mon café du matin avait un goût de cendres, une amertume violente : la mort d’enfants nous choquent plus encore que d’autres, il faut bien l’avouer ! Les innocents, pense-t-on, comme si les autres victimes l’étaient moins parce qu’elles avaient vécu plus longtemps : bien sûr, ce sentiment n’est pas forcément « juste » mais il est commun, croit-on, à toute l’humanité. Qu’y a-t-il de plus cruel, de plus injuste que la mort, quelle qu’en soit la forme, d’un enfant ? Dans une famille, c’est « l’absence » la plus douloureuse… 

    Mais les islamistes et leurs alliés s’en moquent, et leur « cause » semble justifier tous les moyens, tous les crimes. Les paroles glaçantes du terroriste Carlos, ce fameux « Il n’y a pas de victimes innocentes », doivent nous permettre de comprendre, non pour excuser mais pour combattre, l’esprit de la Terreuraujourd’hui incarné par les troupes formelles et informelles de L’Etat Islamique. Avons-nous oublié le « massacre des innocents » provoqué, selon le Nouveau Testament, par Hérode ; les enfants de Vendée « écrasés sous les pieds de nos chevaux », selon le général Westermann, au nom de la République en 1793 ; ceux d’Oradour-sur-Glane brûlés comme les adultes dans l’église du village et ceux exterminés pour être nés juifs durant la guerre mondiale de 1939-45 ; les enfants de Beslan, retenus en otage et exécutés en septembre 2004 par des rebelles tchétchènes ; les trois enfants assassinés froidement devant et dans leur école à Toulouse par l’islamiste M. en mars 2012, simplement parce qu’ils étaient juifs ?

    Les enfants sont des cibles doublement symboliques parce qu’elles sont à la fois la suite des générations précédentes et leur avenir, et que les frapper, c’est chercher à trancher ce fil de la transmission, ces racines qui permettent à une  nation, démographiquement comme spirituellement, de s’épanouir encore et toujours. Ils ne sont pas visés par hasard, contrairement à ce que l’on pourrait croire. Et puis, l’assassinat d’enfants, s’il horrifie les populations, les terrifie aussi, ce qui est un moyen pour ces terroristes d’espérer désarmer ou, du moins, de paralyser, par « sidération », les sociétés visées, surtout dans des démocraties parfois plus sensibles à l’émotion qu’à la raison. 

    Il y a aussi le risque de voir (ou de laisser) fracturer l’unité d’un pays, non celle qui peut s’exprimer à travers les jeux parlementaires ou politiques pour le bien commun du pays, mais celle, plus profonde, qui lie les communautés, les particularités et les personnalités entre elles, non dans ce « vivre l’un à côté de l’autre » (formule de l’individualisme, qu’il soit personnel ou communautaire) mais « vivre l’un avec l’autre », non dans la confusion mais dans la reconnaissance de traits communs issus de l’histoire (et, parfois, de ses confrontations), de ces héritages dont, certes, nous pouvons vouloir nous détacher ou que nous pouvons contester (« la vraie tradition est critique », disait avec grande raison Charles Maurras), mais qui sont aussi le terreau de la nation vivante.

    Ne donnons aucune joie ni aucune paix aux terroristes du moment : l’unité de la France ne doit pas être une argutie politicienne et ne peut être confondue avec les manœuvres d’un gouvernement aux abois ou d’une opposition exaspérée, elle doit être une réalité vécue, forte, puissante. Ce n’est pas l’uniformité ou l’indivisibilité mais la reconnaissance d’une « particularité française », historique, politique comme géopolitique, et, sans doute, civilisationnelle ; c’est la reconnaissance d’une « diversité ordonnée », de cette « nation plurielle» qui est la France et qui n’est pareille à aucune autre.

    L’unité de la France, c’est un « équilibre » au sens fort du terme, équilibre parfois mis à mal par l’histoire et par le Pouvoir lui-même quand il oublie ses fonctions régaliennes et ses devoirs de Bien commun, mais équilibre qu’il faut conserver si l’on veut que perdure ce que « nous » sommes, et que nous puissions vivre, tout simplement et librement, notre destin de Français, nés ici ou adoptés, au sens le plus fort et noble du terme…

    Pour que les enfants de France vivent, mais aussi tous les enfants, en France, d’ici ou de passage…

    http://nouvelle-chouannerie.com/index.php?option=com_content&view=article&id=1328:le-massacre-des-innocents&catid=50:2016&Itemid=61

  • Le gouvernement a-t-il passé sous silence des actes de torture au Bataclan ?

    C'est le Daily Mail qui ouvre le bal, s'appuyant sur les rapports de la commission d'enquête de l'Assemblée nationale présidée par Georges Fenech sur les actes de terrorisme en France depuis le 7 janvier 2015 (Charlie Hebdo). Les rapports se suivent et ne se ressemblent pas tout-à-fait : alors que le Procureur de la République François Mollins le nie totalement et parle de "rumeurs" (lire ici),des fonctionnaires de la BAC de nuit du Val-de-Marne parlent d'actes de torture à l'étage du Bataclan : décapitations, égorgements, énucléations, émasculations, éviscérations et tortures en tout genre ont été décrits, au point de faire vomir les policiers qui ont découvert la scène (lire ici).

    On trouvera une traduction de l'article du Daily Mail, ainsi qu'une synthèse des divers témoignages de la Commission d'enquête dans cet article de Fdesouche.

    Ces divergences dans les témoignages ne peuvent que nous alerter : pourquoi vouloir cacher ces actes de torture commis par des islamistes ? Le président Georges Fenech dit qu'il a eu connaissance de vidéos qui auraient été postées au profit de la propagande de Daech. Il n'a pas l'air de mettre en doute les déclarations des policiers de la BAC, qui témoignaient sous serment. Et pourtant, le Préfet de Police de Paris, le directeur de la Police judiciaire à Paris et le Procureur de la République disent qu'ils n'ont pas eu connaissance de tels actes de torture. Si ces actes étaient connus du grand public, ne peut-on imaginer que le scénario soigneusement élaboré par les gouvernements successifs d'un "islam de France" respectueux des "valeurs républicaines" volerait en éclat ?

    Marie Bethanie

  • La démagogie érigée en moyen de gouvernement

    Chers amis,

    Notre gouvernement a frappé fort, ces dernières semaines, dans le domaine de la démagogie. Rien de nouveau, me direz-vous. Mais tout de même ! Cette fois, il me semble que nous avons atteint des sommets inédits, cette démagogie devenue l'art du mensonge allant jusqu'à travestir les intérêts fondamentaux de l’État.

    Trois événements ont retenu mon attention ce mois-ci et leur traitement par notre gouvernement m'a  sidéré.

    Le premier d'entre eux, vous vous en doutez, est le Brexit. Je ne reviendrai pas sur l'analyse du vote ou ses conséquences économiques et politiques. D'autres l'ont déjà amplement fait. Nul ne s'est encore penché, cependant, sur la nullité des commentaires de notre Président de la république et des membres de son gouvernement. Il est vrai qu'analyser la médiocrité est toujours un exercice déprimant. Pourtant, ces réactions ne sont pas inintéressantes. Le Président Hollande, depuis le Brexit, a tenu un double discours permanent. Celui adressé au gouvernement de sa majesté britannique, consistait à dire que les négociations ne seraient pas rompues et qu'un statut privilégié serait trouvé pour conserver des liens étroits avec le Royaume-Uni, malgré sa sortie de l'Union européenne. Dans le cadre européen, par contre, le même Hollande se faisait plus ferme et appelait à une sortie la plus rapide possible du Royaume-Uni hors de l'Union européenne. Enfin, en France, avec un discours infantile destiné avant tout aux Français, le même homme n'a cessé de juger la politique britannique à la petite semaine en déclarant, en substance que si des millions d'Anglais regrettaient déjà leur choix, il fallait bien s'y attendre, car après tout, on tire tout de même quelques avantages de l'Europe, et on est mieux dedans que dehors, mais maintenant il est trop tard…

    Quelle vulgarité ! Ce discours limité au « on vous l'avait bien dit. Bisque ! Bisque rage ! » est pour le moins atterrant, non seulement dans la bouche d'un chef de l’État, mais surtout lorsqu'il porte un jugement sur la politique intérieure et les choix internationaux d'une nation amie, au mépris de toute réserve et de tout respect pour la souveraineté de celle-ci.

    En vérité, il n'y a aucune réflexion chez Monsieur Hollande ici, mais simplement un discours de l'instant visant à plaire à tous et à envoyer des signaux politiques en vue de sa réélection, la seule cause qui l'intéresse vraiment.

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  • Journal du Mardi 19 Juillet 2016 : Terrorisme / Bataclan : l’antre de la torture ?

  • Paris, Bruxelles, Magnanville, Nice : des multirécidivistes fichés d’origine étrangère tolérés par l’idéologie droit-de-l’hommiste

    Connus pour faits de délinquance ou liens évidents avec l’islamisme radical, ils n’ont pas été expulsés et/ou déchu de la nationalité française (lorsqu’ils l’ont acquise par le droit du sol ou une naturalisation). La fin de l’automaticité de la « double peine » décidée en 2003 par Nicolas Sarkozy alors à l’Intérieur, fait que nombre de délinquants étrangers restent en France malgré une condamnation pénale. La Cour européenne des droits de l’homme  (CEDH) interdit l’expulsion des terroristes dans leurs pays d’origine car ils y risquent des mauvais traitements, notamment au Maroc, Algérie et Turquie. Ce laxisme conduit à des attentats à répétition.

    Voici les profils des terroristes ayant frappé la France et la Belgique depuis le début 2015 :

    • Mohamed Lahouaiej Bouhlel : Tunisien de 31 ans ayant bénéficié d’un titre de séjour de 10 ans en 2009, époque où le gouvernement Sarkozy décida de porter à 80 000 le nombre de visas annuels pour les tunisiens. Condamné pour vol, puis agression d’un automobiliste avec une planche cloutée en janvier 2016 (6 mois avec sursis), il a pu rester sur le territoire à cause de la fin de l’automaticité de la « double peine » décidée par Sarkozy en 2003, permettant aux délinquants étrangers condamnés de rester en France.
    • Larossi Abballa, 25 ans, célibataire et né à Meulan (Yvelines), était connu pour de nombreux faits de droit commun (vol, recel, violences). Surtout, il avait déjà été condamné à trois ans de prison, dont six mois avec sursis en 2013 pour « association de malfaiteurs en vue de préparer des actes terroristes ». Mis en examen en 2011 par les juges d’instruction antiterroristes Marc Trévidic et Nathalie Poux aux côtés de sept autres personnes originaires de la banlieue parisienne, Larossi Abballa était accusé d’avoir recruté des candidats, de les avoir endoctrinés et de s’être préparé physiquement avec eux pour aller mener le djihad dans la zone tribale entre le Pakistan et l’Afghanistan. Entre le 5 décembre 2010 et le 26 février 2011, les huit hommes s’étaient retrouvés régulièrement en fin de semaine pour s’entraîner physiquement dans les parcs de La Courneuve (Seine-Saint-Denis) et d’Argenteuil (Val-d’Oise).
    • Les frères El Bakraoui : En octobre 2010, Ibrahim avait été condamné par le tribunal correctionnel de Bruxelles pour avoir tiré sur des policiers à la kalachnikov. Avec un complice, Ibrahim commet alors un braquage chez un agent de change. Ibrahim reste dans la voiture et fait le guet. Une fois le braquage commis, les auteurs s’en vont, à trois, dans la voiture. La police tente de les intercepter mais Ibrahim El Bakraoui fait feu à plusieurs reprises sur les agents et blesse l’un d’entre eux de trois projectiles. Ibrahim avait été reconnu coupable et condamné à une peine de 9 ans de prison. En février 2011 cette fois, c’est Khalid El Bakraoui qui s’est retrouvé devant la justice. Il a été condamné à 5 ans de prison sans sursis pour des car-jackings. Lors de son arrestation à l’époque, il détenait des kalachnikovs avec ses complices. Pourquoi les deux frères sont libres en mars 2016 pour commettre leur massacre ?
    • Samy Amimour Le Figaro du 23 novembre dernier notait à son endroit : « c’est le symbole de l’inertie judiciaire et administrative qui confine à la cécité ». Ce tueur du Bataclan a été inculpé en 2012 pour un projet de départ au  Yémen, base arrière bien connue d’Al Qaida. Son passeport et sa carte d’identité lui sont retirés. Mais il a suffit à un de ses complices de  déclarer la perte de ses papiers à sa place, et on lui a réédité des originaux. Aussi, Amimour « devait » pointer au commissariat chaque semaine, chose qu’il ne faisait plus depuis septembre dernier. Ce qui n’a pas interpellé la « vigilance » des policiers chargés de le suivre.
    • Omar Ismael Mostefai : Il fait partie des terroristes du Bataclan. Condamné 8 fois pour des délits de droit commun entre 2004 et 2010, sans jamais être incarcéré! Fiché S pour radicalisation depuis 2010, sa fiche fut renouvelée un mois avant les attentats de Paris ! C’est la Turquie qui a prévenu la France en septembre 2013, qu’il serait en Syrie probablement. La police savait qu’il avait coupé les ponts avec son entourage, qu’il priait dans les mosquées tablighi de Lucé et Chartres. Mais laissé sans surveillance…
    • Abdelhamid Abaoud: Dès 2014 , ce belgo-marocain est repéré dans un vol Cologne-Istanbul, les policiers le soupçonnent d’aller faire le djihad. En janvier 2015, il échappe au démantèlement de la cellule terroriste de Verviers, la police belge est certaine qu’il en fait partie. Il a traversé les frontières européennes depuis la Syrie, en passant par Athènes où son portable est géolocalisé, pour revenir tranquillement dans sa ville natale de Molenbeek. A cause du refus idéologique de contrôler les frontières par les gouvernements eurofédéralistes, il peut aller à Paris et en revenir après avoir tué des dizaines de parisiens, victime du sans-frontiérisme.
    • Mohammad Al Mahmod et Ahmad Al-Mohammad: Le premier a  été contrôlé en Grèce le 3 octobre 2015 sur l’ile de Léros. Autorisé à entrer en Europe comme des centaines de milliers d’hommes seuls en provenance de Syrie, d’Afghanistan, du Soudan et d’Erythrée. Alors que l’Etat Islamique se vante d’infiltrer les migrants, il est entré dans l’espace Schengen de manière formelle tout comme son comparse Ahmad Al-Mohammad, lui aussi Syrien.
    • Jawad Bendaoud: Condamné en 2008 à huit ans de prison pour avoir tué au hachoir un adolescent de 16 ans, il sort déjà en septembre 2013 pour reprendre son activité de caïd.
    • Fabien Clain Condamné en 2009 pour être le chef d’un groupe de djihadistes voulant se rendre en Irak, il est condamné à 5 ans de prison mais ressort déjà en 2012. Il s’envole aussitôt pour la Syrie où il dirige la communication francophone de l’Etat islamique.

    http://islamisation.fr/2016/07/18/paris-bruxelles-magnanville-nice-des-multirecidivistes-fiches-dorigine-etrangere-toleres-par-lideologie-droit-de-lhommiste/

  • Dislocation politique et financière de l’Union européenne

    Lorsque David Cameron décida de laisser les Britanniques voter sur le « Brexit », il n’avait pas réalisé qu’il ouvrirait une boîte de Pandore. Avant le référendum, j’avais déclaré que le « Brexit » ne serait pas la raison d’un effondrement de l’économie mondiale, mais qu’il serait le catalyseur d’un tel effondrement.

    Il y a eu quelques jours de réaction avec l’intervention massive des banques centrales mondiales, mais vu l’énorme volatilité observée jusqu’ici, il y a maintenant une forte probabilité que débute un déclin séculaire majeur de l’économie mondiale.

    Les semaines et mois à venir seront probablement pires que lors de la crise de 2007-2009

    Des bureaucrates non élus et non redevables ne devraient pas décider pour 500 millions de personnes

    Les problémes ne seront pas qu’au niveau économique, mais aussi sur la scène politique mondiale. L’élite n’est pas contente de Cameron, qui a laissé les citoyens britanniques voter démocratiquement sur la question d’appartenance à l’Union européenne. Les leaders politiques savent qu’il est très dangereux de donner le choix aux gens de décider d’un enjeu important. Seuls les Suisses ont ce droit, et ils l’utilisent régulièrement. Dans la plupart des pays, le gouvernement élu prend toutes les décisions importantes sans consulter la population. Dans l’Union européenne, c’est même pire que cela, parce que la plupart des décisions contraignantes pour les États-membres sont prises par des officiels non élus et non redevables. La Cour européenne de justice trône au-dessus des systèmes judiciaires des membres. Les Britanniques ont, avec une faible majorité, exprimé leur intention de refuser que leur souveraineté soit aux mains de Bruxelles. Ils ont aussi clairement indiqué ne pas vouloir accepter les règles européennes sur l’immigration illimitée et incontrôlée qui, si elle se continue, détruira le tissu-même du Royaume-Uni et du reste de l’Europe.

    L’élite n’a pas réussi à faire peur au Royaume-Uni pour qu’il reste dans l’Union européenne

    Il est très étonnant que Cameron et le gouvernement britannique aient perdu le vote, malgré le fait que tous les experts économiques mondiaux, aussi bien qu’Obama, Lagarde, et Carney (gouverneur de la Banque d’Angleterre) étaient de leur côté. Ils ont aussi publié des rapports selon lesquels les salaires déclineraient, ainsi que les prix de l’immobillier, et que les taxes augmenteraient. Mais, au final, toute cette propagande est devenue contreproductive. Les Britanniques ne croyaient plus ce qu’ils entendaient et ont pris le contre-pied de l’élite. C’est pourquoi il y a de la panique dans les hautes sphères. Mais l’élite va essayer par tous les moyens de renverser la décision des Britanniques. Tony Blair, l’ex-Premier ministre, s’est même proposé comme négociateur du Royaume-Uni envers Bruxelles. Blair est un membre de l’élite et engrange des dizaines de millions de dollars en accords confortables au nom de l’élite, un peu comme Bill Clinton. Il n’y a qu’un seul but à intervenir dans les négociations avec Bruxelles, car si ce retrait de l’Union se concrétise, cela sera de mauvais augure pour le Royaume-Uni. Mais je doute que les Conservateurs apprécieront qu’un ancien politicien du Labour Party, membre de l’élite, agisse en leur nom.

    Pour les officiels de l’Union européenne, c’est une défaite retentissante et une dangereuse érosion de leur autorité à réglementer l’Europe en tant que super-État. Des demandes de référendum jaillissent dorénavant dans plusieurs pays européens comme la France, la Hollande et le Danemark. L’élite européenne fera tout en son pouvoir pour ne pas laisser les 27 pays restants tenir un vote démocratique. Mais le chat est sorti du sac, et il sera très difficile de stopper cette envie de se libérer des chaînes de Bruxelles.

    Les problèmes de l’Union européenne ne sont que les premiers à frapper le monde en 2016

    Le dilemme pour l’Europe, et aussi pour le monde, est que cette agitation politique survient dans une économie mondialisée et dans un système financier proche de l’effondrement. Depuis le début de la crise en 2006, les banques centrales et les gouvernements ont créé environ 100 000 milliards de dette supplémentaire, réduit les taux d’intérêt à zéro ou moins, et ont manipulé la plupart des marchés. Malgré cela, les problèmes très graves au sein du système financier qui ont vu jour en 2006 n’ont pas été résolus. Au contraire, ces problèmes ont augmenté de manière exponentielle, avec la dette mondiale qui a doublé et les produits dérivés, à hauteur de 1 500 000 milliards $, pour la plupart sans valeur et échappant à tout contrôle. Le système bancaire européen est au bord de l’effondrement, et cela s’étendra aussi aux banques, fragiles, aux États-Unis et en Asie.

    À venir : panique sur les marchés

    Le vrai gagnant, évidemment, c’est l’or qui, à un certain moment, avait grimpé de 100 $ et qui est maintenant 80 $ plus haut qu’il ne l’était. Peu d’investisseurs réalisent que l’or a mieux performé que toutes les classes d’actifs, durant ce siècle et en 2016. Vu que les conseillers en investissement ne comprennent pas l’or, moins de ½% des investisseurs à travers le monde détiennent de l’or dans leur portefeuille. Quasiment chaque pays établit la valeur de l’or en dollars. Mais ceci est une illusion totale, car l’or devrait être mesuré en onces ou en kilogrammes, vu qu’il ne s’agit pas d’un actif basé sur le dollar. Deuxièmement, la valeur de l’or ne peut qu’être établie dans la devise de l’investisseur. Il existe un prix local de l’or dans chaque devise. L’or, en dollars, a grimpé de 26% en 2016, tandis que l’or, en livres sterling, a grimpé de 43% cette année. La meilleure assurance contre les problèmes de l’économie mondiale est l’or, quelle que soit la devise dans laquelle vous l’évaluez. Ce que la plupart des investisseurs ne réalisent pas et que leurs conseillers ne leur disent jamais, est que, en termes réels, leurs actions boursières ont décliné de 60-70% ce siècle, et 20% cette année. « En termes réels » signifie évidemment de comparer les indices boursiers avec l’or.

    L’or est la meilleure assurance

    Ce n’est que le début du mouvement haussier de l’or. Après une longue correction de quatre ans au milieu d’un marché haussier à long terme, nous sommes maintenant en route vers de nouveaux sommets qui pourraient être touchés en 2016. À mesure que nous verrons les bulles exploser dans les actions, les obligations, l’immobilier et les produits dérivés, et que les devises continueront de décliner à cause des déficits et de l’impression monétaire, l’or continuera de performer mieux que toutes ces classes d’actifs. Mais l’or ne devrait pas être considéré comme un investissement conventionnel. L’or est une assurance contre un système financier pourri, et il protège contre l’irresponsabilité des gouvernements, qui achètent des votes en imprimant des quantités infinies de monnaie papier et, ainsi, détruisent leurs devises. De l’or détenu hors de son pays de résidence constitue aussi une protection vitale contre les contrôles de change à venir. Il n’est même pas conseillé de détenir de l’or dans l’Union européenne, même de façon privée. Avec la disparition potentielle du système bancaire européen, les renflouements internes d’actifs d’investissement dans ou à l’extérieur du système sont une possibilité. La Suisse et Singapour, évidemment, ne font pas partie de l’Union européenne.

    De l’or physique (et un peu d’argent) est une bien meilleure forme de préservation de richesse que tous les autres actifs, à condition qu’il soit détenu hors d’un système financier qui ne survivra probablement pas dans sa forme actuelle.

    Egon von Greyerz, Matterhorn Asset Management, 6/07/2016

    Source : http://www.goldbroker.fr
    http://www.24hgold.com/francais/actualite-or-argent-l-union-europeenne-se-disloque-politiquement-et-financierement.aspx?contributor=Egon+von+Greyerz.&article=8662521926H11690&redirect=False

    http://www.polemia.com/dislocation-politique-et-financiere-de-lunion-europeenne/

  • André Bercoff : « On est en guerre, on est en guerre, on est en guerre! Et on fait comme si… »

    Le journaliste et écrivain André Bercoff réagit au micro de Boulevard Voltaire après l’attentat islamiste de Nice.

    http://www.bvoltaire.fr/andrebercoff/on-est-en-guerre-on-est-en-guerre-on-est-en-guerre-et-on-fait-comme-si,271767