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  • Virer les élites | Par Dmitry Orlov.

    Compte tenu de ce qui se passe en ce moment avec le Brexit, il est difficile de ne pas écrire un petit quelque chose à ce propos, et je ne vais même pas essayer de résister à la tentation. Les marchés boursiers sont en chute libre, les banques sont sur la corde raide, l’or monte fortement et les financiers de la City à Londres et à Wall Street courent dans tous les sens avec leurs cheveux en feu.

    5stades.pngMais au-delà de ces superficialités financières, ce qui se passe réellement, c’est que la lutte de classes est de retour comme une forme de vengeance au Royaume-Uni avec le référendum, une forme susceptible de se propager.

    Dans ce référendum, les générations les plus âgées, qui savent à quelle classe elles appartiennent, ont voté pour virer leurs suzerains fourbes à Bruxelles et à Londres, tandis que les plus jeunes générations, aux cerveaux bien lavés par la propagande de l’UE, ne l’ont pas fait. Certainsexperts ont affirmé qu’il y a une sorte de fossé entre les générations, mais je pense que les générations plus âgées ont fait une chose intelligente, et que cela peut être expliqué de manière adéquate, par le fait que ses membres sont vraiment plus intelligents. Vous voyez, les imbéciles ont tendance à mourir jeunes, et le simple fait de survivre est un signe d’intelligence. Mais ce n’est qu’un à-côté mineur. 
    Le point principal est que les élites fourbes ont grand besoin d’être virées, à la fois en Europe et aux États-Unis. Il y a plusieurs problèmes avec elles, que je voudrais énumérer brièvement :

    • Elles ont tendance à être néolibérales, et à épouser toutes les idées erronées qui viennent avec cette idéologie faillie. Les résultats sont évidents : les retraités volés, les jeunes privés d’un emploi enrichissant; des fabuleuses richesses pour une petite élite et l’austérité pour tout le monde; plus de tout pour l’Allemagne, moins de tout pour tout le monde. Un système financier qui est fondamentalement un système de Ponzi, qui va certainement sauter, et peut être de la façon dont je l’ai expliqué.

    • Elles ont tendance à être sous l’emprise des néo-conservateurs à Washington et, avec eux, elles vacillent d’une catastrophe à l’autre. Les résultats sont encore évidents : une liste complète de pays détruits (Afghanistan, Irak, Libye, Yémen, Syrie, Ukraine), un flot de migrants de ces pays inondant l’Europe pour ce qui est la plus grande crise mondiale de réfugiés depuis la Seconde Guerre mondiale, et les provocations extrêmement dangereuses et tout à fait inutiles contre la Russie.

    • Elles épousent une idéologie qui cherche à effacer toutes les distinctions ethniques et culturelles et qui force une rectitude politique repoussante pour tout le monde, sauf pour les musulmans (qui, curieusement sont considérés comme en étant exonérés). Après avoir éliminé les libertés humaines les plus importantes (y compris, la plus importante, la liberté de la presse, qui en Europe est captive des intérêts des grandes entreprises), les deux libertés restantes désormais défendues en Europe sont la liberté impitoyable de la dérive du continent et la liberté de se livrer à toute les perversions sexuelles que vous voulez, y compris la bestialité et la pédophilie.

    • Mais le plus gros problème avec ces élites transatlantiques est le suivant : elles ne peuvent pas être virées. Plus elles échouent, plus enkystées elles deviennent. De toute évidence, cela n’a rien à voir avec l’éducation, ou le mérite, ou la popularité; c’est tout simplement une question de classe. Les élites se considèrent comme des Übermenschen, vivant au-dessus des simples mortels. La démocratie est un jouet pour eux. La plupart du temps, ils ont été en mesure de manipuler la politique à leur avantage. Lorsque cela échoue, les petites gens doivent voter encore et encore jusqu’à ce qu’ils ne se trompent plus. Mais ce politiquement correct est maintenant en train d’échouer, des deux côtés de l’Atlantique, car il semblerait que les petites gens en aient finalement assez.

    Le recours automatique est de commencer à insulter les petites gens, dans une tentative pour les intimider et obtenir leur soumission. S’ils ne veulent pas voir leur pays envahi par les migrants illégaux (noter qu’avoir eu votre pays détruit par l’OTAN ne vous qualifie pas pour l’asile politique), ils sont traités de racistes et de sectaires. S’ils ne parviennent pas à saisir quelques-uns des éléments les plus fins de la gouvernance bureaucratique de l’UE (parce que, franchement, qui voudrait perdre du temps à comprendre tout ce non-sens?), ils sont traités d’ignorants et d’égarés. Et, surtout, s’il y a un krach financier (qui semble inévitable dans tous les cas de figure, voir la pyramide de Ponzi ci-dessus), alors ils seront blâmés pour leurs mauvais choix dans les urnes.

    Peut-être le plus important de tout : tous les efforts sont faits pour assimiler le patriotisme avec le nationalisme et le fascisme. Maintenant, cela demande une explication, car ces concepts sont parfaitement distincts :

    • Le patriotisme est l’amour de sa terre et de son peuple indigène. C’est un produit naturel, résultat organique d’une éducation reçue au sein d’un certain groupe de gens qui ont aussi grandi là, et qui transmettent le long héritage culturel et linguistique qu’ils aiment et chérissent tous. Cela ne signifie pas que ceux qui ne sont pas de la famille, du voisinage ou de la région soient inférieurs, mais ils ne sont pas eux, et on les aime moins.

    • Le nationalisme est un produit de synthèse généré en utilisant l’éducation publique, qui est centré autour de certains symboles creux : un drapeau, un hymne, quelques morceaux de papier jaunis, quelques mythes créateurs et ainsi de suite. Il est soutenu par certains rituels (défilés, discours, remise de médailles) qui composent un culte civique. Le but du nationalisme est de soutenir l’État-nation. Lorsque le nationalisme répond aux besoins de la terre et de sa population autochtone, le nationalisme et le patriotisme sont alignés; quand le nationalisme détruit ce lien, le nationalisme devient l’ennemi et les patriotes forment des mouvements partisans, se lèvent pour détruire l’État-nation.

    • Le fascisme est la fusion parfaite de l’État-nation et des entreprises, dans le cadre de laquelle la distinction entre les intérêts publics et privés s’effacent et les grandes entreprises en viennent à dicter la politique publique. Une expression presque parfaite du fascisme sont les récents accords commerciaux transatlantique et trans-pacifique négociés en secret par l’administration Obama, qui pour le moment, au grand soulagement de tout le monde, semblent être mort-nés.

    Il devrait être évident que le fascisme doit être vaincu, et si nous devions choisir une seule très bonne raison de virer les élites transatlantiques, alors c’est celle de contrecarrer cette prise de pouvoir par les grandes entreprises. Mais cela ne s’arrête pas là, parce que le nationalisme et le patriotisme sont également en jeu. Le patriotisme est une valeur humaine naturelle, base sans laquelle tout ce que vous avez, c’est une population déracinée se déplaçant selon les possibilités offertes. Le nationalisme est une innovation relativement récente (les États-nations sont une invention du XVIIe siècle) et en tant que telle dangereuse, mais dans le cas de certains des États-nations les plus vieux et les plus efficaces, il fournit des avantages importants : une tradition culturelle chérie et ancrée à une langue nationale et à une littérature, la capacité de maintenir la paix et de repousser les agressions extérieures. Et puis il y a l’Union européenne, avec son drapeau représentant une constellation d’étoiles qui sont évidemment en orbite autour de quelque chose, quelque chose qui ne peut être qu’un trou noir, car il est invisible. Les États-Unis sont de la même manière une entité artificielle, synthèse d’une très récente déviance, avec leur drapeau représentant évidemment un plateau de biscuits en forme d’étoiles qui ne sont, pour la plupart, malheureusement, plus disponibles pour les petites gens, parce que les élites ont décidé qu’elles veulent tous les biscuits pour elles-mêmes.

    Il est donc nécessaire de les virer. Si cela doit être fait en votant (par opposition à la baïonnette), alors l’objet du scrutin est d’élire quelqu’un qui est, d’abord et avant tout, capable de virer ces élites. Les Britanniques semblent avoir fait cela; c’est maintenant au tour des Américains. Une question intéressante qui est parfois posée (après que les gens ont fait des réclamations délirantes comme quoi Donald Trump est fou, misogyne, raciste, fasciste, mauvais homme d’affaires, généralement pas très agréable ou tout autre argument négatif) est de savoir s’il est qualifié pour gouverner. À mon avis, cette question se réduit à une autre, beaucoup plus simple: est-ce qu’il est qualifié pour virer des gens? Et la réponse est, oui, il est très certainement qualifié pour virer des gens. En effet, «Vous êtes viré!» est l’une de ses marques déposées. En fait, il vient récemment de virer son propre directeur de campagne. Hillary Clinton, d’autre part, dirige l’ensemble de la cohorte des personnes qui ont besoin d’être virées. Et voilà pourquoi je pense qu’il y a une bonne chance que les petites gens se lèvent enfin et votent pour quelqu’un qui va le faire.

    Dmitry Orlov, 28 juin 2016

    Traduit par le Saker Francophone
    Article original sur Club Orlov.

    http://www.scriptoblog.com/index.php/archives/billets-d-auteurs/37-actualite1/1944-virer-les-elites-par-dmitry-orlov

  • Terrorisme islamiste : d’où vient cette haine ?, par Jean-David Cattin

    Lorsque l’on est capable de tuer des dizaines de personnes froidement et de le revendiquer fièrement sans se soucier de son propre sort, il faut être animé d’une haine considérable.

    Pour gagner le conflit qui débute aujourd’hui, il faut en comprendre les ressorts. En Europe, on aime à considérer que d’une certaine manière nous sommes responsables de tout ce qui nous arrive. En effet, ne craignant aucun anachronisme et passant sous silence chez les autres ce qu’ils reprochent aux Européens, nombreux sont les enseignants, les journalistes et les intellectuels qui font porter, non sans un certain ethnocentrisme, la responsabilité de tous les malheurs du monde aux Européens ou à leurs descendants.

    Ce matraquage tiersmondiste, vieux aujourd’hui de plusieurs décennies, a popularisé des mythes culpabilisateurs pour les Européens comme leur prétendu pillage de l’Afrique ou une vision très partiale et partielle de l’histoire de l’esclavage et de la colonisation. Ceux qui entretiennent ces mythes portent aujourd’hui une responsabilité dans les attaques de Paris, Nice ou Bruxelles.

    Ils sont responsables de la sidération et la naïveté dans laquelle sont emprisonnés les Européens et leurs dirigeants politiques, incapables de fermer les frontières face à la déferlante migratoire dans laquelle s’infiltrent les terroristes. Paralysés par la honte de leur histoire et l’impression qu’ils ont une dette envers tous les miséreux de la planète, ils sont incapables de réclamer et de mettre en place les mesures indispensables à la protection de leur sécurité et leur identité.

    Ils encouragent indirectement les immigrés et particulièrement leur descendance à détester les nations européennes et leurs peuples, au premier rang desquelles les pays ayant une histoire coloniale comme la France ou l’Angleterre.

    Seulement, il serait faux et trop facile de faire porter toute la culpabilité de la situation actuelle aux tenants de la diversité et à l’autoflagellation qu’ils propagent. Car c’est bien celui qui appuie sur la détente, celui qui écrase des dizaines de personnes avec un camion, celui qui déclenche une bombe et ceux qui en donnent l’ordre qui sont les principaux responsables. Ils sont les premiers responsables, eux et l’univers dans lequel ils vivent.

    Il faut le dire et le comprendre, les masses immigrées cultivent les mythes sur lesquels s’appuient la haine de l’Europe et de la France en particulier. Si les immigrés vivent ou restent vivre ici, ce n’est pas parce qu’ils nous aiment nous ou notre mode de vie et encore moins notre histoire. Ils sont ici essentiellement pour des intérêts matériels. Quelque part, ils nous subissent autant que nous les subissons. En fait, leur rancœur existe depuis que l’immigration de masse s’abat sur l’Europe. Cette cohabitation forcée appelée « vivre ensemble » est une usine à ressentiment.

    Baignant dans une mer de ressentiments, les jeunes immigrés qui s’engagent dans la lutte armée ne sont que l’expression violente de ce que quarante années de coexistence ont produit. L’islam a fourni la matrice idéologique, la dimension transcendantale et l’étendard à cette lutte, la plaçant dans un cycle historique aussi vieux que la bataille de Poitiers. C’est donc se tromper que de faire porter à la supposée folie de quelques-uns la responsabilité des attentats. Le problème est bien plus profond et plus vaste.

    Par conséquent ce n’est pas seulement une opération de police ou même une guerre en Syrie qu’il nous faut, mais bien une politique de remigration massive, pour que les germes de la situation actuelle ne puissent faire pousser l’arbre du terrorisme et de la guerre civile.

    Jean-David Cattin,
    directeur national à la formation de Les Identitaires

  • Des responsables FN appellent à se "lever" face à "l'islamisme"

    Face au meurtre d'un prêtre mardi dans son église, des responsables du Front national, au premier rang desquels Marion Maréchal-Le Pen, ont adopté un ton offensif pour appeler "les chrétiens" à se "lever" face à "l'islamisme", au risque d'attiser des tensions déjà vives depuis Nice.
    "Ils tuent nos enfants, assassinent nos policiers et égorgent nos prêtres. Réveillez-vous!" a tweeté peu après l'attentat Marion Maréchal-Le Pen, cheffe de l'opposition régionale en Provence-Alpes-Côte-d'Azur, une région éprouvée par l'attentat de Nice qui a fait 84 morts le 14 juillet.
    "En Occident comme en Orient, les chrétiens doivent se lever pour résister à l'islamisme!" a-t-elle tweeté plus tard, annonçant sa décision de "rejoindre la réserve militaire" face à cette menace, et invitant "tous les jeunes patriotes à faire de même".
    La députée du Vaucluse a laissé entendre sur RTL que "si l'Etat français ne protège plus les Français", ils "finiront par se protéger eux-mêmes", appelant à une "stratégie globale" et à une "révolution intellectuelle" alors que les gouvernements de droite et de gauche ont fait "l'apologie du multiculturalisme (...) qui a fabriqué des formes d'hybrides des Français qui sont devenus des ennemis de l'intérieur".
    Alors que la colère des élus frontistes gronde et que certains semblent appeler à l'offensive, le Premier ministre Manuel Valls a jugé que "l'objectif" de l'attentat de mardi est de "provoquer une guerre de religions". "En s'attaquant à un prêtre, à l'Eglise catholique, on voit bien quel est l'objectif: jeter les Français les uns contre les autres, s'attaquer à une religion pour provoquer une guerre de religions", a-t-il affirmé.
    Même analyse chez un haut responsable politique normand, qui a déclaré à l'AFP, sous couvert de l'anonymat, qu'il allait être "difficile de tenir" sur le terrain et d'éviter que des Français ne veuillent se faire justice eux-mêmes.
    Une crainte déjà exprimée en mai par le patron de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) Patrick Calvar lors de son audition devant la commission d'enquête parlementaire sur les attentats de 2015: il évoquait déjà, avant même l'attentat de Nice, "une confrontation entre l'ultra droite et le monde musulman".
    - 'La France, aimez-la ou quittez-la !' -
    La présidente du Front national Marine Le Pen, tout en exprimant son "épouvante" et sa "crainte" d'un "nouvel attentat de terroristes islamistes", a elle aussi appelé à "agir": "Devant la multiplication effrayante des attentats perpétrés sur notre sol, désormais quasi hebdomadaires, et devant l'insupportable gradation dans le degré de barbarie, nous disons au gouvernement et au président de la République qu'il n?est plus possible de ne pas agir".
    L'eurodéputée a rappelé ses propositions, déjà connues: "fermeture des mosquées salafistes, expulsion des imams prêcheurs de haine, contrôles à nos frontières nationales, arrêt de l?immigration, véto à la politique allemande d?accueil des migrants, rétablissement d?une pleine et entière double peine, mise hors d?état de nuire des fichés S" notamment, ou encore "réforme du code de la nationalité".
    Révoltés et parfois alarmistes, d'autres élus FN ont réagi sur Twitter, pour certains avant même que l'attentat ne soit revendiqué par le groupe Etat islamique.
    "La France, aimez-la ou quittez-la ! Respectez son peuple, son histoire et ses valeurs... Sinon les Français se fâcheront..." a mis en garde le compagnon de Marine Le Pen, Louis Aliot, l'un des vice-présidents du FN, alors qu'un autre vice-président du parti, Florian Philippot, jugeait que "l'islamisme (avait) passé une étape dans l'horreur" en ciblant "l'un des piliers de l'identité millénaire de notre pays".
    Le maire de Béziers, Robert Ménard, proche du FN, a lui demandé sur Twitter "le rétablissement du droit du sang, la limitation des naturalisations aux cas d?assimilation", le "rétablissement des peines planchers" et "l'expulsion systématique des condamnés étrangers à l'issue d'une peine de prison".
    "Les atrocités continuent, désormais à un rythme effréné, sans réaction à la hauteur de nos dirigeants", a aussi déploré l'eurodéputé FN Steve Briois. "Combien de temps va-t-on tenir au rythme de plusieurs attaques par semaine, avec le même angélisme lunaire et l'inaction de nos dirigeants ?" s'est enfin indignée la patronne du FN en Bourgogne-Franche-Comté Sophie Montel.

    afp via yahoo :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/politique/EuyAVAVkuySinDyHFZ.shtml

  • Pour Valls, le danger c'est la "trumpisation des esprits"

    Lu dans Les 4 Vérités :

    "[...] À quoi se reconnaît la « trumpisation des esprits » ? Les mauvais esprits pourraient évoquer la coupe de cheveux du milliardaire et la comparer défavorablement à la coupe, si chère aux contribuables, de M. Hollande. Mais M. Valls, homme sérieux s’il en est, répond que la trumpisation se reconnaît à « la violence politique, l’outrance, la mise en cause de la démocratie, les accusations lancées à l’emporte-pièce, la calomnie ».

    Quand M. Valls traite ses adversaires, y compris les pacifiques Veilleurs, de « factieux », ce n’est pas de l’outrance. En revanche, quand un dirigeant LR met en cause le dispositif de sécurité, le soir du 14 juillet à Nice, ce n’est rien de moins qu’une « remise en cause de la démocratie »!

    Il est d’autant plus cocasse d’entendre critiquer ces « remises en cause de la démocratie » que M. Valls et ses amis n’ont jamais hésité un instant à critiquer telle décision du peuple qui avait le malheur de leur déplaire. Il faut, en effet, bien comprendre ces mots codés du langage politicien: quand on parle de « démocratie », on ne veut évidemment pas parler de ce que veut le peuple – dont tout le monde se contrefiche –, mais on veut désigner ce que la nomenklatura veut pour le peuple.

    Mais il faut voir aussi le sectarisme de ces braves gens. Une simple critique du dispositif de sécurité, un simple doute sur telle déclaration gouvernementale, n’est rien de moins qu’une « remise en cause de la démocratie » – dont je rappelle que le code pénal la sanctionne plus sévèrement que le viol sur mineur !

    Faut-il que le gouvernement soit aux abois pour user d’arguments aussi faibles ? Le pire étant que les dirigeants LR, soi-disant « trumpisés », affichent, sur la sécurité et l’immigration, un bilan presqu’aussi mauvais que celui du PS... Et qu’ils ne semblent pas prêts à abandonner les vieilles lunes socialistes en ces domaines, puisqu’ils se gargarisent, eux aussi, de « vivre ensemble » et de « padamalgam » !"

    Michel Janva

  • Pour en finir avec la Doctrine Sociale de l’Église – Stageiritès

    Pour comprendre que la «DSE» est une expression contemporaine :

    «L’expression doctrine sociale remonte à Pie XI* et désigne le « corpus » doctrinal concernant les thèmes d’importance sociale qui, à partir de l’encyclique Rerum novarum* de Léon XIII, s’est développée dans l’Église à travers le Magistère des Pontifes Romains et des évêques en communion avec lui. La sollicitude sociale n’a certes pas commencé avec ce document, car l’Église ne s’est jamais désintéressée de la société. Néanmoins, l’encyclique Rerum Novarumouvre un nouveau chemin : venant se greffer sur une tradition pluriséculaire, elle marque un nouveau début et un développement substantiel de l’enseignement dans le domaine social.

    * Cf. Pie XI, Encycl. Quadragesimo anno : AAS 23 (1931) 179; Pie XII, dans son radiomessage pour le 50ème anniversaire de « Rerum novarum »: AAS 33 (1941) 197, parle de « doctrine sociale catholique » et, dans l’Exhortation apostolique Menti nostrae sur la sainteté de la vie sacerdotale, du 23 septembre 1950: AAS 42 (1950) 657…
    Le Compendium de la doctrine sociale de l’Église – Document rédigé en 2004 par le cardinal moderniste Martino qui vante les mérites des papes successeurs de Vatican II.

    Ci-dessous se trouve un extrait d’article comprenant de bons points, qui se base en partie sur la pensée de Jean Madiran, les deux auteurs de ce qui suit sont quelque peu «tradi-conciliaire», ce en quoi la ligne éditoriale ne les suit pas,  mais il est cependant opéré une critique du positionnement «tradi-pêchu» qui voit dans cette doctrine sociale : le traitement essentiel de tous les éléments politiques possibles, ainsi qu’un enseignement relevant limite d’un magistère infaillible… C’est ainsi que l’auteur souligne ensuite l’incohérence de refuser la néo-DGE post-conciliaire tout en «mangeant» intégralement celle d’avant Vatican II ; sans parler des dégâts précédents dus au «ralliementisme» républicain sous le pontificat de Léon XIII.

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    (…)

    La DSE [Doctrine Sociale de l’Église] est un cursus d’une ampleur impressionnante et dont la qualité mérite manifestement de retenir l’attention. Ce serait une malhonnêteté intellectuelle de ne pas reconnaitre à la DSE l’importance spéculative d’un tel corpus. Or un problème de premier ordre se pose immédiatement à l’observateur attentif des débats politiques qui animent notre « famille de pensée ». Clercs et laïcs semblent unanimes pour tenir les deux propositions suivantes :

    1° Tous les problèmes politiques importants y sont traités. Elle est exhaustive.
    2° Cette « doctrine » est obligatoire (il s’agit donc ici d’un argument d’autorité)

    Observons que ces deux caractéristiques sont étroitement liées. Quel serait en effet l’intérêt d’un cursus obligatoire s’il ne traitait l’ensemble des problèmes politiques ? Autrement dit à quel titre et comment la DSE ferait-elle la distinction entre les éléments de science politique simplement importants mais réputés facultatifs et ceux qui seraient à la fois importants et obligatoires ?

    Tous les problèmes importants sont-ils effectivement traités dans la DSE ?

    Pierre Martin dans Patrie, Nation, État cite Pie XII écrivant que « les points principaux sont contenus dans les encycliques, les allocutions et les lettres pontificales » et conclut en note : « D’autres points – secondaires – se trouvent dans les écrits des docteurs de l’Église, tels saint Thomas d’Aquin. »1
    Or cette assertion est manifestement fausse.
    Nous prendrons un exemple et non des moindres puisqu’il s’agit du problème de la légitimité politique. Ce thème est d’une importance capitale puisqu’il conditionne toute l’action politique. La moralité des actions politiques dépend directement de de la légitimité de l’État : soit l’État est légitime et la soumission est de mise et tout trouble à l’ordre est un péché grave, soit l’État est illégitime et alors la situation se complique…
    L’ennui c’est que ce thème central de science politique n’est traité dans la DSE que par un membre de phrase – pas même une phrase entière – dans l’enseignement de Léon XIII.

    Nous posons la question aux champions de la DSE : Durant tout le XX° siècle et ses millions de morts, la DSE peut-elle prétendre à l’exhaustivité alors qu’elle s’est révélée incapable de proposer aux citoyens catholiques un enseignement sur la légitimité du pouvoir politique ? Une telle carence dans un tel enseignement est manifestement une preuve d’insuffisance.

    La DSE est-elle une doctrine obligatoire ?

    Le pape Pie XII n’hésite pas à affirmer lors de l’Allocution aux membres du congrès de l’Action catholique italienne du 29 avril 1945 : Cette doctrine « est obligatoire ». Étonnant de ne pas avoir stipulé la chose avant 1945.2
    Nous proposons maintenant une discussion plus serrée du problème.

    La DSE à géométrie variable.

    Très souvent, dès qu’un partisan de la DSE expose un sujet politique quelconque il s’empresse de modifier subrepticement sa propre définition de la DSE. En effet sans être grand clerc, on constate facilement ceci :

    1° L’auteur embauche à son service de nombreux experts qui ne sont pas les papes de la DSE, comme par exemple saint Thomas d’Aquin, saint Augustin, saint Paul, Jean Madiran, mgr Pie, etc.
    2° L’auteur fait un tri dans le cursus de la DSE qui est pourtant sensée être obligatoire dans sa totalité ; soit en passant sous silence l’enseignement de plusieurs papes depuis Léon XIII et le Ralliement3 ou chez Paul VI ou Jean-Paul II ; soit en ramenant de sa propre initiative l’enseignement ponctuel de tel ou tel pontife dont on doit reconnaître qu’il est parfois quelque peu surprenant, à ce qu’il estime devoir être la vérité pratique.4

    Qu’on se le dise, les partisans de la DSE ont manifestement un problème de cohérence interne. Nous ne sommes pas chargés de leur apporter la solution d’un problème dont ils sont eux-mêmes la cause, mais simplement de faire remarquer que lorsqu’une théorie conduit à quelque inconséquence, il faut tenir que certaines prémisses sont fausses.
    Par ailleurs, le problème est bien plus vaste que la simple alternative entre le fait que la DSE soit à la fois exhaustive et obligatoire ou trancher en disant qu’il est inutile désormais de lire Léon XIII.

    En réalité la seule alternative intellectuelle est la suivante :
    Ou s’intéresser véritablement, laborieusement à la vraie politique5, ou cesser de prétendre s’intéresser à la politique.

    D’un point de vue d’ordre général

    1° Avant Léon XIII, les Princes connaissaient et pratiquaient, par la prudence politique, la science politique. Ce savoir organisé doit bien être disponible ailleurs que dans la DSE ?

    2° Si nous lisons bien Jean Madiran le domaine prudentiel serait souvent celui de la DSE. Comment peut-on penser que dans ce domaine prudentiel, le citoyen catholique devrait tenir compte non point des jugements historico-prudentiels du Prince (ce qui fut toujours le cas partout et de tout temps) mais des jugements proposés par les papes depuis Léon XIII ?6 L’affirmation par l’Église de l’autorité politique souveraine du Prince ne serait-elle dans ce contexte qu’un mensonge ? L’ordre naturel serait-il dissous dans l’ordre surnaturel de sorte que les papes doivent diriger tous les pays du monde par leur sagesse ?7

    3° On nous présente les papes depuis Léon XIII comme des experts en prudence politique. Mais comment expliquer que ces experts si avisés n’aient pas su conserver leur propre territoire, en l’occurrence les états pontificaux aujourd’hui devenus un des États les plus petits du monde ? On ne s’en tirera pas par un calembour sur « la conjuration anti-chrétienne », la bonne politique se juge in concreto, dans les résultats. Par suite, l’existence d’ennemis n’a pas valeur d’excuse en politique.

    4° Bien plus. Si comme l’explique Jean Madiran l’essentiel de la DSE porte sur des jugements historico-prudentiels, comment la DSE pourrait-elle avoir la qualification d’une science ? Car une science justement doit apporter à ceux qui la connaissent des jugements permanents et universels. Selon Thomas d’Aquin la cité est un tout d’ordre et pour ce motif il existe obligatoirement la science correspondante.8

    5° La DSE ne traite pas de ce qui fait l’objet pour l’essentiel de la science politique de saint Thomas d’Aquin dans ses commentaires sur la Politique et l’Éthique d’Aristote (pour ne citer que ces deux ouvrages). Ni des grands débats qui l’oppose à Suarez par exemple. Comment l’expliquer ? Comment expliquer le silence de l’Église sur le fait de n’avoir pas diffusé largement les bons auteurs, vrais disciples de Thomas d’Aquin : Koninck, Meinvielle, Lachance, Descoq, etc ? Comment ne pas avoir pris part à leurs travaux ? En effet, le personnalisme de J. Maritain, erreur pratique singulièrement pernicieuse, a pu s’étendre au monde entier durant le règne de Pie XII. Aucune mise en garde adressée aux autorités politiques et aux citoyens n’a été faite par la DSE. Les thomistes américains ont lutté seuls contre cette erreur politique. Comment expliquer cette carence ?

    6° La DSE dans sa partie théologie morale9, la partie la plus noble de ce cursus, est aujourd’hui elle-même en débat. Autrement dit, dans ce qui devrait être le plus sûr, l’incertitude morale règne. A quoi peut bien servir en pratique un cursus « obligatoire » de ce type ?

    L’autorité de la DSE

    La DSE relève du magistère pontifical ordinaire, réputé faillible. Dans ce contexte comment peut-on soutenir l’inerrance habituelle de la DSE ? Une exception est précisément celle de la liberté politique en matière religieuse si discutée de nos jours.10
    Mais au niveau des principes, jamais la science politique n’est subalternée à la théologie proprement dite.11 En supposant – dato non concedo – que l’un des papes récents soit un hérétique formel, cette hérésie n’affecterait a priori en rien sa métaphysique ni sa science politique deux éléments d’ordre naturel. On ne peut donc pas rejeter l’apport doctrinal des papes conciliaires à la DSE sous prétexte d’hétérodoxie religieuse. Il y faut d’autres motifs et plus avisés. La position de certains traditionalistes, partisans de la DSE, face à l’enseignement de la doctrine sociale sous les pontificats de Paul VI jusqu’à François est donc singulièrement incohérente.

    (…)

    Conclusion de Marcel de Corte :

    Rappelons-le, la règle fondamentale du politique est l’échelle du Réel. Ne faudrait-il donc pas cesser « de christianiser la politique comme la plupart des clercs ne cessent de le faire depuis plusieurs siècles avec les résultats que nous avons sous les yeux12 ».

    Thomas Audet et Bernard de Midelt pour Stageiritès


    1. Martin Pierre, op cit, p 6
    2. cité par Martin Pierre, op cit, p 6
    3. dès l’origine de la DSE ?
    4. Par la méthode dite de la pieuse interprétation dont la revue Itinéraires jusqu’à Paul VI exclusivement est une véritable anthologie. Les citations sollicitées dans un sens manifestement inacceptable sont légion. Malheureusement, cette détestable habitude perdure de nos jours, tout particulièrement dans notre famille de pensée. Par exemple lorsque Pie XI enseigne matériellement, mot à mot, le contradictoire de la science politique de saint Thomas d’Aquin sur les rapports de l’homme et de la Cité
    5. et par suite à la science politique et pourquoi pas aussi, par voie de conséquence, à la DSE.
    6. et pendant ce temps les non-baptisés, qui en seraient dispensés puisque n’étant pas sous la juridiction de l’Église, obéiraient eux aux jugements historico-prudentiels du Prince ? Autant dire l’anarchie.
    7. Nous renvoyons le lecteur à nos différents articles sur le surnaturalisme
    8. Prooemium des commentaires de la Politique, n 4
    9. La théologie morale, au plan politique, traite de la doctrine du Christ, Roi des nations.
    10. Marcel Clément et Bossuet soutiennent que la science politique est dans la Bible. A noter que l’islam soutient cette même thèse pour le Coran.
    11. Une telle affirmation ce nomme le fidéisme. Le fidéisme au sens large désigne toute doctrine d’après laquelle les vérités fondamentales de l’ordre naturel au plan spéculatif et pratique (i.e. politique) ne peuvent être établies ou justifiées par la raison ; et par conséquent ne peuvent être connues et établies que par la Foi. L’Église a condamné les fidéistes : S. 3, c. 4 ; Denz., 1796
    12. De Corte Marcel, Réflexion sur la nature de la politique, L’ordre français mai 1975 n°191 p 17.* En théologie, l’infaillibilité est une position doctrinale selon laquelle une autorité ne peut pas se tromper et l’inerrance une position selon laquelle un ou plusieurs textes ne contiennent aucune erreur. Ces deux termes sont parfois utilisés de manière interchangeable mais une distinction doit absolument être faite

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    En complément, la déclaration ONUesque hallucinante de Pie XII qui n’a rien à envier à la «théologie démocratique» de Jean-Paul II :

    «Dans une partie toujours croissante de nobles esprits surgissent une pensée, une volonté de plus en plus claire et ferme : faire de cette guerre mondiale, de cet universel bouleversement, le point de départ d’une ère nouvelle pour le renouvellement profond, la réorganisation totale du monde (…) En outre – et ceci est peut-être le point le plus important – à la lueur sinistre de la guerre qui les emporte, dans la chaleur cuisante de la fournaise où ils se trouvent emprisonnés, les peuples se sont comme réveillés d’une longue torpeur. Ils ont pris face de l’État, en face des gouvernants, une attitude nouvelle, interrogative, critique, défiante. Instruits par une amère expérience, ils s’opposent avec plus de véhémences aux monopoles d’un pouvoir dictatorial, incontrôlable et intangible, et ils réclament un système de gouvernement qui soit plus compatible avec la dignité et la liberté des citoyens. Ces multitudes, inquiètes, bouleversées par la guerre jusqu’en leurs assises les plus profondes, ont acquis aujourd’hui l’ultime persuasion – auparavant peut-être vague et confuse, mais désormais incoercible – que, si la possibilité de contrôler et de corriger l’activité des pouvoirs publics n’avait pas fait défaut, le monde n’aurait pas été entraîné dans le tourbillon désastreux de la guerre, et qu’afin d’éviter à l’avenir qu’une pareille catastrophe se répète, il faut créer dans le peuple lui-même des garanties efficaces. Dans cet état d’esprit, faut-il s’étonner que la tendance démocratique envahissent les peuples et obtiennent largement le suffrage et le consentement de ceux qui aspirent à collaborer plus efficacement aux destinées des individus et de la société.»
    Le radiomessage au monde entier du 24 décembre 1944.

    http://reconquetefrancaise.fr/pour-en-finir-avec-la-doctrine-sociale-de-leglise-stageirites/

  • Guerre civile : L'armée française se prépare à combattre les maquis islamistes en France

  • Allons, levons-nous enfin !

    Il n’y a jamais eu autant de preuves, en France, de l’inefficacité de l’intégration de l’islam.
    Mais qu’ils sont beaux, tous nos défenseurs de « L’islam, ce n’est pas ça ! » Après une énième attaque sur notre sol, combien de morts faudra-t-il encore à nos dirigeants pour comprendre que nous devons contre-attaquer ?

    Il n’y a jamais eu autant de preuves, en France, de l’inefficacité de l’intégration de l’islam. Les défenseurs des droits de l’homme, motivés par l’horrible « droit à la différence », ont sapé les fondements de l’assimilation : si bien qu’un étranger musulman est aujourd’hui, dans une très large majorité, avant tout un musulman avec des origines plutôt qu’un Français. D’ailleurs, il n’y a qu’à voir le nombre de femmes voilées que l’on croise dans la rue, en voile simple ou intégral, pour s’en convaincre.

    Ils sont beaux, tous ces « Charlie », tous ces « Je suis Paris », « Je suis Bruxelles », « Je suis Orlando » et, maintenant, « Je suis Nice » (en attendant, maintenant, le « Je suis catholique » avec le premier martyr catholique français du XXIe siècle).

    Lire la suite

  • Tribune libre – Que de déséquilibrés !, par Vincent Revel

    Notre époque moderne doit être bien malade pour fabriquer autant de déséquilibrés ! Il n’y a pas une semaine qui passe sans que cette espèce nouvelle du genre humain ne vienne nous rappeler d’une façon violente la fragilité de la vie.

    Selon la novlangue de notre système de désinformation, la mode du déséquilibré est en vogue chez nos jeunes issus des minorités dites discriminées. La folie règne en maîtresse absolue dans les rangs de nos compatriotes musulmans. Une folie, soi-disant imprévisible, qui éclate à tout moment et pousse un grand nombre de nos « chances pour la France » à commettre l’irréparable, l’inqualifiable et l’incompréhensible.

    Face à cette poussée de violence, non pas due à la religion islamique mais bel et bien à cette folie passagère ciblant exclusivement le même type d’individus, nos sociétés modernes se retrouvent désarmées. Grâce à un grand élan de générosité des fleuristes et des fabricants de peluches et de bougies, l’homo economicustrouve quand même un réconfort salvateur. Par de grandes messes laïques et humanistes, l’homme moderne, membre consentant d’une masse uniforme, cherche une rédemption dans les slogans préfabriqués.

    Pour exorciser cette folie dévastatrice, l’homme moderne cherche à comprendre en se remettant en cause, en culpabilisant, en s’autoflagellant et en déclarant haut et fort : « Plus jamais ça ! » Il tend la main et annonce au monde entier qu’un câlin est plus beau et plus puissant que la haine, que le pardon est plus noble que la colère, que la dignité, cachant en fait une lâcheté, est plus grande que la vengeance.

    Face à cette injustice, l’homme fragile des temps modernes préfère les idéologies creuses et utopistes plutôt que la dure réalité. Il espère qu’en enfermant ceux qui lui veulent vraiment du mal dans une supposée folie, que le temps finira pas dissoudre la menace qu’il sent malgré tout de plus en plus présente et pesante. Il se réfugie dans un monde irréel, sans frontière. Il prie, comme le plus dévot des croyants, en écoutant aveuglément ses maîtres à penser.

    Comme on chassait la peste au Moyen Age, il croit qu’en appliquant à la lettre les rites nouveaux de la société antiraciste que le danger passera de lui-même. Il pense que cette folie est passagère comme peut l’être une crise adolescente.Il refuse de voir la vérité. Cette dernière lui fait bien trop peur pour l’admettre. Car reconnaître que derrière nos déséquilibrés se trouvent en fait une véritable armée au service de la pire idéologie religieuse-politique, c’est accepter l’échec flagrant du « bien vivre ensemble », c’est aussi devoir renoncer au rêve du multiculturalisme en faisant acte de courage.

    Tout ceci n’est pas à la portée des hommes modernes, pétris d’humanisme, castrés dès la plus tendre enfance par un système éducatif déconstruisant des millénaires de mémoire. Voir que nos fameux déséquilibrés sont de plus en plus nombreux chez nous, qu’ils peuvent passer à l’acte n’importe quand et n’importe où, est impensable pour des gens qui ont appris à vivre dans l’illusion permanente.

    Le courage manque aujourd’hui à nos dirigeants pour parler franchement à nos concitoyens. Les djihadistes ne lâcheront pas l’Europe et les Européens du simple fait de nos concepts généreux. Plus vite nous le comprendrons, plus vite nous pourrons régler le problème islamique sur le Vieux Continent.

    Vincent Revel

    http://fr.novopress.info/202724/tribune-libre-de-desequilibres-vincent-revel/

  • Application des principes «totalité et subsidiarité» – Provinces de France n°5

    Revue Civitas, n°25, septembre 2007 – Provinces de France et fédéralisme.

    Le numéro concerné revendique les principes de subsidiarité et de totalité dans le sens où, la province devient la partie d’un tout, qui est la nation. Et le rédacteur fait sien le principe de fédéralisme, qui entend traiter de ce qui relève de la capacité budgétaire et législative (indépendante et non indépendantiste) des communes et des provinces en général. blasons2

    Le principe de totalité :

    «Le bien commun est toujours et pour tous plus aimable que le bien propre.»
    Saint Thomas – Somme théologique.

    Les biens particuliers sont ordonnés au Bien commun sans être contradictoires avec celui-ci :

    «Le principe de totalité relève de la vertu de justice générale – où sociale -, qui ordonne les actes humains au bien commun. Les documents pontificaux après Pie XII ont remplacé ce terme de totalité par celui plus ambigu de solidarité (…), qui exprime moins bien la dimension verticale dans laquelle doit s’inscrire l’individu et qui a été dénaturé par l’usage qu’en ont fait les radicaux et les francs-maçons, ennemis de l’Église (le terme de solidarité permet à ceux-ci d’évacuer la notion chrétienne de charité, orientée vers Dieu.»

    «Le principe de totalité impose aux membres des corps intermédiaires, eux-mêmes (…) trois devoirs concrets, qui sont : l’observance des lois justes; la contribution de chacun aux charges communes; la défense de la communauté à laquelle on appartient.»

    …En plus de demander un certain esprit de sacrifice.

    Le principe de subsidiarité :

    «Ce principe de subsidiarité est le principe de la fonction subsidiaire de l’autorité publique : cela signifie que l’autorité publique est là pour aider les membres du corps social à accomplir entièrement ce qui relève de leur devoir d’État, à partir du moment seulement où ils n’y parviennent plus seuls : son rôle, d’une certaine façon, est secondaire.»

    «Que les gouvernements en soient bien persuadés : plus parfaitement sera réalisé l’ordre hiérarchique des divers groupements, selon ce principe de la fonction supplétive, de toute collectivité, plus grande selon l’autorité et la puissance sociale, plus heureuse et plus prospère l’état des affaires publiques.»
    Pie XI – Quadragesimo anno, 15 mai 1931.

    Cette dénommée «fonction supplétive» signifie  précisément de remplacer ou de pallier à un manque, c’est-à-dire qu’il devrait y avoir intervention de l’État seulement lorsque l’échelon inférieur n’assume plus une situation donnée.

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    Les devoirs de l’autorité :

    «- Respecter les attributions de chacun,
    – Aider éventuellement,
    – Suppléer – c’est-à-dire remplacer – exceptionnellement, donc en principe de manière temporaire (mais éventuellement, en cas de besoin, aussi longtemps que nécessaire).

    C’est en sommes, en haut est l’autorité et en bas se trouvent les libertés. Et à la revue de Civitas d’ajouter sur le fédéralisme :

    «On peut très bien être pour un fédéralisme français et contre un fédéralisme européen [Union européenne], pour une France fédérale dans une Europe confédérale.»

    Les différents concepts sont ainsi bien définis, l’Europe confédérale rappelle même un peu le rôle du Saint-Empire romain germanique, mais pour sortir de ce néo-féodalisme, il faut que l’État élève sa nation à l’universelle, au risque de se limiter à la propagation de nationalismes locaux (provinciaux). S’il est cependant vrai de dire que la subsidiarité à tendance à responsabiliser chacun, encore faut-il que tous puissent assumer ce fait. Il s’agit en somme de principes qui donnent à l’État un simple rôle d’arbitrage, alors que c’est bien là que se trouvent la puissance de gouvernance et le rôle de Justice au sens plein !

    Encore une fois l’Église, dans sa doctrine sociale, a voulu limiter les dégâts de l’oppression jacobine par provincialisme, mais sans les arrêter ; là encore, rien ne dit qu’un État juste, même plus centralisé, transformerait l’activité d’État en un Mal absolu («totalitarisme»).
    Nous partageons en bonne partie ces réflexions, mais sans hostilité aucune, nous ne pourrions laisser trop de liberté administrative aux échelons inférieurs (source de guerre, comme du temps des comtés et duchés). Être plus centralisateur, autour de la nation et sans l’idolâtrer, pour que celle-ci élève la vocation nationale des peuples (provinces comprises), dans la vocation universelle.

    On retrouve un exemple de démocratie chrétienne latente ici :

    «Dans le domaine des corps intermédiaires, cela veut dire que ceux-ci doivent naître à l’initiative de leurs membres; qu’ils doivent être organisés, animés et dirigés de l’intérieur par les intéressés eux-mêmes.»
    [En citant Pie XI – Quadragesimo anno].

    C’est là où le bât blesse…, c’est pourtant bien l’autorité d’État qui peut mettre en place les corporations, et qui sont ensuite, et ensuite seulement (!), laissée à disposition de la population, qui elle-même, les développent… L’articulation entre autonomie et autorité doit toujours se faire dans le cadre du Bien commun.

    Il est bon de dénoncer l’étatisme socialiste comme tout étatisme, ce qui est toujours trop prégnant et délétère puisqu’il envahit chaque filière de paperasse à n’en plus finir, en plus de demander systématiquement à l’État de régler tout type de problème : même au fin fond d’un bourg pour une histoire de route mal bitumée… !

    Partisan d’un centralisme «modéré» dans le sens où, parce que l’État est fort il peut se permettre de déléguer à volonté ; et parce que le pouvoir central nomme ses représentants (ou intendants) il peut ensuite les laisser faire localement au mieux, dans la mesure du possible.

    Pour une déconcentration :

    «Le pouvoir politique central garde la mainmise sur les affaires locales et se contente simplement de transférer leur gestion à des services situés en province.»

    La ligne mistralienne, essentiellement poétique, linguistique et littéraire est vue comme modéré chez les séparatistes zélés (occitans dans le sud) ; mais elle déroge pas à notre ligne qui donne l’autorité politique première à l’État.

    Les exemples de centralisme (ou centralisation) dans l’histoire peuvent être : le cardinal de Richelieu (et ses intendants du royaume), Napoléon Bonaparte (suite du jacobinisme), le Maréchal Pétain (tout était national : police, radio…), le «colonel» de Gaulle (sorte de république monarchique, mais laïciste). Voilà une palette d’hommes politiques très différents, et plutôt franchement opposés en principe.

    Aujourd’hui l’Allemagne, la Suisse, la structure d’Union européenne et les EUA sont des États fédéraux, cependant, dire que ces pays respectent plus une quelconque vertu de justice que les totalitarismes serait une vaste blague, en sachant qu’ils sont maçonniques, ou tout au plus démocrates-(anti)chrétiens et pratiquent une décentralisation, dévoyée qui plus est.

    Phalange

    José-Antonio par exemple, était bien plus centralisateur et donc, non fédéral :

    «La Patrie est ce qui donne corps à un grand dessin collectif. Sans ce dessein, il n’y a pas de Patrie ; sans l’existence de cette foi en un destin commun, tout se résout à la province natale, aux saveurs et aux couleurs locales.»
    La cornemuse et la lyre, 11 janvier 1934.
    «Un rêve d’unité et de tâche commune en face des particularismes étroits et un retour aux fragmentations qui pousse la Nation au suicide.»
    Exhortation à la Catalogne.

    Tout comme Stepinac, qui n’hésite pas à reprendre ce principe, en le philosophant profondément, là où chez José-Antonio la chose était plus spontanée (ou instinctive), poétique et militante.

    Pierre Martin – Le fédéralisme, une application des principes de totalité et de subsidiarité.

    http://reconquetefrancaise.fr/application-des-principes-totalite-et-subsidiarite-provinces-de-france-n5/