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  • Paris bleu blanc rose - Pari gagné pour La Manif Pour Tous !

    Communiqué de La Manif Pour Tous :

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    "Plus de 200.000 manifestants ont répondu ce dimanche à l'appel de La Manif Pour Tous. « Notre mouvement social fait une entrée en campagne fracassante pour la famille »se réjouit Ludovine de La Rochère. « Nous sommes la première force militante de France. Aucun parti ni candidat ne réussit à mobiliser autant » poursuit-elle.

    Pendant 3 heures et demi, les manifestants ont défilé dans le calme avec enthousiasme et détermination pour demander à François Hollande de stopper la déconstruction de la famille et de la filiation. N'en déplaise à certains détracteurs, 4 ans après les débats sur le mariage et l'adoption pour tous, le mouvement social de La Manif Pour Tous est toujours vivant, et bien vivant. Avec la mobilisation de ce dimanche, les familles entendent pousser le Président de la République à faire appel de la condamnation de la France par la CEDH pour refus de transcription à l'état civil d'enfants nés de GPA à l'étranger. Le délai expire le 21 octobre...

    PMA « sans père », scandale de la GPA, diffusion du genre à l'école... les familles ont envoyé un message clair et net au gouvernement, mais aussi à l'opposition. Alors que s'ouvre une année riche en échéances électorales, il faudra bel et bien compter avec les familles. De nombreux élus étaient présents pour afficher leurs ambitions en matière de politique familiale et de reconstruction de la famille. Parlementaires et élus locaux ont battu le pavé parisien aux côté des familles Jean-Frédéric Poisson, Bruno Retailleau, Philippe Gosselin, Henri Guaino, Hervé Mariton, Marion Maréchal Le Pen, Guillaume Peltier, Nicolas Dupont-Aignan, Karim Ouchikh, Jean-Christophe Fromentin, Valérie Boyer, Louis Aliot... pour n'en citer que quelques uns. En déplacement au Maroc, François Fillon a de son côté apporté son soutien aux manifestants par voie de communiqué, tout comme Bruno Nestor Azérot qui a tweeté « Pensées pour les militants de @LaManifPourTous depuis la Martinique ! Une telle mobilisation dans la durée ne peut que susciter le respect... » 

    Plusieurs élus ont pris la parole sur le podium. L'organisation a veillé à l'équilibre de l'expression de toutes les sensibilités. Faire parler sur un même podium les élus centristes, LR, PCD, Debout La France, SIEL et FN est un événement politique majeur. Seule la famille est capable de rassembler largement, toutes sensibilités confondues comme en témoigne le soutien du parlementaire socialiste Bruno Nestor Azérot.

    Seul bémol dans cette journée de la famille, le dispositif était malheureusement légèrement sous-dimensionné. La zone d'arrivée était saturée et des dizaines de milliers de manifestants n'ont pas pu rejoindre la Place du Trocadéro. La fermeture des itinéraires de délestage pour des raisons de sécurité a amplifié ces difficultés. « Nous présentons nos excuses aux familles qui sont restées bloquées sur l'avenue Georges Mandel, au-delà du métro rue de la Pompe ainsi que sur les avenues adjacentes de la Place du Trocadéro » déclare Albéric Dumont, Coordinateur général de La Manif Pour Tous.

    Confortée par ce retour en force sur le pavé parisien, La Manif Pour Tous va continuer à peser dans le débat public pour défendre la famille et l'intérêt supérieur de l'enfant. Albéric Dumont a d'ailleurs interrogé la foule pour lui demander si elle est prête à revenir manifester. La réponse fut unanime et répétée : OUI ! La Manif Pour Tous est donc prête à organiser de nouvelles mobilisations jusqu'à obtenir satisfaction sur ses revendications."

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    Selon un sondage opinionway rendu public aujourd'hui, près de 8 Français sur 10 (79%) se déclare favorable à ce que l'Etat garantisse à chaque orphelin le droit à être adopté par un père et une mère. « Le mariage pour tous implique le droit à adopter pour les couples homosexuels » rappelle Ludovine de La Rochère, Présidente de La Manif Pour Tous. « Les Français affichent leur attachement à la filiation Père-Mère-Enfant qui est remise en cause par la loi Taubira. En autorisant le mariage et l'adoption pour les personnes de même sexe, la loi Taubira a créé un droit à l'enfant, ouvrant la porte à moyen terme à la PMA « sans père » et à la GPA » poursuit-elle.

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2016/10/paris-bleu-blanc-rose-pari-gagn%C3%A9-pour-la-manif-pour-tous-.html

  • Critiquer l’avortement sera puni. Voici pourquoi – Par Guillaume Faye

    (NOVOpress avec Guillaume Faye)

    Le 17 septembre, Mme Laurence Rossignol, ministre des Familles, de l’Enfance et des Droits des femmes (1) a prévenu que mettre en garde contre le recours à l’avortement et, de fait, critiquer l’IVG allait devenir un délit, en particulier pour les sites Internet. Un nouveau pas restreignant la liberté d’expression vient d’être franchi. Quelle raison ? Le droit des femmes ? La protection de la ”maîtrise de leur corps” ? Nullement. Il s’agit d’une nouvelle arme dans l’arsenal ethnocidaire étatique. L’objectif dissimulé

    ici, pas forcément inconscient, est de favoriser l’avortement des Françaises autochtones ; et ce, en interdisant de divulguer à l’intention de celles qui hésitent à avorter des informations sur les dangers et les conséquences de cet acte.

    Rappelons ces chiffres inquiétants : il y a 220.000 avortements par an en France, dont 15.000 mineures ; et 35% des femmes ont eu recours au moins une fois à un avortement. Voilà qui entame sérieusement la natalité des Françaises.

    Stratégie anti-nataliste et pro–avortement

    Les sites ivg.net, sosgrossesse.net, sosbebe.org, accusés de ”propagande” par le gouvernement, proposent des solutions alternatives à l’avortement. Ils sont menacés par la ministre d’interdiction et de sanctions pénales. Du jamais vu. On se rapproche doucement des méthodes soviétiques. Le « délit d’entrave numérique à l’IVG » préparé par le gouvernement est pour beaucoup de politologues, dont le Pr. Dominique Reynié, une menace gravissime contre la liberté d’expression, qui ne cesse en France, de reculer. Sauf, à mon sens, pour le racisme anti-Français et anti-Blancs et sauf aussi pour la propagande islamique pro-terroriste, antisémite, christianophobe qui se déversent librement sur le web et ailleurs.

    « Fournir des raisons de ne pas avorter est donc en train de devenir un délit », écrit l’auteur précité dans un article intitulé « IVG : Laurence Rossignol veut transformer l’appel à la réflexion en délit » (Le Figaro, 27/09/2016). Il ajoute : « loin des précieux enjeux de santé, loin du légitime droit des femmes, le projet de créer un délit d’entrave numérique n’est que l’expression d’une radicalisation idéologique. C’est une nouvelle menace pour la liberté de penser ». Ce nouveau délit sera puni de trois ans de prison et 30.000 euros d’amende.

    Le « délit d’entrave numérique à l’interruption volontaire de grossesse » qui vise les sites Internet, mais pas seulement, s’inscrit dans une stratégie plus large, anti-nataliste et secrètement ciblée contre les femmes d’origine européenne. L’idéologie est : critiquer l’avortement doit devenir un délit réprimé au même titre que le ”racisme”, l’homophobie”, etc.

    Mensonges d’État sur l’avortement

    Mensonger et cynique, le site gouvernemental officiel (ivg.gouv.fr) parle des « soi–disant complications et traumatismes liés à l’IVG » évoqués par les sites incriminés qui informent des femmes tentées par une IVG ou forcées à le faire (souvent par les hommes qui ne veulent pas reconnaître un enfant) des dangers psychologiques et physiques ; ces sites, accusés de ”propagande” (terme stalinien) sont désormais menacés de poursuites judiciaires.

    Ce qui veut dire que l’avortement ne comporterait aucun risque. Mensonge éhonté. Un gynécologue d’opérette est mobilisé sur le site étatique pour affirmer que l’avortement se passe généralement comme une lettre à la poste. Totalement faux. Chacun sait, n’est-ce pas, qu’un avortement n’est pas plus traumatisant que l’extraction d’une dent cariée ? Quant au meurtre pur et simple que constitue l’élimination d’un fœtus, silence radio. Le délit puni sera donc, dans la loi, d’inciter à ne pas commettre ce meurtre. Cas unique au monde : il est interdit de dissuader les femmes de ne pas tuer, en avortant, les enfants qu’elles portent.

    Or un avortement peut avoir des conséquences dramatiques, comme le cas de la jeune Priscilla, amputée des quatre membres suite à une IVG qui s’est mal passée (cf. Le Figaro, rubrique ”Sciences”, 07/09/2016).

    Le sens de l’idéologie abortive

    Le but dissimulé de l’État n’est donc pas du tout la défense des ”droits des femmes”, ni du féminisme. Dans un premier temps, on autorise l’avortement pour simple convenance ; dans un deuxième temps, il est libre et gratuit ou remboursé, puis autorisé en 2001 jusqu’à douze semaines de grossesse au lieu de dix et, dans un troisième temps, il est interdit et puni d’avertir les femmes des risques de l’avortement et de le critiquer. Être anti-avortement sera donc puni comme être ”raciste” (sauf racistes anti-Blancs évidemment), ”islamophobe” (malgré les attentats musulmans), ”homophobe” ou, peut-être bientôt gauchophobe ou écolophobe ? La logique totalitaire est bien installée en France. L’ombre de Robespierre veille.

    L’interdiction de la critique de l’avortement fait partie d’une politique globale répressive visant, depuis assez longtemps, à décourager la fécondité des Françaises de souche. L’idéologie abortive utilise évidemment le ” féminisme”, comme faux nez. Mais ce féminisme fallacieux est cyniquement instrumentalisé comme un prétexte grossier, d’autant plus que l’idéologie dominante flatte l’islam, qui est fondamentalement misogyne, homophobe et contre l’avortement. Mais, eux, ils en ont le droit, vous comprenez, il ne faut pas les stigmatiser. Contradiction ridicule et insurmontable.

    Ethnophobie anti– française et anti –européenne

    La maternité, voilà l’ennemie, essentiellement celle des Françaises de souche, si possible provinciales et catholiques. Tout est fait pour la décourager par une sorte d’ethnophobie symbolique. En revanche, la maternité prolifique des immigrées extra-européennes est la bienvenue. C’est l’encouragement au ”remplacement de population”, souhaité par les idéologues de gauche collaborateurs de l’islamisation. Et si cette maternité se passe dans le cadre d’une famille nombreuse hétérosexuelle catholique pratiquante (style La Manif pour Tous), on est soupçonné d’un comportement subversif.

    Une logique cohérente s’est mise en place avec ce gouvernement socialiste ; la pénalisation des critiques de l’avortement est associée à d’autres mesures qui forment un projet d’ensemble : la baisse des allocations familiales pour les classes moyennes de souche – qui a logiquement abouti à un recul des naissances –, le matraquage fiscal pour ces mêmes populations, les hausses de charges pour les aides familiales à domicile. La figure de la mère de famille autochtone au foyer est dévaluée et culpabilisée.

    Laurence Rossignol, qui est tout sauf respectueuse de la vraie laïcité, met en garde contre « le retour des intégrismes religieux », en désignant, comme sa collègue ministre Najet Valllaud–Belkacem, non pas le salafisme meurtrier (ce serait islamophobe) mais le catholicisme (!), celui de la Manif pour Tous contre le mariage homosexuel et l’officialisation à l’école de la délirante et calamiteuse ”théorie du genre”– niée officiellement mais bien réelle. La propagande et la déconstruction sociale opérées auprès des enfants (déviriliser les garçons, déféminiser les filles, dénaturer et déculturer tout le monde) s’inscrivent dans le même projet que la nouvelle restriction de la liberté d’expression précitée.

    Nouveaux projets de l’État contre la Nation

    Ce recul de la liberté d’expression – pour les Français de souche – ne cesse de s’aggraver en France, comme ont le voit avec le projet de loi « égalité et citoyenneté » actuellement en discussion, qui vise à renforcer – encore une fois !– tout l’arsenal répressif ”antiraciste”, ”islamophobe”, ”homophobe”, etc. et d’abolir pratiquement la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse. Ce projet, qui supprime le délai de prescription pour les textes publiés sur Internet, vise aussi à accroître les punitions pour les communes qui ne respectent pas les quotas de ”logements sociaux” – c’est à dire réservés aux immigrés non Européens, comme le rappelle le géographe Christophe Guilluy – imposés aux populations autochtones. La « mixité sociale » signifie en réalité ”mixité ethnique” imposée aux Français de souche, coupables de vouloir ”rester entre eux” et ne pas cohabiter avec certaines populations. Cette stratégie s’inscrit dans le même projet : miner, harceler, désespérer, déraciner le peuple français (européen) de souche, décourager les familles et leur reproduction.

    Concernant l’avortement, ma position n’est évidemment pas de l’interdire dans tous les cas, mais reprend celle que prône Marta Kaczynska, juriste et fille de l’ancien président Lech Kaczynski, dans une interview au JDD (09/10/2016) : « l’interdiction totale de l’avortement est illusoire et parfois dangereuse pour la femme. Il n’y a aucune situation dans laquelle les femmes ne devraient pas avoir le choix. Elles doivent pouvoir décider si elles gardent ou non l’enfant ». Les seuls trois cas où, selon elle, l’IVG doit être autorisée sont : un danger pour la vie de la mère, le diagnostic d’un futur enfant lourdement handicapé et peu viable et une grossesse suite à un viol.

    (1) La qualification ”ministre des Familles” vise à affirmer que la famille hétérosexuelle traditionnelle est remplacée, pour l’État, par les familles ”recomposées”, les couples homosexuels, les familles monoparentales, voire (tolérance scandaleuse envers les musulmans) les familles polygames. Bref, le but est la destruction, même symbolique, de la famille française. Aucun pays au monde n’accepterait cela.

    http://fr.novopress.info/201070/critiquer-lavortement-sera-puni-voici-pourquoi-par-guillaume-faye/#more-201070

  • Le délit d'entrave numérique

    La liberté d'expression est en danger en France. Le gouvernement socialiste s'en prend ouvertement à ceux qui défendent l'intégrité catholique et combattent l'avortement. Le rouleau compresseur gouvernemental prétend faire taire ceux qui s'oppose au crime que constitue l'avortement des enfants à naître, comme le rappellent régulièrement les papes.

    La nouvelle invention du gouvernement¹, c'est la création d'un délit d'entrave numérique dont l'objectif est de faire taire le mouvement mouvement pro-vie. On admirera l'usage de la novlangue (entrave numérique?!?) propre aux socialistes pour cacher cette nouvelle atteinte à la liberté d’expression.
    ¹ A travers la ministre des Familles, de l’Enfance et du Droit des femmes, Laurence Rossignol.

    De fait les vieilles féministes soixante-huitardes du Planning familial, qui ne sont plus que l'ombre d'elles-mêmes, sont sévèrement contestées sur le terrain des questions sociétales par la montée de la dissidence catholique. Parmi les sites pro-vie attaqués, on retrouve ceux offrant une alternative à l’avortement comme ivg.net (Marie Philippe), AfterBaiz (Émile Duport), SOS Bébé d’Alliance Vita, les Survivants, et bien sûr la Fondation Lejeune.

    Actualité catholique dissidente

    Selon le délire totalitaire du gouvernement, les sites pro-vie diffuseraient des informations fallacieuses pour nuire aux femmes qui veulent avorter. En réalité les catholiques du Net (voir quelques exemples sur mon Twitter) sont des jeunes rompus aux pratiques de l'Internet et dominant ses codes, qui militent pour la liberté d'informer et aider les femmes actuellement poussées à utiliser l'IVG comme un contraceptif. En s'en prenant à la militance catholique, les socialistes agissent de façon pernicieuse.

    On se souvient qu'il y a quelques années en arrière, les militants en faveur de la Vie menaient des opérations commando devant les avortoirs pour faire prendre conscience aux femmes de la gravité de leur geste. A l'époque avait été créer le délit d'entrave, pour empêcher ce travail de prise de conscience et laisser les femmes abandonnées à leur désarroi. L'Internet n'était pas encore ce qu'il était, et la militance catholique du Net encore moins.

    Actualité dissidente catholiquePrécisément à l'heure où le peuple de France est en train de se réveiller, ne cachons plus notre identité catholique et tenons tête face au pouvoir illégitime. J'invite les lecteurs du site à s'inscrire à la lettre de diffusion pour suivre l'actualité dissidente catholique.

    Désormais tout passe par l'Internet, ce qui a réorienté le mouvement pro-vie à y être très actif. La première chose que font les femmes en situation de détresse est de faire une recherche sur Google pour s'informer, et les premiers sites web qui ressortent sont précisément les pages pro-vie. Ce qui montrent bien la maîtrise que les jeunes catholiques ont du web. Pour contourner le respect de la liberté d'opinion, le texte prétend s'en prendre aux « allégations, indications ou présentations faussées et de nature à induire intentionnellement en erreur, dans un but dissuasif » avec à la clé 30 000 euros d’amende et deux ans de prison.

    Fin septembre, le Sénat a invalidé l’amendement de Laurence Rossignol. De toute façon s'il avait été adopté, le mouvement en faveur de la vie était prête à aller devant la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) pour le faire casser.

    Rappelons que le quinquennat de François Hollande a fait du tout-avortement une priorité absolue, alors que selon un sondage Alliance Vita/Ifop, 52 % des Français considère l'ampleur que prend l'IVG comme une « situation préoccupante » (actuellement 218 000 avortements pour 810 000 naissances). On se souvient que les notions de détresse et de délai de réflexion ont été supprimées de la loi sur l'avortement, comme si tuer un enfant à naître pouvait être un bien. Dorénavant la délivrance de produits abortifs est autorisée en milieu scolaire et hospitalier.

    Heureusement la fronde catholique sur le Net prend de l'ampleur, et ridiculise les piteuses tentatives du gouvernement et son site de propagande pro-IVG, payé sur fonds publics, y compris l'achat de publicité Google (AdWords) pour essayer de passer devant les sites d'informations. J'invite d'ailleurs toute la dissidence catholique à faire des liens Html vers les sites pro-vie, pour qu'ils continuent de caracoller en tête des résultats de recherche sur Google.

    http://chretien.mywebcommunity.org/entrave-numerique.html

  • L'identité, c'est si simple

    Français de souche, de sang, de sol, d’empire, tout se vaut, tout se fond ? On a pu souligner le caractère factice du roman national - même dans sa version la plus fidèle ; il n’en reste pas moins que la définition d’une tradition politique, culturelle, religieuse est nécessaire. Elle permet l’enracinement et la transmission.

    Charles Maurras écrivait, dans un texte publié en 1954 : « Ces Gaulois, qu'étaient-ils au juste ? À quoi correspondait leur unité de dénomination ? On n 'était ni fixés ni d'accord. Quel aurait pu être, sans Rome, leur développement ou leur chance déformer un corps de peuple ? » En questionnant les "Gaulois", Maurras soulignait qu'ils sont d'abord une construction sociale et idéologique proto-républicaine (Mably, Sieyès) puis républicaine. Il n'y avait pas de nation gauloise sur laquelle décalquer la France de 1870.

    La thèse du brassage permanent

    Aujourd'hui, les adversaires du roman national pratiquent une curieuse double-pensée : d'une part, en historiens, ils contestent la pertinence de la catégorie Gaulois (Najat Vallaud Belkacem déclare sur iTélé « qu'il y a aussi des Romains, des Normands, des Celtes, des Burgondes »), qui ne rend pas compte de la diversité des premiers siècles précédant et suivant la conquête de la Gaule par Rome (soulignons au passage le curieux caractère identitaire de cette approche, qui veut que les communautés se juxtaposent et ne se fondent pas) ; d'autre part, en scientifiques, ils affirment que la nation française, hier et aujourd'hui, n'est que le vaste brassage de populations déferlant en permanence, pacifiquement ou non, sur le territoire, se mélangeant à une population de souche elle-même originairement migrante. Clémentine Autain pousse le plus loin le bouchon de la fausse science en affirmant que « la biologie moléculaire est formelle, l'Européen de souche est un Arabe noir » (en reprenant un article de Regards.fr). Bref, on est tous pareils car on est tous différents, et on ne sera jamais si semblables qu'en préservant ces irréductibles différences.

    Stabilité démographique

    Mais on peut contester les bases prétendument scientifiques de ce rejet du roman national dans toutes ses versions. Jacques Dupâquier, démographe, coordonnateur d'une monumentale Histoire de la population française (PUF, 1988), détruit un certain nombre d'idées reçues. Le mythe des origines, d'abord : l'équivalent du territoire français actuel est passé entre le 6e et le 3e millénaire de quelques dizaines de milliers à deux millions d'individus, les nouvelles techniques (agriculture, poterie) permettant une multiplication in situ. Les techniques agricoles sont sans doute venues de l'actuel Moyen Orient, via de très petits groupes (et prétendre qu'ils étaient des « Arabes noirs » est un grotesque anachronisme) : rien d'une immigration massive. C'est le niveau de vie qui permet la multiplication des habitants. Et chaque invasion barbare ne concerne que quelques dizaines de milliers d'individus, les vaincus (autrement dit les autochtones) contribuant toujours plus à l'essor démographique : « c'est toujours le vieux fond ethnique issu du néolithique qui domine » y conclue donc Dupâquier, jusqu'à l'arrivée des Romains (120 av. JC). Même les invasions des Germains et des Francs (Ve siècle ap. JC) ne représentent que des morts, pas du tout un nouveau peuplement massif.

    Le mythe du brassage, ensuite : une fois installée la monarchie franque, la France aurait été un aimable parc de reproduction pour tous les immigrants possibles. Mais les Arabes, les Normands n'ont laissé aucune trace durable, ce qui est logique car les envahisseurs venaient peu nombreux et sans femmes, et arrivaient dans un pays si dense qu'en fait c'était les "Français" qui immigraient, jusqu'au XIXe. Quant aux autres brasseurs, on peut affirmer qu'Anne d'Autriche, Mazarin et Gluck ont peu brassé et n'ont jamais entraîné dans leur sillage que quelques dizaines de personnes. « Au total combien d'étrangers a pu compter la France d'Ancien Régime ? C'est difficile à dire mais, d'après les estimations de Jean-Pierre Poussou, jamais plus de 70 000 ou 80 000 à la fois, et la plupart n 'ont pas laissé de descendance, les milieux en question se reproduisant peu. » Bref, les Français sont vraiment de souche, la petite propriété terrienne, très répandue dès avant les Romains, enracinant l'homme à la terre. Évidemment, passé le XIXe siècle, l'histoire se modifie.

    Même si l'approche génétique de la politique constitue une dangereuse absurdité, on doit constater en France la réalité de l'enracinement dans une population de souche, sans laquelle aucune construction sociale ne serait possible.

    Hubert Champrun monde&vie 12 octobre 2016

    NB. Toutes les citations de J. Dupâquier sont extraites d'un long et passionnant entretien qu'il a accordé à Renaissance catholique il y a quelques années :

    http://wwwjenaissancecatholique.org/Naissanc e-d-un-peuple-1-histoire .html

  • Pologne et Russie : double peine pour Hollande

    En quelques jours et sur deux dossiers différents, la France a réussi le tour de force de se fâcher avec deux pays traditionnellement opposés l’un à l’autre. Sans précédent.

    Le ministre français des Affaires étrangères Jean-Marc Ayrault a déclaré, lundi sur France Inter, que si Vladimir Poutine vient en France la semaine prochaine, ça ne sera pas pour des « mondanités » - l’inauguration de la cathédrale orthodoxe - mais pour parler de la crise syrienne et de la situation en Ukraine. Jean-Marc Ayrault a aussi confirmé que la France entendait saisir la cour pénale internationale sur les crimes de guerre commis, selon Paris, à Alep, où la Russie participe activement à l’offensive contre les quartiers rebelles.

    Se fâcher en même temps avec la Pologne et la Russie, les deux sœurs ennemies, « c’est un doublé sans précédent historique », soupire Georges-Henri Soutou, historien des relations internationales. La séquence diplomatique française de ces derniers jours restera sans doute dans les annales du Quai d’Orsay. « Une fin de cycle, sans ressort ni autorité », tranche un vieux routier de ces affaires.

    Les deux dossiers, polonais et russe, sont extrêmement différents, mais ils se soldent par le même résultat  : une forte montée de la tension dans les relations entre la France et chacun de ses deux pays, à la fois rivaux et importants pour la sécurité en Europe. « Dans l’Histoire, la France a toujours hésité et balancé entre la Pologne et la Russie  : aujourd’hui, elle est fâchée avec les deux », résume Arnaud Dubien, directeur de l’Observatoire franco-russe. [....]

    La suite sur Secret Défense

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Pologne-et-Russie-double-peine

  • Pour « ces imbéciles heureux qui sont nés quelque part ! »

    La cause du peuple, comme son titre l’indique assez, est une réflexion sur l’avenir des Français, notre avenir ? Pour Buisson comme pour monde&vie, il est national et il est chrétien.

    En refermant ce livre de 450 pages, je me disais qu'il n'a pas son pareil, que cette longue chronique offre surtout à qui veut s'en saisir un programme politique et que Patrick Buisson, au fond, ne fait dans ces pages que républicaniser un certain Charles Maurras. On appréciera par exemple, ses pages sur la constitution de la Ve République, qui devait tenir la fonction présidentielle au-dessus des luttes de Partis mais qui, à contre-emploi, fait de cette élection, tous les cinq ans, la lutte finale. Reste, très clairement, une logique présidentielle, qui est une logique d'incarnation, avec la part de sacralité que cela comporte dans ce pays depuis la monarchie de droit divin. Sarkozy, arrivant à l'Elysée, pour la première fois de sa présidence, comme un joggeur, en short et baskets, n'a assurément jamais voulu de cette dimension transcendante, mais il n'est pas le seul. « De Giscard à Hollande, en passant par Sarkozy, la crise de la fonction présidentielle, quelle qu 'en aient été les formes, n'aura eu en définitive qu 'une seule origine : le refus des présidents successifs d'incarner la place du sacré dans la société ». Même s'il n'a sans doute pas beaucoup changé sur l'affaire algérienne, comme il le confie dans un chapitre évocateur, intitulé "La Guerre d'Algérie n'est pas terminée", on constate, chez Patrick Buisson des accents profondément gaulliens. Le Général reste pour lui la référence, ce gouvernant qui a gouverné pour la France. Quant à ses successeurs, le costume de président de la Ve est manifestement trop grand pour eux. Leur impéritie mène à une situation explosive. Le problème français est donc d'abord un problème d'incarnation du pouvoir.

    Le deuxième problème est la question des priorités : quelle peut être la priorité d'un Président en exercice ? La réponse fuse : c'est la nation. « Le collectif reprend le pas sur le connectif [le réel sur la télé]. Voici que le XXI siècle qui devait marquer l'avènement d'un monde postnational, s'ouvre sur une demande de réenracinement. Voici que contre toute attente, ta terre, l'attachement au territoire reprend place dans l'imaginaire politique et affectif des Français. Voici que sonne l'heure de la revanche pour les imbéciles heureux qui sont nés quelque part ». Telle est la foi inoxydable de Patrick Buisson, telle est l'intuition mère de sa stratégie politique. Elle est valable plus que jamais... Mais en même temps, elle ne suffit pas. Il faut préciser que, pour Buisson, la France qu'on aime ne saurait être que la France chrétienne. C'est naturel !

    Je ne résiste pas à citer une improvisation de Nicolas Sarkozy lui-même, dans une salle des fêtes de Vaucouleurs où l'on avait réuni les écoliers de la commune : « Jeanne d'Arc, ce n'est pas une légende, c'est une histoire vraie, comme les historiens viennent de vous l'expliquer. Et ce qui est extraordinaire dans cette histoire, c'est la dimension du sacré, de la transcendance. Les voix que Jeanne entend ne s'adressent pas à son for intérieur, elles lui intiment de prendre la tête d'une aventure collective. Ce n'est pas un miracle religieux qu'elle va accomplir, c'est un miracle politique. C'est rare les miracles politiques, croyez-moi, je sais de quoi je parle. Ce qui est inouï dans notre histoire, c'est ça : c'est que la France est née de la rencontre de l'Église et de la monarchie ». Du Sarkozy dans le texte, collationné par Patrick Buisson. C'était en 2012, pour le sixième centenaire de la naissance de la sainte de Domrémy.

    C'est sans doute la dimension la plus originale du livre de Buisson, celle que l'on pourrait placer sous le signe du « populisme chrétien ». La laïcité est traditionnellement un système de partage des pouvoirs spirituels et temporels. Mais comme ciment social, elle ne fonctionne pas ; elle ne fait qu'exaspérer les populations étrangères, surtout quand elles sont d'origine musulmane. La laïcité, transformée en laïcisme n'est ni un moteur ni une espérance. Telle est « la supériorité des valeurs spirituelles sur des valeurs démocratiques que ne soulève aucune transcendance ».

    Le livre de Buisson commence par une phrase de Bernanos, continue avec force citations de Chesterton et se clôt sur une formule de Péguy, qui me semble donner le sens de toute la réflexion du Conseiller et la signification des deux voyages au Vatican de Nicolas Sarkozy : « Il faut que France, il faut que chrétienté continue. Par chrétienté, Péguy entendait, non pas tant une adhésion confessionnelle, que cette amitié supérieure, qui lie les Français entre eux...».

    Il faut lire Buisson de toute urgence ! 

    Abbé G. de Tanoüarn monde&vie 12 octobre 2016

    Patrick Buisson. La Cause du peuple éd.Perrin 466p. 21.90€.