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  • 2017, sous le signe de l’identité

    Dans une France encore traumatisée par les attentats de 2015, la « fracture identitaire » prend une ampleur inégalée. Elle sera au cœur de la campagne présidentielle de 2017.

    L’identité d’un peuple est une donnée qui ne peut être méprisée sans courir le risque de graves conséquences. Chaque peuple a le droit de vouloir que son héritage perdure », écrit Malika Sorel dans Décomposition française, comment en est-on arrivé là ? (Fayard, 2015). L’ancien membre du Haut Conseil à l’intégration, dissout par François Hollande en 2012, dépeint une France à l’identité fracturée, victime des mythes de la diversité et du « vivre ensemble » qui ont conduit les élites à la faiblesse face à la montée des communautarismes. Un livre parmi d’autres dans l’abondante production littéraire – d’Alain Finkielkraut à Emmanuel Todd, de Michel Onfray à Bernard-Henri Lévy -, inspirée par un contexte où les mots « laïcité », « valeurs républicaines », « identité nationale », omniprésents, déchaînent les passions.

    Récemment, c’est la polémique sur le burkini, ce vêtement de bain couvrant entièrement le corps et les cheveux, qui a exposé au grand jour les cas de conscience que la place de l’islam pose à « l’être ensemble » français. En France, sans doute plus qu’ailleurs, le rapport à la question identitaire, souvent réduite à une sorte d’unanimisme républicain évolutif et imprécis, est particulièrement complexe. Or, cette question identitaire « sera au cœur de la prochaine présidentielle », prévient Malika Sorel.

    Duel autour de l’identité

    À droite, le premier à s’en emparer a été Nicolas Sarkozy. Sa proposition de création d’un ministère de l’identité nationale, en 2007, lui avait permis de figer les positions et de créer une dynamique dès le premier tour. Dix ans plus tard, l’ancien chef de l’état compte bien récidiver. à l’aise avec ce sujet hautement inflammable, il a expliqué dans son livre Tout pour la France qu’il mettrait les questions identitaires au cœur de sa campagne. Mieux que personne, il sait les agiter devant ses adversaires comme un chiffon imbibé d’essence. Sa récente déclaration – « au moment où vous devenez Français, vos ancêtres sont les Gaulois » – a scandalisé la gauche, ce qui était sans doute l’effet recherché.

    Succès garanti ? Rien n’est moins sûr, mais le thème devrait agiter les discutions dès le premier débat entre les candidats à la primaire de la droite, le 13 octobre prochain. Car l’autre favori, Alain Juppé, s’est lui aussi emparé du sujet, en se faisant le chantre d’une « identité heureuse » dont il veut faire le fer de lance de son projet présidentiel. « L’identité heureuse » ? Une « espérance, une vision confiante de l’avenir de la France », dit l’ancien Premier ministre de Jacques Chirac qui « refuse d’avoir l’identité malheureuse, anxieuse, frileuse, presque névrotique » – sous-entendu, comme son adversaire qui l’accole quasi systématiquement au thème de l’immigration. L’un veut faire rimer « diversité et unité ». L’autre rappelle dès qu’il le peut que la France est « un pays d’églises, de cathédrales, d’abbayes ». Le premier développe un concept « d’intégration », le second défend une ligne « assimilatrice » pour lutter contre la disparition du « mode de vie français »…

    Dans le duel annoncé entre les deux favoris, le thème de l’identité nationale risque donc d’occuper l’espace et de laisser peu de marge de manœuvre aux autres candidats, déjà distancés dans les sondages. Les Républicains pourraient même voler la vedette au Front national. étonnamment, car le contexte lui est sans doute plus propice que jamais, le parti de Marine Le Pen semble en effet davantage préoccupé par les questions de souveraineté économique que par les thématiques identitaires.

    A gauche aussi

    Pourtant, même la gauche ne peut éviter le sujet. Au congrès du Parti socialiste à Poitiers, l’année dernière, il tenait une bonne place dans tous les discours. Dans celui de Manuel Valls, en particulier, qui faisait de « l’identité laïque » de la France un rempart « contre les communautarismes », et des « valeurs de la République » le moyen de s’émanciper « des pensées rétrogrades qui enferment les femmes derrière un voile ». « Bien sûr, il y a l’économie et le chômage, mais l’essentiel, c’est la bataille culturelle et identitaire », déclarait récemment le Premier ministre, cité par le journal Le Monde, à propos de la présidentielle de 2017.

    L’analyse semble partagée par François Hollande qui, paraît-il, ne cesse de répéter que l’identité sera le thème majeur d’une campagne où il espère toujours concourir pour briguer un second mandat. Un terrain glissant pour le président de la République qui en avait sans doute sous-estimé le potentiel explosif quand il avait promis d’inscrire dans la Constitution la déchéance de nationalité. Être ou ne pas être français ? La proposition, qui restera comme un des moments clés du quinquennat, avait réveillé de violentes polémiques, ruinant les espoirs d’unité nationale de l’exécutif, après les attentats du 13 novembre.

    Traiter le sujet

    Quoi qu’il en soit, la gauche devra elle aussi parvenir à se démarquer sur un thème où elle est habituellement peu à l’aise. D’autant plus que d’après un sondage paru dans L’Obs, près d’un quart des sympathisants socialistes juge le gouvernement laxiste sur l’immigration ! On n’imagine pas aujourd’hui le candidat socialiste se présenter en 2017 en promettant à nouveau le droit de vote des étrangers, une mesure phare de la campagne de 2012 que François Hollande n’a jamais osé mettre en place. Très marquée à gauche, cette promesse n’a pas résisté aux crispations identitaires, à cette « droitisation de la société » dénoncée par les socialistes mais qui tend surtout à prouver les limites de la stratégie préconisée par Terra Nova, le think tank le plus influent au PS : tout pour les strates sociales les plus privilégiées et les populations d’origine étrangère, qui votent massivement à gauche quand elles se déplacent, et rien pour les classes moyennes et ouvrières perdues pour les socialistes. La « fracture identitaire » de plus en plus béante dans notre pays impose de revoir les lignes, même du point de vue de la stricte tactique politicienne.

    Alors, où va la France ? Et qu’est-ce qu’être Français ? Aucun des candidats à l’élection présidentielle de 2017 ne pourra faire l’économie de traiter le sujet. Car de la réponse à ces questions dépend en grande partie la concorde civile d’une société qui laisse parfois penser qu’elle est au bord de l’implosion. Il n’est que de constater l’audience d’éric Zemmour pour s’en convaincre. Dans la préface d’Un quinquennat pour rien, best-seller en puissance qu’il promeut en vantant les mérites de l’assimilation telle qu’on la pratiquait encore au xxe siècle, quand les parents d’origine étrangère donnaient à leurs enfants des prénoms français, l’intellectuel décrit une société française « envahie, colonisée, combattue ».

    Exagéré ? Peut-être. Mais comme l’explique l’historien Pierre Nora dans un long article consacré aux « Avatars de l’identité française » (dans la revue Le Débat, février 2010) : « Il n’est pas si facile de savoir exactement de quoi il est question quand on évoque le modèle national, l’identité, l’idée de la France ou la France elle-même. Et pourtant chacun le sait : il y a une altération très profonde du type de France qui nous a été léguée ». L’académicien ne croyait pas si bien dire : depuis, la crise migratoire et les attentats terroristes ont donné à la question identitaire une dimension d’une urgente actualité, presque existentielle.   

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/

  • L'effondrement du Christianisme à l'origine de la crise française et européenn

    Le présent article est une analyse synthétique et interdisciplinaire de l'histoire de longue durée, à rebours des analyses superficielles et compartimentées sur les causes profondes des crises politiques (au sens large), économiques et sociales que traverse une partie du monde, et tout particulièrement l'Europe.

    Ces crises superposées sont la manifestation d'une crise civilisationnelle dont la cause principale est la quasi-disparition de la religion traditionnelle européenne, à savoir le Christianisme.

    Rome sauvée par le christianisme

    L'on ne s'est pas suffisamment penché sur le lien de causalité entre la décadence de Rome à partir du IIP siècle (crise socio-économique) et l'effondrement préalable des religions païennes romaines. D'ailleurs, ce « vide religieux » avait provoqué des tentatives d'élaboration philosophique d'un sens de la vie terrestre comme celle de Sénèque (4 av. J.C.- 65 ap. J.C.) ou de l'empereur stoïcien Marc-Aurèle (121-180)(1).

    Sans exagération, le parallèle entre la période historique de déstructuration religieuse de Rome et de sa subséquente décadence et la présente séquence historique que traverse l'Europe qui est caractérisée par le vide religieux, doit être fait. D'autant plus que certains se prenant pour des Sénèque et des Marc-Aurèle modernes, à l'instar de Vincent Peillon ou dans un genre plus candide, le philosophe de bistrot Michel Onfray, proposent - dans la tradition maçonnique, républicaine et laïque - une religion mondaine de substitution au Christianisme (j'y reviendrai plus bas).

    C'est bien grâce à l'Eglise catholique romaine (dont la liberté est garantie en 325 par l'Empereur Constantin) que l'Empire romain a survécu à la domination de l'Europe par les barbares à partir du IV siècle. Le grand historien médiéviste Henri Pirenne (1862-1935) écrit à propos de l'Europe dominée par les barbares Ostrogoths, Wisigoths, Vandales et Mérovingiens :

    « La cour des Mérovingiens est un lupanar... Partout règne un manque de moralité presque incroyable... L'ivrognerie semble être la manière de tous. Des femmes font assassiner leur mari par leur amant. Tout le monde est à vendre pour de l'or. Et tout cela sans distinction de race, aussi bien chez les Romains que chez les Germains. Le clergé même - et jusqu'aux religieuses - est corrompu, encore que ce soit chez lui que la moralité se soit réfugiée... Le sol de la Remania a bu la vie barbare... Au milieu de la décadence, il n'y a qu'une force morale qui subsiste : l'Église, et pour l’Église, l'Empire subsiste encore... »(2).

    L’Église va, par ailleurs, jouer un rôle central de stabilisateur de l'Europe à partir du Ve siècle pour remédier aux carences impériales durant la longue et tumultueuse période des invasions barbares. L'Eglise sera aussi l'institution indispensable au bon fonctionnement des royaumes européens ; c'est elle qui formera les hauts fonctionnaires. Sans elle, l'Europe aurait certainement sombré dans une anarchie durable.

    Comme le souligne Henri Pirenne, à partir de la période carolingienne (en particulier sous Charlemagne à la fin du VIIIe siècle), avec l’Église, apparaît une grande communauté chrétienne aussi large que l’Ecclesia et l'Occident vit alors de sa vie propre. Dès lors, l'Europe existe en tant que civilisation dont le socle est indéniablement le Christianisme.

    La Révolution de 1789 comme outil de destruction de la civilisation européenne

    L'on ne peut s'empêcher de voir dans la Révolution française la redite et même la prolongation continentale de la révolution cromwellienne qui avait, entre autres choses, pour objet la disparition du Catholicisme par le massacre de masse des populations catholiques, la destruction des églises et le meurtre des prélats(3). L'anthropologue, et psycho-sociologue Gustave Le Bon (1841-1931) a parfaitement saisi la finalité de la Révolution française, à savoir l'instauration d'une nouvelle religion (occulte) et d'un nouvel ordre à vocation universelle :

    « On ne comprend bien, je le répète encore, certains événements historiques - et ce sont précisément les plus importants - que lorsqu'on s'est rendu compte de cette forme religieuse que finissent toujours par prendre les convictions des foules. Il y a des phénomènes sociaux qu'il faut étudier en psychologue beaucoup plus qu'en naturaliste. Notre grand historien Taine n'a étudié la Révolution qu'en naturaliste, et c'est pourquoi la genèse réelle des événements lui a bien souvent échappé. Il a parfaitement observé les faits, mais, faute d'avoir étudié la psychologie des foules, il n'a pas toujours su remonter aux causes. Les faits l'ayant épouvanté par leur côté sanguinaire, anarchique et féroce, il n'a guère vu dans les héros de la grande épopée qu'une horde de sauvages épileptiques se livrant sans entraves à leurs instincts. Les violences de la Révolution, ses massacres, son besoin de propagande, ses déclarations de guerre à tous les rois, ne s'expliquent bien que si l'on réfléchit qu'elle fut simplement l'établissement d'une nouvelle croyance religieuse dans l'âmes des foules. »4 Gustave Le Bon avait compris le fond de l’histoire... et ceci a été admis récemment par Vincent Peillon, ancien chercheur et ministre, dont les travaux ont porté sur les origines de la laïcité, et qui écrit à ce propos :

    « La laïcité elle-même peut alors apparaître comme cette religion de la République recherchée depuis la Révolution... On ne peut pas faire une révolution uniquement dans la matière, il faut la faire dans les esprits. Or, on a fait la révolution essentiellement politique, mais pas la révolution morale et spirituelle. Et donc on a laissé le moral et le spirituel à l’Église catholique... Il faut remplacer ça... Il faut inventer une religion républicaine. Cette religion républicaine qui doit accompagner la révolution matérielle, mais qui est la révolution spirituelle, c'est la laïcité. Et c'est pour ça d'ailleurs qu'on a pu parler au début du XXe siècle, de foi laïque, de religion laïque, et que la laïcité voulait être la création d'un esprit public, d'une morale laïque…»(5).

    Ce que Vincent Peillon affirme, à savoir la volonté d'instaurer cette religion de substitution au Christianisme qu'est la laïcité, correspond - et ceci n'est pas une coïncidence - à la période de renforcement du Christianisme(6).

    Conséquence sur la société contemporaine

    Les conséquences générales de ce long processus commencé par la Révolution française ont été analysées en détail par l'historien, anthropologue et démographe Emmanuel Todd. Ses travaux mettent en évidence que le fond de la crise politique est la disparition de la religion qui structurait la société. Ainsi il écrit : « Républicanisme, socialisme, communisme se sont en pratique définis contre un catholicisme résiduel, qui les structurait pour ainsi dire négativement. La mort de cette religion a tué comme par ricochet les idéologies modernes.

    Nous sommes ici tout proches de l'un des points nodaux de la crise qui, bien loin de n'affecter que la surface politique des choses, touche en réalité le socle métaphysique de la société, fonds de croyance irrationnelles et inconscientes venues d'une histoire très lointaine.

    L'identification du fonds religieux de la crise nous permet d'éclairer certains aspects du malaise actuel, et en particulier la difficulté que peut avoir une société à vivre sans croyance religieuse.

    L’athéisme a triomphé... L'histoire concrète de l'athéisme nous dit ; loin de mener au bien-être, l'émergence d'un monde sans Dieu conduit à l’anxiété, au sentiment d'un manque... Privé d'adversaire, l'athéisme doute, fléchit et s'effondre, La "déchristianisation conduit donc à une situation paradoxale : l'incroyant semble ne se sentir bien dans sa certitude que s'il y a encore dans la société une Eglise, minoritaire, mais porteuse d'une croyance positive en l'existence de Dieu, qu 'il peut critiquer et nier...

    La disparition du dernier groupe solidement organisé de croyants donne le signal du mal être pour les vainqueurs, qui, libérés de tout, ne peuvent que constater qu'ils ne sont rien, rien qui ait un sens du moins. La mort de l’Église réactive la question de la mort de l'individu.

    Au-delà de l'interrogation métaphysique de base, toutes les constructions idéologiques et politiques ayant pour fondement théorique l'inexistence du Ciel sont ébranlées. La disparition du paradis, de l'enfer et du purgatoire dévalorise bizarrement tous les paradis terrestres, qu'ils soient grandioses, de types stalinien, ou d'échelle plus modeste, républicain.

    Alors commence la quête désespérée du sens qui, banalement, va se fixer sur la recherche de sensations extrêmes dans des domaines historiquement répertoriés : argent, sexualité, violence - tout ce que la religion contrôlait.

    L'examen empirique de la réalité sociale montre la validité de cette séquence... L'argent, la sexualité et la violence sont désormais au centre de notre dispositif mental et médiatique. »(7).

    L'examen empirique de la situation actuelle vérifie aussi par là même ce qu'anticipait Gustave Le Bon lorsqu'il affirmait dès 1895 que ce n'est pas l'évidente faiblesse des croyances socialistes actuelles (qu'on peut mettre dans la même catégorie que le républicanisme ou encore l'ultra-libéralisme) qui empêchera les religions de triompher dans l'âme des foules, puisque, affirmait-il, l'idéal de bonheur que promettaient ces dernières (les religions) ne devant être réalisé que dans une vie future, personne ne pouvait contester cette réalisation. Mais l'idéal de bonheur socialiste, disait Gustave Le Bon, devant être réalisé sur terre, dès les premières tentatives de réalisation, la vanité des promesses apparaîtra aussitôt, et la croyance nouvelle perdra du même coup tout prestige. L'Histoire, qui témoigne de l'échec de ces idéologies modernes, a donné raison à Gustave Le Bon(8).

    Par conséquent, l'enjeu, dans un futur proche, sera de préparer le terrain, en France et en Europe, au retour du Christianisme. À moins qu'au point où en sont les choses il n'y ait plus qu'à attendre le retour du Christ en gloire et en majesté lors de la Parousie.

    Jean Terrien. Rivarol du 22 septembre 2016

    1. Voir : Emmanuel Todd, Après la démocratie, Gallimard, 2008, pp. 32-34.

    2. Henri Pirenne, Mahomet et Charlemagne, Presses Universitaires de France, 1970, pp. 22-23,24.

    3. Sur le rôle de Cromwell et l'implantation du messianisme juif en Angleterre voir : Youssef Hindi, Occident et Islam - Tome l ; Sources et genèse messianiques du sionisme, pp. 59-65.

    4. Gustave Le Bon, La psychologie des foules, 1895, cité dans : Youssef Hindi, Les mythes fondateurs du Choc des civilisations, chap. V : Religion et modernité, souveraineté divine et laïcité, p. 183.

    5. Vincent Peillon, La Révolution française n'est pas terminée, Seuil, 2008, cité dans : Youssef Hindi, op. cit., p. 176.

    6. Voir : Emmanuel Todd, Après la Démocratie, p. 23.

    7. Emmanuel Todd, op. cit., p. 32-34.

    8. Youssef Hindi, Les mythes fondateurs du Choc des civilisations, chap. V ; Religion et modernité, souveraineté divine et laïcité.

  • Éléments n°162. Demain la guerre civile ?

    Le capitalisme a été pendant des décennies largement accepté dans la population pour trois raisons : il favorisait la croissance, il élevait le niveau de vie moyen et il permettait d’augmenter la consommation très au-delà du simple besoin matériel. Ces trois modes de légitimation ont aujourd’hui disparu. (…) Incapable de tenir plus longtemps sa promesse de progrès collectif, le capitalisme se trouve de ce fait dans un état critique sans commune mesure avec les crises conjoncturelles qui l’ont affecté dans le passé. (…)

    L’économie réelle ne portant plus le système, celui-ci est en même temps devenu de plus en plus spéculatif et financier, non sous l’effet d’une « dérive », comme le croient beaucoup, mais tout simplement pour survivre : la financiarisation n’est qu’un dispositif de fuite en avant. Mais cette façon de faire a elle-même atteint ses limites. À l’endettement du secteur privé s’ajoute aujourd’hui une dette souveraine, étatique, qui a augmenté de manière exponentielle depuis vingt ans, et dont on sait parfaitement qu’en dépit des politiques d’austérité elle ne sera jamais payée. (…)

    Faute de mieux, le système tente de gagner encore un peu de temps en faisant fonctionner à plein rendement la planche à billets, c’est-à-dire en fabriquant toujours plus de capital fictif. (…) Ces injections de liquidités massives, poussant à des placements spéculatifs plutôt que productifs, sécurisent artificiellement (et momentanément) les banques, mais ne font pas redémarrer l’économie. Et comme le progrès capitaliste a maintenant détruit tout ce qui pourrait le réguler ou le limiter, un nouveau krach mondial, beaucoup plus terrible qu’en 2008, se profile à l’horizon. (…)

    Le système capitaliste est confronté à une contradiction de fond incontournable. Cette contradiction est celle qui tient à la baisse de la valeur des produits individuels comme conséquence inéluctable de la diminution du temps de travail moyen nécessaire pour la production d’une marchandise donnée, en raison des gains de productivité. D’un côté, le capitalisme repose sur la transformation du travail vivant en travail abstrait, qui contient la valeur, et donc le profit, de l’autre il ne peut résister aux gains de productivité qui permettent de faire face à la concurrence. (…)

    Annoncer la fin du capitalisme, c’est assurément faire preuve de beaucoup d’audace. Combien de fois, dans le passé, n’a-t-on pas annoncé une « fin » – de l’histoire, du travail, de la politique, etc. – qui ne s’est jamais produite ? La nature sociale et politique, comme la nature tout court, n’en a pas moins horreur du vide. Qu’est-ce qui remplacera le vide ? Tout le problème est là.

    Au sommaire du N°162 d’Eléments

    • Alain Valterio, un psy contre les psys
    • Cinéma : 40 raisons d’aimer Fritz Lang
    • La tentation de la guerre civile
    • Entretien avec Jean-Yves Camus
    • Portrait d’une cinéaste : Cheyenne-Marie Carron
    • Cheyenne-Marie Carron : « Je suis une catho-païenne »
    • Humeurs : Les femmes iront en enfer
    • La haine du sexe
    • Le scandale des antibiotiques
    • Avec Hillary Clinton, les néocons sont de retour !
    • Entretien avec Xavier Eman
    • À la rencontre des conservateurs de gauche
    • Actualités de Drieu La Rochelle
    • Portrait de Jean-Louis Curtis
    • Série télé : Turn
    • Philosophie : la vérité scientifique
    • L’esprit des lieux : New Delhi

    Dossier

    • Pourquoi notre monde devient de plus en plus laid
    • Le triomphe de la laideur
    • L’enlaidissement des villes
    • L’art européen
    • La biologie du beau
    • L’invention du marché de l’art contemporain

    http://www.voxnr.com/4698/elements-n162-demain-la-guerre-civile

  • Manif Pour Tous : Pour Marion Maréchal-Le Pen, il y a « de vraies raisons encore aujourd’hui de se battre »

    La Manif pour tous n’avait pas autant mobilisé depuis deux ans. Si une partie des manifestants qui ont défilé dimanche dernier sont opposés au mariage homosexuel en tant que tel, certains ont aussi surtout fait entendre leur voix contre la gestation pour autrui (GPA), la PMA (procréation médicalement assistée) et l’adoption pour les couples homosexuels.

    À quelques semaines de la primaire de la droite et du centre, à sept mois de l’élection présidentielle, la Manif pour tous tient aussi à peser sur la présidentielle.

    Comme l’a rappelé Ludovine de La Rochère sur BFMTV : « Quatre candidats de la droite et du centre sont favorables à une réécriture ou à l’abrogation de Loi Taubira« .

    Au micro d’Europe 1, Marion Maréchal-Le Pen a jugé qu’il y avait encore de vraies raisons encore aujourd’hui de se battre :

    Ces thématiques n’ont jamais véritablement quitté le débat. Et même si nous rappelons aujourd’hui notre volonté d’abrogation de la loi sur le mariage homosexuel, il s’agit aussi de traiter le sujet des mères porteuses et de la PMA ‘sans père’ et donc à ce titre, il y a de vraies raisons encore aujourd’hui de se battre, sans parler de toutes les attaques fiscales à répétition que le gouvernement a mené contre les familles durant ce mandat.

    http://fr.novopress.info/

  • LES « SAUVAGEONS » DE BERNARD CAZENEUVE !

    Le bloc-notes de Jean-Claude Rolinat

    Le « crêpage de chignons » entre Trump et la Clinton, la bataille de chiffonniers aux primaires de la « droite et du centre » comme les lamentables confessions de François Hollande à des journalistes, ont quelque peu occulté les graves événements survenus à Viry-Châtillon ou, en tout cas, les ont relégués au second plan d’une actualité brûlante, brûlante comme les véhicules de police volontairement incendiés par des...  «  sauvageons » !

    C’est ainsi que l’inénarrable ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, le « Buster Keaton » du gouvernement, a qualifié la douzaine de voyous cagoulés qui, en pleine journée, ont lancé des cocktails Molotov sur deux voitures de police en faction à un carrefour « sensible » de cette banlieue parisienne. La volonté de tuer des policiers et de les «  griller comme de vulgaires merguez » était évidente. Ces assassins animés d’une farouche haine anti-flic, en bloquant les portières des véhicules pour empêcher notamment un jeune adjoint de sécurité d’en sortir, ont administré au public français leur volonté criminelle d’en découdre avec les « bleus ». Et tout ce que trouve à dire le « premier flic de France », c’est de qualifier de « sauvageons » ces barbares qui ne mériteraient que le châtiment suprême !

    Mais voilà, tétanisés par la peur de commettre une bavure et de se retrouver devant les Assises en position d’accusés, les agents n’ont pas fait usage de leurs armes alors qu’ils étaient, largement, en état de légitime défense, on le serait à moins… A croire que les socialistes n’aiment les militaires et les policiers qu’allongés dans leurs cercueils recouverts du drapeau tricolore !

    « Que fait-on de « sauvageons ? On les renvoie chez eux après leur avoir tiré les oreilles ? », écrivait Caroline Parmentier dans le numéro du 12 octobre du quotidien Présent. La situation, gravissime, exige des mesures énergiques ; ne sommes-nous pas sous le régime de l’état d’urgence ? Il y a une vingtaine d’années on recensait, en gros, 177 000 mineurs compromis dans des actes de délinquance dont les deux tiers avaient plus de dix ans. De nos jours, c’est plus de 240 000 qui sont annuellement impliqués. Les zones de non droit et autres « quartiers sensibles », ces fameux « territoires perdus de la République », il faut les re-con-qué-rir ! Et il n’y a pas trente-six solutions : une seule, l’état de siège.

    L’Algérie d’hier comme modèle ?

    En 1957 la « bataille d’Alger » a été gagnée par l’armée à qui le gouvernement - socialiste ! – avait donné les pleins pouvoirs pour éradiquer le terrorisme qui frappait la capitale de la grande province française. Le pouvoir gaulliste n’hésita pas à investir le populaire quartier « pied noir » de Bab-El-Oued pour écraser la résistance française à l’abandon. Mêmes méthodes ou presque au service de deux causes ô combien différentes.

    Mais la méthode pour contrôler toutes ces zones de dissidence, de commerces parallèles, de banditisme, est identique : bouclage du quartier, investissement immeuble par immeuble, cage d’escalier par cage d’escalier, palier par palier, appartement par appartement, cave après cave… Et, après les fouilles, centres provisoires d’internement pour vérification des identités des suspects.

    Il faut que les forces de l’ordre aient les moyens juridiques et matériels de pénétrer dans tous ces quartiers pour y rétablir l’ordre et la sécurité. Sans cela, le quotidiens des Français et des autres habitants va déboucher sur une sorte de guerre civile larvée, une situation à la libanaise ou à la yougoslave, avec toutes les dérives criminelles imaginables et la perte de souveraineté de l’Etat avec un grand « E ». Mais il faut une volonté politique, la volonté de rompre avec la doxa dominante, d’arrêter de pratiquer la politique de l’excuse envers des populations dites défavorisées. (Défavorisés ces jeunes à qui la France offre une scolarisation gratuite, des équipements sportifs de qualité, des loisirs, l’espoir d’un avenir dans un pays « civilisé » - pour combien de temps encore ? – et des soins, eux aussi gratuits, de bon niveau ?).

    La liste des méfaits commis par toutes ces bandes ethniques qui refusent l’assimilation républicaine et se réfugient dans la violence et le terrorisme est longue comme un jour sans pain. Quel candidat à la Présidence de la République aura le courage de dire la vérité, de prendre « le taureau par les cornes » ? Robert Paturel, écrivain, un ancien du RAID, toujours dans PRESENT, s’adressait ainsi à ses collègues :-«  Amis policiers et gendarmes, n’oubliez jamais qu’il vaut mieux être jugé par douze que porté par six »… Si l’Etat ne rétablit pas la sécurité, si la justice ne fait pas son travail, si les prisons continuent d’êtres bondées faute de places, au bord de l’explosion, les braves gens deviendront alors des « gens braves » et s’armeront, comme aux Etats-Unis ou en Israël. Est-ce la solution ? Aujourd’hui seuls les voyous sont armés. Demain, le « Far-West » dans nos rues ?

    Encore une fois, c’est à l’Etat et à lui seul de garantir la qualité de vie et la sécurité de ses citoyens. Pour cela il faut qu’il s’en donne les moyens. Il va falloir patienter : les cancres qui siègent dans bon nombre de nos institutions ne sont pas sur cette ligne. Pourtant, une démocratie ne peut survivre qu’en mettant sa force au service du droit. Le droit des personnes à sortir quotidiennement de chez elles sans avoir une boule au ventre. Il est vrai que les excellences qui prétendent nous gouverner n’ont pas cette angoisse, protégées qu’elles sont par des cohortes de gardes du corps !

    Ce n’est pas en mettant un couvercle sur la marmite ou en cachant la poussière sous le tapis que l’on redonnera l’espérance aux Français ! Messieurs Hollande et Cazeneuve, un peu de courage, vous avez encore six mois pour ne pas laisser dans nos mémoires la trace de votre indiscutable laxisme envers les voyous et les terroristes !

    http://synthesenationale.hautetfort.com/

  • Journal du Mardi 18 Octobre 2016 : Société / Affaire Morandini : branle-bas de combat à I-Télé

  • Jean-Yves Le Gallou : "Le FN doit se méfier des sirènes médiatiques"

    Suite à l'initiative du FN de réaliser une émission de télé banlieue, Jean-Yves Le Gallou donne son avis :

    Vous avez critiqué l’initiative de Banlieues patriotes, qui a lancé une web télé black-blanc-beur et invité Camel Bechikh pour son émission inaugurale. Pourquoi ?

    Parce que je ne crois pas que la vocation du FN – dernier espoir électoral des Francais de souche – soit de promouvoir une France black-blanc-beur, slogan de SOS Racisme dans les années 1980… D’autant que Camel Bechikh se voit reprocher par sa propre organisation – Fils de France – sa complaisance et ses liens avec l’UOIF, émanation des Frères musulmans.

    Mais il est bien normal que le FN cherche à élargir son électorat ?

    Certes, mais nul besoin, pour cela, de faire le grand écart à la mode UMP ou LR. Au demeurant, la première démarche pour élargir son électorat, c’est de mobiliser les abstentionnistes de son camp. C’est ce qu’avait recommandé le think tank Terra Nova à Hollande et aux candidats socialistes en 2012. Ils avaient, alors, fait le porte-à-porte dans les quartiers immigrés. Avec succès.

    Est-ce à dire que le vote des banlieues est définitivement perdu pour le FN ?

    Assurément, non : il y a des réserves d’électorat démoralisé dans les quartiers pavillonnaires encore européens. Il faut aller les voir. Rue par rue et maison par maison. Et les convaincre. Il y aussi toute la « France périphérique », celle qui se révolte contre l’implantation de clandestins venus de Calais. En voilà, des champs électoraux à labourer avec des militants convaincus et formés.

    Cela suppose un travail militant plus ingrat, c’est sûr, que de faire le beau dans les médias. Mais le plus grand risque aujourd’hui pour le FN, ce serait d’apparaître comme un parti comme les autres. D’autant que la « normalisation » n’empêchera pas les campagnes de « diabolisation » là où il y aura des deuxièmes tours.

    Le FN doit-il renoncer à tout espoir de vote immigré ?

    Ce n’est pas sa vocation première ! Et les études politiques sont implacables. Selon l’IFOP et Jérôme Fourquet : « Karim vote à gauche et son voisin vote FN. »

    C’est si radical que cela ?

    À 95 %, c’est vrai. C’est de la statistique électorale. Cela n’interdit pas les phénomènes individuels d’assimilation ni les distinctions subtiles. Je ne crois pas à un vote musulman pour le FN qui n’a jamais existé. Pour une raison simple : l’islam est incompatible avec la culture, la civilisation, le mode de vie français.

    Pour autant, il y des hommes et des femmes originaires d’Afrique du Nord qui ont choisi de devenir des patriotes français et des Européens de civilisation. Mais ils sont chrétiens et/ou ont rompu avec l’islam. Je pense à Malika Sorel, qui a claqué la porte du « Haut Conseil de l’intégration ». À Jean Messiha, le porte-parole des Horaces. Ou à Karim Ouchikh, qui fait un travail remarquable avec le SIEL (Souveraineté, Identité Et Libertés) et la droite hors les murs. Mais ceux-là n’attendent pas un discours complaisant avec l’islam. Ni la mise sur le même plan, au nom d’une illusoire laïcité, de l’islam d’un côté et du christianisme et des traditions européennes de l’autre.

    Que doit faire le FN, selon vous ?

    Se méfier des sirènes médiatiques : les médias, c’est la France des années 68. Chercher à leur faire plaisir ou éviter de les heurter, c’est risquer d’être ringard, néo-ringard, en croyant être moderne. N’oublions pas que le grand mouvement social des années 2010, c’est la Manif pour tous contre la loi Taubira : l’arbre de vie, non la culture du bonzaï. La

    Écouter davantage les grands intellectuels. À quoi sert de nier le Grand Remplacement pensé par le grand écrivain Renaud Camus ? À quoi sert de de ne pas reconnaître le bien-fondé des analyses d’Éric Zemmour ? À quoi sert d’affirmer, comme Valls et Juppé, que l’islam est compatible avec la République et la France. Dans son livre de confessions (Un Président ne devrait pas dire ça), Hollande dit tout bas ce que le FN officiel n’ose plus dire tout haut… J’ajoute que c’est aussi inélégant que contre-performant de hurler avec les loups contre Camus, Zemmour, Ménard ou Morano (...)"

    Philippe Carhon

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Terrorisme, que proposent la Droite et le Centre ?

  • Jean-Frédéric Poisson explose sur twitter

    Lu sur le Figaro :

    "Un candidat a gagné plus de popularité que tous les autres grâce au débat. Logique puisqu'il était inconnu du grand public avant cette élection. Jean-Frédéric Poisson connaît une hausse jamais vue dans ce #baromètre: +757% en une semaine.

    En sept jours, le candidat chrétien-démocrate est passé de la dernière place qu'il trustait depuis le début de la campagne à la quatrième place, avec plus de 60 000 citations. De même, il dépasse trois candidats en termes d'écho, puisque chacun de ses tweets a été repris en moyenne 86 fois. Le candidat est parvenu à imposer ses thématiques, son rejet de l'immigration massive et du «multiculturalisme». Pour couronner le tout, sa prestation lors du débat a été appréciée des twittos, les deux mots qui reviennent le plus souvent étant «surprenant» et «révélation»."

    Philippe Carhon

  • Quand tout n'est pas négatif à droite

    Quand tout n'est pas négatif dans un débat républicain on peut marquer l'événement d'une pierre blanche.

    Certes en 145 minutes, à diviser par 7 candidats, limités à des réponses d'une minute, questionnés par 3 journalistes, on ne pouvait pas aborder tous les sujets importants. Et à vrai dire quand je relis les 25 pages de script je trouve évoquées des questions qui relèvent surtout de l'assistance sociale et ne correspondent pas à la mission constitutionnelle d'un chef d'État authentique.

    Mais, en dehors de ces réserves, tout n'était pas négatif, bien au contraire, dans ce premier débat, à 7, de la primaire de la droite et du centre ce 13 octobre.

    On aura noté, en particulier, qu'à 80 %, en dehors de points économiques en relative question, les programmes de tous ces gens convergent sur le fond. Il n'en va absolument pas de même à gauche et au centre-gauche, où coexistent des points de vue radicalement antagonistes.

    Savoir s'il faut commencer par réduire la pression fiscale ou diminuer la dépense publique représente certes un vrai problème ; à la fois théorique et pratique, mais l'important est de se préparer à cette double politique, et d'y préparer le public avec son accord puisqu’on lui en serine la nécessité de façon récente.

    Il est toujours facile de mettre en cause la crédibilité des promesses électorales de la part de gens qui dans le passé ne nous ont pas laissé le souvenir d'une adéquation parfaite entre leurs dires et leurs actes : vous voyez comme je pratique, ici, la litote.

    Mais, si on peut ranger au nombre des promesses les baisses d'impôts, voire de charges on ne peut pas en dire autant des diminutions envisagées de la dépense publique.

    Puis-je me permettre de témoigner de ce que, lorsque j'ai entrepris en 2011, pour répondre à la "révolution fiscale" (rouge) du néo-marxiste Piketty, d'écrire une "libération fiscale" (bleue) (1) j'ai développé exactement l'argumentaire que je retrouve sous la plume et dans la bouche en 2016 des candidats de la droite.

    Or, il y a 5 ans nous étions infiniment peu nombreux à prendre position dans ce sens, et personne dans la classe politique prétendument "responsable" ne développait la nécessité de diminuer franchement, structurellement, la dépense publique.

    Les politiciens, habituellement, pensent en effet d'instinct que diminuer la dépense c'est diminuer leur pouvoir.

    Aujourd'hui ils se sont tous, à droite, emparés de l'idée, parce que la France n'a plus le choix, et on doit se féliciter de leur ralliement, sinon de la situation.

    Un journaliste classé à gauche, Matthieu Croissandeau, directeur de la rédaction deL'Obs, se plaignait à ce sujet, le soir même du débat. Il qualifiait ces programmes de droite de "punitifs" par référence à cette vision de l'État Père Noël qui donnerait autre chose que ce qu'il a pris. Mais Croissandeau a-t-il pris la mesure du changement profond de l'opinion qui "ne marche plus" dans cette illusion naïve et destructrice dont les politiciens de gauche ont fait pendant des décennies leur fonds de commerce ?

    La question du vainqueur de l'épreuve passionne les journalistes et les supporteurs. Elle me semble un peu dérisoire, lors même que deux autres débats interviendront avant le 20 novembre. Ils aborderont des sujets essentiels quant à la fonction présidentielle. La sécurité intérieure, la politique extérieure, le rapport de la France à l'Europe, la défense nationale et bien entendu la réponse à l'offensive du terrorisme islamiste compteront au moins autant dans le choix à opérer.

    Si l'on en croit, cependant, la grosse presse le grand vainqueur aurait été d'emblée Juppé qui était au départ le favori des sondages. Jean-Frédéric Poisson a certes été plébiscité, au titre d'un prix de consolation.

    Mais on tient absolument à nous convaincre qu'il n'existe que deux candidats plausibles à droite et que le meilleur serait le maire de Bordeaux. Sur ce point qu'on nous permette d'exprimer notre scepticisme.

    JG Malliarakis 

    Note:

    (1)Libération-fiscale Le titre de ce livre bleu "Pour une libération fiscale" le situe en réponse au livre rouge de l'équipe de gauche dirigée par Thomas Piketty "Pour une révolution fiscale".

    Il souligne les voies de réformes possibles de l'archaïque fiscalité française, en fonction des réductions nécessaires de la dépense publique. Il reste quelques exemplaires de ce livre de 190 pages publié en 2012. Son prix est de 20 euros, port compris. 

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