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  • Caricature contre caricature

    Certains souhaiteraient que le deuxième tour des primaires de la droite soit débattu projet contre projet. Peut-être est-ce un peu tard : les deux projets ont été assez clairement déclinés déjà dans des livres et des interventions médiatiques, des intéressés eux-mêmes. À vrai dire, ni les deux candidats restant en lice ni les postulants évincés du premier tour n'avaient fait connaître jusqu'à cette campagne de manière aussi complète leurs idées et leurs propositions.

    Les Français avaient parfaitement compris, dès le 19 novembre, veille du premier tour, que l'un considère comme urgentes des réformes radicales, et l'autre entend ménager les nostalgiques de la douceur de vivre de l'ère chiraquienne. Chacun a pu engranger des voix de provenances diverses, y compris à partir du rejet, bien réel pour une partie de la droite, de l'idée que l'ancien président Sarkozy retourne pour 5 ans à l'Élysée. C'est cette hypothèse qui aurait probablement valu le plus grand nombre de voix à Alain Juppé, et qui se trouvait préemptée par les grands habiles de la gauche.

    Un débat télévisé se déroulera le 24 novembre. On retrouvera frontalement le choc des deux candidatures.

    Or, si, jusqu'ici la compétition entre les 7 candidats du premier tour s'est déroulée de façon plus ou moins sereine, si selon une évaluation on peut estimer à hauteur de 600 000 votants, sur un total imprévu de 4 millions, l'apport qui a permis à des sympathisants de gauche ou du centre gauche d'intervenir dans le scrutin sans le perturber, il semble bien que les passions aient monté d'un cran depuis le vote du 20 novembre.

    D'un côté, pour tous ceux qui soutenaient par calcul le candidat Juppé ou ceux qui avaient rallié son camp dans l'espoir d'un portefeuille ministériel, le sol leur a semblé se dérober sous leurs pieds. L'os qu'ils rongeaient déjà en rêve leur a été arraché.

    De l'autre côté une partie de ceux qui croient possible une victoire de Marine Le Pen, sentent bien, eux aussi, que la désignation de François Fillon comme candidat de la droite leur barre la route, les prive de la plupart de leurs arguments et, même, les ramène à leurs divisions internes.

    On ne doit donc pas s'étonner de voir le cours de la dernière ligne droite perturbé par ces contrariétés, conduisant à une volonté plus visible, plus organisée, d'intervention dans le débat de la droite.

    C'est ainsi par caricature interposée que les post-gauchistes de Libération et les identitaires prennent parti dans la primaire de la droite mais ils ne voteront pas. Ce n'est donc pas, pour ces intervenants externes et hostiles, projet contre projet mais caricature contre caricature, et comme toutes les caricatures c'est parfois drôle, parfois injuste et souvent hors sujet.

    À moins d'un afflux colossal et donc mesurable d'électeurs illégitimes, ou à moins d'un changement radical d'attitude de François Fillon, jusqu'ici imperturbable ce qui a fait sa force, on voit donc mal comment le résultat du premier tour pourrait s'inverser.

    La seule question importante pour l'avenir est de savoir si la droite succombera une fois de plus aux manipulations psychologiques de la gauche, et à ses étiquetages qui se veulent infamants et qui sont supposés nous intimider.

    Laissons sur ce point conclure un Bruno Retailleau. Car c'est à juste titre le président de la belle région des Pays de la Loire qui dénonce "la sémantique de la gauche pour disqualifier a priori toute volonté de réforme. On n'est pas “ultralibéral” sous prétexte qu'on veut ramener le nombre de fonctionnaires à la moyenne européenne, ni“ultraconservateur” quand on estime que le mariage pour tous ne doit pas créer un“droit à l'enfant”, et pas davantage “islamophobe” parce qu'on entend combattre les dérives de l'islam politique."

    Il fallait que cela soit dit.

    JG Malliarakis http://www.insolent.fr/

  • La crise identitaire

    De Guillaume de Thieulloy dans Les 4 Vérités :

    "[...] Zemmour, Villiers et Buisson s’accordent largement sur cette importance décisive de l’identité. Comme eux, je crois que cette question est centrale et je ne comprends pas pourquoi les partis politiques – spécialement ceux de droite – n’en parlent pas plus. C’est d’ailleurs une logique à courte vue que celle qui consiste à dire : les sondages disent que le chômage est la première préoccupation des Français, donc ils ne se préoccupent pas d’identité. La réalité, c’est que la question identitaire est encore aggravée par le chômage. On l’a bien vu, aux États-Unis, avec l’élection de Trump : les personnes déclassées économiquement sont d’autant plus vigilantes à ne pas être, en outre, privées de leurs racines et de leur culture. C’est, si je puis dire, le « double effet kiss cool » de l’immigration : d’abord, elle met au chômage des millions de personnes et met la pression à la baisse sur les salaires ; et, ensuite, elle aide l’oligarchie à nous déraciner et à nous rendre interchangeables.

    À la lecture du livre de Philippe de Villiers, on ne peut manquer d’être frappé par l’écrasante responsabilité de la caste politico-médiatique dans ce désastre. Mais, à la lecture de celui de Patrick Buisson, on est aussi frappé par le fait que l’analyse était parfaitement claire dès 2007 et que Nicolas Sarkozy a malheureusement « loupé le coche ». Les médias n’ont parlé de ce dernier livre que sous l’angle des révélations (nécessairement scabreuses) de l’ancien conseiller sur Nicolas Sarkozy. En fait, ce livre est une réflexion profonde et précise sur le diagnostic et le moyen de porter remède à la maladie. Il faut souhaiter qu’un grand nombre de Français lise ces trois livres, à la fois pour ne plus être dupes des politiciens faillis et pour approfondir l’analyse du problème et de ses solutions. On n’ose espérer que les politiciens en fassent autant. Mais, si j’ai un conseil à donner à François Fillon, Nicolas Dupont-Aignan et Marine Le Pen, à la veille de cette campagne, c’est de les lire, la plume à la main et de demander à leurs conseillers d’en faire autant. Tout y est. Et nous n’avons pas les moyens d’attendre 2022 pour que ces analyses triomphent enfin !"

    Michel Janva http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Nouvelle déroute des sondeurs et des manipulateurs

    On pourrait commencer par la première réaction, celle qui s'imposait en ce soir du 20 novembre, et saluer cette déroute des sondeurs, des manipulateurs et des radioteurs. Je renvoie mes lecteurs et amis à ma constatation au lendemain du 8 novembre pour la victoire de Trump.

    En elles-mêmes, indépendamment des vainqueurs, ces victoires me paraissent salubres pour la démocratie, qui se définit, si ma mémoire est bonne, comme le pouvoir du peuple… Il s'agit là, certes, d'un régime plein de défauts et aucun philosophe grec de l'Antiquité n'y adhérait, sauf Empédocle d'Agrigente, et encore… Cela ne m'a jamais échappé. C'est encore aujourd'hui le pire des régimes politiques assurément, si l'on excepte tous les autres (1)⇓.

    Que le mécanisme des primaires soit contraire à l'esprit de la constitution de la cinquième république voulue par son fondateur en 1958 et annoncé par son discours de Bayeux dès 1946, voilà qui plaiderait d'ailleurs plutôt en faveur de ce mécanisme a priori discutable récemment importé sans droits de douane des États-Unis.

    Ah le trouble ami des islamistes, le vilain, l'arrogant Juppé, entouré de tant de soutiens opportunistes, et pourtant surclassé de 16 points, 28 % contre 44 %, par l'auteur de l'excellent petit livre "Vaincre le totalitarisme islamique" (2)⇓ et ceci dès le premier tour voilà un plaisir historique rare.

    N'oublions pas non plus que toutes les manœuvres des journalistes du prétendu "service public" (tu parles), attelés au bourrage de crâne, auront été, depuis le début, télécommandées par l'Élysée. Encore une défaite pour Monsieur Hollande qui ose encore faire comme s'il jetait les bases de sa nouvelle candidature. Les sots osent tout, on le sait. Ils réussissent d'ailleurs parfois et il convient de s'en prémunir.

    Mais après cette étonnante soirée électorale d'un genre nouveau, je vais encore aggraver ici mon cas de vieux germanophile assumé : ma première lecture en ce petit matin du 21 novembre aura été Die Welt, journal qui n'exprime pas toujours les vues du gouvernement mais tout simplement celles de la droite conservatrice d'outre Rhin.

    On doit préciser, pour ceux qui ont manqué un épisode, que nos partenaires sont actuellement traversés par des débats dont la teneur ne devrait pas nous échapper, allant de la nouvelle candidature de Merkel à un quatrième mandat en tant que chancelière en vue des élections législatives de 2017, aux graves erreurs récentes dans la gestion migratoire, erreurs dénoncées par une partie de ses proches dans le camp conservateur et notamment par la CSU bavaroise, mais aussi débat sur la compatibilité d'une appartenace à la CDU et à l'AKP turc, ce parti désormais clairement islamiste étant en théorie affilié aux démocrates chrétiens (!) européens (!!)… Ces questions vont évidemment beaucoup compter dans les mois à venir

    Comment la victoire de Fillon est-elle analysée par l'éditorial des conservateurs allemands : "C'est, explique Sascha Lehnartz après avoir notamment souligné la surprise et la défaite éliminatoire de Nicolas Sarkozy, un bon signe pour la France et pour l'Europe".

    Voici en effet sa conclusion :

    "Sa victoire est un bon signe. Fillon est fiable, prévisible et hautement gérable. Il porte une raie sur le côté, propre, des chemises Charvet, des chaussettes colorées et aime monter dans une voiture de course à l'occasion des 24 heures du Mans. Parmi les trois principaux candidats conservateurs, il était le moins usé, même s'il n'incarne pas nécessairement le changement, mais plutôt la prévisibilité. Mais à l'époque où tout le monde décrit le triomphe du populisme, le fait qu'un candidat calme, non-populiste, a maintenant une bonne chance de devenir candidat à la présidence des conservateurs, est un bon signe.

    Pour la France. Et pour l'Europe."

    On remarquera que ce que retient cet excellent correspondant, basé à Paris depuis 8 ans, porte plus sur la personnalité, le style, la fréquentabilité que sur l'idéologie ou les étiquettes. Et j'avoue que son analyse me console de deux ou trois phrases, ambiguës sur le terrain européen, entendues dans le [très] remarquable discours de l'intéressé devant un palais des Congrès archi-comble le 18 novembre, et quel que soit l'enthousiasme des 7 000 personnes que l'affluence avait obligé à répartir dans 3 salles.

    On peut et on doit donc espérer à ce stade que tout ou partie du dommageable découplage franco-allemand, et du décrochage français des 15 dernières années, remontant à Chirac, Villepin, Sarkozy et surtout Hollande, pourra être rattrapé dans les années à venir : car, même si François Fillon ne prononce guère le mot Europe, il n'ignore pas que la réaffirmation du continent repose, et reposera de plus en plus, sur l'entente entre la France et l'Allemagne.

    Ceci me paraît aujourd'hui un point capital.

    JG Malliarakis

    Apostilles

    1.  Formule que j'emprunte évidemment à Winston Churchill, lequel l'appliquait à la démocratie parlementaire de type britannique.
    2. cf. "Vaincre le totalitarisme islamique" par François Fillon paru le 28 septembre 2016 chez Albin Michel, ce petit essai est à lire d'urgence.

    http://www.insolent.fr/

  • Café Histoire de Toulon le 30 novembre : « Le Peuple-roi est nu; ou les français déshabillés »

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    Le peuple-roi est nu ou les français déshabillés, causerie inspirée de Saint-Thomas d'Aquin, Jean de Terrevermeille, à propos de l'habit politique et de la force, dans la société française contemporaine. Il convient de conserver la métaphore de l'habit plutôt que de garder le latin habitus dont la traduction par « habitude» trahit l'idée de qualité, de disposition dans la quelle s'enracine la croissance de la vertu. En effet, à chaque sport correspond un vêtement technique, il en est de même pour l'âme, à chaque mouvement intellectuel ou moral, correspond un habit. Les usages de la république ont dépouillé les Français de l'habit politique... La doctrine sociale de l'Eglise ne leur permet pas de remettre fondamentalement en cause ces usages dont ils s'ingénient uniquement à panser les coups mortels, dans les domaines de l'éducation, de la bio-éthique, du travail, de la famille... La conséquence en est un affaiblissement général du corps social ou politique. 

    Le Grall, Pub associatif des missionnaires de la Miséricorde (adhésion 1 €)
    377 avenue de la République , 83000 Toulon
    La soirée pourra se poursuivre autour d’une pizza (Participation aux frais)
    Contact : cafehistoiredetoulon@gmail.com

  • François Fillon : faux conservateur, faux souverainiste, faux libéral

    Considérer que l'élection d'Alain Juppé serait nocive pour la France ne doit pas nous illusionner sur son adversaire, comme l'écrit Pascal Gannat, président du groupe FN des Pays de la Loire :

    "A travers leur vote pour Nicolas Sarkozy lors de primaire de la droite et du centre, 20 % des votants ont réclamé davantage d'identité, d'autorité et de sécurité.

    En effet, quoi qu'il en soit de la réalité du bilan de Nicolas Sarkozy ou de la sincérité de ses convictions, c'est bien ces thématiques que celui-ci avait placé au cœur de sa campagne.Et ces électeurs, comme de manière plus marginale ceux ayant voté pour Jean-François Copé ou Jean-Frédéric Poisson, se retrouvent aujourd'hui orphelins. Il semble en effet évident que – quels que soient les ralliements opportunistes ou les calculs – ni Alain Juppé, ni François Fillon ne peuvent répondre à leurs aspirations. Leurs atermoiements sur la question des migrants ou leur faiblesse face à l'islamisme radical les disqualifient clairement. François Fillon a en effet déclaré qu'il accueillerait des migrants dans sa commune s'il était encore maire, et il a été le premier chef de gouvernement à inaugurer une mosquée (à Argenteuil). Il avait gouverné comme M. Valls aujourd’hui, par le laxisme et la dette. Il a fait de Sablé une ville en crise, submergée par l’immigration et l’insécurité, et après ce bilan désastreux, il l’a quittée, comme il a quitté politiquement la Sarthe.

    Car, plus fâcheux, F. Fillon est l’homme des renoncements : il a abandonné la ligne souverainiste de Philippe Seguin, et s’est rallié au mondialisme de Bruxelles, mais  son programme économique de réforme de l’Etat est inapplicable sans une réappropriation de notre souveraineté monétaire. De plus il reste lié à un modèle technocratique étatique, car ce n'est pas le nombre de fonctionnaires qui pose problème mais la redéfinition de leurs missions sur les fonctions régaliennes de l'Etat. L'effort pour diminuer la dépense publique doit se porter prioritairement sur les outils du clientélisme et du communautarisme que sont les subventions à perte à certaines entreprises, et à pléthore d'associations et d'organismes bidons. Autre sujet qu’il n’aborde pas dans son programme : le coût de la formation professionnelle (la plus chère d’Europe et l’une des moins efficaces), qui explique en grande partie le dysfonctionnement de notre marché du travail. Ceci et d’autres grands thèmes feront l’objet de l’attention du FN qui présentera un vrai projet alternatif à celui très daté RPR des années 70 de F. Fillon.

    Identité, autorité, sécurité sont au cœur du projet pour la France porté par Marine Le Pen, et c'est autour de sa candidature de rassemblement du peuple français – au-delà des étiquettes partisanes et des parcours politiques, de droite comme de gauche – que doivent se mobiliser tous les patriotes. Faux conservateur, faux libéral, faux souverainiste, François Fillon illustre toutes les illusions de la droite, et représente l’échec du quinquennat Sarkozy, promesses de rupture en 2007 et actes manqués jusqu’en 2012."

    Michel Janva http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Le numéro 69 de TERRE & PEUPLE Magazine est axé autour du thème central de La fin d’un monde?

    Communiqué de "Terre & Peuple-Wallonie"

     

    4060019793.jpgDans son éditorial, Pierre Vial aligne la grande fracture qui se creuse entre le pays légal et le pays réel sur celle qui existe entre les idiots, voire les salauds, qui acceptent l’invasion étrangère de l'Europe ou même la souhaitent, et ceux qui la refusent.  La réalité, c’est la diversité des races et des ethnies, une richesse qui fonde notre respect de toutes les appartenances.  Notre combat n’est pas d’ordre religieux, mais ethnique : que les envahisseurs retournent chez eux !

    « La valise ou le cercueil. »  Robert Dragan rappelle, à ceux qui évoquent l’OAS à propos des attentats commis par les terroristes actuels (qui sont par ailleurs tous quasi automatiquement exécutés sur place !), les égorgements et les mutilations sexuelles, les massacres de femmes, d’enfants, de vieillards, qui ont été monnaie courante lors de la guerre d’Algérie.   On a ‘oublié’ que, sous le gouvernement de Mendès-France, 70 terroriste FLN ont été guillotinés,  François Mitterand, ministre de la Justice socialiste, avertissant : « Celui qui emploie de tels moyens doit savoir qu’il sera frappé à son tour. »  Comme on veut oublier que, en pleine guerre d’Algérie, la France socialiste a porté le fer en Egypte : dans l’affaire de Suez, contre Nasser, le « nouvel Hitler » !  En Algérie, de mars à juillet 1962, plus de trois mille personnes ont ‘disparu’, ce qui est bien plus qu’il n’en faut aujourd’hui pour que le TPI de La Haye instruise un procès en génocide.  Aujourd’hui, l’Eglise, en encourageant l’immigration massive, néglige son devoir de prudence, bien que le Pape ait entre temps prévenu contre la pratique irresponsable d’accueillir des immigrants qu’on n’a pas les moyens d’entretenir décemment.

    Pierre Vial ouvre le dossier central ‘La fin d’un monde ?’ avec une citation tirée de l’œuvre de même nom d’Edouard Drumond, qui évoque « la survivance factice » d’une société déjà morte et en cendre, qu’un heurt léger va suffire à briser. Il cite également George Orwell (« Dire la vérité devient révolutionnaire. ») et San Giorgio, qui nous avertit du problème de la survie de nos familles.  Loin de les qualifier de paranoïaques, nous prenons au sérieux ces avertissements de la fin d’un monde.  Un monde que nous vomissons.

    Piero San Giorgio remplit notre musette de toutes ses ficelles, précieuses dans les situations extrêmes qui nous menacent tous : veiller à dormir suffisamment et à relâcher dix minutes toutes les heures ; soigner ses pieds et donc ses chaussures ; être paré élémentairement en matière de secourisme et premiers soins ; boire au moins un demi-litre d’eau par jour ; prévoir des rations pour dix à quinze jours ; adopter la mentalité du prédateur toujours à l’affût : ne s’associer qu’avec ceux qui partagent cet esprit optimiste ; etc.

    Dans la même veine, Pierre Vial révèle le plan de survie, pragmatique et méthodique, dressé par le ministre fédéral allemand de l’Intérieur sur une évaluation pessimiste d’une situation d’urgence nationale, en cas notamment d’attaque informatique majeure, ou du réseau d’approvisionnement en électricité, qui paralyserait le pays, provoquant la rupture des stocks, déclenchant la panique, des pillages, des violences, des affrontements.  Le document officiel liste les mesures de survie et entre autres les réserves de vivres (conserves, féculents et surtout de l’eau potable : 80 bouteilles pour une famille de 4 personnes).  Il est précisé que ces recommandations sont sans aucune relation avec la conjoncture !

    Guillaume Corvus est le pseudonyme sous lequel Guillaume Faye a publié en 2004 ‘La convergence des catastrophes’.   Le paradigme ancien, selon lequel le sort de l’humanité s’améliore sans cesse grâce à la science et à la démocratie, est faux.  Les effets secondaires sont d’autant plus pervers que la technique entre dans son âge baroque.  L’humanité n’a pas à gagner au décollage économique de l’Asie.  Une concurrence ingérable va déboucher sur des troubles massifs, qui contraindront à changer le modèle économique.  L’espérance de vie progresse, mais pas la qualité de vie.  La famine menace une humanité pléthorique, confrontée à l’épuisement des sols, à la déforestation, à la désertification, à l’appauvrissement des réserves de pêche.  L’intensification des échanges multiplie les sources de conflits.  L’expansion galopante des populations urbaines (70%) et les mouvements migratoires développent de nouvelles proliférations virales.  La consommation d’énergie augmente sans cesse.  L’évolution incontrôlée de la technoscience risque d’inverser les objectifs.  Il était plus agréable de vivre dans les sociétés précoloniales que dans les actuelles, imitations ratées du modèle européen.  La fièvre européenne n’appartient qu’à certains peuples.  Le système actuel est incorrigible : il faut en changer.  L’article renvoie à Alain de Benoist, dans ‘Demain la décroissance’. 

    Roberto Fiorini vitupère contre le scorpion capitaliste et la démesure de sa fringale de liberté que garantissent aux renards du commerce globalisé et aux crocodiles de la spéculation financière les gendarmes corrompus de la Babel de Bruxelles, Mecque du métissage généralisé.  Il dénonce les quinze mille lobbies qu’elle a accrédités en son sein pour qu’ils lui recommandent les orientations qui conviennent.  Notamment des ‘Stratégies du choc, le capitalisme du désastre’ (Naomi Klein), qui sait surfer sur les convulsions (qu’il a au besoin suscitées) pour faire accepter des rigueurs sociales qui lui sont profitables.  Il rappelle que Milton Friedman préférait une dictature qui soutient la liberté du commerce à une démocratie qui ne la soutient pas.  Il souligne que jamais la répartition des richesses n’a été aussi inégalitaire (1% possède 48% des richesses).   Il évoque Maurice Bardèche, lorsque celui-ci remarquait que les expériences fascistes ont au moins exalté des valeurs morales de courage, de discipline, de responsabilité, de solidarité, et il cite Winston Churchill (à Lord Boothby) : « Le crime impardonnable de l’Allemagne est d’avoir créé un système d’échanges dans lequel la finance internationale ne pouvait plus être partie prenante. »

    Jean-Patrick Arteault répond négativement à la question 'L'islam est-il la cause intrinsèque du terrorisme ?', remarquant que, dans les milieux identitaires, la question, située au carrefour de plusieurs problèmes actuels, est mal posée.  Il y a le problème religieux posé par l'islam au polythéiste (animiste africain, hindouiste, païen albo-européen), au chrétien européen, à l'athée laïciste, au militant des droits de l'Homme.  Avec le problème civilisationnel que l'islam pose, aux vestiges pagano-européens que nous sommes comme aux tenants des valeurs chrétiennes et à l'occidentalisme dominant, nous savons déjà que nous serons les dindons de la farce.  Mis à part l'islam intégré dans les Balkans et en Russie suite aux vagues ottomanes, le problème de l'islam en Europe remonte aux années '70 : le Grand Remplacement programmé par notre oligarchie.  La pratique bon-enfant a alors fait place aux prédications rabiques des wahhabites, sur un fond de frustrations post-coloniales et de repentance, avec un océan de pétrole au service d'un prosélytisme planétaire qui compte purifier l'Oumma par une pratique rigoriste fanatique.  Le problème religieux est compliqué par les enjeux géopolitiques des Proche- et Moyen-Orient, traités de façon simpliste par les occidentaux et de façon cynique par la politique du chaos israélienne, qui y ont produit un vide où les islamistes se sont infiltrés.  Les Européens ont créé chez eux par une invasion migratoire un problème à la fois racial et religieux.  En crise économique récurrente, ils ont noué des liens étroits avec les monarchies pétrolières prosélytes.  Ils ont utilisé le fondamentalisme contre les Russes, mais les islamistes ont leur objectifs propres.  Il ne faudrait pas toutefois sacrifier à une hystérie anti-musulmane : l'ennemi prioritaire est l'oligarchie.  Il faut mettre fin à l'immigration et organiser le retour.  La guerre des religions est une affaire de fondamentalistes protestants ou de catho-tradis.

    Pierre Vial, dans le sillage de 'Sabotage', le livre de Georges Gourdin le bien nommé, appelle à la grève des consommateurs.  Mais surtout à la décroissance, à la vie frugale et libre, à l'économie locale et au soutien aux AMAP, les associations pour le maintien d'une agriculture paysanne.

    Robert Dragan esquisse un portrait d'Aristote, père de la philosophie réaliste classique (ou peut-être simplement interprète d'une tradition ancienne européenne, car il ne parle jamais à la première personne).  On oppose cette pensée à la philosophie idéaliste qui -la science ayant pu entre temps développer la connaissance de la nature- a vérifié que notre connaissance de la réalité du monde est relative, car elle passe par le prisme restreint de notre perception et de notre raison.  Rien ne pourrait être certain car la réalité nous est inconnaissable.  La théologie scolastique de l'Eglise (fille bâtarde, selon Voltaire, de la philosophie d'Aristote, mal traduite) revendiquait au contraire le réalisme aristotélicien : notre connaissance de l'univers, imparfaite, est néanmoins réelle.  Le réaliste en induit une morale calquée sur l'adaptation au réel.  L'idéaliste moderniste privilégie le sujet, jusqu'à l'amoralité comprise. 

    Gabriele Adinolfi rend compte de la première rencontre de ses Lansquenets à la fin juillet en Provence.  Elle a réuni, outre des Français, des Italiens, des Espagnols, des Hongrois et des Belges, des Corses, des Catalans, des Bretons, des Normands, des Alsaciens, des Wallons et des Flamands.  Bilan : au-delà de ce qu'on pouvait espérer de mieux, quand il s'agit de se déconditionner et de «rejoindre l'essentialité ».  Résolution : améliorer la tenue, la cohésion, la rapidité d'exécution, l'autocritique.  Bon vent aux Lansquenets !

    3116489799.jpgAlain Cagnat livre une passionnante recension du livre de l'ami Philippe Baillet, 'L'autre Tiers-Mondisme, Des origines à l'islam radical', paru chez Akribeia.   Notre ami est co-fondateur de la revue Totalité.  L'ouvrage analyse une série de personnalités qui se sont révélées réfractaires à la bipolarité URSS/USA, mais démarquées des non-alignés, communistes, trotskistes ou chrétiens progressistes.  Il s'agit de :

    • Gabriele D'Annunzio : organisateur d'une nouvelle croisade d'hommes pauvres et libres contre la caste des prédateurs usuriers (à l'époque, les Irlandais, les Croates, les Albanais).
    • Benito Mussolini : il s'est rapproché des nationalistes arabes et s'est même proclamé « Glaive de l'islam » !
    • Gregor Strasser : à la gauche du NSDAP, il accueille favorablement ces idées de Mussolini et prône même un rapprochement avec les communistes allemands.
    • Friedrich Hielscher : il fait partie des nationaux-révolutionnaires très hostile aux nazis, ce qui permettra à la Rote Kapelle d'infiltrer les échelons les plus élevésdu parti. Il prêche pour les « hommes de foi » au service de forces immuables, imperméables à l'argent.
    • François Genoud : c'est un Suisse qui participe au réseau Still Hilfe, d'aide aux nazis en fuite et pour qui la cause arabe et le national-socialisme ne font qu'un.
    • Johann von Leers : sa haine obsessionnelle des juifs trouve écho dans la Bande à Baader de la Rote Armee Fraktion, pro-palestinenne, qui a elle-même des liens avec le Front de Libération de la Palestine de Georges Habache, financé par Genoud.
    • Maurice Bardèche : frustré dans sa judéophobie par la défaite du fascisme, recherche un terrain d'entente avec les nationaliste arabes, confondant civilisation arabe et religion musulmane, alors que Nasser n'aura de cesse d'écraser les Frères Musulmans.
    • Jean Thiriart : activistes de l'Algérie française et de la présence coloniale, il prône un nationalisme paneuropéen indépendant des blocs USA/URSS. Il fonde Jeune Europe, hebdomadaire et mouvement politique. Jacobin d'une nation européenne unitaire, il désigne dans l'impérialisme américain l'ennemi gigantesque commun à tous les nationalistes, européens comme arabes, latino-américains comme vietnamiens et comme chinois. C'est un suprémaciste : l'homme européen émerge du magma des peuples et des races.  En France, ses idées sont surclassées par la FEN et par le magazine Europe-Action de Dominique Venner, mais sont bien reçues en Italie, par Carlo Mutti, soutien de Poutine avec sa revue Eurasia.
    • Alain de Benoist : un des principaux moteurs de la Nouvelle Droite qui mobilise contre l'universalisme, l'égalitarisme et le cosmopolitisme, dénonçe la décadence qui désarme. Il proclame : « Europe, Tiers-Monde, même combat » et en appelle à tous ceux qui cherchent une autre voie qu'un affrontement bipolaire.
    • Carlo Mutti développe dans Totalité la ligne politique de « l'autre tiers-mondisme », jusqu'à faire d'Evola un soutien de l'islam (ce qu'il ne fut jamais) et à mettre comme condition à la résurrection de l'Europe la revitalisation de l'islam. Et à prétendre que la civilisation arabo-musulmane est supérieure à l'européenne (Alain de Benoist s'en tient sagement à refuser l'immigration, mais à souhaiter la coopération.).
    • René Guénon, qui souhaite l'assimilation salvatrice de l'Occident par l'Orient, se convertit à l'islam à l'âge de 25 ans et élève ses quatre enfants dans cette religion. Il juge que l'homme moderne, en rupture avec la tradition, est un être amputé, fermé à la spiritualité.
    • Alain Soral, ancien communiste et ancien FN, prône la réconciliation entre la gauche du travail et la droite des valeurs. National-socialiste du type Chavez, il juge que les identitaires racialistes sont les idiots utiles du Système.
    • Marine Le Pen, qui croit comme Jean Raspail que 'les carottes sont cuites', cherche le soutien des musulmans français dans une France ethnopluraliste.
    • Nicolas Gauthier, animateur du site Boulevard Voltaire, est très islamophile. Il soutient l'organisation des musulmans patriotes 'Fils de France' de Camel Béchikh, avec l'appui d'Alain de Benoist.

    Tous sont soucieux de rendre son âme à la civilisation européenne, mais oublient que l'avenir est dans le racialisme, maintien de la diversité des races et des cultures face au rouleau compresseur de l'uniformisation.

    Jean Leblancmeunier invite à l'imiter dans son périple de Saint-Petersbourg jusqu'à Moscou, par les voies d'eau.  Projet à inscrire dans nos tablettes.  A propos de l'absorption de l'Ukraine par l'Europe, on lui a expliqué que c'était un peu comme si Trump s'entendait réclamer par le Mexique la restitution du Texas et de la Californie !

    http://euro-synergies.hautetfort.com/