Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 49

  • Victoire de Donald Trump : La révolution populaire et identitaire a commencé

  • Ils préfèrent embaucher des migrants plutôt que des Français !

    L’ouverture des frontières permet de pressurer les salaires pour mieux engraisser les actionnaires.

    Le chômage a beau briser les illusions de millions de Français qui galèrent pour survivre dans un contexte de casse sociale, la priorité de certains semble être de trouver un emploi pour des « réfugiés » qui comptent bien s’installer durablement chez nous. Derrière les discours humanistes de façade affichés par quelques multinationales se profile l’espoir d’engranger des bénéfices toujours plus importants. L’ouverture des frontières permet, ainsi, de pressurer les salaires pour mieux engraisser les actionnaires. Aujourd’hui, afin de fuir le manque de reconnaissance et la pression fiscale, de nombreux Français s’exilent pour tenter leur chance ailleurs. Des Français veulent émigrer ? Tant mieux. Plutôt que d’essayer de les retenir en leur offrant d’autres perspectives, remplaçons-les par des immigrés !

    Lire la suite

  • Médias, sondages et marchés se sont trompés

    6a00d8341c715453ef01b8d2379a98970c-320wi.jpgÀ l'heure où j'entreprends la rédaction de cette chronique le résultat définitif n'est pas encore assuré.

    Les républicains sont crédités de 48 sénateurs contre 47. C'est le point essentiel pour la politique étrangère des États-Unis et donc pour la politique mondiale. Au moment où cet article est bouclé la majorité de 51 leur est acquise ;

    Ils étaient déjà assurés de 224 représentants contre 167 : c'est là que se jouera la politique budgétaire et par conséquent

    Enfin, sur le scrutin qui passionne le plus l'opinion, on en était à 244 grands électeurs présidentiels pro-Trump contre 215. Une heure plus tard à 6 h 45 il en avait gagné 20 de plus : 264 contre 215, la majorité est à 270. Elle sera atteinte à 8 h 50, heure française.

    Trump est donc assuré, si Dieu lui prête vie au moment du vote formel des délégués d'être élu 45e président des États-Unis.

    Et déjà nous apercevons l'écroulement et les larmes chez les adeptes du conformisme politiquement correct.

    Sans doute ont-ils raison, de leur point de vue, de se lamenter : outre sa fonction symbolique, qui en fait le chef du monde libre, le président américain décidera de la nomination du 9e juge de la Cour suprême ce qui risque de déterminer pour 25 ans l'orientation d'une instance aussi influente en occident que le Vatican dans le monde catholique.

    Après 3/4 d'heure d'illusion en faveur de Hillary Clinton la nuit a pavé un chemin des trois victoire des conservateurs américains.

    On nous parle déjà de replis sur les marchés financiers par rapport à la veille où ceux-ci pariaient, comme pour le Brexit, en faveur du vote préféré de ce qu'on appelle les élites, terme désormais péjoratif, tout s'étant retourné dans le monde depuis un demi-siècle.

    Clinton était, de son côté, applaudie ou soutenue par la quasi-totalité des moyens d'information. Elle a dépensé le plus gros budget électoral. Trump ne disposait que de 3 % des médias.

    Soulignons aussi que le fameux programme Obamacare est, une fois de plus, mis en échec comme l'avait été en 1994 le plan de Hillary Clinton en faveur d'une assurance-maladie étatisée à la française et à la canadienne. Toute la carrière de manipulations et de mensonges de Mme Clinton se trouve désavouée : elle s'est révélée le plus mauvais candidat pour le parti démocrate et, presque naturellement, elle faisait figure de candidat préféré des journalistes français avant même que les primaires républicaines ne désignent le candidat que l'on donna longtemps comme battu d'avance.

    Il est encore beaucoup trop tôt pour préjuger des conséquences positives ou négatives pour l'Europe de la future doctrine Trump. Nous savons qu’il envisage, puisqu'il l'a évoquée, une ré-appréciation de la distribution des rôles au sein de l'Otan.

    Selon la manière dont cette politique sera définie il peut en sortir le pire, aussi bien pour la défense de l'Europe que pour l'économie de la France, comme le meilleur. De même sur les taux d'intérêts, et l'ordre monétaire mondial, etc.

    Une chose semble acquise : les médias, les sondages et les marchés se sont une fois de plus trompés. Cessons de nous fier aux boussoles qui indiquent le pôle sud comme s'il s'agissait du pôle nord.

    Cessons de prendre pour argent comptant les boniments arrogants des incultes.

    JG Malliarakis

    http://www.insolent.fr/

  • Le triomphe de Trump et la faillite du système

    86% des Français seraient hostiles à Trump. Quel grand peuple tout de même. Ceci dit, la belle victoire de Donald Trump était rendue possible par trois facteurs :

    • La rage du peuple américain, que j’ai décrite dans mon livre. La rage et la misère sont totales : 70% des gens n’ont pas mille dollars devant eux. Les chiffres du chômage sont ignominieusement truqués.
    • La classe des sites US antimondialisation ou anti-système (Zerohedge, Breitbart, The economic collapse, etc.) que l’on ne cesse de citer avec Philippe Grasset. C’est la victoire du petit peuple bien informé du web contre la presse aux ordres qui braille dans le vide, comme Friedman l’autre jour (Hear me out ? Mais pour qui se prend ce drôle payé par Carlos Slim ?). 60 000 commentaires pour un article de Breitbart ce soir. Voilà un peuple liquide bien mobilisé, vous ne croyez pas ? Ah, en France…
    • L’aveuglement du système lui-même. C’est le facteur le plus important bien sûr. On ne croit pas que l’on puisse perdre. Or Hillary a bien perdu contre Obama, non ? Ce n’est donc pas un bon cheval Hillary, et pourtant le système la choisit… Une aberration stratégique de plus. On citera Debord toujours : « un État, dans la gestion duquel s’installe durablement un grand déficit de connaissances historiques, ne peut plus être conduit stratégiquement. »

    Cet aveuglement est à l’image de la faillite économique, humaine, politique, spirituelle. Le système triche tout le temps, il est devenu nu et nul. Le roi est nu, marquais-je dans le premier chapitre de mon Mal à droite, en référence au fabuleux conte d’Andersen (un tailleur très Goldman déshabille le roi en l’endettant, en prétendant l’habiller). Le coup du FBI est à la hauteur, coup médiatique s’entend. Et le système des médias a pensé que cela suffirait.

    Le système inepte a ignoré le Brexit, et la ministre May, affreuse Merkel bis (ô nursery de Chesterton dont j’ai parlé ici-même) a tout fait pour le couler en le retardant, car ces dames – voyez Lagarde – sont autoritaires mais serviles. Mais en 2016, les peuples anglo-saxons se sont enfin réveillés après avoir servi la Bête qui concentre 90% de la richesse mondiale entre les mille personnes qui financent avec Soros (cercueil, en grec ancien) la houri Hillary.

    Le système est aussi aveugle parce qu’il a cru à ses sondages. D’Amérique mon ami de toujours Dean Mamas, optimiste qui enchantait SDB, mais qui est surtout Phd en physique et légèrement plus informé que nos couillons de journalistes d’ici, n’a cessé de me le dire et de me le redire. Trump allait gagner.

    Voyez les Twitter : Trump avait dix fois plus de lecteurs tous les jours. Et comme l’a souligné notre cher Philippe Béchade, il y avait plein de messages anti-Clinton (elle a beau être un monstre eschatologique, elle n’est pas populaire) sur son Twitter. Les gens n’aiment pas la chouchoute des médias et du fric de la pensée inique.

    L’autre critère était les meetings. Les meetings du Donald (comme je suis content d’avoir écrit sur lui, d’avoir cru en lui) étaient pleins d’un monde enthousiaste, sympa, la belle Amérique traditionnelle que nous aimons et qui avait disparu depuis les années de Clinton Bill, élu par des minorités qui pensaient en avait fini avec tout. Cette foule bien élevée et dynamique était énorme et elle était toujours là, et on sentait qu’elle n’en voulait plus du système, et qu’elle n’en pouvait plus du système (guerres, impôts, tartuferie, satanisme, privilèges, invasions).

    Ici il nous reste à liquider les socialos, l’euro, l’Europe, l’Otan, la masse spongieuse des affairistes qui veulent nous enfoncer un peu plus. Au travail Donald, va tendre la main à Vladimir et aplatissez Bruxelles, Goldman et Stoltenberg.

    On laisse conclure Dirty Harry qui attendait son Homme :

    I hate the goddamn system. But until someone comes along… with some changes that make sense, I’ll stick with it.

    Eh bien c’est fait. Ce quelqu’un est venu, et il s’appelle Donald. Bourses, baissez !

    http://www.voxnr.com/5713/le-triomphe-de-trump-et-la-faillite-du-systeme

  • La bêtise dangereuse

    Bernard Plouvier

    Pour un État, pour une Nation, la franche bêtise, la sottise crasse installées au Pouvoir, ou dans ses apparences, c’est la ruine assurée pour une génération, voire davantage. C’est ce qui est arrivé à la France depuis 1976.

    Durant les années 1960, un certain patronat – celui des travaux publics, du textile et de la métallurgie – avait commencé d’importer des travailleurs extra-européens, en lieux et place ou en concurrence des Italiens et des Portugais, puisque le « rideau de fer » soviétique avait tari l’afflux des travailleurs polonais, si important durant l’entre-deux-guerres.

    Lors de ces « golden sixties », tout se passait assez bien : les matières premières étaient bon marché, le plein emploi assuré et les immigrés maghrébins limitaient leur délinquance à des rixes internes, pour des raisons de politique exotique qui n’intéressaient personne. La ville de Roubaix, où l’auteur de ces lignes passait enfance et adolescence, était prospère en plus d’être un havre de paix sociale (sauf durant les chienlits électorales, où les communistes s’ébrouaient pour freiner leur déclin déjà évident).

    Vinrent le premier choc pétrolier (1973) et la navrante dénatalité des autochtones, évidente dès la première moitié de la décennie 70. En 1976, deux politiciens-liges du capital industriel et commercial français – le Président Giscard d’Estaing et son très ambitieux premier ministre Jacques Chirac – crurent intelligent de renforcer une consommation intérieure stagnante par le décret sur « le regroupement familial des travailleurs immigrés » (paru au JO le 29 avril), aussitôt comparé, par ceux qui avaient quelques connaissances historiques, au funeste Édit de Caracalla. Le 9 novembre 1994, ce décret fut « consolidé » dans sa capacité de nuisance.

    Entretemps, la situation sociale avait bien changé. Dès 1983, le cap des trois millions de chômeurs était franchi, on parlait de « délocaliser » les entreprises en des zones de plus bas salaires et de moindre protection sociale, le pays commençait à voir fleurir de multiples zones de non-droit et les images d’émeutes raciales égayaient ou consternaient régulièrement les téléspectateurs français (et britanniques, d’ailleurs).

    L’An 2000, peut-être pour fêter l’approche du 3e millénaire, de merveilleux démagogues, brouillés avec les règles les plus élémentaires de calcul du prix de revient (on peut être sorti de l’ENA et n’être pas capable de passer avec succès le Certificat d’études primaires), abaissèrent à 35 heures la durée de travail hebdomadaire, mais 35 heures payées 40 (l’on était déjà passé de 40 à 39 heures, dans les mêmes conditions, au début de l’ère Mitterrand). Officiellement, cette « loi de progrès social » avait pour but de « favoriser l’emploi »… alors même qu’elle accroissait les coûts salariaux des entreprises de 10% ! Le « peuple de veaux » (appellation d’origine gaullienne contrôlée) applaudit, puis s’étonna de voir grandir les chiffres du chômage.

    En 2008, selon les statistiques officielles (volontiers « remodelées » : cela fut toujours considéré comme un privilège régalien), 10% de la population française était immigrée et 20% des « Français » étaient fils ou filles d’immigrés, les Africains – noirs et maghrébins – fournissant plus de la moitié de ces deux lots (mais aussi 80% des hôtes des maisons d’arrêt).

    De nos jours, la ville de Roubaix, à très forte majorité maghrébine, est devenue une cité où s’agitent des clans rivaux de narcotrafiquants, où la délinquance est énorme, et où l’on constate des zones de « nettoyage ethnique » (entendre : des quartiers d’où l’on chasse les autochtones blancs pour les remplacer par des musulmans ; pour les initiés, c’est le cas du quartier de l’Épeule). Et l’on pourrait en dire autant de zones entières de Tours-Nord, Joué-lès-Tours, Marseille, Villeurbanne, Rouen-Sotteville etc. etc. etc.).    

    En 2016, le chômage réel (toutes catégories associées) dépasse le niveau des cinq millions, en France. La Dette de l’État obère les Finances publiques pour deux ou trois générations, les salaires (au moins pour les emplois à faible qualification) sont quasi-bloqués depuis une dizaine d’années alors que les prix alimentaires de détail ont crû depuis l’introduction de l’euro. Quant au terrorisme musulman, l’actualité des années 2014-2016 démontre à l’évidence qu’il est devenu une institution nationale, voire un objet d’exportation… en bref : tout va mal. Et l’on trouve naturel d’accroître encore le nombre d’immigrés d’origine extra-européenne, musulmans pour l’écrasante majorité d’entre eux.

    La bêtise (apparente) des gouvernants est rarement gratuite. On peut même affirmer qu’elle est télécommandée par ceux à qui ce crime d’État profite. En revanche, la passivité & l’inertie des peuples sont énormes. Toutefois, il suffit d’une minorité pour faire éclater un monde de pourriture et d’absurdité. Après tout, nos ancêtres se sont lancés dans le mouvement insurrectionnel durant les années 1789-1794, alors que la France se portait infiniment mieux sous le débonnaire Louis XVI qu’en Chiraquie, en Sarkozie ou en Hollando-Vallserie.

    Il est vrai qu’en 1789, quand il s’était agi de voter pour désigner les députés aux États-Généraux, seuls les hommes avaient eu le droit d’opiner (quelque fût leur niveau de fortune) : ni les femmes (sauf les veuves devenues chefs de famille, qui eurent droit de vote par l’entremise d’un avoué), ni les vagabonds, ni les non-Français n’avaient alors le droit d’influer directement sur la vie publique. Heureux temps !  

    http://synthesenationale.hautetfort.com/

  • Entrave à l'avortement : Alliance VITA dénonce l’irresponsabilité du gouvernement

    Alliance VITA dénonce la précipitation avec laquelle le gouvernement, relayé par le PS, s’acharne sur la question de l’avortement par l’instauration d’un nouveau délit d’entrave numérique, en accusant des « faux sites Internet » de tromper les femmes. 

    Ce texte, qui sera examiné le 1er décembre en procédure accélérée, indique qu’il s’agit de sites Internet qui « détournent les internautes d’une information fiable et objective ». Alliance VITA, dont le service d’écoute SOS Bébé (www.sosbebe.org) a été cité par le gouvernement, dénonce la manière dont il tente de censurer les opposants à la banalisation de l’avortement en ciblant les sites qui informent les femmes sur les alternatives à l’IVG.

    Pour Alliance VITA, la question de l’objectivité de l’information est réellement en jeu. Caroline Roux, coordinatrice des services d’écoute, souligne que :

    « En réalité, l’information des pouvoirs publics en matière d’IVG s’est dégradée depuis 15 ans. Ils ont renoncé à indiquer aux femmes, qui consultent en vue d’une IVG, les aides aux femmes enceintes auxquelles elles auraient droit. Le gouvernement sur son propre « site officiel » n’en fait aucune mention. De plus sur ce site, un prétendu expert affirme qu’il n’y a pas de séquelles psychologiques à long terme après un avortement. Cela va à l’encontre de notre expérience et de ce que vivent un certain nombre de femmes. Le sondage IFOP « les Français et l’IVG », publié fin septembre, révèle la sensibilité des Français sur ce sujet.  La Haute Autorité de Santé regrette le manque d’évaluation sur ce point.  L’immense majorité des femmes souhaite une véritable politique de prévention de l’IVG. Il est donc irresponsable de cacher la réalité d’un acte qui n’a rien d’anodin dans la mesure où c’est, à chaque fois, le destin de vies humaines qui est en jeu. Et nous accompagnons des femmes qui en endurent souvent des conséquences difficiles, dans la solitude. » 

    Tugdual Derville, délégué général :

    « Au-delà du scandale que constitue, dans le contexte que nous connaissons, le fait de décider un état d’urgence législatif sur un sujet nécessitant discernement, recul et vrai débat, il est irresponsable de mettre sur la sellette notre service d’écoute.Depuis plus de 20 ans, il fait un travail de service public déserté par les pouvoirs publics. Notre site SOS Bébé a été cité à maintes reprises par les médias depuis qu’a éclaté la polémique lancée par Madame Rossignol, sans que nous ayons été appelés par ses services pour connaître les informations qui seraient en cause, ou s’intéresser à notre expérience de terrain. Nous avons demandé un rendez-vous à la ministre qui n’a toujours pas répondu. L’urgence est d’instaurer un débat dépassionné sur les conditions d’une véritable politique de prévention de l’avortement, spécialement pour les femmes confrontées à des grossesses inattendues. »

    Alliance VITA a lancé une pétition contre, d’une part, la censure gouvernementale et d’autre part, pour une meilleure information sur les aides financières et sociales aux femmes enceintes. Celle-ci a déjà recueilli plus de 30 000 signatures. L’association dévoilera prochainement sa nouvelle campagne nationale de sensibilisation destinée à pallier le défaut d’information gouvernemental sur ce sujet sensible.

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Donald Trump sera le 45e Président des Etats-Unis

    C’est désormais une certitude : Donald Trump sera le 45e Président des Etats-Unis. Le « Brexit puissance 3 » qu’avait annoncé le milliardaire a eu lieu. Trump a balayé Hillary Clinton, symbole de cette classe politique usée dont les Américains ne veulent plus, et fait mentir – une fois de plus ! – les sondages qui assuraient, hier encore, que l’épouse de l’ancien Président Bill Cinton disposait d’une avance confortable.

    En juin 2015, lorsque Donald Trump avait annoncé sa candidature à la primaire des Républicains avec le slogan « Make America Great Again ! » (« Rendons sa grandeur à l’Amérique ! »), il était crédité de moins de 5 % des intentions de vote ! Le séisme électoral, immense, est semblable à celui qui, en 1980, avait porté Ronald Reagan à la présidence des Etats-Unis.

    Donald Trump entrera à la Maison Blanche le 20 janvier prochain.

    http://fr.novopress.info/

  • Olivier Maulin : « Le vrai problème du progrès, c’est qu’il est divinisé »

    A l’occasion de la parution de son roman La fête est finie (Denoël), l’écrivain Olivier Maulin a accordé un entretien à la Revue Limite. Nous en publions ci-dessous cet extrait, qui porte sur la notion de progrès.

    Olivier-Maulin-La-Fête-est-finie-237x350.jpgLimite : Dans la lignée de vos autres romans, La fête est finie s’apparente à une fable de la lutte contre le progrès. On vous classe sans trop se tromper parmi les antimodernes. Pourquoi ce thème du progrès est-il sous-jacent à l’ensemble de votre œuvre ? 

    Olivier Maulin : Je crois que la question du progrès est absolument centrale et affreusement mal traitée aussi bien par ses partisans que par ses opposants (ou ce qu’il en reste). Comme l’a montré Jacques Ellul, chaque progrès implique un gain et une perte. Comme les deux faces d’une même médaille, chaque progrès charrie son lot de construction, son bénéfice, mais aussi son lot de destruction, son maléfice, et ceci en dépit de l’utilisation que l’on en fait.

    Un exemple tout bête : les centres commerciaux qui ont fleuri ces dernières décennies dans les petites villes de province ont permis aux habitants d’avoir un accès moins coûteux aux biens de consommation, donc une augmentation de leur pouvoir d’achat (bénéfice) mais ils ont dans le même temps asséché les centres-villes et détruit une sociabilité et un mode de vie convivial (maléfice). Seuls les imbéciles croient que le progrès est univoque et que seule une mauvaise utilisation du progrès le rend préjudiciable.

    Vous ne trouverez aucun progrès qui soit simplement « positif ». Certains apportent à la société des bénéfices qui dépassent ce qu’ils lui retirent. Mais d’autres apportent des bénéfices qui sont moindres que ce qu’ils détruisent. Ces derniers sont donc clairement nuisibles et s’ils sont imposés quand même, c’est parce que certains y ont un intérêt.

    A chaque changement, il convient donc de s’interroger : « Sommes-nous prêts à perdre telle ou telle chose ? Est-ce que ce que l’on va gagner vaut vraiment le coup ? Jusqu’où sommes-nous capables de sacrifier ce qui nous constitue ? » C’était exactement le débat que l’on aurait dû avoir lorsque les Suisses ont voté par référendum il y a quelques années contre l’immigration massive. Au lieu de ça, toute la presse française leur est tombée dessus sur le mode « vous vous tirez une balle dans le pied, l’immigration est une chance pour l’économie ». Or, les Suisses ont simplement dit : oui, l’immigration est peut-être une opportunité économique (ce qui n’est du reste pas certain) mais nous sommes prêts à renoncer à ce bénéfice dans la mesure où le maléfice qui va avec (la perte de notre mode de vie et de notre identité) est une perte trop importante.

    C’est finalement la même chose dans mon livre, les habitants de la vallée ne veulent pas de cette fameuse « croissance » qui prend la forme d’une décharge industrielle et d’un Center park débile. Ils estiment qu’ils ont trop à perdre, en dépit des emplois que va créer ce projet. Ces personnages enracinés ne veulent pas abandonner leur mode de vie, leur âme, ni voir leur vallée défigurée par le béton. C’est ce qui les conduit à prendre le chemin du combat.

    Aujourd’hui, le vrai problème du progrès, c’est qu’il est divinisé. Nous le vénérons et l’approuvons quel qu’il soit dans un réflexe pavlovien dénué de tout sens critique. Il ne s’agit pas de rejeter le progrès en bloc, dans une attitude réactionnaire tout aussi pavlovienne, mais je crois que l’on devrait tout simplement le questionner. Pour cela, il faudrait le retirer des mains des experts « qui savent ce qui est bon pour nous » (et qui la plupart sont salariés de l’industrie productrice de ce progrès) et le mettre en débat sur la place publique. Le jeter dans l’Agora avec ses implications dévoilées. S’il y avait donc une révolution mentale à opérer dans notre société, elle tiendrait dans ces termes : donnons-nous les moyens de questionner le progrès, nous n’en serons que plus heureux !

    http://fr.novopress.info/