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  • Tout se tient

    Commentant hier l’annonce par le chef de l’Etat, à l’issue d’un long et surréaliste plaidoyer pro domo, qu’il ne briguerait pas un second mandat, le journaliste Dominique de Montvalon a noté très justement que si elle est «psychologiquement réussie », la sortie de Hollande  est  «politiquement  ambiguë » : «évitant un désastre, il a d’abord été poussé dehors ». Il souligne aussi l’évidence en notant que «l’élimination de Sarkozy a retiré à Hollande la dernière carte dont il espérait disposer dans sa stratégie désespérée de survie après 2017 ». A charge maintenant pour Manuel Valls d’assumer le bilan devant les Français… Des adieux de François Hollande hier soir,  nous retiendrons aussi qu’au delà des mantras habituels contre le danger de l’extrême droite et du protectionnisme, le plus grand dénominateur commun du camp progressiste reste bien les questions sociétales. Les seules sur lesquelles toutes les gauches peuvent se retrouver ; les seules sur lesquelles les gouvernements des partis du Système, vidés largement de leur substance, de leur capacité d’agir  qu’ils ont abandonné à d’autres entités et  structures supranationales, ont encore un moyen de peser, le plus souvent pour le pire.

    Ainsi, il n’est pas neutre qu’hier François Hollande est confessé une seule erreur, le vœu vite oublié de déchoir de leur nationalité française les terroristes islamistes, et une grande joie,  le mariage pour les couples de même sexe... Bruno Gollnisch s’en inquiétait, après les lois Pleven, Gayssot, Perben, Taubira,  une loi liberticide de plus a  été  votée hier par la majorité des députés à l’Assemblée. Elle entend  notamment  punir  de  « délit d’entrave à l’avortement, les sites internet  qui  proposent aux jeunes femmes concernées, des choix,  des solutions alternatives à l’IVG.  Ils  sont accusés, au nom de ce procédé d’inversion accusatoire  dont use et abuse cette gauche pétrie de moraline, spécialiste des atteintes à la liberté d’expression,  de corrompre le jugement, de fausser le choix  des personnes  concernées.  Les députés LR ont voté contre ce texte, mais nous savons  déjà  que si la droite revenait aux affaires   en 2017,  celui-ci se sera pas abrogé.

    Une droite sous influence. On se souvient, dans  le gouvernement de François Fillon  du militantisme  de son  ministre de l’Education dite « nationale », Luc Chatel,  qui entendait autoriser la  diffusion aux élèves de CM1 /CM2 le film Le Baiser de la lune, un court métrage « destiné à servir d’outil pédagogique pour aborder les relations amoureuses entre personnes du même sexe à l’intention des enfants ».  Martin Hirsch, qui régnait sur le Haut-commissariat à la Jeunesse de ce même gouvernement Fillon , avait proclamé sa « fierté » d’avoir participé avec les crédits qui lui sont dévolus (l’argent des contribuables) à l’élaboration de ce film réalisé par Sébastien Watel et bénéficiant entre autres  du soutien officiel de Têtu, le magazine des gays et des lesbiennes fondé par Pierre Bergé, du Centre Gays, Lesbiennes, Bi et Transsexuels (CGLBT), de SOS Homophobie, de la très socialiste  Ligue de l’Enseignement, du ministère de la Jeunesse et des Sports, de l’Education nationale, du Centre National de la Cinématographie (CNC)…

    Quelques maires se revendiquant de la droite libérale  ont parfois cependant   des réflexes de bon sens,  le désir de ne pas se mettre à dos la grande majorité de  leurs administrés attachés aux valeurs familiales  ou des populations,  notamment, en banlieue, pour lesquelles  la contestation du  modèle patriarcal et hétérosexuel est très mal ressentie… Ainsi une dizaine de  municipalités LR ont refusé la campagne d’affichage « Sexe entre hommes »,  au sujet de  la prévention du risque du SIDA ,  aux visuels et aux slogans  très explicites, menée dans 130 communes de France avec une grande maladresse et un (mauvais) goût certain pour la provocation,  par  l’agence du Ministère des Affaires Sociales et de la Santé et Santé Publique. Une  campagne très intelligemment détournée par le maire de Béziers,  Robert Ménard pour vanter l’ amour et la  fidélité.

    Le ministre de la Santé, Marisol Touraine a  fait le choix de saisir la justice administrative pour sanctionner les villes récalcitrantes. Pour  cette gauche là,  les ennemis du progressisme sont forcement des salauds habités par de sombres pulsions.  Déjà  Fleur Pellerin, en septembre 2015,   lorsqu’elle   était  encore en charge du ministère  de la culture, avait très mal pris la décision du tribunal administratif de Paris  d’interdire  aux moins de 18 ans, le film Love de Gaspar Noé,  comportant  des scènes de sexe non simulées. Mme  Pellerin avait dénoncé l’association Promouvoir  «proche de l’extrême droite»  qui avait eu gain de cause, mais promettait aussi une avancée sociétale sur ce point:  « ça va changer (…). On réfléchit avec les gens chargés de classifier les films pour voir comment faire évoluer les choses, en respectant la protection des mineurs» (sic). Elle s’était livrée à une audacieuse  comparaison  avec la dégradation de la sculpture(?) d’Anish Kapoor, Le Vagin de la Reine,   dans les jardins du château de Versailles : «C’est un peu la même problématique que les attaques contre l’oeuvre d’Anish Kapoor, une forme de retour à l’ordre moral et de question de la liberté de création.»

    «Est-ce au nom de la liberté de création, de la lutte contre le retour de l’ordre moral que le film d’animation hollywoodien  Sausage Party, interdit aux mineurs aux Etats-Unis car  jugé à caractère pornographique,  l’est seulement au moins de douze ans dans notre pays?  Les AFC (Associations Familiales Catholiques) ont alerté l’opinion sur le contenu d’un film sortant pour les fêtes de Noël, «dont le contenu est non seulement grossier mais surtout clairement pornographique, sous couvert de second degré et de politiquement incorrect».

    N’en doutons pas, c’est aussi par son refus global, cohérent de toutes les dérives de la gauche progressiste et de l’idéologie libérale-libertaire que le Front National se fait, se  fera entendre par nos compatriotes. Tout  se tient. 

    http://gollnisch.com/2016/12/02/tout-se-tient/

  • Rejets de projets de mosquées à Quimper et Montauban

    Communiqué de Claudine Dupont-Tingaud Présidente de REAGIR :

    REAGIR (Résister et Agir pour le défense de nos identités) constate avec satisfaction ,mais vigilance, le rejet provisoire du 3e permis de construire, plus exactement du réaménagement avec minaret de 9 m et 5 coupoles de l’actuel Centre Culturel et Cultuel turc de Quimper ( Finistère) repoussant étude et décision courant mai 2017 après l’adoption des PLU et AVRAP locaux tenant compte d’un équipement tout public des vallons ( le projet se situant dans l’un d’eux) autour de la ville. 

    Dans « le contexte actuel » ,sic le maire de Quimper, la « surdimension » du programme hors les murs et dans les murs ( salles pour 280 et 880 personnes !) sont une provocation à plus d’islamisation en Bretagne alors qu’existe déjà un bâtiment de 1 700 m2 avec colonnade extérieure, salles de jeux et de prière, terrain de foot et jardin d’enfants. REAGIR refuse tout nouveau signe de conquête physique impliquent notre soumission et le recul de nos identités."

    De même à Montauban, Le Front national a eu gain de cause. La mairie de Montauban et l’association "Mosquée Es Salem" ne pourront pas s’échanger des parcelles pour permettre la construction d’une nouvelle mosquée. Le tribunal administratif de Toulouse a décidé d’annuler la délibération du conseil municipal allant dans ce sens, pour cause de subvention déguisée.

    Le 29 septembre 2015, le maire Les Républicains Brigitte Barèges et son conseil avaient autorisé un échange sans soulte (c’est-à-dire sans contrepartie financière) avec l’association islamique. Cette dernière devait céder à la commune une parcelle dont elle est propriétaire et sur laquelle est déjà bâtie une mosquée, en échange d’une parcelle plus grande appartenant à la mairie, afin d'y construire une mosquée plus importante. Deux conseillers municipaux de l’opposition FN avaient saisi la justice, considérant que l’échange était contraire à la loi de 1905.

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Penser à un sanctuaire albo-européen par Thierry DUROLLE

    Le péril démographique et l’urgence que représente la préservation de notre race, enfin du meilleur de notre race, sont deux enjeux majeurs du XXIe siècle. Ils sont qui plus est liés l’un à l’autre. D’un côté le Tiers-Monde, et particulièrement l’Afrique subsahrienne, déborde et se déverse sur l’Europe dans un flux migratoire historique; de l’autre une civilisation-mère, s’incarnant d’un point de vue biologique dans la race blanche, civilisation qui capitule, qui se laisse mourir via un déficit démographique et à un renoncement à son être métaphysique.

    Pour beaucoup le constat est sans appel : nous avons franchi le point de non-retour. Notre terre, nos patries charnelles, nos particularismes culturelles ainsi que notre fondement biologique, sont à jamais défigurés. Par les complicités des « humanistes » de tout poil, de l’agenda de l’hyperclasse mondialiste, et bien entendu à cause de la complicité criminelle de l’Église soucieuse de renouveler sa clientèle, nous sommes en train de disparaître et d’être remplacé sur notre propre sol ! Il suffit de se rendre dans n’importe quelle ville française pour le constater. La campagne n’y échappera pas non plus avec la politique de « mixité sociale » (ou plutôt raciale ) du gouvernement Valls et évidemment l’implantation des fameux « migrants ». Vous avez dit aucune issue ? Arthur Kemp a peut-être la solution.

    batir-le-foyer-blanc_006.jpgCet ancien du BNP (British National Party) reste relativement inconnu dans notre pays. Deux de ces brochures sont disponibles en français grâce au travail de la maison d’édition Akribeia qui eut la bonne idée d’éditer Qu’est-ce que l’ethnonationalisme ? et surtout Bâtir le foyer blanc. Ce dernier est tragiquement d’actualité. Arthur Kemp y expose tout d’abord ses arguments pour la création d’un sanctuaire pour les Albo-Européens. Les autres ethnies ont bien le droit à leurs propres sanctuaires, pourquoi pas les Blancs ? D’autant plus que notre race est tout clairement en danger d’extinction ! Les arguments ont certes une teinte morale, voire humaniste, notamment lorsque l’auteur s’appuie sur le principe d’autodétermination des peuples. Mais après tout, pourquoi cracher dans la soupe si cela va dans notre sens ? Là où le propos devient beaucoup moins humaniste pour se faire réaliste, c’est lorsque l’auteur affirme que tous les Blancs ne seront pas sauvés du désastre et que ce n’est pas une si mauvaise chose. Aussi dur que cela puisse être à entendre pour certains, nous souscrivons entièrement à ce constat.

    Le principe d’un foyer blanc ayant été exposé, Kemp nous présente ensuite deux exemples de foyers ethniques créés ex nihilo : la communauté afrikaaner d’Oriana et Israël. De ces deux expériences, l’auteur en tire les leçons, qu’elles soient positives ou non. Puis vient la détermination de l’espace vital nécessaire. Le choix d’Arthur Kemp se porte sur l’Europe de l’Est, un espace géographique se situant soit du côté du Bélarus, soit de l’Ukraine, ou d’une partie de la Russie. Il y a matière à débattre quant au lieu, c’est évident. Il faut aussi que le pays d’accueil soit d’accord quand à la cession d’un territoire, sans parler d’être reconnu internationalement. Bref plus facile à dire qu’à faire nous en convenons, mais la démarche est tellement légitime, vitale que se lancer dans un tel projet devrait sonner comme une évidence à tout à chacun.

    Certains rétorqueront qu’il faut rester ici et se battre. Ils ont entièrement raison. Néanmoins l’établissement d’une base arrière nous semble être cohérent quant à la logique de combat. Opposer le combat et l’élaboration d’un sanctuaire serait idiot car ces deux démarches vont ensemble. Bâtir le foyer blanc est une piste de réflexion sérieuse quant à la sauvegarde du meilleur de notre race. Les arguments d’Arthur Kemp sont justes, mesurés et nullement fantaisistes. Oui, il faudra approfondir la question et trouver le meilleur moyen de bâtir notre sanctuaire. Pendant ce temps rien ne nous empêche de créer des communautés rurales, des écoles hors-contrat et d’envoyer des éclaireurs à la recherche d’un nouvel espace vital. Il en est de notre devoir.

    Thierry Durolle

    • Arthur Kemp, Bâtir le foyer blanc, Akribeia, 2015, 136 p., 15 €.

    http://www.europemaxima.com/penser-a-un-sanctuaire-albo-europeen-par-thierry-durolle/

  • Table ronde sur l'agriculture et l'environnement.

  • Fillon : un programme anti-familles

    L'un des aspects les plus criants de l'imposture Fillon est celui de son étiquette "pro-familles", laquelle lui a valu un certain nombre de soutiens qui devraient sans doute s'intéresser davantage au projet de l'ancien Premier ministre. En effet, il ne suffit pas d'agiter le drapeau de la famille, comme valeur, pour devenir le défenseur des familles, comme réalité concrète et humaine.

    On pourrait d'abord évoquer tout ce qu'il n'y a pas dans le programme de François Fillon : aucune revalorisation des allocations familiales, pas de rétablissement de la demi-part fiscale accordée aux parents veufs et veuves (que son gouvernement avait supprimée !), et - rappelons-le tout de même - pas d'abrogation de la loi Taubira.

    Mais le plus inquiétant est sans doute dans ce que ce programme contient. Sur le plan social, il s'agit clairement d'un programme anti-familles ! Dans le domaine de la santé, la restriction de la prise en charge par la solidarité nationale des seules maladies graves ou longues va représenter un surcoût considérable tant pour les foyers avec des enfants en bas âge (la varicelle, les grippes, la rougeole, ne sont pas des "maladies graves ou longues") que pour les personnes âgées. Sur le plan fiscal, l'augmentation de la TVA - qu'aucune autre mesure de baisse des impôts des familles classiques ne viendrait compenser - va lourdement, et principalement, impacter les familles populaires ou les classes moyennes. Enfin, quand François Fillon déclare "Il serait temps qu'on accepte qu'il peut y avoir des emplois précaires." (le 10 septembre dernier), on aimerait bien lui demander comment on peut bâtir des foyers stables avec des emplois précaires.

    Non, François Fillon n'est pas le champion des familles que certains voudraient en faire, loin s'en faut. Face à son programme déséquilibré, brutal, dont la dérégulation est la seule règle, nous réaffirmons l'idée fondamentale de solidarité nationale et la nécessité du cadre protecteur - pour les familles comme pour les entreprises, pour la sécurité comme pour l'identité - de la nation.

    Nicolas Bay - Secrétaire Général du Front National

     

  • Ces « revenants » du djihad qui vont submerger la France

    Le journaliste David Thomson vient de sortir un livre sur les jeunes « Français » partis rejoindre des groupes djihadistes en Syrie, et qui rentrent ces derniers mois en France.

    Ce livre s’intitule Les Revenants. Ils étaient partis faire le jihad, ils sont de retour en France. Selon les chiffres officiels, environ 1 100 « Français » sont partis en Syrie depuis 2012, souvent en famille. Un bilan largement sous-évalué selon l’auteur. David Thompson s’est intéressé aux candidats au retour. Pour quels raisons souhaitent-ils revenir sur notre territoire ? Une série de portraits, parmi lesquels, naturellement, quelques jeunes gens idéalistes qui avaient cru trouver un sens à leur vie, qui rentrent désillusionnés et plus ou moins désireux de se refaire une virginité.
    Ces jeunes gens, pour la plupart Français de souche, sont la preuve de la faillite de l’éducation nationale, et de l’incapacité de cette République post soixante-huitarde à donner du sens à la jeunesse de France.

    Mais il y a les autres…

    Les autres, ce sont ces djihadistes mal débarbouillés, qui reviennent chez nous avec la haine de la France. Ainsi, Abou, ancien dealer du 9-3, revenu de Syrie et dont les héros sont tous ceux qui sont passés à l’action en France, notamment Rachid Kassim, recruteur de l’Etat islamique et inspirateur de plusieurs attentats en France. Abou affirme ne pas en vouloir aux Français, tout en appelant à les tuer. Pour le journaliste, la France risque d’être « submergée » : « Les autorités tâtonnent, expérimentent sans savoir comment gérer cette population potentiellement très dangereuse ». Comme les premiers, ces « déséquilibrés » (guillemets) ironisent sur les programmes de « déradicalisation » mis en place par nos autorités

    Mais il y en a encore d’autres…

    Ceux qui ne se sont évidemment pas confiés à un koufar de journaliste, et qui sont bien décidés à mettre en application les techniques de meurtres de masse apprises, grandeur nature, sur le terrain, en Iraq ou en Syrie. Ceux-là passent totalement inaperçus des écrans radar de nos services de protection, bénéficiant largement de l’afflux de clandestins sur notre territoire. Ils y forment des réseaux dormants, apparemment bien intégrés à notre société, comme l’étaient d’ailleurs tous les islamo-terroristes qui ont fait preuve de leur savoir-faire en 2015. Ce sont, très vraisemblablement, les auteurs des prochains attentats.

    Source et Voir les tweets 

  • « Il ne faut pas sous-estimer la colère des peuples »

    Fin connaisseur des États-Unis, l'entrepreneur et l'économiste de réputation mondiale qu'est Charles Gave m'avait alerté il y a quelques semaines sur une victoire possible de Trump, alors que tous les sondages le donnaient perdant. Je lui ai demandé, aujourd'hui, d'expliquer son pronostic gagnant.Entretien avec Charles Gave

    Cette élection de Donald Trump, pour vous Charles Gave, est-ce une surprise ?

    Pas vraiment, on l'a sentie venir dans les dernières semaines de la Campagne. Et puis c'est un signe de plus de la faillite des élites. Il ne faut pas se tromper là-dessus : le mécontentement des petites gens ne devient perceptible que quand les élites n'arrivent à rien. Des années durant, les élites dites libérales, ont méprisé les sans-grade. Aujourd'hui, il y a une revanche des peuples en colère.

    Vous parlez des élites « dites libérales » ? Elles ne sont pas libérales ?

    On parle beaucoup de libéralisme, mais ces élites actuelles ne sont pas du tout libérales. Historiquement le libéralisme a toujours apporté une hausse du niveau de vie. Or le niveau de vie baisse. La liberté crée de la croissance, l'absence de liberté de la décroissance. Comment peut-on voir cette décroissance en action ? Il y a des gens (les banquiers) qui ont capturé les États. Les banques prennent des risques insensés sur les marchés financiers. Si ça marche, c'est pour elles, si ça ne marche pas, l'État paiera. Regardez la Deutsche Bank : les bonus qu'elle distribue à ses traders sont à peu près équivalents aux montants qu'elle a levés sur le Marché des Capitaux pour se renflouer. De telles pratiques ne sont pas libérales, elles relèvent du capitalisme de connivence. Il faut dire que ce monde de la finance est un monde incestueux où les hauts fonctionnaires sont aussi patrons de banque. Autre exemple de la distinction entre un authentique libéralisme et un capitalisme de connivence : en 1992, vous avez eu une spéculation financière débridée en Suède. Les banques ont sauté. Trois sur quatre ont été nationalisées, pour être remises en bourse quelques années plus tard. Quant aux patrons, coupables de ces spéculations, ils ont été mis en tôle. On est loin du capitalisme de connivence ! Eh bien ! Aujourd'hui, en Suède, cet épisode n'est qu'un mauvais souvenir... À la même date, il y a eu une crise au Japon, due à des spéculations immobilières. On a voulu protéger les banquiers et maintenir le statu-quo à coups de subventions. Le Japon, trente ans après, ne s'en remet pas. Les banques vivotent. Du point de vue libéral, il doit y avoir une relation entre le risque et la sanction. On appelle cela la responsabilité. En France évidemment, ce rapport entre risque et responsabilité n'est jamais pris en compte. Prenez Michel Bon, à la tête de France télécom, il a perdu, à l'époque des milliards de francs, sans la moindre sanction. Anne Lauvergeon a coulé Areva, en achetant des mines d'uranium dans lesquelles il n'y avait rien... L'un et l'autre n'ont jamais reçu la moindre sanction. Pourquoi les élites représentées par Madame Clinton, nous y reviendrons, ont-elles été sanctionnées par ces résultats électoraux aux États-Unis ? Elles s'en mettent plein les poches si ça marche et il ne leur arrive rien si ça ne marche pas. D'où la colère du peuple !

    Mais certains, encore aujourd'hui font profession de ne pas accepter le verdict des urnes ?

    « L'idée que le peuple américain avait élu une vedette de la téléréalité et un demi-cinglé a conduit un nombre croissant de personnes à remettre en question la capacité des masses à prendre des décisions ». Ainsi s'exprime un grand journal américain après la victoire de Donald Trump. L'idée aujourd'hui que la technocratie vaut mieux que la démocratie est de plus en plus répandue. On va jusqu'à penser qu'il est dangereux de laisser voter des gens incompétents. Il faudrait dissoudre le peuple et en élire un autre (Bertold Brecht) pour qu'on puisse le laisser voter. Voltaire disait, repris par Lincoln : « je déteste ce que vous dites mais je me battrai pour que vous puissiez le dire ». Aujourd'hui, à l'inverse, on dirait plutôt : « Je déteste ce que vous dites et je détesterai encore plus un régime où je serai obligé de vous écouter ». On refuse la liberté de pensée, au nom de l'efficacité économique. Cette soi-disant efficacité est une illusion. À refuser le verdict des peuples, les technocraties se sont toujours terminées dans le sang et les larmes. Il ne faut pas sous-estimer la colère des peuples !

    À quoi précisément est due cette colère ?

    Il me semble qu'il y a trois facteurs : l'immigration massive (le problème est du même ordre aux États-Unis et en Europe) ; le chômage qui augmente sans cesse. Enfin il y a l'effondrement du système éducatif, qui a longtemps servi d'ascenseur social, permettant aux gens de rêver d'un avenir meilleur pour leurs enfants. Aujourd'hui ce système est cassé. Il n'y a plus d'ascenseur social. Mais les élites ne disent ni ne font rien. Au fond, elles détestent le peuple. Ainsi peut-on lire dans le dernier numéro de Foreign Policy (un journal du système), sous la plume de James Traub cette formule renversante : « Il est temps que les élites se soulèvent contre les masses ignorantes ». Voilà ce que « leur » évoque la victoire de Trump. On a là me semble-t-il, une forme de régression historique. J'écoutais un rabbin, récemment qui expliquait : dans l'antiquité, les foules sont toujours inquiétantes et méchantes. La première fois que le peuple apparaît comme bon, dans la littérature universelle, c'est dans le récit évangélique de la multiplication des pains. Dans la perspective chrétienne, le peuple est bon. Mais dans l'idéologie dominante aujourd'hui, le peuple est mauvais. Il ne doit pas être pris en considération. On retransforme le peuple en foule, à la faveur d'une déchristianisation terrible, qui a des conséquences redoutables. Et on oppose au Peuple, toutes sortes de minorités, les blacks, les beurs, les LGBT, qui représentent le nouveau peuple... C'est le schéma de Madame Clinton, c'est aussi celui de Terra-nova en France. Électoralement, il ne fonctionne plus.

    Est-ce que Donald Trump n'en fait pas un peu beaucoup tout de même ?

    C'est un personnage baroque. En anglais, il y a une expression qui n'a pas d'équivalent français à ma connaissance : He is larger than life, il est plus grand que la vie. Trump dégage une énergie vitale qui effraie les médiocres. Il a été à la fois milliardaire, animateur de télévision suivi, dans ses émissions de téléréalité, par des millions de personnes, et maintenant il est président des États-Unis. Un seul de ces destins aurait suffi pour que l'on considère que l'on a mené une vie accomplie. Ce personnage flamboyant (il me fait penser à Alexandre Dumas) suscite évidemment l'envie de la pseudo-élite. Le peuple n'est pas envieux des vraies supériorités, il admire spontanément ce qui le dépasse vraiment. Mais les fausses élites sont jalouses par nature. Je me demande au fond si ce n'est pas la racine du socialisme : l'envie.

    Ces élections vont signifier d'abord la chute de la Maison Clinton ?

    Et ça va être terrible. Je voudrais prendre une analogie historique pour faire comprendre ce qui se passe de ce point de vue des Clinton ; la lutte entre Staline et Trotsky. Staline représente le système, l'appareil et Trotsky, c'est l'intelligence. Les Clinton, c'est un peu l'appareil sans les idées. Ils infiltrent le Parti démocrate depuis des années. Leur volonté était d'arriver au pouvoir, leur but est d'y rester, sans projet. Regardez la campagne : le seul thème de Madame Clinton, c'était : Trump est affreux. D'ailleurs le public a vite compris, depuis le début les meetings de la Secrétaire d'État étaient vides ; ceux de Trump étaient pleins.

    Mais pourquoi les journalistes n'ont-ils pas vu cela ?

    Je me souviens d'une confidence que m'avait faite le numéro 2 du New York Times, au moment de l'élection à la présidence de Ronald Reagan. On insultait exactement de la même manière à l'époque Reagan que Trump aujourd'hui. Ce grand journaliste me dit : « Charles, je ne comprends pas, je ne connais personne qui ait voté Reagan ». Il y a vraiment là, et depuis longtemps un pays à deux vitesses : New-York et la Californie d'un côté. Et « l'entre-deux » de l'autre.

    Mais peut-on vraiment dire, comme Donald Trump en parlant de sa rivale : « Vous irez en prison ! »

    C'est bien tout le problème effectivement... La fortune de Hillary Clinton a commencé dans l'État d'Arkansas, dont son mari, Bill, était le gouverneur, par une spéculation sur les matières premières. Le patron d'une importante société de matière première avait besoin de quelques faveurs du Gouverneur. Il a trouvé une manière originale de payer sa protection. Il a permis qu'Hillary achète et revende ces titres toujours en faisant un bénéfice. Il y a eu (cela n'arrive jamais dans ce genre de business), 65 opérations gagnantes de suite, qui ont fait gagner quelque 100 000 dollars à Madame Clinton. Délit d'initié ? En tout cas, voilà un bon exemple de ce que j'appelle « le capitalisme de connivence ». On connaît aussi une grosse affaire immobilière, l'affaire Whitewater : Hillary s'en est tirée par un parjure, mais en même temps son principal collaborateur, dans son cabinet d'avocats, Evelyn Foster, a été retrouvé suicidé. Par contre, curieusement, on n'a pas retrouvé les archives du suicidé... Coïncidence ? Trois ans plus tard, à l'occasion d'une perquisition, ces papiers disparus ont été retrouvés chez Madame Clinton, qui a déclaré avoir oublié la raison pour laquelle tout cela se trouvait chez elle. Enfin vous avez entendu parler de « l'affaire des e-mails privés de Madame Clinton ». La police lui avait expressément demandé de tenir à la disposition de l'enquête sa boîte e-mails. Elle l'a détruite au mépris de cette injonction, ainsi que ses téléphones portables. Le FBI n'a pas supporté... et la nouvelle a fuite dans le dernier tournant de la Campagne.

    Qu'est-ce que change la victoire de Trump aux États-Unis ?

    Je ne sais pas ce que fera le président élu. Mais, s'il est vrai, comme je le souligne sans cesse, que la base du vrai libéralisme est l'État de droit, qui fait que la loi est la même pour tous, on peut dire que la défaite des Clinton, en mettant un coup d'arrêt au capitalisme de connivence, nous ramène à l'État de droit.

    Et pour nous, Européens ?

    Il y a beaucoup d'échéances électorales, qui risquent de se voir influencées par la victoire de Trump. Je pense au référendum constitutionnel en Italie, qui pourrait bien sonner la fin de la politique europeiste de Matteo Renzi, le 4 décembre. L'Autriche vote à nouveau le même jour pour la présidentielle, déjà gagnée par Norbert Hoffer, que l'on a surnommé « le Trump autrichien ». Le 15 mars, ont lieu des élections parlementaires en Hollande, qui pourront permettre au Parti de la Liberté de continuer à gagner du terrain. Enfin, en avril-mai, nous avons en France une élection présidentielle, qui ne peut pas manquer d'être influencée par le scrutin américain...

    Propos recueillis par l'abbé G. de Tanoûarn monde&vie 24 novembre 2016