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  • Obamexit ! Fin d’un monde ou d’une parenthèse sans grand intérêt ? [1]

    Rarement le départ d’un locataire de la Maison-Blanche aura fait couler autant d’encre. &, par opposition, celle de son successeur, à la fois, suscité autant de craintes & d’espoir. Épitaphe grinçante sur une fin de règne aussi décevante que l’homme qu’elle concerne. 1ère partie.

    « Ni oubli, ni pardon, ni reconnaissance diplomatique, ni négociations. Destruction du pseudo-État islamique. Totale. Partout. Maintenant ».
    Une amie Internaute sur Facebook. Dorénavant, cette phrase sera notre Delenda Carthago est1.

    Quid du débat sur le remplacement express d’ambassadeurs mis en place par Trump ?

    Jacques Borde. Là c’est du grand n’importe quoi ! Et, comme l’a souligné à juste titre Eber Addad, rappelant que « … la presse française excelle dans la fausse information ». Tout ceci n’est que la norme Outre-Atlantique où « Chaque président nomme de nouveaux ambassadeurs quand il prend ses fonctions mais il ne s’agit que du remplacement des ambassadeurs amis de l’ancien et qui ont été nommés ou en remerciement de leurs donations, ou à titre honorifique pour leur prestige comme ça avait été le cas de Shirley Temple nommée ambassadrice au Ghana par Reagan. Ces diplomates sont peu nombreux et, en général, secondés par de vrais professionnels. Les diplomates de carrière, eux, ne sont pas affectés par le changement d’administration ».

    Pourquoi ce débat, alors ?

    Jacques Borde. En raison de la volonté politique de dénigrer Donald J. Trump par tous les moyens, pardi. Mais, pour reprendre encore Eber Addad, « Çà n’a pas beaucoup d’importance et en général on en parle très peu, la presse étrangère jamais mais là comme on œuvre dans la propagande et non pas dans l’information on fait feu de tous bois ».

    Mais ce qu’on appelle, aux États-Unis, le Spoils system, qui fait qu’une nouvelle administration arrive avec une partie de ses personnels pour remplacer ceux de l’équipe sortante fait partie des habitudes.

    Le Spoils system ?

    Jacques Borde. En français : système des dépouilles. Le principe2 veut que tout nouveau gouvernement, devant pouvoir compter sur la loyauté partisane des fonctionnaires – partisane au sens étasunien de parti, évidemment – substitue à ceux qui sont en place ses fidèles. Historiquement, le Spoils system est mis en place sous la présidence d’Andrew Jackson qui, après son élection, remplace la quasi-totalité des membres de l’administration fédérale. Jackson considérait que le peuple donne mandat au gagnant pour choisir les fonctionnaires dans ses rangs. Qui plus est, pour Jackson, le service public ne devait pas être réservé à une élite mais accessible à tous.

    Ce qui est, effectivement, la trame que privilégie Donald J. Trump, qui d’ailleurs n’a pas hésité à installer une personnalité de sensibilité démocrate au poste de National Security Adviser, le lieutenant-général Michael T. Mike Flynn3.

    C’est parce que Trump se définit comme Jacksonien que cela inquiète ?

    Jacques Borde. Inquiéter qui ? Nos media analphabètes, alors !

    Rappelons que, verbatim Wikipédia, « L’apogée du système se situe des années 1850 jusqu’au milieu des années 1880, date à laquelle le Pendleton Civil Service Act (1883) rationalise la fonction publique fédérale ».

    Concrètement, la transition entre les administrations Obama et Trump, fera que quatre mille cent (4.100) membres de l’administration seront nommés par le président élu. Douze cents d’entre eux (1.200), ceux qui occuperont des postes à haute responsabilité (secretaries, assistants, dirigeants des principales agences gouvernementales et ambassadeurs), devront d’abord être auditionnés au Sénat4, qui validera au rejettera leur nomination.

    Donc, on voit mal de quels abus on va bien pouvoir nous rebattre les oreilles.

    Comme toujours, c’est l’émoi instrumentalisé de nos media perfusés à l’or golfique qui est à la fois imbécile et grotesque. Pas de quoi troubler les Américains, en tout cas. Les faire rire, à peine.

    Pour rester dans l’original quid de cette histoire d’Obama se faisant décorer pour services rendus au pays ?

    Jacques Borde. Apparemment, sauf méga-montage, elle est vraie à 100%. Le président sortant s’est fait remettre sa médaille en chocolat.

    Qui plus est par son US Secretary of Defense, Ashton Baldwin Ash Carter. Les familles des morts et des vétérans de ces fronts ou Obama et ses prédécesseurs ont envoyé leur jeunesse se faire tuer apprécieront.

    Comme l’a fait remarquer Eber Addad, « Quand on dit qu’on a jamais vu un président avec un tel ego, sans la moindre notion du ridicule et n’ayant honte de rien on est encore loin de la réalité. Ni Mussolini, ni Caucescu ni même Bokassa 1er n’avaient osé s’attribuer une médaille honorant leur service public, ils l’ont peut être rêvé mais Obama l’a fait! Il se fait décorer par son ministre de la Défense nationale, Ash Carter, comme le montre cette photo… Ubu roi ! Je ne me souviens pas avoir vu dans une démocratie un président en fonction s’attribuer une médaille pour s’honorer ! Il va pouvoir l’exposer dans sa bibliothèque à côté de son petit prix Nobel… ».

    Nous sommes au comble du grotesque, mais on n’est jamais si bien servi que par soi-même !

    Notes

    1 En français : Il faut détruire Carthage, ou plus littéralement : Carthage est à détruire). Selon la tradition, Caton l’Ancien prononçait cette formule à chaque fois qu’il commençait ou terminait un discours devant le Sénat romain, quel qu’en fût le sujet.
    2 Qui existait déjà dans les colonies britanniques. Quelque part, donc un héritage très british.
    3 Ancien directeur, de 2012 à 2014, de la Defense Intelligence Agency (DIA, Agence du Renseignement militaire), répond aux besoins du président des États-Unis, du US Secretary of Defense, du Joint Chiefs of Staff (JCS, Comité des chefs d’état-major interarmées). Michael T.Flynn est l’auteur avec Michael Ledeen de The Field of Fight: How We Can Win the Global War Against Radical Islam & Its Allies. St. Martin’s Press. ISBN 1250106222.
    4 Public hearings (audiences publiques) dans la majorité des cas, ce me semble.

    Jacques Borde

    http://www.voxnr.com/7617/obamexit-fin-dun-monde-ou-dune-parenthese-sans-grand-interet-1

  • Aidez la Marche pour la vie

    A moins de 2 semaines de la Marche Pour La Vie, de nombreux indicateurs nous permettent d’affirmer qu’il y aura beaucoup de monde à Paris le 22 janvier prochain pour défendre la Vie, de sa conception jusqu’à son terme, au moment même où le Parlement est en train de voter le liberticide délit d’entrave à l’IVG.

    500 bénévoles sont déjà au travail depuis plusieurs mois pour tout organiser. Mais vous le savez, ce type de manifestation à un coût très important : sécurité, podium, sonorisation, affiches, tracts, publipostage, …. 

    Nous faisons donc appel à vous aujourd’hui pour nous aider financièrement par un don qui nous permettra de faire face à toutes ces dépenses :

    • par chèque à la MARCHE POUR LA VIE, 3 rue de l’arrivée, 75014 Paris
    • par carte bancaire via notre site internet ICI

    Tout aide sera la bienvenue, à la mesure de vos moyens : pour 5 € nous vous dirons merci, pour 20 € nous le dirons aussi, et pour 100 € nous le dirons encore !

    Merci aux nombreux donateurs qui nous ont déjà apporté leur soutien, et d’avance merci à ceux, nombreux nous l’espérons, qui répondront à cet appel.

    La vie n’a pas de prix mais la défendre a un coût !

    Rendez-vous à Paris le 22 janvier !!!

    NB : Vous ne pouvez pas venir marcher pour la vie le 22 janvier ? Donnez pour nous aider à faire de cette marche une réussite !

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Culture de mort : Les lois votées pendant le quinquennat de François Hollande accusent la dimension totalitaire de cette idéologie

    Dans Monde & Vie, Eric Letty appelle à rejoindre la Marche pour la vie :

    6a00d83451619c69e201b8d24f9ad4970c-250wi.jpg"Comment la protection des enfants à naître, le simple constat de leur existence en tant qu’êtres humains et le rappel de leur droit à la vie, voire l’objection de conscience des professionnels de la santé qui refusent de collaborer malgré eux à un acte de mort, sont-ils devenus, pour une opinion publique ordinairement si prompte à s’émouvoir – en faveur des ours polaires ou des taureaux de combat – l’unique tabou, l’interdit majeur passible des tribunaux de la République et du procès médiatique ?

    Le pis est que pour promouvoir l’euthanasie ou l’avortement, cette hostilité à la vie s’habille de bons sentiments : le malade souffre trop, l’enfant ne sera pas heureux, la femme se trouve dans une situation insupportable… Mais l’obsession homicide des promoteurs de cette politique trahit d’autres visées. Les lois votées pendant le quinquennat de François Hollande, réprimant non seulement les oppositions à la culture de mort, mais jusqu’à la liberté d’informer, accusent la dimension totalitaire de cette idéologie à laquelle une poignée d’audacieux ose encore résister en défiant les petits procureurs de la pensée unique.

    Ainsi, le 26 novembre 2014, sept députés seulement votèrent contre la proposition de résolution visant à réaffirmer le « droit fondamental » à l’avortement. Ces sept justes méritent d’être nommés : Jacques Bompard, Xavier Breton, Nicolas Dhuicq, Olivier Marleix, Yannick Moreau, Jean-Frédéric Poisson et Jean-Christophe Fromantin. Gilbert Collard s’abstint. Tous les autres députés présents, au nombre de 143, votèrent la résolution avec un bel ensemble, gauche et droite réunies – François Fillon compris.

    De son côté, en dépit des prises de position courageuses de Marion Maréchal Le Pen, le Front national en quête de « dédiabolisation » (le mot n’est pas ici le mieux choisi…) a infléchi sa ligne politique sur cette question, qualifiée par Marine Le Pen de sujet « lunaire ». La présidente du parti lepéniste n’est pas tombée de la lune au point d’ignorer les sondages montrant qu’une majorité d’électeurs est favorable à l’avortement…

    Les lois et les campagnes d’opinion en faveur de l’avortement recouvrent pourtant des enjeux de civilisation. Elles prolongent la guerre entre les sexes, thème marxiste repris et développé par le lobby féministe. Par l’avortement, le conflit entre l’homme et la femme s’étend au rapport entre la mère et l’enfant et par ce biais, c’est le mariage monogame et le modèle familial en découlant qui sont attaqués.

    C’est à ce but que répond la volonté d’imposer le prétendu « modèle familial » homosexuel, qui évacue la complémentarité entre l’homme et la femme et prive l’enfant de père ou de mère, au besoin en recourant à la procréation médicalement assistée (à partir du sperme d’un donneur, une femme lesbienne pourra fournir l’ovule, l’autre porter l’enfant), ou en faisant appel aux mères porteuses, modernes esclaves louant leur ventre. Quand on ne tue pas l’embryon dans le ventre de sa mère, on le fabrique en laboratoire et on le dénature : la Grande-Bretagne vient ainsi d’autoriser la conception de bébé à partir de l’ADN de trois parents. Le transhumanisme progresse à pas de géant ; c’est une autre manière de détruire l’homme.Une occasion nous est donnée de répondre à ces menaces et de résister à ce totalitarisme mortifère en participant à la Marche pour la vie organisée le 22 janvier à Paris. N’en laissons pas passer l’occasion."

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Une année cruciale

    Georges Feltin-Tracol

    1917 est désignée par les historiens comme l’« année terrible », l’« année du tournant » dans la Grande Guerre. Cent ans plus tard, 2017 sera-t-elle comme le titre le nouveau numéro de l’excellente revue Conflits « l’année de tous les dangers » ? Malgré cet intitulé pessimiste, permettez-moi de vous présenter tous mes meilleurs vœux de Joie, de Grande Santé, de Force et de Prospérité pour les 359 jours qui seront certainement déterminants pour notre avenir.

    L’administration de Donald Trump entrera en fonction dans deux semaines. L’incertitude demeure totale en ce qui concerne ses orientations géopolitiques majeures à un moment où la mer de Chine méridionale devient une véritable poudrière régionale avec l’annexion rampante des archipels Spratleys et Paracels par la Chine et le décrochage des Philippines de la zone d’influence US pour un rapprochement avec Pékin. Comment Trump réagira-t-il ?

    En Europe, trois événements prévus marqueront cette année : les élections présidentielles et législatives au printemps en France, les législatives allemandes en septembre avec la possible reconduction d’Angela Merkel à un quatrième mandat (et on accuse ensuite Vladimir Poutine de s’accrocher au pouvoir !) et le déclenchement tant attendu du Brexit par l’activation de l’article 50. L’imprévu concernera d’éventuelles législatives anticipées en Italie avec une poussée prévisible des populismes du Mouvement Cinq Étoiles et de la Ligue du Nord.

    Toutes ces péripéties politiciennes ne doivent cependant pas cacher que les soi-disant « migrants » continuent à se déverser sur le Vieux Continent, aidés par des natifs adeptes de l’ethnomasochisme, que la crise fragilise les catégories sociales populaires et moyennes inférieures autochtones et que les lamentables politiques d’austérité exigées par les banques qui croulent sous les profits se poursuivent au nom d’une conception désuète des rapports économiques et sociaux.

    Comme pour toutes les années précédentes, 2017 sera surtout riche en événements inattendus et en retournements, plus ou moins considérables, de l’actualité. Une chose est déjà entérinée : la « fin de l’histoire » avancée par Francis Fukuyama est belle et bien achevée. Place donc aux « chocs de l’histoire » !

    Bonjour chez vous !

    • « Chronique hebdomadaire du Village planétaire », n° 15, diffusée sur Radio-Libertés, le 6 janvier 2017.

    http://synthesenationale.hautetfort.com/

  • Marketing ou convictions

    Dans un entretien accordé au site sputnik fin décembre, Marine Le Pen prédisait que la bulle favorable à François Fillon (allait) éclater. Force est de constater qu’il est  en tout cas à la peine en ce début d’année dans les enquêtes d’opinion. Selon le tout dernier sondage Odoxa réalisé pour France 2, 57 % des personnes interrogées disent avoir une mauvaise opinion de François Fillon, lequel est en recul de 12 points par rapport à novembre dernier. Cette même enquête indique cependant qu’il  ferait un « meilleur président » que Marine Le Pen,  Jean-Luc Mélenchon et Manuel Valls,  mais une majorité  des sondés estime  en revanche qu’il ferait un « moins bon président de la République » qu’Emmanuel Macron. Ce dernier est plus que jamais la bête noire d’un PS qui doute de son avenir. Reste que les Français ont logiquement du mal à  percevoir les différences essentielles  entre MM.  Valls et Macron.  S’appliquent à tous deux ce que Aquilino Morelle, l’ex conseiller de François Hollande,  dit   aujourd’hui  du chef de l’Etat au Parisien .  A savoir que «François Hollande est le représentant d’une gauche libérale, européiste, parfaitement à l’aise avec la mondialisation libérale, à l’essor de laquelle elle a d’ailleurs très activement participé. Pour les représentants de cette gauche-là, l’économie aurait définitivement pris le dessus, la politique ne pourrait plus grand-chose, sinon agir à la marge.»

    Prime à la nouveauté ou lame de de fond, tout cela se décantera  dans les semaines à venir, les observateurs constatent que  les réunions publiques d’Emmanuel Macron  font le plein, contrairement à celles de M. Valls…par ailleurs  donné perdant au second tour de la primaire socialiste face à Arnaud Montebourg  dans  le  tout récent sondage  Kantar Sofres-OnePoint pour RTL, Le Figaro et LCI.

    Interrogé par les lecteurs du Parisien ce lundi 9 janvier, Manuel Valls, tout à sa stratégie visant à apparaître comme le candidat légitime du  peuple de gauche  (et des minorités en martelant un discours multiculturaliste),  concentre ses attaques  sur   le « projet dur, thatchérien » de François Fillon. Il  a estimé  que la mise en avant par le candidat de la droite  de sa foi catholique, alors que  « la religion relève de l’intime » ,  « c’est faire monter les communautarismes .» Invité le 3 janvier dernier du journal de 20h  de TF1, M. Fillon s’était dit  «gaulliste et de surcroît chrétien»,  la preuve disait-il qu’il ne prendra  «jamais de décision contraire à la dignité humaine».

    Une profession de foi qui n’a pas convaincu Philippe de Villiers qui a déclaré au Figaro la semaine dernière que M. Fillon est «un piètre candidat en campagne» et qu’il «ne sera pas présent» au deuxième tour de la présidentielle. Il juge aussi sévèrement sa déclaration sur sa foi chrétienne, un vulgaire coup de communication: «Il s’en remet à Anne Méaux  pour lui souffler des idées de marketing, comme elle le fait pour les grands chefs d’entreprises ».   Présidente de la société de communication Image 7 créée en 1988, conseillère de M. Fillon, ancienne militante  d’extrême droite  (Occident, Ordre Nouveau, Gud, PFN…), Mme Méaux a suivi la même trajectoire qu’un  Alain Madelin ou d’un Gérard Longuet en ralliant les rangs de la droite libérale dés l’élection de Giscard d’Estaing en 1974.

    François  Fillon est surtout comptable, note Bruno Gollnisch,  d’un bilan lors de son passage à Matignon  que beaucoup se chargeront de rappeler au cours de cette campagne: 600 milliards de dettes de 2007 a 2012,  un million de naturalisés, l’entrée de plus d’un  million d’immigrés supplémentaires,  l’absence de lutte contre le communautarisme, l’aveuglement devant la montée du fondamentalisme salafiste dans les banlieues…  

    Dans l’entretien qu’il a accordé hier à des médias Français  (France info, RTL et LCP) le président de la République arabe syrienne, Bachar al-Assad,  relève une évidence en notant la position certes plus équilibrée de François Fillon au sujet de l’attitude qui devrait être celle de notre diplomatie vis-à-vis  de la guerre qui ravage la Syrie et de son gouvernement légal. «Sa vision (celle de M. Fillon, NDLR)  concernant les terroristes, ou disons la priorité du combat contre le terrorisme sans s’ingérer dans les affaires des autres pays, est bienvenue», se félicite-t-il tout en  rappelant prudemment que «nous avons appris dans cette région, ces dernières années, que beaucoup de responsables disent des choses et font le contraire».

    François Fillon est connu pour ses prises de position fluctuantes selon les moments et les époques et  Guillaume Faye , comme M.  de Villiers,  ne croit pas en la capacité du champion de la droite libérale, soutenu par Bilderberg,   à incarner une alternative, y compris dit-il  en matière de politique étrangère. Il pointe ses ambiguïtés et ses reculades sur la Russie de Vladimir Poutine: «François Fillon avait pris partie pour la Russie en reconnaissant que c’est le parlement ukrainien qui refuse de voter l’accord sur l’autonomie des parties orientales russophones de l’Ukraine. Mais très rapidement, il a reculé (…).  Si M. Fillon est élu, on peut parier qu’il trouvera un prétexte pour changer d’option et ne pas exiger une levée des sanctions de l’UE contre la Russie.»

     Il a d’ores et déjà «fait cette déclaration d’allégeance humiliante à Washington, empreinte d’une russophobie bas de gamme :  l’intérêt de la France n’est évidemment pas de changer d’alliance en se tournant vers la Russie plutôt que les États–Unis. (…) Nous sommes les alliés des États–Unis, nous partageons avec les États–Unis des valeurs fondamentales que nous ne partageons pas avec les Russes et nous avons une alliance de sécurité avec les États–Unis, donc nous n’allons pas la remettre en cause  (débat télévisé du 24 novembre l’opposant à Alain Juppé). Quelle soumission… Et en même temps, le pseudo pilote de course parle de retisser un lien avec la Russie et l’amarrer à l’Europe. Il juge la politique de Hollande  absurde  qui  conduit Moscou à se durcir, à s’isoler, à actionner les réflexes nationalistes. Il affirme que la Russie, puissance nucléaire, est  un pays dangereux si on le traite comme nous l’avons traité depuis cinq ans . Propos contradictoires, où l’on change d’avis comme de chemise sans affirmer une véritable position». Quand on subordonne le marketing aux convictions…

    https://gollnisch.com/2017/01/09/marketing-ou-convictions/

  • Crèche de la cathédrale de Saint-Étienne incendiée. Où sont les flots d’indignation ?

    8774-20170110.jpgLa crèche de la cathédrale de Saint-Etienne a été incendiée volontairement vendredi soir. Plusieurs figurines dont celles de la Sainte Vierge ont été brisées et carbonisées. Un autre feu a été allumé sous une chapelle de la Vierge.

    Une crèche dont même les plus enragés des laïcards peuvent difficilement dire qu’elle n’était pas au bon endroit ni à sa place. Saccagée, en cendres, profanée.

    L’incendiaire a été aperçu en train de prendre la fuite vers 18 heures juste avant la messe. Les flammes ont été partiellement éteintes grâce à la rapidité des paroissiens qui se sont servi tout d’abord de l’eau du bénitier.

    A ce jour ni Bernard Cazeneuve ni Bruno Le Roux n’ont exprimé la moindre indignation ni promis le zèle des enquêteurs. Comme le fait justement remarquer Christine Tasin sur Résistance Républicaine, on verra « si incendier une crèche dans une cathédrale, essayer de mettre le feu à la même cathédrale est considéré comme moins grave ou plus grave que mettre des lardons dans la boîte à lettres d’une mosquée ».

    Alors que le maire LR de la ville Gaël Perdriau parle de « profanation », Mgr Bataille, l’évêque de Saint-Etienne, (ils sont rarement décevants) a fait bien heureusement des déclarations « très loin des décharges de haine et de racisme visibles sur les réseaux sociaux » comme le souligne Radio France Bleu.

    « Le geste est douloureux » tempère l’évêque du lieu « mais l’acte en lui même est assez limité dans le sens où c’est juste la crèche et les personnages » (…) « Cela peut très bien être un acte de gaminerie, comme ça arrive souvent. Et puis la crèche c’est un peu tentant : il y a de la paille donc on va mettre le feu. Ça n’est pas la première fois ! (…) En tout cas, ça retentit parce qu’il y a cette sensibilité qui est celle de notre pays en ce moment mais sur le fond je ne suis pas sûr que l’acte ait un tel poids. »

    De quelle sensibilité pour le moins excessive, parle-t-il ? De la peur des actes de haine et de mort contre les symboles de notre foi et de notre civilisation ? De l’égorgement d’un prêtre en pleine messe comme en juillet dernier ?

    Curieuse similitude, il y a quelques jours à Foggia en Italie, un migrant gambien de 25 ans a été pris en flagrant délit alors qu’il mettait le feu à la crèche et venait de fracasser une statue de la Vierge Marie. Ce grand gamin aimant jouer avec des allumettes (la paille c’est drôlement tentant) a néanmoins déclaré à la police qu’il était musulman et qu’il voulait détruire des symboles chrétiens.

    Caroline Parmentier

    Article paru dans Présent daté du 10 janvier 2017

    http://fr.novopress.info/202644/creche-de-la-cathedrale-de-saint-etienne-incendiee-ou-sont-les-flots-dindignation/

  • Un ex-conseiller de Montebourg condamné pour pédophilie : la faute à la « fachosphère » !

    Source : OJIM – « Un ex-conseiller de Montebourg condamné pour pédophilie : la faute à la « fachosphère » ! »

    Condamné en décembre 2016 par la justice anglaise, Christophe Bejach, membre fondateur de Terra Nova et ex-conseiller d’Arnaud Montebourg, alors ministre du redressement productif, aura écopé d’un double sursis : celui de la prison, et celui des médias.

    En effet, il aura fallu atteindre le 3 janvier 2017 pour que le Daily Mail en parle, et le 5 janvier pour que la presse française daigne rapporter (timidement et tardivement) l’affaire… grâce à la pression des sites de réinformation et des réseaux sociaux. Pour dire un mot de la condamnation, l’homme d’affaires a écopé de 9 mois de prison avec sursis et de 117 2010 euros d’amende pour avoir fait, sur internet, des propositions indécentes à une mère de famille, qui était en fait un policier.

    Christophe Bejach voulait organiser des séances photos érotiques avec des fillettes de 8, 10 et 12 ans et avoir une relation sexuelle avec l’aînée. À cette occasion, il avait d’ailleurs acheté de la lingerie fine de petite taille… Par ailleurs, la police a retrouvé à son domicile une soixantaine d’images pédopornographiques, dont certaines classées en catégorie A (comportant des scènes de pénétration sur des enfants abusés sexuellement).

    En France, il aura fallu atteindre que le site Fdesouche fasse remonter l’affaire, ensuite relayée par un bon nombre de sites de réinformation, pour que le public en soit informé. Mis face à leur silence accablant, certains médias français se sont vus contrains d’évoquer la question, parfois assez timidement, sous la pression des réseaux sociaux.

    Pour prendre l’exemple du Parisien, le quotidien évoque dans son titre la condamnation d’un « homme d’affaires français », alors que même la presse anglo-saxonne mentionnait, dès le titre, sa qualité d’ancien conseiller d’un ministre. Partout ailleurs on le présente surtout comme l’un des fondateurs de Terra Nova, ce think thank socialiste, et comme un homme d’affaires, directeur général pour l’Europe du groupe d’investissement américain Monument Capital Group. Histoire de ne pas perturber la primaire socialiste ?

    En résumé, hormis quelques titres ayant traité le sujet sur le tard, il ne fallait pas compter sur les radios et les chaînes d’information en continu pour en toucher mot. Les affaires de pédophilie, c’est toujours plus intéressant lorsqu’elles concernent un curé ou un prolétaire du nord de la France…

    Soit dit en passant, le Huffington Post a fait pire que de garder le silence. Dans un article publié le 5 janvier au soir, le média en ligne a pointé du doigt… la « fachosphère », accusée d’« utiliser la condamnation d’un pédophile pour éclabousser Arnaud Montebourg ». Plus loin, on peut lire : « Sitôt rendue publique, cette affaire a attiré l’attention de la fachosphère, qui y a vu l’occasion d’éclabousser Arnaud Montebourg, voire l’ensemble de la gauche en soulignant son appartenance à Terra Nova, l’une des boîtes à idées du PS. » En somme, nommer un chat un chat, c’est donc faire preuve d’un intérêt à nuire aux félins ! On aura tout vu…

    http://fr.novopress.info/202642/un-ex-conseiller-de-montebourg-condamne-pour-pedophilie-la-faute-a-la-fachosphere/#more-202642

  • Douze penseurs réfractaires par Georges FELTIN-TRACOL

    AGJPGR-191x300.jpgDepuis bientôt trente ans, Arnaud Guyot-Jeannin mène de front un combat à la fois littéraire, culturel et journalistique en faveur de la Tradition qui « n’incarne […] pas le seul passé (p. 23) ». Pour lui, « la Tradition renvoie à la perpétuation d’une religion, d’une identité, d’une culture, d’un art à travers le temps. Elle représente l’immuabilité de la vie, non le changement mortifère véhiculé par l’idéologie du progrès depuis plus de deux siècles. La Tradition est intemporelle, c’est-à-dire qu’elle couvre toutes les temporalités : celles du passé, du présent et de l’avenir dans une certaine mesure (p. 24) ». Opposée à la Modernité, au Progrès et à la Raison desséchante, la Tradition n’est toutefois pas un ensemble monolithique; elle s’organise en diverses facettes dont douze font ici l’objet d’une étude soignée.

    Avec didactisme et pédagogie, Arnaud Guyot-Jeannin évoque des personnes qui, chacune à leur manière, transmettent leur message de la Tradition. Il s’agit de Simone Weil, de Vladimir Soloviev, de Henry Montaigu, de Salvador Dali, de J.R.R. Tolkien, de G.K. Chesterton, de Georges Bernanos, de René Guénon, de Gustave Thibon, de Charles Maurras, de Paul Sérant et d’Albert Camus. Toutes se réclament du christianisme, même si Guénon passa à l’islam, Simone Weil était d’origine juive, Maurras plutôt agnostique, Soloviev orthodoxe et Camus humaniste.

    La présence de Salvador Dali surprend dans cette liste, sauf que l’auteur rappelle que « proche des idéaux spirituels et des valeurs du national-syndicalisme (p. 54) » de José Antonio Primo de Rivera, l’Espagnol louait l’Inquisition. Ses incessantes provocations reposaient « sur une défense de l’aristocratie face à la bourgeoisie (p. 55) ».

    À l’Est de l’avant-garde…

    L’étude de Soloviev conduit Arnaud Guyot-Jeannin à élargir son sujet à la vaste et complexe pensée slavophile puisqu’il évoque Alexandre Soljénitsyne, Ivan Kireïevski, Alexis Khomiakov, Constantin Léontiev et Nikolaï Danilevski. Dans cette mouvance très hétérogène, Soloviev s’en démarque par des prises de position tranchées. Il « souhaite la fusion de l’orthodoxie oriental avec le catholicisme occidental (p. 31) », affiche son entière hostilité « au nationalisme chauvin et à toute forme d’ethnocentrisme (p. 30) » et « considère que les revendications panorthodoxes et russo-centrées des slavophiles manquent d’universalité spirituelle et par conséquent d’ouverture à la vérité chrétienne (p. 30) ». Son œcuménisme anagogique – tout le contraire de l’œcuménisme conciliaire en cours – ne peut que plaire à l’auteur qui en profite pour évoquer Léontiev, « figure à part au sein du courant slavophile (p. 36) ». En effet, « pour Léontiev, la Russie orthodoxe, agraire et décentralisée, doit être au service d’un nouveau Byzance, en constituant un Empire oriental réunifiant les Turcs, les Tibétains et les Hindous. Une vision géopolitique continentale eurasiatique où Orient et Occident se réconcilient et où l’Islam joue un rôle non négligeable. Des vues audacieuses, mais un peu déroutantes où le syncrétisme le dispute à l’utopie (p. 36) ».

    La conciliation de l’Orient et de l’Occident renvoie à René Guénon. « Empruntant la voie sèche – pour reprendre la formulation alchimique – avec un style littéraire froid, désincarné et hautement classique, Guénon se caractérise par un orgueil et un constructivisme intellectuel que d’aucuns pourront juger incapacitants pour la contemplation comme l’action. Il reste que toute sa vie et toute son œuvre ont été guidées par une pensée solide, cohérente, rigoureuse et, à certains égards, prophétique, irriguée par une connaissance vertigineuse du symbolisme sacré (p. 104). »

    Le parcours intellectuel de Guénon est étudiée par l’écrivain français non-conformiste d’après-guerre Paul Sérant qui, « recherchant la Vérité à travers les petites vérités, […] se distinguait par une intransigeance de principe qui n’emprunta jamais la voie d’une intolérance existentielle (p. 139) ». Ce « formidable enquêteur métaphysique, historique, idéologique, politique et littéraire (p. 139) » s’éleva « contre le mythe tout à la fois libéral et collectiviste d’une croissance infinie et du bonheur technoscientifique (pp. 142 – 143) ». Un bel exemple d’esprit libre européen, français, régionaliste et ethniste !

    Deux autres grands écrivains français

    On pourrait évoquer tour à tour les autres personnalités présentes dans cette avant-garde culturelle de la permanence. Attachons-nous en particulier sur deux auteurs précis. Le premier est d’origine guénonienne : Henry Montaigu. « Seul représentant d’un royalisme traditionaliste effectif (p. 45) » qu’il animait par le biais de ses livres et de sa revue La Place royale, « il poétisait la Tradition (p. 49) ». Si Arnaud Guyot-Jeannin cite son bel essai d’histoire symbolique, La Couronne de Feu, il semble ne pas connaître son extraordinaire Fin des féodaux en deux volumes qui décrit avec subtilité le passage de la France médiévale à une France pré-moderne sous le règne des derniers Valois dont celui de François Premier…

    Le second est Gustave Thibon, « le penseur français […] le plus clair, le plus profond et le plus édifiant (p. 115) ». Ami de Simone Weil, le viticulteur de Saint-Marcel-d’Ardèche réalisa une œuvre « qui synthétise – avec cohérence et souplesse, sans esprit de système – tous les traditionalismes et touche à quelques vérités essentielles : catholicisme traditionaliste, traditionalisme contre-révolutionnaire, traditionalisme maurrassien, traditionalisme intégral et traditionalisme populaire enraciné. Il s’agit bel et bien alors d’un traditionalisme anthropologique (p. 26) ». Considéré à tort comme le thuriféraire de la Révolution nationale dont il approuva cependant certaines orientations, Gustave Thibon peut être légitimement considéré comme le « grand-père » de l’« écologie intégrale » : sa hauteur de vue et ses réflexions tangibles devraient inspirer les travaux de quelques jeunes « écolo-cathos » guère prêts toutefois à s’en revendiquer, ce qui les limite quelque peu…

    Cet ouvrage roboratif constitue un formidable cadeau pour des adolescents en quête de repères intellectuels et spirituels solides. Ils y découvriront un monde foisonnant d’idées passionnantes qui, s’ils se sentent rebelles ou anticonformistes, les pousseront à rejoindre cette magnifique « avant-garde de la Tradition ».

    Georges Feltin-Tracol

    • Arnaud Guyot-Jeannin, L’avant-garde de la Tradition dans la culture, préface de Pierre Le Vigan, Éditions Pierre-Guillaume de Roux, 2016, 154 p., 22 €.

    http://www.europemaxima.com/douze-penseurs-refractaires-par-georges-feltin-tracol/