Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 5

  • Macron a menti sur sa déclaration de patrimoine : 500 000 euros oubliés !

    Questionné par le journal La Croix du 12 mars 2017 sur la faiblesse de ce patrimoine après avoir gagné tant d’argent, l’ancien ministre répond : « Comme banquier d’affaires, j’avais le statut d’indépendant. J’ai donc payé, sur le montant brut de ma rémunération, des cotisations sociales patronales, salariales, puis l’impôt sur le revenu. Ces cotisations ont augmenté et frappé mon dernier revenu de référence, au point que je ne gagnais plus assez pour payer mes impôts ». Il signe là un double aveu :

    • de mensonge d’abord car le revenu indiqué n’est pas un revenu brut, avant cotisations, mais un revenu net imposable. Il n’a donc pas eu à imputer le revenu indiqué de cotisations qui en ont déjà été soustraites pour déclarer son revenu imposable ;

    • de faiblesse ensuite car s’il ne sait pas prévoir le paiement de ses impôts, comment peut-on lui confier la direction de la France ? Et s’il ne parvient pas à vivre sans emprunter alors qu’il se situe dans le 0,1% des Français qui ont les plus hauts revenus, quelle impéritie dans sa gestion personnelle !

    « Par ailleurs, ajoute-t-il encore en réponse au journal La Croix, j’ai procédé à des travaux dans la maison de famille de mon épouse, partiellement financés par des emprunts bancaires qui ont tous été déclarés, en 2011 et 2012. » Lesdits travaux auraient donc représenté des montants de l’ordre, selon les informations délivrées par ailleurs, d’au moins 500 000€. Il y a donc là une omission grave dans la déclaration de Monsieur Macron, tant d’ailleurs dans celle du 24 octobre 2014 que dans celle déposée le 16 mars 2017 ès qualités de candidat à l’élection présidentielle.

    En effet, si Monsieur Macron a réalisé des travaux dans la maison de sa femme, soit il a été convenu avec celle-ci qu’il devenait copropriétaire de ladite maison, soit il est resté propriétaire des améliorations apportées à celle-ci, soit encore il a conservé une créance sur son épouse à due concurrence. Cette dernière hypothèse est la plus probable, mais dans tous les cas il aurait dû déclarer le montant des travaux payés par lui dans son patrimoine.

    Il a pu encore donner cette somme à sa femme, mais non seulement ce n’est pas ce qu’il a déclaré, mais en sus, contrairement aux successions, les donations entre époux sont assujetties aux droits d’enregistrement au-delà d’un abattement de 80 724€. L’ancien ministre de l’économie devait savoir ça et il n’a pas payé de droits de donation.

    La loi est pourtant très claire. Elle dresse la liste des biens devant figurer dans la déclaration : immeubles bâtis et non bâtis, valeurs mobilières, assurances-vie, comptes bancaires courants ou d’épargne, livrets et autres produits d’épargne, biens mobiliers divers d’une valeur supérieure à un montant fixé par voie réglementaire, véhicules terrestres à moteur, bateaux et avions, fonds de commerce ou clientèles, charges et offices, biens mobiliers, immobiliers, comptes détenus à l’étranger, passif. La loi prévoit que « d’autres biens » devront être inclus dans la déclaration de patrimoine, c’est-à-dire tous les éléments du patrimoine d’une valeur substantielle.

    Source : ndf.fr

    http://www.altermedia.info/france-belgique/nouvelles-de-france/macron-a-menti-sur-sa-declaration-de-patrimoine-500-000-euros-oublies_181309.html#more-181309

  • La destruction des livres sous la Révolution française.

    Je prépare actuellement une nouvelle série de cours sur la Révolution française pour mes classes de Seconde mais sous des angles différents de ceux qui sont généralement abordés par l’Éducation nationale : sous l'angle social, sous l'angle environnemental, sous l'angle « sociétal » et familial, sous l'angle patrimonial, entre autres. Ainsi, je m'intéresse en ce moment au sort des livres et des bibliothèques, thème assez méconnu et pourtant très révélateur, non seulement des excès, mais de la nature même de la Révolution. 

    Dans son ouvrage « Livres en feu », Lucien X. Polastron signale que « le déclenchement de l'hécatombe de livres remonte au 2 novembre 1789, lorsque toutes les possessions ecclésiastiques et religieuses passent « sous la main de la Nation », laquelle a un vrai besoin de se renflouer sans les moyens structurels d'organiser la spoliation. Pour les terrains, les immeubles et les ciboires incrustés de rubis, l'affaire est simple et la capital quantifiable. Mais les bibliothèques ? (…) Qu'est-ce donc ? Pour la nation un poids mort indéchiffrable, pour les fonctionnaires une directive empoisonnée, mais avant tout le symbole de la tyrannie aux yeux des agités. » Il est tout de même étonnant que les intellectuels qui se targuent continuellement de prôner la liberté d'expression la plus large ne s'émeuvent pas de cette « biblioclastie » qui a ravagé notre pays et livré aux flammes et aux artificiers fabricants de balles des millions d'incunables, de manuscrits anciens et enluminurés, de livres reliés et des collections de correspondances diplomatiques ou philosophiques...

    Les pertes furent immenses et une partie de l'héritage livresque et intellectuel du Moyen âge et de la Renaissance, mais aussi du temps des Lumières en France, fut irrémédiablement perdu alors. Malgré les appels de l'abbé Grégoire à préserver ce capital, le pillage, la dispersion et la destruction continuèrent, « la Révolution hésite entre vengeance et « régénération ». A un Boissy d'Anglas, qui dit dans Quelques idées sur les arts : les Français, « il ne s'agit donc pas de leur enseigner à se passer [se priver], mais à jouir », répond un Urbain Domergue, puriste d'Aubagne propulsé chef de la Bibliographie : « Portons le scalpel dans nos vastes dépôts de livres et coupons tous les membres gangrenés du corps bibliographique. » Cet ardent visionnaire ne propose pas de brûler les ouvrages mais de les envoyer se faire acheter par les ennemis du pays pour causer chez eux « le vertige et le délire ». » Cela explique que certains ouvrages publiés en France avant la Révolution se retrouvent aujourd'hui en Russie ou en Angleterre, et qu'une partie importante de ce patrimoine sauvé des flammes et de la bêtise républicaine continue sa vie loin de la métropole et de ses lecteurs...

    Nombre de livres finiront en charpie pour... faire la guerre : « Non, la République de ces quelques années n'avait nul besoin de savants. En revanche, il lui fallait des livres, de plus en plus : la guerre contre l'Europe consomme des quantités industrielles de gargousses et la pénurie de papier est chronique. On tire donc du dépôt des Cordeliers 15 000 in-folio en l'an VI et VII, car les grands formats sont préférés des artificiers. » Il est difficile après cela d'évoquer la Révolution comme une période culturellement heureuse et libre : si la destruction n'empêche pas la production, nombre d’œuvres nées de ces années-là n'en finissent pas moins aussi au feu car ne convenant pas aux maîtres du jour, et leurs auteurs sous l'acier de la guillotine...

    Et aujourd'hui ? En fait, nos sociétés sont-elles moins destructrices ? Il est permis d'en douter quelque peu au regard des « désherbages » souvent anarchiques des bibliothèques et des CDI français, sans négliger ceux qui ont des motivations plus explicites, au nom d'un « politiquement correct » de mauvais aloi quand il s'agit de littérature et d'idées : j'avais, il y a une vingtaine d'années, dénoncé (comme d'autres) l'épuration d'une bibliothèque de lycée accomplie par une documentaliste visiblement politisée qui avait mis au rebut quelques dizaines de livres qui n'avaient pas eu l'heur de lui plaire, y compris un ouvrage de Soljenitsyne... Mais, sans doute, n'était-ce là que la partie émergée de l'iceberg, et il est difficile de trouver un écrit de Jacques Bainville ou de Reynald Secher dans les universités et établissements scolaires, sauf rares exceptions : cette terrible sélection « éducative », qui écarte tant d'auteurs considérés comme « mal-pensants », est aussi un moyen de cantonner la réflexion à un cadre qui, s'il convient à l’Éducation nationale, n'est guère satisfaisant pour l'intelligence et le libre débat intellectuel et historique.

    Faut-il, pour autant, désespérer ? En fait, malgré la tendance actuelle à la dématérialisation et l'apparent désintérêt des jeunes générations pour le livre papier, ce dernier ne disparaît pas et, il faut le souhaiter, ne disparaîtra pas parce qu'il reste et restera, pour nombre de nos contemporains et de ceux à venir, ce nécessaire écrin de feuilles qu'il est possible de tourner pour découvrir de nouvelles sensations, de nouveaux champs de réflexion, et d'imaginer, à l'autre bout du monde, parfois dans une autre langue, lu par d'autres lecteurs. C'est aussi un petit carré de résistance, que l'on se passe parfois sous le manteau, et dont quelques pages permettent l'évasion intellectuelle qui favorise l'action, y compris politique. Bien sûr, les livres peuvent aussi receler des fruits empoisonnés, et provoquer des désastres : mais leur absence serait bien plus grave encore, car elle signifierait la fin d'une transmission des savoirs et des polémiques à travers les âges et les générations, et l'asséchement des esprits et des âmes...

    Jean-Philippe Chauvin

    http://nouvelle-chouannerie.com/

  • Mum, Dad & Kids : faites bouger l'Europe !

  • De quelle Égalité la République parle-t-elle ?

    Nous savons désormais que la Liberté est une conquête de tous les instants pour se libérer de l'Oppression et de toutes les contraintes consubstantielles à l'ordre social et moral né de l'Ancien Régime et du capitalisme. Qui dit oppression dit oppresseurs, ce pourquoi l'appétit de Liberté ne peut s'exprimer qu'à travers une lutte contre l'iniquité humaine supposée incarner le Mal, entité hybride semi-métaphysique, semi-éthologique. Iniquité non naturelle car l'homme est réputé originellement bon. Le matérialisme athée ayant chassé Dieu, ses constructions et ses mirages intellectuels ne peuvent néanmoins s'empêcher de recréer des catégories métempiriques, tel ce Mal qu’incarneraient les bénéficiaires d’un système social proprement barbare engendrant l'injustice par prédisposition ontologique. Vouloir à toute force le reconstruire, n'est-ce pas au demeurant croire en la possibilité démiurgique de changer la nature de l'homme ? Oui répondront les Révolutionnaires qui ne reculent pas devant la radicalité des moyens (la fin justifiant tous les excès), à condition de faire table rase de l'inique passé en éliminant tous les individus non réformables, préalable à la création ex nihilo de l'Homme nouveau... ce que firent sans barguigner les Conventionnels1, tout comme le fera le régime léniniste au moyen de l'exil forcé, de la déportation dans les bagnes sibériens, de la mort à grande échelle pour les récalcitrants et les non réformables.

    Il fallait éliminer les classes sociales, en réalité les classes d'âge, pouvant faire obstacle à la grande transformation, à commencer par la suppression de la propriété privée, source dé tous les maux de l'humanité comme l'a formellement identifiée l'illuminé Rousseau2, calviniste, catholique apostat et grand esprit dévoyé. Cela, un siècle avant Marx, cet autre archiprêtre de la caste sacerdotale prophétisant le paradis terrestre après l'éradication des classes sociales possédantes et de l'expression de toute foi transcendante. Si donc, à gauche, la liberté se conquiert contre l'Autre, à droite, elle se gagne sur soi-même, par le dépassement et la pleine assumation de ses choix. En ce sens la liberté ne saurait être que celle de l'individu ne se déchargeant pas par principe de ses erreurs sur autrui ou ne s'exonérant pas hors de propos de ses fautes en accusant le caractère pernicieux, inégalitaire et injuste d'une société inégalitaire a priori hostile aux faibles, aux pauvres et aux mal-nés, système qu'il faudrait renverser par la force ou changer de fond en comble par la ruse la corrosion réformistes.

    L'Égalité, après la Liberté, est le second concept superstructurant (au sens que donnait Karl Marx au mot superstructure) de la dogmatique bétonnée régissant la pensée de gauche. Partant d'une notion nimbée de bonnes intentions, l'on arrivera très vite, à bride abattue, au bout d'une route débouchant sur les champs désolés de la géhenne terrestre et des Grands cimetières sous la Lune3 Un grand maître es littératures, le Finnois Mika Waltari, a fort bien décrit cette dérive dans son œuvre romanesque Sinouhé l'Égyptien (1945) relatant le règne chaotique de l'hérésiarque Akhénaton (1355/1338). Celui-ci ayant voulu instaurer - avec la dévotion d'Aton, « père et mère de toute création »4, la domination du Bien, ce beau projet se traduisit par l'égalité des créatures dans la misère... sous le soleil de Satan. L'entreprise se soldera en effet par la ruine du royaume, les épidémies et la guerre. L'empire du Bien imposé à coups de décrets est à coup sûr celui de la désolation car « qui veut faire l'ange, fait la bête » [Biaise Pascal, Pensées, œuvre posthume 1670].

    L'Égalité, second concept superstructural

    De l'exigence d'Égalité découle actuellement la quasi-totalité de nos grandes orientations politiques sans que quiconque comprenne de quoi il retourne exactement. Un vœu pieux ne saurait en effet constituer la charpente d'une philosophie politique, s'agissant surtout, admettons-le, d'un mot fétiche, d'une invocation magique dont le contenu est davantage émotionnel que rationnel. De l'égalité de droit devant la loi ? Oui da ! Le principe d'égalité ouvre naturellement le droit à un traitement équivalent pour tous devant les cours de justice, ou encore s'exprime à travers le suffrage universel. À la rigueur l'on peut s'efforcer de créer les conditions d'un accès égal à la culture et au savoir, ce qui ne veut pas dire que la culture et la connaissance soient à l'arrivée uniformément partagées entre tous. Au contraire même parce que ce sont des domaines où s'expriment les disparités les plus extrêmes entre les individus en fonction de leurs aptitudes ou de l'absence d'icelles.

    Maintenant, que veut dire l'égalité des citoyens devant l'impôt ? Hormis une déclaration purement verbale, nous nous trouvons confrontés à une quadrature du cercle, car comment concilier égalité et justice ? Et dans ce cas précis où se situerait précisément la justice ? Idem pour l'emploi, domaine où l'égalité ne peut être qu'une vue de l'esprit. Ou bien l'équivalence homme/femme, laquelle supposerait au préalable l'égalité entre les individus, ceci indépendamment de leur sexe. De sorte que l'on peut s'interroger sur l'irrationalisme presque morbide qui baigne et imprègne nos sociétés en mal d'une égalité aussi chimérique qu'introuvable, mais que s'acharnent à vouloir établir des classes dirigeantes démagogiques et intellectuellement dévergondées. D'où l'urgente nécessité de procéder à une révision conceptuelle draconienne et à un grand récurage épistémologique.

    Un irréductible inégalitarisme inhérent à la nature des choses

    En matière de procédure judiciaire, l'égalité, ou ce qui s'en approche le plus, semble être une équité élémentaire. À savoir être puni à l'identique pour une même faute ou justement dédommagé pour tel ou tel préjudice, tout comme être rétribué pareillement pour une tâche analogue dans l'unité, de temps et de lieu géographique. En dehors de ces domaines qu'en est-il ? La nature dote très inégalement les individus. Elle est à cet égard atrocement inégalitaire, chacun devant faire avec ce qui lui est attribué par une impitoyable loterie génétique... ou pire, eu égard à ce que le sort lui réserve. Certains font immensément avec très peu d'atouts, d'autres généreusement nantis n'en font rien. Mais ces vérités élémentaires, aveuglantes, échappent aux théologies égalitaristes. Billevesées qui ne sont au fond que des moyens de sidération pour régenter les peuples en les asservissant aux mirages d'un monde idéal, sans haut ni bas, ni beau ni laid, ni forts ni faibles, ni pauvres ni riches.

    Égalité, morne plaine ! Vitupérer son voisin ou ses semblables parce qu'il semble plus heureux ou parce que l'on n'est soi-même de peu de prestance, ni séduisant, ni clairvoyant, ni subtil, n'a pas de sens. Mais l'envie et la jalousie étant des passions incrustées au cœur de l'homme, l'égalité apparaît sous son vrai jour celui d'une religion de la convoitise et du ressentiment (bien entendu, nous ne parlons pas des injustices criantes que tout pouvoir digne de ce nom a le devoir de corriger autant que faire se peut). Les hommes se porteraient mieux s'ils renonçaient à regarder dans l'assiette du voisin, à convoiter sa maison, sa compagne et ses biens. Au reste, l'on peut toujours tenter d'améliorer individuellement, par de bonnes et judicieuses actions, les qualités héritées de nos ancêtres sachant qu'à notre tour nous sommes responsables et serons comptables de l'héritage phylogénétique que nos léguerons à nos descendants. Nous ne leurs transmettrons en effet pas seulement un patrimoine physique mais également moral et spirituel inscrit dans nos gènes.

    À horizon visible, l'on ne parviendra pas, quels que soient les bonds effectués par les sorciers du transhumanisme ou les progrès des sciences cognitives et ceux de la didactique, à faire un génie d'un minus habens. S'il suffisait d'un bon terreau sociologique et de bons précepteurs pour faire des Mozart à la pelle, cela se saurait. Curieusement, personne ne s'interroge officiellement et sérieusement sur l'actuel effondrement d'un système d'enseignement qui s'épuise à vouloir, nier les différentiels culturels et ethniques et plus encore le rôle des prédispositions ataviques. Dans l'actuel système éducatif mieux vaut être un sous-doué qu'un enfant précoce.

    Nous savons bien que la négation du réel est à la base de toutes les utopies... meurtrières par essence. À commencer par l'illusion consistant à croire possible la transmission sans heurt de savoirs d'autant plus complexes qu'ils sont étrangers à la culture originelle de populations ne possédant pas le bagage héréditaire adéquat5 La clef n'est pas adaptée à la serrure. La réussite de quelques-uns n'infirme d'ailleurs pas ce constat et, pour être tout à fait pessimiste, encore faudrait-il examiner les limites de ces réussites et leur portée dans le temps. Ne confondons jamais l'exception et la règle. Ceux qui tentent de contourner les lois inflexibles de l'hérédité et veulent ignorer les restrictions imposées aux capacités d'acquisition par les prédispositions innées, cela en misant sur la plasticité du cerveau humain, se condamnent à l'échec. Non, l'humain ne se réduit pas à une construction culturelle, un jeu de l’ego dont il suffirait de déplacer les éléments pour en changer la nature réelle. À terme, les animaux d'élevage et les plantes forcés, quelles que soient les performances atteintes, sont généralement voués à la dégénérescence, voire à la stérilité.

    Négationnisme

    Le progressiste ignore ou veut ignorer les lois de la physique. Il se déclare convaincu que la plasticité adaptative des hominidés est sans limites. Sans doute pour certaines aptitudes basiques, toutefois ces comportements primaires (la virtuosité du livreur de pizzas !) ne sont pas ceux, aussi utiles soient-ils, sur lesquels s'édifient les étages supérieurs de la civilisation. En ce qui concerne la pensée spéculative, nous sommes loin de la coupe aux lèvres. Or, la superstition du progrès ne devrait pas rendre aveugle au point d'ignorer la forte capacité des hommes à "involuer", à régresser collectivement dans la barbarie (les guerres civiles en témoignent), voire à s'abâtardir en l'espace de quelques générations et sans retour possible. Pensons aux « petits Blancs » des flancs du volcan de la Soufrière sur l'île de la Réunion. Certains "progrès" (telle, par exemple, la diffusion dans les programmes d'enseignement public des préadolescents d'une sexualité prématurée) apparaissent comme autant de facteurs déstructurants de la personnalité et de la construction affective. Pseudo-avancées qu'il faudrait dénoncer plus comme des facteurs de décadence et de barbarie morales d'amélioration du genre humain.

    À vouloir faire entrer tout le monde dans le même moule, à nous voir tous égaux, l'on en arrive très vite à enfoncer des chevilles rondes dans des trous carrés à coups de marteau juridique.. Et puisqu'égalité il y a, par définition pour les sectaires impénitents, les irréductibles différences entre les sociétés ou les individus ne sauraient venir, non de la nécessaire nature des choses, mais exclusivement de causes extérieures contingentes et révocables.. Autant d'excuses à l'impuissance que l'on ira puiser dans le vivier des causes environnementales, géographiques ou sociales et, in fine, dans la vilenie des classes dominantes. Si certains peuples ou ethnies sont à la remorque de la modernité, une seule cause le colonialisme, les croisades, l'homme blanc, le capitalisme occidental, le racisme, et cœtera. Parce qu'il ne viendrait à l'idée de personne qu'il puisse exister réellement une hiérarchie (naturelle) entre les hommes et de très notables différences entre les sociétés.

    L'homme de droite serait en conséquence celui qui nierait le rôle surdéterminant de l'environnement dans la création et le maintien d'inégalités entre les individus et les communautés humaines, cela afin de justifier des avantages et privilèges produits par des règles injustes. Maintenant nous ne débattrons pas plus avant du juste et de l'injuste. Le sort qui nous est réservé n'est certes pas toujours équitable et le mérite rarement récompensé à sa juste valeur. Faut-il pour autant aller piller le verger du voisin parce que l'ensoleillement y est meilleur et que ce damné propriétaire jouit d'une rente favorable de situation ?

    Étrange raisonnement qui pour mettre fin à l'injustice - c'est-à-dire à la météorologie infiniment complexe des relations, des interactions et des hasards, ce que l'on nomme ordinairement sort ou fortune juge impératif d'accorder à tous dès le berceau et par décret le droit au bonheur (ou approchant), dans le Meilleur des mondes possibles. Un droit automatique, sans effort personnel, sans lutte, sans effort et sans contrepartie. Quel sera alors le moteur de l'histoire ? Arriverons-nous à cette société hédonique des Éloïs androgynes que décrit HG Wells dans La Machine à explorer le temps (1895) ? Avec en arrière-plan des Morlocks anthropophages venant chercher leur ration quotidienne de chair humaine dans le garde-manger que constituent les béats transgenres, descendants dégénérés de nos actuels "bobos" et pour lesquels l'histoire s'est arrêtée une fois pour toutes ? (A suivre...)

    Léon CAMUS. Rivarol du 16 mars 2017

    1) Saint-Just, l'ami intime de Robespierre, l'un des plus forcenés Procuste de la Convention, lançait depuis la tribune, le 26 février 1794 : « Ce qui constitue une République, c'est la destruction totale de ce qui lui est opposé... Le sang est le lait de la liberté naissante [car] la liberté n'a pour lit que des matelas de cadavres »... joignant l'acte à la parole.

    2) Jean-Jacques Rousseau, Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes, 1755. Ouvrage dans lequel la propriété privée est donnée pour être la source de toutes les inégalités. Voltaire, dans une lettre datée du 30 août 1755, commente ainsi l'opus : « J'ai reçu, Monsieur, votre nouveau livre contre le genre humain [...] On n'a jamais employé tant d'esprit à vouloir nous rendre bêtes, il prend envie de marcher à quatre pattes quand on lit votre ouvrage. »

    3) Georges Bernanos, 1938. Auquel fait écho L'Hommage à la Catalogne (1938) de George Orwell « La tragédie espagnole, préfiguration de la tragédie universelle, fait éclater à l'évidence la misérable condition de l'homme de bonne volonté dans la société moderne qui l'élimine peu à peu, ainsi qu'un sous-produit inutilisable ». Remplacez Syrie par Espagne et vous serez au fait de la précipitation torrentielle des événements en cours.

    4) Sigmund Freud in « Moïse et le monothéisme » (1939) crut voir l'origine du judaïsme dans le culte d'Aton. Il n'est pas tout à fait abusif de résumer le culte d'Aton par la formule de Pétrone Sol lucet omnibus, soit « le Soleil luit pour tous ».

    5) À la fin du XIXe siècle, la question de la transmission culturelle se pose avec acuité à ceux qui entendent transmettre les « lumières de la civilisation » aux peuplades de notre nouvel empire colonial. Certains pensent que l'éducabilité est une chimère, ce que tendrait à montrer aujourd'hui le laboratoire de nos banlieues. Léopold de Saussure [Psychologie de la colonisation française dans ses rapports avec les sociétés indigènes, Paris, 1899] à la suite de Gustave Le Bon, pose que les caractères mentaux sont héréditaires et invariants. Le Bon postule en effet que la distance séparant la civilisation des « races inférieures » « est trop immense » pour que soit transplanté un système culturel étranger « aux mœurs, croyances, constitutions mentales et institutions des Européens. » Cf. Congrès colonial international de Paris, 1889. Éditeur Augustin Challamel 1890 p. 67]. Car l'abîme héréditaire entre ces deux "classes" de peuples serait a priori infranchissable [Ibid. p.70]... « Abusé par ses dogmes, réfractaire à l'idée de la race, le Français est persuadé que les espèces humaines ne diffèrent entre elles que par l'éducation. Les profondes divergences mentales qui séparent les races lui apparaissent comme superficielles il croit pouvoir en venir à bout facilement et il s'acharne à une lutte stérile contre les lois de l'hérédité » [Ibid. p.10].

  • Prophéties autoréalisatrices

    Marine Le Pen était hier soir l’invitée politique deFrance 2, après le JT de 20h, chaîne emblématique d’un service public qui ne ménage pas ses efforts de propagande contre le FN avec une succession « d’enquêtes » à charge. Dans la même veine antifrontiste, Bruno Gollnisch a pointé  également sur twitter la programmation sur France 3 demain d’une fiction-documentaire (sic), « Un homme à la dérive », traitant des supposées sombres influences de l’opposition nationale sur nos compatriotes égarés… Sur France 2, présidée par une amie d’Emmanuel Macron, Delphine Ernotte, Marine a été confrontée à tous les mauvais procès à toutes sortes de questions-accusations périphériques et autres diffamations lancées contre le FN. Les méthodes habituelles pour parasiter son discours sur le fond, l’exposé des thématiques de son programme. Nihil novi sub sole…

     Le procédé est grossier mais le Système, il faut y être préparé et en être parfaitement averti, utilisera tous les moyens, même légaux, pour empêcher l’accession au pouvoir des patriotes souverainistes. Le journaliste-essayiste et romancier Nicolas Bonnal le résume avec le sens de la formule qui est le sien : « Il y a d’un côté le candidat de l’oligarchie », celui de « la nouvelle caste cruelle qui se met en place sous le label d’européen ou de libéral-libertaire ». « Celle-ci rétribue bien les traîtres et les sadiques qui organisent la division, l’invasion et la guerre pour tous – sauf pour la bourse et pour l’élite ». Et  « de l’autre côté, il y a la candidature populaire. Le candidat populiste est celui insulté qui plaît au peuple ».

    « Le Système est devenu tyrannique et voudrait coffrer les gens qui ne lisent pas Le Monde. Le trio satanique OTAN-BCE-Bruxelles veut imposer son Macron comme hier son Juppé. Candidat du triangle magique Rothschild-Drahi-Soros, le vendeur d’Alstom est l’enclume rêvée où le marteau du capital mondialisé aplatira ce qui reste de France libre » écrit-il encore .

    Une France libre qui est l’objet de toutes les inquiétudes d’un PS  dont les grands pontes synthétisent assez parfaitement  tout ce que nous compatriotes reprochent au Parti de l’étranger qui règne  sur notre démocratie confisquée. Ceci explique aussi cela, Manuel Valls réunissait hier ses proches à Paris, pour un déjeuner au Sénat, puis 80 parlementaires à l’Assemblée, pour évoquer une nouvelle fois le danger FN. Il a fait part de sa conviction selon laquelle Marine - comme François  Fillon selon lui-  sera plus haute dans les urnes que ne le disent les  sondages, que sa victoire est possible, que la qualification même de M. Macron pour le second tour n’est pas assuré…

    Avait-il d’autres choix ? Ce matin sur BFM TV, Manuel Valls n’a pourtant pas tremblé pour torpiller le vieux rafiot de la rue de Solférino et son candidat résiduel en annonçant à son tour qu’il voterait Emmanuel Macron dés le premier tour… Cela lui a valu une avalanche d’invectives de la part du dernier carré de fidèles de Benoit Hamon, sur le thème les rats quittent le navire. Mais cet élan macronien du traître Valls ne fait pas forcément les affaires du candidat d’En marche !, conscient qu’il apparaît de plus en plus clairement comme une  entreprise de recyclage des éléphants du PS. L’image de renouveau que tente de se donner cette incarnation du sérail bruxellois  en prend un coup. 

    Le 14 mars, M. Macron déclarait d’ailleurs à l’adresse de Manuel Valls qu’ « (il n’avait) pas fondé une maison d’hôtes » pour ses complices socialistes. Ralliements ou soutiens directs, la réalité apparaît pourtant toute autre.  Au dernier décompte, les ministres Marisol Touraine, Ségolène Royal, Jean-Yves le Drian, des dizaines de maires et plus de cinquante députés PS, ont fait allégeance au champion des progressistes, dans l’espoir bien sûr de sauver leur siège aux législatives. Une proportion bien plus importante que les ralliés de la nébuleuse centriste, de certains LR ou des retraités des années Chirac.

    L’ex Premier ministre de François Hollande a certainement comme d’autres sorti sa calculette, lu les analyses sur les évolutions et les attentes du corps électoral. Ce qui lui a permis d’en déduire, comme M. Fillon, que même la grosse ( ?) moitié des électeurs du PS qui n’est pas séduite par la candidature Hamon, auquel il faut ajouter, nous voulons bien le croire, une bonne proportion de centristes, n’assurent pas forcément à Emmanuel Macron la certitude de dépasser la barre des 20% le 23 avril prochain. Et ce, quoi qu’en disent la fourchette  haute des  sondages le concernant, relayées par des médias qui se livrent aux habituelles tentatives de prophéties autoréalisatrices…

    https://gollnisch.com/2017/03/29/propheties-autorealisatrices/

  • François Hollande, champion toutes catégories de l’emploi fictif

    Grâce à des astuces et une petite faille dans la loi, François Hollande, l’homme qui affirmait haut et fort “Je n’aime pas les riches”, pourrait toucher près de 30 000 euros mensuels de retraite. 
    C’est désormais l’affaire de quelques jours. Les masques vont tomber lorsque François Hollande et ses amis soutiendront très officiellement Emmanuel Macron et lâcheront le pauvre Benoît Hamon, encalminé depuis des semaines à 14 % des intentions de vote. François Hollande, l’homme qui affirmait haut et fort “Je n’aime pas les riches” et qui a même fait campagne, on s’en souvient, contre “l’ennemi qui n’a pas de visage”. Mais si, il a un visage, plutôt avenant d’ailleurs : Emmanuel Macron, dont on ne retrouve pas, dans la déclaration de patrimoine, les millions d’euros gagnés chez Rothschild. Un nouvel oubli sans doute, après celui de son ISF. 
    Je rappelle l’excellente enquête de Marianne sur le “président normal”, qui s’est bien moqué des Français durant cinq ans et n’a rien à envier de ce point de vue à son prédécesseur, Nicolas Sarkozy. François Hollande pourrait en effet toucher au total près de 30 000 euros mensuels de retraite. Oui, vous avez bien lu ! Il toucherait ainsi en un mois ce qu’a touché l’épouse de François Fillon en six ! Comment est-ce possible ? Grâce à des astuces et une petite faille dans la loi, dans lesquelles François Hollande s’est glissé en catimini durant des décennies. 
    Détaché d’un poste quasiment jamais occupé 
    Au lieu de se mettre en disponibilité de la Cour des comptes, le conseiller référendaire Hollande s’est opportunément placé en détachement et son compteur a donc continué à engranger les annuités, pour un poste qu’il n’a pour ainsi dire jamais occupé ! Ainsi, grâce à ses différents mandats au cours de sa (très) longue carrière, pour moitié fictive, sa retraite finale pourrait atteindre cette somme faramineuse ! Notons que ledit compteur, pour ce qui concerne la fonction publique, s’est arrêté pour lui en 2012… mais qu’il pourrait bien tourner de nouveau, comme nous le verrons plus loin. 
    Telle est “la situation du fonctionnaire assurant les fonctions de président de la République”, avait indiqué la Cour des comptes à nos confrères, il y a deux ans. Pourtant, après le scandale Cahuzac, les fonctionnaires élus ou membres du gouvernement devaient normalement, depuis le 1er octobre 2014, se mettre en disponibilité – et non plus en détachement – comme leurs collègues désireux d’exercer dans le privé. Tout est dans le “normalement”… Ceux-ci avaient par ailleurs la faculté de se mettre en disponibilité de façon spontanée et “morale”, puisque cette dernière épithète nous est servie à l’envi par les amis de M. Hollande depuis “l’affaire Fillon”. 
    La situation du président “n’est expressément prévue par aucun texte, c’est donc le droit commun qui s’applique”, précisait-on à la Cour des comptes. En juin 2013, Alain Vidalies, alors ministre chargé des relations avec le Parlement, assurait toutefois que “le président de la République […] se mettra[it] en disponibilité”. Encore une promesse non tenue et une erreur de la banque… en sa faveur ! Il faut dire que François Hollande n’avait rien laissé au hasard et échafaudé son plan de carrière dans les moindres détails, au moins dès 1989. On le voit ainsi plein de morgue, dans une vidéo, se vanter d’être payé à ne rien faire et savourer son statut de “privilégié”, selon ses propres mots. 
    Il est utile de rappeler ici que François Hollande n’a pas été très assidu à la Cour des comptes : trois ans en début de carrière, en 1980… et quelques mois en 1993 ! Le conseiller référendaire a toujours été “détaché” comme élu, avec une seule courte “mise en disponibilité” entre 1993 et 1995 ! Par conséquent, il a pu ainsi accumuler trente-deux ans de droits ! 
    15 114 euros s’il tient parole 
    Suite à ces révélations explosives qui ne cadraient pas avec le personnage sobre et rigoureux qu’il souhaitait se forger au début de son mandat à l’Élysée (rappelons qu’il venait d’annoncer avec force publicité la baisse de son salaire de président de 30 % !), François Hollande avait rétropédalé et assuré qu’il ne souhaitait pas siéger “automatiquement” parmi les Sages du Conseil constitutionnel, alors qu’il avait déjà promis en 2012 la suppression de ce dispositif – nécessitant une révision de la Constitution. 
    En réalité, si en 2013 l’exécutif avait bien envisagé de proposer cette réforme au Parlement, il avait finalement une nouvelle fois reculé, craignant de ne pas réunir la majorité des 3/5 des parlementaires réunis en Congrès. Rien n’oblige donc François Hollande à respecter ses engagements oraux, hormis son sens de l’honneur… 
    Ainsi, en net, à ce jour, le futur ex-président est déjà assuré de toucher 15 114 euros mensuels de retraite, dès qu’il fera valoir ses droits. Acceptera-t-il de s’asseoir sur les 12 000 euros du Conseil constitutionnel en ne s’asseyant pas dans les fauteuils douillets de la rue Montpensier ? Sa trajectoire politique calamiteuse – comme sa carrière largement fictive dans la fonction publique – plaiderait plutôt pour le contraire, mais le pire n’est jamais sûr. En tout cas, avec François Hollande, le réel dépasse souvent le fictif : sans visage, sans vergogne… mais jamais sans ressources ! En Marche !