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  • La nouvelle Assemblée ou la philosophie du foutoir

    Par André Bercoff

    Dans cette humeur selon son style si personnel et si sympathique [Figarovox 28.07] André Bercoff exprime un fort point de vue. Derrière l'amateurisme des députés LREM, les amendements antiracistes liés à la loi de moralisation montrent une volonté de réduire au silence tous ceux qui ne rentrent pas dans les clous de la « police novlangue ». André Bercoff a raison.  LFAR

    En politique comme ailleurs, il est peut-être bon de ne rien savoir, mais il ne faut point en abuser. Ils furent nombreux à se réjouir, et légitimement, de l'éruption des jeunes pousses de la société civile dans la République en Marche. Le Monde Nouveau surgissait enfin sur les bancs du Palais Bourbon, balayant les caciques fatigués, les septuagénaires blasés, et les vieilles formations gouvernementales en déroute. Reste qu'être député exige un certain nombre de connaissances quant au fonctionnement de l'appareil législatif : faire la différence entre article et amendement, savoir formuler sa question de façon à ce qu'elle n'apparaisse pas comme un sabir au goût étrange venu d'ailleurs ; de ce point de vue, le présent spectacle apparaît, selon que l'on appartienne à la majorité sonore ou à l'opposition indignée, réjouissant ou navrant.

    Force est de reconnaître qu'une dimension quasi zoologique vient d'être atteinte avec des députés qui votent contre un article de la loi de « confiance dans l'action publique » qu'ils avaient pourtant ratifié en commission. Ce qu'on appelle peut-être en psychanalyse la schizophrénie heureuse ; en réalité ici, l'envers d'un amateurisme appelé sans doute à s'estomper quand les néophytes apprendront à la fois la base du métier et la maîtrise de leurs affects. Pour le moment, ils semblent fonctionner à l'aveugle en attendant les instructions de messieurs Ferrand et Castaner, et la baguette du chef d'orchestre de Rugy : en l'absence de ceux-ci, tous les désespoirs sont permis, ce qui laisse aux aimables comédiens de la France Insoumise le loisir de se livrer aux jeux de rôles dont ils sont, faute de vrai pouvoir, si friands.

    Mais tout cela n'est que billevesées à côté d'amendements qui viennent d'être votés et qui rendent définitivement inéligibles tout candidat qui se serait livré à des déclarations discriminatoires, injures publiques, provocations à la haine raciale: tout le vocabulaire des associations « droitsdelhommistes » à sens unique, anti-racistes deux poids deux mesures, qui consiste en fait à censurer et à paralyser toute personne qui oserait s'exprimer en dehors des passages cloutés de la police novlangue. Soyons clairs : il ne s'agit en aucun cas ici de cautionner ni d'admettre le racisme d'où qu'il vienne et la haine d'où qu'elle jaillisse. Mais comme la parole dominante et la pensée toujours unique s'attachent à ne culpabiliser et à ne condamner que ceux qui ne pensent pas comme elles, on s'aperçoit que le curseur est mis de façon à ne frapper que d'un côté. Aujourd'hui, cela vise les politiques et déjà les intellectuels, demain les humoristes et bientôt - pourquoi pas - les citoyens. Je relisais récemment une collection du magazine Hara Kiri des années 60-70 ; j'écoutais les monologues de Pierre Desproges, de Coluche et d'autres : ils seraient tous aujourd'hui dans le collimateur de la nouvelle Inquisition. Sous les pavés des faux débats parlementaires, la plage de Big Brother s'étend. Régressivement. Dangereusement.  

    André Bercoff

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/

  • Forces armées : « Donnez-leur les moyens de nous défendre ! »

    En France, en Syrie, en Libye, au Mali, nos soldats risquent leur vie et, parfois, meurent par devoir.

    En ce 14 juillet, Boulevard Voltaire leur rend hommage. 

    http://www.bvoltaire.fr/forces-armees-donnez-moyens-de-defendre/

  • A Bras Ouverts : accueillir nos différences et nos limites

    6a00d83451619c69e201bb09ad4f33970d-250wi.jpgTugdual Derville est le fondateur de l’association « À Bras Ouverts », grâce à laquelle depuis trente ans des milliers de bénévoles et d’enfants ou de jeunes touchés par le handicap partent ensemble en week-end ou en vacances. Dans L'Aventure à bras ouverts, un voyage en humanité, Tugdual Derville raconte la création et l'histoire de cette association. Alors qu’il a vingt ans, une rencontre fait basculer la vie du jeune Tugdual : celle de Cédric, enfant porteur d’une infirmité motrice cérébrale, qui l’entraîne dans « un voyage en humanité ». Une aventure parfois difficile mais transfigurée par la présence des personnes porteuses d’un handicap. Elles apprennent à Tugdual, et au lecteur à sa suite, à entrer dans « la spiritualité du pauvre » chère à Jean Vanier : accueillir à bras ouverts nos différences et nos limites. Pour s’émerveiller de ce qui est révélé aux travers de nos fragilités. Extraits :

    "Nous sommes conscients que notre société, qui a laissé se développer une forme d'eugénisme anténatal, envoie aux personnes concernées par le handicap une injonction paradoxale : "Prenez toute votre place dans la société, mais, si on avait su, on ne vous aurait pas laissé naître." La réponse d'A Bras Ouverts ne se situe pas sur le plan de la revendication, mais plutôt sur celui de la prise de conscience humanitaire, de l'intention de prière, de l'expérience et, si nécessaire, du témoignage porté par ses responsables."

    "Une phrase de Jésus me revient, comme une assurance universelle au milieu des vicissitudes et des vanités du monde : "Des pauvres, vous en aurez toujours avec vous !" (Jn 12,8). Je comprends que cette parole nous dit aussi que nous aurons toujours la consolation des pauvres. Ils ont la clef de Dieu."

    "Les porteurs d'initiatives humanitaires et sociales ont intérêt à conserver - surtout dans les premiers temps - une distance par rapport au monde politico-administratif. Ce dernier a tendance, en forçant l'entrée des innovations dans ses cadres, soit à les récupérer, au risque d'une fossilisation technocratique précoce, soit à les tuer dans l'oeuf, par méfiance ou excès de prudence. Un critère simple permet à chaque responsable associatif de vérifier s'il n'est pas allé trop loin : la liberté. Demeure-t-il libre de s'exprimer sur ses convictions ? Libre d'agir selon sa conscience ? J'ai entendu un jour un député regretter que ce soit le monde associatif, par ses actions, qui oriente une bonne part de la politique de soutien aux personnes handicapées. Comme si l'Etat pouvait remplacer sa créativité et devait tout maîtriser..."

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Trump : derrière le chaos, la victoire ? (1re partie)

    Borowitz-Trump-tin-foil-1200-1200x660.jpg

    Faisons le bilan du coup d’État rampant qui le tenaille…

    Il est dit que Trump, chaotique, tombe en vrille. Avant de nous prononcer, faisons le bilan du coup d’État rampant qui le tenaille (avant de prévoir, en 2e partie, les prochains mouvements tactiques et stratégiques du président).

    Reprenons :

    1) Trump a gagné l’élection du 8 novembre avec un nombre écrasant de grands électeurs, et peut-être même la majorité du vote populaire (l’enquête menée par le vice-président Pence sur les fraudes électorales – dont le vote des illégaux – permettra de le savoir).

    2) Depuis la rencontre du 14 novembre (à l’hôtel Mandarin de Washington) entre la chef de file démocrate Nancy Pelosi, George Soros et un certain nombre de capitalistes, un coup d’État rampant a été mis en branle, visant à transformer Trump en Viktor Ianoukovytch. Il fallait trouver une histoire à vendre au public, tout en lançant une sédition à géométrie variable.

    3) On se souvient que tout avait démarré avec le piratage, en 2016, du serveur du Parti démocrate, et les publications de WikiLeaksdes courriels de Podesta (le directeur de la campagne Clinton). Ces deux actes ont été « imputés » à Poutine en personne, orchestrant un « acte de guerre » à l’encontre des États-Unis.

    4) Puis est survenu le fameux « dossier Trump » en janvier 2017, décrivant un Trump se livrant à la débauche dans un hôtel de Moscou. Ce dossier assemblé pour le compte du Parti démocrate par la firme américaine de salissage politique Fusion GPS a été, depuis, unanimement démoli.

    5) Depuis six mois, la relation entre Trump et le Congrès est à « qui manipule l’autre ». Le Congrès tentant d’imposer son programme à Trump (autrement dit celui des bailleurs de fonds électoraux), Trump cherchant à se rallier les élus républicains.

    6) La réalité est que la majorité des élus républicains veulent le vice-président Mike Pence comme président et, passivement ou activement, ont été complices de l’inquisition visant à faire tomber Trump pour collusion dans « l’ingérence russe dans nos processus démocratiques ».

    7) Cette inquisition se matérialise aujourd’hui par quatre enquêtes parlementaires (sans succès), une enquête du FBI (sans succès) et, enfin – in cauda venenum –, celle du procureur spécial Robert Mueller, républicain « bushiste » qui a recruté une équipe juridique… pro-Clinton afin de fouiller dans les affaires personnelles de Trump.

    8) Or, les lois américaines sont telles qu’on peut toujours trouver un crime. Le journaliste Tucker Carlson disant récemment : « Si je vais au restaurant à Moscou, il y a fort à parier que je serai inculpé par le FBI pour blanchiment d’argent ! »

    9) Début juillet, lorsque sa famille est passée à la moulinette des enquêtes, Trump a alors compris que sa mise à mort se profilait. Il a réagi…

    En 2e partie nous verrons comment Trump a ridiculisé les élus républicains « gestionnaires » tout en motivant les élus « idéologiques », comment il a débloqué un certain nombre d’obstacles, comment il a repeint le paysage à coups de tweets, de couteau (ou de massue !), et enfin comment il réorganise sa maison afin de tenter une échappée quand tous dormiront en août.

    http://www.bvoltaire.fr/trump-derriere-chaos-victoire-1re-partie/

  • SORTIE DU N°3 (ÉTÉ 2017) DE LA REVUE "CONFRONTATION"

    CFT 3 COUVERTURE 1.jpg

    90 pages, 12 € (+ 4 € de port) 

    Le commander dès maintenant en ligne cliquez ici

  • En marche vers le collimateur : Macron avait décidé de virer le général de Villiers avant le « coup de gueule » du 12 juillet

    Narcissime, ego et despotisme : 

    "Le jeu de bascule s’apparente aussi à la «revanche de Bercy», après trois années durant lesquelles la Défense a somme toute tenu la dragée haute aux argentiers de l’État. Il n’est guère étonnant que les questions de budget aient été au cœur du maelström des dernières semaines. À deux jours de la Fête nationale, «Bercy a joué ses cartes à toute vitesse, pour faire passer ce qui n’aurait pas été possible sous Le Drian», raconte une source gouvernementale. Un haut fonctionnaire a joué un rôle clé dans l’ombre du chef de l’État: celui qui fut son directeur de cabinet lorsqu’il était ministre des Finances, Alexis Kohler, actuellement secrétaire général de l’Élysée.

    Une bonne source raconte ainsi comment se serait «noué le sort» du général de Villiers, ce 12 juillet au matin. Non pas lors de l’audition parlementaire à huis clos, tant commentée, qui se déroule en fin de matinée et à l’issue de laquelle le chef d’état-major des armées (CEMA) a fait part de son exaspération en des termes plutôt crus. Mais un peu plus tôt, lors du conseil restreint de défense qui se tient à 9 heures à l’Élysée. La veille, Gérald Darmanin, le ministre de l’Action et des Comptes publics, a évoqué les économies à réaliser dans une interview au Parisien, que nombreux au gouvernement, Défense en tête, jugent intempestive. Parce qu’il faut trouver 4,5 milliards d’euros au second semestre et qu’on veut baisser les prélèvements, il faut «taper tout de suite» dans le budget de l’État.

    Lors de la réunion à l’Élysée, le premier ministre, Édouard Philippe, confirme la réduction de 850 millions d’euros imputée au budget de la Défense en 2017. La ministre des Armées, Florence Parly, exprime alors son désaccord, soutenue par Jean-Yves Le Drian, le nouveau patron du Quai d’Orsay. Enfin, le général de Villiers prend lui aussi la parole. «Alexis Kohler en a été extrêmement mécontent», indique une bonne source. Aucune déclaration n’a filtré de ce conseil restreint couvert par le secret de la défense nationale. Il n’en ira pas de même lors de la commission parlementaire, quelques heures plus tard, d’où «fuite» la colère du CEMA. Un enchaînement d’événements retentissants est enclenché.

    «Ce qui a déplu à Alexis Kohler, c’est l’idée qu’on puisse imaginer revenir sur un arbitrage du président de la République en organisant la pression. On n’est plus sous Hollande», souligne une source proche de l’affaire. «Ce qui l’a excédé, c’est la contestation de l’autorité. L’argument selon lequel le CEMA aurait contrevenu au devoir de réserve (évoqué par Emmanuel Macron dans son discours à l’Hôtel de Brienne, NDLR) ne tient pas. Faire passer cette affaire pour une histoire de discipline, c’est de l’habillage médiatique», estime cette source. Selon celle-ci, la «fuite» des propos du CEMA devant les parlementaires a été «exploitée pour en faire une démonstration d’autorité». Le message aux 220 directeurs d’administration centrale et principaux responsables de l’administration est clair: «Attention, seuls les plus loyaux resteront.»"

    Lahire

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