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  • Islamophobie, occidentophobie

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    Chantal Delsol, membre de l’Institut, professeur des universités

    La réalité, ce n’est pas l’islamophobie, mais l’occidentophobie

    TRIBUNE – Pour la philosophe, il est vain de chercher des causes économiques ou psychiatriques au terrorisme. La matrice idéologique des djihadistes est la haine de la civilisation occidentale. Le problème est que nous non plus ne nous aimons pas.

    Le terrorisme qui nous frappe s’impose à nous comme un objet non identifié. Nous sommes capables de mettre en place l’état d’urgence, de détenir des services secrets performants qui sans aucun doute nous évitent bien d’autres attentats. Mais nous sommes incapables de mettre le doigt sur les causes. Au début, à partir du 11 Septembre, on a commencé par prétendre que des raisons économiques poussaient ces jeunes garçons au meurtre de masse et au suicide. L’empreinte marxiste est déterminante dans les sociétés occidentales du tournant du siècle : on pense encore que le crime ne provient que du chômage et du mal-être social. Puis on s’est rendu compte qu’il n’en était rien, puisque les coupables étaient parfaitement intégrés et instruits. Aujourd’hui une nouvelle explication, non moins risible, court sur les antennes : les terroristes seraient des malades mentaux. On installe des «cellules de déradicalisation» aussi ridicules qu’inutiles, comme si on pouvait lutter contre des croyances avec les armes de la raison bureaucratique. La seconde explication a aussi peu de sens que la première. Car la véritable raison est étalée sous nos yeux, pendant que nous refusons de la voir, comme la lettre volée.

    Le déni de réalité est tel qu’on voit ces jours-ci des Espagnols défiler contre le terrorisme aux cris de «non à l’islamophobie», comme si la raison de tout cela n’était pas, évidemment, l’occidentophobie. Qu’on le croie ou non, l’aveuglement des ex-communistes vis-à-vis des crimes de Lénine/Staline a été encore dépassé par l’aveuglement de nos contemporains devant les meurtres de masse auxquels nous sommes pratiquement habitués…
    On ne parle pas de l’occidentophobie. Et probablement, il est suspect d’en parler, parce que c’est une manière de mettre en cause une branche de l’islam. Pourtant, les attentats qui secouent nos villes à intervalles de plus en plus rapprochés, sont bien le fruit de l’occidentophobie. Il s’agit d’une récusation profonde de notre culture telle qu’elle se déploie dans nos sociétés, Europe et Amérique confondues. L’Américain John Updike a bien décrit cela dans son roman Terroriste: son héros, le jeune Ahmad Mulloy, ne supporte pas le spectacle de la vie quotidienne américaine : la consommation permanente et la passion des choses superflues ; les filles offertes dans un abus de nudité et de laxisme, où plus rien n’est interdit ; la vulgarité, la bagatellisation de tout, le refus de toute spiritualité.

    Au fond, ce qui est mis en cause ici, c’est l’athéisme, la sécularisation générale, l’égalité des sexes, le matérialisme, la priorité du plaisir. Les terroristes sont d’abord des gens qui ne supportent pas les droits égaux pour les femmes, la laïcité, la fin du machisme patriarcal.
    Un certain pourcentage de musulmans hébergés par l’Occident hait l’Occident. C’est un fait. Ils ont été accueillis ici mais se révoltent contre leur culture d’adoption. Ce sont des choses qui arrivent, et ce n’est pas la première fois dans l’histoire. Il ne s’agit pas d’un simple dégoût, sinon nos terroristes pourraient aller vivre dans des pays où le gouvernement est musulman et les femmes voilées. Il s’agit d’une haine, d’une volonté de faire disparaître une culture : une idéologie – cet islam veut le monde. Beaucoup d’Occidentaux croient naïvement que les idéologies, après l’enfer puis après le communisme, ont été supprimées. En réalité nous nous trouvons devant une nouvelle «guerre contre l’Ouest», héritière de celle dont parlait le Hongrois Aurel Kolnai en parlant du nazisme.
    Les Occidentaux ont énormément de mal à admettre que des gens commandités par l’islam (même si évidemment aucun islam n’est tout l’islam) ont désigné l’Occident comme ennemi au point d’y commettre des massacres de masse. Car les musulmans, comme anciennes minorités opprimées, ont toujours raison : tel est notre mode de pensée. Incriminer des causes économiques ou psychiatriques des attentats, est chaque fois un moyen d’en rejeter la faute indirectement sur nous.

    Cet aveuglement a des raisons intéressantes, et des conséquences non négligeables. Nous sommes parfaitement capables d’expliquer pourquoi nous, Occidentaux, devons être occidentophobes : toute la culture de la déconstruction nous le répète à satiété depuis un demi-siècle. Nous sommes capables d’expliquer comment la culture occidentale, responsable des guerres de religions et des guerres mondiales, est haïssable. Mais nous sommes bien incapables de comprendre et d’expliquer pourquoi un jeune musulman d’aujourd’hui, abrité et éduqué par l’Occident, va haïr la laïcité et l’émancipation des femmes : nous n’avons pas encore accepté cette réalité, tant elle nous insupporte, parce qu’elle déprécie une minorité que nous avons opprimée, c’est-à-dire un groupe de héros.
    Nous avons depuis longtemps perdu l’habitude de défendre notre culture, de plaider pour elle. Faire l’apologie de la culture occidentale, nous pensons que c’est vichyssois, voilà tout. Aussi demeurons-nous pétrifiés et impuissants, incapables de comprendre avant même de répondre. Il faudrait justifier nos propres racines, que nous passons notre temps à ridiculiser depuis cinquante ans. Nous ne savons même plus où elles sont. La tâche est pour nous effrayante. Elle nous demande un retournement complet.

    On ferait bien de cesser de pleurnicher sur la soi-disant islamophobie, qui n’existe que dans la mauvaise conscience, en ce cas mauvaise conseillère. La vraie réalité, qui se compte en nombre de morts, et cela est bien réel, c’est l’occidentophobie (qu’il vaudrait mieux appeler misoccidentie, si le mot n’était dissonant) : la haine de l’Occident. Il est probable qu’à force de vouloir nous déconstruire nous-mêmes, nous avons donné des armes à ceux qui déjà ne nous aimaient pas beaucoup – quand on bat sa coulpe en permanence, on finit par apparaître comme un raté. Mais enfin le mal est fait. Il nous faut tenter de comprendre, quand nous serons parvenus à prononcer ce mot, pourquoi pullulent les occidentophobes, habités par la nostalgie d’une société religieuse, patriarcale et machiste. Il ne nous suffira pas de les traquer physiquement, car c’est une bataille de croyances – on n’embastille pas des croyances. Où sont nos croyances ? Nous pourrions, avec profit, les rattraper dans le ruisseau où nous les avions imprudemment abandonnées.

    Chantal DelsolLe Figaro 7/09/2017

    Source : Magistro.fr
    http://www.magistro.fr/index.php/template/lorem-ipsum/a-tout-un-chacun/item/3253-islamophobie-occidentophobie

    Membre de l’Institut, fondatrice de l’Institut Hannah Arendt, Chantal Delsol est philosophe et historienne des idées. Elle a dernièrement publié «Un personnage d’aventure. Petite philosophie de l’enfance» (Éditions du Cerf).

    https://www.polemia.com/islamophobie-occidentophobie/

  • 30 ANS DE FANTASME SUR L’EXTRÊME DROITE, C’EST L’ANARCHO-TERRORISME DE GAUCHE QUI REVIENT

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    C’est un temps que les moins de 40 ans ne peuvent pas connaître. Il remonte aux années soixante-dix. C’est celui des groupes terroristes d’extrême gauche : les Brigades rouges en Italie, Fraction armée rouge et Bande à Baader en Allemagne, Action directe en France. Le temps des groupes « anarcho-communistes », comme disent les historiens. Et un temps dont les services de renseignement et le ministère de l’Intérieur qui les coiffe se demandent s’il n’est pas en train de revenir au galop… parce qu’à force de jouer au pyromane, le feu finit toujours par prendre.

    Des faits concomitants dessinent, ces jours-ci, un drôle de climat. Jeudi, jour de manif, les CRS qui devaient assurer la sécurité du défilé se sont fait porter pâles. Las, écœurés, déboussolés par un pouvoir qui fait d’eux de la chair à griller. Dans le même temps se déroule, au tribunal correctionnel de Paris, le procès des « antifas » qui ont voulu tuer du flic en marge de la manif contre la loi Travail, en mai 2016. Une scène qui a fait le tour du monde : voiture incendiée, policiers roués de coups quand ils tentent d’échapper au brasier. « On voulait me mettre au sol pour m’achever », dit celui qui, menacé de mort, n’a pourtant pas fait usage de son arme.

    Pour compléter ce tableau, deux incendies criminels ont ravagé, à Limoges, puis à Grenoble, des casernes de gendarmerie. Ont été détruits des fourgons d’intervention, des camions logistiques, du matériel d’investigation et de nombreuses pièces à conviction, nous dit-on.

    Reste le plus inquiétant : ces incendies criminels viennent d’être revendiqués par le site indymedia.org, groupuscule anonyme d’extrême gauche et « chambre d’écho des positions les plus radicales chez les anarco-libertaires (sic) », écrit Le Figaro. Assurant que leur action « s’inscrit dans une vague d’attaques de solidarité avec les personnes qui passent en procès ces jours-ci », ils préviennent : « Quel (sic) que soit l’issue du procès, on continuera à s’en prendre à la police et à la justice. Notre hostilité est un feu qui se propage. » 

    Cela inquiète-t-il les médias ? Le personnel politique ? BFM TVFrance InfoFrance 2, peut-être ? Non. Le sujet vendeur, celui qui tourne en boucle, c’est le départ de Florian Philippot du FN. Un Philippot aujourd’hui paré de toutes les vertus et dont on apprend qu’il détient, depuis 2015, le record absolu d’invitations télé et radio (déjà 117 depuis le début de cette année). Ça, c’est de l’info, coco ! 

    Comment s’en étonner ? Voilà trente ans que tous ces gens-là n’ont d’yeux que pour « l’extrême droite », le retour de la bête immonde et autres foutaises. Pendant ce temps, « les factions de l’ultra-gauche » prospèrent, comme elles ont toujours prospéré sous les gouvernements de gauche et de droite molle à la Chirac qui les couvaient avec une bienveillance plus que coupable. On rappellera que les membres d’Action directe – qui revendiquaient plus de 80 attentats ou assassinats sur le territoire entre 1979 et 1987 – furent amnistiés par François Mitterrand qui demanda aux services de « réorienter leur action vers les groupes d’extrême droite », et refusa toute extradition vers l’Italie des terroristes réfugiés sur notre sol.

    La complaisance des socialistes envers ces groupuscules, et a fortiori celle d’un Mélenchon aujourd’hui, ne s’est jamais démentie. L’extrême gauche factieuse aura ainsi vécu des années idylliques sous le quinquennat de François Hollande, bouffon pétrifié de trouille qui, par lâcheté, a laissé s’installer, à Notre-Dame-des-Landes notamment, un État dans l’État. Cela, encore avec la complaisance des médias et des politiques, tout aussi lâches, qui n’ont eu de cesse de présenter ce joli monde comme de paisibles écolos, et de chanter la gloire de ce monde « libertaire, autogéré et anticapitaliste ».

    Macron va-t-il se coucher de la même manière ?

    http://www.bvoltaire.fr/30-ans-de-fantasme-lextreme-droite-cest-lanarcho-terrorisme-de-gauche-revient/

  • [NOVLANGUE] LA "LIBERTÉ" DE LA RÉPUBLIQUE : EST-CE L'ESCLAVAGE ? (part. 2)

  • Selon Robert Ménard : Après le départ de Philippot, il faut que le FN change de ligne

    "Marine Le Pen ne doit pas faire du Philippot sans Florian Philippot. C’est une bonne nouvelle à condition que cela se traduise par un changement de ligne politique, c’est-à-dire par la poursuite d’une ligne politique moins anti-européenne et moins mélenchoniste. [...] Je souhaite que le Front national cesse de faire peur à un certain nombre de gens et puisse s’allier avec le reste de la droite. On ne peut pas gagner tout seul. La droite classique ne gagnera pas toute seule non plus maintenant. Or nos électorats partagent bien des points communs. Ecartons ce qui nous sépare. Je pense par exemple, à la sortie de l’Euro ou encore aux revendications sur les 35 heures et la retraite à 60 ans. Ensuite, voyons comment on peut construire à partir de la base un nouveau mouvement capable non seulement de faire un gros score aux élections, mais aussi de gagner une élection. Or aujourd’hui, ce qui vient de se passer c’était un préalable qu’il fallait remplir. Ce préalable est rempli. Monsieur Philippot n’est plus là. Il sera ailleurs. Maintenant, encore une fois, il faut changer de ligne politique, être plus réaliste, plus terre à terre, plus près des gens, et pleins de bons sens. Voilà la politique qu’il faudrait adopter et gagner les élections. [...]"

    Michel Janva

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  • Action Française • Provence : Inauguration d'un nouveau local et de la prochaine rentrée militante

    Le vendredi 15 septembre dernier, à La Bastide (Aix-en-Provence), les militants de l'Action française Provence se sont réunis afin de préparer ensemble l'année à venir.

    L'occasion d'inaugurer les lieux dans un moment de convivialité et de camaraderie.

    N'hésitez pas à aimer la page de La Bastide pour suivre son actualité !  

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    Action Française - Provence

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  • David Rachline (FN) : « Il faut nous adresser aux électeurs des Républicains »

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    8951-20170923.jpgAprès le départ de Florian Philippot, Marine Le Pen vient de nommer David Rachline, 29 ans, sénateur-maire de Fréjus, pour le remplacer à la communication du Front national.

    — Florian Philippot vient de claquer la porte du FN. Il a été valorisé et mis très en avant pendant la campagne présidentielle, est-ce que vous ne pensez pas que sa disgrâce affaiblit d’abord Marine Le Pen ?

    — C’est évidemment une triste nouvelle. Mais il n’y a qu’une seule ligne au Front national. Alors on peut débattre de ce qui stratégiquement peut être mis plus ou moins en avant dans notre programme. Ce sont des choses dont nous allons débattre au prochain Congrès et pour lesquelles les adhérents seront consultés par vote. Mais on ne peut pas imaginer autre chose que d’être derrière Marine Le Pen aujourd’hui. Elle est le moteur de notre mouvement politique et de toute notre famille d’idées. C’est elle qui donne la ligne, la stratégie et qui fixe le cap.Elle reste la plus efficace et la seule pour de nouveaux succès demain. C’est autour d’elle que cette refondation doit avoir lieu. 

    — Nicolas Dupont-Aignan a appelé à une alliance « allant de Laurent Wauquiez à Marine Le Pen ». Que lui répondez-vous ?

    — Il ne faut pas se limiter à l’union des électeurs qui se réclament de la droite, il faut voir encore plus large et viser l’union de tous les électeurs patriotes.

    Pour autant, le Front doit vraiment mettre en œuvre une stratégie afin de s’adresser de manière extrêmement claire aux préoccupations des électeurs qui se réclament de la droite. Et cela passera par des discussions au moins avec Nicolas Dupont-Aignan.

    Je crois moins à la sincérité de Laurent Wauquiez. Il occupe selon moi ce créneau de manière commerciale et sans aucune sincérité de conviction ni d’idées. Quand les responsables politiques comme lui sont aux responsabilités ils font l’inverse de ce qu’ils ont annoncé. Laurent Wauquiez a fait partie de ces gouvernements qui ont trahi les Français et qui ont conduit aux échecs successifs de la droite.

    Il faut nous adresser aux électeurs des Républicains pour leur dire que les préoccupations qui sont les leurs sur l’économie, sur le soutien aux entreprises, sur la défense de la famille, sur toute une série de valeurs et de convictions, sont les nôtres.

    Et permettent de se rassembler au sein de notre mouvement. Ils y trouveront plus de sincérité et d’efficacité.

    Extraits d’un entretien réalisé par Caroline Parmentier
    pour le journal Présent daté du 23 septembre 2017

  • 72% des Français estiment que l'Etat doit garantir aux enfants nés par PMA le droit d'avoir un père et une mère.

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    72% des Français estiment que l'Etat doit garantir aux enfants nés par PMA le droit d'avoir un père et une mère. Malgré une très légère baisse par rapport à la précédente étude réalisée en juin, une immense majorité des Français sont donc opposés au principe de la PMA sans père.

    Dans le détail :

    • 77% des électeurs d'Emmanuel Macron au 1er tour de la présidentielle sont favorable à ce que la PMA repose sur la filiation père-mère-enfant.
    • près de 7 Français sur 10 estiment qu'ouvrir des débats sur les questions de société (mères porteuses, PMA sans père, euthanasie) aurait pour conséquence de diviser les Français.
    • Enfin, le débat sur la PMA sans père est le dernier souci des Français. Les priorités sont la lutte contre le chômage (47%), le terrorisme (38%), l'insécurité et la délinquance (29%), le rétablissement des comptes publics (29%), la politique migratoire (24%) ...
    • L'ouverture du débat sur la filiation n'est attendue que par 3% des Français. 

    Michel Janva

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  • Aujourd'hui, 23 septembre, Synthèse nationale est à la fête régionale du Parti de la France de Bretagne

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    Samedi 23 septembre, à l'initiative de Jean-Marie Lebraud, Délégué régional, le PdF Bretagne organise une grande fête familiale et patriote à Treffendel (35).

    Jean-François Touzé, Délégué national aux études et argumentaires du Parti de la France et directeur de la revue Confrontation, et Roland Hélie, Directeur de Synthèse nationale, seront présents et prendront la parole au cours de cette journée.

    La participation aux frais est de 30 € : Cochon grillé, dégustation d'huîtres, boissons, animations, jeux, repas froid le soir.

    Réservation obligatoire au : 06.09.53.93.84

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    http://synthesenationale.hautetfort.com/

  • Le pitoyable spectacle des Républicains

    Maxime Tandonnet, ancien conseiller de Nicolas Sarkozy, écrit dans Le Figarovox:

    "[...] les Républicains devraient avoir un rôle vital à jouer: prouver aux Français que la démocratie est toujours vivante et leur offrir une perspective d'alternance crédible. Or, ils n'échappent pas au mouvement d'effritement général et offrent en ce moment, comme les autres, un pitoyable spectacle. Les «constructifs» se sont désolidarisés, en quête de maroquins. La course à la présidence du parti se déchaîne et renvoie déjà à deux tragédies récentes: la lutte Copé/Fillon de l'été 2012 et les primaires 2017, de sinistre mémoire. Jamais deux sans trois, dit-on!

    Plutôt que de s'unir, ils se désagrègent. La guerre des ego bat son plein. Mme Pécresse, M. Estrosi créent leurs propres entités. M. Juppé nie la légitimité de M. Wauquiez à prendre les rênes du parti. M. Raffarin se reconvertit dans le spectacle. M. Copé joue en solo sur la PMA. Les coups tordus sont de retour. La fracture bat son plein entre macronistes, centristes anti-macronistes et droitiers.

    Le fond du problème est qu'aucun responsable politique n'a encore pris la mesure de l'ampleur de la crise du politique dans notre pays. Tous, sans exception, continuent à fonctionner sur les schémas anciens sans tirer les leçons des événements de ces derniers mois. Depuis 30 ans environ, les Français ne cessent d'éprouver, d'année en année une méfiance grandissante envers leur classe dirigeante. 89% estiment que les politiques ne tiennent aucun compte de ce que pensent les gens comme eux (CEVIPOF). [...]

    Plutôt que de créer chacun son misérable petit parti, les Républicains n'ont qu'un signal à donner: le destin de la France l'emporte sur leurs destins individuels. Ils doivent au contraire s'unir pour l'intérêt général, comme une sorte de cabinet de guerre britannique, d'où émergera certes un leader naturel, en temps voulu, par la force des circonstances, et non se chamailler pour satisfaire leur ego médiatique. Plutôt que de donner cette image délétère de carriérisme narcissique, il leur appartient de se rassembler par-delà leurs divergences et de travailler, autour du débat d'idées, à la préparation de l'avenir sur les grands thèmes qui conditionnent l'avenir de la France: la politique industrielle, la transformation nécessaire de l'Europe, la solidarité avec l'Afrique, la recherche d'une issue à la crise migratoire, la lutte contre le terrorisme, la réforme des institutions politiques pour restaurer une démocratie digne de ce nom. Mais encore la sécurité des biens et des personnes, la réhabilitation des savoirs fondamentaux à l'école, l'organisation territoriale, l'indivisibilité de la République face au communautarisme. Hélas, aujourd'hui, nous sommes à mille lieues de cette prise de conscience."

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html