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  • Les États, c’est moi

    La féodalité avait été un compromis entre le mode de gouvernement de l’Empire romain et les lois franques (car les Capétiens, tout comme les Mérovingiens et les Carolingiens, étaient des Francs). L’Empire romain n’avait jamais été centralisé et ne connaissait même pas vraiment la notion d’état. Les peuples les plus divers vivaient sous une pax romana doublée d’une pax christiana, dont le pape et l’empereur étaient les arbitres.

    Les historiens modernes ont cherché avec passion et découvert avec délices, dans chaque événement, la naissance et l’affirmation du sentiment national. Pour en tirer aussitôt une justification à l’extension du pouvoir royal, à laquelle quiconque s’oppose est considéré comme un traître. Ils ont été aidés par les rois eux-mêmes, et par l’intense propagande qui suivit, par exemple, la bataille de Bouvines, bataille féodale pourtant, dont le caractère national est plus que douteux, pour ne pas dire introuvable.

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  • L'écriture inclusive, un projet mort-né

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    « Ahora, me dirijo a todos los Españoles » Felipe VI d'Espagne

     L'hubris féministe a sans-doute passé les bornes et cela ne lui a pas réussi.

    Le lobby des enragées du féminisme le plus discutable a franchi les limites non seulement de la sottise et de la loufoquerie mais encore tout bêtement du praticable, en tentant de faire passer en force l'écriture dite inclusive.  

    Ce fut organisé comme on tente un coup. En l'occurrence un coup de main linguistique, un coup sur l'écriture d'un peuple, sur une langue écrite, à défaut de pouvoir l'accomplir sur la parole ... Car l'écriture inclusive n'a pas d'effet sur la langue parlée. Elle ne se dit pas autrement que ne se dit l'écriture ordinaire. 

    Louis-Joseph Delanglade a écrit ici-même que le sort de l'écriture inclusive est scellé. Et cela nous semble l'évidence simplement à cause, si l'on peut s'exprimer ainsi, de son impraticabilité. Le Monde - qui a pris fait et cause pour elle - est-il prêt à paraître en écriture inclusive ? Ce serait une excellente chose, s'est amusé à dire Alain Finkielkraut en posant la question, car il y perdrait tous ses lecteurs. 

    Alors, le président de la République, le Premier ministre, le ministre de l'Education Nationale, l'Académie française et une kyrielle d'autorités diverses, ont condamné le projet. Peut-être, d'ailleurs, était-il condamné en quelque sorte de par sa propre nature. Il est mort-né proprio motu

    Mais les manies prétendument féminisantes du discours public continuent de faire rage. Par exemple les ridicules « celles et ceux », « toutes celles et tous ceux », « chacune et chacun » mille fois répétés, mécaniques et stupides. A commencer par le pauvre Macron dont le verbe en est dramatiquement surchargé, encombré, plombé. Et à sa suite, tous les autres.  

    Nous nous rappelons avoir envié les Espagnols lorsque nous avons écouté le discours du roi Felipe VI, en pleine crise catalane, le 3 octobre dernier. Nous nous sommes dit qu'ils étaient peut-être devenus moins stupides que nous ne le sommes désormais. Au début de sa conclusion, le roi déclare : « Ahora, me dirijo a todos los Españoles », « maintenant, je m'adresse à tous les Espagnols ». Il y avait sans-doute peu de risque qu'il se trouve plus d'une poignée de sottes gens dans son pays pour s'aviser que le roi ne s'adressait pas aux Espagnoles ...

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/

  • Zoom - François Billot de Lochner : Non à la république islamique de France

  • ANTIRACISME : LA CHASSE AU MICHEL LEEB EST OUVERTE

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    Les antiracistes, jamais ne se reposent. Quelle énergie. Dernier trophée en date de ce safari permanent : Michel Leeb.

    À chaque jour sa dinguerie. En trois huit, vingt-quatre heures sur vingt-quatre et sept jours sur sept. Les antiracistes jamais ne se reposent. Quelle énergie. Dernier trophée en date de ce safari permanent : Michel Leeb et ses fameux sketches sur les Africains. À la manœuvre, une certaine Eva Doumbia, cofondatrice du collectif Décoloniser les arts. Lequel appelle, ce jeudi 14 décembre, à un sit-in devant le Casino de Paris, là où l’humoriste donnera son prochain spectacle. S’asseoir pour mieux montrer qu’on se tient debout, en quelque sorte.

    Eva Doumbia :

    « Pour moi, c’est un grand retour en arrière, ce retour de Michel Leeb. C’est le retour d’une espèce de France raciste, où on peut se permettre de dire n’importe quoi, où on peut se permettre de ne pas prendre en compte 30 % de la population qui n’est pas blanche en France et qui est complètement niée et moquée. »

    Ah bon ?

    Car ce qui est grave aujourd’hui l’est encore plus qu’hier, à l’en croire :

    « Si, dans les années 1980, on subissait cette chose-là parce que nos parents étaient dans un grand souci d’intégration, donc en fait, il ne fallait pas faire de vagues. Les parents que nous sommes devenus, ayant ce souvenir-là, on n’a absolument pas envie que nos enfants subissent cette chose-là. Comme on ne peut plus mettre des Noirs en cage, on ne peut plus se moquer des Noirs et les comparer à des singes. Cela n’est plus possible, cela n’est pas drôle. »

    Vraiment ?

    Si l’on résume, pour ne heurter personne, la seule poilade citoyenne consistera bientôt à ne railler que les blondes et les Belges, en attendant que ces derniers ne s’organisent à leur tour en collectif. Mais, petit détail, Michel Leeb incarnerait une « espèce de France raciste », parce que Blanc se moquant des Noirs. Et seuls les Noirs auraient donc le droit de se moquer des Noirs. Mais alors, quid d’un Dieudonné, fils d’un père noir et d’une mère blanche, qui brocarde indifféremment les Blancs et les Noirs ? Dans quelle case le ranger ? Celle de l’oncle Tom ? Non, on plaisante, évidemment.

    Et quand Patrick Timsit, humoriste juif, se paye la tête des Juifs, faut-il le traîner en justice pour antisémitisme ? On pourra, bien sûr, doubler la mise avec Gad Elmaleh, autre humoriste juif et marocain, qui en sort souvent de belles sur les Marocains et les Juifs, pour judéophobie et arabophobie aggravées. On allait oublier Michou et ses plaisanteries de garçon de bain. Michou est un peu homosexuel, dit-on, mais n’hésite pas à faire rire des homosexuels. Homophobie ? Et quid des poursuites à engager si la cible de ses flèches, non contente d’être de la jaquette, se révélait être un Juif noir, genre Falasha, vivant en couple avec un Marocain ?

    Il est probable qu’Eva Doumbia n’aille pas chercher aussi loin, car pour elle l’affaire est simple et déjà entendue de longue date : la seule victime qui vaille ne saurait être autre que noire. Soit un assez bel exemple de racisme inversé, puisque cantonnant ses frères et sœurs de peau en un éternel état d’infériorité.

    Comme quoi tout n’est pas tout blanc bleu dans cette histoire, comme dirait le Schtroumpf noir.

    http://bvoltaire.com/antiracisme-chasse-michel-leeb-ouverte/

  • Vidéo : Novlangue de bois et résistances

    « Les limites de ma langue sont les limites de mon monde » clamait Wittgenstein peu avant que George Orwell n’invente la novlangue de 1984.

    Que faire alors face au glissement de notre vocabulaire, martelé par le champ lexical de l’entreprise ?

    Regard du philosophe Alain Deneault sur une société où les fils qui relient les mots à leur sens sont si emmêlés que les remettre en phase devient un « acte émancipatoire », une forme de résistance.

  • RELOCALISATION DES IMMIGRANTS ILLÉGAUX : LES PAYS DU GROUPE DE VISEGRÁD NE RECULERONT PAS

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    Le système de relocalisation a fait la preuve de son inefficacité, ce qui ne semble pas perturber les eurocrates.

    Jeudi dernier, la Commission européenne a porté devant la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) l’affaire de la relocalisation des demandeurs d’asile arrivés illégalement en Grèce et en Italie. Le plan adopté par le Conseil de l’Union européenne en septembre 2015 prévoyait que 120.000 immigrants illégaux, en plus des 40.000 qui avaient déjà été convenus, seraient « relocalisés » dans un autre pays de l’Union européenne selon un système de quotas obligatoires.

    Aucun pays ne s’est dégagé de ses obligations, mais trois revendiquent officiellement leur refus de prendre ne serait-ce qu’un seul immigrant illégal : la Pologne, la Tchéquie et la Hongrie, au nom de leur souveraineté nationale. Ils expliquent que le système de relocalisation a fait la preuve de son inefficacité, ce qui ne semble pas perturber les eurocrates.

    La veille de la procédure engagée par la Commission, le gouvernement portugais, bon élève du système de relocalisation, confirmait que sur 1.500 « réfugiés » accueillis, plus de 820 s’étaient déjà enfuis et l’on ne sait rien de leur lieu de séjour.

    Dès jeudi, le Fidesz hongrois parlait d’une attaque de Bruxelles « à l’arme automatique » du fait que, le même jour, la Commission européenne avait également engagé une procédure devant la Cour de justice de l’Union européenne dans deux autres dossiers concernant la Hongrie au sujet des établissements supérieurs et des ONG. Dans un communiqué, le Fidesz accusait Bruxelles d’être sous l’influence de George Soros, ce qui n’est pas faux puisque le milliardaire américain était venu au printemps discuter de ces lois hongroises directement avec les dirigeants de la Commission européenne.

    Viktor Orbán affirme, par ailleurs, que Bruxelles s’en prend à la Hongrie à cause de son opposition au « plan Soros » (Dans un document publié en septembre 2015, George Soros: Here’s my plan to solve the asylum chaos, M. Soros explique que l’Union européenne doit accueillir au moins un million de demandeurs d’asile par an, et ce chiffre a été repris plus tard par Dimítris Avramópoulos, le commissaire européen grec chargé des questions d’immigration pour plaider pour une plus grande ouverture de l’Union européenne.)

    En Tchéquie, le nouveau Premier ministre Andrej Babiš a remporté les élections en promettant de refuser les quotas de demandeurs d’asile de la Commission, et il pourra difficilement se dédire. Comme ses partenaires du groupe de Visegrád, il propose l’aide de son pays pour garder les frontières de l’Union européenne, mais pas pour faire venir des immigrants illégaux.

    En Pologne, le ministre de l’Intérieur Mariusz Błaszczak a mis en avant l’impératif de sécurité face à la menace terroriste qui accompagnerait immanquablement la venue d’une partie des immigrants musulmans arrivés illégalement en Grèce et en Italie. Il a aussi fustigé les zones de non-droit dans les pays de l’ouest du continent, dont il a rappelé qu’elles étaient le produit de l’immigration et une base arrière du terrorisme islamique. Il a nommément cité la France comme l’exemple de ce qu’il ne fallait pas faire en matière d’immigration. Dans sa première interview télévisée jeudi soir, le nouveau Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki a confirmé son refus du système de relocalisation.
    Les graves agressions antisémites qui ont eu lieu en Europe ces derniers jours et la toute nouvelle tentative d’attentat par un immigré musulman à New York (arrivé dans le cadre du regroupement familial) donnent encore une fois raison à ces pays et ils ne céderont pas.

    http://bvoltaire.com/relocalisation-immigrants-illegaux-pays-groupe-de-visegrad-ne-reculeront/

  • Manifestation du SIEL pour la défense de la civilisation chrétienne

    Avant-hier devant le Conseil d'Etat :

    Christian Vanneste:

    Charles Beigbeder :

    François Billot de Lochner :

    Voir les autres videos

  • Procureur Plenel au rapport !

    Dans la semaine du 4 au 9 novembre, l’hebdomadaire L’Express a proposé un déboulonnage édifiant du soldat Plenel, malencontreusement rattrapé par la patrouille pour de multiples délits médiatiques et militants. Dont sa proximité avec l’islamiste Ramadan. Plus habitué à mettre tout ce qui ne pense pas comme lui à l’index, Plenel est tout sourire en couverture. Pourtant, le tour de piste de l’hebdomadaire nous donne à voir un homme plus militant que journaliste, égaré dans les confusions d’une gauche perdue du côté du mythe d’un « racisme d’État ».

    Après avoir sévi de longues années comme délateur et procureur en chef au sein de divers médias, le fondateur et patron de Médiapart Edwy Plenel a été convoqué par ce même tribunal qu’il a pourtant tellement contribué à mettre en place. Il y a un peu de Danton dans ce Plenel visé par ses propres méthodes. Sauf que dans son cas, il n’y a pas de manipulation ni de truquage de la réalité, l’Observatoire du journalisme le montrait il y a peu dans un article intitulé Les racines du mâle ! Érection de moustache en Une de Charlie hebdo ! Les accointances de Plenel avec Tariq Ramadan sont un secret de polichinelle, ainsi que sa complaisance coupable à l’égard de l’islamisme. Une complaisance qui irrigue tout Médiapart. Les propos de la co-présidente de la Société des journalistes de Médiapart considérant que « l’islamisme n’est pas en soi une chose grave » montrant pour qui en doutait encore combien ce média et ses milieux proches font dans la confusion intellectuelle entre une religion, l’Islam, et une visée politique totalisante, l’islamisme. Confusion qui paraît de nature à expliquer la complaisance coupable de l’ensemble de ce média, à commencer par son patron Plenel, à l’égard d’un Tariq Ramadan soupçonné de plusieurs viols. Une double affaire qui obtient parfois un écho au-delà de l’hexagone, ainsi dans The New Yorker du 20 novembre 2017. Lire les témoignages publiés au sujet de Ramadan par Marianne est effrayant. Sur la couverture de L’Express, l’accroche au sujet des adolescentes qui se prostituent sous la forme d’escort-girls à seize ans prend du coup une saveur peu ragoutante.

    Edwy Plenel à la campagne ? Flops en stocks !

    Dans son édition datée du 6 au 12 décembre 2017, L’Express titre donc sur « Edwy Plenel fondateur de Médiapart. L’homme qui divise la France. Il cristallise le débat. On l’adore ou on le déteste. Le succès Médiapart ».

    Un essai de récupération du buzz médiatique sans doute bien tenté, quoi qu’à retardement, mais qui fait en partie flop : deux décès sont passés par là, d’Ormesson et Halliday. Et comme le président de la République, soucieux de soigner sa popularité au sein du peuple de France comme des élites, s’en est mêlé… Sans compter que si Plenel divise la France, c’est surtout au sein des rédactions parisiennes et de la gauche sous ses diverses formes. Ailleurs, dans la France réelle et périphérique, le patron de Médiapart est mal connu. Témoignages sur le vif dans les rues de Condé-sur-Noireau (14) lors du marché de la semaine : « C’est qui ? Un musicien de Johnny ? » ; « Oui, je le connais c’est le dernier Goncourt… sur les nazis » ; « Médiapart ? Non, je ne vais jamais sur le site, je préfère éviter les sites complotistes » ; « Plenel ? C’est pas le copain de Dieudonné ? » ; « Mais oui… C’est le pote à Ramadan. Il lutte contre les islamophobes » ; « une fois, je l’ai entendu chanter à la fête de l’Huma je crois ». Une tentative plus précise, chez un buraliste et vendeur de presse rend compte de l’écart entre une partie de Paris et le reste de la France. Interrogé au sujet de Plenel par notre journaliste déguisé en client lambda, la réponse qui vient est celle-ci : « Médiapart ? Je sais que ça existe mais je ne le vends pas. Personne ne le lit ici ». Puis : « Les dernières Unes de Charlie hebdo ? Je sais pas. J’en ai vendu un je crois, mais j’ai pas regardé. Vous êtes parisien non ? ». Pourtant sa moustache trône bel et bien en couverture de L’Express, même si le numéro est caché derrière les nombreuses couvertures consacrées à d’Ormesson et Halliday. Force est de constater que le militant médiatique et politique « défenseur » invétéré du peuple gagnerait à s’en rapprocher.

    Edwy Plenel dans L’Express ?

    Que dit-on de Plenel dans les pages de ce numéro de L’express ? Que son affrontement avec Charlie hebdo ne serait pas un « simple affrontement politico-médiatique » mais traduirait « un débat qui traverse toute la société ». De quel débat s’agit-il ? Moqué par un journal satirique, l’ego moustachu de Plenel n’a pas accepté d’être objet d’humour. Normal, selon L’Express ce garçon passerait pour être un « monstre sacré » de la presse. Espérons que des obsèques nationales nous seront épargnées le jour où le fondateur de Médiapart rejoindra Allah. Plenel se pensant attaqué par Charlie hebdo réplique en déclarant sur Franceinfo que le journal des victimes des attentats islamistes ferait partie d’un conglomérat d’islamophobes réunissant l’extrême droite, la droite et une gauche « égarée », dont Charlie, qui serait obsédé par sa supposée volonté de faire « la guerre aux musulmans ». Plenel a mis un peu de temps à reconnaître avoir prononcé des mots aussi ubuesques en direct à la radio, puis a dû faire amende honorable – tout un chacun ayant pu entendre son interview. Il est devenu difficile d’effacer la réalité des photographies ou des enregistrements. Internet surveille. L’édito d’Anne Rosencher indique la raison d’être du dossier qu’elle consacre à Plenel.

    « Dr Edwy, Mr Plenel », un long article de Jérôme Dupuis vient ensuite rappeler le parcours du quidam. L’article montre combien il importe à Plenel d’être sur le devant de la scène, mais aussi l’indéniable réussite de Médiapart, « site d’investigation » payant qui vivrait de ses abonnés. Dupuis raconte ensuite la vie de Plenel, du militantisme d’extrême gauche communiste et trotskyste au journalisme militant d’investigation, avec ses réussites (le Rainbow Warrior) autant que ses scoops « bidons » (l’affirmation selon laquelle le parti socialiste était financé par le Panama du général Noriega). Au sujet de la période où le patron de Médiapart dirigeait la rédaction du Monde, Jérôme Dupuis a quelques formules talentueuses : « Il est le maître du Monde. Prônant déjà inlassablement une conception janséniste du journalisme » tout en n’omettant pas le goût de Plenel pour « les rapports de police ». Il n’oublie pas non plus de citer l’excellente enquête de Pierre Péan et Philippe Cohen, La face cachée du Monde, qui discrédita les pratiques du Monde et de son réacteur en chef, pratiques souvent déontologiquement douteuses. Plenel a dû quitter Le Monde, il a emporté ses pratiques ailleurs. Cela s’appelle Médiapart. Un encadré ne manque pas de sel.

    Quelles pratiques ? Jérôme Dupuis :

    Pour mettre son site sur orbite, le fondateur de Médiapart a parfois recours à des méthodes étonnantes. Le 13 décembre 2007, Ségolène Royal envoie un e-mail à tous les membres de son mouvement politique, Désirs d’avenir : “Je vous invite à donner sa chance à Médipart en vous abonnant. Merci de ce geste militant.” Qu’aurait dit le héraut de l’indépendance de la presse si Nicolas Sarkozy avait utilisé le fichier de l’UMP afin de recruter des abonnés pour un site d’information « indépendant » ?

    Le journaliste conclut en laissant entendre une probabilité : Edwy Plenel est avant tout mené par son ego. Le dossier se prolonge avec un article sur la « guerre » entre Valls et Plenel, puis un entretien avec Benjamin Stora qui « connaît bien le fondateur de Médiapart ». Pour l’historien, Plenel « a toujours été contre tous les racismes ». Stora endosse le costume de l’avocat de Plenel. Celui de l’accusateur est confié à Pierre-André Taguieff pour qui Plenel « n’explique pas, il prêche et dénonce ». Taguieff « fut ami avec Plenel avant de prendre ses distances ». Il est vrai que le politologue s’est retrouvé à la Une du Monde de Plenel, dans le cadre de ce qu’il décrit ainsi :
    Au tout début des années 80, il se passionnait pour tout ce qui était trouble, tordu et dissimulé, tout ce qui pouvait ressembler à des affaires”. En 1983, il a commencé à s’intéresser à l’extrême droite, qu’il découvrait à travers des sources policières et les articles que je publiais dans de petites revues. Et, très vite, il s’est mis à pointer un doigt accusateur sur tous ceux qui, selon lui, flirtaient avec l’extrême droite ou “faisaient son jeu”. Car il en était sûr, le fascisme frappait à la porte. Il se comportait déjà en halluciné des arrière-mondes fascistoïdes. Le devoir moral du journaliste était pour lui de dévoiler, de révéler et de dénoncer, avec des procédés de délation publique, tous les individus qu’il suspectait de complaisance envers la Bête. Muni de sa théorie de la “chaîne des aveugles”, il se vouait à repérer autour de lui une multitude de délinquants idéologiques, notamment chez les intellectuels. C’est ainsi que, dans son champ de vision, les fascistes présumés ou potentiels se sont multipliés.

    Aux yeux de Taguieff, Plenel est un fanatique mu par un « désir d’épuration ». Et « le fanatisme fanatise ». Dès lors, quoi de surprenant dans les liaisons dangereuses du patron de Médiapart ? Rien, au fond. L’éternelle histoire des collabos ?

    Ivan Rioufol

    Texte daté du 11 décembre et repris du site OJIM

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