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  • DAMIEN RIEU : « NOUS SOMMES TRÈS LOURDEMENT CONDAMNÉS, MAIS NOUS IRONS JUSQU’AU BOUT SI NOUS SOMMES SOUTENUS PAR LA COMMUNAUTÉ DES PATRIOTES ! »

    13b6a4bda01e07123ad05d5a97520150.jpgPour avoir occupé pacifiquement le chantier de la grande mosquée de Poitiers, Damien Rieu et quatre autres militants de Génération identitaire ont été condamnés en première instance à un an de prison avec sursis, une forte amende et la déchéance de leurs droits civiques pour cinq ans.

    Une « cagnotte » a été ouverte sur le site Leetchi.com pour aider les condamnés à s’acquitter de leurs frais d’avocat. Cet appel aux dons vient d’être bloqué par le site.

    Damien Rieu s’en explique au micro de Boulevard Voltaire.

    Damien Rieu, vous avez été condamné avec quatre autres militants de Génération identitaire à un an de prison avec sursis, une forte amende et une déchéance de vos droits publics d’une durée de cinq ans. Quel est votre sentiment vis-à-vis de cette condamnation ?

    Je crois que c’est une victoire pour les islamistes. C’est une mosquée radicale, un imam radical avec des fréquentations sulfureuses qui fait la promotion de prédicateurs très dangereux dans son institut. C’est aussi une défaite pour les victimes de l’islamisme et pour ceux qui se battent contre le terrorisme qui a fait tant de morts dans notre pays.

    Pour payer l’amende à laquelle vous avez été condamné, vous aviez ouvert une cagnotte sur Leetchi. Celle-ci a été fermée pour des raisons assez vagues.
    Savez-vous pourquoi ?

    Il est interdit, en France, de faire des cagnottes pour payer des amendes. En revanche, c’est autorisé pour payer les frais d’avocat. C’est pourquoi nous avions organisé une collecte exclusivement pour les frais d’avocat. Cette cagnotte marchait très bien. Beaucoup de gens sont en colère à propos de cette décision de justice et ont voulu nous aider. Nous avons récolté plusieurs milliers d’euros en quelques heures.
    Des militants d’extrême gauche l’ont vue sur Internet. Ils ont donc mis la pression sur Leetchi en prétextant que la collecte était illégale, car ayant vocation à payer des amendes. Nous avons pourtant toujours communiqué que la vocation de cette collecte était de payer la procédure d’appel.
    Leetchi a cédé sous la pression de nos adversaires et a prétexté avoir besoin de renseignements complémentaires sur la destination des fonds. Ce matin, ils ont changé de discours. Ils ferment la cagnotte et remboursent les dons, soi-disant parce qu’ils ne savent pas d’où viennent les fonds…
    On voit bien que ce changement de raison est d’abord politique. Ils essayent de trouver des raisons pour s’en sortir, mais il est clair qu’il s’agit d’une censure politique.

    Considérez-vous qu’il y a une partie politique dans votre jugement ?

    On voit très clairement qu’avec une méthode d’action équivalente, voire bien plus grave, puisque Notre-Dame de Paris est consacrée depuis bien longtemps – ce qui n’est pas le cas du chantier de la mosquée que nous avons occupé -, les Femen ont été relaxées.
    Nous n’y avons fait aucune dégradation et le lieu de culte n’était pas consacré, et pourtant nous sommes très lourdement condamnés.
    Je ne vois pas comment les citoyens qui observent ce jugement ne peuvent pas voir le cruel deux poids deux mesures dans les verdicts.

    Allez-vous faire appel du verdict ?

    Nous avons pris la peine maximale. Donc, nous allons faire appel, puis nous irons en Cassation et à la Cour européenne des droits de l’homme s’il le faut. Nous pourrons le faire si nous sommes soutenus pour les frais juridiques par toute la communauté des patriotes et militants anti-islamistes.
    Si nous sommes soutenus, nous irons jusqu’au bout et nous ferons les démarches utiles et nécessaires pour être blanchis.

     Collaborateur FN
  • « L’islamisation de la France est parfaitement programmée par le monde musulman »

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    François Billot de Lochner, haut fonctionnaire président de la Fondation de Service politique, vient de publier, aux éditions Pierre Guillaume De Roux, une Chronique de l’islamisation ordinaire de la France dans laquelle il dresse un constat sans appel. Il a été interrogé par Breizh Info. Voici cet entretien. Polémia

    Breizh Info : Pouvez vous vous présenter à nos lecteurs ?

    François de Lochner : En tant que président de la Fondation de service politique, je dénonce sans relâche le déclin continu de la France, qui risque de s’achever par sa disparition si nous n’y prenons garde. A cet égard, la dizaine de livres que j’ai écrits depuis 15 ans pointe tous les affaissements politiques, économiques, sociaux, moraux, religieux ou culturels de notre pays, mettant en exergue les forces de déconstruction à la manœuvre, analyse les gigantesques problèmes auxquels nous somment confrontés et tente d’apporter des solutions à un déclin qui n’est pas irrémédiable.

    Breizh Info : Il y a eu de nombreux ouvrages, ces dix dernières années, traitant de « l’islamisation de la France ». Qu’est ce que le vôtre souhaite apporter de plus ?

    François de Lochner : Mon livre ne ressemble pas aux ouvrages que vous évoquez. En effet, il a pour objectif de dévoiler la pensée des leaders musulmans français, européens ou mondiaux, en partant de ce qu’ils disent sur l’islamisation du monde. Depuis plus d’un demi-siècle, tout ce qu’ils disent ou écrivent va dans le même sens : la France deviendra islamique dans un court délai.

    En même temps, ces leaders indiquent aux musulmans du monde entier la meilleure façon d’opérer pour qu’il en soit ainsi. Je démontre donc que l’islamisation de la France est parfaitement programmée par le monde musulman, qui s’appuie sur la lâcheté et la compromission des élites politico-médiatiques, ainsi que sur la soumission pour le moins surprenante du peuple français.

    Breizh Info : Nous avons publié une étude du très sérieux Pew Research Center concernant la progression de l’islam en France et en Europe. Vous la jugez sous-évaluée. Pourquoi ? Sur quoi vous basez-vous pour faire une telle affirmation ?

    François de Lochner : Je vous renvoie à de multiples études, infiniment plus sérieuses que celle que vous signalez. Il suffit de projeter quelques chiffres pour savoir que nous serons un pays majoritairement musulman dans une trentaine d’années. Parmi les chiffres qu’il faut avoir en tête, en voici quelques-uns : la population immigrée sur plusieurs générations est comprise entre 15 et 20 millions de personnes ; le taux de fécondité des femmes blanches est de 1,6, contre le double environ pour les populations immigrées ; nous accueillons chaque année 400.000 personnes environ, dont l’immense majorité est musulmane.

    La projection de ces quelques chiffres, qui peuvent être affinés par d’autres chiffres qui vont dans le même sens, aboutissent à un résultat non contestable : la France sera majoritairement musulmane dans une trentaine d’années. L’étude que vous citez est donc complètement erronée. Pour mémoire, je vous rappelle qu’il y a quelques mois, Alain Juppé affirmait à la télévision que l’immigration concernait moins de 100 000 personnes… A ce niveau de mensonge, les bras nous en tombent.

    Breizh Info : Dans votre livre, vous citez des exemples de pays, notamment musulmans, qui ont pris des mesures pour endiguer l’islamisation de leur société. Pouvez-vous revenir dessus ?

    François de Lochner : Certains pays musulmans, en effet, ont compris que l’islam politico-religieux pouvait aboutir à détruire les valeurs traditionnelles de leur société. Ainsi, le Tadjikistan, musulman dans sa quasi-totalité et dirigé par un musulman, a pris des mesures coercitives pour contrer l’islamisation de la société. Par exemple, le port du voile ou la barbe islamique ne sont pas les bienvenus.

    Il n’est pas inutile, en complément de cet exemple, de citer les positions de certains musulmans ayant des postes de responsabilité en Occident. A cet égard, le maire de Rotterdam, musulman convaincu, refuse catégoriquement l’islamisation de sa ville et agit en conséquence : si les musulmans ne veulent pas respecter les valeurs fondamentales des Pays-Bas, qu’ils s’en aillent… À l’inverse, le maire de Londres, musulman très proche de l’organisation terroriste des Frères musulmans, organise en sous-main l’islamisation de la Grande-Bretagne.

    Breizh Info : Alain Wagner a récemment livré une interview dans laquelle il confirme la thèse d’Eurabia, qui accable l’Union européenne qui aurait « vendu » l’Europe aux organisations islamiques et au monde musulman. Accréditez-vous cette thèse ?

    François de Lochner : Comme je le disais tout à l’heure, la compromission et la lâcheté des « élites » politico-médiatiques, de l’Union européenne en général et de la France en particulier, correspondent objectivement à une sorte de « vente » de l’Occident au monde musulman. La soumission est partout et rend le combat particulièrement difficile.

    Breizh Info : Finalement, votre constat est très long, mais votre « Que faire ? » est assez court. N’avez-vous donc pas un message d’espoir à faire passer ?

    François de Lochner : Le message d’espoir est dans mon livre, et notamment dans le « Que faire », qui me semble suffisamment long. En effet, ce « Que faire » n’a aucunement l’intention d’être exhaustif, mais donne quelques coups de projecteur sur l’action que chacun d’entre nous peut mener pour ne pas se retrouver un jour en République française islamique. Je préfère quelques actions ciblées et menées, à une litanie d’actions exhaustives mais restant lettres mortes. Mon livre a pour objectif d’éveiller les consciences, de chacun d’entre nous comme de celles des « élites politico-médiatiques ».

    François de Lochner 07/12/2017

    Propos recueillis par Yann Vallerie

    Source : Breizh Info

    François Billot de Lochner, Chronique de L’islamisation ordinaire de la France, éditions Pierre Guillaume de Roux, 27 octobre 2017, 300 pages

    https://www.polemia.com/lislamisation-de-la-france-est-parfaitement-programmee-par-le-monde-musulman/

  • PAS DE BANQUE POUR LE FRONT NATIONAL ? ON NE PEUT PLUS LOGIQUE

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    Il est symptomatique de voir les banques s’acharner sur le FN. D’abord, elles se mettent d’accord pour lui refuser tout emprunt nécessaire au financement de sa campagne. Maintenant, elles décident, presque simultanément, de fermer son compte purement et simplement ainsi que celui de sa dirigeante. Le gouvernement ainsi que la Banque de France (qui ne représente plus que les intérêts de l’Union européenne) donnent généreusement leur bénédiction à ce lynchage financier. Haro sur le baudet !

    Quelle mouche les a piquées ? Serait-ce dû aux prises de position de Marine Le Pen et son équipe, Gilbert Collard en tête, qui ont souvent eu des mots un peu crus à l’égard de nos banques ? Un crime de lèse-majesté qui semble coûter cher. Qui d’autre a eu le courage de dénoncer le scandale bien étouffé de cette oligarchie financière qui tient les manettes ?

    La Banque de France ne joue plus, depuis longtemps, le rôle de banque de la nation.
    Aujourd’hui, le pays n’emprunte pas à sa banque nationale à un taux d’intérêt 0 mais s’endette jusqu’au cou et même au-delà auprès de toutes ces fameuses institutions privées qui gèrent le monde : Goldman Sachs, Rothschild mais aussi la Société générale, etc.

    La dette publique colossale ne fait pas que des laissés-pour-compte… Rothschild ? Vous avez dit Rothschild ? Qui, donc, aurait intérêt à protéger les intérêts de Rothschild dans notre pays ? Attendez, ne me dites pas que le président de la République lui-même aurait flirté avec ce monde de filous… Quand même ! Ceci explique peut-être cela.

    Par ailleurs, rappelez vous le tollé créé à l’occasion de l’abandon de l’euro proposé par le sulfureux FN. Tout, mais pas ça ! L’ensemble des médias, comme une seule voix, est monté au créneau. Les Français seraient contre. Mais puisqu’on vous le dit ! Il suffit de le marteler pour finir par y croire. Une version, mais très lourde alors, de la méthode Coué. On a dû appeler les plus éminents spécialistes à la rescousse. Même le sempiternel Francois Lenglet qui, fort d’une formation pourtant littéraire, passe évidemment pour l’économiste compétent de service, a donné du sien. Le brave homme a dû oublier son propre ouvrage qui remet en cause la zone euro…

    Il s’agissait de créer la psychose sur un sujet somme toute complexe dont les grands perdants auraient été… les banques, vous l’avez deviné.

    Si la France recouvre sa monnaie et le pouvoir de la créer, nos amis de la finance internationale perdraient quelques-uns des milliards qui leur remplissent les poches.
    D’autres ont essayé, diraient Chevallier et Laspalès, mais même les Américains sont pieds et mains liés à Goldman Sachs et consœurs. La Fed ne représente que celles-ci comme chez nous.

    Les intérêts sont trop importants, sans jeu de mots. Il suffit donc d’écarter les trublions comme le FN sans trop de mal.

    Reste à voir si les banques étrangères suivront le pas dans cet ostracisme. J’imagine que l’AfD allemande et la FPÖ, par exemple, doivent avoir un compte quelque part ?

    Un premier pas vers l’Europe des nations ?

    http://bvoltaire.com/de-banque-front-national-on-ne-plus-logique/

  • La fin du califat de Daesh

    La proclamation du califat par l'Etat islamique le 29 juin 2014

    3034693255.pngPar Antoine de Lacoste

    La dernière ville tenue par Daesh en Syrie a été reprise par l'armée syrienne il y a quelques jours : elle s'appelle Abou Kamal et se situe le long de l'Euphrate, près de la frontière irakienne. Cet évènement n'a été, à de rares exceptions près, que peu souligné par les médias. Il est vrai que ces derniers ont traité la guerre en Syrie de façon assez particulière depuis son déclenchement...

    Pourtant, l'événement est d'importance.

    La proclamation du califat par l'Etat islamique le 29 juin 2014 a été un événement considérable car dans le monde musulman, le califat a une portée symbolique très forte. Il rappelle les grandes puissances que furent les califats de Damas, de Bagdad, du Caire et bien sûr le califat ottoman tout au long des siècles. Age d'or de l'islam, parfois très amplifié, mais qui continue à séduire et à susciter des engagements fanatiques comme l'a prouvé la guerre en Syrie.

    Ce vieux rêve d'une unification musulmane qui abolit les frontières, héritage pour beaucoup de la colonisation occidentale, a repris corps lorsque Abou Bakr al-Baghdadi a proclamé le califat et exigé un serment d'allégeance des musulmans du monde entier.

    Cet acte symbolique a eu un retentissement tel que des dizaines de milliers de volontaires sont venus en Syrie accomplir un devoir considéré comme sacré, car prélude à la conquête mondiale du monde par l'islam.

    Les islamistes syriens se sont pourtant divisés sur cette question. Une partie des militants d'Al Nosra, affiliés alors à Al Quaida, étaient hostiles à cette proclamation car ils pensaient qu'une concrétisation territoriale avant la victoire en Syrie ne pourrait qu'aider le régime. En effet, un acte aussi symbolique risquait de faire basculer beaucoup d'indécis sunnites dans le camp de Bachar.

    C'est en effet ce qui s'est passé tant la perspective de vivre sous la loi de l'Etat islamique était peu attrayante pour l'élite sunnite syrienne qui s'était toujours accommodée du régime alaouite.

    Elle a également renforcé la volonté des alliés de la Syrie, Iran et Hezbollah libanais en tête, de ne pas laisser les islamistes sunnites gagner la guerre. La perspective de se retrouver avec un califat islamiste à leurs portes ne les enchantait pas vraiment...

    En suscitant des milliers de volontaires caucasiens, elle a également aidé à l'intervention russe, guidée par bien d'autres raisons il est vrai. Mais la perspective de pouvoir éliminer l'élite islamiste tchétchène, ouzbeke ou turkmène a intéressé Poutine comme il l'a lui même déclaré.

    Et pourtant l'Etat islamique a failli gagner : si la France et les Etats-Unis avaient effectivement bombardé la Syrie comme François Hollande et ses conseillers en rêvaient en août 2013, nul doute que cela aurait accéléré la déliquescence d'une armée syrienne assez démoralisée.

    Al Nosra, d'où sont issues les forces vives de Daesh, était alors le mouvement islamiste le plus puissant et la proclamation de l'Etat islamique aurait pu se faire non à Raqqa mais à Damas...

    Mais aujourd'hui Daesh est vaincu et il faut saluer cette bonne nouvelle.

    Il faut la saluer mais il ne faut pas se faire d'illusion : de nombreux militants de l'Etat islamique sont dans la nature et, pour certains, déjà en Europe.

    De plus, Al Nosra a profité des derniers mois exclusivement consacrés à la lutte contre Daesh pour se renforcer. Ce mouvement a beau s'appeler maintenant Fatah al Cham et ne plus être affilié à Al Quaida, il est exactement le même et ses militants sont aussi sanguinaires que ceux de Daesh. Seule la question tactique divisait ces deux organisations.

    Les Syriens sont encore loin d'en avoir fini avec les islamistes.

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/

  • Donald Trump cible l’immigration après l’attentat terroriste à New York

    L’auteur de l’attentat est arrivé aux Etats-Unis en 2011, au titre du regroupement familial. Le président américain a dit vouloir stopper “l’immigration en chaîne“.

    Le suspect est un homme de 27 ans identifié comme Akayed Ullah. Il portait attaché au corps “un engin explosif rudimentaire”, a précisé le chef de la police, James O’Neill.

    La police n’a rien dit pour l’instant sur les motivations du suspect, mais l’homme était “influencé” par les groupes jihadistes et avait cherché sur internet comment fabriquer la bombe, a déclaré Andrew Cuomo.

    L’individu avait émigré aux Etats-Unis il y a six ans, au titre du regroupement familial (visa F43). Un système que Donald Trump a qualifié “d’immigration en chaîne” et qu’il a dit vouloir stopper.

    Cette attaque “illustre une nouvelle fois l’urgente nécessité pour le Congrès de voter des réformes législatives pour protéger les Américains“, a déclaré le président américain.

    Si cette politique avait déjà été mise en place, cet attaquant n’aurait pas été autorisé à entrer dans le pays“, a ajouté Sarah Sanders, la porte-parole de la Maison Blanche, lors d’une conférence de presse.

    https://fr.novopress.info/208822/donald-trump-cible-limmigration-apres-lattentat-terroriste-a-new-york/

  • « Quand la gauche collaborait avec l’Allemagne nazie, 1939-1945 »

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Financement de Daech: l'ex-PDG de Lafarge Bruno Lafont mis en examen

    La direction française de Lafarge pouvait-elle ignorer le pacte conclu par sa filiale syrienne avec l'Etat islamique (EI)? L'ex-PDG Bruno Lafont et un autre dirigeant ont été mis en examen ce vendredi 8 décembre pour "financement d'une entreprise terroriste", tout comme l'ex-directeur général Eric Olsen jeudi, une première pour de grands patrons français. 
    Bruno Lafont, PDG du cimentier Lafarge de 2007 à 2015, et Christian Herrault, ex-directeur général adjoint chargé notamment de la Syrie, ont également été mis en examen pour "mise en danger de la vie d'autrui", a-t-on appris de source judiciaire. 
    Ils ont été placés sous contrôle judiciaire et devront s'acquitter d'une caution, a ajouté cette source, sans en préciser le montant. Les deux dirigeants avaient été placés en garde à vue mercredi dans les locaux du Service national de douane judiciaire (SNDJ) avec Eric Olsen. 
    Ce dernier, DRH puis directeur général adjoint du groupe à l'époque des faits, avant de devenir directeur général après la fusion du cimentier français avec le Suisse Holcim en 2015, a été mis en examen jeudi pour les mêmes chefs et également soumis à un contrôle judiciaire. Il devra s'acquitter d'une caution de 200.000 euros, a indiqué à l'AFP une source proche du dossier. 
    L'affaire est hors norme: la filiale syrienne (Lafarge Cement Syria, LCS) de la société est mise en cause pour avoir pactisé avec l'EI entre novembre 2013 et septembre 2014 afin de maintenir son usine de Jalabiya dans une zone de conflit tenue notamment par l'organisation jihadiste. 
    Elle lui a fait remettre, via un intermédiaire, plus de 500.000 dollars et lui a acheté des matières premières, dont du pétrole, en violation d'un embargo de l'Union européenne, selon un rapport rédigé à la demande de LafargeHolcim par le cabinet américain Baker McKenzie. 
    Lafont "régulièrement informé"? 
    Les enquêteurs tentent de déterminer si la direction à Paris était au courant de tels agissements. Les contradictions entre les trois responsables sont nombreuses. 
    Christian Herrault, qui a reconnu début 2017 que le groupe avait été victime d'une "économie de racket", a de nouveau assuré en garde à vue, puis devant les juges vendredi, "avoir régulièrement informé Bruno Lafont de la situation", a relaté une source proche du dossier à l'AFP. 
    D'après le rapport Baker McKenzie, l'ex-directeur adjoint opérationnel a aussi affirmé avoir adressé un courriel à Bruno Lafont en juillet 2014 pour l'informer que l'usine était à l'arrêt, le temps de trouver un accord "clair" avec l'EI. 
    Mais l'ex-PDG, entendu en janvier en audition libre par le SNDJ, a démenti avoir eu connaissance de tels faits. "Pour moi, les choses étaient sous contrôle", avait-il affirmé. 
    "Mon client assume toutes ses responsabilités. Une seule question se posait pour lui: fallait-il abandonner l'usine au main de l'ennemi ou se soumettre au racket pour pouvoir résister", a réagi l'avocate de Christian Herrault, Solange Doumic. 
    Il est aussi reproché à Lafarge de ne pas avoir assuré la sécurité de ses employés syriens, restés seuls sur place alors que la direction de l'usine avait quitté la Syrie et que les expatriés avaient été évacués. 
    Outre les trois responsables, trois cadres de Lafarge, dont deux ex-directeurs de l'usine, ont été mis en examen dans cette enquête menée au pas de charge par les juges d'instruction. Placés sous contrôle judiciaire, "ils rejettent la responsabilité de la poursuite de l'activité de la cimenterie sur la maison-mère", d'après une autre source proche du dossier. 
    Quant à Eric Olsen, il a affirmé devant les juges "n'avoir cessé d'alerter les dirigeants opérationnels, notamment Chistian Herrault, sur la situation dans l'usine, relevant qu'il n'avait pas le pouvoir de la fermer", d'après cette source. Il a démenti avoir eu connaissance de tout versement litigieux. 
    "Mon client va former un recours contre sa mise en examen et ne souhaite qu'une chose: que toute la lumière soit faite sur cette affaire le plus vite possible", a déclaré à l'AFP son avocat, Pierre Cornut-Gentille. 
    Des organisations non gouvernementales, dont Sherpa, partie civile dans ce dossier, souhaitent aussi que les investigations fassent la lumière sur ce que savaient les autorités françaises de l'époque sur les activités de Lafarge en Syrie.