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  • Le déclin industriel de l’Europe vu par le recrutement

    Jadis usine du monde, l’Europe a depuis longtemps cédé à l’Asie ce titre. Entre 2008 et 2017, des emplois se sont créés dans les pays d’Europe, mais la plupart au bénéfice du secteur tertiaire, dont l’utilisé est parfois toute relative, le plus souvent virtuelle car inquantifiable, comme le prouve le petit exemple que je donne souvent à mes élèves : « secteur primaire : un gars avec une pioche qui extrait le minerai de cuivre dabs une mine. Secteur secondaire : un gars avec un casque qui fabrique du fil électrique et des lingots de cuivre dans une usine. Secteur tertiaire : un gars en costume-cravate qui spécule sur les cours du cuivre dans une banque. ». Voici quel secteur à le plus embauché en 10 ans dans les divers pays d’Europe (Union Européenne, sauf Malte et Chypre + AELE) :

    – Santé humaine et action sociale : Allemagne, Autriche, Belgique, Espagne, Finlande, France, Irlande, Norvège, Portugal, Slovénie et Suisse.

    – Administration et service d’accompagnement : Bulgarie, Lituanie, Pays-Bas.

    – Administration publique, défense et sécurité sociale : Hongrie, Slovaquie.

    – Hébergement et service d’alimentation : Grèce, Islande.

    – Personnel de maison : Italie.

    – Personnel scientifique et technique : Lettonie, Luxembourg, Pologne, Roumanie, Royaume-Uni, Suède.

    – Education : Croatie, Danemark.

    – Information et communication : Estonie.

    – Produits manufacturés : Tchéquie.

    Hristo XIEP

  • Dans les piscines belges : le short non, le burkini intégral oui!

    6a00d83451619c69e2022ad3a0ea44200b-250wi.jpgNon, ce n'est pas une histoire belge

    "Une piscine publique ne peut interdire aux baigneuses le port du burkini pour des raisons d’hygiène ou de sécurité, affirme le tribunal de première instance de Gand dans deux de ses jugements, selon les journaux du groupe Mediahuis.

    Interdire cette pièce de bain couvrante pour des raisons d’hygiène ou de sécurité n’est pas justifié, l’administration flamande elle-même ayant fourni des preuves scientifiques qu’il n’y avait pas de problèmes dans ces domaines.

    Le centre interfédéral pour l’égalité des chances, Unia, avait déjà fait savoir à la Ville d’Anvers qu’il ne voyait aucun fondement juridique à une telle interdiction. Il avait déjà par le passé appelé à faire l’équilibre entre liberté de religion et égalité homme-femme dans ce débat. « Le burkini peut être perçu comme un vêtement avilissant ou comme un vêtement permettant à ses utilisatrices de participer à une activité sportive », rappelait-il encore en 2015".

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Marion Maréchal choisit l’Italie pour attaquer Macron et Merkel sur l’immigration

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    Ceux qui pensaient – pour s’en réjouir ou le déplorer – que Marion Maréchal avait délaissé le champ politique pour celui de l’éducation et de la culture, avec la fondation de l’ISSEP, n’avaient rien compris. Ni à la politique, ni à la culture, ni à cette nouvelle figure capable, à même pas trente ans, de rebondir plusieurs fois, comme l’époque l’exige. Pourtant, Marx et la gauche nous ont appris que la culture était politique et qu’une politique sans soubassement culturel ne tient que par temps calmes. Or les temps ne le sont plus, et si Emmanuel Macron l’a senti, précipitant l’effondrement du PS et des Républicains – ces partis politiques exsangues de culture depuis longtemps – il a pensé que le vague vernis culturel qu’il apportait dans l’urgence avec sa personne jupitérienne et littéraire suffirait. Le problème, c’est que , une fois gratté ce vernis, le fonds culturel macronien est celui d’un Attali ou d’un Delors, pour qui l’Europe était d’abord un marché.

    Pour lui la France est une start-up, l’Europe est un marché et les peuples un agglomérat d’individus interchangeables.

    Marion Maréchal, avec cette interview qu’elle a donnée au Corriere della Sera à l’occasion de sa participation à un colloque sur le thème « invasion barbare, souveraineté et pouvoir » avec Edoardo Rixi, secrétaire d’État aux Transports, homme fort de la Ligue, le parti de Matteo Salvini, pose une nouvelle pierre à sa mutation politique. Une mutation qui l’a d’abord conduite aux Etats-Unis, il y a quelques mois. Avec l’abandon du nom Le Pen, avec ce nouveau déplacement, elle fait éclater son espace politique, déjouant les attaques sur le parti du repli, arc-bouté sur une vision rétrécie de la France. Avec Marion Maréchal et l’évolution de l’Europe, les incantations sur l’ouverture s’effondrent. En effet, elle a jeudi inscrit sa démarche et sa vision de l’Europe dans celles de Viktor Orbán.

    Une Europe des Nations qui défend une civilisation aux racines chrétiennes, en lutte contre les excès du libéralisme et la domination de la finance et une politique de soutien à la natalité plutôt que le recours à l’immigration pour la relance démographique, voilà la vision soi-disant «autoritaire» d’Orbán.

    Désormais la droite patriotique française a trouvé des appuis partout en Europe et y puise une forte crédibilité. C’est une forme d’ironie de l’Histoire assez savoureuse qui fait que, bientôt, les partisans du repli incapables d’écouter ce que disent les autres dirigeants européens – et les peuples – s’appelleront Macron et Merkel !

    Sans surprise, Marion Maréchal a dénoncé la politique migratoire incontrôlée d’Angela Merkel en 2015 :

    Quand Merkel décide d’accueillir un million de migrants, elle les impose aux autres pays.

    Mais il était aussi particulièrement habile d’attaquer le président français depuis l’Italie, qui a subi ses foudres au moment de l’affaire de l’Aquarius :

    Macron a fait une grave erreur en insultant le peuple italien. Mais vous n’êtes pas les uniques victimes de son mépris. Il l’exprime également contre les Français.

    Macron ou le Mépris : en italien, comme en français, cela sonne juste.

    Pascal Célérier

    http://www.bvoltaire.fr/marion-marechal-choisit-litalie-pour-attaquer-macron-et-merkel-sur-limmigration/

  • Jean-Claude Juncker, une épave humaine à la tête de l’Union européenne ?

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    Par Julien Dir, contributeur pour Breizh-Info   

    « Titubant au sommet de l’Otan, Jean-Claude Juncker souffre d’une sciatique » affirme sans rire une chaine du service public ce 12 juillet, évoquant le comportement physique pour le moins instable du président de la Commission européenne en marge du sommet de l’OTAN. Une explication reprise en boucle dans toute la presse mainstream, comme si les images de Jean-Claude Juncker titubant et souriant, soutenu par des gardes du corps, pouvaient tromper qui que ce soit.

    Selon un spécialiste qui a vu la vidéo « la totale absence d’expression faciale douloureuse, les mouvements insécures des bras (0’02 à 0’08), la statique instable (0’12 à 0’15), les mouvements des genoux à la montée et à la descente de l’escalier, la mobilité des jambes, et le déséquilibre arrière répété (0’48, 1’27, 1’48) ne plaident évidemment pas en faveur d’une sciatalgie ! En cas d’éventuelles violentes douleurs, un traitement très abusif aux opiacées pourrait expliquer une part de l’instabilité, mais dans ce dernier cas, le tenir par les mains ne suffirait pas à le maintenir debout, la pâleur serait beaucoup plus accentuée, les expressions faciales plus figées, une raideur de jambe évidente, et les mouvements oculaires ou ambulatoires encore plus lents. Les images plaident donc le plus sûrement en faveur d’une cuite... »

    Ce n’est malheureusement pas la première fois que celui qui, à la tête de l’Europe, donne en permanence des leçons de morale, apparait en état apparent d’ébriété lors de manifestations publiques – toujours en invoquant une prétendue sciatique. Il y a deux ans, et encore fin juin 2018, il avait déjà été surpris dans cet état. Les images parlent d’elles mêmes.

    Ainsi donc, aux frais des contribuables européens, Jean-Claude Juncker prendrait des cuites tout en continuant à diriger l’Europe alors qu’il devrait être hospitalisé d’urgence pour une longue cure de désintoxication.

    N’importe quel salarié arrivant très alcoolisé sur son lieu de travail serait licencié pour faute grave. Pour qui donc se prennent ces oligarques qui, en se comportant ainsi, déshonorent leur fonction ?

    Tout comme Eltsine en son temps représentait une Russie à la ramasse, prête à sombrer dans les poubelles de l’histoire avant l’arrivée de Vladimir Poutine, Jean-Claude Juncker représente une Union européenne qui perd totalement la tête, qui titube, qui s’effondre…

    « Celui qui doit tomber, il ne faut pas le retenir, il faut encore le pousser. » Nietzsche.

    Julien Dir 15/07/2018

    Source : Breizh-Info

    Crédit photo : Kremlin.ru [CC BY 4.0], via Wikimedia Commons

    https://www.polemia.com/jean-claude-juncker-une-epave-humaine-a-la-tete-de-lunion-europeenne/

  • Histoire & Révolution • Soljenitsyne, le Vendéen [1]

    par Dominique Souchet

    Comment commémorer plus dignement qu'il n'a été fait à ce jour le centenaire du grand Soljenitsyne ? Et comment évoquer en même temps  l'écrasement de la Vendée par la fureur révolutionnaire autrement que par les indignations faciles et les formules toutes faites cent fois répétées ? Le superbe récit des relations entre Alexandre Soljenitsyne et la Vendée de Dominique Souchet que le dernier numéro de la Nouvelle Revue Universelle vient de publier répond à ce souci de façon passionnante. On a là un récit précis mais aussi une réflexion à l'altitude qui convient pour évoquer en les reliant Alexandre Soljenitsyne, la révolution russe et le massacre de la Vendée. L'horreur révolutionnaire en soi-même d'un siècle l'autre. Du XVIIIe au XXe. Nous entreprenons ce dimanche d'été la publication de ce récit qui s'étendra aux jours suivants. En remerciant Dominique Souchet et laN.R.U. de nous l'avoir donné.  LFAR       

    3260188147.4.jpgPrésentation de la Nouvelle Revue Universelle [Extraits]

    Le discours prononcé par Alexandre Soljenitsyne le 25 septembre 1993 en Vendée pour le bicentenaire du soulèvement de 1793, alors qu'il était encore en exil, fut un événement considérable : une des plus grandes autorités spirituelles du XXe siècle finissant dénonçait à la face du monde la source « vendéenne » des totalitarismes de ce siècle de fer et de sang. […]

    Le rôle joué par Alexandre Soljenitsyne dans l'écroulement du Communise fut considérable. La publication en France, en1973, de L'Archipel du Goulag, dont le manuscrit avait pu être transmis clandestinement, eut un effet déflagrateur dans l'opinion occidentale […]. Dès l'année suivante, déchu de la citoyenneté soviétique, Soljenitsyne était expulsé d'URSS et s'exilait aux États-Unis, dans le Vermont où il dut demeurer vingt ans. Autorisé à retourner en Russie en 1994 [...] il est mort à Moscou en 2008.

    Pour célébrer le centenaire de sa naissance, l’Institut catholique d'études supérieures de Vendée (Ices), à La Roche-sur-Yon […] a consacré une nuit entière,le 1er mars dernier, à ce géant de la littérature [..]. Lors de cette « nuit de l'histoire », née d'une initiative des professeurs Eric et Emeline Picard, Dominique Souchet, organisateur du voyage de Soljenitsyne en Vendée en 1993, a évoqué la relation privilégiée qu'entretenait avec la Vendée le grand dissident. Il a bien voulu confier le texte de son intervention à notre revue.

    Le récit

    25 septembre 1993, Les Lucs-sur-Boulogne, il est 21 heures. Cette petite commune de Vendée (2600 habitants) a été choisie comme haut-lieu de la commémoration du bicentenaire du soulèvement de la Vendée et de l'extermination de sa population.

    Aux Lucs fut perpétré, non pas pendant la guerre, mais bien après la défaite militaire des Vendéens, l'un des plus effroyables massacres de population civile qu'aient commis les colonnes infernales. Le martyrologe relève 564 noms, dont 110 enfants de moins de sept ans. Le plus jeune avait 15 jours.

    La nuit est tombée. Il bruine sur la Vendée. 30 000 personnes pourtant se sont massées dans le vallon de la Boulogne, face à une immense tribune, emplie de musiciens et de choristes et implantée à l'endroit même où sera édifié, quelques années plus tard, l'Historial de la Vendée.

    Qui attendent-elles ? Le président de la République, venu saisir cette occasion unique de faire enfin entrer dans l'histoire de France la page de sang et de lumière, de terreur et de résistance, qui s'est écrite ici ? Non, il n'y eut aux Lucs, ce soir-là, ni président, ni premier ministre... "Pas même un ministre !", s'exclamera, horrifié, scandalisé, l'académicien Alain Decaux qui, lui, eut le courage de venir, malgré les pressions, et de parler : « J'ai cru que la République se grandirait dès lors qu'un historien républicain viendrait publiquement affirmer que les droits de l'homme ont été bafoués en Vendée. »

    Ce n'est pourtant pas Alain Decaux que cette foule attend. C'est une présence apparemment hautement improbable en ces lieux et en ces circonstances. C'est un personnage hors norme, qui a souffert dans sa chair et dans son âme la réalité de la Terreur, et que la Terreur n'a pas réussi à briser. C'est un Russe dans lequel les Vendéens se reconnaissent, parce qu'il actualise ce qui fut la raison d'être de leur soulèvement, il y a deux siècles. Il est ce qu'ils furent, une «conscience rebelle à la séduction de l'idéologie » : c'est ainsi que Philippe de Villiers, alors président du Conseil général de la Vendée, parle de celui qu'il a invité à présider la commémoration de 1793 et qui a immédiatement accepté l'invitation comme « un honneur ».

    DERNIER REGARD SUR L'EUROPE AVANT LE RETOUR D'EXIL

    Dans quel cadre se place cette étonnante venue en Vendée de l'auteur de L'Archipel du Goulag ?

    À l'automne 1993, avant de rentrer définitivement en Russie après vingt ans de bannissement et d'exil, Soljenitsyne entreprend une tournée d'adieu à l'Europe. Il veut « prendre congé » des pays qui l'ont accueilli ou soutenu. Il conçoit cet adieu, comme toute chose, en stratège. Il a choisi deux hauts-lieux inattendus, où il prononcera les deux seuls discours de sa tournée : Vaduz et Les Lucs-sur-Boulogne. Ils s'inscrivent dans une géopolitique singulière : Soljenitsyne vient y rendre hommage à deux actes de courage. Au Liechtenstein, en Europe centrale : cette petite principauté, contrai­rement aux grandes puissances anglo-saxonnes, a refusé de livrer à Staline les anticommunistes russes qui y avaient trouvé refuge. Et, sur la frange occidentale de l'Europe, en Vendée : ici s'est tenu le soulèvement héroïque d'une population contre la libération totalitaire qu'on voulait lui imposer, ici eut lieu la première terreur idéologique. « C'est au cours du dernier été que je passai dans le Vermont, écrit Soljenitsyne dans Esquisses d'exil, second tome de ses Mémoires, que j'écrivis les deux discours que je devais prononcer à l'Académie inter­nationale de philosophie de Vaduz et en Vendée, et que je me préparai soigneusement à cet ultime voyage. »

    Après une promenade d'adieu dans Zurich, son premier port après son expulsion d'URSS, c'est la France, Paris puis la Vendée. « Me trouver en France, comme toujours, m'a fait chaud au cœur. Dans les rues, quantité de Parisiens me reconnaissaient et me saluaient, s'arrêtaient pour me dire un mot de reconnaissance ; depuis vingt ans, j'étais accoutumé à me sentir en France comme dans une seconde patrie tout à fait inattendue. » Un déjeuner chez Balladur, alors Premier Ministre ; une visite de Chirac, alors maire de Paris ; un passage chez Pivot, alors le roi des émissions littéraires ; un adieu à ses traducteurs et éditeurs et en route pour la Vendée !

    Après la Vendée, ce sera l'Allemagne, et la rencontre avec le président Weizsäcker, qui se déroulera à Bonn. Une audience délicate avec Jean-Paul II, le pape polonais, clôturera cette visite d'adieu à l'Europe.

    Tel fut le contexte de la visite d'Alexandre Soljenitsyne en Vendée. Quel allait y être son itinéraire ? Quatre jours, quatre lieux - là encore, rien n'a été laissé au hasard.   ■  (A suivre, demain lundi)

    La nouvelle revue universelle, 1 rue de Courcelles, 75008 PARIS - 4 numéros par an.  S'abonner

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/

  • La lutte antiterroriste très insuffisante, par Francis Bergeron

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    9153-20180714.jpgLa commission d’enquête du Sénat sur nos moyens de lutte antiterroriste a publié mardi son rapport. Elle a rencontré 49 autorités et experts dans les domaines judiciaires, militaires, informatiques, diplomatiques, politiques, etc., et effectué quatre déplacements. La rédaction du rapport conclut six mois d’enquête, et aboutit à 63 propositions très concrètes. Certaines d’entre elles ont certes été mises en œuvre depuis lors ; d’autres sont symboliques. Mais le rapport met aussi le doigt sur de graves lacunes, des manques, des insuffisances.

    La première de ces lacunes, celle qui paraît la plus évidente, la plus choquante, c’est qu’à ce jour le salafisme ne figure toujours pas parmi les courants et associations répertoriés comme sectaires. On ne parle même pas d’interdiction, on parle simplement d’identification de ce courant salafiste comme ayant des pratiques qui conditionnent les individus et altèrent leur libre arbitre. Malgré l’arsenal législatif sur les dérives sectaires, bâti lors d’affaires du type Scientologie ou Moon – des sectes qui n’ont jamais tué personne, quoi qu’on puisse penser de leurs méthodes d’embrigadement –, le salafisme n’est même pas placé sous ce type de surveillance. La proposition 46 du rapport demande d’« inscrire le salafisme sur la liste des dérives sectaires de la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires ». Ce qui paraît la moindre des choses. Mais il serait encore plus simple d’interdire purement et simplement les mouvements et de fermer les mosquées se réclamant du salafisme. Le rapport du Sénat ne le préconise pas. De même, alors que le salut fasciste est interdit et sanctionnable pénalement (comme la quenelle de Dieudonné !), le « Allah Akbar » des terroristes ne l’est pas. Le rapport ne préconise rien dans ce domaine.

    Modération des condamnations, lors des premières années

    En ce qui concerne le retour massif des djihadistes et de leurs familles des zones anciennement sous contrôle de Daesh, les propositions 31 et suivantes prévoient que soient vraiment appliquées les dispositions permettant la déchéance de nationalité des binationaux, et que les mineurs rentrés soient suivis jusqu’à leur majorité. Là aussi, l’étonnant est que ce ne soit pas déjà le cas.

    Ce rapport et ses 63 propositions constituent donc un bon état des lieux de l’organisation et des moyens de la lutte antiterroriste, mais les deux rédacteurs auraient pu – auraient dû – aller plus loin.

    Reste le casse-tête des procès pour terrorisme, qui représentent un volume énorme d’affaires, et des libérations massives qui s’annoncent : 47 % des terroristes actuellement incarcérés en France seront libérés d’ici 2020, et plus de 80 % d’ici 2022. Il y a eu la modération des condamnations, lors des premières années de la vague terroriste, et il y a les remises de peine. On sait déjà qu’une grande partie de ces tueurs sont décidés à poursuivre leur lutte. Les lois ne sont pas rétroactives (sauf pour Touvier…), ce qui fait craindre une recrudescence de meurtres islamistes à partir de ces années-là.

    D’où l’importance de la question des déchéances de nationalité et des expulsions. Sous Sarkozy, puis à l’époque de Valls, ces perspectives avaient indigné et mobilisé la gauche. Quelques centaines d’assassinés plus tard, elles font à peu près consensus.

    Francis Bergeron

    Article repris du quotidien Présent

    https://fr.novopress.info/

  • L’Europe n’a plus d’âme. L’européisme macronien va l’achever

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    Analyse d'Hilaire de Crémiers dans Politique Magazine :

    "Le sommet européen du vendredi 29 juin qui s’est achevé sur un faux accord, n’a fait que révéler encore plus les antagonismes sous-jacents qui fragilisent désormais de manière continue l’Union européenne.

    Angela Merkel ne peut plus parler avec autorité en Europe ; elle ne conduit même plus son gouvernement ; elle doit passer son temps à signer des compromis, tantôt avec son ministre de l’Intérieur, le bavarois Horst Seehofer, l’ex-homme fort de la CSU, tantôt avec le SPD, l’autre parti de la prétendue grande coalition. [...] Le gouvernement de coalition ne durera peut-être pas et nul ne sait ce que sera l’Allemagne dans les semaines qui viennent et par qui elle sera gouvernée. L’équilibre du jour n’est dû paradoxalement qu’à l’AfD, chacun redoutant qu’en cas de nouvelles élections le parti nationaliste ne récolte encore davantage de voix ; la CSU bavaroise ne veut pas se voir supplanter dans son propre land et le SPD sait qu’il sera, cette fois-ci, rétamé. Comment dans de telles circonstances Angela Merkel pourrait-elle définir une politique européenne alors que les pays de l’Est, l’Italie maintenant, lui reprochent ouvertement la série des décisions qui, depuis 2015, a ouvert l’Europe aux vagues migratoires ? Dans l’impossibilité de jouer un rôle, elle a laissé agir Emmanuel Macron qui en a profité pour ramener les choses à lui. Dans sa déclaration finale, le président français s’est félicité d’avoir réussi à imposer un accord aux 27.

    « Le repli national » ne l’a pas emporté, a-t-il dit, « c’est pour moi une vraie satisfaction et une victoire. L’Europe s’est décidée même si ça prend du temps ».

    Inutile de signaler qu’à la sortie du rendez-vous européen force gens persiflaient une telle autosatisfaction. Les 27 n’avaient donné leur accord que parce que précisément rien de définitif n’avait été acté dans la longue nuit de prétendues et mensongères délibérations. Chacun veillait à son intérêt, pendant que Macron faisait la mouche du coche. L’Italien feignait de croire que l’Europe s’engagerait à le soulager ; les autres pensaient qu’ils pourraient renvoyer leurs migrants selon des procédures qui seraient enfin mises en œuvre. Un marché de dupes. Donald Tusk, le président du Conseil européen, convenait qu’il ne fallait pas se leurrer : « Il est bien trop tôt pour parler d’un succès ».

    Qu’on en juge ! « Des centres contrôlés établis dans des États membres, sur une base volontaire (!) » serviront à faire le tri des migrants, en particulier ceux qui sont secourus en Méditerranée, entre les réfugiés qui peuvent prétendre à bénéficier du droit d’asile, et les migrants dits économiques ; l’UE s’engagerait à y mettre les moyens. Évidemment chacun pense que lesdits centres seront très bien installés chez les voisins à qui il se propose très clairementt d’adresser ses propres colonnes de migrants. En tout cas, ce qui est sûr, c’est qu’à l’issue du sommet aucun pays ne s’était déclaré « volontaire ». Il semble bien qu’à ce jour la situation soit la même ! Même Macron a dû l’avouer : « La France n’ouvrira pas de centres de ce type… ». Eh, oui !

    L’Espagne et Malte n’ont pas l’intention non plus de donner trop de suite à des gestes d’apparente générosité. L’Aquarius et le Lifeline, ça suffit. Puisque toutes les mesures décidées au sommet, selon le communiqué final, « s’appliqueront sur la base du volontariat », la vérité toute nue est qu’à ce jour il n’y a aucun volontaire. Donc l’Italie de Salvini continuera sa même politique de refus absolu et de fermeture de ses ports.

    Alors, tout le reste est littérature et constructions artificielles comme les aime Macron. Retour des refusés après triage : quand et comment ? Nul ne sait ! Les pays d’origine évidemment refuseront à leur tour, et, alors, qu’est-ce qu’on fait ? Répartition des bénéficiaires du droit d’asile selon « les principes de solidarité européenne »… Cette solidarité reste, elle-même, sans que ce soit trop spécifié, volontaire ; c’est pourquoi les pays de l’Europe de l’Est et du Nord ont souscrit sans difficulté, du moment que le mot « quotas » a disparu !

    Victor Orban a déclaré que « la Hongrie restera un pays hongrois et ne deviendra jamais un pays de migrants ». Rien n’est plus clair et donc rien n’est plus ambigu que la solution macronienne. Angela Merkel ne pensait, quant à elle, qu’à traiter avec ses voisins, en particulier avec le chancelier autrichien, qui assure la présidence tournante de l’UE de juillet à décembre et qui prévient qu’il renverra tout migrant dans le pays qui l’aura enregistré ! L’Allemagne a du souci à se faire. Et le Brenner sera encore un lieu d’affrontements.

    Ces tristes « bidouillages » ne renforceront pas l’idée européenne. Les élections de 2019 au parlement européen s’en ressentiront. La grande vision dont notre président se flatte et sur laquelle il a misé tout son avenir, se heurte au dur mur des réalités. Il n’a guère obtenu plus de succès sur sa vaste perspective d’une zone euro qui fonctionnerait à plein régime et qui permettrait une intégration économique et financière plus complète. Les Allemands ne veulent pas être prisonniers d’un système qui les placerait en banquiers et en financiers de dernier recours. Les Néerlandais ne souhaitent pas payer davantage. Bref, personne n’y croit vraiment. Macron est encore une fois de plus le seul à se déclarer « optimiste » et à parler encore de « feuille de route franco-allemande ».

    Incorrigible esprit faux. « Le pire dérèglement de l’esprit, selon Bossuet, c’est d’imaginer les choses telles qu’on voudrait qu’elles soient et non telles qu’elles sont en effet. »

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2018/07/leurope-na-plus-d%C3%A2me-leurop%C3%A9isme-macronien-va-lachever.html

  • Un programme de réformes préparé avant l’arrivée au pouvoir

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    Ligne Droite cliquez ici

    Compte tenu de l’état dramatique de notre pays, il n’est pas possible de concevoir l’action gouvernementale et encore moins celle du président de la République comme l’exercice administratif d’une fonction prestigieuse. Ceux qui ont agi ainsi dans le passé n’ont à leur actif qu’un piètre bilan marqué par le renforcement du politiquement correct et l’aggravation du déclin de la France. Aussi, Ligne droite préconise-t-elle pour la droite nouvelle une approche combattante de l’exercice du pouvoir qui exige que le plan de bataille complet du quinquennat soit mis au point avant la prise de fonction.

    Une gestion administrative au fil de l’eau

    Beaucoup de dirigeants de notre pays sont en effet arrivés au pouvoir sans être porteurs d’un projet élaboré. Après avoir mené campagne en proposant ce qui leur rapportait le maximum de suffrages, ils ont commencé leur quinquennat sans vraiment savoir ce qu’ils allaient en faire. Aussi, mettant de côté leurs promesses électorales, ils se sont contentés d’exercer leurs fonctions en laissant venir à eux les dossiers. Autant de problèmes qu’ils ont traités avec le seul objectif de se faire réélire et le souci permanent de leur popularité. Affichant des opinions très conformes, leur action a donc été principalement guidée par l’adhésion au politiquement correct et le refus des oppositions trop virulentes comme les manifestations de rue.

    La technique de la note de cabinet

    D’une façon plus imagée, le fonctionnement du pouvoir était dans ce contexte largement déterminé par l’usage systématique de la note de cabinet. Lorsqu’un problème se pose, le conseiller en charge du domaine concerné rédige une note. Celle-ci expose les faits, précise les enjeux et se termine par des propositions comportant en général trois options possibles proposées à la décision du ministre ou du président. La première préconise des mesures dilatoire pour éviter d’affronter la difficulté. La seconde au contraire évoque la possibilité d’actions énergiques qui pourraient résoudre le problème mais susciteraient de vives réactions ou contreviendraient aux normes de la pensée unique. Vient alors la troisième option, celle que l’on présente comme la bonne et qui s’inscrit dans une démarche politiquement correcte de petits pas.

    Une méthode gouvernementale combattante et offensive

    Ce mode de gouvernement de type « gestion administrative » consiste donc à ne pas prendre d’initiative et à attendre que le problème survienne pour le traiter par des actions mesurées et limitées. Il est donc totalement inadapté à la situation actuelle de la France, laquelle se trouve confrontée à des menaces de grande ampleur qui compromettent son avenir en tant que nation. Aussi Ligne droite recommande-t-elle que la droite nouvelle adopte une approche beaucoup plus offensive de l’exercice des responsabilités souveraines.

    Pour cela il est primordial qu’elle se libère de l’emprise de l’administration. Arriver au pouvoir et demander aux grandes directions de ministère de préparer les textes des réformes que l’on a promises aux électeurs sans avoir une idée précise de ce que l’on souhaite, c’est se condamner à ne pas sortir du politiquement correct, à ne prendre que des mesures homéopathiques et à perdre l’initiative du calendrier.

    Savoir où l’on va, ce que l’on veut et comment l’on s’y prendra

    Pour éviter ces écueils et ne pas se laisser détourner de son but par l’actualité et les sollicitations qui envahissent le quotidien, il est essentiel de savoir à l’avance ce que l’on veut, où l’on va et comment on va s’y prendre. Car lorsqu’on se retrouve dans le feu de l’action, il est trop tard pour mener des réflexions de fond. C’est pourquoi il est nécessaire de préparer l’arrivée au pouvoir en mettant au point un véritable plan de bataille, à la manière de ceux que l’on réalise pour les opérations militaires.

    Aller au pouvoir avec un plan de bataille élaboré

    Pour assurer le redressement du pays avec énergie et efficacité, les responsables de la droite nouvelle devront donc préparer à l’avance toutes les réformes à mettre en œuvre. Ils devront en définir avec précision les contours et imaginer le calendrier de lancement de chacune d’elles. Il leur faudra également mettre au point les mises en scène politiques par lesquelles elles seront présentées aux Français ainsi que la stratégie de communication qui permettra de les faire adopter. Enfin, ils devront avoir envisagé toutes les difficultés qui pourraient survenir et mis au point les ripostes à adopter.

    Bref, tout le travail de conception est à réaliser avant le succès électoral. Quant à l’exécution par le président et ses ministres, elle doit s’inspirer de l’attitude de ces généraux qui gagnent les batailles parce qu’ils savent exécuter avec souplesse le plan qu’ils ont méthodiquement élaboré au préalable.

  • Marion Maréchal: « Une Europe des nations pour une civilisation chrétienne avec des naissances nationales, contre l’immigration, le libéralisme sauvage et la domination de la finance »

    Marion-corriere-de-la-sierra-300x245.jpgMarion Maréchal a donné une interview le 11 juillet 2018 au Corriere della Serra, alors qu’elle participait à une manifestation culturelle en Ligurie à l’invitation du célèbre journaliste de la RAI, Gerardo Greco, grand spécialiste des USA.

    Le Corriere della Serra note en préambule à l’interview que la nièce de Marine Le Pen « est souvent présentée comme un challenger possible de Macron lors de la future présidentielle ». Une opinion très répandue dans la presse et notamment aux USA, mais que l’ancienne députée du Front national dément régulièrement.

    Principaux extraits de cette interview:

    « Les Français partagent l’exaspération des Italiens sur les questions migratoires et européennes. Je trouve que le succès de Salvini est naturel, un succès qui n’est pas arrivé au même résultat en France à cause d’une loi électorale antidémocratique qui empêche des forces similaires à la Ligue, et parfois en plus grand nombre, d’arriver au pouvoir».

    « Salvini défend les intérêts des Italiens, comme tout dirigeant avisé devrait le faire. Chaque peuple a ses propres spécificités mais nous sommes unis par une vision générale commune: sauvegarder l’identité, l’indépendance et la souveraineté de nos pays au sein d’une Europe forte et indépendante « .

    « Macron a fait une grave erreur en insultant le peuple italien. Mais vous n’êtes pas les seuls destinataires de son mépris: il l’a aussi versé aux Français avec sa campagne anti Front National. Pour lui, la France est une start-up, l’Europe est un marché et les peuples sont un groupe d’individus interchangeables sans racines ».

    « Il est clair que [Salvini] sert une politique commune contre les complices des ONG qui sont en faveur de la traite des êtres humains, en renvoyant les navires chargés de migrants dans leurs ports de départ et en organisant des centres d’accueil dans ces pays avec le soutien financier et humanitaire de l’UE. Cela concerne l’espace Schengen, car quand Merkel décide d’accueillir un million de migrants, elle les impose en réalité aux autres pays [de l’UE]. ».

    « La politique électorale n’est pas le seul moyen de changer les choses. Gramsci enseigne que nous devons nous battre sur le plan culturel pour espérer gagner sur le plan politique. Aujourd’hui, les forces conservatrices avancent partout et le défi est de construire une classe dirigeante capable d’utiliser ce pouvoir avec sagesse et prévoyance. Nous avons donc décidé de créer l’ISSEP, pour former une nouvelle élite politique, sociale et économique qui agira en ayant le bien de notre pays à cœur « .

    A propos d’une « hégémonie culturelle de la Gauche » elle répond: « La gauche continue à posséder les grands leviers des médias, de la culture et de l’éducation. Mais elle s’est renfermée dans son salon auto-référentiel, se séparant de la société réelle, qui se méfie de plus en plus de ses récits. Notre tâche consiste à proposer des points de référence alternatifs à la société « .

    Question du CDS: Ne suffit-il pas Facebook et la télévision pour faire de la politique au 21ème siècle?

    «Facebook et la télévision sont aujourd’hui fondamentaux pour se faire connaître et obtenir des voix. Mais ce n’est qu’une partie de l’activité politique. Ensuite, il y a la construction d’un projet de société et il est temps de réapprendre aux gens à avoir une vision de leur terre et à avoir une motivation qui dépasse les ambitions électorales et la notoriété. C’est l’objectif de l’ISSEP ».

    Question du CDS: Viktor Orbán est réputé être un leader autoritaire. Est-ce exagéré ?

    «Une Europe des nations qui défend une civilisation d’inspiration chrétienne luttant contre les excès du libéralisme et la domination de la finance et une politique de soutien aux naissances plutôt que le recours à l’immigration pour la relance de la démographie, voici la vision« autoritaire » d’Orbán. Avec cela il a remporté les élections avec 49% des voix et 70% de participation alors que Macron est arrivé au pouvoir en tant que président avec le moins de voix de toute l’histoire de la Cinquième république, et moins de 50% de participation … Laquelle des deux situations est la moins démocratique? ». Source: Corriere della Serra le 11juillet 2018

    http://www.medias-presse.info/marion-marechal-une-europe-des-nations-pour-une-civilisation-chretienne-avec-des-naissances-nationales-contre-limmigration-le-liberalisme-sauvage-et-la-domination-de-la-finance/94864/