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BILLET - Le sommet de l'OTAN a débuté mercredi 11 juillet à Bruxelles. Jamais l'ambiance entre alliés américains et européens n'a été aussi détestable. [RTL 12.07]. La vérité, expose Zemmour, est que l'OTAN n'a plus de raison d'être depuis la chute du mur de Berlin et la disparition de l'Union Soviétique. Si ce n'est le renforcement de la présence américaine en Europe Centrale... En tant que telle, cette alliance militaire ne correspond plus aux intérêts français ni européens. LFAR
Résumé RTL par Éric Zemmouret Loïc Farge
Oyez, oyez, braves gens ! Sonnez le tocsin ! L'Occident est en danger. Le méchant Donald veut l'abattre. L'horrible nationaliste ose dire l'Amérique d'abord. Le détestable Trump a détruit le sentiment de confiance entre alliés. L'affreux macho est odieux avec Angela Merkel. L'OTAN subsiste encore en tant qu’institution, mais elle est vidée de sa substance. L'Europe doit s'unir pour se défendre seule.
Si Donald Trump n'existait pas, les éditorialistes des grands médias et les dirigeants européens l'auraient inventé. La détestation qu'il leur inspire permet de masquer leurs non-dits et leurs faux-semblants.
La confiance entre alliés est tellement profonde que dès les années 60, le général de Gaulle expliquait que les Américains ne risqueraient jamais de prendre une bombe atomique soviétique sur New York pour sauver Paris ou Berlin.
Tous les présidents américains ont reproché aux alliés européens de ne pas partager le fardeau militaire. Les militaires américains considèrent même que les Européens sont un boulet plus qu'un soutien. Depuis la chute de l'URSS, ils supplient les présidents de s’en débarrasser et de dissoudre l'OTAN.
Analyste en stratégie et en communication politique, ancien chargé de mission du 1er ministre Dominique de Villepin, Fréderic Saint-Clair se fonde sur la “perspective civilisationnelle” de Samuel Huntington pour affirmer que seule une droite conservatrice (qui reste à construire) peut répondre à l’Islam et au problème culturel qui en découle. L’ouvrage, brillant, ne laissera pas le lecteur indifférent. L’ouvrage, pas plus que l’entretien.
C'est une analyse importante - sous l'angle politique, juridique et institutionnel - que Mathieu Bock-Côté a publiée hier - mercredi 11 juillet - dans Le Figaro. Le grand quotidien du matin l'a fait précéder de la mention suivante : « Pour notre chroniqueur québécois, le Canada constitue l'avant-garde d'un gouvernement des juges hostile à la souveraineté populaire ». Mais, on le verra, Mathieu Bock-Côté parle tout aussi bien pour la France, notamment lorsqu'il mentionne pour la critiquer avec pertinence « la récente décision du Conseil constitutionnel de supprimer le délit de solidarité au nom du principe de fraternité, en limitant considérablement pour l'avenir la possibilité d'œuvrer contre l'immigration clandestine. » Lorsqu'il conclut : « Pour peu [...] qu'on souhaite restaurer la souveraineté populaire, il faut convenir d'une chose : la question du régime vient de se rouvrir », nous savons bien que cette remise en cause du régime n'a pas le même sens pour lui que pour nous, qui sommes monarchistes. A nous de faire valoir nos arguments ! Lafautearousseau
Depuis une dizaine d'années, le Québec a amplement débattu du meilleur encadrement possible des accommodements raisonnables. Mais un rappel revenait en boucle: toute tentative de se dégager des contraintes du multiculturalisme fédéral ne passerait pas le «test des tribunaux» qui démonteraient la loi québécoise au nom de la Constitution canadienne. C'est en partie pour cela que le présent gouvernement québécois s'est contenté, avec la récente loi 62, d'un cadre minimaliste rendant obligatoire le fait d'offrir et de recevoir les services publics à visage découvert sans pousser plus loin la quête de la laïcité. Mais c'était encore trop.
Fin juin, un juge de la Cour supérieure du Québec a invalidé pratiquement le cœur de la loi sous prétexte qu'elle serait discriminatoire à l'endroit des musulmanes en niqab. Cette décision n'est pas surprenante, toutefois, si on tient compte de la transformation de la culture politique canadienne depuis le milieu des années 1980, qui a basculé dans une dynamique de judiciarisation du politique.
La logique est la suivante : dans une société pluraliste, la souveraineté populaire serait frappée d'obsolescence: elle ne serait rien d'autre que le masque de la tyrannie de la majorité. La figure du peuple elle-même est remplacée par celle de la diversité : la société se présente plutôt comme un rapport de force entre une majorité qu'il faut contenir et des minorités qu'il faut émanciper. La formule est répétée religieusement : on ne saurait soumettre les droits des minorités aux caprices de la majorité. Prises pour elles-mêmes, les revendications minoritaires, traduites en droits fondamentaux, pourraient se déployer sans entraves.
À l'abri des passions populaires, qui pousseraient toujours au populisme, les juges pourraient librement délibérer de la chose commune et des questions les plus sensibles. Cette forme de sagesse suprême prêtée aux tribunaux réactive le fantasme du despotisme éclairé. Pour emprunter le vocabulaire de l'époque, on dira que le Canada a accouché du régime démophobe par excellence.
On l'aura compris, le gouvernement des juges ne repose pas seulement sur une extension exagérée du contrôle de constitutionnalité. Les juges ne se voient plus eux-mêmes comme les interprètes, mais comme les producteurs du droit, au nom d'une interprétation créative de ce dernier, ayant peu à voir avec ce qu'on appelait traditionnellement l'intention du législateur. Ils le font au nom de la Charte des droits et libertés inscrits au cœur de la Constitution canadienne, considérée comme une sorte de texte révélé, qui porte une conception radicalisée du droit-de-l'hommisme. On constate aussi qu'ils font reposer leur compréhension de la société sur la sociologie antidiscriminatoire - c'est en son nom qu'ils entendent remodeler les rapports sociaux selon les exigences de l'égalitarisme multiculturel.
Au rythme où les enjeux collectifs remontent vers eux, les juges étendent leur empire. Les questions les plus fondamentales sont évacuées de la délibération publique. On assiste à un rétrécissement du domaine de la décision politique légitime, désormais condamnée à une forme de réduction gestionnaire. La rhétorique des droits fondamentaux permet ainsi de prendre des décisions politiques majeures sans avoir à les confronter aux préférences populaires, réduites à des humeurs mauvaises. Quel que soit le gouvernement en place, la Cour suprême le surplombe et peut le rappeler à l'ordre, et toujours, le programme diversitaire se déploie.
Des enjeux liés à la diversité aux salles de shoot en passant par la question du suicide assisté et la reconnaissance de la famille à trois parents, ce sont les tribunaux qui ont le dernier mot et qui exercent la souveraineté. Certains commentateurs ont prétendu que les tribunaux étaient particulièrement activistes dans la mesure où les politiques ne savaient pas suivre le rythme des évolutions sociétales. L'argument est bancal : on postule alors que ce sont les mutations sociétales qui doivent commander le droit, et le politique se disqualifie s'il ne sait pas suivre à bon rythme. Le droit devient dès lors un instrument privilégié d'ingénierie sociale pour forcer la transformation d'une société qui, sans les juges, se refermerait et réactiverait les systèmes discriminatoires qu'ils prétendent combattre.
On notera toutefois, comme on vient de le voir aux États-Unis avec la nomination de Brett Kavanaugh à la Cour suprême par Donald Trump, que lorsque l'activisme judiciaire change de camp, une partie du camp progressiste peut se montrer inquiète. On l'a souvent répété ces jours-ci: l'équilibre idéologique de la Cour suprême vient possiblement de basculer. L'histoire des idées nous le rappelle : si une certaine gauche mise sur la supériorité morale des tribunaux lorsqu'elle désespère d'un peuple jugé réactionnaire, elle peut se montrer méfiante devant l'aristocratie juridique quand le gouvernement des juges risque de se retourner contre le progressisme.
Sans plaquer la situation française sur celle du Canada, on constatera que la tendance au gouvernement des juges a depuis un bon moment traversé l'Atlantique, comme en témoigne la récente décision du Conseil constitutionnel de supprimer le « délit de solidarité » au nom du « principe de fraternité », en limitant considérablement pour l'avenir la possibilité d'œuvrer contre l'immigration clandestine. D'ailleurs, les souverainetés nationales sont déjà très limitées, pour ne pas dire neutralisées, par la Cour européenne des droits de l'homme, qui croit porter une conception transcendante du droit, alors que sa légitimité semble plus incertaine que ne le croient ses partisans.
Le gouvernement des juges correspond à une forme de régime post-démocratique et diversitaire qui repose sur un transfert de souveraineté dissimulé derrière les apparences de la continuité institutionnelle. Le théâtre électoral est maintenu, mais les élus disposent d'un pouvoir de plus en plus fictif. Le gouvernement des juges représente moins la nouvelle étape de la démocratie libérale que son dévoiement. Au nom du déploiement sans fin de la logique des droits, il condamne la possibilité pour un peuple de s'autodéterminer. Il programme l'impuissance du politique, qu'on maquille ensuite en forme supérieure d'humanisme. Pour peu qu'on refuse de naturaliser son avènement et qu'on souhaite restaurer la souveraineté populaire, il faut convenir d'une chose : la question du régime vient de se rouvrir.
Le Monde consacre un article à l'action pro-vie sur Facebook, où une page paie des publicités insistant sur le « syndrome dépressif post-avortement ». Dans un déni de réalité, le journaliste du Monde ose écrire "L’intox du syndrome post-avortement". Ce n'est pas Le Monde qui ira enquêter sur les conséquences traumatisantes de l'avortement...
Nous lui proposons d'écouter ce podcast (53mn) de Radio Notre Dame : La Vigne de Rachel : « Nous voulons reconnaître une souffrance qui est interdite et tabou »
La perte d’un enfant lors d’une grossesse ou à la naissance est un drame qui laisse bien des blessures. Comment faire son deuil ? Comment pardonner ou se pardonner ? Marie Chavanne, créatrice du site parlerdemonivg.com, Joël Rosenfeld et Monique Lecoufle, de l’association « la Vigne de Rachel » en parlent.
La Vigne de Rachel est une association qui a été fondée par la psychologue américaine Teresa Burke, et qui existe aujourd’hui dans 85 pays. Elle propose des retraites de trois jours en petit comité pour les personnes qui ont vécu la perte d’un enfant, à cause d’un avortement ou d’une fausse couche. « C’est un chemin de travail sur les émotions avec le Seigneur, pour aller à la rencontre de cet enfant, pour le recevoir du Seigneur et pour pouvoir le remettre en Dieu, et être ainsi consolé de son absence », explique Monique. A sa suite, Joël affirme son « émerveillement de voir la puissance de guérison de Dieu pour toutes ces personnes qui ont été tellement profondément blessées ». Il est ainsi permis à ces parents, ces femmes et ces hommes, de se rendre compte que leur enfant est auprès de Dieu, et de reprendre vie.
« Parler de mon IVG » est un site que Marie a créé il y a quelques temps pour les femmes qui n’arrivent pas à se remettre de leur avortement.
« Il y a des femmes qui vivent bien leur IVG et le revendiquent sur internet, mais celles pour qui c’est une souffrance n’ont pas de place. Ces femmes ne peuvent donc pas s’en remettre parce qu’on ne les écoute pas, elles n’ont pas la parole. Nous voulons reconnaître une souffrance qui est interdite et tabou ».
Il est nécessaire d’offrir un espace pour exprimer une souffrance qui est tue, cachée, que l’on préfère ne pas reconnaître. Souffrance qui par ailleurs touche également les hommes, bien que ceux-ci aient tendance à moins le montrer.
« C’est une souffrance qui est interdite pour la femme, pour l’homme c’est encore plus tabou. Ce sont des éternels oubliés. Soient ils fichent le camp, soit on ne leur demande pas leur avis, ils sont exclus du débat parce qu’ils ne portent pas l’enfant. Leur paternité est niée ». « pour les hommes qui ont été victimes de l’avortement, il y a des conséquences dramatiques« .
En Italie, une quarantaine de militants du réseau #restiamounmani (restons humains) se sont symboliquement enchaînés devant le ministère italien des Transports pour protester contre la fermeture des ports aux navires des ONG décidée par le gouvernement.
Une militante immigrationniste a déclaré ceci :
C’est important que les gens sachent qu’il existe une société civile qui n’accepte pas que l’on traite les migrants de cette façon. C’est aussi un geste symbolique destiné à montrer qu’il y a des gens qui s’opposent à ce genre de pratiques non pas en traitant le problème assis derrière un ordinateur, mais physiquement.
Ces individus comprendront-ils un jour qu’ils se font les complices des mafias de passeurs ?
C’est une bien étrange décision qui vient d’être prise par la cour de cassation italienne. Étrange et extrême : celle-ci a donné son feu vert à la « saisie des biens de la Ligue partout où se trouve de l’argent, jusqu’à l’obtention du montant de 49 millions d’euros ». À côté, les deux millions saisis au Rassemblement National feraient presque rire… s’il ne s’agissait pas, dans un camp comme dans l’autre, de sentences politiques. L’extension de la saisie à toutes sommes futures perçues, et la sanction tombant avant la conclusion de l’enquête, laissent peu de doute sur les véritables motivations de cette affaire.
Pour l’actuel secrétaire de la Ligue et Ministre de l’Intérieur, Matteo Salvini, « c’est le seul parti dans toute l’histoire européenne qui va être mis hors la loi par une sentence judiciaire pour un délit qui n’a pas encore été prouvé. » Il juge, en outre, incompréhensible la décision de confisquer les recettes provenant des dons des électeurs, quand il s’agirait de faits de dix ans d’âge : « S’il y a eu fraude il y a 10 ans, qu’ils prennent cet argent et pas celui des millions d’électeurs qui financent la ligue ».
L’affaire remonte, en effet, aux années 2008-2010, quand la Ligue du Nord était impliquée dans une fraude présumée sur des remboursements électoraux. A cette époque, le scandale dit « the Family » – quand la famille Bossi puisait goulûment dans les caisses du parti pour ses dépenses personnelles – , avait coûté la place à son fondateur Umberto Bossi (et une condamnation à deux ans de prison), et la moitié des électeurs du parti.
Et Matteo Salvini de renchérir, « si quelque juge veut mettre hors-jeu un parti en utilisant ses instruments [législatifs], bonne chance, il n’y arrivera pas, on est absolument sereins. » Car cette somme colossale est introuvable. Et la liquidité maximale jamais détenue par le parti depuis 2007 est de 31 millions d’euros, chaque pièce de monnaie étant facilement traçable, selon les actuels responsables du parti.
Quant à son allié du Mouvement 5 étoiles Luigi di Maio, durement attaqué par l’opposition, il se dit lui aussi « tranquille » puisque les faits, s’ils sont avérés – « remontent à l’époque d’ Umberto Bossi, pas Salvini ».
L’économiste et analyste financier Charles Gave prédit que l’Italie quittera l’euro et répond à quelques questions sur les conséquences d’un tel scénario.