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  • Jean-Yves Le Gallou sur les gilets jaunes : « C’est la France blanche qui souffre ! »

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    « Cette marginalisation des Français de souche, personne ne voulait la voir »

    Minute : Qui sont ces Gilets jaunes, sortis de nulle part ?

    Jean-Yves Le Gallou : Les Gilets jaunes ? Permettez-moi de parler cru : c’est la France blanche, ce sont pour la plupart des Français d’origine européenne, qui habitent les périphéries des villes, ayant été chassés des hypercentres par les prix que l’on y pratique et des proches banlieues parce qu’elles sont devenues des quartiers immigrés. Alors les Gilets jaunes ont besoin de leur voiture pour travailler, pour aller faire leurs courses, pour amener leurs enfants à l’école. Et ils souffrent des mesures d’augmentation du gasoil, prises par un Gouvernement qui s’identifie à la clientèle des hypercentres villes, dans lesquels Emmanuel Macron, lors de la dernière Présidentielle, a fait des scores dignes de la Corée du nord, autour de 90 %. Ce que je vous explique là correspond aux développements, devenue classique aujourd’hui, du géographe Christophe Guilluy, inventeur de cette expression de France périphérique qui fait florès. Au début de ce processus, cette marginalisation des Français dits de souche dans leur propre pays, personne ne voulait la voir. Elle n’était pas conforme au Politiquement correct. Et pourtant elle était claire en Seine Saint-Denis par exemple, où le Front national, il y a trente ans, faisait ses plus gros scores. Aujourd’hui, cette population a quitté la Seine Saint Denis. C’est l’un des départements d’ailleurs où il y a eu le moins de blocage. Les actions des Gilets jaunes, on les trouve dans d’autres départements : de la petite couronne parisienne, en particulier la Seine et Marne, ou du grand bassin parisien, l’Yonne, l’Aube, l’Eure et Loir. La presse elle-même (Libé ou le Parisien) met en évidence cette fracture, quand elle montre presque exclusivement, pour ce week-end, des incidents entre automobilistes et manifestants au cours desquels, peut-être pour diaboliser les Gilets jaunes, on nous montre des immigrés qui refusent les barrages violemment. Les « Minorités » ont pris l’habitude d’être les seules entendues. Cette fois, avec les Gilets jaunes, de façon informelle, c’est la Majorité que l’on appelait silencieuse, qui prend la parole. D’après les chiffres du Ministère de l’Intérieur, qui n’a pas l’habitude de grossir les chiffres, cela donne 290 000 personnes dans la rue et près de 2000 barrages dans toute la France. Ce n’est pas un événement que l’on peut se contenter de minorer ou de culpabiliser dans les médias…

    Minute : Vous refusez la culpabilisation des Gilets jaunes. Mais pourtant ce qui est au cœur des manifestations, c’est bien le refus de l’impôt ? Ce n’est pas très citoyen ? On peut quand même les culpabiliser pour cela…

    Jean-Yves Le Gallou : Les Gilets jaunes ne refusent pas l’impôt, ils le paient comme tout le monde. Précisément, ils refusent la hausse massive de l’impôt sur le diesel. Pendant des années, on a incité les familles et les artisans à choisir un moteur diesel, en proposant ce carburant moins cher à la pompe. Aujourd’hui il est dix centimes plus cher que l’essence et vraisemblablement cela ne fait que commencer : au nom d’impératifs écologiques, on incite ceux qui ont acheté une voiture diesel à s’en détourner. Pourquoi s’en prendre aux petits consommateurs ? Il y a un sentiment d’injustice. On taxe les voitures particulières dites les plus polluantes, mais pour les avions, pour les cargos super containers, le carburant n’est pas taxé. Vous me direz : il n’est pas taxable. Et c’est vrai que si la France prélevait ce genre de taxe, les avions atterriraient (ou feraient le plein) ailleurs. Il faudrait des mesures internationales, que l’on ne prendra jamais, parce que l’avion ou le cargo super containers constituent des instruments de la mondialisation…

    Minute : Les médias font beaucoup état d’une diminution assez notable du prix du brut, qui est tombé de 80 à 65 dollars le baril. Une telle chute ne suffirait-elle pas à absorber la hausse des taxes ?

    Jean-Yves Le Gallou : La baisse du prix du pétrole est très spéculative, un coup il baisse, un coup, il monte. Et ce qui coute le plus ce sont les taxes prélevées en France !

    « Je suis convaincu qu’Emmanuel Macron aura du mal à aller au terme de son mandat »

    Minute : Certains manifestants sont eux carrément dans le tout ou rien : ils revendiquent la démission du président. Est-ce possible ?

    Jean-Yves Le Gallou : Je suis convaincu qu’Emmanuel Macron aura du mal à aller au terme de son mandat. A force d’exaspérer les Français comme ses partenaires internationaux, ce vilain garçon pourrait finir par être lâché par les soutiens qui l’ont fait élire (médias et finance). Et s’il parvient à finir ce sera en plus mauvais état encore que François Hollande. Vous savez, c’est la loi des présidents de la Vème République depuis le début : le suivant est toujours pire que le précédent, il n’y a pas eu d’exception. Mais les institutions le portent. Alors, pour en revenir aux Gilets jaunes, soit le mouvement finit par s’épuiser à l’usure, soit le gouvernement devra capituler sur le prix de l’essence. Je ne vois pas d’autres solutions. Les mesures techno – le chèque énergie, les encouragements sur le financement de véhicules électriques – tout cela est inaudible pour les manifestants. En tablant sur de tels remèdes, Macron et Edouard Philippe montrent juste ce qu’ils sont : des technos sélectionnés par le Bilderberg. Quant au mépris des médias pour les Gilets jaunes, il ne fait que mettre de l’huile sur le feu.

    Minute : Que dites-vous à ceux qui invoquent les nécessités de la transition écologique ? Plus précisément, que dites-vous de la manière dont nos gouvernants se réfèrent à l’urgence écologique pour justifier la hausse des carburants ?

    Jean-Yves Le Gallou : Je pense qu’ils se moquent du monde. Leur discours est : je suis obligé d’augmenter le prix du pétrole pour sauver la Planète. A ce moment-là, il est urgent avant tout de limiter le commerce mondial et les effets écologiques pervers de la mondialisation. Voilà d’où vient la pollution ! Vous savez la France représente 1 % des rejets carbonés dans le monde. Et la pollution par les véhicules automobiles représente le dixième de ce 1 %. Autant dire que quelques centimes par litre à la pompe, cela a une incidence réelle sur le pouvoir d’achat des Français modestes qui travaillent. Cela n’a et n’aura aucune incidence ni sur les rejets carbonés ni sur le climat de la Planète…

    « Le peuple se lève aussi, consciemment ou non, parce qu’il y a cette masse des banlieues sous perfusion »

    Minute : Y a-t-il d’autres exemples d’un tel mouvement, spontanéiste et sans chef ?

    Jean-Yves Le Gallou : Parmi les mouvements auxquels on peut penser, quand on parle des Gilets jaunes, vient immédiatement le mouvement des Bonnets rouges. Certes ce mouvement, sous la présidence de François Hollande, n’a pas la dimension nationale des Gilets jaunes. Il s’est développé surtout en Bretagne. Notons quand même qu’il a obtenu la fin de l’écotaxe non seulement en Bretagne mais partout en France. La mobilisation était locale, le résultat national. Autre précédent ? Il y a aussi le mouvement poujadiste bien sûr. Sur ce point on repère des constantes inattendues. Poujade avait, en Isère, un véritable fief électoral, et cette fois encore, à Pont de Beauvoisin à Voiron, à Grenoble aussi les Gilets jaunes ont été particulièrement nombreux. Cela dit, si on analyse la situation en termes d’opposition entre des classes sociales, et non pas simplement en termes de défense d’intérêts corporatifs, le présent mouvement est bien plus important que ne l’était le vote Poujade. Il ne s’agit pas seulement de défendre telle catégorie de la population (les commerçants pour Poujade) ou de crier au Tous pourris. Je crois qu’il y a eu peu de moments d’opposition aussi forte, parce que les privilégiés, l’hypercentre n’est plus relié avec les périphéries dans son Pays. Il se sent relié uniquement aux autres superclasses dans le monde. Si le peuple se lève aujourd’hui, c’est dans le sentiment diffus des craquements de la sociologie française actuelle, c’est aussi de façon plus ou moins consciente parce qu’il y a cette masse des banlieues sous perfusion financière et médiatique et que la classe moyenne a l’impression de payer pour tout le monde : les très riches ne paient pas l’impôt en France et le produit de l’impôt payé par les autres, bref les Français de base est déversé sur les banlieues de l’immigration. Dépenses sociales, de logement, de sécurité, de justice, d’enseignement, d’aides aux associations : c’est le tonneau des Danaïdes !

    « L’absence de chef est aussi une force »

    Minute : Le fait qu’il n’y a pas de chef apparaît comme une faiblesse pour les Gilets jaunes ?

    Jean-Yves Le Gallou : L’absence de chef est très difficile à gérer non seulement pour les manifestants, certes, mais aussi pour le pouvoir, qui ne trouve pas de prise. Cette impression de panique que donnent les autorités, elle est due aussi au fait que les autorités civiles ne trouvent pas d’interlocuteurs et donc qu’ils ne peuvent pas exercer de pression pour calmer le mouvement. Il n’y a pas un syndicat des Gilets jaunes que l’on pourrait satisfaire en douce. Dans les manifestations elles-mêmes, personne ne déclare de regroupements. On ne peut pas faire pression sur les manifestants, leur indiquer qu’ils auront à changer de lieu de manifestation et exercer un contrôle sur les foules à travers un appareil policier qui sait exactement ce qu’il doit faire et un appareil judiciaire qui interviendrait si les conditions retenues au préalable avec les organisateurs n’étaient pas respectées. Officiellement, il n’y a pas d’organisateurs, il n’y a pas non plus de déclaration de manifestation. Ce sont les Réseaux sociaux qui tiennent lieu de puissance invitante : Rendez-vous à la Concorde. C’est ainsi qu’a émergé le projet « Tous à Paris », par la suggestion de simples internautes. L’absence de chef est donc aussi une force : le mouvement est diffus, spontané, donc difficile à réprimer. D’un autre côté la faiblesse est évidente : quel est le message ? Qui le porte ?

    Minute : Croyez-vous à l’émergence d’un chef ?

    Jean-Yves Le Gallou : Un chef pourrait émerger de trois manières me semble-t-il : s’il y a élection de représentants. Cela paraît long et difficile à organiser, mais c’est un peu l’histoire de l’émergence du mouvement italien Cinq étoiles, qui a fini par gagner sa légitimité par les urnes. Les élections européennes de 2019 pourraient servir de banc d’essai. Il y a deux autres moyens pour faire émerger un chef : on peut penser que le grand nombre de suivants (followers) sur Internet peut conférer une légitimité à tel individu. La pire des solutions serait la troisième : la sélection par les médias. En tout cas il est clair aujourd’hui qu’aucun parti politique, qu’aucun politique en place n’est capable de récupérer le mouvement.

    Minute : Est-ce que tout de même Nicolas Dupont-Aignan ne joue pas les récupérateurs ?

    Jean-Yves Le Gallou : Tous les partis politiques d’opposition aimeraient récupérer le mouvement. Il est vrai que Nicolas Dupont-Aignan apparaît comme le seul qui fait pleinement le job. Il a été plus réactif, il peut compter sur des troupes aguerries, qui se mêlent au mouvement et il est un peu moins clivant que Marine Le Pen, dont on sait par ailleurs qu’elle n’aime pas beaucoup aller dans la rue. Raison pour laquelle, en ce moment elle a l’air de dire « Oui » et « Non » en même temps.

    « On peut s’attendre à tout, même au meilleur ! »

    Minute : Que pensez-vous des derniers développements du Mouvement et en particulier de ce slogan qui se répand comme une traînée de poudre sur les réseaux sociaux : Tous à Paris le 24 novembre ? C’est une Révolution ?

    Jean-Yves Le Gallou : Un petit peu. Les gens s’estiment victimes du pouvoir. Ils vont chercher à Paris ce pouvoir qui les a fait souffrir. On ne peut pas leur donner tort : c’est à Paris que se sont prises les décisions qu’ils contestent. Que va-t-il arriver ? Si l’on compare la futur Manif en gestation avec les mobilisations de la Manif pour tous, il y a une grande différence. La Manif pour tous était cornaquée par un ancien haut responsable militaire le général Dary, banané comme un maréchal soviétique. Il était convenu entre le pouvoir et les responsables de la Manif pour tous qu’il n’y aurait pas de descente des Champs Elysées. Quelques manifestants sont passés, mais c’est l’Organisation elle-même qui a empêché le déferlement des manifestants sur la Concorde et sur l’Elysée surtout. Cette fois, il n’y a aucun accord préalable avec la Police et d’ailleurs il n’y a personne pour conclure cet accord, comme je vous l’expliquais tout à l’heure. Autant dire que si les manifestants ont accès à la Place de la Concorde, comme ils le revendiquent sur les Réseaux sociaux, on entre dans une grande incertitude. On peut s’attendre à tout, même au meilleur !

    Propos recueillis par Lionel Humbert

    https://www.polemia.com/jean-yves-le-gallou-gilets-jaunes-france-blanche-souffre/

  • La petite histoire : La Bérézina, désastre ou prouesse militaire ?

    Le passage de la Bérézina par l’armée napoléonienne en retraite, le 26 novembre 1812, est aujourd’hui synonyme de désastre. Humainement, le constat est évident. Et pourtant, en plus d’être une victoire, il s’agit bien d’une prouesse militaire, accomplie par des hommes à bout de fatigue et transis de froid. Retour sur un épisode dramatique venu clore une campagne qui l’était tout autant.

    https://www.tvlibertes.com/la-petite-histoire-la-berezina-desastre-ou-prouesse-militaire

     
  • QUE VONT FAIRE LES GILETS JAUNES ? REVENDICATIONS ? (IDÉES)

  • Le prix de l’électricité va augmenter en 2019 et 2020… car le nucléaire ne produit pas assez !

    Le prix de l’électricité va augmenter en 2019 et 2020… car le nucléaire ne produit pas assez !

    Encore une aberration conçue par les politiques qui nous gouvernent. Le coût  de l’électricité a augmenté de 35% en 10 ans et ce n’est pas fini. L’explication est hallucinante à l’heure où l’on veut réduire la part du nucléaire à 50% à l’horizon 2035. Tant pis, les gilets jaunes paieront :

    “La hausse envisagée est de + 2,3 % en 2019 et de + 3,3 % en 2020 selon le journal Aujourd’hui en France. La faute à l’obligation pour EDF de revendre une partie de sa production nucléaire à ses concurrents.

    A l’origine, la loi Nome votée en 2011, visait à éviter toute distorsion de concurrence entre EDF et les autres opérateurs du marché de l’électricité (Direct Energie, Engie, Leclerc, etc.) en les faisant bénéficier eux aussi de la “rente” du nucléaire. Comment ? En créant un prix de 42 €/mégawatheure fixé par les pouvoirs publics, quel que soit le cours de l’électricité sur le marché de gros. Ces opérateurs concurrents peuvent acheter chaque année un quart de la production française d’électricité pour leurs clients.

    Pour la première fois, le volume d’électricité demandé par les concurrents devrait excéder le volume offert. Sept ans après la loi, la production nucléaire ne répond plus à la demande de ces opérateurs et de leurs clients. Impossible, du coup, d’acheter à EDF suffisamment de mégawatts heure au prix de 42 €/MWh. Ils devraient alors se fournir en électricité à la fois avec ce tarif régulé mais aussi sur le marché classique de l’énergie. Le tarif réglementé d’EDF (“tarif bleu”), qui concerne 80 % de ses clients particuliers, pourrait lui aussi être ajusté.”

    https://www.lesalonbeige.fr/le-prix-de-lelectricite-va-augmenter-en-2019-et-2020-car-le-nucleaire-ne-produit-pas-assez/

  • Gilets jaunes : Non, sire Macron, ce n’est pas une révolte, c’est une révolution, par Francis Bergeron

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    Le président Macron a la tête bien faite. Il a un plan rationnel pour le redressement de la France, qui passe par des étapes précises : d’abord le retour dans le vert des comptes des entreprises. Nous y sommes à peu près. Puis la réforme de l’appareil d’Etat. Elle est annoncée, avec une réduction du nombre de fonctionnaires, et une simplification des procédures administratives. Cette étape sera atteinte à la fin de son quinquennat. Nous entrerons alors dans une troisième étape, qui correspondra à son second quinquennat : la marche vers le plein emploi, l’augmentation du pouvoir d’achat. Il est à craindre (pour lui) qu’il ne voie jamais cette troisième étape. Et même la deuxième étape est déjà en train de se gripper. L’exécutif est tellement affaibli que la macronie pourrait tomber dans l’apathie hollandaise. Mais rien n’exclut non plus que la tête de Macron ne finisse au bout d’une pique.

    Depuis deux siècles on berce notre imaginaire avec la colère du peuple, qui finit bien, quand elle se termine en révolution. La révolte est partie d’une fiscalité punitive sur les carburants, pénalisant d’abord ceux qui travaillent, ceux qui vivent en banlieue et en province, ceux qui se lèvent tôt, comme disait Sarkozy. Une fiscalité pour supporter aussi notre part de charges migratoires, le coût d’une transition énergétique, née de l’idéologie écologique, le coût d’un Etat obèse, les coûts de la Communauté européenne, et alors même que la croissance, dans le monde, se ralentit, et qu’à l’heure des comptes chacun découvre que son pouvoir d’achat a chuté ces dernières années.

    Pour éviter que la révolte ne se transforme en révolution, il faudrait que Macron baisse les pouces sur les carburants. Un Sarkozy, un Mitterrand, un Chirac, et même peut-être un Hollande, l’auraient compris, car ce sont des animaux politiques. Mais Macron ? Il n’en prend pas le chemin ? Tant pis pour lui. Car avec les Gilets jaunes, il est fort possible que nous assistions à un événement d’une portée inédite, qui pourrait bel et bien renverser la table.

    Francis Bergeron

    Article paru dans Présent daté du 27 novembre 2018

    https://fr.novopress.info/212797/gilets-jaunes-non-sire-macron-ce-nest-pas-une-revolte-cest-une-revolution-par-francis-bergeron/

  • J’étais avec 40 Gilets jaunes quand Macron a parlé : qu’est-ce qu’il a pris !

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    Pierre Cassen Riposte laïque cliquez ici

    Je n’avais pas prévu d’écrire ce texte. J’avais pensé en faire une vidéo. Et puis, rien ne marche comme je veux, ce jour. C’est une mauvaise série. Après la suppression de ma vidéo Shadoks qui m’a obligé à aller sur la chaîne 2 de Riposte Laïque, ce qui nous pénalise de milliers de connexions quotidiennes (les vidéos tournaient entre 10 000 et 15 000 par jour, nous sommes tombés entre 1 000 et 2 000), c’est mon téléphone portable qui me fait des misères. Cinq enregistrements interrompus par un message m’expliquant que je n’avais plus assez de mémoire. Et j’avais beau faire de la place, le message revenait tout le temps. Grrrr !

    Alors, Christine m’a filmé et j’ai mis la vidéo sur une chaîne. Mais pas la bonne ! Je craque, donc, et je vais vous raconter ce que j’ai à peu près dit sur la vidéo. Sauf que je vais en dire davantage et dépasser le temps que je m’impose (4 minutes) sur mon enregistrement quotidien.

    Ce matin, vers 11 heures, j’étais au milieu d’une quarantaine de Gilets Jaunes qui, tous les jours, sont présents à un carrefour d’une petite ville de province. Je précise, pour ne pas m’attribuer un rôle que je n’ai pas, que depuis le début du mouvement, je passe environ deux heures par jour, pas davantage, à cet endroit, ayant nombre d’autres questions militantes à assumer par ailleurs. Donc, Macron a commencé à parler. Un poste de radio diffusait son discours. Les copains attendaient simplement une chose : que le  président de la République leur annonce clairement combien ils allaient payer le litre de super, d’essence ou de gasoil le 1erjanvier puis le 1er février. C’était uniquement pour cela qu’ils étaient mobilisés, des heures durant, dans le froid et sous la pluie, depuis dix jours. C’était pour cela que la majorité des automobilistes et camionneurs les soutenaient en affichant un gilet jaune, en klaxonnant ou en donnant de l’argent ou de la nourriture. Ce que les journalistes ne signalent jamais, même si j’ai apprécié, comme Christine, d’avoir eu droit (sans que le journaliste de CNews ne  connaisse notre identité) à un reportage de quelques secondes, hier, dans le journal télévisé animé par Laurence Ferrari (au bout de 23 minutes) cliquez ici.

    Au bout de cinq minutes, pratiquement plus personne n’était à l’écoute. Spectaculaire et incroyable ! Les uns après les autres, les quarante Gilets jaunes s’étaient éloignés de la table en proférant, pour certains, des injures qu’il vaut mieux que les journalistes de BFM TV n’aient pas entendues, sinon on se prenait une campagne hostile pour homophobie.

    Ils croyaient qu’ils auraient affaire à un président de la République, ils eurent à subir un vulgaire conférencier de la Cop21, un propagandiste écologique, un fanatique de la prétendue transition énergétique. Un mec hors-sol…

    La conclusion de Macron était donc prévisible. Il fallait sauver la planète et protéger les Français des graves maladies imputées au diesel et autres énergies nuisibles. Et comme l’avenir de nos enfants était en jeu… Fini le nucléaire, grâce auquel, par une technologie française qui est la meilleure au monde, nos compatriotes ont l’électricité la moins chère du monde. Cinquante ans que les écolos nous prévoient un Tchernobyl français, toujours rien mais principe de précaution obligatoire. Place aux éoliennes et tant pis pour la beauté de nos paysages et pour notre porte-monnaie. Finies les voitures à essence et place aux voitures électriques, même si on ne sait pas quoi faire des batteries et s’il faut les recharger régulièrement. Fini l’individualisme de ces automobilistes français pauvres qui osent vouloir utiliser leur voiture pour eux seuls, au nom de leur liberté individuelle, place au covoiturage et, surtout, aux voitures électriques. Finies les chaudières au fuel, place au voltaïque ! Du soviétisme pur sucre proféré par des fanatiques utilisant l’alibi écologique pour faire gagner du fric aux petits copains écolos et mettre les Français au pas.

    Qu’est-ce qu’ils doivent se marrer, les Chinois et les Américains, quand ils voient Macron faire chier son peuple, foutre en l’air des secteurs entiers de notre industrie et de notre énergie, et tout cela pour rien, pour la propagande !

    En effet, c’est François Gervais, spécialiste des questions climatiques et des matières premières, qui lève le lièvre. Et ce qu’il nous dit en une phrase met à bas toute la propagande de Macron. Voilà un homme, déjà auteur de cinq ouvrages en la matière, qui nous dit que la France émettant 0,9 % de CO2 sur la planète, si nous arrivions (ce qu’il ne croit pas possible) à réduire nos émissions de 20 %, nous obtiendrions une baisse de température de 0,001 degré. Et pour un millième de degré, le fanatique écolo Macron veut imposer aux Français une révolution dans leur mode de vie, qu’il entend, bien sûr, leur faire payer, car si les Français ne la paient pas, qui la paiera ?

    http://synthesenationale.hautetfort.com/

  • GILETS JAUNES: feu de paille ou révolution?

  • L'Écologisme dictatorial persiste dans son mépris

    6a00d8341c715453ef022ad3a37b80200d-320wi.jpgRien n'y fait. L'aveuglement des technocrates de Bercy l'a encore emporté. La timide velléité présidentielle d'entrouvrir, en apparence, pas même une porte, à peine une chatière, s'est noyée elle-même. Elle s'est engluée dans un discours péremptoire, se présentant comme une affirmation doctrinaire de l'écologisme, étonnamment psychorigide.

    Professionnel coutumier du contresens et de l'enfumage, le directeur de Libération, Laurent Joffrin écrit dans sa Lettre Politique du 27 novembre : "… les vieilles solutions sociales-démocrates peuvent encore servir… Jupiter descend parmi les mortels et tient un langage de raison et d’ouverture." À l'entendre il s'agirait d'un changement de ton. Et on devrait applaudir.

    De ton, vaguement. Mais de fond, rien.

    On annonce que la seule modulation technique de la TCIPE serait laissé au pouvoir du parlement. Merci Monseigneur. Mais cette disposition, qui existe déjà dans la Constitution, ne suscitera l'enthousiasme de personne. La formule rendra, peut-être, la spoliation de pouvoir d'achat constante. Elle ne la diminuera pas.

    La contestation a surtout reçu pour toute réponse la création d'un 387e comité Théodule, Haut Conseil, etc. Tout le monde, sauf les 13 nominés, curieux nombre, pourra se moquer des avis consultatifs qu'il énoncera. Le Premier ministre pourra lire ses rapports et études dans la posture élégante qu'on imagine, à la suite de Léon Daudet : "d'un derrière distrait".

    On doit souligner aussi la composition de ce haut, très haut, collège. Il représentera exclusivement les écologistes. Petite population.

    On ne manquera pas bientôt de comprendre les vrais raisons de l'acharnement en faveur de la transition écologique. Ce programme, imposé par Merkel en Allemagne en 2010, sous l'émotion provoquée par l'accident de Fukushima s’est révélé désastreux. Il s’est soldé par un échec que personne n'ose évoquer. Et encore plus de pollution. Son importation en France sera imposée par un personnage qui n'a pas été élu pour cela.

    Mais que pèsent les écolos dans l’opinion française ? Le parti écologiste en vue du scrutin d 2017, avait désigné au cours d'une primaire Yannick Jadot comme candidat. Or, celui-ci jugea plus prudent de se rallier à Benoît Hamon qui obtint le score misérable 6,4 % tout mouillé en rassemblement avec les socialistes.

    Depuis 1969, c'était la première fois en 50 ans qu'il n'y avait pas de candidat écologiste à une élection présidentielle.

    Aux législatives qui suivirent les écolos recueillirent 4 % des suffrages. On peut évaluer à ce niveau l'influence réelle dans notre pays des gens qui ont érigé les légitimes préoccupations environnementales en sectarisme écologiste. Or, c'est au plan européen, qu'en vue du scrutin de 2019 nos grands stratèges imaginent une poussée des verts. On les suppose appelés à se relever sur les ruines d'une sociale démocratie en perte de vitesse partout. Et ceci, en alliance avec le troisième groupe du Parlement européen – les ectoplasmes de l'ALDE du glorieux Verhostadt – permettrait aux macroniens franco-français de piloter un regroupement de centre gauche.

    Mais cet habile calcul ne saurait cependant fonctionner si la France macronienne ne s'applique pas, tant soit peu, à elle-même, les dogmes qu'elle affirme à l'international.

    En décembre, se réunira une 24e conférence annuelle de l'ONU sur les changements climatiques (COP24) à Katowice en Pologne[1]. Difficile de plastronner, pour le gouvernement que le monde nous envie, s'il ne respecte pas, chez lui, les conclusions de l'accord dit de Paris conclu par la COP21 en 2015.

    Les États-Unis s'en sont retirés[2] en juin 2017 : mais, précisément, Donald Trump ne prétend pas porter le drapeau de l'écologie politique mondiale.

    La logique rampante de la manifestation du 24 novembre conduisait les Gilets jaunes au-delà de leur propos initial. Elle tendait à mettre en cause, en la dégradant un peu plus, l'image du chef de l'État, désormais en lambeau.

    Celui-ci, de façon maladroite n'a même pas su tirer parti des dégradations provocatrices des Black blocs. Personne ne les nomme et pourtant quiconque s'est trouvé sur zone dans l'après-midi de ce samedi noir n'a pu que les voir à l'œuvre, déchiffrer leurs tags immondes et comprendre une fois de plus le danger qu'ils représentent à terme.

    Dans le catalogue de revendications des Gilets jaunes, la plus sérieuse, la première, la plus précise, celle qui a permis en quelques jours à Priscilla Ludovsky, principale porte-parole qu'ils ont désignée, 800 000 signatures sur une pétition c'est tout simplement le recul de la taxation du carburant qui rogne leur pouvoir d'achat.

    Ces braves geans s'adressaient au chef de l'État et celui-ci n'a pas voulu recevoir lui-même leur délégation. Serrer les mains calleuses du bas peuple exposerait nos délicats dirigeants à toutes sortes de contagions dommageables. On s'en doutait. On en a reçu la confirmation.

    JG Malliarakis  

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    [1] cf. "Climat: la COP24 en Pologne en 2018"
    [2] cf. "Climat: Trump annonce le retrait des États-Unis de l'accord de Paris"

    https://www.insolent.fr/

  • Budget 2019 : 4,5 milliards d’euros consacrés à l’immigration

    Budget 2019 : 4,5 milliards d’euros consacrés à l’immigration

    Après le budget consacré à l’Union européenne en hausse de 5,9%, voici une autre piste d’économie sur laquelle les gilets jaunes devraient réfléchir. Le budget 2019 consacré à l’immigration est en hausse avec un total de 4,5 milliards d’euros. Et Nadine Morano n’évoque pas dans cette vidéo le coût au quotidien de l’immigration non comptabilisé comme tel dans le budget (logements sociaux, éducation nationale, allocations familiales, population carcérale, délinquance, dégradations dans les banlieues etc…). Ce coût est estimé entre 24 et 164 milliards par an en fonction en fonction des sources et des méthodes. On pourra notamment lire cette étude d’André Posokhow qui date de 2013 et qui estimait le coût à 84 milliards.

    Vidéo intégrée
    Pierre Sautarel@FrDesouche

    Nadine Morano rappelle que si les Français sont matraqués fiscalement, Macron trouve des milliards pour l'immigration  

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  • Brigitte Bardot, Michel Polnareff : les deux nouveaux soutiens des gilets jaunes

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    Après une période d’hibernation précoce, la planète people semble s’éveiller à la cause des gilets jaunes. Gabrielle Cluzel évoquait ici même les trois premiers téméraires à s’être montrés quelque peu solidaires avec la détresse des bloqueurs de ronds-points, à savoir Franck Dubosc, Arnaud Ducret et Patrick Sébastien. Inventaire épuisant qui valut à Gabrielle un arrêt de travail de 24 heures. Mais, déjà, le boulot doit reprendre avec l’arrivée de Michel Polnareff, qui déclare : « Je suis très respectueux de leur cause. Je suis ça avec tristesse et frustration. » Et de quatre ! On avance à pas de géant.

    Hors compétition, Brigitte Bardot a posté une photo la montrant vêtue du fameux gilet ainsi que l’un des deux chiens présents à ses côté. Pouces en l’air, Brigitte ne tourne pas autour du pot. Elle en est. Le deuxième chien devrait se rallier d’un instant à l’autre… Sa maîtresse y travaille. Donc, quatre + Brigitte + le chien que nous pouvons considérer « people », compte tenu de sa promiscuité avec l’icône internationale : six ! Le reste de la troupe est en salle de réveil. Les Goldman, Kad Merad, Mimie Mathy, Patrick Bruel et autres piliers des Restos du cœur tentent d’émerger du coma. En attente météo de la direction du vent. Au-delà de 98 % des Français en accord avec la lutte, ils pourraient s’ébrouer. Dubosc l’a précisé dans son tweet : « J’en parle aux copains. » Un effet de spontanéité à retardement pourrait voir le jour… Nous ne sommes pas à l’abri d’un concert vers les années 2025.

    À tous les recalés de l’âge et du chômage / Les privés du gâteau, les exclus du partage / Si nous pensons à vous, c’est en fait égoïste / Demain, nos noms, peut-être, grossiront la liste.

    Les paroles de la chanson générique des « Enfoirés » résonnent dans le vide. Les privés du gâteau, les exclus du partage. À condition qu’ils ne fassent pas trop de bruit. « Surtout ne fâchons personne » est le mot d’ordre du show-biz. Dans sa chanson Lèche-bottes blues, Eddy Mitchell a résumé l’affaire par ces mots :

    J’aime les impôts, leur clairvoyance 
    Leurs multi-talents, leur polyvalence 
    Oui, j’les aime, j’les aime, j’aime, j’aime, j’aime 
    J’aime les visites des huissiers 
    Êtes-vous bien sûr de n’avoir rien oublié ? 
    Oh, oui, j’les aime, j’les aime, oh, j’aime, j’aime, j’aime 
    J’aime aussi ma maison d’disques 
    L’attachée de presse, la standardiste 
    Je les aime ! Oh oui, je les aime ! 
    Sans oublier ma petite SACEM
    Qui sait, ô combien, combien je l’aime
    J’en rajoute pas, j’en fais pas des tonnes 
    Mais j’espère surtout que je n’oublie personne 
    Lèche-bottes blues, je fais le lèche-bottes blues.

    Passer des bottes aux gilets demande du temps. À quand un concert au profit des gentils people en lutte contre l’anesthésie générale ?

    Dernière minute : Gilbert Montagné s’engage pour les gilets jaunes. Sept !

    Jany Leroy